Nous recevons ce soir un amateur d'Hermitage.
C'est l'occasion de comparer deux blancs 2003:

-Hermitage Blanc 2003 Domaine J.L. Chave (bouteille n° 06356):
Le nez est sur les fruits jaunes et l'amande de noyau de pêche. L'agitation libère des nuances d'abricot sec et quelques touches discrètes de raisins de Corinthe.
La bouche est délicieuse sur les fruits jaunes, le noyau et quelques légères nuances d'orange amère. Elle est concentrée, grasse, volumineuse, sans aucune lourdeur grâce à l'acidité qui se manifeste en milieu de bouche et qui s'impose davantage en finale, à laquelle elle apporte de la fraîcheur. La finale sur le fruit et l'amande est incroyable de longueur, le vin colle au palais pendant bien plus de 30 secondes.

-Ermitage Blanc Ex Voto 2003 Château d'Ampuis (Guigal):
Le nez est sur les fruits jaunes et des touches vanillées liées à l'élevage. L'agitation libère des notes de poire et d'amande de noyau de pêche.
La bouche est encore marquée par l'élevage, le chêne neuf domine les saveurs de fruits jaunes. Derrière le bois, la matière est superbe. Ce vin est concentré, volumineux, frais et très long.
Mais il faut franchir cette palissade boisée... Pour moi, le boisé est excessif.

Je préfère l'Hermitage de J.L. Chave, ce qui explique que je place cette confrontation dans cette rubrique.

Domaine Jean Louis Chave, Saint Joseph, 2011

1ère rencontre avec un vin du domaine, et c'est pour l'instant le vin qui m'a le plus charmé de l'année 2015

La robe est sombre et opaque, rien de plus normal vu la jeunesse de ce St Joseph

Légère réduction lors du premier nez au goulot, elle s'estompe presque immédiatement dans le verre, une aromatique très séductrice se dégage ou la framboise et la fraise dominent,

En bouche, j'ai cette sensation forte agréable, un jolie velouté et une belle mâche se présente, je suis en présence d'un vin avec une grosse matière, on retrouve les fruits rouges, puis ça explose sur les fruits noirs, le final sur une longueur honorable sur ces beaux fruits, un vin d'une classe folle, parfaitement ouvert, un régal.

TB++/EXCELLENT

Eric

Ouvert ce soir un Hermitage Blanche 2005 J-L Chave Sélection (vin de négoce) :
Robe : paille claire, brillante, les larmes tombent relativement rapidement.
Nez : profond sur l'amande, le lait d'amande, fruits blancs (poire), racé mais qui s'exprime peu; les notes plus fumées/minérales apparaissent à J+1.
Bouche : bouche posée, harmonieuse, qui fait plus jeune que 10 ans je dirais et que rien ne semble pouvoir perturber. Vin qui ne paye pas forcément de mine (comme ça arrive à certains Hermitage blancs) mais qui est très équilibré, fluide et termine par une note d'amers nobles (voire de fumé) de bon aloi (avec une sensation tactile de peau de poire, presque tannique) qui se mariera parfaitement avec un poisson au beurre blanc (du fait de sa discrétion aromatique).
Conclusion : Bien/Très bien à ce stade, très bel équilibre, il lui manque simplement un peu de magie/d'ampleur aujourd'hui. Vin à la construction millimétrée, qui en garde sous la pédale pour le moment.
David Chapot.

Jean-Louis Chave Saint Joseph 2007

Bouteille ouverte le matin pour le soir servie à 15 °

La robe est noire foncée opaque
Au premier nez le vin est fermé à double tour, puis vont apparaitre des fruits noirs du gibier du sang après avoir bien "fatigué" le vin dans le verre
L'attaque en bouche est équilibrée ronde ample
Le milieu de bouche est fondu avec de la puissance
On sent une race de malade beaucoup d'élégance, certes on ne déguste pas à l'aveugle.
Finale assez longue

Manifestement trop tôt pour ce vin bien trop jeune mais on sent un potentiel dingue

Servi en parallèle avec les Varonniers 2007 de Chapoutier......moins sur le fruit, moins prêt mais beaucoup plus racé

J'ai craqué dimanche au restaurant face à un Hermitage rouge 2010 du Domaine Jean-Louis Chave.
Un millésime que je n'ai pas et qui était proposé à prix "abordable" (je pense que je l'aurais payé plus cher chez la grande majorité des cavistes.)
Le sommelier, face à mon hésitation à faire ouvrir un vin si jeune, me dit qu'il est très abordable après carafage et surprenant par le soyeux de ses tannins.
Je le laisse faire.

