CDR LPV Belgique : Châteauneuf-du-Pape rouge 1998

Nous étions réuni chez Luc Pour une des dégustations les plus attendus de l’année !
Horizontale de CDP 1998.. Bref tout un programme
Les bouteilles ont été carafées et dégustées à l'aveugle, de manière aléatoire par série de 3 vins.
Comme d'habitude, chacun est invité, si il le souhaite, à déposer ses CR.
En attendant, voici en avant-première la liste des vins dégustés chez notre généreux hôte.

1) Domaine Pierre André - Châteauneuf-du-Pape 1998
2) Domaine Oratorio - Châteauneuf-du-Pape 1998
3) Domaine de la Janasse - Châteauneuf-du-Pape Vieilles Vignes 1998 (en magnum)
4) Domaine de la Vielle Julienne - Châteauneuf-du-Pape Vielles vignes 1998
5) Domaine Charvin - Châteauneuf-du-Pape 1998
6) Domaine du vieux Télegraphe - Châteauneuf-du-Pape « La Crau » 1998
7) Le vieux Donjon - Châteauneuf-du-Pape 1998
8) Château Rayas - Châteauneuf-du-Pape 1998
9) Domaine de la Janasse - Châteauneuf-du-Pape « Chaupin »
10) Domaine de la Roquette - Châteauneuf-du-Pape 1998
11) Domaine de la Mordorée - Châteauneuf-du-Pape « La reine des bois » 1998
12) Domaine Henri Bonneau - Châteauneuf-du-Pape Réserve des célestins 1998
13) Château de Beaucastel - Châteauneuf-du-Pape 1998
14) Domaine de la Janasse - Châteauneuf-du-Pape Vieilles Vignes 1998 (en magnum) 1998
15) Clos des Papes - Châteauneuf-du-Pape 1998
16) Clos du Mont-Olivet - Châteauneuf-du-Pape 1998
17) Domaine de la Charbonnière - Châteauneuf-du-Pape- Vielles Vignes 1998

Et pour le plus impatient voici le classement.



Alfonso

Alfonso,

Vieilles Vignes de Janasse en magnum on rempli les carafes n° 3 et 14, la n° 9 c'était Chaupin.

Luc

14 a été carafé plus longtemps que 3 ? Parce que les différences en fonction de vos cotes moyennes sont sensibles...

Ils ont été mis en carafe au même moment, environ 4 heures avant le début de la dégustation, mais la durée de celle-ci a fait que la seconde moitié a effectivement bénéficié d'une ou deux heures d'aération supplémentaire. Est-ce le facteur principal qui explique les différences (en général assez peu importantes tout de même) de jugement ? Je n'en suis pas certain...

Luc

Il est clair que si l'assemblée pensait que la 14 était Chaupin, cela explique la différence de note

Anthony, voyons, l'assemblée ne pensait rien, puisque les notes ont bien entendu été données avant la levée de l'aveugle...
Disons que c'est un petit test que je trouvais amusant à proposer à mes camarades qui n'étaient bien entendu pas au courant de se qui se tramait.

Luc

Luc, j'aurais du mettre un après mon

Je me réjouis de lire les CR, ayant bu quelques 98 cette dernière année (entre autres Clos des Papes).

Bonjour,

Clos des Papes, Bonneau, Rayas... okay mais ma grande surprise est qu'on a tellement apprécié Charvin C9dP 1998.. En fait, il semble que le groupe a encore un faible pour le style "traditionnel". Dommage que je suis cloué à la maison avec un dos pénible.

Luc écrit: Ils ont été mis en carafe au même moment, environ 4 heures avant le début de la dégustation, mais la durée de celle-ci a fait que la seconde moitié a effectivement bénéficié d'une ou deux heures d'aération supplémentaire. Est-ce le facteur principal qui explique les différences (en général assez peu importantes tout de même) de jugement ? Je n'en suis pas certain...

Peut-être les 5% de la "Loi de Comme" ?

Un CNP est toujours meilleur avec un peu de Rayas et de Célestins au fond du verre... ou des papilles !

