2ème partie : 1997 - 1983
Vendredi 14 mars 2008
Ordre de dégustation
(Nombre de dégustateurs : 15)
On commence par une « mise en bouche » avec les vins de Thierry Allemand dont le Chaillot 2000 n’avaient pas été à la fête lors de la première journée...
Cornas Allemand Chaillot 2000.
Uniquement le soir : DS16 - PC1* - LG15 – MS1* . Note moyenne SOIR : 1*
Très beau nez de syrah septentrionale, parfaitement intense et typé, ouvert : réglisse, olive noire, fumée, cerise confite. Nuance végétale (petit pois) restant assez discrète.
Bouche précise, fine et fraîche, portée par une belle acidité. Envergure moyenne et légère rugosité tannique. Bien mieux goûté toutefois que le 8/2/08 (ce soir, la qualité de cette cuvée est indiscutable).
Cornas Allemand Reynard 2000.
L’après-midi : DS15,5 - PR16 - CD15,5. Note moyenne AM : 15,7
• Robe prune sombre, peut-être un peu terne, mais terriblement jeune !
• Fruité frais, dynamisant, pur : cerise, cassis, groseille à maquereau, puis olive noire, fumé, poivre prononcé, pointe de minéral sous-jacent. Très expressif, à défaut d’être vraiment complexe.
• Bouche raffinée, plus sur l’acidité et la franchise du fruit que la générosité de chair, mais au jus salivant, une fraîcheur très digeste, un certain impact minéral. Finale toutefois un peu austère.
Le soir : DS15,5 +- PC1* - LG15,5 – MS1* . Note moyenne SOIR : 1*
Nez plus profond, plus vertical, plus terne aussi. Notes plus "froides" de réglisse, de violette, de minéral, d'encre.
Bouche plus structurée, fermée, moins déliée. Profil en tension, moins charnel, à attendre (ce n'est pas une surprise) plus longtemps que Chaillot 2000.
17. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Les Sommets d’Harys 1997 - 13°
Harys = Syrah à l'envers. Elaboré à partir de raisins "surmuris" de jeunes vignes des coteaux ou du plateau (selon les sources…). A été faite une seule fois, en 1997.
L’après-midi : DS15,5 – PR15,5 - CD16 . Note moyenne AM : 15,6
• Robe brillante, prune, particulièrement concentrée, sombre : aspect très jeune.
• Nez sans demi-mesure, riche, mûr et explosif : fumé puissant, réglisse, tabac, laurier, pointe poivrée et une sensation de bourgeon de cassis.
• Plus en générosité et gourmandise qu’en distinction et élégance... Grosse maturité, force aromatique, le vin est immédiat, prêt à boire, dans un style assez démonstratif, peut-être plus Cornas que Côte Rôtie.
Le soir : DS14 - PC14,5 - LG14,5 - MS14. Note moyenne SOIR : 14,3
Nez expressif : cassis, beaucoup de fumée, atelier de maroquinerie, un peu d'élevage sensible.
Bouche réglissée, un brin capiteuse, un peu flottante également (jeunes vignes ?). Normalement supplanté par le 1997 (15,5/20) et le Côte Brune 1997 (17/20).
18. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1997 - 13°
L’après-midi : DS16,5/17 – PR16,5 - CD17. Note moyenne AM : 16,8
• Robe assez brillante, rubis profond, sombre.
• On retrouve la délicatesse olfactive : fumé, olive noire, cassis, herbes condimentaires. Mais il faut aller les chercher, l’ensemble se révélant très lentement, avec mesure.
• Matière classieuse : grande finesse de texture, précision aromatique, fraîcheur et harmonie. Longue finale, resserrée autour d’une sensation de ronce (signature de la rafle), que seule l’aération avait révélée dans les millésimes précédents.
Le soir : DS16 - PC16,5 - LG15,5 - MS16,5. Note moyenne SOIR : 16,1
Nez pondéré, floral, frais, serein. Notes récurrentes du domaine. Fruit manquant un peu d'éclat cependant.
Bouche ouverte, à la silhouette élancée, de bonne tenue, digeste. Volume seulement moyen. On devine un taux d'alcool important, qui nuit au charme du vin.
Rappels :
Côte-Rôtie 1997 : mars 2001 ( par Pierre Citerne)
Notes : DS16,5 , LG16,5 vers 17 , PC17, PC17/17,5. Note moyenne : 16,75 vers 17
Robe dense pleine de vivacité et de jeunesse, noir-bleutée.
Nez d’une immense pureté et d’une typicité parfaite, frais, précis, intense : minéral (graphite), épicé, fourrure, viande fumée, fruit percutant de cassis et de myrtille.
Superbe matière fraîche, concentrée, longue, veloutée et svelte, qui se développe en bouche avec une rare cohérence, sans effets de manche, remarquable saveur de violette en finale.