Je n'ai pas pris de notes mais j'ai encore bien en mémoire cet Hermitage bu après deux grands blancs, les Meursault Porusot et Tessons Clos de Mon Plaisir 2011 du Domaine Guy Roulot.
Le nez explose hors du verre, il est jeune et séduisant, sur les fruits noirs, les épices et la violette.
La bouche est délicieuse et harmonieuse. Le vin est concentré, ses tannins denses fins et mûrs lui donnent un côté un peu soyeux. L'acidité est parfaitement adaptée à la matière, ce qui apporte une sensation d'équilibre. La finale sur les fruits noirs est superbe de longueur.

Une très grande bouteille au magnifique potentiel, que je suis content d'avoir goûtée.

Dégusté lors d'une soirée du CRD-LPV Belgique consacrée à l'AOC Saint-Joseph :

Domaine Jean-Louis Chave - Saint-Joseph 2007 - 16,5/20



Luc Javaux : Robe d’intensité moyenne aux reflets rubis. Nez qui nous emmènerait sur la Côte-Rôtie, avec son très beau fruit noir, épicé, grillé, et floral, des plus agréables. En bouche, très belle fraîcheur qui équilibre parfaitement la puissance, indéniable, sauvage, sanguine. Finale de très belle longueur, encore tannique, marquée par une amertume assez nette. En tout état de cause, une très belle bouteille. 16,5/20
Olivier Mottard : Robe évoluée. Très beau nez complexe sur des notes de viande, la fumée et un côté sanguin qui me fait plutôt penser à une Côte-Rôtie. Bouche superbement équilibrée, subtile et ferme à la fois. Tanin abondant mais parfaitement mûr qui soutient un long final sur des notes épicées et une fine amertume. Superbe ! 16/20

Luc

Dégusté lors d'une soirée du CRD-LPV Belgique consacrée à l'AOC Saint-Joseph :

Domaine Jean-Louis Chave - Saint-Joseph 2005 - 14,9/20



Luc Javaux : Robe d’intensité moyenne aux reflets rubis. Nez peu expressif, même si on y décèle un beau fruit noir mûr, avec un côté épicé et ferreux. En bouche, si l’attaque est fraîche, le milieu de bouche volumineux, la finale, réglissée, est marquée par des tannins imposants, qui enlèvent une grande partie du plaisir, du moins en dégustation pure. Vont-ils se fondre un jour ? 13,5/20
Olivier Mottard : Robe évoluée. Nez de viande et d'épices, moins avenant que le précédent. Bouche dense, structurée et puissante avec un tanin encore saillant et un long final salin. Un beau vin mais qu'il va falloir impérativement attendre quelques années pour qu'il s'harmonise. 15/20

Luc

Domaine Chave - Hermitage blanc 2009
Un nez ample, de miel de fleur, de pamplemousse, de mangue, de menthe et de racine.
La bouche est savoureuse, grosse matière concentrée, du gras, de la fraicheur et une longue finale sur de jolis amers.
Beaucoup de charme déjà, mais il est plus raisonnable d'attendre. Excellent

Domaine Jean-Louis Chave - Saint-Joseph 2006
Beau nez ouvert et expressif sur la mûre, cerise burlat acidulée, poivre, fumé, sanguin, notes d’olive noire. De belles notes de menthol qui donnent du volume. On apprécie beaucoup ce nez toute en finesse et netteté. C'est facile à lire et offre beaucoup de plaisir.
Bouche moyennement puissante, fine, soutenue par une belle acidité. Un vin élégant, peu extrait. Un très beau jus, c'est délié. Structure tannique au grain mûr et très fin qui amplifie la sensation de finesse. Belle intensité aromatique avec la mûre, cerise et les épices. Longueur excellente et fraîche.
Excellent.

