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Domaine Jean-Louis Chave

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Gérard Chave

Mon plus grand souvenir en Chave Blanc:
le 1989...

Cordialement,
Thierry
10 Mai 2007 23:17 #121

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

Ce sera lors de la prochaine session (vieux millésimes), espérant venger de quelconques Chave blanc 1990.
10 Mai 2007 23:20 #122

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Gérard Chave

Laurent,

Un CR, placé au bon endroit (c'est-à-dire ici), suffira. Je te dispenses de copier-coller le CR de chacun de ces vins dans la rubrique correspondant à leur millésime respectif.
Pour le reste, puisque je sais que tu aimes les rebonds, dans ceux que j'ai dégusté récemment, d'accord avec le fait que le 1999 est nettement au-dessus du 2000. Il faudra que je goûte le 1998, mais je n'en ai qu'une...

Luc
10 Mai 2007 23:34 #123

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Un CR, placé au bon endroit (c'est-à-dire ici), suffira. Je te dispenses de copier-coller le CR de chacun de ces vins dans la rubrique correspondant à leur millésime respectif.

OK

Le dernier 98 bu (en 2005) était bouchonné !
11 Mai 2007 09:33 #124

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CR: Une verticale 2004-1993 de l'Hermitage blanc du domaine Gérard et Jean-Louis Chave


1. Hermitage blanc Chave 2004 : 17/20+
Robe dorée. Nez profond, crémeux faisant tournoyer des fragrances encore peu diverses mais sûres de yaourt au citron, de crème pâtissière, d’anis, de poivre. Bouche grasse, visqueuse, qui reste équilibrée car fine et suffisamment acide. Parfumée, épicée, feutrée, sa « force tranquille » emplit la bouche et bénéficie d’un prolongement conséquent, sans aucun avachissement. Une entrée en matière tonitruante dans cette série qui sera menée tambour battant, avec un premier vin qui n’exprime bien entendu pas encore tout son potentiel. Un vin qui d’une certaine manière va donner le « la » de cetteformidable série.

2. Hermitage blanc Chave 2003 : 15,5/20
Robe dorée, plus fluo que celle du 2004. On retrouve bien dans ce vin l’impact caractéristique du millésime. L’expression aromatique est plus refermée, entêtante pour autant : elle allie des senteurs débridées de citron confit, de poire au sirop, de menthe poivrée, d’épices variées, de guimauve, de nougat. L’expression gustative est elle nettement plus languide, lascive pour une structure encore plus huileuse (et moins fine) que celle du 2004, adipeuse mais sans mollesse excessive. Un exercice de style ne masquant les conséquences du climat, dont les flaveurs spiritueuses rappellent celles d’une eau de vie. La persistance est trompeuse car elle se joue principalement sur la sensation alcoolique (les 15° d’alcool annoncés semblent en dessous de la réalité) avec une finale sur le gingembre qui titille joliment la langue.

3. Hermitage blanc Chave 2002 : 15/20
Robe jaune intense. Nez avec une pointe de réduction, plus végétal (fougère), fruité (fruits blancs, citron confit), nougat au miel. Bouche possédant une belle acidité mais un élan modéré. Les flaveurs de fenouil et de réglisse éloignent de la Bourgogne (à laquelle on a pu un temps penser). Relative déception pour une finale en rupture, trop expéditive.

4. Hermitage blanc Chave 2001 : 18/20
Robe d’un jaune intense. Cortège d’odeurs particulièrement alléchantes pour un inventaire complexe, profond, excitant : pain grillé, miel, corbeille de fruits (mirabelle, pomme, poire, zestes d’orange), pain d’épices, minéral, anis, calament et même rhum. L’ensemble est déjà joliment fondu, délectable, de grand caractère et très prégnant. Si la finale était dotée d’un petit supplément de punch (mais on a déjà le rhum), le vin serait prodigieux.

5. Hermitage blanc Chave 2000 : 16,5/20
L’olfaction est ici plus simple. Elle aligne des senteurs de jaune d’œuf, de beurre, de paille, de champignons, d’amande, d’oseille, de cire. L’expression est charnue mais moins complète que celle du 2001 (qui s’avère plus racé en termes de finesse et de complexité).

6. Hermitage blanc Chave 1999 : 18/20
Senteurs habituelles de citron confit, de raisin de corinthe, d’anis, d’épices, de pâte d’amande, de miel de châtaignier, de pomme cuite, de beurre et un peu de fumée. Bouche complète, à la fois riche et tonique, roborative et nerveuse, fine et longue. Pure, peut-être un brin moins élancée en l’état que le 2001.

7. Hermitage blanc Chave 1998 : 18,5/20
On se réjouit ici d’un éventail d’exhalaisons remarquable : ananas victoria, poire au sirop, pomme, zestes d’orange, épices nombreuses, et bien sûr ici encore guimauve, anis, réglisse. Matière généreuse et fruitée, vraiment soyeuse, typée, pure, subtilement minérale, dotée mais nullement lourde, avec beaucoup d’aura. Tous les paramètres d’un grand vin sont présents (équilibre, longueur, complexité, rémanence).

8. Hermitage blanc Chave 1997 : 15,5/20
On trouve ici encore au-delà d’une une pointe de réduction (pétard à mèche), un nez superbe de fraîcheur et de complexité conférée par l’âge. S’y côtoient des odeurs de citron, de paille, de cire, d’ananas rôti. Le vin, qui affirme une belle cohérence, n’a en revanche qu’une ampleur moyenne et sa finale a tendance à s’époumoner. Il rappelle, par ses restrictions, le 2002.

9. Hermitage blanc Chave 1996 : 15/20
Nez somptueux, avec un début d’oxydation qui n’est pas discuté par les dégustateurs présents (mais qui augmente au contraire le caractère). Minéral (crayeux), il conjugue des senteurs de citron, de paille, de pomme (évocation de calvados), d’iode. La bouche, relativement pauvre, déçoit quelque peu avec son acidité en avant. On sent que le fond est là mais, comparé aux autres vins de la série, il paraît frustrant, plus rachitique, plus haut perché également. Ici encore, l'expression peut faire penser à la Bourgogne, mais avec des accents sudistes et un profil assez capiteux.

10. Hermitage blanc Chave 1995 : 19/20
Impeccable collection de senteurs, muscatée, kaléidoscopique : panier de fruits frais (mirabelle, pêche, abricot, ananas, banane), rose, menthol, craie, réglisse, champignon. L’ensemble est très frais, très jeune, captivant de par son charme impitoyable. On y trouve une forme de démesure fruitée transparente qui peut évoquer une VT alsacienne ainsi qu’une sensualité racée qui rappelle un grand Condrieu. Un vin de jouvence, avec une préservation de fruit assez insensée. Bouche exigeante et facile, sapide, très digeste, avec dans son sillage un formidable écho fruité. Soulignons que ce vin surprenant possède une tenue à l’air digne de celle de plus grands blancs français.

11. Hermitage blanc Chave 1994 : 13/20
On tombe en chute libre avec ce millésime plus difficile. Il y a un peu d’ingratitude dans cette réduction sensible qui couvre un spectre aromatique bien étroit : végétal, citron, miel. Le vin est balbutiant, étriqué. Il souffre de fadeur, pire de faux goûts et ne bénéficie d’aucune résilience en finale.

12. Hermitage blanc Chave 1993 : 14/20
Notes de baba au rhum, d’ananas, d’eau de vie de prune, d’anis, de réglisse. Relativement simple également, mais avec plus de netteté que dans le cas du 1994. Bouche difficile à situer (certains avancent un chenin), limitée, un peu efflanquée (l’acidité a tendance à s’y imposer). Pointe amère en finale pour un vin qui n’a semble-t-il pas profité d’une maturité des baies suffisante.

Quelques rappels utiles pour ceux que cela intéresse :
==> Rappel : Hermitage Chave blanc 2000 : 17,5/20 – 8/10/06

C’est le sommelier du restaurant qui a conseillé de faire passer cet Hermitage après le Bâtard. On découvre en effet une collection de senteurs extravagante sans trop de retenue, attachante avec ses arômes mirifiques : miel, raisin sec, pain d’épices, beurre fondu, oseille, amande fraîche. Bouche dévergondée mais très sérieuse, sudiste, costaude, joliment anisée (fenouil, badiane). Sans concession, dans un style ostensible au contraire, on peut lui reprocher une charge alcoolique un poil excessive.

==> Rappel - Vins dégustés au domaine en novembre 2000 :
Rocoules, Péleat, l’Hermite et Maison Blanche
Hermitage blanc 1999 (en cuves de pré-assemblage) . Estimation de la note finale : 17.
pré-assemblage n°1 : Notes : DS17/17,5 – PC17/17,5 – LG17/17,5 – PP17/17,5. Moyenne : 17/17,5.

Précision et profondeur aromatique au nez, notes pures d'abricot et de vanille. Matière à la fois très grasse et très fraîche, superbe précision des arômes, grande longueur.
pré-assemblage n°2 : Notes : DS16,5/17 – PC16/17 – LG16,5 – PP16,5. Moyenne : 16,5/17.
Encore plus riche et miellé que le précédent au nez, très profond, avec des notes de fleurs blanches lourdes. Matière extrêmement riche, avec une pointe de mollesse par rapport au précédent, saveurs miellées et florales très prenantes.

