Dégusté ici



Château de Beaucastel - Châteauneuf-du-Pape 1989
La robe est évoluée mais encore dense.
Le nez virevolte autour de notes de fruits frais et d’épices dans un ensemble frais et surtout
élégant.
La bouche est tout en finesse et en élégance grâce à un tanin d'une extrême finesse et à la
présence d'une acidité bien calibrée.
Longueur sans fin et structure de taffetas.
Grand et superbe vin !

BEAUCASTEL 2006

Par rapport à l'habitude sur cette appellation le vin est plus corsé et le fruité un peu moins intense. Le vin tapisse toute la bouche avec une intensité de saveur assez élevée mais c'est surtout le toucher qui est d'une grande élégance. Vraiment un beau travail de vinification.
La finale par contre me déçoit, même à la température de 15 degrés la sensation d'alcool est prégnante et perturbe la longueur. Avec un ou deux degrés de température de plus cela devient imbuvable pour mon palais.

Au final j'ai eu un peu de mal de finir la bouteille de ce vin qui est à ce stade un peu trop puissant, mais nul doute que ce sera mieux dans une dizaine d'années.

Pour ce qui est de la sensation d'alcool je ne suis pas sûr que cela va s'arranger, l'effet relatif de masque par la matière du vin va plutôt aller en diminuant.

Des avis sur ce problème ? L'appellation est elle condamnée?

Bien cordialement.

Roland

L'appellation est elle condamnée?

Que veux-tu dire, Roland ?

Roland,

En ce qui me concerne, je n'ai jamais bien goûté ce millésime de Beaucastel et comme souvent sur cette appellation et avec ce domaine, les vins se révèlent excellents voire grands après une bonne vingtaine d'années ...
Le degré d'alcool n'est rien en soit, il a toujours fait chaud dans la région, ce n'est pas un fait nouveau !
Je pense que tu as bu ce vin dans un mauvaise phase. Beaucastel, après 10 ans, c'est l'adolescent ingrat, lui laisser du temps semble plus sage.

Merci pour ton retour Guillaume, il est intéressant.

@ Oliv

oui il a toujours fait chaud dans le sud, cela augmente un peu. Cette bouteille fait 14,5 degrés si je ne me trompe pas. A ce niveau d'alcool qui n'est pas encore ce qu'il y a de plus élevé, je suis obligé, pour mon palais, de boire le vin à 14/15 degrés pour avoir l'équilibre gustatif. Cela commence à devenir trop froid

Ok, je comprends mieux ce que tu voulais exprimer.

L'expérience (lire "côtoyer l'Enzo" ) m'a appris qu'il ne faut pas se focaliser sur les titrages alcooliques annoncés.
Des vins à 13° déséquilibrés paraitront plus lourds que d'autres à 14° et pourtant mieux dotés.

Après, comme le dit Guillaume, pour peu qu'on soit doté d'un palais fragile comme nous, la garde apporte une harmonie et un fondu qui peut dompter la fougue de la jeunesse.

Bu à cette occasion

Château de Beaucastel Vieilles Vignes 2007 - Châteauneuf du Pape

Vincent
On a là un nez plus évolué que les ceux des trois vins précédents, « croute de fromage » ou « fromage rapé » pour certains, puis à l’aération, ça sent l’amande douce, le miel. En bouche, c’est gras, tenue toutefois par une belle amertume. On sent de nouveau le miel, mais aussi les agrumes confits. Personnellement, je le trouve malheureusement trop boisé, et un poil lourd.
Certains dirons de lui que ça vaut la peine de faire un prêt pour en acheter, d’autres auront envie de lui « tailler un costard », mais en tout cas il fait causer ! A la vue de l’étiquette, un candidat qui partait gagnant, mais au final, on pourrait avoir une drôle de surprise !
Des avis partagés sur ce vin. Beaucoup ont aimé. Personnellement, je l’ai trouvé peu digeste.

David
Robe or paille, brillante.
Nez sur l'allumette craquée, le citron et le pain grillée.
Bouche grasse mais non dénuée de tension. Le milieu de bouche gagne en largeur et en amplitude. L'élevage est ressenti mais correctement intégré.
La finale est portée par une légère amertume qui canalise la puissance de ce vin.

oliv écrit: Coudoulet de Beaucastel, Côtes du Rhône, 2010

Bouchon neuf.
Robe très profonde sur un violet très brillant.
Une fois un premier nez très yoghourt aux fruits noirs évacué par un peu d'aération, l'ensemble s'avère très élégant et gourmand, sur de jolies senteurs de coulis de mûre et de myrtille.
L'attaque en bouche est d'une grande suavité, sur une douceur presque sucrée un peu excessive en l'état à mon goût.
Le vin semble d'une grande jeunesse, sur des goûts de fruits noirs et un équilibre encore à polir, trop large à mon palais malgré des tanins sans agressivité.
La finale excessivement réglissée, donnant l'impression de sucer un bonbon Florent limite mon envie de me resservir.

