François Villard - Condrieu "Grand Vallon" 2005

J’ai découvert Condrieu (et le domaine Villard) lors d’une dégustation à la cave Bossetti à Paris, et j’ai été particulièrement séduit, en tout cas assez pour mettre 24€ dans une (seule, hélas) bouteille, moi qui dépasse rarement les 15. Autant dire qu’à ce prix, je m’attends à un « grand » vin. Chacun ses références ! Néanmoins pas besoin d’une grande occasion pour l’ouvrir, juste l’envie de la boire. Et bien m’en pris, car ce fut un grand bonheur.

Le nez est superbe, fin, complexe. Et changeant ; à chaque humage ses sensations. Le premier nez est sur les fruits exotiques, et ensuite ca s’enchaîne : épice douce (curry), floral, abricot, poire, fraîcheur, minéralité, agrume(citron, orange), poivre blanc. Ca s’enchaîne et ca se bouscule. C’est frais et sensuel. Précis et sans exubérance.
En bouche, l’attaque est douce : tendresse et suavité. On ne prend conscience de la puissance du vin que plus tard ; il fait tout de même 13,5°. C’est gras et bien en place. En milieu de bouche se fait sentir une acidité (assez faible) qui fait penser à un citron doux. On perçoit encore de la minéralité et une pointe de salinité. Viendra aussi une amertume d’écorce d’orange que j’apprécie beaucoup. A ce stade je suis comblé, et à peine déçu par une finale un peu courte.

A l’apéritif, ce fut un régal. Néanmoins le lendemain soir, après une nuit au frais, il avait perdu la plupart de ses arômes. Seul restaient les sensation tactiles, le gras, la puissance ; une déception à ce niveau. Mais peut-être les arômes du viognier sont-ils fragiles ? Je ne sais pas mais j’oublierai vite ce fait pour ne conserver que le bonheur de la première fois.

Olivier

Olivier,

Deponcins 2006 et 2007 bus récemment tenaient plusieurs jours, conservés au frais, sans problème.

Ce que tu écris sur Grand Vallon m'étonne, surtout sur un 2005, qui devrait gagner beaucoup à l'aération.

Serge

Ce que tu écris sur Grand Vallon m'étonne, surtout sur un 2005, qui devrait gagner beaucoup à l'aération.


Serge, en ce qui me concerne, non:
j'ai rebu en 2009 les condrieu 2005 que j'avais le plus aimé jeunes, Coteau de Vernon et Chaillées de l'Enfer de Vernay, Vertige de Cuilleron, De Poncins de Villard. tous m'ont déçu par rapport à mes souvenirs de leur jeunesse.
La seule bonne surprise a été l'évolution de la Doriane de Guigal.

Bien cordialement,
Thierry

Thierry,

D'accord avec toi sur la belle évolution de la Doriane dans le millésime 2005.

Je suis content, Laurent, de constater que quelqu'un pense comme moi.

Amitiés,
Thierry

Cela dit, encore aujourd'hui, il faut aimer les vins à l'élevage perceptible !

Amitiés,

D'accord... Mais je m'attendais à un boisé plus envahissant

Bonne nuit,
Thierry

Il s'est effectivement fort bien intégré, comte tenu du souvenir que j'ai conservé de la dégustation de ce vin à sa sortie.

Bonne nuit également,

Saint Joseph Reflets 2004:

Bouteille juste ouverte et dégagée au niveau des épaule 1H avant.

La robe est sombre, violacée. Le nez est sur le cassis et la violette avec des touches de vanille. J'ai un peu peur car la dernère bouteille ouverte de ce vin m'avait semblé beaucoup trop marquér par l'élevage. Mais c'est tout de même un joli nez, entetant.
En bouche c'est assez droit, toujours sur les fruits, une légère finale boisée mais qui me surprend agréablement car c'est beaucoup plus élegant et mieux intégré qua le dernière fois.
Le vin s'est beaucoup amélioré à l'aération. J'y reviendrai ce soir!