==> Rappel - Vin dégusté au domaine en novembre 2000 :
Hermitage blanc 1998. Notes : DS16 – PC16 – LG16,5 – PP16,5. Moyenne : 16/16,5.

Nez intense, puissant fond abricoté, mais peu volubile (mise en bouteille récente). Très gras en bouche, parfaitement équilibré, mais assez muet aromatiquement, peu expressif à ce stade.

==> Rappel : Hermitage – Chave – Blanc 1996 : 9/2/05
PP16,5 – LG16,5+

- Ici aussi, c’est l’opulence qui nous accueille, se traduisant par des notes chaudes, grasses, corsées : vanille, fruits blancs, anis, iode, guimauve (la marsanne chuchote sa présence ?).
- Matière fort riche, à la finale un peu amère (pas encore tout à fait en place). Sensuelle, elle s’exprime avec moins de réticence que celle du Meursault après une bonne aération mais aussi avec tellement moins d’expressivité que celle du Riesling (cépage expansif et vin d’âge mûr).

==> Rappel - Hermitage blanc - Jean-Louis Chave 1994 : mai 2003
DS15,5 - PP15,5 – PC15/15,5 - LG15 – VM15. Note moyenne : 15,5 - Prix : 83 €
- Nez intense, alliant des senteurs de vanille, d'épices, de beurre, de menthe. Notes additionnelles acidulées de fruits exotiques (goyave, mangoustan).
- Bouche chaleureuse, grasse, elle aussi un peu sur la réserve. Les notes d'agrumes mentholés et le caractère un peu alangui peuvent faire pencher pour un assemblage marsanne/roussanne (dominé par la marsanne). Certains dégustateurs pensent à un vin étranger.

Petite conclusion (rapide) :
- Cette verticale est d’un très haut niveau.
- Le parcours est réjouissant, jamais lassant (alors que nous avons affaire à des vins copieux, assurément très démonstratifs) :
--> les robes sont intenses
--> les ensembles aromatiques sont typés, avec une idéale signature sudiste (générosité aromatique, épices, chaleur alcoolique relative)
--> les expressions sont (à quelques exceptions près excusables) parfumées, charnelles, pleines (larges et longues), racées
--> les textures sont différentes, signées mais distinctes dans le cadre d’une oscillation autour d’un haut niveau qualitatif d’ensemble
- Les vins sont à proposer à table, après carafage, avec des plats riches (comme par exemple du homard à la citronnelle et à la cardamome)
- Le domaine confirme sa capacité à produire des vins de garde de grand caractère qui peuvent prétendre rivaliser avec les meilleurs vins blancs bourguignons ou alsaciens.

Au passage, et après avoir reparcouru toute la rubrique, je rejoins Luc Javaux sur la qualité du 1999 ainsi que Christophe Jallot sur celle du 2004.
Les départager n'est pas aisé !
11 Mai 2007 16:13 #125

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Domaine Gérard et Jean-Louis Chave

Je me permets de relayer ce cr établi par mon ami Fabrice Beaugrand.
Il vient de me l'adresser en écho avec la superbe verticale des blancs.
Il date un peu ( septembre 02)mais je crois que sa lecture peut être utile.


CR:
Verticale Hermitage Rouge et Blanc du Domaine Jean Louis Chave


Préambule :
Thème de la dégustation inconnu durant les deux premiers vins.
Vins servis en carafes, à l’aveugle, en deux séries (blancs puis rouges).
En italique, quelques commentaires une fois le vin connu.

Série d’Hermitage blancs
1) Hermitage Blanc 1999
***(*)
- La robe est or soutenue.
- Le nez est intense, distingué, complexe, de premier abord, plutôt exotique (Ananas), il évolue vers des notes de poire, de miel, puis vers quelques touches boisées. (A partir du nez il est difficile de ce faire une idée sur l’origine de ce vin).
- L’attaque est dense, riche, il s’agit d’un vin puissant, harmonieux, de forte concentration, assez peu acide pour un vin blanc, la longueur est bonne.

2) Hermitage Blanc 1998
***(*)
- La robe est or pale, assez soutenue.
- Le nez est intense, il exprime des notes de bougie, de poire et de fleurs blanches.
- La bouche est riche, volumineuse, opulente, elle manque un peu de nervosité, il s’agit d’un équilibre différent des grands classiques de Bourgogne ou de Loire, néanmoins sa rétro est gourmande, sur la réglisse.

3) Hermitage Blanc 1997
****
- La robe est or soutenue,
- Le nez est très expressif, il présente quelques signes d’évolution, épicé, notes de poire, ainsi qu’une touche d’oxydation, on perçoit la richesse de ce vin dès l’olfaction.
- La bouche est très concentrée, puissante, riche, la rétro de marmelade d’orange est très gourmande, il s’agit d’un vin complet, bien équilibré, il possède la nervosité suffisante pour équilibre sa richesse.
Il est très long et finit sur des notes d’agrumes et d’ananas.

4) Hermitage Blanc 1996
****(*)
- La robe est d’un or très soutenue.
- Le nez est moins expressif que les vins précédents, il finit par libérer des notes de pain d’épice, de miel
- La bouche est une nouvelle fois complète, dense, sphérique, d’un superbe équilibre, ce vin est porté par sa concentration, un grand vin !

5) Hermitage Blanc 1995
*****
- La robe est d’un or très profond.
- Le nez est assez intense, mais il semble ne pas se livrer complètement, il évoque la poire, le pain d’épice, les notes épicées deviennent dominantes à l’aération, il n’a pas encore développé une grande complexité.
- La bouche est très comparable au vin précédent, d’une densité incroyable, mais une acidité sous jacente conserve la nervosité suffisante pour équilibrer une telle matière. On retrouve en rétro les notes de poire et de pain d‘ épice, la longueur est vraiment phénoménale, rare.

Verticale d’Hermitage rouges :

6) Hermitage rouge 1994
****
- La robe est rubis assez soutenue,
- Le nez est très ouvert, complexe, précis, évolué, il entame sur des notes de lard fumé, de cuir noble, de poivre et de fumée.
- La bouche est extrêmement concentrée et pleine, elle présente une rétro d’olive. Quelle longueur sur des notes de cerise.
Il s’agit d’un vin de très forte personnalité, d’une grande authenticité, un poil rustique pour un vin de « Chave » A maturité.
Réussite incroyable pour ce millésime souvent décevant même chez les domaines de référence. Les petits millésimes sont ici beaucoup plus réussis qu’ailleurs.

7) Hermitage rouge 1997
****
- La robe est rubis/noire très soutenue, profonde.
- Le nez intense, est en train de basculer sur des notes d’évolutions, d’olive, d’épice, quelques touches florales plus aériennes lui apporte une forme de noblesse aromatique.
- A nouveau la bouche est remarquable de volume et de densité. Elle est charnue, mais elle conserve l’élégance native des vins du domaine.
- La longueur est une nouvelle fois incroyable.

8) Hermitage rouge 1996
****(*)
- La robe est rubis / noire profonde, sans signe d’évolution.
- Le nez est ouvert, complexe, encore jeune, pur, il révèle des notes de fraise, de cerise, de fumée,
- La bouche est élégante, assez fine, malgré une mâche importante, il s’agit d’un vin raffiné, suave ! La rétro est aussi expressive que le nez, très épicé/poivré et fruité.
Ce vin à la longueur interminable, possède une personnalité incroyable, unique !

9) Hermitage rouge 1995
****
- La robe est rubis soutenue, avec quelques signes d’évolution.
- Le nez expressif, est évolué, tertiaire, pas vraiment complexe, il livre des arômes de fruits rouges et de sous bois.
- La bouche est assez complète, un peu plus stricte que les vins précédents, principalement à cause d’une acidité plus importante la rétro d’encre et de cuir confirme l’évolution avancée du vin, on y retrouve l’élégance et l’authenticité qui semble être la pâte de la maison,
Il s’agit d’un vin beaucoup plus évolué que le millésime 1996. Ce millésime 1995 avait été annoncé comme un grand millésime dans la région, il semble avoir du mal à confirmer 7 ans plus tard, même sentiment que lors de la dégustation des vins du domaine Jamet, 1995 à sans doute été un peu sur coté à sa sortie.

10) Hermitage rouge 1998
*****
- La robe est rubis/noire, très jeune.
- Le nez est complexe, classique, jeune, frais, c’est un cocktail d’épice, poivre, de cerises noires, de mure.
- La bouche est charnue, d’un volume incroyable, l’équilibre est toujours aussi remarquable et les tanins polis par l’élevage, la rétro est explosive, fruitée sur des notes de cassis, de mure.
Superbe, TGV.

11) Hermitage rouge 1999
****
- La robe est grenat soutenue, jeune.
- Le nez encore un peu simple est assez boisé.
- La bouche est concentrée, très nerveuse, pas encore en place, le style est là mais l’harmonie viendra avec le temps, la puissance aromatique de la rétro est surprenante, on croque dans le fruit (cassis)
Vin très jeune prometteur.

12) Hermitage rouge 1988
****
- La robe est rubis évoluée,
- Le nez intense, épanouis, dominé par des notes d’évolutions d’une grandes noblesses ; cuir (Hermès), sous bois, fraise,
- La bouche est fondue, assez riche, la retro-olfaction est intense, sur les fruits rouges.