J'attendrai les prochaines en espérant que la garde apporte un équilibre plus conforme à mes faiblesses de palais.

Deux ans plus tard, le vin est un peu plus équilibré mais reste encore trop joufflu et sucré à mon goût.

A attendre encore.

Bu au Park Hyatt Vendôme

Château de Beaucastel, Châteauneuf du Pape blanc, 2014



Robe sur un doré léger.
Nez puissant, sur un boisé assez prégnant sans être vulgaire, d'une expression très brioche épicée qui prend un peu le pas sur des notes de fleurs blanches et de fruits jaunes.
Attaque en bouche riche, d'un volume large au toucher presque épais, sur une presque sucrosité qui a tendance à ralentir le vin à mon goût. Goûts de fruits jaunes avec une pointe fumée légère.
La matière glycérinée qui tapisse le palais et la finale un peu empâtée et chaude manque de tonus à mon goût pour vraiment appeler l'envie de se resservir, ce malgré une indéniable persistance.
Bien mais trop sudiste pour moi.

Suite...

Château de Beaucastel, Châteauneuf du Pape blanc Vieilles Vignes, 2009



Robe d'un léger doré.
Beau nez plus précis et équilibré que le 2014, toujours épicé mais au boisé plus intégré, quand les fruits jaunes répondent à des notes d'évolution miellée qui commence à tirer sur la cire d'abeille.
Alors qu'au vu du millésime, je craignais une lourdeur réelle, le vin m'a semblé plus équilibré que le 2014, toujours sur cette attaque voluptueuse au volume glycériné mais doté d'une acidité vertébrale plus cohérente et d'une forme de concentration qui étire et apporte par ses extraits secs en faisant saliver un surcroît de fraîcheur.
Si la finale reste là encore trop riche à mon palais étalonné aux balances septentrionales, force est de constater qu'elle porte très loin ses goûts de fruits jaunes rôtis au beurre.
Bien pour moi, sûrement mieux pour les connaisseurs de vins sudistes.

Suite...

Château de Beaucastel, Châteauneuf du Pape blanc Vieilles Vignes, 1986



Robe sur un doré net sans être pour autant inquiétant.
Magnifique nez qui me ferait partir immédiatement en Bourgogne et pas chez les moins bons si j'étais à l'aveugle, quand un superbe grillé répond remarquablement à des notes de fruits jaunes. La présence dans le verre libère des senteurs presque truffée !
La bouche est d'une construction très différente des deux vins précédents, avec une trame acide et la fraîcheur qui manquait un peu jusqu'ici, apportant une vraie buvabilité à une jolie matière pleine d'un beau volume. L'ensemble est très agréable, alliant un confort sans excès à une vraie tenue et présence sur le palais.
Seule réserve peut-être au niveau de la longueur de la finale qui n'est pas interminable.
Très bon !

A noter qu'une seconde bouteille présentait une lecture plus faible et moins noble, quand le grillé vire sur le iodé et que la fin de bouche s'abime dans un côté trop étriqué.

Entretien :


Entretien avec François Perrin : "Un grand vin, c’est de l’émotion et de la civilisation" :

www.larvf.com/vin-en...


Philippe

Bonjour à tous

Ayant été séduit à plusieurs reprises par Beaucastel (2011/2012/2013), je vais encaver quelques rouges de 2016. Je suis cependant aussi à la recherche de chateauneuf du pape dans le même style mais à prix plus abordables.

N'ayant hélas dégusté que très peu de chateauneuf du pape rouge autres que Beaucastel et ayant compris des lpviens que les styles sont très variés en Chateauneuf du pape (Style de vinif, assemblages très variables, terroirs...), voyez vous des domaines avec un style similaire ?

J'entends le plus grand bien de Clos du mont Olivet , Domaine de Ferrand, Clos du Caillou, Charvin et me demande si certains se rapprochent de Beaucastel.

Comment qualifieriez vous Beaucastel ? Moderne, traditionnel, à mi chemin entre les 2 ?

Merci par avance pour vos avis et débats !