Cette bouteille a très bien tenu un boeuf mijoté légerement relevé avec piment d'Espelette, cumin, corrandre. Je me suis régalé.

BIEN +

Manu

Ce midi:
-Un Grand Vallon 2006
Très frais, marqué par la pêche blanche, "velouté" et long. Une belle bouteille ample et savoureuse, bien équilibrée.
-Un De Poncins 2005
Un nez moins puissant mais une bouche plus concentrée et encore plus longue. Un vin de gastronomie, ample et équilibré, qui a été parfait face à une soupe au potiron.

Cordialement,
Thierry

Tu as des beaux midi, Thierry ..

deponcins 2007 f villard

or clair, nez expressif sur les fruits à noyaux touche de fleurs blanches, notes de peches et d'abricot que l'on retrouve en bouche complété bar un leger reglissé .
attaque suave et fraiche c'est vraiment equilibré tout le long finissant par de tres bonnes caudalies.

vraiment un beau vin encore un cran au dessus de celui d'octobre .

Grande Grue Glacée 2006 de François VILLARD

Bouteille ouverte et épaulée 2 heures à l'avance.

Bouquet: des fruits, un peu de réglisse

En bouche; Beaucoup de fruits mais aussi un peu de poivre.

C'est pour moi une belle découverte, qui se boit très facilement !!()

Thierry,

Deponcins 2005 s'est-il donc remis de sa phase terne ?

J'ai encore 2 Coteau de Vernon en 2005 et j'hésite à ouvrir ...

Cordialement

F.Villard Deponcin 2005

J'ai très souvent été déçu par les Condrieux. Beaucoup sont d'un rapport qualité prix catastrophique. Le seul qui m'ait enthousiasmé était Challiée de l'enfer G.Vernay, alors que les terrasses de l'empire faisait partie de mes très grosses déceptions.
Et puis hier soir j'ai ouvert cette bouteille!

Aéré une petite heure avant dégustation température autour de douze-quatorze degrés parfaite.

Dés la vue du vin dans le verre, on note une belle robe jaune paille avec quelques reflets d'or jeune, limpide et chrsitalline, mais le vin bouge dans le verre comme de l'huile, avec une douce fluidité.
Au nez le vin est remarquablement fin, avec des aromes polis d'abricot et d'églantine.
L'attaque en bouche est toujours sur la finesse, la pureté avec beaucoup de gras et de douceur, de l'oncuosité même. La finesse remarcable de ce vin n'empèche pas une belle ampleur de la rondeur et aucune agressivité. Aucun coté alcoolique trop puissant comme j'ai pu le déplorer avec pas mal de vins de cette appellation, et une finale sans amertume (souvent le défaut de ce cépage à mon gout), mais étonnament longue pour un vin ausssi fin (je me répère un peu désolé).

Après l'apéritif, nous avons fini cette bouteille magnifique sur une poulet curry-coco très peu relevé et là nous avons pu constater que la finesse n'empèche pas la puissance puisque le vin a fait face de façon magistrale. Un accord parfait.

Je vais en racheter tout dessuite malheureusement c'était ma dernière

C'est curieux comme parfois 75 cl peuvent sembler peu:)

Condrieu Les Terrasses du Palat 2001

La robe or pâle est assez troublée, peu lumineuse.

Le nez s'annonce discret, frais, avec une minéralité pétrolée très prononcée. Puis viennent des notes de sous-bois et de fruits exotiques. Un léger boisé est encore perceptible.
A l'aération, les fruits jaunes mûrs et le miel pointent.

La bouche est d'une fraicheur surprenante, sur le champignon et le beurre. En finale une légère amertume accompagnée de notes de pâte de coing, miel, fruits secs et bois apparait, mais elle est contrecarée par la superbe fraicheur qui porte très loin le vin sur un retour minéral des plus rafraichissants.

J'ai été vraiment conquis par ce vin à l'évolution très élégante. Preuve qu'un Condrieu, contrairement à ce que beaucoup affirment, ça peut vieillir.

