Les 2005 sont décrits qq posts plus hauts.

Du chai, la vue panoramique est magnifique !

En mars et avril 2008, IVV organise 2 verticales complètes des vins de Jamet, dans les 2 cuvées ...

Domaine Jamet, Côte-Rotie, 2004

J'ai trouvé ce vin magnifique sur le plan de la structure, du toucher et de la longueur.
Equilibre parfait.
Sur le plan aromatique, je l'ai trouvé très monolithique même si on sent le fruit qui est caché derrière : café, grillé, café et encore grillé.

Je pense qu'il est peut-être dans une phase de transition entre sa phase sur le fruit et une période de fermeture.

A noter : parmi nous certains ont ressenti cette amertume dont on parle quelques posts plus haut, d'autres - dont moi- ne l'ont pas senti. Et ceci sur une même bouteille.
Seuil de sensibilité de chacun différent ?

Jmm

Seuil de sensibilité de chacun différent ?

Pas senti ...
Ce peut être aussi une question de contexte (ce que tu as bu avant, amertume fluctuant selon les jours, ...)

Je crois aussi qu'en ce qui concerne l'amertume ce que l'on a bu ou manger avant joue beaucoup.
Cependant, on était ce jour là, tous à la même enseigne.

Jmm

Domaine Jamet, Côte-Rotie, 2001

Servi en accompagnement d'un lièvre à la Royale d'anthologie à la fois savoureux, digeste et remarquablement présenté .
Le meilleur des 3 que j'ai mangés depuis quelques mois .

Les lièvres passent une mauvaises périodes tant ce fameux "lièvre à la Royale" est servi dans de nombreux restaurants..
Bien édulcoré toutefois( mais ce n'est pas forcément un reproche ! ) en comparaison au vrai lièvre à la Royale servi entier !

La première bt bien préparée est un vrai régal.
Robe très sombre . Nez à dominante de grillé avec des notes de café particulièrement marquées (je rejoins jmm sur ce plan ) mais aussi épices , tapenade.
La matière est superbe, veloutée, équilibrée, très long en bouche !

La 2ème bt commandée pour la fin du repas était juste sortie de la cave. Trop fraiche et pas assez carafée , l'expression aromatique ,en bouche surtout, était correcte, sur la même gamme , mais beaucoup moins avenante.

Domaine Jamet, Côte-Rotie, 1997
Carafé 4 h , ce vin est ouvert sur la violette, le poivre, un peu floral.
La bouche est très équilibrée, fine, classe, soyeuse, des tanins de velours, meilleur en bouche qu'au nez. La finale est longue.C'est vraiment ce côté équilibré qui est magnifique et qui allait très bien avec du chevreuil.
Ce vin est gourmand, très agréable mais peu complexe. Le fond de bouteille sera fini ce soir...on verra.

Léo

Les 2 cuvées, Côte-Rôtie à Côte-Rôtie :



Côte-Rôtie Jamet 2000 : 17/20 - 8/2/08
On hume avec délectation ces notes magiquement signalétiques d'une grande syrah septentrionale, avec ce trait de syrah racé (comme en Bourgogne avec le pinot, du moins chez les meilleurs), ce cassis, ces épices, cette olive, cette réglisse ... et un soupçon d'eucalyptus.
En bouche, le jus et le grain sont d'une facilité déconcertante dans une expression de grande classe, bien mûre, idéalement dimensionnée, si désaltérante.
Pourquoi plus de vins ne sont-ils pas réalisés ainsi ?

Côte-Rôtie Jamet Côte Brune 2000 : 18,5/20 (au minimum) - 2/8/08
On trouve ici sans surprise un vin encore plus ambitieux. On y renifle longuement une expression profonde, minérale, au charme pourtant fou, avec ces notes très fraîches d'orange sanguine souvent trouvées dans cette cuvée irrésistible.
Un vin hallucinant de sève évidente, pleine, naturelle, rassasiante, qui semble tout donner tout en gardant du potentiel. Spectaculaire (mais sans tricherie), incrachable, et malgré l'absence d'effet de surprise, il inspire le respect (et dire que l'Hermitage 2000 de Chave, tout aussi impressionant dans un registre plus "grave(s)", ne s'en laissera pas compter ...).