Côte-Rôtie 1997 : août 2007 (par Laurent Gibet)
Notes : DS16,5/17 - PC16,5 - LG16 - MS17 - BLG17.
Le nez, particulièrement fuligineux, manifeste lui aussi ces belles notes familières de syrah septentrionale : cassis, réglisse forte, cuir, olive. Le vin paraît curieusement plus macéré qu’à l’accoutumée. Acidité de confiance, austérité augmentée, amertume légère liée à la surextraction (qui limite un peu le plaisir et nuit à l’élégance légendaire de cette cuvée). Reste un vin costaud, qui résiste assez bien au réchauffement dans le verre.
19. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 1997 - 13°
L’après-midi : DS16,5 – PR16 - CD17. Note moyenne AM : 16,5
• Robe plutôt terne, d’un rubis toujours sombre, mais peut-être un peu plus évoluée et « claire » que la cuvée classique, ce qui n’avait jamais été le cas jusqu’à présent.
• Senteurs très délicates, un rien discrètes : cassis, mûre, herbes aromatiques, zan, pointe lardée, viande boucanée, sensation minérale, l’ensemble souligne un grand classicisme et une évolution lente.
• Plus de suavité, de rondeur, de plénitude en attaque, mais aussi une certaine austérité, assez inhabituelle, avec de l’amertume, voire une pointe de sécheresse (sensation végétale de la rafle) en finale. Jolie rémanence sur des notes de fumé, tabac et réglisse.
Le soir : DS16,5/17 - PC16,5 - LG17 - MS16. Note moyenne SOIR : 16,6
Le vin développe des senteurs nettement plus profondes de cerise confite, de minéral, de cassis, de fumée, d'épices.
Matière plus engoncée, de volume plus conséquent, normalement moins prête à boire. Evident (et heureux) supplément de matière mais éclat aromatique encore un peu en défaut.
20. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1996 - 12,5°
L’après-midi : DS16 – PR16,5 - CD16,5. Note moyenne AM : 16,3
• Robe brillante, dense, très sombre, toujours rubis.
• Nez familier : léger fumé, notes de poivre, laurier, des traces de champignon, mais surtout un fruit jeune et remarquablement frais. Ensemble ouvert, toujours harmonieux.
• A nouveau beaucoup de fraîcheur et de jeunesse dans une bouche pleine de mâche, mais tendue sur une acidité prononcée, un rien stricte, impactante. S’en dégage une austérité relative, impression qui pourrait aiguiller (étant donnée la noblesse du vin), à l’aveugle, vers Hermitage.
Le soir : DS17 - PC17 - LG17,5 - MS17. Note moyenne SOIR : 17,1
Nez étincelant, appelant comme une sirène : cassis, réglisse, viande fumée, épices, orange sanguine.
Bouche racée, joviale, indiscutable, parfaitement dessinée, se déroulant prestement. Présence diabolique, équilibre, tension, pureté, évidence de style.
Rappel : Côte-Rôtie 1996, au domaine : novembre 2000 (par Pierre Citerne)
Notes : DS16 – PC15,5 – LG16/16,5 – PP16. Moyenne : 16.
Rubis intense, sans marque d'évolution. Nez fondu, complexe, s'articulant autour de la trilogie minéralité, animalité, épices, beaucoup de fruit et pas de bois perceptible. Matière marquée par la vivacité, sapide, distinguée, mais qui manque peut-être de gras et de densité.
21. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 1996 - 12,5°
L’après-midi : DS17,5/18 – PR18/18,5 - CD17. Note moyenne AM : 17,7
• On retrouve l’ordre habituel, à savoir une robe proche de la cuvée classique, avec toutefois davantage de profondeur. Brillante, rubis très sombre, presque prune, l’aspect visuel est toujours aussi engageant...
• Belle complexité dans un ensemble olfactif qui se révèle à l’aération : fruits noirs toujours alertes, cassis, olive, tabac, herbes sèches, rose, pivoine, pointe grillée. Grosse concentration et beaucoup de classe.
• Chair soyeuse, tanins de très grande finesse, amplitude, fraîcheur et pureté aromatique signent un vin de haut niveau, peut-être même encore en retenue...
Le soir : DS17,5 - PC17,5/18 - LG17,5+ - MS18. Note moyenne SOIR : 17,7
De nouveau, senteurs enthousiasmantes, mûres, profondes : gelée de framboise, épices, minéral, violette, lard fumé, réglisse puissante, tapenade.
Sans surprise, cette cuvée vin fait preuve d’une belle carburation. Elle se déroule densément, moins immédiatement également, mais avec une expression gustative qui n’en finit pas. Revitalisant !