Cordialement,
Thomas

Quelqu'un a t-il gouté Gallet Blanc 2006 dernièrement?
J'envisage d'en ouvrir une ce WE, mais suite à un commentaire de Thierry il y a quelques temps, il semble que ce vin se fermait.

Rodolphe,

Tu peux le boire avec plaisir, je pense, après deux heures en carafe.

Bien cordialement,
Thierry

Merci, Thierry, pour ton conseil.

Ce sera difficile pour moi de le carafer car je ne serai pas chez moi.
Je vais peut-être plutôt passer sur une 2007 de Stephane Pichat. Plus jeune mais déja accesssible et assurement pas en phase de fermeture (Goutée à Tain il y a peu).
Sinon, je passerai sur une autre appellation (Les Serines 2006?).

Attention tout de même au effet de dégustation en salon. Les bouteilles sont souvent ouvertes depuis un certain temps =). Je m'étais fait avoir l'an passé à Tain avec un Cornas que j'avais trouvé trés ouvert, et en l'ouvrant à la maison c'était pas la même chanson. Bien que Champon's 2007 sera assurement plus ouvert qu'un 2006, l'aérer lui fera grand bien.

Bien qu'il soit dangereux de généraliser, globalement les 2006 entrent maintenant en fermeture, et à mon avis les Serines nécéssiterait un carafage également.

Oui, c'est juste. Mais j'ai Les Serines 2007 aussi.()

En parlant de fermeture, je ne sais pas si c'est le lieu, mais je me demandais ce qu'il advient après cette phase.
Le vin a totalement changé, ou il revient là où il en etait, puis continue normalement son évolution?
En d'autre terme, y a-t-il un risque que je sois décu par un vin que j'ai apprécié (Pour ses qualités à ce moment) avant sa phase de Fermeture quand je le regoute après?

Rodolphe,

Il me semble préférable de retenir le 2007 plutôt que le 2006 en Sérines: le boisé me semble plus adapté actuellement dans le 2007.

Bien cordialement,
Thierry

Bonsoir,
Merci de ce conseil. Pas de 2006 donc.
Je déciderai demain si ce sera la CR ou le Saint Jo. Au feeling!

Cordialement,

Un De Poncins 2006, ce midi, avait beaucoup d'élégance et de fraîcheur.
Le nez livrait des arômes de violette et de pêche blanche à l'ouverture. Avec l'aération sont apparues des notes d'agrumes.
La bouche était concentrée, ample, dotée d'un peu de gras mais également d'une acidité adaptée, savoureuse, sur la pêche blanche principalement, et longue.

Une belle bouteille... A mon avis.

Cordialement,
Thierry

Bu Reflet 2001 ce week-end.

Une couleur un peu brune signe d'une évolution qui commence.
Un nez agréable entre les fruits noirs (cassis, pruneau) un côté un peu fumé et sous-bois.
La bouche est décevante, je trouve les tanins secs, le vin un peu décharné.
Serait-ce les signes d'une extraction un peu trop poussée et qui montre ses limites au bout de quelques années de garde?
La conservation a pourtant été parfaite.
C'était la dernière (l'avant dernière bue il ya 6 mois présentait le même profil)

VDP collines rhodaniennes Les Contours de Depourcins 2007

Teinte jaune assez intense
Nez ouvert, sur la brioche et les fleurs blanches.
Attaque ronde, grasse et fruitée. La texture est belle, le vin est fin, assez puissant et contient une très légère sucrosité.
En bouche, on retrouve les arômes de fleurs blanches auxquels viennent s'ajouter des notes de fruits exotiques et de zeste d'orange (d'ailleurs, plus le vin s'aère et plus le zeste d'orange s'impose).
La finale est très aromatique et la longueur est bonne.
C'est un vin qui m'a donné beaucoup de plaisir auquel je ferais un seul (tout petit) reproche: il manque un peu de vivacité.