En écho avec le post du 18/12/07 (vins alors dégustés au domaine)

Côte-Rôtie Jamet 2005 : 16/20+ - 8/2/08
Expression typée, florale (jacinthe), possédant tous les beaux attrituts de vins produits par ce domaine : rafle noble, olive verte, fumée, épices ... sans oublier l'inévitable fond réglissé. Le fruit est très mûr qui exprime la gelée de cassis, la confiture de framboise, la cerise confite.
Bouche dense, marquée par l'impact du millésime (plénitude, richesse, force tannique - ici nettement atténuée par rapport à la dégustation faite au domaine en décembre 2007). On se régale donc d'une chair particulièrement savoureuse et longue, confortée par une acidité sans faille.

Côte-Rôtie Jamet Côte Brune 2005 : 17/20 vers 18/20 - 8/2/08
Nez possédant logiquement un supplément de profondeur et de minéralité (englobant un fruit réservé et mûr), mêlant des senteurs parfaites de fleurs capiteuses, de terre, de poivre, de cerise, de pain d'épices, de fumée, de zan.
Bouche bâtie sur une mâche corpulente, terrienne (terreuse), encore réservée. Profil austère (mais nullement rebutant), avec une très belle accroche tannique.
Fine, fraîche (belle acidité porteuse), robuste (mais sans lourdeur), de massivité restant habilement longiligne, très longue, de grande garde.
Ici aussi, la masse tannique (qui ne plait pas tant que cela à M. Jamet) est bien plus sage qu'au domaine.

Note : mes compagnons de voyage (sauf Pierre absent) sont donc quelque peu rassurés.
Il faut dire que le carafage et la température de service atténuent grandement la brusquerie potentielle des tannins.
Philippe Ricard publiera des commentaires correspondant à la dégustation de l'après-midi, avec des vins cherchant visiblement à secouer leur membres.

Domaine Jamet, Côte-Rotie, Côte Brune, 1995 
Vin d'aspect très jeune malgré ses presque 12 ans (à l'aveugle j'étais parti sur un 2001).
Arômes exubérants de fruit mur, pruneau, léger fumé avec une note quelque peu sudiste de thym et de réglisse.
Curieusement, la bouche ne ressemble pas du tout au nez, plutôt droite et austère, avec des tannins fins encore en cours d'intégration. La structure est très dynamique et la finale se présente ample et volumineuse.
Un grand vin en devenir, mais qui ne se livre pas encore totalement.

Merci, Alain,

Il sera dans la prochaine veerticale (millésimes plus vieux)

Domaine Jamet - Côtes du Rhône rouge et blanc 2006

Cdr rouge 06 (9.5e) : B- bouche sur la finesse mais je perçois un peu trop d'alcool et un manque de maturité, prune verte, mûre rouge. Derrière cette sensation on perçoit une jolie complexité mais assez peu savoureux en l'état.

Cdr blanc 06 (10.5e) : B je n'avais pas pris de note et je n'ai plus de souvenir précis si ce n'est celui d'un vin blanc nettement plus agréable que la version en rouge, un vin souple et un boisé marqué sans être prenant à mon goût.

un vin souple et un boisé marqué sans être prenant à mon goût.

Assez d'accord. Je l'ai décrit plus haut ...

Bonjour Maclo,

ton post fait echos à la dégustation de ces 2 côtes du Rhône de Jamet dégustés à une semaine d'intervalle mi janvier. Par contre je suis de l'avis contraire à savoir que j'ai trouvé au rouge un fruit assez intense de syrah jeune avec une bouche équilibrée et fraiche contrairement au blanc plutôt caricatural et qui m'a laissé sur ma soif...en effet le viogner est bien reconnaissable mais sans la finesse et la complexité d'un Condrieu (ce n'est pasla même appellation bien sur...) et d'un boisé trop marqué à mon goût, la bouche manquait de fraicheur et d'équilibre. Bien loin du Côtes du Rhône blanc 2004 qui m'avait laissé un excellent souvenir.

Cordialement

Christophe

Bonjour Christophe,

Je ne sais quoi te répondre, si ce n'est préciser que j'ai vraiment eu du mal à boire le cdr rouge, 2 jours d'ouverture lui firent un peu de bien, l'alcool s'atténuant un peu, ce qui peut être bon signe.

Mais c'est vrai que j'ai trouvé que l'alcool, l'acidité et l'amertume prenait trop le pas sur le fruit et la matière, m'enlevant tout plaisir immédiat.