Conclusion :
Au minimum c’est très bon, réussite incroyable aussi bien en rouge qu’en blanc.
Les petits millésimes sont même plus réussit qu’ailleurs. (sélection ?).
Difficile de se faire une idée sur la grande garde possible de ces vins, le 1988 semblant déjà assez évolué.
Une constante qui ne trompe pas; la longueur en moyenne de l’ensemble des vins dégustés est tout simplement incroyable.
11 Mai 2007 17:32 #126

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: JEAN LOUIS CHAVE

C'est dingue comme les notes s'améliorent dès que le vin est connu... ;)

Luc
11 Mai 2007 19:03 #127

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Réponse de Guest sur le sujet Re: JEAN LOUIS CHAVE

Oui, Luc, tu as raison ...

A vins volubiles, langage fleuri ... (et Fabrice aime bien les mots).

En tout cas, les vins de Chave ont de la cuisse ...

Et plus sérieusement, je ne m'attendais pas à un tel niveau sur les blancs ...

Tu peux aussi voir ceci : www.oenotropie.com/f...
11 Mai 2007 19:29 #128

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Réponse de jallot christophe sur le sujet Re: JEAN LOUIS CHAVE

Laurent,

Je suis bien d'accord sur le très haut niveau des vins de JL CHAVE...j'ai d'ailleurs toujours été plus impressionné par ses BLANCS...et je trouve même certaines de tes notes bien "sévères"!!!....très surpris en particulier par ta déception sur le 1994 (problème de bouteille ???): je l'avais noté 17 certes en 1999, mais je doute que son évolution ait pu donner le type de vin que tu décris...A revoir?...de même le 1997 était vraiment exceptionnel il y a 3 ans dans une dégustation à l'aveugle de tous les grands Hermitage du millésime, noté 17,50, à la hauteur de L' OREE, et supérieur à cette époque aux Méal de Chapoutier, au Chevalier de Sterimberg, aux Blancs de B. Faurie, de Guigal, de JL Grippat, de Delas, et j'en passe... Sinon, d'accord sur les très bonnes notes du 1999 (mais pour moi 2000 lui est assez proche...) et du 2004; MERCI en tout cas pour ces beaux CR qui donnent envie...mais tu sais combien j'apprécie les grands RHONE blancs...(:P)

CHRISTOPHE
" le vin doit rester un plaisir et non devenir un besoin ...même si parfois, on a besoin de se faire plaisir! "
11 Mai 2007 21:06 #129

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Réponse de Guest sur le sujet Re: JEAN LOUIS CHAVE

Je l'ai dit, je partais un peu réticent ...

Les 1994 est à problème avec ses faux-goûts.
12 Mai 2007 18:57 #130

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Réponse de Guest sur le sujet Re: JEAN LOUIS CHAVE

Chave blanc 1992 : 15/20
Chave blanc 1991 : 16
Chave blanc 1990 : 17,5
Chave blanc 1989 : 17
Chave blanc 1988 : 16
Chave blanc 1987 : 15,5/16
Chave blanc 1986 : 14
Chave blanc 1985 : 15,5
Chave blanc 1984 : 14,5
Chave blanc 1983 : 16,5/17
Chave blanc 1982 : 17,5
Chave blanc 1981 : 14,5

Moins de magie, d'hédonisme que dans les vins jeunes ...

Rocoules 91 Sorrel : 16/20
Hermitage blanc Guigal 1995 : 15/20
St-Joseph blanc Chapoutier Granits 2001 : 14/20
Ermitage Rouge Greffieux Chapoutier 2001 : 14/20
26 Mai 2007 00:41 #131

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Verticale Chave blanc vins vieux 1992-1981

CR: Verticale Chave blanc vins vieux - 25/5/07

Hermitage blanc Chave 1992 : 15/20 - 25/5/07

Livrée dorée, brillante. Le nez présente une belle évolution terpénique : il cumule des notes de fruits confits, de paille, d’anis, de genêt, de zeste d’orange, de fruits exotiques (ces dernières donnant un petit côté « Barsac »). Belle présence classieuse. La bouche est fine, dotée d’une amertume exquise, avec une tonicité seulement modérée. Finale frustrante car abrupte (un peu comme dans le cas du 2002).

Hermitage blanc Chave 1991 : 16/20 - 25/5/07
Habit jeune intense. Olfaction dynamisante, corsée, à la fraîcheur citronnée, exposant des notes de cire, de beurre, de nougat, de menthe, d’ananas. Bouche fruitée, avec beaucoup d’aménité (plus que sur celle du Rocoules de Sorrel qui lui sera comparée), digeste, bien calibrée, bénéficiant d’un superbe prolongement sur l’amertume des agrumes et le piquant du gingembre. On aimerait (en lien avec la série des vins jeunes) un supplément de volume, de nerf, de goût également.

Hermitage blanc Chave 1990 : 17,5/20 - 25/5/07
Le nez bouqueté et terpénique est un véritable vivier aromatique : panier de fruits frais (poire, ananas, mirabelle), miel, épices, bâton de réglisse. Belle impression volumique, jeunesse, gourmandise et flamboiement certain pour une finale expansive, plus alcoolisée, à l’opulence toutefois très raisonnable. Un dégustateur pointe une ressemblance avec une Coulée de Serrant jeune (caractère, prune, amers).

Hermitage blanc Chave 1989 : 17/20 - 25/5/07
De ce nez expressif et corsé, qui ressemble un peu à celui du 1990 (avec moins d’éclat fruité cependant), émergent des arômes de fruits frais, de réglisse, de fruits secs, d’agrumes. Un nez qui pulse sans trop de retenue. La bouche a belle allure, se montrant plus longiligne que celle du 1990 et en même temps moins subtile. L’amertume est nette. On imagine un bel accord sur un canard à l’orange.

Hermitage blanc Chave 1988 : 16/20 - 25/5/07
Notes plutôt complexes de cire, de caramel, de bonbon des Vosges, de cédrat, d’infusion de thym. Un côté plus renfrogné, réduit (lait caillé). Bouche filiforme (on va à partir d’ici passer à des vins globalement moins riches), à l’acidité forte, avec une amertume opportune et un peu de chaleur alcoolique. Sérieux mais le profil gustatif reste trop étale pour réellement surprendre.

Hermitage blanc Chave 1987 : 15,5/16 - 25/5/07
Toujours cette signature terpénique imbriquant ici des parfums de fruits jaunes, de banane, d’épices puissantes, de citron, de réglisse. On peut apprécier la fraîcheur aromatique, la finesse, le dynamisme de cette production. A contrario, l’amertume est prononcée (pour certains presque importune). Certains lui reprochent un peu de pourriture iodée.

Hermitage blanc Chave 1986 : 14/20 - 25/5/07
Expression entre 2 âges, ni jeune ni vieille, intriquant des saveurs trop simples de citron, de coquille d’huître. Minceur et brièveté qualifient cet « Hermitage au rabais ».

Hermitage blanc Chave 1985 : 15,5/20 - 25/5/07
Notes de résine de pin, de citron. Ce vin corsé, joliment amer, allégé par une belle acidité, semble un peu usé. Finale longue, agrémentée de gingembre mais un peu monocorde. Un vin de repas, qui ne fait pas la roue (en raison de sa relative austérité).

Hermitage blanc Chave 1984 : 14,5/20 - 25/5/07
Encore cette présentation colorante classique, jaune dorée, intense, peu évoluée. Le vin dégage des notes restées relativement jeunes et alliacées de café, de fumée, de pomme reinette, de coquille d’huître. Acidité forte pour un style sans concession, vraiment peu hédoniste, qui rappelle un peu celui d’un Vouvray.

Hermitage blanc Chave 1983 : 16,5/17 - 25/5/07
Superbe niveau, bouchon impeccable. Très belle robe aux reflets orangés. On engrange sur ce millésime encore marqué par une pointe lactée des odeurs jeunes de pomme, de citron, de rhum, de gentiane, de réglisse, d’orange, de raisin de Corinthe, de menthol. Bouche serrée, sans traces d’usure, pleine de personnalité. Grande saveur réglissée et équilibre acide/gras souverain. On sent que le vin (non carafé, comme les autres) est capable de progressivement briser ses chaînes. Corne d’abondance gustative, il a en tout cas le mérite de parfaitement réveiller mon attention.

Hermitage blanc Chave 1982 : 17,5/20 - 25/5/07

Un supplément d’intensité colorante dans ce 1982. Le nez, excentrique, très particulier, est remarquable : c’est un concert puissant et profond de notes alliacées, de noix, de poivre blanc, de jambon gras, de zeste d’orange, de réglisse. Bouche alliant générosité (on y retrouve l’opulence des vins jeunes, oubliée depuis le millésime 1988) et exigence (très beau port), de volume conséquent, avec une sensation presque tannique. Un vin d’esthète, plus débridé que le 1983, à l’extravagance assumée.

Hermitage blanc Chave 1981 : 14,5/20 - 25/5/07
On pioche dans cette version des senteurs riches, pétrolées, presque spiritueuses, de miel de châtaignier, de champignons (rosés des prés). Matière importante, relativement bien préservée, dans laquelle certains décèlent des notes cartonneuses (serait-ce cette odeur de ruche ?).

