Bonjour,

n'ayant pas trouvé de rubrique sur ce domaine, je me permets d'en créer une. Il y a quelques jours, dans un petit restaurant à La Hulpe, j'ai bu un Gigondas 2000 du Domaine Saint Gayan. Je précise que c'était une demi-bouteille, car cela a sûrement une influence sur l'état d'évolution du vin.

La robe était légèrement évoluée, assez soutenue. Ce qui m'a particulièrement séduit, c'est le nez sur la violette, les sous-bois et des notes animales. J'avais rarement senti la violette aussi nettement dans un vin. En bouche c'était équilibré et fondu, assez expressif, frais et épicé en finale. Un petit vin bien agréable dans ce contexte (petit lunch entre collègues, vin bu sur une entrecôte grillée toute simple).

Je me souviens également avoir goûté la cuvée Fontmaria il y a un an ou deux, et avoir trouvé cela très bon.

A+

JC

Gigondas – Domaine Saint-Gayan 2003 - 4/12/07 - cr par Philippe Ricard
DS12,5 - PC12,5/13 - LG14 - PR13
• Robe assez sombre, brillante, évoluante, titillant les premières nuances grenat dans son habit de rubis vieillissant.
• Nez chaleureux, « barre au sud », avec une maturité sensible, des notes d’alcool, de poivre, d’épices, de garrigue.
• Attaque ronde et aimable, adoucie par un sucre résiduel important, marquant ensuite une matière modeste, puissamment soutenue par des notes de poivre, d’alcool, mais dans un style austère, un peu raide, aux tanins astringents en finale.

Domaine Saint-Gayan 1990 : nov 2001
Note moyenne : 13,5
• Robe encore peu évoluée, malgré le millésime.
• Nez tertiaire qui livre peu (le vin aurait certainement bénéficié des avantages d'un carafage préalable) : agrume, tabac, viande, champignons séchés.
• La bouche rappelle ici aussi les fruits à l'eau de vie. Elle est un peu sèche et manque de gourmandise. Ces défauts seraient vraisemblablement atténués à table.

Saint-Gayan est un gigondas qui joue habituellement sur le registre de la finesse et de garde inférieure à la moyenne des bons domaines de l'appellation. pas étonnant qu'en 2003, cette finesse n'ait pu s'exprimer.
souvenir d'un 92 qui était très réussi.

Gigondas Domaine Saint-Gayan 2005
(Grenache 75%, Syrah 15%, Mourvèdre 10%).
La robe est rubis profond.
Le premier s’exprime sur le chocolat, une pointe animale et un côté mentholé (rafle ?). A l’aération, le côté foxé s’accentue de façon peu agréable. Brett ?
La bouche est tannique et présente une belle matière, bel équilibre. Un vin à attendre.
Si ce n’est problème de déviance au nez (échantillon ?), c’est un Gigondas classique et de garde. Bien +

Poursuivant l'exploration de ma cave, j'ai exhumé cette bouteille dont je gardais un bon souvenir la dernière fois que j'en avais ouvert une, il y a...presque 10 ans...

La bouteille a été carafée une heure avant dégustation hier soir et terminée ce midi.

Pour la robe, la photo parle d'elle même. Un certaine évolution, voire une évolution certaine, comme dirait Dupond. On distingue bien le brun relativement large au bord du disque.

Le bouchon était bien imbibé (95%) et il y avait eu une légère coulure.

A l'ouverture, le nez n'était pas très engageant... (Ce qui a motivé le carafage.) Après carafage, il était un peu mieux. Arômes tertiaires viandés, de cire, de prune et une petite touche d'alcool. Ce midi, il était bien plus agréable sur des arômes de sous-bois et à peine floraux.
En bouche, l'attaque est très douce, le milieu marqué par une légère amertume, les tannins sont fondus. La finale est plutôt courte et emplit la bouche d'épices. Petite sensation de chaleur également. Aujourd'hui, la bouche n'a pas évolué...

Globalement encore une fois déçu avec mes "vieilles" bouteilles. Je gardais un bien meilleur souvenir de ce vin. Comme l'écrit Philippe Ricard(?) au-dessus: "un vin qui manque de gourmandise". Mais vu son âge et sans vouloir manquer de respect à cette "dame", c'est peut-être normal...
Encore un vin en fin de vie donc, dont il va falloir euthanasier la dernière quille rapidement avant qu'il ne passe de vie à trépas de lui-même.

comme je l'indiquais au dessus, ce n'est pas le meilleur réprésentant de l'appellation pour la garde et c'est un domaine où les gigondas sont plaisants dans les 10/12 ans.pour une bonne sauce, ça peut le faire!

bus lors de découvertes en vallée du rhone 2013:

Gigondas Domaine Saint-Gayan 2009
Nez de cacahuète, épices, fraise compotée.
La bouche est un peu molle mais assez gourmande et suave. Ça manque toutefois de niac mais sans être désagrable, surtout que la finale fait saliver. Ça a le mérite de ne pas chauffer. Bien +.