Mais il y avait quand même quelque chose derrière, me laissant penser qu'il lui fallait un peu de temps pour se mettre en place.
Je l'essaierais de nouveau dans quelques mois.

Par contre, et tu m'obliges à chercher loin dans ma mémoires ces sensations , , j'ai le souvenir que le blanc était gentiment joyeux, effectivement pas un monstre de fraicheur mais équilibré et parfumé avec un boisé non ostentatoire bien que présent.
Pas un grand vin mais j'avais été agréablement surpris en le goutant (quelques jours avant de gouter le rouge), un corps rond (même gras), aromatique et boisé.

Effectivement c'est étonnant, amusant et déroutant ces différences de perceptions

Enfin l'occasion s'est présenté d'ouvrir la Côtes du Rhône blanc 2006 de Jamet que j'avais acheté chez "Bacchus et Ariane" il y a déjà quelques temps.

Le nez est floral (acacia), pêche, sucre cuit et miélé. Un beau nez qui frais, élégant et parfumé. Je ne distingue pas de cépage particulier.
En bouche, on perçoit le beurré, l'abricot et la pêche qui me font dire qu'il y a du viognier dedans, puis viennent des notes florales et enfin un bel équilibre entre l'acidité et l'amertume qui le structure.
Il a accompagné un mont d'or fondu avec des pommes-de-terre. L'accord peut sembler curieux, mais je me suis régalée.

J'étais déjà une fan de leurs rouges, me voilà également conquise par leur blanc.

Domaine Jamet, Côte-Rotie, Côte Brune, 1998

Bouteille carafé 2 heures, en un mot magnifique!

Le nez est profond, très fin, très élégant sur le zan, le cassis, la tapenade, le graphite, le tout étayé par des épices nobles et des arômes de violette, c'est très classe!

Les tannins sont ciselés, la bouche est tout en dentelle, élégante, équilibrée, aérienne, et la très longue finale fait la queue de paon avec en rétro-olfaction de la minéralité, du fruit, de la réglisse (un bâton de réglisse plus exactement), de la violette... Superbe flacon très loin d'être à son apogée.

Par contre après une belle attaque on a un petit creux en milieu de bouche avant de repartir sur cette superbe finale, quelqu'un a-t-il goûté ce flacon récemment?

Côte-Rotie Elegance 2006 de Jamet

Nez un peu moins expressif qu'au salon des vins à Ampuis il y a 6 semaines: je n'ai pas retrouvé ce "coup de poing" dans le nez d'arômes de violette. En bouche c'était un vrai régal: vin dense, équilibré, de bonne mâche. On y retrouvait ces arômes de violette et fruits rouge avec une touche de fût de chêne très bien intégré.
Je n'avais pas carafé le vin: j'aurais peut-être du, il n'a cessé de s'améliorer au fil du repas.
Dommage que la bouteille n'eut été plus grosse!

Jerome

Je goûte ce soir un Côtes du Rhône 2006 de Jamet, provenant du même envoi que Gaël (Maclo) et je trouve que c'est... très bon. C'est même assez bluffant: à l'aveugle on penserait à un terroir plus prestigieux. Nez sur le cuir, le fruit rouge, le sang. En bouche, c'est sapide, suave, l'attaque est ronde, la texture assez veloutée, un brin mentholée. la matière est bien présente sans être envahissante, avec une acidité fine qui tend ce breuvage. Quelques notes d'épices douces structurent la bouche. C'est fruité et complexe à la fois. Je trouve que cela vaut largement ses 10-12 euros.
Gaël, je pense que tu as eu un pb de bouteille ou que tu l'as goûtée dans de mauvaises conditions.
Cordialement
Frédéric

Domaine Jamet, Côte-Rotie, Côte Brune, 2003

Puissance et élégance! Nez profond, très Jamet, sur une enveloppe de réglisse se mêlent cerise à l'eau de vie, framboise, iris, lard, olive noire, épices, goudron, c'est à la fois très floral, très profond et superbement fruité, superbe équilibre au nez!

La bouche n'est pas en reste, la matière est énorme mais pétrie d'élégance et de finesse, les tannins sont d'une finesse incroyable, c'est long, frais, tendu, superbe finale minérale et sur l'olive, en rétro les fleurs et la framboise nous enivrent, superbe flacon qui joue avec ce millésime tel un funambule!
18,5/20

après-midi : DS17,5/18 – PR18 - CD18
Le soir : DS18 - LG18,5 - MS18,5.

