Catherine, superbe, tu m' as devancé d' une heure !
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LPV Paris-Est "Catherine et les garçons" Au midi du Rhône...[/size]
les blancs : 5
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Cairanne 2004 Marcel Richaud.[/size]
Pressée de rougets à la tomate confite.
Le nez parait printanier, étonnamment jeune et frais, avec ses arômes de fleurs jaunes et vertes, de chair de pêche blanche tirant vers l' abricot, de touches un peu miellées, presque anisées, sur une structure aromatique dense et délicate à la fois. La bouche est pleine, dynamique, avec une texture fruitée émouvante par sa franchise, son naturel, sa précision de saveurs, la gestion de ses amers goûteux qui mènent le bal en finale jusqu' à se prolonger sur une persistance anisée évoquant la badiane.
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Côtes-du Rhône La Coudée d'Or 2004. Domaine Viret.[/size]
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Le nez n' est pas très net : bouchon (léger) pour les uns, odeur de plastique pour les autres. Rien de dramatique car le défaut apparent ne masque pas totalement le bel équilibre aromatique à base de fraicheur mentholée un peu kirschée, d' arômes de fruits tropicaux à chair blanche. Bouche puissante, grosse structure, jus plein pénétré de saveurs dont celle de l' intrus qui fait que l' on ne tarde pas à passer à la bouteille suivante. C' est dommage car la longue persistance témoigne que sans ce défaut, ce vin aurait peut-être mérité son nom de Coudée d' Or...
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Châteauneuf du Pape. Clos des papes blanc 2001.[/size]
Assiette picodon, bûche de l' Ariège, Salers / tomates séchées / aubergines / artichauts.
Le nez est fin, très élégant, tout en notes subtiles déclinant l' arôme de poire, avec des touches un peu miellées, d' autres tirant sur le fenouil, voire la citronnelle tirant au trait une acidité fine qui ordonne le paysage d' arômes. Un nez dont la discrétion apparente révèle une folle complexité de nuances délicates harmonieusement combinées. La bouche démarre par un beau toucher goûteux, intensément fruité, conforté par des amers accueillants, où la délicatesse aromatique semble se concentrer en un jus plein, tout en puissance équilibrée et en fraicheur. Un équilibre et un jeu de saveurs un peu monolithiques dont le coté droit, vertical, que certains pourraient trouver un peu austère, exprime une folle élégance à mon goût, dont la persistance conserve longtemps l' écho attachant.
Accord diabolique sur fond de catalyseurs méditerranéens, avec les fromages recommandés sur les CdP blancs par Alain Senderens, dont un fameux Picodon déniché par Cyril chez Escudier, remarquable fromager au fin fond de Boulogne (92).
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Châteauneuf du Pape. Beaucastel Roussane Vieilles Vignes 2008.[/size]
Fricassée de coquillages au thym.
Le nez dense et parfumé, est merveilleux de complexité, un vrai feu d' artifice ! Si riche que l' attention éparpillée par tant d' harmonie, tant de beauté jaillissant du verre, a du mal à se poser. Alors l' effluve s' impose, combinaison parfaite d' arômes de pêche, d' abricot, d' ananas auquel l' orange amère apporte la touche qui ouvre votre cœur. Impression de douceur infinie sur un registre sec caressé par le miel récolté par les anges...Pourtant rien d' évanescent dans ce nez qui garde résolument les pieds sur terre, tout en vous faisant monter au ciel, par sa définition, sa précision, sa justesse prenant ici figure d' absolu, prouvant à nouveau si c' était nécessaire, que la transcendance évoquée par Jérôme, est vraiment une affaire d' immanence. Alors, comme pour étayer ce propos, le miracle fait vin descend en bouche. Ce qui est merveilleux, c' est cette combinaison exceptionnelle de puissance, de densité, de complexité, de profondeur, dessinant des gammes aussi délicates, aussi sensuelles, aussi subtiles d' équilibre souverain, d' harmonie. En réalisant que mon émotion naissait du croisement de ces deux dimensions, en écartant toute religiosité, je me suis rappelé du beau livre de René Guénon consacré au symbolisme de la Croix.