Saint Joseph Mairlant 2007

Teinte bordeaux
Nez ouvert, très typé syrah, sur les épices, le cassis et la violette. Soupçon de notes d'élevage?
Attaque veloutée, c'est suave et fruité. La bouche est puissante et très fine à la fois, et présente un très bon équilibre.
La retro-olfaction confirme les arômes décelés dans le bouquet: cassis, épices, vanille, champigons frais.
Belle longueur.
C'est un très bon vin gourmand.

Je ne connaissais pas les vins du domaine Villard, et la dégustation de ces 2 cuvées m''incite à m'intéresser de plus près au reste de la gamme!

Olivier

Gallet Blanc 2003

Un commentaire sur ce vin goûté dès l'ouverture de la bouteille.
Le nez est sur la gelée de cassis et la violette, avec des touches réglissées.
La bouche est savoureuse, concentrée, "douce et fraîche" lors de la première gorgée. Le vin semble, ensuite, dense et volumineux, très long, marqué par les fruits noirs de l'attaque à la belle finale. Des tanins mûrs et fins répondent avec justesse à l'acidité, ce qui donne une impression d'équilibre et du plaisir.
Un vin jeune, au bel avenir.

Cordialement,
Thierry

J'ai ouvert ma dernière bouteille de Reflet 1999
J'avais une certaine appréhension: mon avant-dernière présentait un goût de bouchon.
Cette fois, il n'en est rien. Celle-ci est parfaite.

Je copie le petit poème du millésime qui figure sur l'étiquette:
Il est un vin dans ce flacon
Qu'il faudrait boire pour ses dix ans
Mais si le temps a ses raisons
C'est en buvant qu'on tue le temps
Bois donc gaiement moitié en fruit
Vieillis le reste et fait ta vie

Ma dégustation de ce midi donne tort à François Villard : son Saint-Joseph, conservé dans une cave fraîche, est surprenant de jeunesse.
Il me fait penser aux Granits rouge 1995 de Chapoutier, dont je bois, tous les ans, une ou deux bouteilles et qui résiste encore et toujours, en 2010, à l'usure du temps.
-Le nez est superbe, sur les fleurs, les fruits noirs et les épices: de la pivoine au poivre, en passant par la myrtille et la cerise.
-La bouche est jeune et fraîche, élégante et équilibrée. Le vin est savoureux, sur les fruits noirs et les épices, il est constitué de tannins denses et fins, il est ample et long. Je le trouve délicieux...

Bravo!!!

Cordialement,
Thierry

Thierry,

tu as été plus "patient" que moi !!!

je n'ai plus aucune bouteille de REFLET du...siècle dernier !en cave...

j'ai bu mon dernier REFLET 2000... en début d' année, et ce millésime aussi (pourtant moins "favorable" sans doute que 1999) n'a cessé de s' améliorer au fil des ans !

François confirme bien son statut de "grand vinificateur" !:

Amitiés

La Brocarde 2000

On lit souvent que les Côte-Rôtie 2000 sont moyennement réussies.
En ce qui me concerne, j'ai pourtant eu beaucoup de plaisir avec Ogier, les Rochains de Bonnefond et la Brocarde de Villard, par exemple. Ce sont les cuvées que j'ai bu le plus souvent jusqu'à présent.

Un an après notre dernière rencontre, j'ai eu envie de goûter à nouveau la Brocarde 2000.
-Le nez jaillit du verre. Il est puissant et élégant, sur le cassis, la cerise noire, la violette, avec des notes poivrées. Il donne une sensation de fraîcheur et de jeunesse.
-La bouche est fraîche et concentrée au premier contact. L'attaque est marquée par des saveurs de fruits noirs et des sensations un peu acidulée, qui évoquent celles du jus de cassis et de groseille et qui persistent jusque dans la longue finale. Les tannins sont fins et denses. L'acidité et l'alcool sont adaptés à cette belle matière tannique, ce qui crée une impression d'équilibre. Le vin a un beau volume et il me charme par sa finale débordant de fruits pendant de longs instants.

Un très bon moment grâce à ce vin.

Cordialement,
Thierry