Domaine Jean-Louis Chave - Saint-Joseph - 2011

Beaucoup de profondeur au nez avec des notes de suie, de fruits noirs, d'olive
La bouche est volumineuse, juteuse avec une belle qualité de tanins
L'ensemble est bien conduit par une acidité bien intégrée
Seul la finale joue en bémol avec une sensation un peu sèche et une persistance honorable sans plus

Beaucoup de plaisir même si on aimerait un peu plus de présence pour le final

Marc

Bonjour,

Bouteille ouverte 24 à l'avance:

J.L. Chave Sélection Côtes du Rhône Mon Coeur 2010

Nez brouillon ou je décèle un peu de fruits noirs, notes animales, quelques épices
Bouche limite agressive aux tanins vifs, du volume mais c'est pas dompté.
Un gros bof pour cette bouteille...heureusement c'était mon unique exemplaire

Amicalement,

Lucas

Ouvert ce soir un Saint-Joseph 2010 de Jean-Louis Chave :
Robe : grenat sombre, dense, impénétrable.
Nez : à l'ouverture, des fruits rouges (type myrtille) et une touche "sucrée" de vanille que j'associe à l'élevage (élevage ne signifiant pas bois neuf car je crois qu'il n'y en a pas). Cette note disparait rapidement pour laisser la place à des arômes plus serrés, plus noirs, de type cassis et même graphite, limite fumée. Nez retenu mais pur, pointu, profond.
Bouche : début de bouche avec de la chair mais tendu, racé et même puissant. Dès le milieu de bouche, la grande densité de tannins très fins, resserrés, se manifeste, et la rétroolfaction sur le cassis et le graphite apparait. Voilà un vin avec une ossature qui rappelle le granite et au potentiel de garde certain.
Conclusion Très bien pour l'instant, et certainement excellent plus tard. Vin dans une phase peu expressive mais racée, qui a besoin de temps, mais dont les bases sont très solides. C'est racé, rigoureux, il apporte ce qu'il faut de plaisir mais ça ne rigole pas pour l'instant. Le lendemain, le vin s'est ouvert, et la trame granitique encore plus apparente.
David Chapot.

J.L. Chave Sélection Côtes du Rhône Mon Coeur 2009

bouteille trouvée par hazard au grès de mes recherches dans l'une de mes cavesB) : nez s'exprimant sur des notes de fruits noirs très mûrs voir compotés, sur les épices, la cannelle, le café et les olives noires. La bouche d'emblée riche est puissante, on retrouve le côté très expressif du nez, l'alcool est fort présent et accompagnera la bouche jusque la finale.
Bref, un vin assez déséquilibré sur la puissance, nous n'avons bu qu'une petite moitié de la bouteille...

Salutations vineuses,

Christophe

Jean-Louis Chave Saint-Joseph 2007
Un nez loquace, mûr, sur les fruits noirs, la fumée, le lard grillé, le graphite, la prune, la violette et les épices orientales.
Une bouche parfaitement équilibrée, franche, ample, vive, sanguine, sauvage. Magnifique tannins soyeux, très mûrs et une très belle finale, élégante et poivrée.
J'adore. Excellent

En juin dernier dans un restaurant parisien, dîner organisé autour des vins de et en présence de JL Chave qui nous a fait le bonheur de passer quelques minutes à notre table pour commenter les bouteilles qu'il avait lui-même apportées.
N'ayant pas pris de notes ce sont ici plus des impressions que des comptes-rendus précis, je vous prie de bien vouloir me pardonner d'avance.