A l' instant où j' écris ces lignes, gardant le goût du vin en bouche, comment mettre en mots, la persistance interminable, interminablement belle, porteuse de tout ce qui s' est dessiné entre langue, gorge et palais, de ce vin figurant parmi les (trop rares) grands blancs que j' ai pu goûter...Merci Olivier ou plutôt (et également), merci Rosa.
Là, à nouveau, l' accord proposé par Senderens est génial et tellement simple !
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Châteauneuf du Pape. Château Rayas 2001.[/size]
Poêlée de Saint Jacques à l' huile de truffe blanche, fondue de poireaux truffés.
C' est une expérience rare ( pour moi comme pour les amis présents, goûtant de surcroit à l' aveugle) de pouvoir déguster à la suite Beaucastel Roussane VV et Rayas blanc. Le premier semble plus riche dans son exubérance, son boisé valorisant, son coté immédiatement avenant, terriblement séducteur et émouvant tant il semble figurer l' archétype du vin parfait. Le second, lors de la soirée, a trouvé toute sa place, pas tant pour lui même que dans l' accord parfait, sublissime, avec la truffe blanche, relevant également d' une forme de miracle tant ils semblent faits l' un pour l' autre. Aujourd' hui, le regoûtant seul, sans comparaison, tentant d' oublier que c' est Rayas, que vais-je en penser ?
Le nez raconte vraiment une autre histoire. Selon ma grille olfactive limitée, le registre floral et fruité, presque sur la réserve, est comme imprégné d' effluves de fleurs séchées, de cire d' abeille, de sous-bois dégageant une fraicheur prenant figure de clairière accueillante conduisant naturellement au champignon et à la truffe vraiment prégnante. Presque un nez d' Hermitage un peu austère ! J' ai du mal à mettre plus de mots tant l' effluve ordonnant , unissant le jeu de senteurs, prend pour moi figure d' épure. Pas dans le sens d' ébauche, plutôt dans le sens d' éliminer l' inutile, le superflu, pour ne garder que l' essentiel. Il en résulte une forme de pureté, de simplicité, de profondeur ouvrant l' émotion sur un autre registre, moins spectaculaire, prenant figure de silence, qu' il n' ya pas lieu de comparer, tant ce vin prend également figure d' absolu quand vin et truffe ne font plus qu' un.
La bouche renouvelant ce jeu de puissance et de finesse qui signe le grand vin, impressionne. Puissance, densité contenue déjà sur le toucher de bouche ultra fin, exprimée généreusement dans la texture large, profonde, construite toujours plus sur l' épure que sur l' accumulation de détails et de nuances. Presque un parti pris de sculpteur ou d' architecte ; un vin plus roman que gothique. Même la finale joue sur l' épure, tant la persistance qui lui succède, semble ouvrir d' indicibles profondeurs dans votre gorge transformée en puits sans fond.
les rouges : 8
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Vin de France "Lunatique 2009", Domaine Rouge-Bleu.[/size]
Terrines de sanglier, joue de bœuf et canard sauvage de Gilles Vérot + poivrons rouge, olives noires.
nez enveloppant, terriblement charmeur et gourmand, dont le fruit épicé dégage une réelle complexité et profondeur d'arômes (cassis, mûre, groseille, poivre, laurier, herbes de garrigue), comme enveloppé d' une caresse florale, totalement craquante, inspirant l'addiction.En bouche, le parfum, la finesse se dégageant du toucher gourmand, annonce la texture soyeuse, superbement équilibrée, sans aucun excès de maturité, pénétré de saveurs rondes auxquelles l'acidité pleine de fraicheur, les tannins fins et le boisé discret apportent un vrai cachet. Avec de tels vins, ce domaine encore peu connu en France, n' a pas fini de faire parler de lui ! Superbe idée, Catherine, ce soir il y avait une sérieuse concurrence !