Quelques rappels utiles pour ceux que cela intéresse :
==> Rappel :
Chave blanc 1990 : 16/20 (un peu décevant lors des 2 précédentes dégustations)

==> Rappel :
Hermitage (blanc) – Gérard Chave – 1981 : juillet 2004 – cr par Pierre Citerne
PP15 – PC15 – LG14
Robe or gris sans éclat. Nez intéressant, évolué mais pas franchement oxydé, des fruits secs, des notes lactiques, pétrolées, animales. Bouche sereine, ronde, équilibrée. Pas un grand vin mais solide et cohérent.

Petite conclusion (rapide) :
- Pour des raisons de fragilité potentielle (qui sera confirmée en regoûtant les vins fonds de bouteilles), les vins n’ont pas été carafés.
- Ce parcours de vins plus âgés est bon mais d’un niveau moindre que celui des vins jeunes, complexes, fougueux, opulents, aux expressions plus variées également (faut-il y voir les effets du vieillissement sur ce type de production, ceux de l’évolution des méthodes de vinification ou d’autres facteurs encore, tel le réchauffement climatique et/ou le goût des consommateurs ?).
- Tentons de le qualifier ainsi :
* les parures, intenses, dorées (mais jamais ambrées), évoluent peu
* les nez incluent une constante terpénique
* les expressions, moins chargées en alcool, sont le plus souvent très correctes (maintien, austérité – à concilier en gastronomie, durabilité) mais pas assez complètes et sophistiquées pour susciter l’immense enthousiasme ressenti lors de la session des vins jeunes. On se régale tout de même avec les réussites notables que sont le 1990 (éclatant, grâce à son expressivité juvénile et fruitée), le 1989, le 1983 et le 1982
28 Mai 2007 17:19 #132

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Réponse de Philippe RICARD sur le sujet Re: JEAN LOUIS CHAVE - blancs 1992-1981

Mes quelques nuances...

Chave 92 :
Pareil.

Chave 91 :
J’ai été plus sensible à son volume et surtout sa fraîcheur aromatique, insistant sur une jeunesse persistante.

Chave 90 :
Je partage à nouveau le profil, avec quand même un manque très relatif de tension, le vin s’exprimant pour moi davantage en largeur qu’en rectitude.

Chave 89 :
Inversement, je trouve ce Chave très droit et plus fin que le précédent !

Chave 88 :
Si j’ai noté également une acidité plus marquée, j’ai apprécié la facilité et l’évidence de ce vin en bouche : rond, frais, aimable, gourmand malgré son profil parfaitement sec.
Un vin discret avec, comme tu le soulignes, une « amertume opportune ».

Chave 87 :
J’ai trouvé le nez assez simple, relativement pauvre par rapport au contexte.
En bouche, c’est la matière qui fait la qualité de ce vin, avec un joli gras, de la rondeur, une pointe gourmande.
Je l’ai trouvé moins racé et moins tendu.

Chave 86 :
Pareil.

Chave 85 :
On est sur la même longueur d’onde. J’insiste sur un vin parfaitement buvable et digeste, juteux, sans amertume, fruité et jeune, mais sans sophistication ni complexité.

Chave 84 :
Pareil. J’ai qualifié cette acidité de sauvage.

Chave 83 :
Pareil. J’insiste sur l’aspect bluffant de vie d’un vin encore adolescent.

Chave 82 :
Pareil. On avait évoqué un côté réduit au nez (poulailler) qui me paraissait très marqué.

Chave 81 :
En effet, j’ai noté tant au nez qu’en bouche des notes cartonnées.
Encore un profil de vin blanc ultra sec.
29 Mai 2007 13:03 #133

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Réponse de Guest sur le sujet Re: JEAN LOUIS CHAVE - blancs 1992-1981

Philippe,

Et ces possibles traces de pourriture sur le 1987 pointées par Pierre ?
29 Mai 2007 14:59 #134

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Réponse de Philippe RICARD sur le sujet Re: Gérard Chave

Pierre semblait distinguer des notes iodées, salines, avec un doute sur leur expression : il y voyait en effet la possibilité d'un défaut plutôt qu'une caractéristique aromatique flatteuse, comme c'est le cas pour d'autres millésimes.

Personnellement, si je percevais une signature minérale, je n'ai pas été sensible à ces défauts potentiels...
31 Mai 2007 13:26 #135

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Réponse de charlesv sur le sujet Re: Gérard Chave

Laurent, Philippe,

Grâce à vos CR, je vais boire le blanc 2004, dans une quinzaine de jours, en toute confiance !

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
31 Mai 2007 22:27 #136

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave blanc 1987

Formulation retenue par Pierre :

7. Domaine Chave Hermitage blanc 1987 :
DS15 - PC15 - LG16,5 - PR15,5 – MS15,5 - CD15,5.
Note moyenne : 15,5 - Prix : 78,50 €

• Nez évolué, assez fourni mais d'une netteté et d'un agrément discutables, fumé et légèrement herbacé, assez animal (vieux cuir…) et aussi un peu chloré…
• La densité est assez surprenante, long et large le vin occupe bien la bouche ; la saveur classique de nougat et de cire est suffisamment développée pour que certains dégustateurs parviennent à passer outre les pointes salines et iodées (pourriture ?) qui déparent l'ensemble.
05 Jui 2007 16:21 #137

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Réponse de Philippe RICARD sur le sujet CR: IVV : verticale Chave blanc 2004 - 1981

CR: Club toulousain In Vino Veritas
Verticale du Domaine Jean Louis Chave
Hermitage blanc 2004 - 1981

La dégustation, préparée par Didier Sanchez, a été répartie en 2 séances.
La première est commentée par Pierre Citerne pour l’après-midi et Laurent Gibet pour le soir (2004-1993)
La seconde, faite en une seule séance, est commentée par Pierre Citerne (1992-1981).


Quelques commentaires de contexte :
La première dégustation s’est déroulée en deux phases : l’après-midi puis le soir avec la même bouteille. Didier Sanchez a participé aux deux séances.
Comme d'habitude certains vins ne se révèlent que le soir en raison de l'influence d'une aération de 5 heures.
Les notes de Didier Sanchez (DS AM et DS SOIR) sont le reflet de ces variations.
Le compte rendu porte sur les deux séances afin de montrer aux lecteurs les différences entre 2 dégustations espacées de 5 heures.
La seconde dégustation s’est déroulée en une seule phase : les millésimes goûtés présentant un certain âge, l’aération pouvait en effet s’avérer risquée.
Les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle.
DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne - LG : Laurent Gibet - MS : Miguel Sennoun – PR : Philippe Ricard – CD : Christian Declume
1ère partie : 2004 - 1993
Jeudi 10 Mai 2007

Ordre de dégustation :
(Nombre de dégustateurs : 11)

1. Domaine Chave Hermitage blanc 2004 :
DS AM16,5 - DS SOIR17,5 - PC16,5/17 - LG17+ - MS17.
Note moyenne AM : 16,6 et SOIR : 17,2 - Prix : 110 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Aspect très gras - ce sera une constante pendant toute la dégustation -, teinte déjà dorée.
•Nez profond et pur, encore sur l'élevage, évoquant l'amande douce.
•Dès l'attaque, on est saisi par la texture ample, glycérinée de ce premier vin ; son velouté est à la hauteur de sa puissance alcoolique (14,5° annoncés), d'où un équilibre sui generis mais souverain. Grande saveur rhodanienne de pêche jaune, de réglisse blanche, de guimauve… amertume très racée en finale.

Le soir (Laurent Gibet) :
•Robe dorée.
•Nez profond, crémeux faisant tournoyer des fragrances encore peu diverses mais sûres de yaourt au citron, de crème pâtissière, d'anis, de poivre.
•Bouche grasse, visqueuse, qui reste équilibrée car fine et suffisamment acide. Parfumée, épicée, feutrée, sa « force tranquille » emplit la bouche et bénéficie d'un prolongement conséquent, sans aucun avachissement.

Une entrée en matière tonitruante dans cette série qui sera menée tambour battant, avec un premier vin qui n'exprime bien entendu pas encore tout son potentiel.
Un vin qui d'une certaine manière va donner le « la » de cette formidable série.

2. Domaine Chave Hermitage blanc 2003 :
DS AM16 - DS SOIR16 - PC16+ - LG15,5 - MS15,5 .
Note moyenne AM : 16 et SOIR : 15,7 - Prix : 145 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Très belle robe or profond, d'une viscosité impressionnante.
•Nez chatoyant, marquée par des notes lactiques (beurre, caramel mou…), évoquant aussi l'ananas confit, le touron (miel et amande grillée)…
•On retrouve ce caractère lactique en bouche, énormément de gras, peu de vivacité, une concentration énorme, qui donne au vin une sapidité presque saline (présence minérale, camphrée). Ce millésime caniculaire m'évoque certaines marsannes passerillées produites par la maison Chapoutier dans les années 80 (la cuvée "Velours") ; il parvient à conserver une réelle harmonie malgré sa puissance alcoolique et sa relative mollesse, grâce à son allonge et à sa constitution. Il sera intéressant d'en suivre l'évolution.