Alexandre

Débat effectivement car faut-il choisir le même style?
En tout cas , à prix raisonnable avec un très bon rapport qualité prix, je te conseille Mont Olivet ( cuvée classique et pour se faire un grand plaisir la cuvée du Papet).
J'aime bien le domaine Gradassi également.
E tout cas le choix est large sur cette appellation.

Cordialement.

Gilles

Chateauneuf du Pape Beaucastel rouge 1995
Le nez montre un peu d'évolution sur le cuir mais aussi un peu de fruit.
La bouche montre un bel équilibre et une belle fraicheur avec un joli toucher de bouche. Une bouteille a point.
TBien
En savoir plus sur lapassionduvin.com/f...

Châteauneuf du Pape Beaucastel rouge 1999

Bouquet très délicat et profond (le terme pourrait résumer à lui seul le vin qui donne l'impression de respirer la garrigue), équilibre en bouche magistral, très belle finale. Un vin de gastronomie.

Châteauneuf du Pape Beaucastel rouge 1998

après une longue période ingrate, le CDP de Beaucastel 1998 se révèle sous son meilleur jour depuis environ 2 ans déjà ...
qualité constante sur les bt ouvertes depuis !

parfaitement expressif, complexe, fondu, d'une suavité de texture émouvante, c'est tout simplement excellent et à point

vin qui a atteint son apogée

Château de Beaucastel – Châteauneuf-du-Pape – 2011

Bouteille bue lors d'une belle dégustation relatée ICI

Bouteille épaulée pendant deux heures et demie puis carafée pendant une petite heure.

La robe est sombre et présente encore quelques reflets violacés de jeunesse.
Moins intense que ceux des vins qui ont précédé, le nez fait cependant montre d’une élégance superbe, alliant de très beaux arômes floraux à un fruité franc et pur, sur la fraise et la cerise.
La bouche n’est pas en reste, avec sa finesse extrême, son fruité étincelant, sa texture suave, ses tanins si fins qu’ils en deviennent invisibles et sa longueur qui a écrasé tous les autres vins de la soirée, mis à part le vin jaune à venir.
Le temps lui apportera plus de complexité mais c’est déjà magnifique.
Excellent

Le vin a accompagné à merveille un mijoté de bœuf aux carottes et aux épices.

Jean-Loup

Château de Beaucastel, Châteauneuf du Pape 2005

En accompagnement d'un pavé de cerf
servi avec une sauce échalotte-cerise noire chipée sur le blog d'Eric B.

Epaulé 5h, puis carafé 4h, sans que ça bouge de trop.
Le nez est un bonheur de fruits rouges (cerise, fraise) et noirs (prune, pruneau...), de la figue, des olives et de la réglisse aussi. Très beau. En bouche on démarre sur les mêmes gammes mais très vite la vin s'élargit, se brouille pour terminer sur une finale aussi large que longue mais hélas étourdie par l'alcool. La matière est douce, les tanins apparaissent en toute fin de bouche, et si l'on soigne son accord (en évitant les matières crémeuses) ils ne tranchent pas. L'accord, c'est d'ailleurs un jeu difficile ici. Je n'ai pas réussi à l'associer à la sauce (excellente par ailleurs) portée par l'acidité, et face à laquelle ce Châteauneuf se renfrognait dans l'austérité et les tanins pointus. Puis sur le fromage, aucun accord possible là encore, alors que j'arrive souvent à faire fonctionner les rouges de mon quotidien (de toutes régions) sur certaines pâtes (reblochon, persillés...). Je crois vraiment que c'est l'alcool qui est responsable de ce conflit gastronomique; le vin ne se mêle pas, l'attaque fait le job puis l'alcool surgit, fait bloc, et le vin se cloître dans sa chaleur. C'est vraiment criant à table, alors que ça ne m'avait pas frappé auparavant. Du coup je le bois seul avant le dessert et j'espace bien les gorgées afin de ne pas laisser cet alcool prendre toute la place, profitant ainsi de cette 1ère moitié de bouche où se laisse entrevoir toute la qualité cachée de ce breuvage (hélas ternie par la 2nde moitié), mais qui révélera (on l'espère) toute sa délicieuse précision dans quelques années, sans ombre cette fois.
1ère expérience plus que mitigée, mais qui donne envie d'y revenir et de vivre sur ce souvenir pour au moins 5 ans... sans être tenté d'y revenir avant.