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Châteauneuf du Pape. Beaucastel 1996.[/size]
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Les deux vins ont été goûtés en parallèle sur les terrines. Sur le premier, le mot cachet signifie avant tout élégance. Une élégance dont l' harmonie était empreinte de jeunesse, d'équilibre, d' énergie, d'insolente fraicheur. Le cachet du second symbolise plutôt l'élégance évoluée, racée d'un vin dont les arômes tertiaires commencent à prendre le pas sur le fruit. Certains esprits chagrins pourraient suggérer : "un peu rapidement ! " en référence du millésime 96, pas si "vieux" que cela, mais plutôt moyen.... Je n' avais jamais goûté un Beaucastel aussi agé. Sur les millésimes plus récents, dégustés, il me semble que la qualité de fruit, le corps, la puissance sont d' un autre calibre...Pourtant, en le regoûtant, oubliant tout ce que je sais, je lui trouve un charme fou. Son empreinte aromatique est vraiment émouvante par son grain hautement singulier, sa profondeur, sa complexité non dénués de dynamisme et de fraicheur. Son coté cuir et fruits rouges macérés commence à dégager des parfums de fruits secs (figues, dattes, pruneaux, pomme séchée) de cuir, de moka grillé, de chocolat de noble origine, dégageant une harmonie, un équilibre très attachants.
Le grain soyeux de la bouche évoque un velours. L' équilibre souverain et le dynamisme de la texture, semblent animés d' une énergie et d' une densité dignes d' un moteur Beaucastelien en léger sous-régime, aux saveurs un peu indolentes, bien que parfaitement définies, dont la longue finale trace un poème charmant sur la beauté de la persistance au goût de fleur fanée.
Sur les trois CdP suivants, goûtés en parallèle sur la Poutreille, je comprend maintenant pourquoi Enzo (Laurent), que je remercie au passage de son conseil, m' a suggéré de servir le Beaucastel plus évolué, avant le Charvin que j' avais programmé au début sur les terrines ( respect et ordre des "grandes étiquettes" oblige...:
). De toutes façons, chacun d' entre nous disposait de quatre verres, permettant de passer d' un vin à l' autre, de revenir en arrière.
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Châteauneuf du Pape. Domaine Charvin 1999[/size]
poutreille
Le nez légèrement mentholé, évoquant presque l' eucalyptus, conserve toute la fougue de sa jeunesse. Un nez à haute personnalité par son coté corsé, épicé qui donne au fruit rouge si mûr qu' il en parait confit, un grain, une complexité vraiment émouvante. Comme si son équilibre parfait entre maturité, tonicité et fraicheur, ouvrait une porte, faisait résonner en moi, une corde oubliée que tous ces vins ne cesseront de faire résonner avec des harmoniques différents comme déclinés sur un même bourdon. La bouche charnue, concentrée, aux tannins fondus, savoureuse à souhait, conserve ces caractéristiques qui font que l' on boirait ce vin jusqu'à plus soif.
C' est la première fois que je goûte un CdP du Domaine Charvin....Merci Benjamin d' avoir favorisé cette initiation en dénichant chez l'un de tes cavistes, une si belle bouteille !
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Châteauneuf du Pape. Rayas 2004.[/size]
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Il y'a des vins qui entrainent le sourire tant leur première effluve m' évoque un lever de rideau porteur de toute la beauté, toute l' émotion du spectacle à venir...Impression de douceur soyeuse, d' exquise profondeur, de folle complexité croisant subtilement parfums et arômes prenant figure d'essences : fraise, mûre, herbes aromatiques (lavande), épices d'Orient, pétales de rose et mille autres nuances subtiles dessinant un doigt touchant votre âme. Ce n' est plus un nez, ce n' est plus du vin, c'est L' émotion, Le silence, La présence prenant corps dans le vin fait écoute. Ce qui est fou, c'est que le demi verre INAO, seul reste du vin ouvert il y'a huit jours, conservé sous vacuum dans une bouteille de 37,5 cl, s' est vraiment ouvert il y' a peu. Aucune trace d'évolution dans le sens d'oxydation. La structure, l'équilibre, la densité, la profondeur, la finesse, la complexité se déploient...royales, touchantes. Que dire de plus sinon merci ?
La bouche a un grain soyeux, intensément parfumé, incroyablement fin, sur une texture large, puissante dont la profondeur de saveurs me donne l' impression d'ouvrir un tunnel ouvert sur l'inconnu. Une légère retenue sur les tannins, les amers très légèrement serrés en finale, semblent apporter du grain au moulin d' Emmanuel Reynaud recommandant d' attendre un siècle avant d'ouvrir ses Rayas ! Mais la persistance au goût de quintessence de fruit, mêlée aux tabacs les plus fins et aux parfums
des plus belles roses de Dani
, prouvent haut la main, que ce vin donne déjà un plaisir incommensurable, pourvu de le carafer très longuement !