Le soir (Laurent Gibet) :
•Robe dorée, plus fluo que celle du 2004.
•On retrouve bien dans ce vin l'impact caractéristique du millésime. L'expression aromatique est plus refermée, entêtante pour autant : elle allie des senteurs débridées de citron confit, de poire au sirop, de menthe poivrée, d'épices variées, de guimauve, de nougat.
•L'expression gustative est elle nettement plus languide, lascive pour une structure encore plus huileuse (et moins fine) que celle du 2004, adipeuse mais sans mollesse excessive. Un exercice de style ne masquant les conséquences du climat, dont les flaveurs spiritueuses rappellent celles d'une eau de vie. La persistance est trompeuse car elle se joue principalement sur la sensation alcoolique (les 15° d'alcool annoncés semblent en dessous de la réalité) avec une finale sur le gingembre qui titille joliment la langue.

3. Domaine Chave Hermitage blanc 2002 :
DS AM16,5 - DS SOIR15 - PC16 - LG15 - MS14,5.
Note moyenne AM : 16,3 et SOIR : 14,8 - Prix : 110 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Teinte jaune citron, un peu plus claire que les précédentes.
•Expression aromatique plutôt discrète, beurrée, biscuitée (élevage présent : le fond de verre reste grillé et épicé), déjà un peu évoluée (fruits confits et anis).
•Bonne vivacité en bouche ; la matière se montre assez mince (proportionnellement, le gras de la marsanne étant quand même bien présent); les saveurs anisées et confites sont intéressantes mais l'ensemble, quoique satisfaisant dans le contexte d'un millésime délicat, manque d'ampleur et d'éclat.

Le soir (Laurent Gibet) :
•Robe jaune intense.
•Nez avec une pointe de réduction, plus végétal (fougère), fruité (fruits blancs, citron confit), nougat au miel.
•Bouche possédant une belle acidité mais un élan modéré. Les flaveurs de fenouil et de réglisse éloignent de la Bourgogne (à laquelle on a pu un temps penser). Relative déception pour une finale en rupture, trop expéditive.

4. Domaine Chave Hermitage blanc 2001 :
DS AM17,5 - DS SOIR18 - PC17/17,5 - LG18 - MS18.
Note moyenne AM : 17,3 et SOIR : 18 - Prix : 110 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Présentation majestueuse : vieil or, viscosité tapissant les parois du verre.
•Mesuré, discret au premier contact, beaucoup plus jeune que celui du 2002, le nez libère crescendo un fruit souverainement net et profond (abricot, amande, miel…), se complexifiant sensiblement à l'aération.
•Complexité et finesse en bouche aussi, malgré une puissance, une opulence impressionnante.

Ce vin possède tous les atouts pour évoluer vers un classicisme accompli.

Le soir (Laurent Gibet) :
•Robe d’un jaune intense.
•Cortège d’odeurs particulièrement alléchantes pour un inventaire complexe, profond, excitant : pain grillé, miel, corbeille de fruits (mirabelle, pomme, poire, zestes d’orange), pain d’épices, minéral, anis, calament et même rhum.

L’ensemble est déjà joliment fondu, délectable, de grand caractère et très prégnant. Si la finale était dotée d’un petit supplément de punch (mais on a déjà le rhum), le vin serait prodigieux.

5. Domaine Chave Hermitage blanc 2000 :
DS AM15,5 - DS SOIR16,5 - PC15 - LG16,5 - MS16,5.
Note moyenne AM : 15,3 et SOIR : 16,5 - Prix : 102 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•La robe se fait un peu plus discrète
•Le nez prend des inflexions plus évoluées, confites, anisées et camphrées, proches de celles du 2002.
•Attaque vive, milieu de bouche agréablement rond mais assez frais, saveur classique de nougat et de fruits confits; d'un style (relativement) svelte, ce vin manque d'ampleur et de rémanence en regard des grands succès de la cuvée (notons à sa décharge qu'il est escorté par deux géants, 2001 et 1999). Il me semble que l'acidité ressort d'une manière un peu trop pointue en finale, nuisant à l'harmonie d'ensemble.

Le soir (Laurent Gibet) :
•L’olfaction est ici plus simple. Elle aligne des senteurs de jaune d’œuf, de beurre, de paille, de champignons, d’amande, d’oseille, de cire.
•L’expression est charnue mais moins complète que celle du 2001 (qui s’avère plus racé en termes de finesse et de complexité).

6. Pirate : Domaine des Remizières «Cuvée Emilie» 2000 :
DS AM16,5 - DS SOIR15,5 - PC17,5 - LG15 - MS15.
Note moyenne AM : 17 et SOIR : 15,2 - Prix : 35 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Robe très vive, jaune fluo, moins grasse que celles des vins de Chave, quelques particules en suspension.
•Nez très différent également, aromatique, direct, frais (herbacé ?), il pourrait évoquer le viognier (ou même la syrah !) et développe un discours très rhodanien : réglisse, guimauve, lard fumé, cigare…
•Bouche d'une belle densité, fraîche, avec une minéralité, une tension plus évidentes que dans les vins de Chave, même si la matière se montre nettement moins opulente et veloutée.

Le soir (Laurent Gibet) :
•Nez légèrement réduit dégageant des senteurs de jaune d’œuf, de citron, de végétal. Placé à l’aveugle dans la série des blancs de Chave, il peut évoquer un chardonnay de la Côte de Beaune.
•L’expression est très correcte mais bien moins sophistiquée. Elle est moins expansive également, avec une acidité marquée et un taux d’alcool qui semble plus « nordiste ».

7. Domaine Chave Hermitage blanc 1999 :
DS AM17,5 - DS SOIR17,5/18 - PC17,5 - LG18 - MS18 .
Note moyenne AM : 17,5 et SOIR : 17,9 - Prix : 102 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Robe dans la lignée des 2003, 2001 : auguste.
•Nez profond, peu évolué malgré une pointe de cire et d'anis, proche du 2001 ; un fruit encore très présent, opulent, souligné de notes riches et pures de miel, de calisson, de sablé au beurre…
•C'est aussi le fruit qui domine en bouche (et donc une sensation de gourmandise, d'autant plus remarquable que les proportions du vin - gras, alcool, extrait - sont impressionnantes), un fruit évoquant la pêche jaune, l'abricot, la mirabelle… Merveilleux mariage du velours, de la puissance et de la subtilité.

Le soir (Laurent Gibet) :
•Senteurs habituelles de citron confit, de raisin de corinthe, d'anis, d'épices, de pâte d'amande, de miel de châtaignier, de pomme cuite, de beurre et un peu de fumée.
•Bouche complète, à la fois riche et tonique, roborative et nerveuse, fine et longue. Pure, peut-être un brin moins élancée en l'état que le 2001.

8. Pirate : Domaine Sorrel «Les Rocoules» 1999 :
DS AM17,5 - DS SOIR17,5 - PC17 - LG17 - MS18 .
Note moyenne AM : 17,3 et SOIR : 17,5 - Prix : 35 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Robe encore assez pâle mais d'une grande viscosité.
•Expression aromatique puissante, "sauvage", mentholée, anisée, terpénique, presque pharmaceutique (j'y trouve tour à tour des évocations de miel de sapin, de pastille Valda, de Fernet Branca…).
•Matière très sérieuse, d'une grande amplitude et d'une profondeur de texture égale à celle du vin de Chave, l'allonge n'est pas en reste ; elle offre par son caractère posé et construit un contraste saisissant avec les arômes débridés présents en bouche comme au nez.

Un point de comparaison stylistique tout à fait intéressant au milieu de cette verticale, tout comme l'interprétation de l'Hermitage blanc du domaine des Remizières.

Le soir (Laurent Gibet) :
•Nez remarquable pourvoyant des notes de craie (qui peuvent à l’aveugle orienter vers Chablis), de miel de montagne, de croûte de fromage et une tripotée d’épices (dont de la badiane).
•En bouche, le registre plus aigu est différent de celui de blanc 1999 de Chave (nettement plus trapu). On trouve de la sveltesse, de l’exigence, beaucoup de finesse et une grande persistance.

A noter que la richesse du millésime permet un vin pour le coup pas trop austère (le fameux style janséniste des vins de cette maison).

==> Rappel : vins dégustés au domaine en novembre 2000 (cr par Pierre Citerne)

Hermitage Blanc Sorrel 1999.
Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.
•Couleur vieil or dense.
•Nez réservé mais intense, parfum de miel et d'amande.
•Gras, équilibré et droit en bouche, finit sur une pointe d'amertume austère.

Hermitage Blanc Sorrel "Les Rocoules" 1999.
Notes : DS15,5/16 – PC16 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15,5/16.
•Robe très visqueuse.
•Nez très puissant sans être démonstratif, miellé, épicé, on devine une complexité naissante.
•Beaucoup de gras et de miel en bouche, de droiture aussi, très belle longueur.

9. Domaine Chave Hermitage blanc 1998 :
DS AM16,5 - DS SOIR17/17,5 - PC16,5/17 - LG18,5 - MS17,5.
Note moyenne AM : 16,6 et SOIR : 17,8 - Prix : 102 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Robe "classique", dorée sans exagération.
•Beau nez distingué, frais, typé, finement nuancé de poire confite, de calisson, d'épices douces…
•Ce caractère raffiné et précis se retrouve en bouche ; tout est là, ampleur, fraîcheur, suavité, sapidité, avec mesure et même une certaine retenue.