Hermitage blanc JL Chave 2012
Vin très croquant, pas du tout sur le gras ou la puissance à ce stade, étonnament gouleyant. Devrait montrer un tout autre visage d'ici quelques années qui lui feront le plus grand bien car il se livre très peu à date.
TRES BIEN

Hermitage blanc JL Chave 2000
Une relative déception, le vin m'a laissé un souvenir de relative platitude - certes en restant éminément buvable.
BIEN -

St Joseph JL Chave 2012
Vin qui en a énormément sous la pédale, sa jeunesse et son exubérance ont dans mon souvenir écrasé les arômes - j'ai surtout souvenir d'une très grande tonicité mais rien de vraiment marquant en l'état.
BIEN (+)

Hermitage rouge JL Chave 1990
La star de la soirée, attendue comme telle. Au nez c'est un véritable festival sur le fumé, le goudron, le lard, la truffe, la venaison. Pressentiment d'un grand moment en bouche, et là malheureusement c'est un peu la douche froide - le vin donne peu de relief, il semble comme éteint. Cela reste plaisant mais au final le plaisir est surtout sur le nez...
EXCELLENT ++ (nez) / BIEN - (bouche)

Nous avons passé un très bon moment mais je dois dire que j'attendais plus (trop peut-être ?) de ces légendaires Hermitage, notamment le 1990 rouge dont j'avais beaucoup entendu parler.
(nota : eu égard à la qualité du restaurant et de son sommelier je serais surpris que les conditions de préparation et de service de ces vins puissent être mises en cause)

Xavier

Jean-Louis CHAVE, Saint-Joseph 2007

Superbe vin avec une acidité encore assez forte mais pas dérangeante.
Texture veloutée et tannins fins qui feraient presque penser à un pinot noir.
Beaux arômes de fruits noirs, de grenadine, de graphite et de laurier.

Chapeau bas, M. Chave.

Très bien.

[size=x-small]Edit modération : ajout logo CR dans le titre[/size]

En effet ...une superbe réussite en 2007 et contrairement à certains vins ( je pense tout particulièrement au Clos des Grives de Combier ) ce Saint Joseph de Chave se renouvelle à chaque millésime ...il suffit de déguster 2009 et 2010 en parallèle .
Pour ceux qui ont accès au domaine ....c'est un bon achat " plaisir " : . En 2012 , j'ai l'impression que le domaine a ouvert les " vannes " ....plus de production en Saint Joseph , très certainement que la surface de production est plus importante avec le travail effectué ces dernières années .
J'espère que Hermitage 2007 sera également une belle bouteille ...pour l'instant priorité au 2008 .

Domaine Jean-Louis Chave Hermitage blanc 2002
Belle robe dorée. Nez très ouvert, gourmand, sur des notes miellées, de fleurs, de pêche, d'amande et de réglisse.
La bouche est douce, soyeuse, relativement aérienne, aucune lourdeur, peu d'alcool et une belle longueur harmonieuse. Excellent

Domaine Jean-Louis Chave Hermitage blanc 2007
Le nez est puissant, sur les amandes, la pêche, l'abricot, la poire williams et le miel.
La bouche est ample, sur l'alcool, toujours ses notes de poire williams, beaucoup de fermeté et une densité exceptionnelle,
c'est serré, pur avec une très longue finale sur la fleur. Evoluera très lentement et très longtemps. Excellent

Les vendanges en Rhône Nord s'annoncent précoces, il est donc temps de regoûter des syrah de belle origine, en l'occurrence ce Saint-Joseph 2010 de Jean-Louis Chave

Robe : grenat sombre, noire, impénétrable.
Nez : premier nez déjà sur la terre, un peu de suie, et une amplitude finale qui évoque la crême de mûre. Merveilleux de complexité.
Bouche : "ampleur froide" : de la chair, des tannins parfaitement enveloppés, de la matière/de l'ampleur en bouche et une finale fraîche, finement tannique, racé. C'est un vin à la fois charnu et frais, long, harmonieux.
Conclusion : Très bien/Excellent. Il y a beaucoup de travail et d'histoire dans ce vin, et je dirais que le millésime exceptionnel apporte en avance ce que l'âge encore modeste des vignes n'amènera régulièrement que dans 10/20 ans (enfin, peut-être dès le millésime 2013 car, dixit Jean-Louis, ça commence à être sérieux). Le 2010 était très fermé en fût et durant la première année de bouteille, difficile à déguster, mutique mais il s'exprime enfin davantage. Il faudrait le déguster tous les 6 mois pendant 5 ans pour mieux le cerner.