Cordialement,

Jean-Pierre

Mes CR suivront dès que possible, mais je tenais dès maintenant à remercier Luc pour son hospitalité, son organisation et sa générosité.

Globalement, une dégustation de haut niveau qualitatif, qui confirme tout le bien que je pense de cette AOC...

Incroyable ce grand écart sur Le vieux Donjon 1998 .
Problème de bouteille, style peu apprécié ou inversement ?

très amusant ce piège sur VV de la janasse. cela tendrait-il à penser que l'on note naturellement mieux lorsque le palais est commence à saturer que lorsqu'il est encore bien disposé?
votre tête de liste confirme donc son rôle de star de l'appellation, ça ne m'étonne pas.

0) Château de Beaucastel - Châteauneuf-du-Pape BLANC 1998.

1) Domaine Pierre André - Châteauneuf-du-Pape 1998.

Le nez est sur les fruits cuits, le kirsch, la réglisse.
La bouche paraît quelque peu déséquilibrée par l’alcool et l’excès de tanin.
Finale sur l’amertume.

2) Domaine Oratorio - Châteauneuf-du-Pape 1998.

Le nez est sur les fruits, les épices, le menthol, le tabac et le cèdre.
La bouche est un peu chaude avec encore des tanins fort marqué.
Vin très dur en l’état.



3) Domaine de la Janasse - Châteauneuf-du-Pape Vieilles Vignes 1998. (en magnum)

Le nez est ici plus flatteur, un joli fruit sur les épices ainsi qu’une belle note de torréfaction.
La bouche est encore très tannique, à l’image des vins précédents, pas beaucoup de plaisir des vins qui me paraissent un peu fermé.

4) Domaine de la Vielle Julienne - Châteauneuf-du-Pape Vielles vignes 1998

Le nez est sur les fruits noirs, les épices, le cèdre ainsi que des notes de tabac.
La bouche se distingue d’emblée par un beau volume avec beaucoup de fraicheur et énormément d’équilibre.
Belle longueur.

5) Domaine Charvin - Châteauneuf-du-Pape 1998

Le nez est sur les fruits, le gingembre frais, la marmelade de fruits rouges.
La bouche est toute en rondeur et complexité.
Un beau vin qui se termine avec une longueur plus que correcte.



6) Domaine du vieux Télegraphe - Châteauneuf-du-Pape « La Crau » 1998

Le nez est absent, à l’aération de timides notes de fuits rouges.
La bouche commence par une attaque molle, un milieu mou et une finale mollassonne.

7) Le vieux Donjon - Châteauneuf-du-Pape 1998

Le nez est dominé par des notes d’alcool, du fond de veau en poudre et de glorieuses touches de serpillères. séchées.
La bouche est un peu disgracieuse, sur le pruneau en décomposition.
Pour moi, il s’agit d’un E.D. .

8) Château Rayas - Châteauneuf-du-Pape 1998

Le nez est très flatteur sur les fruits rouges, les épices à l’aération des notes de purée de fraises.
La bouche est élégante, mais manque un tantinet de complexité pour être rayas
Je pars pour charvin…PERDU !!!

9) Domaine de la Janasse - Châteauneuf-du-Pape « Chaupin » 1998

Le nez est sur les fruits bien mûrs, avec également beaucoup de fraîcheur, des épices et du tabac.
La bouche est toute en rondeur, les tanins sont présent mais bien intégré.
Vraiment un beau vin qui se termine sur une longueur finale.



10) Domaine de la Roquette - Châteauneuf-du-Pape 1998

Le nez est discret, sur les fruits rouges.
La bouche est dominée par l’acidité et termine sur l’amertume.
SUIVANT !!!!!!!!!!!

11) Domaine de la Mordorée - Châteauneuf-du-Pape « La reine des bois » 1998

Le nez est légèrement boisé, des fruits rouges bien mûrs plus une note fumée.
La bouche est ample et racée, les tanins sont ici bien intégrés.
Belle finale.

12) Domaine Henri Bonneau - Châteauneuf-du-Pape Réserve des célestins 1998

Le nez évoque de suite un peu le sud et ses épices, les tapenades et surtout de bons fruits noirs bien mûrs et savoureux.
La bouche a énormément de volume et beaucoup de fraîcheur, les grains des tanins sont fondu dans la masse.
Vraiment un vin GIGANTESQUE.