Bu lors du VDEWS 2017

Château de Beaucastel, Châteauneuf du Pape, 2001



Robe bordeaux assez sombre avec une petite évolution.
Nez masculin et droit, presque froid et sur des marqueurs peu causants qui m'évoquent plutôt bordeaux que le sud, sur les fruits noirs en train de s'évanouir et un léger végétal. L'ensemble est assez mat et pas vraiment causant.
Attaque presque tranchante par une acidité qui continue de m'éloigner de Châteauneuf et propulse une matière dense et dont on sent qu'elle commence à peine à se polir.
Le vin est puissant, épaulé, presque carré et rien ne vient vraiment lui apporter de charme sexy facile pour emballer l'ensemble, que ce soit au niveau chair, chaleur ou aromatique. Il n'en reste pas moins bien doté et ses tanins sont de grande qualité.
La finale déroule une tenue ferme, presque saillante et semble encore très jeune.
Nous avions bu ce vin il y a 5 ans à l'occasion de cette Paulée. Il s'est un peu détendu mais son évolution semble très lente.
Bien mais à attendre encore.

Ce soir, pour accompagner une belle côte à l'os Holstein:

Bouchon quasi parfait là-aussi:

Château de Beaucastel, Châteuneuf du Pape, 1999

Blle remontée de cave et servie dans la foulée dans des Zalto bourgogne, un poil fraîche donc.

Nez très classieux et précis sur des notes de réglisse, tabac et de café froid. Mine de crayon/graphite en arrière plan. Je sais qu'il est minoritaire dans l'assemblage mais le mourvèdre prend içi (du moins au nez) le pas sur les autres cépages avec ses notes un rien giboyeuses, son trait de vert/ronce qui apporte fraîcheur à l'ensemble.
Ca le fait !

La bouche est nerveuse, fraîche et complexe sur le réglisse, le sureau. Le grenache arrondit ensuite les angles en apportant quelques notes de fruits noirs, le tout formant un ensemble très homogène. Longue finale sur la réglisse et le graphite.

Wouaouw...

EXCELLENT,

Cordialement,

SOK

tu l avais carafé longtemps le 2001 ?

Bu en 3 jours d'intervalle les 3 millésimes 1997,2001 et 2005 (en demi bouteille pour le 2005)

Beaucastel 1997 rouge

Le vin à l'ouverture est sur l'acidité, presque maigre, je décide de l'épauler et de le laisser s'ouvrir en le laissant à température de salle..
Quelques heures plus tard, le vin a regagné du fruit et de la mâche, il reste cependant sur l'acidité et est loin de la bombe fruitée que j'ai bu a de nombreuses reprises il y a quelques années. Pour ceux qui en ont encore, à boire d'urgence..

Beaucastel 2001 rouge
Ouvert le matin pour le soir et épaule, ce 2001 s'est présenté magnifiquement, pas du tout comme oliv l'a goûte..
Nez sur un pot pourri d'épices douces et de fruits noirs, la bouche présente un très beau soyeux et une relative fraîcheur qui allonge le vin. L'equilibre est très beau et c'est un des beaucastel les plus gourmands que j'ai goûté.. Il peut cependant attendre quelques années sans probleme ..

Beaucastel 2005 (demi bouteille)
CHoix fait au restaurant, une des seules bonnes pioches en demi bouteille rouge, étant le seul à boire ..
J'avais peur du côté fermé, il était étonnamment ouvert: le nez sur la confiture de mûres, le pruneau et les épices.. La bouche est un cran au dessus du 2001 à mon Gout, avec un soyeux magnifique.. Moins de fraîcheur mais plus de profondeur, le vin est très sensuel et d'une belle évidence .. probablement plus compliqué pour les amateurs de pinot, car c'est très mur mais c'est excellent !! Le format demi bouteille a du jouer à plein ...

Arnaud

Bonjour,

Ce dimanche midi, nous étions invité chez un oncle à ma femme.

Au moment du repas, il m'invite à le suivre jusqu'à sa cave pour choisir le vin. "Prends ce que tu veux, de toute façon je n'y connais rien, ce ne sont que des bouteilles que l'on m'offre".

Sachant qu'on devait manger de la viande, sans plus de précision, je cherche plutôt un rouge en côte du rhône, dans les "petits vins" ce sont ceux que je préfère. Bon, entre deux IGP et trois VDP, rien ne me parle, et je n'ose pas trop non plus farfouiller, n'étant pas chez moi.

Il me dit "et pourquoi pas un Bordeaux ?" Pas du tout convaincu, d'une part j'aime bien les ouvrir avant, et d'autre part j'y connais encore moins qu'en Rhône, c'est dire ...