Ce n'est pas le millésime le plus puissant, ni le plus extraverti, mais certainement l'un des plus élégants.

Le soir (Laurent Gibet) :
•On se réjouit ici d’un éventail d’exhalaisons remarquable : ananas victoria, poire au sirop, pomme, zestes d’orange, épices nombreuses, et bien sûr ici encore guimauve, anis, réglisse.
•Matière généreuse et fruitée, vraiment soyeuse, typée, pure, subtilement minérale, dotée mais nullement lourde, avec beaucoup d’aura. Tous les paramètres d’un grand vin sont présents (équilibre, longueur, complexité, rémanence).

10. Domaine Chave Hermitage blanc 1997 :
DS AM16 - DS SOIR15,5 - PC16,5 - LG15,5 - MS15,5.
Note moyenne AM : 16,3 et SOIR : 15,5 - Prix : 99 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Teinte soutenue, Suze ou Avèze ?
•Nez lactique et rôti (fruits secs grillés), évoquant la surmaturité du 2003 ; on peut aussi discerner des notes anisées, fumées et même une certaine animalité…
•Texture de liquoreux, très grand velours, léger manque de tension (de direction, d'évidence ?) : je lui trouve décidément beaucoup de points communs avec le 2003… L'expression aromatique est encore assez peu évoluée, la finale longue et plutôt tonique ; on peut donc fonder quelques espoirs sur l'évolution ultérieure de ce vin très riche.

Le soir (Laurent Gibet) :
•On trouve ici encore au-delà d’une une pointe de réduction (pétard à mèche), un nez superbe de fraîcheur et de complexité conférée par l’âge. S’y côtoient des odeurs de citron, de paille, de cire, d’ananas rôti.
•Le vin, qui affirme une belle cohérence, n’a en revanche qu’une ampleur moyenne et sa finale a tendance à s’époumoner. Il rappelle, par ses restrictions, le 2002.

11. Domaine Chave Hermitage blanc 1996 :
DS AM15,5 - DS SOIR14,5 - PC(15) - LG15 - MS15.
Note moyenne AM : 15,5 et SOIR : 14,8 - Prix : 80 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Robe dorée, dans la moyenne.
•Le nez est évolué, évoquant le nougat, le café, le fumé ; évolution soulignée par une nette senteur alliacée.
•La matière, d'un volume satisfaisant, est innervée par une acidité présente, typique du millésime mais tranchante dans la typologie de l'Hermitage blanc ; cette fraîcheur bienvenue souligne malheureusement une saveur manquant d'éclat et de netteté (caractère iodé : fraîchin, moule crue !).

Le soir (Laurent Gibet) :
•Nez somptueux, avec un début d'oxydation qui n'est pas discuté par les dégustateurs présents (mais qui augmente au contraire le caractère). Minéral (crayeux), il conjugue des senteurs de citron, de paille, de pomme (évocation de calvados), d'iode.
•La bouche, relativement pauvre, déçoit quelque peu avec son acidité en avant. On sent que le fond est là mais, comparé aux autres vins de la série, il paraît frustrant, plus rachitique, plus haut perché également.

Ici encore, l'expression peut faire penser à la Bourgogne, mais avec des accents sudistes et un profil assez capiteux.

12. Domaine Chave Hermitage blanc 1995 :
DS AM18 - DS SOIR18,5/19 - PC18 - LG19 - MS19 .
Note moyenne AM : 18 et SOIR : 18,9 - Prix : 95 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Grande robe visqueuse, d'un or tendant vers le fluo…
•Nez superbe, d'emblée, dès l'ouverture : fruit très pur, souligné de notes toniques de poivre vert ou de gentiane.
•On reconnaît tout aussi rapidement la matière comme l'une des plus abouties, des plus amples et profondes; l'équilibre est parfait, la saveur pure et pénétrante (la réglisse, la guimauve, le miel, une pointe camphrée).

Grand vin, complet, souverain.

Le soir (Laurent Gibet) :
•Impeccable collection de senteurs, muscatée, kaléidoscopique : panier de fruits frais (mirabelle, pêche, abricot, ananas, banane), rose, menthol, craie, réglisse, champignon. L’ensemble est très frais, très jeune, captivant de par son charme impitoyable. On y trouve une forme de démesure fruitée transparente qui peut évoquer une VT alsacienne ainsi qu’une sensualité racée qui rappelle un grand Condrieu. Un vin de jouvence, avec une préservation de fruit assez insensée.
•Bouche exigeante et facile, sapide, très digeste, avec dans son sillage un formidable écho fruité.

Soulignons que ce vin surprenant possède une tenue à l’air digne de celle de plus grands blancs français.

13. Domaine Chave Hermitage blanc 1994 :
DS AM14,5 - DS SOIR13 - PC14/14,5 - LG13 - MS13,5.
Note moyenne AM : 14,5 et SOIR : 13,1 - Prix : 85 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•L'intensité de la robe n'est que moyenne.
•Au nez première impression peu nette, des notes iodées, moisies qui se surimposent au fruit déjà bien évolué en lui-même (café, alliacés…) ; heureusement l'aération tend à épurer cette expression aromatique peu avenante.
•Matière assez légère, manquant d'éclat mais d'ampleur correcte, l'alcool ressort en fin de bouche : on reste sur sa faim.

Le soir (Laurent Gibet) :
On tombe en chute libre avec ce millésime plus difficile.
•Il y a un peu d’ingratitude dans cette réduction sensible qui couvre un spectre aromatique bien étroit : végétal, citron, miel.
•Le vin est balbutiant, étriqué. Il souffre de fadeur, pire de faux goûts et ne bénéficie d’aucune résilience en finale.

14. Domaine Chave Hermitage blanc 1993 :
DS AM16 - DS SOIR14,5 - PC16 - LG14 - MS14.
Note moyenne AM : 16 et SOIR : 14,2 - Prix : 70 €
L’après-midi (Pierre Citerne) :
•Des reflets vieil or dans cette robe plutôt discrète.
•Nez expressif, offert, intéressant, commençant à s'oxyder quelque peu (pomme cuite), très épicé (cannelle, safran, œillet d'Inde…).
•Bouche suave, de corpulence moyenne mais articulée, offrant une belle netteté de saveur, finale un peu fragile sur des amers soutenus de quinquina et de café.

Le soir (Laurent Gibet) :
•Notes de baba au rhum, d’ananas, d’eau de vie de prune, d’anis, de réglisse. Relativement simple également, mais avec plus de netteté que dans le cas du 1994.
•Bouche difficile à situer (certains avancent un chenin), limitée, un peu efflanquée (l’acidité a tendance à s’y imposer). Pointe amère en finale pour un vin qui n’a semble-t-il pas profité d’une maturité des baies suffisante.

==> Rappel - Vins dégustés au domaine en novembre 2000 (Rocoules, Péleat, l’Hermite et Maison Blanche)

Hermitage blanc 1999 (en cuves de pré-assemblage).
Estimation de la note finale : 17.
Pré-assemblage n°1 : Notes : DS17/17,5 – PC17/17,5 – LG17/17,5 – PP17/17,5. Moyenne : 17/17,5.
•Précision et profondeur aromatique au nez, notes pures d'abricot et de vanille.
•Matière à la fois très grasse et très fraîche, superbe précision des arômes, grande longueur.
Pré-assemblage n°2 : Notes : DS16,5/17 – PC16/17 – LG16,5 – PP16,5. Moyenne : 16,5/17.
•Encore plus riche et miellé que le précédent au nez, très profond, avec des notes de fleurs blanches lourdes.
•Matière extrêmement riche, avec une pointe de mollesse par rapport au précédent, saveurs miellées et florales très prenantes.

==> Rappel - Vin dégusté au domaine en novembre 2000 :

Hermitage blanc 1998.
Notes : DS16 – PC16 – LG16,5 – PP16,5. Moyenne : 16/16,5.
•Nez intense, puissant fond abricoté, mais peu volubile (mise en bouteille récente).
•Très gras en bouche, parfaitement équilibré, mais assez muet aromatiquement, peu expressif à ce stade.

==> Rappel :
Hermitage – Chave – Blanc 1996
Dégusté le 9 février 2005 : PP16,5 – LG16,5+. Moyenne : 16,5
•Ici aussi, c’est l’opulence qui nous accueille, se traduisant par des notes chaudes, grasses, corsées : vanille, fruits blancs, anis, iode, guimauve (la marsanne chuchote sa présence ?).
•Matière fort riche, à la finale un peu amère (pas encore tout à fait en place). Sensuelle, elle s’exprime avec moins de réticence que celle du Meursault après une bonne aération mais aussi avec tellement moins d’expressivité que celle du Riesling (cépage expansif et vin d’âge mûr).