13) Château de Beaucastel - Châteauneuf-du-Pape 1998

Le nez est sur les fruits cuits, les épices douces.
La bouche est élégante, elle apporte beaucoup de fraîcheur sans monter d’excès.
Belle finale !

14) Domaine de la Janasse - Châteauneuf-du-Pape Vieilles Vignes 1998 (en magnum)

Le nez est sur les fruits rouges, le sous bois, les épices et le café, c’est aérien.
La bouche est fluide, très complexe et beaucoup avec beaucoup de corps.
Finale Moyennement longue.

15) Clos des Papes - Châteauneuf-du-Pape 1998

Le nez est sur les fruits rouges, le balsamique, les épices et des touches de cuir
La bouche est toute en équilibre, avec beaucoup de rondeur se terminant par une belle longueur.



16) Clos du Mont-Olivet - Châteauneuf-du-Pape 1998

Les nez est discret, à l’aération un peu de fruits rouges surgît.
La bouche malgré beaucoup d’ampleur et sans prétention.
Noté 15 mais à la relecture mériterait un 12.

17) Domaine de la Charbonnière - Châteauneuf-du-Pape- Vielles Vignes 1998

Le nez est boisé, sur l’écurie avec un manque évident de finesse.
La bouche est linéaire avec un excès d’alcool et des tannins assez envahissant
Finale sur l’amertume.

Les notes de dégustation du Vieux Donjon sont étonnantes : j'en ai ouvert une bouteille en mars et le vin était excellent.

Je tiens à remercier Luc et son épouse pour l'accueil toujours aussi chaleureux qui nous a été réservé.
Voici donc une dégustation particulièrement attendue et je peux dores et déjà annoncer que la série de vins dégustés hier soir a été, globalement, à la hauteur des espoirs.
Je ne connaissais pas spécifiquement l'année 1998. On verra que certains vins sont déjà accessibles alors que d'autres bouteilles méritent encore d'être attendues ...

En guise de mise en bouche, Luc nous sert en carafe et à l'aveugle, un blanc.

Domaine Beaucastel - Châteauneuf-du-Pape blanc, cuvée Vieilles Vignes 1998
Le vin est or jaune brillant.
Le nez n'a pas encore totalement intégré son élevage mais il est loin de dominer un ensemble axé autour de la cire, des fruits jaunes et des agrûmes.
Je trouve ce vin minéral dès son entrée avec un corps étiré que rehausse une finale soutenue.
C'est complexe, élégant et, surtout, l'ensemble a conservé une fraîcheur assez étonnante.
J'ai beaucoup aimé.
Rentrons à présent dans le vif du sujet puisque nous entamons une série de 17 Châteauneuf-du-Pape rouges, ou plutôt 16 ...

1. Domaine Pierre André 13/20
A côté des accents typés sur la tapenade, le clou de girofle voire le pruneau, ce vin apparaît tout en demi-corps.
Je lui trouve une certaine élégance mais l'ensemble est loin d'être complet pour me convaincre.
La longueur est très moyenne.

2. Ogier Caves des Papes, cuvée Oratorio 13/20
La déclinaison olfactive sur les épices trahit l'origine du vin.
Si l'entame en bouche me séduit, la suite m'enchante nettement moins.
Les tanins ont franchi la barre de l'asséchance et si on ajoute une finale alcooleuse et moyenne, ce vin n'a rien de séducteur et je crains fort que ces caractères ne s'accentuent au vieillissement.
Ca commence plutôt mal.

3. Domaine de la Janasse, cuvée Veilles Vignes 15.5/20 (partie 1)
D'abord assez timide, le nez délivrera des notes boisées élégantes pour évoluer sur orientation plutôt fumée.
Si les tanins sont encore sérieux, en revanche ils n'assèchent nullement comme dans le vin précédent.
Ils s'harmonisent dans un ensemble très équilibré, très long à la finale assez gourmande.
On peut encore attendre ce vin sans crainte quelques années.