Je regarde quand même, et je vois un Beaucastel 2013. Je lui signale donc que ce n'est pas un Bordeaux mais un Côte du Rhône, plus précisément C9P, et que c'est au demeurant une très belle bouteille, bien qu'un peu jeune.

Il insiste alors pour l'ouvrir, et quand je lui dit qu'il faudrait encore l'attendre quelques années, il me répond qu'il n'aura jamais la patience et que si ce n'est pas maintenant, ça sera dans quelques semaines.

Bon, quitte à commettre ce crime, autant en être complice

Nous voila donc parti pour un Beaucastel rouge 2013 avec des spaghettis et boulettes de viande maison (la maitresse de maison avait pensé à ma fille de 4 ans )

J'avais récemment goûté le 2012, que j'avais trouvé fabuleux malgré sa jeunesse, un vrai régal, donc j'étais plutôt impatient de voir le 2013.

Et bien grosse déception. Déjà, il manquait clairement d'air, vu qu'il a été remonté / ouvert / servi en l'espace de 5 minutes. Nez fermé, et j'ai beau l'aérer dans le verre, ça ne s'ouvre pas beaucoup.

En bouche, c'est vert, peu de fruit, peu d'expression tout court. C'est terrible parce qu'on sent que ça pourrait être là, mais qu'actuellement, ça n'y est pas. Une sensation étrange, c'est qu'à la fois il n'y a pas grand chose, mais ce pas grand chose perdure sur une relative belle longueur.

Au bout de 15 bonnes minutes à tourner discrètement mon verre, le fruit reprend un peu le dessus, mais ça reste sans génie. Objectivement, je pense aussi que l'étiquette m'influence, j'ai encore le 2012 en mémoire et j'ai envie que ce soit bon.

Le second verre confirme la première impression, c'est vert, ça manque de temps, d'air ... Bref en l'état, un côte du Rhône village du même millésime aurait sûrement été meilleur, pour un dixième du prix. Vraiment dommage, parce qu'on sent que tout est là, mais je pense que les conditions de dégustation catastrophiques ont "flingué" le vin.

Ah, oui !
Remonté de cave (surtout si elle est fraiche) ouverte de suite, sans préparation, en plus si tu tombes sur une bouteille en pleine phase de fermeture.... T'as tiré de gros lot
Ça me rappelle un Nuits de chez Chevillon, ouvert dans des circonstances similaire et a un stade de "mineur" sans papier. Il était aussi muet qu'une carpe et aussi gouteux qu'un morceau de Tofu.

J'aurai tellement aimé pourvoir prendre le reste de la bouteille pour le goûter le soir, mais la bienséance m'en a empêché !

Quitte à participer, il faut aller au bout: tu lui dis ok, mais seulement si on carafe violamment.. Tu aurais probablement donné une chance au vin..

Arnaud

Pour être tout à fait franc, il s'agissait là d'une rencontre familiale un peu complexe pour tout un tas de raisons qui n'avaient rien à voir avec le vin, et je ne voulais surtout pas paraître rustre, d'autant que c'était ma belle famille.

Château de Beaucastel - Châteauneuf Du Pape 1996

Arnould : Le nez est moins défini, mais certains annoncent assez rapidement la vallée du Rhône.
La bouche fait ressortir une grosse matière. Le vin est souple mais quelques tannins encore présents nous font penser que le vin n'est pas très âgé. La fraicheur fait penser à tous que nous sommes en Rhône...nord.
J'ai beaucoup aimé et à ma grande surprise il s'agit d'un C9DP...presque le premier que j'apprécie.
Excellent, et ne fait vraiment pas ses 20 ans.

Rémy : Le nez est bien plus évolué que celui du Volnay, sur cuir essentiellement.
La bouche possède également un profil totalement différent : bien plus dense, épais mais dotée d'une énergie folle et d'un touché de bouche encore plus délicat . Magnifique retour sur le fruit avec une finale intense et pleine de fraîcheur. Magnifique.
On part tous sur une syrah en Rhône nord tant la fraîcheur de ce vin est incroyable. Complètement perdu, et une nouvelle leçon pour moi : ne pas mettre toutes les syrah en Rhône sud dans le même panier.

En savoir plus sur www.lapassionduvin.c...

Château de Beaucastel - Châteauneuf Du Pape Blanc Roussanne Vieilles Vignes 2006
Servi assez frais, vers 11°, débouché une heure avant.
Robe dorée tendance liquoreux.
Nez sur l'orange confite, l'acacia, le marzipan.
Attaque de bouche en puissance, alcool présent mais sans plus, superbe final sur les amers.
Très beau vin.