Rappel : Côte-Rôtie Côte Brune 1996 : février 2005 (cr Pascal Perez)
LG17 - PP18,5
Ce nez ne peut provenir que d’une seule origine : une telle sauvagerie, un tel caractère signent son terroir et démasquent ses auteurs. Du lard fumé bien sûr, mais aussi de la violette, de la pivoine, du café, des épices, du goudron et de la ronce.
La bouche offre une grande densité, beaucoup de profondeur, un très bel équilibre, des tannins admirables, une longueur phénoménale et, surtout, cette idiosyncrasie aromatique unique, extravagante, presque dérangeante mais envoûtante.
22. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1995 - 12,5°
L’après-midi : DS15,5 – PR15,5 - CD15. Note moyenne AM : 15,3
• Toujours cette robe brillante, au rubis bien sombre.
• Affirmation florale expansive, puis viande fraîche, menthol, impression minérale, avec cet éternel style harmonieux...
• Si l’attaque séduit par sa finesse juteuse, aérienne, la matière s’articule autour d’une acidité appuyée, tonique, assez austère malgré un fruité presque juvénile. Finale sur le laurier, le poivre, la ronce, avec une relative amertume, de la fermeté, une pointe de rigueur.
Le soir : DS14,5 - PC14 - LG14,5 - MS14. Note moyenne SOIR : 14,3
Nez sensiblement plus solaire et terreux : café vert, figue, cacao, pivoine, menthol, feuilles frottées. Nuances végétales affichant peu de noblesse.
Tribologie un peu particulière en bouche, la rugosité tannique pouvant faire penser à certains à un Madiran de style traditionnel (Pichard ?). A noter que le vin n’évolue pas favorablement dans le verre. Un peu bancal, avec de la volatile et un taux d’alcool anormalement élevé.
23. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 1995 - 12,5°
L’après-midi : DS16,5/17 – PR17,5 - CD16,5. Note moyenne AM : 16,9
• Brillante, très sombre, rubis profond, encore une robe imposante.
• Renfrogné, moins accessible, sérieux, le nez exprime peu à peu sa complexité : senteurs de fleurs, fraise, anis, cacao amer, menthol, ronce, poivre, herbes aromatiques, fond minéral. Sérieux, profond, dense, mais sur une certaine réserve.
• L’acidité de la cuvée classique est ici mieux maîtrisée, comme enrobée dans une matière plus sphérique, conjugant fraîcheur et ampleur. Finale puissante, épicée, très étirée, mais soulignant la relative timidité d’un vin qui réclame de la patience.
Le soir : DS16,5 - PC16 - LG17 - MS17. Note moyenne SOIR : 16,6
Un nez immédiatement plus considérable (et attirant) : profondeur sanguine et minérale, encre, cassis, poivre. Bien plus septentrional.
Bouche construite sur une grosse matière, bien plus nette que celle de la cuvée normale, au charme et à la typicité préservés. Longues saveurs appréciables, dans le genre viril.
24. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1994 - 12,5°
L’après-midi : DS14,5 – PR14,5 - CD15. Note moyenne AM : 14,7
• Robe peu brillante, rubis sombre, marquant des premières traces d’évolution (enfin !) par quelques traces saumonées sur le bord du disque.
• On s’éloigne un peu de nos repères habituels pour plonger dans une expression presque monacale, avec une impression végétale (rafle, ronce, menthol) plus nette, accompagnée d’odeurs de poivre, réglisse et tabac.
• Juteuse, fine, la matière confirme par contre une certaine impression de maturité limitée : si l’ensemble garde du charme, on souligne un manque de générosité, de chair, au profit d’une certaine végétalité apparente, avec même une pointe d’amertume. La finale confirme, assez sobre.
Difficile, voire ingrat de déguster un tel vin sans accompagnement.
La nourriture rendrait l’approche certainement plus facile : l’extrême digestibilité du vin serait appréciée à sa juste valeur.
Le gras d’une viande persillée (par exemple) balancerait cette rigueur peu flatteuse...
Le soir : DS14 - PC13,5 - LG15 - MS14. Note moyenne SOIR : 14,1
Le nez, en registre tertiaire désormais, propose des notes de marinade de viande, d’orange cloutée, de cigare, de réglisse, d’épices.
Bouche cohérente, savoureuse, un peu limitée toutefois.
25. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 1994 - 12,5°
L’après-midi : DS16 – PR16 - CD16,5. Note moyenne AM : 16,2
• Robe plutôt terne, au rubis sombre, aux reflets saumonés plus affirmés sur le disque.
• Presque original, ce nez évoque de vieux Châteauneufs du Pape : plus cuit, caractère sudiste, olive noire dominante, laurier, menthol... Etonnant !
• Encore l’effet « Côte Brune » qui ajoute de la suavité, du fond au caractère frais et quelque peu végétal de ce millésime : les notes de rafle sont ici plus élégantes, l’amertume plus fine, la finale, sur le tabac et le poivre, conserve davantage de longueur.