David Chapot.

enfin, peut-être dès le millésime 2013 car, dixit Jean-Louis, ça commence à être sérieux

Salut David,

En goûtant ces vins, j'ai l'impression que Jean-Louis Chave veut démontrer que Saint Joseph a de vrais grands terroirs capables de soutenir la comparaison avec les plus huppés. J'irai même jusqu'à dire qu'il me semble espérer en faire un vin tout aussi grand que l'Hermitage (c'est une impression, je n'ai pas discuté avec lui depuis 3 ans mais c'est certainement la première question que je lui poserai quand je le reverrai...).

Il se donne les moyens de ses ambitions et les Saint Joseph qui en sont issu sont définitivement des vins de grande garde, as-tu des infos sur les blancs à venir????

Stéphane

Bonsoir Stéphane,

Il est clair que Bachasson dont le terroir est le même que celui des Bessards ou des vignes de l'Hospice est intrinsèquement supérieur aux Diognères par exemple, et je ne parle par des Vercandières, partie rigoureusement plate au pied des Bessards dont j'ai vu et ramassé chez Jean-Louis des raisins disons 20% plus gros que dans la partie pentue (et naturellement moins concentrés) qui ne rentrent pas dans L'Hermitage.

L'intérêt de Jean-Louis pour le Saint-Joseph d'où sa famille tire ses racines du lieu-dit Chave est connu et rapporté depuis longtemps sur le Net. Le constat est que l'Hermitage est un terroir délimité qui n'évoluera plus significativement et l'intelligence de Jean-Louis a été de dénicher des terroirs à grands vins pas encore valorisés à leur juste valeur. Il dit beaucoup dans la superbe vidéo dont le lien a été donné sur ce site : Je crois avoir lu que même Gérard était un peu dubitatif quant à l'énergie (et les moyens?) déployés par Jean-Louis pour remettre Bachasson en état. On trouve également sur le Net les infos/vidéos dans lesquelles il dit que l'appellation Saint-Joseph telle qu'elle existe actuellement n'a aucun sens tant elle est étendue et hétérogène, mais qu'il y a environ 10% (je crois) des terroirs capable de donner des grands vins (dont les ilots vitrine). Par ailleurs, j'ai aussi lu dans un compte-rendu que le but sera à terme de faire des vins de terroir (avec Bachasson, Le Clos et Chalaix) où l'origine du vin sera revendiquée de manière plus importante que l'appellation. Ce que j'en comprends (sans qu'il ne prononce un mot à ce sujet) et ce que je lui ai dit, c'est que c'est lui et personne d'autre, avec son influence (saine, pas comme l'Angélus ;)) qui donnera la direction que Saint-Joseph empruntera dans le sud de l'appellation en tout cas. Et comme la tendance naturelle des grands vins est d'aller vers de plus en plus d'exclusivité, je crois que la voie sera tracée quand il sortira un Saint-Jo Chalaix, un Clos et un Bachasson (dont le but chez Jean-Louis sera de faire ressortir des terroirs, pas de produire des vins exclusifs délivrés au compte-gouttes pour entretenir la spéculation, cf la rétention de Cathelin 2010 pour justement freiner la spéculation).

Sinon, je n'ai pas goûté ce fameux Saint-Jo blanc dont je ne sais même pas où sont les vignes (j'ai été retardé sur la route lors de ma dernière visite et n'ai pas pu goûter non plus les merveilleux Hermitage blancs 2013 d'ailleurs) mais je lui ai déjà demandé. La problématique était je crois qu'il s'attaquait à des Saint-Jo blanc sur terroir granitique, donnant l'alcool sans le glycérol si j'ai bien suivi, "on ne sait pas faire pour l'instant" m'avait-il dit (parce que les blancs de l'Hermitage ne poussent pas sur granit, y compris l'Hermite qui est sur le terroir proche des cyprès de loess je crois qui n'a rien à voir avec la partie près de la Chapelle). Bon, c'est lui qui sait et qui décidera quand il le fera goûter, on verra bien lors de la prochaine visite.

David.