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Châteauneuf du Pape. Henri Bonneau Réserve des célestins 1998.[/size]
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Le nez plus évolué que le vin précédent (6 ans de plus) m' évoque un bolide prêt à démarrer sur les chapeaux de roue ! Incroyable caresse puissante, profonde, où le fruit, le fumé, l' animal et le végétal ( inoubliable parfum de champignon) se mêlent en un arôme prégnant, insolent, sauvage...si émouvant qu' il pourrait vous faire chavirer de plaisir. Ce qui est très beau, à nouveau, pour faire référence au Beaucastel, au Charvin et à la Janasse qui suit, tous de la deuxième moitié des années 90, c' est cette harmonie somptueuse entre des arômes tertiaires naissant, souvent touchants, et la structure, le dynamisme d' une jeunesse folle, sur lesquels ils reposent. Un équilibre souverain en résulte, celui qui ouvre les cœurs et vous rend à jamais amoureux des grands CdP que je n' avais jamais ressentis aussi sensuels. Si vous craquez pour une femme, invitez la à diner, cassez votre tirelire pour cette Réserve des Célestins 98, vous verrez le contenu de vos verres se vider dans vos yeux....Que dirait Henri Bonneau, si on osait lui suggérer que son vin est un catalyseur d'amour ?
Le premier toucher de bouche révèle une intense fraicheur, un fruit incroyablement concentré, savoureux en diable tant il parait délicat, malgré la puissance, la densité de la texture. Ce vin transforme votre bouche en voyage au long cours dont la persistance au goût de sous-bois conserve longtemps, très longtemps l' écho glorieux.
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Châteauneuf du Pape. Domaine de la Janasse VV 1998.[/size]
Au cas où son Beaucastel qu' il n' avait pas eu le temps d'ouvrir et de goûter, aurait été bouchonné, Philippe, toujours aussi généreux, avait prévu un vin surprise qu' il n'a pas pu s' empêcher de servir, après la belle série précédente.
Le nez large et profond, étonne, tant son fruit (cerise noire, mûre gorgées de jus et de soleil) est comme imbibé d' une empreinte résolument sanguine, tirant vers le chocolat, avec un coté légèrement poudré évoquant la poudre de cacao, avec des touches de sel de céleri, sur fond de voile mentholé qui semble élargir le paysage contenu dans vos narines.Un nez mûr, dans le sens d' évolué, sans que cette maturité évoque la mollesse, tant l' équilibre aromatique tient à la fois d'une discrète opulence, mais aussi d'une tension, d'un dynamisme qui donnent une forme d' énergie, de profondeur à la ronde d' effluves. La texture en bouche, ample, merveilleusement équilibrée, offre un concentré de saveurs généreuses et c' est un vrai bonheur de la faire rouler sous la langue pour s'étonner toujours et plus, de sentir ses tannins fins, son acidité tonique et ses amers superbement fruités, faire reculer sans fin, l' horizon de votre gorge. Quel beau vin !
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Rasteau. Gour de Mautens. Bressy 1998[/size]
Fromage ( époisses, st Nectaire, brebis de chez Quatrehomme)
Les premières bouteilles goûtées, il y'a quelques années (sauf erreur, le troisième millésime de Jérôme Bressy) avaient pour moi, un coté too much dont le coté "hyper body buildé" ne facilitait pas leur buvabilité, à mon goût. Comme il m'en restait une bouteille et que Jérôme m' avait dit au Grand Tasting que le 98 commençait à s' ouvrir, regoûter cette bouteille à l'aveugle, après quelques ténors des CdP, sur l' exercice difficile du fromage (plutôt réussi !) était bien tentant.