==> Rappel :
Hermitage Chave blanc 1994
Dégusté en mai 2003 : DS15,5 - PP15,5 – PC15/15,5 - LG15 – VM15. Note moyenne : 15,5 - Prix : 83 €
•Nez intense, alliant des senteurs de vanille, d'épices, de beurre, de menthe. Notes additionnelles acidulées de fruits exotiques (goyave, mangoustan).
•Bouche chaleureuse, grasse, elle aussi un peu sur la réserve. Les notes d'agrumes mentholés et le caractère un peu alangui peuvent faire pencher pour un assemblage marsanne/roussanne (dominé par la marsanne). Certains dégustateurs pensent à un vin étranger.
CONCLUSION par Laurent

- Cette verticale est d'un très haut niveau.
- Le parcours est réjouissant, jamais lassant (alors que nous avons affaire à des vins copieux, assurément très démonstratifs) :
o les robes sont intenses.
o les ensembles aromatiques sont typés, avec une idéale signature sudiste (générosité aromatique, épices, chaleur alcoolique relative).
o les expressions sont (à quelques exceptions près excusables) parfumées, charnelles, pleines (larges et longues), racées.
o les textures sont différentes, signées mais distinctes dans le cadre d'une oscillation autour d'un haut niveau qualitatif d'ensemble.
- Les vins sont à proposer à table, après carafage, avec des plats riches (comme par exemple du homard à la citronnelle et à la cardamome).
- Le domaine confirme sa capacité à produire des vins de garde de grand caractère qui peuvent prétendre rivaliser avec les meilleurs vins blancs bourguignons ou alsaciens.
2ème partie : 1992 - 1981
Vendredi 25 Mai 2007

Ordre de dégustation :
(nombre de dégustateurs : 11)

1. Domaine Chave Hermitage blanc 1992 :
DS14,5 - PC15 - LG15 - PR15,5 – MS15 - CD15,5.
Note moyenne : 15,9 - Prix : 99 €
•Doré franc, aspect gras étonnant, on s'y habituera.
•Nez évolué, plaisant mais manquant de fraîcheur, de définition, nettement anisé, camphré et alliacé, biscuité aussi.
•Attaque vive, bonne ampleur en milieu de bouche, finale courte, abrupte ; la relative jeunesse de la matière contraste avec une gamme aromatique tertiaire (poireau, cire, cuir, cigare froid…).

2. Domaine Chave Hermitage blanc 1991 :
DS17,5 - PC17 - LG16 - PR17 – MS17 - CD16,5.
Note moyenne : 16,8 - Prix : 95 €
•Doré soutenu, très gras.
•Nez s'exprimant avec davantage de netteté et de profondeur que le précédent, mais dans le même registre biscuité, camphré et alliacé, heureusement relevé de notes mielleuses (cire, nougat).
•Bouche cohérente de bout en bout, dynamique, complète, à la fois grasse et (surtout) vive. Longue finale porteuse de riches saveurs de jaune d'œuf et de nougat.

3. Pirate : Domaine Sorrel «Les Rocoules» 1991 :
DS16,5 - PC16,5/17 - LG16 - PR16,5 – MS16,5 - CD16.
Note moyenne : 16,4 - Prix : 38 €
•Robe assez pâle, encore animée de reflets verts, mais très grasse.
•Nez fortement mentholé, presque brutal, sans la civilité ni la rondeur aromatique des vins de Chave mais d'une puissance et d'une profondeur certaines ; on peut sentir l'eucalyptus, la bergamote, le beurre un peu rance, le jaune d'œuf…
•Matière très sèche, grasse, fraîche, peu amène, austère, mais possédant beaucoup d'aplomb et une fermeté minérale impressionnante.

4. Domaine Chave Hermitage blanc 1990 :
DS17 - PC17,5/18 - LG17,5 - PR17 – MS18 - CD17,5.
Note moyenne : 17,5 - Prix : 95 €
•Robe riche et visqueuse, qui pourrait passer pour de la Suze…
•Grand nez où le raisin manifeste immédiatement sa présence fruitée, enrobant avec bonheur de senteurs de mirabelle et de poire mûre le cortège aromatique évolutif de la marsanne (cire, nougat, camphre, anis…), que l'on retrouvera ce soir sans grande variation dans tous les vins.
•Très gras, présent, ample en bouche, l'acidité contrebalance une chair étoffée, très pleine, lui conservant un certain allant ; la fin de bouche semble se relâcher quelque peu, le vin nous quitte chaleureux et alangui.

5. Domaine Chave Hermitage blanc 1989 :
DS17 - PC17,5 - LG17 - PR17 – MS17,5 - CD16,5.
Note moyenne : 17,1 - Prix : 80 €
•Belle robe visqueuse, jeune d'allure.
•Nez fin, expressif (belle suggestion de nougat), nuancé (notes camphrées, balsamiques et terpéniques, lavande, romarin, résine de pin…), profond, où une pointe d'oxydation commence à se manifester (fruits secs).
•La matière est à la hauteur de l'expression aromatique, pleine, sereine, soulignée par une amertume distinguée. Un peu plus vif que le 1990, un peu plus gras que le 1991, ce 1989 offre finalement une très jolie synthèse des deux.

6. Domaine Chave Hermitage blanc 1988 :
DS16 - PC17 - LG16 - PR16,5 – MS16 - CD16,5.
Note moyenne : 16,3 - Prix : 81 €
•Encore une très belle robe, imposante par sa teinte et sa viscosité.
•Le nez présente, en sus des habituelles notes biscuitées/miellées/cireuses/terpéniques, un caractère lactique affirmé (lait caillé).
•La matière se montre vive, fraîche, elle conserve l'ample toucher tapissant des trois beaux millésimes précédents, mais s'exprime de façon plus percutante, plus abrupte peut-être.

Certains dégustateurs auraient envie d'expliquer ce profil différent par un encépagement comportant plus de roussanne que de coutume.

7. Domaine Chave Hermitage blanc 1987 :
DS15 - PC15 - LG16,5 - PR15,5 – MS15,5 - CD15,5.
Note moyenne : 15,5 - Prix : 78,50 €
•Nez évolué, assez fourni mais d'une netteté et d'un agrément discutables, fumé et légèrement herbacé, assez animal (vieux cuir…) et aussi un peu chloré…
•La densité est assez surprenante, long et large le vin occupe bien la bouche ; la saveur classique de nougat et de cire est suffisamment développée pour que certains dégustateurs parviennent à passer outre les pointes salines et iodées (pourriture ?) qui déparent l'ensemble.

8. Domaine Chave Hermitage blanc 1986 :
DS15,5 - PC15,5 - LG14 - PR15 – MS14,5 - CD15.
Note moyenne : 14,9 - Prix : 75 €
•Expression aromatique linéaire mais nette, propre : dominante anisée, complémentaires camphrée et terpénique, impression de rousquille catalane…
•Frais, net, assez mince en bouche, linéaire aussi ; peu de volubilité, peu de plaisir mais une franchise de saveur bien supérieure à celle du 1987, finale tonique portée par l'acidité.

9. Domaine Chave Hermitage blanc 1985 :
DS16 - PC16/16,5 - LG15,5 - PR16 – MS16 - CD15,5.
Note moyenne : 15,9 - Prix : 125 €
•Terpénique, camphré (romarin, lavande…), organique (jaune d'œuf, poulailler), le nez est intense et profond, même s'il n'offre pas un charme évident.
•Le fruit est bien présent en bouche (davantage qu'au nez), la matière généreuse, encore vibrante, au gras ciselé par une acidité marquée ; saveur de brioche anisée et finale ferme.

10. Domaine Chave Hermitage blanc 1984 :
DS14,5 - PC14,5 - LG14,5 - PR14 – MS15 - CD15,5.
Note moyenne : 14,7 - Prix : 110 €
•Nez de vin vieux, évoquant tout d'abord le café grillé et l'ail germé, on perçoit ensuite, à l'aération, des notes de cire, de pomme verte, de lait caillé…
•La bouche est tenue par une forte structure acide, un peu abrupte, un peu dure, mais qui donne du relief et de la vie à une matière d'ampleur honorable.

Encore un "petit" millésime ingambe, tout à fait gaillard pour son âge.

11. Domaine Chave Hermitage blanc 1983 :
DS17 - PC17 - LG16,5/17 - PR17 – MS16,5 - CD16.
Note moyenne : 16,7 - Prix : 105 €
•Bouquet complexe, opulent et surtout beaucoup plus jeune que les quatre précédents, le fruit est de retour : pêche au sirop, abricot sec…
•La bouche se montre plus sèche et tendue que le nez ne le laissait présager ; présente et cohérente mais plutôt mince, sans trop de gras, dominée par une acidité volontaire, elle offre une saveur plus fumée (tabac, créosote) que fruitée, plus de cinglant que de moelleux…

12. Domaine Chave Hermitage blanc 1982 :
DS16,5 - PC16 - LG17,5 - PR17,5 – MS17 - CD17.
Note moyenne : 16,9 - Prix : 78,50 €
•Teinte dorée très soutenue.
•Assez réduit au premier nez (notes animales et alliacées), le vin exprime à l'aération un bouquet ample aux parfums de fruits confits et de calisson, mais surtout très mentholé, dominé par des notes d'eucalyptus et d'herbes sèches (suggestion de tisane, verveine, calament ?...).
•Plus de moelleux, de gras et plus d'alcool que dans les autres vins des années 80, une structure acide discrète : on retrouve le caractère plantureux des millésimes plus récents. Cette matière douce et corsée, bien vivante, véhicule des saveurs nettement évoluées, toujours dominées par l'aspect mentholé et une insistante pointe alliacée évoquant le poireau.