La frustration d’une dégustation sans nourriture est ici encore plus grande...
Le soir : DS14,5 - PC13,5 - LG16 - MS16. Note moyenne SOIR : 15
Nez un brin flou, déclinant principalement des odeurs de minéral, de réglisse, d’iris, de sang.
Bouche au grain juteux, animal, long. Il reste un peu rustre et manque de netteté pour certains dégustateurs. Un vin qui divise.
Nous avons évité le millésime 1993, ce qui est peut-être une erreur...
De la même façon, nous n’avons pas présenté la cuvée « générique » en 1992.
Nous reportons, pour information, la note suivante :
Côte-Rôtie 1992, au domaine : novembre 2000 (par Pierre Citerne)
Notes : DS15,5 – PC15,5/16 – LG16,5 – PP15. Moyenne : 15,5.
Robe tendre mais pas délavée. Bouquet subtil, racé : fleurs séchées, tabac, viande fumée. Bouche "en dentelle", fondue, délicate mais sans creux, captivant arôme de cigare.
26. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 1992 - 12,5°
L’après-midi : DS14 – PR12,5 - CD14. Note moyenne AM : 13,5
• Robe terne, baissant d’intensité colorante, au fond grenat, aux reflets brunis : l’évolution est ici plus marquée.
• Première déception : expression de sous-maturité (poivron, rouille, végétal), de simplicité, avec même quelques pointes de caramel qui pourrait évoquer la signature d’une chaptalisation.
• Bouche étriquée, recroquevillée sur l’acidité, l’amertume, le végétal. Finale sans trop d’harmonie, évoquant timidement le fumé et le tabac froid.
Le soir : DS15,5 - PC15/15,5 - LG15 - MS15. Note moyenne SOIR : 15,2
Fumet plaisant, net, qui pinote sensiblement : fleurs, épices, violette, tabac froid.
Bouche sanguine, un peu chaleureuse (est-ce du à une récupération énergique par chaptalisation ?). Pas déplaisante mais moins de tenue que dans la Côte Brune 1994.
27. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1991 - 12,5°
L’après-midi : DS18 – PR18,5 - CD17,5. Note moyenne AM : 18
• Magnifique robe qui a su conserver son éclat : prune très sombre, brillante, elle est même plus tentante que la Côte Brune !
• Profondeur et densité caractérisent ce nez d’une superbe harmonie : cerise, cassis, poivre, encre, beaucoup de fraîcheur et de précision olfactives. Que d’élégance !
• Evident plaisir dans une bouche proche de la quintessence de Côte Rôtie : tanins sublimes de finesse, pureté et jeunesse d’expression aromatique, chair généreuse et délicate à la fois, caractère juteux qui appelle la table, on apprécie en tout point ce numéro d’équilibre. Finale toute en longueur, épicée, de grande classe.
En posant notre verre, la question est évidente : « Après ça, que va faire la Côte Brune ? »
Le soir : DS18 - PC18 - LG17,5 - MS18. Note moyenne SOIR : 17,9
Le nez, tout en puissance somptueuse, suggère une belle provision d’arômes très pétulants : moka, rafle, havane, réglisse, soupe de fraises au poivre. Elégance épicée et florale qui n’est pas elle non plus sans faire penser à la Côte de Nuits (mais ni sur Vosne ni sur Chambolle, plus fins).
Chair longue, fine, et fraîche, que l’on ne songe pas à recracher tellement cette matière svelte est jeune, gourmande et légère comme un flocon de neige. Un coup de maître.
28. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 1991 - 12,5°
L’après-midi : DS18 – PR18,5 - CD18,5. Note moyenne AM : 18,3
• Robe tout aussi magnifique que la cuvée classique, quoique signée de discrètes touches saumonées.
• A la fois plus complexe et plus austère, elle impressionne par sa profondeur : fruits noirs (mûre, cassis), élégance florale, poivre, pointe viandée, sensations de truffe blanche pour certains, odeur de ronce. Comme bien souvent, contrairement à la cuvée classique qui s’offre à soi, la Côte Brune exige qu’on y plonge à l’intérieur pour en saisir toute la valeur...
• Toucher d’une délicatesse extrême, jus irresistible, profondeur, densité, élégance, équilibre : même si elle se livre moins spontanément, cette Côte Brune est une promesse d’avenir, une sorte de marathonienne...
Le soir : DS18,5 - PC17,5 - LG17 - MS18,5. Note moyenne SOIR : 17,9
Nez d’une profondeur haletante, minérale : fruits noirs, réglisse, encre, viande fumée, épices, olive noire.
Bouche corpulente mais également (à ce stade du moins) moins éclatante, retentissante, bougeante, vitale. En sommeil ?