Le nez m' évoque une malle aux épices ! Je retrouve la puissance, la richesse, mais moins taillées d' une pièce, avec plus de complexité, de finesse, voire de fraicheur que sur les bouteilles déjà bues, avec une empreinte épicée poivrée du bel effet, qui enveloppe le fruit bien mûr (cerise, mûre) avec des touches de poivron rouge tout aussi rond et mûr. Le tout est finement imprégné de senteurs de noisette grillée, d' une caresse empyreumatique légèrement fumée, passant du café au pain grillé ; et c' est ce mélange harmonieux de fruit, de poivre, de fumé, de fraicheur, dont on ne se lasse pas, qui révèle aujourd'hui une profondeur, une finesse difficiles à imaginer, il y'a dix ans. Superbe ! En bouche, le premier toucher prolonge cette impression de finesse, de fraicheur gourmande, accompagnant désormais la puissance et la fougue toujours présentes, mais plus assagies, tout au service des arômes faits saveurs. La texture est pleine, bordée d'un fil acide très fin qui appelle une mâche savoureuse, accouchant d' amers réglissés au goût de sauge, avec peut-être encore quelques tannins, un poil asséchants sur la finale. Je n' étais pas le seul à penser Vendredi que ce vin avait vraiment sa vie devant lui, sans avoir à rougir de la comparaison avec les vins précédents.
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Cairanne Marcel Richaud Ebrescade 2003.[/size]
Voyageur : Biscuit imbibé de jus de framboise lié à une ganache nature + éclats de pistache de Jean Paul Hevin + glace framboise à la rose de chez Berthillon.
Comme aucun Rasteau ne m' avait été proposé et que je souhaitais garder mon
pour la prochaine session Rhône Sud, j' ai pris la décision de faire goûter à mes camarades, cette cuvée phare de M Richaud, totalement atypique sur 2003, tant la canicule l' avait transformée en vin naturellement doux (donc non muté comme les VDN), avec 16,5° d'alcool et 17 grs de sucre résiduel. Je l' avoue, comme le résultat n' avait pas été totalement concluant sur une soupe de fraises, comme Marcel me l' avait conseillé, [size=x-small]mélangeant à tort le vin à la nage de fraises[/size]
c' est le commentaire de Jérôme, datant de quelques années, mettant en avant ses parfums et saveurs
"de framboise et de mûres sauvages", qui m' ont convaincu définitivement de le tester sur le merveilleux gâteau de JP Hevin, accompagné d' un non moins superbe sorbet à la framboise à la rose ( pas encore la saison des mûres !).
Le nez de prime abord, pourrait évoquer un Porto et on pressent rapidement que l' accord avec le chocolat et la framboise va être grandiose, mais ce qui étonne le plus, c' est la finesse, la fraicheur toute en dentelle, la pureté du fruit comme empreint d' une légèreté florale (plus rose que violette sur le coup) qui, avec l' aération dissipant le coté perlant, gagne en complexité, en profondeur ( épices, réglisse, cannelle, pruneaux secs, tabac).
En bouche, on retrouve la générosité friande des vins du domaine, l' architecture et l' équilibre de l'Ebrescade, avec la caresse étonnante et discrète de finesse du sucre qui donne aux tannins fins une allure de jouvencelle. Il ne manque alors plus que l'écho persistant, finement kirsché, de framboise à la jupe de rose en finale, pour vous convaincre que cette Ebrescade singulière est un bien joli vin de dessert. Il m' en reste une ! !
Ouah, quelle série ! Le soir de la dégust', on a tous été marqué, vraiment impressionné par l' identité formidable de tous ces CdP et challengers, chacun ayant vraiment une singularité qu' il serait vain de hiérarchiser, de noter.
N' ayant pas eu beaucoup de temps, ces derniers jours, il m' aura fallu plus d' une semaine pour regoûter les fonds de bouteille qui n' auront cessé de m' étonner, de m' émouvoir au risque, peut-être d' une surenchère à l'épithète, qui ne fait qu' exprimer un enthousiasme dont je ne reviens pas encore.
Allez, rendez-vous le 11 Mai, pour une deuxième session Rhône Sud, hors CdP durant laquelle Catherine, notre reine, nous a promis qu' elle nous chanterait, à sa façon, [size=medium]
Da doo Rhône, Rhône ![/size]
Catherine et moi, avons hâte d' avoir vos échos, commentaires et cr, les garçons !
Daniel