Si je comprend bien, Jean Louis Chave souhaiterait faire du parcellaire avec son Saint Joseph. Celà me paraît quelque peu antinomique avec sa vision du vin sur l'Hermitage, qui possède pourtant également un terroir assez hétérogène. Alors pourquoi plutôt Saint Joseph qu'Hermitage?

Frisette,
Ce n'est pas du tout comparable même si on peut le penser :
-l'Hermitage est un lieu unique, une appellation, caractérisée par des usages loyaux, locaux, et constants. Faire l'Hermitage assemblé c'est respecter ces usages de l'appellation (je ne dis pas que c'est bien ou pas bien mais précise la démarche; on pourrait y inclure l'égrapage d'ailleurs)
- Saint-Joseph en revanche n'a aucun usage d'appellation puisqu'elle est non locale (étendue) et de création récente. Mais les grands terroirs existent, ils sont identifiés et seront mis en valeur.
Cette situation est apparemment contradictoire mais pas si on garde en tête l'histoire de ces vignobles. Après, il est évident qu'on peut se permettre de respecter ces usages si on possède des vignes dans tous les lieux-dits (ou au moins dans les Bessards et le Méal). Et je répète que je ne considère nullement qu'un type de vin est supérieur à un autre ou pas (un bon assemblage amène des plus aux cuvées initiales souvent, mais sera moins parfait qu'un Ermite pur peut-être)
David.

Pour l'appellation Saint Joseph, je suis entièrement d'accord avec toi, elle ne peut qu'être hétérogène: c'est la plus longue de France, différents sols...Par conséquent, il est évident qu'il y a de grands terroirs à mettre en avant ou à (re)découvrir. Pour l'Hermitage, je serais un peu plus nuancé que toi. Je pense surtout que deux écoles s'opposent: les partisans de l'assemblage (Chave, par exemple) et les partisans des parcellaires. Et bien qu'il ait sans doute raison,ce qui me surprend, c'est plus le fait que se soit Chave lui même qui parle de parcellaire sur Saint Joseph, pas tant que celà se fasse.

Sans vouloir enlever au mérite du projet de JL Chave, il me semble que Guigal et Chapoutier ont déjà bien montré la voie du parcellaire dans l'appellation et même du potentiel qualitatif. Le Clos 12 ou 11 a été mieux apprécié que Meal ou Greffieux du même millésime par l'ami Bettane.

Pour l'assemblage vs. parcellaire, la justification me fait sourire. L'essentiel est qu'il fasse ce dont il a envie

Marc

Marc

Avant Guigal ou Chapoutier, on peut citer les Vignes de l'Hospice de Jean-Louis Grippat (reprises et agrandies par Philippe Guigal) : rien de nouveau sous le soleil effectivement.
Bien sûr que chacun fait ce qu'il veut comme il veut et comme il peut surtout. Ça n'empêche pas que certains choix obéissent à une certaine logique qui n'est pas toujours évidente à deviner.

David Chapot.

Merci David pour ces informations...

J'ai également entendu parler d'une cuvée à part pour Le Clos Florentin "Le clos" mais je ne sais pas si ça se fera vraiment.
Le Saint Joseph "classique" me semble avec ces nouvelles parcelles monter en qualité d'une manière tout à fait admirable.

Stéphane

Domaine Gérard et Jean-Louis Chave, Hermitage, 2011

Bu à l'aveugle

Ouah, quel nez. Profond comme la robe sur de la chair de cerise noire avec un poil de suavité.
La bouche a un joli toucher, une trame consistante et équilibrée. Jeune mais tout est déjà en place. Un côté orange sanguine et cerise/cacao un peu sudiste se retrouvent en bouche avant une finale ample.
Sans doute encore un (très) jeune vin, mais aux vins bien nés la valeur n'attend pas le nombre des années...
Je veux bien reboire la même dans 5 ou 10 ans!

En tout cas "Cha" va vachement bien avec une côte de Bœuf et poêlée de cèpes!

oh l’infanticide

Oui mais assumé parfaitement... Mieux vaut un infanticide que faire de la gerontophilie sur une bouteille décharnée....