Rappels :
Côte-Rôtie Côte Brune 1991, repas naissance Maëla : mai 2003 (par Laurent Gibet)
DS17,5/18 - PP17,5 – PC18,5 - LG18 – VM17,5. Note moyenne : 17,5/18
Robe intense, tirant sur le noir, jeune. Magnifique olfaction, charmeuse en diable, complexe, combinant des senteurs de lard, de violette, de cuir, d'épices, d'olive noire charnue, peu saumurée. Très typée syrah septentrionale (et plus Côte-Rôtie qu'Hermitage, car plus aérienne, moins terrienne).
Bouche florale, concentrée mais fine et fraîche. Equilibre, pureté, longueur sont au rendez-vous dans ce vin possédant un charme aromatique et un soyeux structurel irrésistibles. Un vin serein, archétypal, tout en "force tranquille", flatteur mais sans ostentation Le style de la maison à l'état pur.
Côte-Rôtie Côte Brune 1991 : décembre 2007 (par Laurent Gibet)
Notes : DS17,5 – PC17,5 - LG17 - PR17,5 - MS17,5 - BLG15. Note moyenne : 17
On découvre ici une véritable manne aromatique, plus saturée en arômes que chez Chave : cassis, lard, olive, épices, encre, réglisse, fleurs (iris, violette, jacinthe).
Bouche concentrée, profonde, à la texture veloutée, généreuse en goûts, envoûtante mais un peu moins fine que celle du Chave 1995. On y trouve ce plaisir hédoniste qui est la marque de fabrique des vins extravertis du domaine.
29. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1990 - 12,5°
L’après-midi : DS17 – PR16,5 - CD15. Note moyenne AM : 16,2
• Robe assez brillante, sombre, rubis aux reflets grenat, avec quelques particules noirâtres en suspension.
• Nez offert : fruits noirs, mûrs, herbes aromatiques, menthol, olive noire, paille séchée, l’ensemble reste toujours aussi subtil. Un grand classique maison...
• Large, sensuelle, la matière offre davantage de maturité (sensation de fruits à l’alcool), de poids, sans brider pour autant sa tenue. Si la finale marque une trace de sécheresse, l’aération progressive semble gommer ce défaut pour laisser une impression définitive d’immédiateté, d’épanouissement.
Le soir : DS17,5 - PC17,5/18 - LG16 - MS17,5. Note moyenne SOIR : 17,2
Nez assez éclatant proposant une large collection de senteurs : cerise confite, olive, andouille, épices variées, fruits à l’alcool et toujours cette réglisse intraitable en filigrane.
Bouche ensoleillée, presque enivrante. J’ai un peu moins d’enthousiasme que mes partenaires car je la trouve un peu trop gavée de chaleur, peu spontanée, peu friande (et je la juge plus ou moins consciemment en comparaison de celle d’un Châteauneuf-du-Pape).
30. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 1990 - 12,5°
L’après-midi : DS17,5 – PR18 – CD16,5. Note moyenne AM : 17,3
• Robe encore rougeoyante, aux reflets grenats, très brillante, avec plus d’éclat que la cuvée classique.
• Toujours cette olfaction profonde, complexe : fleurs, fraise, suie, fumé, lard, plus quelques légères impressions de bois et de caramel pour certains d’entre nous.
• Matière pulpeuse, alliant finesse et densité. Mûre, sphérique, elle révèle une puissance maîtrisée. Finale infinie, imprimant ses notes de fumé, tabac, suie, poivre...
Le soir : DS16,5 - PC17 - LG16,5 - MS16,5. Note moyenne SOIR : 16,6
Ballet aromatique plus lourd, fuligineux, plus terrien, au fruit très mûr, pas trop gracieux : cassis, menthol, résine, tabac, poivre noir.
Comparativement à la cuvée normale, la bouche draine des goûts un peu plus pesants.
31. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1989 - 12,5°
L’après-midi : DS16,5+ – PR16 - CD16. Note moyenne AM : 16,2
A noter que cette bouteille a été expédiée le mardi 11 mars pour une réception le 12.
• Robe au rubis préservé, sombre, assez terne, mais toujours pleine de jeunesse !
• Senteurs tertiaires plus exclusives : la bête est dans le verre ! Notes foxées, poivrées, fumées, lardées, plus puissantes qu’harmonieuses...
• Caractère animal toujours affirmé en bouche, doublé d’une acidité dynamique, donnant une légère touche « rustique », mais au jus d’une irresistible finesse, infiniment digeste. La finale, même typée, retrouve l’harmonie tant appréciée.
Le soir : DS16 - PC16 - LG15 - MS15,5. Note moyenne SOIR : 15,6
Nez capiteux : sanguin, tabac, fleurs puissantes, cerise confite. Pierre note un nez vraiment peu typé, très transalpin (cassis, amande).