4. Domaine de la Vieille Julienne, cuvée Vieilles Vignes Réservé 15/20
D'emblée, nous avons un vin assez complexe sur le poivre, le girofle, une touche de cerise et un boisé encore un peu présent.
Très longiligne, le vin déploie de beaux tanins, un corps élégant avec une note boisée à fondre.
Belle longueur.

5. Domaine Charvin 17/20
Un nez élégant, gourmand même sur le curry, le gingembre, une touche fraisée.
L'ensemble est très frais.
La bouche révèle un superbe vin à l'équilibre abouti, aux tanins d'une grande finesse qui portent un corps très long et très élégant.
Grand vin !

6. Vieux Télégraphe 12/20
Le nez est assez peu engageant sur des notes poussiéreuses.
Les tanins très stricts voire asséchants, un creux en milieu de bouche et une finale fuyante me font rapidement déchanter.
Sans doute à revoir mais pas du tout convaincant sur cet échantillon.

7. Vieux Donjon 8/20
Un vin bruni aux arômes repoussants de légumes et viandeux.
La bouche est simple, courte, sans âme et asséchante.
J'ai eu beau le regoûter, je n'ai, personnellement, pas noter d'amélioration ...

8. Château Rayas 16.5/20
Reconnu dès le nez avec ses notes prégnantes de fraises poivrées et d'épices douces formant un ensemble très élégant.
Je salue en bouche un vin équilibré, aux notes de fraise et d'épice, très long, aux tanins fondus dans un ensemble finalement assez gourmand.
Le seul reproche que je lui fais est cette note alcooleuse sur la finale.
Dommage car sans cela, il aurait sans doute pu revendiquer la plus haute marche.

9. Domaine de la Janasse, cuvée Chaupin 17/20
D'abord torréfié, le nez évolue ensuite sur une suite épicée du plus bel effet.
En bouche il démontre beaucoup d'élégance, une certaine finesse même, avec des tanins ronds et enrobés.
L'ensemble s'achève sur une longue finale gourmande qui est aussi gage d'un vin qui peut encore évoluer favorablement.
Très beau !

10. Domaine de la Roquette - Brunier et Fils 14/20
Très peu expressif, je note un nez d'épice sur le laurier.
Le vin n'est pas idéalement équilibré, l'alcool et l'acidité dominent trop à mon goût.

11. Domaine de la Mordorée, cuvée la Reine des Bois 17.5/20
Un nez un peu sauvage mais délicieux avec son côté sanguin et viandeux à la fois.
Finesse et élégance me viennent immédiatement à l'esprit.
Un vin aux tanins sérieux mais enrobés et, surtout, une juste acidité qui apporte une grande fraîcheur.
Une finale longue complètent un emsemble de très haute qualité, loin d'avoir livré son dernier verdict !
Très grand vin !

12. Domaine Henri Bonneau, Réserve des Célestins 18/20
Le nez marie un léger côté VDN avec une belle série d'épices nobles.
En bouche, c'est une main de fer dans un gant de velours.
La matière est énorme mais parfaitement domptée grâce à des tanins enrobés.
La longueur est interminable.
Un mélange idéal entre puissance et finesse.
Ce soir, il domine largement les débats et, pour moi, sans contestation.

Seul bémol : si je donne sans conteste la palme du meilleur rapport Q/P au domaine Charvin, je délivre à la Réserve des Célestins le bonnet d'âne.

13. Château de Beaucastel 12/20
Le nez voyage dans une série d'herbes aromatiques assez typées.
La bouche est de demi-corps où domine l'alccol.
La finale est faible et la longueur insuffisante.

14. Domaine de la Janasse, cuvée Vieilles Vignes 16/20 (partie 2)
Un vin complexe, fin et aérien sur les épices, le fumé et un léger boisé.
En bouche, le vin est élégant avec de beaux tanins enrobés.
Au final, un vin à la fois corpulent et gourmand qu'on peut encore attendre.
Très beau.
Evidemment, une fois la supercherie découverte, je n'ai pu m'empêcher de mettre en parallèle notes et commentaires des vins n° 3 et 14.
Il y a, je pense, une certaine cohésion.