Michel Bettane : 18,5/20, itou

Je t'avais prévenu, cher Patrick ...

Mais même prévenu ça fait quelque chose, qu'est ce que c'est grand!!
Je n'ose l'imaginer ne serait-ce que dans 5 ans, quel bonheur!!!!
Le carafage lui a fait un bien fou, merci;)

Le carafage lui a fait un bien fou, merci

Je pense même qu'il est indispensable sur cette cuvée.

Olivier

Effectivement une superbe bouteille, dégustée [size=large]ici[/size] , et que seul Musar 1999 a su faire oublier...

Luc

Patrick, Laurent,

Comment placez vous la cuvée normal 2003 par rapport à la cote brune 2003?
J'ai lu les CR, mais j'aimerai bien un commentaire de comparaison.

Damien,

Sur 2003, il y a cette différence assez classique : La Côte Brune est plus profonde, plus compacte, plus minérale.

Les 2 vins sont marqués par le millésime mais conservent un équilibre prodigieux.

J'avais eu l'occasion de boire la Côte-Rôtie 2003 à l'aveugle chez l'ami FB (c'est un vin facilement reconnaisable).

A noter que le viognier n'a pas la côte chez Jamet.

5. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 2003 - 13,5°
L’après-midi : DS16,5 – PR15,5 - CD17. Note moyenne AM : 16,3
• Robe prune sombre, avec toujours une bonne intensité colorante.
• Olfaction très mûre de cerise burlat, accompagnée des habituelles notes florales, lardées, poivrées, plus quelques sensations de paille, d’herbe sèche. Continuité dans l’élégance.
• Très beau fruit en bouche, à la maturité généreuse mais sans excès : l’ensemble reste harmonieux, frais, juteux, fort plaisant.

Le soir : DS17 - LG17 - MS17,5. Note moyenne SOIR : 17,2
• Nez captivant, très mûr : roses fraîchement coupées, rafle, olive verte, fruit confituré (cassis, principalement), bois brûlé, cerise confite, presque pruneau.
• Bouche étonnamment fraîche (malgré ces apparats très mûrs, elle ne confine en rien au sirupeux), puissamment réglissée. Plus onctueuse que celle du 2004, sans avachissement, longue.

6. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 2003 - 13,5°
L’après-midi : DS17,5/18 – PR18 - CD18. Note moyenne AM : 17,9
• Encore plus sombre, plus profond que la cuvée normale.
• Impact olfactif pour ce parfum intense, véritable bouquet de fleurs, riche et puissant.
• 2003 a laissé son empreinte : profil aromatique totalement débridé, superbe maturité, ampleur, densité. Quelle présence ! Le vin n’en perd pas pour autant sa grandissime finesse et sa fraîcheur. Finale puissante, sur cette maturité caractéristique, avec une énorme rémanence florale.

Le soir : DS18 - LG18,5 - MS18,5. Note moyenne SOIR : 18,3
• Nez profond, extrême, opulent, envoûtant : lys, cacao, cerise à l'alcool, olive noire, confiture de framboise, gelée de cassis, épices (y compris cannelle), âtre.
• Bouche dont le grain est d'une distinction folle, fortement sensuelle (mais sans débauche), raisonnablement capiteuse (mais avec une sorte de corset minéral et acide chaste). Un vin très parlant, surfant sur les excès potentiel du millésime, harmonieux, propice à vous conduire au 7ème ciel.

(crs de l'am par l'ami Philippe Ricard).

Luc,

Belle description de la CB 2003 (je partage globalement ton analyse).

Un vin ***** ?

Damien,

Si tu es un jour de passage en Belgique sait-on jamais, voila une bonne idée de dégustation.

ps: avec un petit bourgogne blanc

Merci Laurent, j'en ai trouvé dans les 40€ je voulais savoir si cela les méritait.

Merci Olivier je retiens tout cela

Merci Laurent, j'en ai trouvé dans les 40€ je voulais savoir si cela les méritait.

Je pense oui (et comment), d'autant plus que Luc semble pour une fois considérer que mes jugements ont un minimum de pertinence ...

enfin, je parle de la CR normal!