13. Domaine Chave Hermitage blanc 1981 :
DS14 – PC(13) - LG14,5 - PR13,5 – MS14,5 - CD14.
Note moyenne : 13,9 - Prix : 90 €
•C'est la première robe à présenter une nuance ambrée, orangée.
•Nez terpénique et camphré, moyennement net et dépourvu de fruit.
•Bouche sérieuse mais vraiment peu amène, très sèche, anguleuse (acidité et alcool saillants), dépourvue de liant et de saveur assez déplaisante (entre le carton humide et l'anis vert, tout près du liège…).
CONCLUSION

Première dégustation (2004-1993) homogène, de haute qualité. La concordance des impressions entre les séances de l'après-midi et du soir est assez remarquable.
Deuxième dégustation (1992 à 1981) globalement de haut niveau mais moins enthousiasmante que la première. Une certaine répétitivité des expressions, des arômes d'évolution parfois peu amènes (résine, camphre, alliacés, anis…), font que malgré la qualité des vins, leur longévité, leur sérieux, les matières profondes et cohérentes, on a plus de mal à se laisser émouvoir lorsque le plaisir pulpeux et immédiat du fruit a cédé sa place à des expressions plus rassises… Quel que soit leur âge, il y a en tout cas un travail d'appariement à table à envisager si l'on veut véritablement mettre ces vins en valeur.

La première dégustation a soulevé l'enthousiasme des participants, ces hermitages blancs ne sont pourtant pas faciles à appréhender dans leur jeunesse : gras, élevés, impressionnants de corpulence, parfois mutiques, mais d'une harmonie et d'une densité fruitée souvent extraordinaires.
L'équilibre des millésimes plus anciens est différent : moins gras, moins capiteux, ils présentent des structures acides plus marquées. Le changement se perçoit dès le 1991 et encore plus nettement à partir de 1988.
Évolution des vins qui fait que nous les percevons plus minces et plus vifs lorsque ils ont pris de l'âge ?
Évolution des facteurs climatiques et des réponses du matériel végétal ?
Recherche de la part du producteur d'une maturité plus poussée, tri plus sévère ?
Conjonction de plusieurs facteurs ?

Nous avions noté lors de la première dégustation que les vins les plus complets, les plus éblouissants, étaient ceux produits dans les grandes années de rouge (2001, 1999, 1995 - cf. verticale IVV Hermitage rouge du même domaine 2001-1978). D'une forme très élégante et plus retenue, 1998 peut rivaliser avec ce trio ; 2004 est sans doute du même calibre ; 2003 et 1997 offrent beaucoup de fond, un profil surmûri à l'opulence presque exagérée.
La seconde dégustation n'infirme pas la tendance, 1990 et 1989 semblent être les vins les plus complets, suivis par les très fins 1991 et 1988, les solides mais austères 1985 et 1983, et enfin l'opulent 1982 (plus réussi que le rouge 1982?) ; même si les "petits" millésimes (87, 84…) se montrent tout à fait honorables, péchant davantage par manque de netteté et d'agrément aromatique que par manque de matière.

Notons enfin l'excellente tenue des trois "pirates" ("Les Rocoules" 1999 et 1991 du domaine Sorrel, "Cuvée Émilie" du domaine de Remizières) qui, dans des styles différents, illustrent eux aussi les grandes qualités des blancs de l'Hermitage.
19 Jui 2007 12:22 #138

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Réponse de si le vin... sur le sujet Re: Gérard Chave

Quel régal de pouvoir lire un CR comme celui là. J'en ai les senteurs qui me monte au nez. Si je m'écoutais je foncerais chez Badie, jme paierais une bouteille, j'appelerais 2 ou 3 pot et j'men ferais une belle tranche. D'ailleurs qu'est-ce qui m'en empêche.... le prix peut-être. Oui quand même.
Cà doit être un pur bonheur un club comme çà.
25 Jui 2007 21:50 #139

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

Merci !

Philippe Ricard fait un travail de rédaction énorme sur des dégustations assez rares (cf aussi château Grillet sur plus de 20 millésimes).
J'y apporte ma petite contribution.

La comparaison des notes entre dégustateurs et surtout entre am et soir expose mais c'est un choix assumé d'amateurs avertis !
26 Jui 2007 12:57 #140

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Réponse de Philippe RICARD sur le sujet Re: Gérard Chave

Ce coup-ci, je n'y suis presque pour rien (sauf pour la mise en page) : c'est Pierre qui a fait avec Laurent une rédaction de haut vol !
27 Jui 2007 12:49 #141

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Réponse de Colito sur le sujet hermitage 2001

Bonjour à tous,

Je viens ce matin de craquer de manière un peu irrationnelle sur un hermitage rouge 2001 de chez Chave... je sais que j'aurais dû demander quelques avis avant mais bon... Je les demande apres...certains d'entre vous ont-ils eu l'occasion de le déguster ou ont ils des avis sur cette bouteille? 2001 est un beau millésime dans le rhone, c'est pour ça que je me suis laissé tenter...Alors tort ou raison?

Merci d'avance pour votre aide...
03 Juil 2007 12:46 #142

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Réponse de gerardmansoif sur le sujet Re: Gérard Chave

Colito,

nous l'avons bu dernièrement en compagnie de Jean Louis Chave sous la forme de petite horizontale d'Hermitage 2001, il s'est très bien tenu, néanmoins, tu pourras attendre patiemment quelques années car ils étaient légérement fermés. Cela reste une belle bouteille qui te procurera du plaisir.

A cela nous allons bien tôt déposer notre reportage sur le domaine Jean Louis Chave, objet de la troisième rencontre Cercle Rhône Nord Sud.

Une rencontre du IIIème type !

La certitude tue, le doute te préserve.
03 Juil 2007 13:20 #143

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Réponse de Colito sur le sujet Hermitage 2001

merci Gérardmansoif de cette réponse...cependant elle me fait un peu peur...tu décris un joli vin, mais peut etre pas ce qu'on est en droit d'attendre pour le prix payé...tu n'as pas l'air d'etre resté sur le cul comme d'autres millésimes de la maison...vin trop jeune? millésime moyen?
03 Juil 2007 14:18 #144

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Réponse de patrice sur le sujet Re: Gérard Chave

Bonne nouvelle Sébastien, l'arrivée du CR

Colito,
ce 2001 (en phase de fermeture pour JLChave) a été mon préféré des cinq 2001 goûtés ce midi, avec la Chapelle et devant (dans mon ordre de préférence) Ermite de Chapoutier, Yann Chave et les Bessards de Delas (décevants)

Je ne désespère pas de convaincre un de ces jours mon épouse que des vins comme ceux de Chave peuvent excuser une petite folie budgétaire.8-)

cordialement,
Patrice
03 Juil 2007 15:10 #145

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Gérard Chave

Je n'ai pas trouvé ce Chave 2001 si fermé que cela. En revanche, il est déjà splendide d'équilibre et de toucher et il pourra encore gagner en complexité aromatique avec l'âge.

Tu as très bien fait de craquer pour ce vin, que je regrette beaucoup de ne pas en avoir en cave.

Yves Zermatten

Yves Zermatten
03 Juil 2007 20:18 #146

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Réponse de gerardmansoif sur le sujet Re: Gérard Chave

Colito, rassure toi !

Ton achat est très bon, de surcroît dans un excellent millésime qui allie fraîcheur et acidité.

Il est vrai que 2001 paraît aujourd'hui comme l'un des derniers millésimes le plus équilibré en Vallée du Rhône Nord, ce n'est pas négligeable lors d'un achat comme le tien.

Je te conseille seulement de le conserver en cave quelques années pour qu'il puisse exprimer pleinement son potentiel.

Je te rassure quant à la dégustation, si par chance il m'arrivait de goûter de tels vins fréquemment, je nagerai dans le bonheur du passionné et du comblé (oenologiquement parlant cela s'entend).

La certitude tue, le doute te préserve.
03 Juil 2007 23:44 #147

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Réponse de milleret jean luc sur le sujet Re: Gérard Chave

"""Ton achat est très bon, de surcroît dans un excellent millésime qui allie fraîcheur et acidité."""

Boffff ..il est préférable de mettre ton argent sur Cheval Blanc 2006 et non pas sur ce petit vin de paysan !!!!:X

Plus sérieusement, ayant la chance de connaitre les vins de Chave depuis le millésime 85 , tu peux faire quelques folies pour acheter ces 2001 !! C'est un grand millésime dans la région et tout spécialement chez Chave . Mais je reste également sous le charme du 2004 . Le millésime 97 ( petit millésime ) est un vin remarquable ..
04 Juil 2007 00:13 #148

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Réponse de Colito sur le sujet Re: Gérard Chave

merci à tous pour ces réponses éclairées :) je vais donc désormais pouvoir la laisser dormir sereinement au fond de ma cave, sans soucis quant à son ouverture :)
04 Juil 2007 09:33 #149

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Réponse de patrice sur le sujet Re: Gérard Chave

Yves,
je citais l'avis de JLC tel que nous l'avais donné JLCC :)

Mais c'est bien le vin du midi que j'ai préféré (avec la Chapelle) mais je me répéte, le qualificatif de fermé s'appliquant putôt à l'Ermite

cordialement,
Patrice
04 Juil 2007 10:20 #150

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