Bouche à la fois opulente (senteurs très mûres) et fraîche (acidité), sérieuse mais manquant de ce raffinement typé qui valorise si bien les meilleurs vins du domaine.
32. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 1989 - 12,5°
L’après-midi : DS17,5/18 – PR18 - CD17. Note moyenne AM : 17,6
• Robe peu brillante, sombre, au rubis mêlé de saumon, voire orangé sur les bords du disque.
• Profil olfactif engageant, mûr : cerise confite, figue, noyau, épices, mais aussi sensations minérales (sol schisteux) sérieuses.
• Suavité et finesse tannique, fraîcheur désaltérante : encore un jus caressant, une matière enrobée, avec un sentiment de réserve, comme si le vin ne voulait pas encore tout donner... Finale allongée, précise, épicée.
Le soir : DS15 - PC15 - LG14,5/15 - MS14,5. Note moyenne SOIR : 14,8
Ce vin émet des senteurs de fruits noirs, de réglisse, de havane, de terre, de fumée.
Bouche austère, monocorde, aux saveurs trop chiches. Dureté et amertume.
33. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1988 - 12,5°
L’après-midi : DS16,5 – PR15,5 - CD14,5. Note moyenne AM : 15,5
• Robe très sombre, rubis aux reflets bruns ternes.
• Affirmation tertiaire dans un nez qui faisande : odeurs de basse cour, ventre de lièvre, cuir, fumé.
• Bouche un tantinet virile, mariage d’animalité et d’acidité. La texture reste fidèle à ses qualités : finesse, fraîcheur, jus tentant, mais on reste sur une impression, comme pour le millésime 89, d’une très relative « rusticité », avec même un début d’assèchement en finale.
Le soir : DS17 - PC17 - LG17 - MS17. Note moyenne SOIR : 17
On retrouve ici les suggestions sauvages d’une belle syrah septentrionale, plus immédiates, moins polémiques : orange cloutée à la girofle, fleurs enivrantes, réglisse, tapenade d’olives noires, poivres, …
Très belle allure, fraîche, vivante, jeune. On y retrouve l’envoûtement dont est capable la syrah dans ces territoires magiques.
34. Côte-Rôtie : Domaine Jamet Côte Brune 1988 - 12,5°
L’après-midi : DS17,5+ – PR17,5 - CD15,5. Note moyenne AM : 17
• Jolie robe grenat aux reflets orangés, plus claire, mais aussi plus éclatante que la cuvée classique.
• Plaisir d’un fruit préservé (fraise, cerise), dans un ensemble délivrant plus de fraîcheur, de subtilité, de profondeur.
• Matière presque veloutée, mariage juste d’une acidité un rien austère et d’une générosité de chair enrobante, le tout, aidé par une sensation juteuse fraîche et encore jeune, affichant un équilibre souverain.
Le soir : DS16 - PC16 - LG15,5 - MS16. Note moyenne SOIR : 16
Le nez, plus masqué, semble encore exprimer des senteurs boisées, conséquemment moins endiablées. Y décèlerait-on même une once de bourbon ?
En bouche, le toucher me paraît décevant, pour matière comme sous-dimensionnée. Ce vin énigmatique en l’état serait-il dans une phase transitoire très difficile ? en déclin ? Il ne présente en tout cas pas ce génial caractère auguste qui le caractérisait en décembre 2002.
Rappel : Côte-Rôtie Côte Brune 1988, repas chez Roger Tauzin – décembre 2002 (par Laurent Gibet)
Notes : PP18 - DS17,5/18 – PC17,5/18 - LG18,5 - VM17. Note moyenne : 18.
Le nez découvre des senteurs captivantes, profondes et racées de cassis, de lard fumé, de fleurs, d’olive noire, de fumée, de tabac. Bouche droite, dense et veloutée, qui déroule sa pureté prospère sans aucune faiblesse (y compris dans sa tenue à l’aération). La syrah en apothéose, alliant dans un syncrétisme exaltant l’austérité d’un grand Hermitage avec la suavité d’une grande Côte-Rôtie. L’archétype de la main de fer (puissance, densité) dans un gant de velours (suavité gourmande). Le toucher en bouche est émouvant.
35. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1985 - 12,5°
L’après-midi : DS17,5 – PR17,5 - CD(Non noté). Note moyenne AM : 17,5
• Robe très brillante, moyennement sombre, grenat aux reflets orangés, avec un éclat persistant.
• Superbe classicisme olfactif qui confirme une signature « Jamet » qui n’a pas évolué depuis : herbes aromatiques, suie, viande fraîche, lard, fumé, tabac, dans un ensemble débordant d’élégance. La classe !