15. Domaine du Clos des Papes 16/20
Un beau nez d'épices, de moka et de cannelle.
Suave dès l'entame, la bouche est soutenue par des tanins juteux et gourmands dans de belles notes épicées.
Une belle acidité complète un ensemble très long non dénué d'une certaine finesse.
Déjà très beau mais peu attendre également sans sourciller.
Très beau vin !

16. Clos du Mont Olivet 14/20
Le nez déploie aussi des notes d'épices.
Le vin ne me convainc pas par un côté austère et animal.
En outre, la finale est moyenne.

17. Domaine de la Charbonnière, cuvée Vieilles Vignes 13/20
Le nez est encore boisé.
La bouche est dense, austère, aux tanins asséchants accompagnés d'une note végétale.
L'ensemble est peu avenant.

Vinrent ensuite les gâteries, à l'aveugle - :

Domaine Zind-Humbrecht - Rielsing Clos Windsbuhl 2007 : très beau vin frais, long mais encore jeune.
Domaine Jamet - Côte-Rôtie Côte Brune 2004 : élégance idéale, très grande buvabilité, très long; un vin qui se laisse déjà approcher.
Domaine Marie-Thérèse Chappaz - Marsanne blanche Grain Noble : corbeille de fruits exotiques sur la mangue, papaye mais aussi l'abricot, belle gourmandise !
(Mille excuses mais Luc donnera le millésime ... Je cherche toujours la note de truffe ).

Une très belle série de qualité élevée où personnellement, j'ai eu quelques confirmations : Janasse, Rayas, Bonneau et Clos des Papes.
L'excellente surprise pour moi fût Charvin puisque je n'avais pas eu l'occasion de déguster un vin âgé du domaine.
Quelques déceptions aussi : Vieux Télégraphe, Beaucastel et Vieux Donjon.
En conclusion, une appellation qui tient son rang et qui recèle vraiment de beaux domaines !

Olivier

Le classement du Charvin 1998 me fait penser à pas mal de notes de dégustation, en langue anglaise, de professionnels que j'ai pu lire et où Charvin sortait régulièrement dans les premiers...

Cela m'avait un peu surpris, votre dégustation va dans le même sens...

Amitiés,
Thierry

Thierry,

Le vin du domaine Charvin s'est profilé comme un grand vin.
En tous cas, ma première expérience avec un millésime ancien est une belle et convaincante surprise.
Vivement que les autres millésimes que j'ai en cave atteignent cet âge respectable pour de belles émotions.

Olivier

Thierry , c'est suite à une petite dégustation de ce millésime 98 que j'ai commencé à m'intéresser aux vins du domaine ....je remercie au passage ce passionné de notre région ...et dire qu'il est propriétaire des trois McDo de la région Aix Les Bains Chambéry !!! >

Pour ma part, je me contenterai de quelques images :



Et d'un petit commentaire, car je n'ai pas le courage de faire un CR détaillé.

Tout d'abord, je tiens à souligner le haut niveau d'ensemble des vins présentés, avec pour ma part 7/17 bouteilles notées 16/20 et plus, ce qui est très rare, même si j'ai tendance à noter parfois de manière généreuse par rapport à certains de mes petits camarades.

Au rayon des satisfactions, comment ne pas nommer la Réserve des Célestins (18/20), d'une longueur phénoménale, un très grand vin, qui m'a presque fait oublier son prix. Presque, car quand on voit le prix du Charvin, arrivé sur la deuxième marche du podium, on ne peut s'empêcher de penser qu'on tient sans conteste le meilleur rapport qualité-prix de la soirée. Bizarrement, et contrairement à certains, je ne suis pas étonné...
Outre Charvin, Clos des Papes et Janasse Vieilles Vignes envoûtants au nez, se sont également montrés impressionnants d'équilibre et de longueur, la grande classe.
Viennent ensuite une Mordorée Reine des Bois au nez superbe même si on ressent encore un peu le bois, mais à la bouche un peu stricte, à attendre encore, et un Chaupin d'une grande puissance maîtrisée, dont les tannins demandent également à se fondre encore un peu.