Gigondas Domaine Saint-Gayan « Fontmaria » 2009
Joli nez sur les fruits noirs mûrs, la fraise aussi et un fin côté cacaoté.
La bouche est salivante dès l’attaque, gourmande, de beau volume et possède de jolis tannins. Longue finale sur les épices avec du ressort. Très beau gigondas. Très Bien.

Gigondas Domaine Saint-Gayan « In Nomine Patris » 2011
[size=x-small]En élevage.[/size]
Nez de fruit confit avec une touche de volatile.
La bouche est fine et gourmande, moins dense que fontmaria avec des tannins qui serrent encore en finale. Ça reste assez salivant et bon.

Et oui... la decennie 90 a signé l'arret d'une longue collaboration avec le bouchonnier d'alors (je ne balancerais pas...).
Aujourd'hui et grace aux enormes progres qualitatifs des bouchonniers les problemes de bouchons sont devenus presque anecdotiques. Un soucis de moins, mais auquel nous restons bien sur toujours tres attentifs.

Christian Yves ,

Bienvenu sur le forum !

Toujours un plus quand les professionnels interviennent et donnent leur point de vue.

Bien cordialement

Bart

Domaine Saint Gayan Gigondas - Origine 2016

Assemblage Grenache, Syrah et Mourvèdre.
La robe est rouge aux reflets légèrement ocres.
Le nez est évolué, fruits rouges un peu kirschés, de la mûre aussi et des notes épicées.
La bouche est plutôt riche, avec du fruit évolué et une note de chocolat en finale.
A noter que le vin évolue assez vite sur deux jours.

Pas inoubliable mais prix presque correct (un poil moins de 20€ caviste en Belgique)

Julien

 

Domaine Saint Gayan - Gigondas - cuvée Fontmaria 2005

Un domaine qui est un peu dans l'ombre à présent. J'avais repéré son style concentré quand je passais régulièrement goûter au caveau du Gigondas sur la jolie place du village. Ce style me plaisait à l'époque.
Cette bouteille a été achetée début 2008 (19€), je l'ai donc attendue 15 ans. Sa sœur, bue début 2017 m'avait convaincu qu'il fallait encore attendre.

 

Attendre mais aussi bien aérer. Donc ouverte 5h avant puis épaulée 1h30 avant. C'était le 24 Mars.

Le bouchon est très beau, dense mais élastique, imprégné sur moins d'un centimètre.

Belle couleur rouge à maturité et qui est assez éclaircie.
Le 1°nez est de suite expressif sur un univers bien sudiste d'épices fortes, poivre, girofle, de notes mêlées viandées juteuses et de fruits à l'eau-de-vie tout en bas du verre, qui font penser à Bandol. On a aussi de la muscade, quelque chose de l'écorce d'orange séchée...
L'agitation est puissante avec une palette d'arômes brûlés, des épices. L'alcool est sensible mais n'agresse pas le nez.
En résumé, c'est une belle palette régionale évoluée.
La bouche est dans la continuité avec beaucoup de puissance apportée par l'alcool et une matière encore présente qui a tendance à sécher la fin de bouche quand on le déguste seul. Les arômes sont puissants aussi, plutôt des épices et du brûlé que du fruit ou du viandé. Le nez promettait plus de nuances. A la fin du repas, un léger côté sanguin vient accompagner la sucrosité du grenache, il reste néanmoins costaud.

L'ensemble est donc encore sans concession, après 17 ans et on ne voit pas de trace de déclin. C'est aussi un millésime puissant dans le secteur. Je ne suis plus fan de ce genre de monstres.

A J+2, le nez est plus sanguin avec du fruit à l'eau de vie, la bouche est ample et plus fondue avec plus de sucrosité, ce qui le rend plus accessible, même si les tanins sont toujours là. On voit tout le bénéfice de l'oxydation sur ce genre de vins qui ont peut-être plus besoin d'être ouverts plusieurs jours avant ou carafés que d'être gardés des décennies en cave.


Patrice