• Bouche au diapason : finesse tannique, acidité intégrée, aspect fondu et tendu à la fois, minéralité sous-jacente, impression de grande fraîcheur, de digestibilité. Finale prolongeant cette superbe élégance dont on ne peut se lasser... On garde longtemps une impression salivante, qui donne envie d’y revenir...
Le soir : DS14 - PC14 - LG14 - MS14. Note moyenne SOIR : 14
Agréable bouquet de syrah dominé par le poivre.
Bouche maigrelette, dominée par son acidité. Une certaine avarice en goûts pour un vin semblant trop vieux. A boire d’urgence (encore plus vu l’état déliquescent du 1983).
36. Côte-Rôtie : Domaine Jamet 1983 - 12,5°
L’après-midi : DS15 – PR15,5 - CD15. Note moyenne AM : 15,2
• Robe relativement claire, grenat aux reflets orangés, avec quelques particules en suspension.
• Délicates impressions de syrah à l’ancienne (un peu normal...), un rien désuettes, sur de douces sensations de fleurs fanées, fraise, poivre, animal.
• Si la matière a su préserver son éternelle fraîcheur, son fruité étonnant, on ne sent plus une densité suffisante pour équilibrer l’acidité légèrement en devant, même une pointe de sécheresse. Tanins quelque peu poudreux, arômes de suie, animal, épices, ensemble toujours digeste, mais le vin semble avoir dépassé son apogée, se présentant un rien fragile...
Le soir : DS12 - PC12 - LG13 - MS13. Note moyenne SOIR : 12,5
On saisit ici un bouquet simple mais potable évoquant la rose, le tabac, le poivre.
Autant les arômes restent présentables, autant la bouche s’avère sanguine, métallique, ratatinée. A vécu.
Conclusion de l’après-midi
Seconde dégustation quelque peu différente de la première, mais pour laquelle l’intensité du plaisir n’a quasiment pas évoluée.
Quelques chiffres...
Moyenne générale de dégustation particulièrement élevée : 16,8 (16,9 pour la première journée, 16,7 pour la seconde).
Dans le détail, la cuvée classique garde une moyenne à peu près constante, légèrement ascendante (16,3 et 16,5), tandis que la Côte Brune nous a semblé plus flatteuse sur sa jeunesse (17,6 contre 17 sur les anciens millésimes).
Sa moyenne générale est toutefois exceptionnelle...
Ces notes et surtout leur constance placent incontestablement ce domaine parmi les plus belles références que nous connaissons.
Derniers chiffres : si l’aération a été très largement bénéfique aux vins jeunes (80% d’amélioration), l’effet inverse est tout aussi évident dans la seconde partie de dégustation (75% de dégradation), où l’âge encore très relatif des échantillons ne laissait pas deviner des différences si marquées.
Plus les vins vieillissent, plus ils paraissent s’aérer rapidement pour présenter davantage de complexité aromatique dès l’ouverture, ce que la première séance n’avait vraiment pas pu nous offrir.
Enfin, sur 36 bouteilles, aucun problème de bouchon, ce qui reste exceptionnel dans nos expériences...
Les conclusions de la première partie de ce compte-rendu s’appliquent à nouveau...
La cuvée classique est plus immédiate, s’offrant au dégustateur sans retenue, tandis qu’il faut plonger dans la Côte Brune, tel un puits sans fin, pour aller en extirper la quintessence.
Bref, la première séduit par sa spontanéité, la seconde par sa profondeur.
La classique marque aussi davantage les « effets millésimes », oscillant avec plus d’ampleur entre l’éclat des grandes réussites et l’austérité des années moins mûres, tandis que la Côte Brune, plus constante, s’appuie sur la force prodigieuse de son terroir pour affirmer sa chair plus généreuse, suave, équilibrant beaucoup mieux les acidités ou les maturités plus mesurées, comme en 96, 95, 94, 89 ou 88.
Avec comme point commun entre les deux une finesse, une élégance, une fraîcheur, une digestibilité exemplaires.
Ceci dit, sur ces vieux millésimes, apparaissent de nouvelles données...
La première est qu’avec le temps, l’écart qualitatif entre les deux vins est de moins en moins sensible (un demi-point sur la moyenne de cette seconde journée contre 1,3 pour la première, toujours en faveur de la Côte Brune).
On a noté, par exemple, sur la cuvée classique, des robes plus jeunes que sur la Côte Brune entre 1994 et 1988, mais aussi un fruit mieux préservé, plus frais, plus aérien.
On se rend ainsi compte que cette cuvée est une Côte Rôtie tout aussi magnifique que la Côte Brune et qu’elle n’a pas à rougir de la confrontation.
Ces vins incarnent en fait deux approches différentes, avec, selon les dégustateurs, des préférences qui ne vont pas forcément dans le sens établi, en tout cas par le prix.
Une dégustation à l’aveugle serait peut-être encore plus significative...