Un cran en dessous en ce qui me concerne, Rayas déçoit quelque peu par rapport à d'autres millésimes, car si on a peu de mal à reconnaître son style caractéristique, la finale pêche par un côté un peu chaleureux et un léger manque de finesse.

Viennent ensuite Vieille Julienne VV, un peu trop boisé à mon goût, même si la bouche est superbe, et Beaucastel, sur la réserve, dans un style plus fin que puissant, mais très bien équilibré et d'une très grande longueur, gage d'un avenir assuré.

La grosse déception en ce qui me concerne vient des vins de la famille Brunier, Vieux Télégraphe et La Roquette, qui présentaient tous deux des nez pas tout à fait nets, sans être bouchonnés pour autant, et des tannins secs, sans grâce, n'offrant aucun plaisir à ce stade et laissant peu d'espoir d'amélioration, sauf problème de bouteille toujours possible.

Un petit mot sur Vieux Donjon, que nous étions peu à défendre en face de ceux qui ne lui ont accordé aucun crédit. Or, si le nez n'était effectivement pas le plus agréable de la soirée, c'est un euphémisme, la bouche ne manquait pas de qualité et était à mon sens largement supérieure à celle des deux vins cités plus haut. S'il ne mérite pas une note d'excellence, je trouve donc l'extrême sévérité de certains très étonnante.

Voilà pour les vins qui ont retenu mon attention, en bien essentiellement.
Une bien belle dégustation qui en appelle d'autres, à n'en pas douter.

Luc

PS : Olivier, le Grain Noble de Chappaz était un 2004, et je t'assure, il embaume la truffe blanche...

Bon, j'essayerai de mieux me concentrer la prochaine fois.

Olivier

Bonsoir Luc, tu as voulu refaire l'Horizontale je vois cela me rappelle 95 cela donne envie de traverser l'Ocean.

Grand fan de Bonneau pas vraiment etonne, mais quand on sait que Vielle Julienne est 100 Parker (erreur 93 seuleument), cela en fera reflaichir quelques uns j'espere, meme si j'ai beaucoup aime ce domaine c'est 98 qui leur a fait perdre la tete, va savoir pourquoi Dommage.

Dommage il manque quelques cuvees interessantes, je pense a Pegau Laurence, La Nerthe Cadettes, et bien d'autres, c'est bien la, la richesse de CNP. Cela sera pour la prochaine fois.

Sinon bonne degust demain.

Amities
Didier

Effectivement Didier, cette soirée m'a rappelé de bons souvenirs...
Et de mauvais à Marc De Wolf, grâce à qui j'ai pu obtenir la bouteille de Charvin 1998 (un grand merci à lui !), qui était malade lors de l'horizontale de 1995 chez toi, et à nouveau indisposé alors qu'il aurait aimé participer à celle-ci. Les CNP ont des effets secondaires parfois insoupçonnés...

Vieille Julienne est à mon sens trop marqué au nez par le bois, c'était flagrant dès que le vin se réchauffait un peu, mais la bouche est d'une belle finesse, c'est assurément un beau vin. De là à lui attribuer la note de 100... Par contre, Bonneau, je n'ai pas eu l'occasion d'en boire souvent, mais là c'était vraiment grand. Merci à Olivier Mottard qui nous a donné l'occasion de goûter cette merveille.

Dommage que tu ne sois pas là ce soir, le programme est alléchant (comme toujours chez Thierry).

Amitiés,

Luc

A noter que je viens de vérifier sur le site de Parker, Vieille Julienne VV 1998 n'est pas un 100/100, mais seulement un 96/100. Ouf, ça rassure...

Luc

Oups tu as raison, j'ai confondu avec des millesimes plus recents. Je corrige donc.

Bonne soiree.
Didier

C'est drôle, personne ne semble avoir aimé le Vieux Télégraph. J'en avais acheté trois bouteilles dans le temps et j'ai dû en ouvrir une assez vite après ( bouchon coulant). Je me souviens avoir beaucoup aimé ce vin pas trop alcolisé et assez complexe.
Peut-être trop Vieux maintenant?
J'espère que vous êtes tombé sur une mauvaise bouteille et que mes deux bouteilles restant sont encore superbes!

Werner