Pour finir, j’ajouterai que les limites (dans la quête du plaisir) de la dégustation pure ont vite été atteintes lors de ses séances, l’appel de la chair ayant été ressenti par beaucoup comme une frustration sincère.
On se doit donc de faire une fête à ces vins, mais à table !
Il n’empêche que jeunes ou vieux, ces vins nous ont offert un grand bonheur, sans jamais saturer ou fatiguer nos sens, mais en les comblant de perceptions délicieuses.
On en redemande...
Conclusion du soir
Si la première salve était elle indéniablement une série de très haut niveau (à coup sûr le top de la production nationale), pour de beaux et grands vins consacrant la syrah, nous avons eu droit ce soir à une série qui nous a plus décontenancés, car plus mitigée, impliquant des vins faisant moins l'unanimité (ne pouvant tous revendiquer le plébiscite quasi systématique accordé aux vins jeunes). Les millésimes 96, 91 et dans une moindre mesure 1988 rassurent. 1995, 1990 et 1989 interrogent.
Quelques commentaires généraux :
• Ces vins seront magnifiés (ou améliorés) à table.
• La Côte Brune 97 est apparue bien supérieure à la cuvé normale 1997 : ce millésime possède nettement moins d'éclat que 1996 (les vins semblent affadis par un taux d'alcool plus important)
• Sur 1996, la cuvée normale est aussi appréciable que la Côte Brune 1996 : les vins de ce beau millésime mettent du moins tous les dégustateurs d’accord.
• La Côte Brune 95 se révèle bien supérieure à la cuvé normale 1995 (qui elle déçoit particulièrement).
• 1992 et 1994 s’avèrent corrects.
• La Côte Brune 1994 partage les dégustateurs.
• 1991 renoue avec la grandeur, l'évidence de style (pureté, force, expressivité). La Côte Brune 1991 n’est pas tellement plus remarquable que la normale.
• 1989 et 1990, assez retors, restent difficiles à cerner le soir. Ce ne sont pas des millésimes faciles à décrypter.
• La Côte Brune 1988 est dans un état étrange (quid de ces sensations boisées un peu suspectes sur cette Côte Brune 1988, et à moindre titre sur les 1989 et 90 ?
• 1985 et 1983 sont fatigués, en bout de course (le soir, en tout cas, la magie n'opère plus, pour des vins qu’il faut précautionneusement préserver de toute aération).
• Hypothèses pour les déconvenues de la seconde série (le plaisir étant moins au rendez-vous) :
• La longévité de la syrah serait-elle moindre en Côte-Rôtie ? (le long vieillissement semble plus réservé aux vins de l'Hermitage - l'appellation Hermitage étant au passage plus stable dans le temps).
• Il faudrait aussi s’interroger sur les légitimes progrès du vigneron au fil des années (cf. la parole à M. Jamet)
Remarques sur les bouteilles
Pour ceux qui s’intéressent aussi aux contenants, sachez que le domaine a connu plusieurs changements d’étiquette :
• étiquette du 1983 au fond quelque peu fané, aux références du vigneron mentionnées plus discrètement que par le futur.
• premier changement significatif en 1990 avec, sur la cuvée classique uniquement, la disparition de la signature de « Joseph Jamet » pour celle de « GAEC Jamet, Jean-Paul et Jean-Luc ». La Côte Brune est toujours signée Joseph, mais pour la dernière fois...
• évolution sobre de calligraphie et de présentation générale en 2000.
Dans le registre des changements, on note aussi l’apparition d’une bouteille plus large, fumée, sur la Côte Brune 2003.
La cuvée classique adopte cette belle bouteille pour le millésime 2005.
Quelques précisions...
Point de départ : la mise en bouteille à débuté en 1976 pour les 2 cuvées, classique et Côte Brune.
Vignoble : les lieux-dits de la propriété : Lancement, Côte Blonde, Chavaroche, Fongeant, Côte Bodin, Leyat, Bonnivières, Mornachon, Le Plomb, Moutonnes, Landonne, Gerine.
Les 2 cuvées sont 100% sur schiste jusqu'au millésime 91.
Depuis le millésime 1992, seule la Côte Brune conserve cette caractéristique tandis que la cuvée classique compose désormais avec 10% de gneiss.
Les vins : le domaine produit essentiellement deux Côte-Rôtie issues du seul cépage « syrah » :
• la cuvée de base est un assemblage de parcelles issues de terroirs situés tant au nord qu’au sud de l’appellation : Fontgent, Lancement, Côte Blonde, Chavaroche, Leyat…
• la cuvée parcellaire, appelée « Côte Brune », est issue d’un assemblage des lieux-dits Côte Brune, Landonne et Moutonne.
Selon les années, le domaine produit aussi une cuvée de jeunes vignes appelée « Elégance ».
La parole est à Jean-Luc JAMET...
A Suivre ...