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Test de LPV Versailles en Rhône Sud : Châteauneuf-du-Pape ou satellites ? … ou Reynaud ?

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Test de LPV Versailles en Rhône Sud : Châteauneuf-du-Pape ou satellites ? … ou Reynaud ?

LPV Versailles ne recule devant aucun sacrifice ;) : le but était de tester pour vous la suprématie supposée de l’appellation Châteauneuf-du-Pape sur le Rhône Sud. Nous lui avons donc opposé une sélection de challengers de haut-vol. Mais à l’issue de cette belle dégustation, il semblerait qu’il faille considérer les vins d’Emmanuel dans une catégorie Reynaud à part, tellement ils sont … à part et tellement ils ont dominé les débats, pourtant sans faire participer les ténors de l'écurie.

Pour que la confrontation soit juste et belle, il nous fallait un ordonnateur de haut vol : cette tâche a donc été confiée à l’ami Philippe, grand connaisseur et amateur de … tout, mais particulièrement de cette région. Il nous a donc concocté des paires ou des triplettes homogènes en millésime et comprenant à chaque fois au moins un Châteauneuf et au moins un vin d’une autre appellation.

Le but n’était pas de reconnaître les bouteilles de Châteauneuf mais surtout de donner notre préférence par série. Malgré tout, comme les vins de Châteauneuf du Pape peuvent se reconnaître facilement au toucher à travers la chaussette (eh oui, le pied est une zone érogène ::out:: ), tous les vins ont été carafés au dernier moment par ses soins.

Nous ne sommes que dix présents, Ralf ayant décidé d’écouter le chant des sirènes et d’ouvrir à son tour sa propre cave, et Rémi étant indisponible.

C’est parti pour deux paires de blancs avant de passer aux rouges (six séries différentes) et une douceur en after.


Première paire de blancs

Domaine de l’Oratoire Saint-Martin – Cairanne blanc – Haut-Coustias – 2016



La robe se pare d’un or clair.
Intense, le nez est doté d’une jolie complexité, avec de la cire, des pignons, des fruits jaunes et de l’amande.
La bouche est relativement équilibrée, s’appuyant sur une matière mûre mais pas riche, et surtout sur une forte minéralité qui constitue sa colonne vertébrale. La chouette et assez longue finale fait ressortir de gentils amers.
Très Bien

Mas Saint-Louis – Châteauneuf-du-Pape blanc – 2016



L’or de la robe est soutenu.
Le nez très intense est basé sur des fruits jaunes, notamment la mirabelle, devenant presque exotiques à l’aération, complétés de notes anisées et miellées.
La bouche possède une belle étoffe riche, sensation renforcée par son caractère capiteux et une acidité minimaliste, la finale réussissant heureusement à être plus pointue grâce à une fine amertume.
Bien ++


Deuxième paire de blancs

Château de Beaucastel – Châteauneuf-du-Pape blanc – 2007



La robe arbore un or bien marqué.
Le nez est doté d’une très belle intensité et d’une grande complexité. Les fruits secs s’associent aux fruits jaunes et la cire se teinte de superbes épices.
La bouche est ample et très confortable, la matière riche et la petite sensation alcooleuse sont bien taillées par une acidité bienvenue. La belle rémanence fait ressortir joliment les épices.
Très Bien ++ / Excellent

Domaine Gourt de Mautens – Rasteau blanc – 2007



L’or de la robe est un copier-coller de celui de son alter ego du jour, bien intense.
Le nez bien ouvert et fin livre un beau fruité, des notes grillées et une touche citronnée rafraichissante.
La bouche joue dans le même registre de la finesse, avec une présence gazeuse au départ qui la renforce pour certains, et qui est néfaste pour d’autres. Tout rentre dans l’ordre après aération voire agitation pour faire place à une très belle tension qui apporte énergie et allonge, aboutie sur une finale incisive.
Très Bien ++


Première paire de rouges

Domaine Gallety – Côtes du Vivarais – Cuvée Emma – 2015



La robe sombre présente un début d’évolution.
Le beau fruité intense du nez est bien soutenu par un peu de volatile et ce sont des arômes plus fumés et pierreux qui apparaissent à l’aération.
En bouche, le fruit est quasiment masqué par des arômes prégnants de grillé et de graphite. On perçoit la bonne matière derrière ainsi que la belle acidité mais cette bouteille semble avoir un problème quand on connait le niveau de la cuvée Domaine dans ce même millésime.
ED

Domaine Les Cailloux – Châteauneuf-du-Pape – 2015



La robe sombre paraît jeune et brillante.
Bien intense, le nez propose un fruité pur, alliant fruits rouges et fruits noirs, avec un joli soupçon d’épices.
La bouche se montre riche en fruit et en alcool, avec une acidité qui parvient à contrebalancer cette richesse. Les tanins encore bien saillants bloquent un peu la finale.
Bien ++ mais à attendre avec sérénité.


Deuxième paire de rouges

La Pialade – Côtes-du-Rhône – 2012



La robe est moyennement sombre, bien tuilée sur le pourtour du disque.
Le nez s’ouvre généreusement sur de la fraise écrasée, de l’écorce d’orange et de la rose fanée : c’est très gourmand, à la fois baroque et fin !
La bouche est également d’un style élégant. Sa matière noble taillée par une grande vivacité se fait hédoniste voire sensuelle, avec une finale très savoureuse en point d’orgue.
Très Bien ++

Clos du Mont-Olivet – Châteauneuf-du-Pape – 2012



La robe sombre n’est ni jeune ni évoluée.
Le nez est très intense et serré, mêlant fruits noirs, notes sanguines et réglissées.
La bouche est pleine et corpulente, s’appuyant sur une matière dense et d’un beau fruité. L’alcool est sensible, l’acidité également mais elle ne parvient pas à libérer le vin qui se resserre en finale.
Très Bien + avec beaucoup de confiance sur son avenir.


Première triplette de rouges

Domaine des Tours – VDP de Vaucluse – 2011



La robe est assez claire et montre une couleur, pas seulement des reflets, d’un beau tuilé, presque acajou.
Le nez est tout simplement somptueux, alliant puissance, élégance et complexité. Une panoplie d’arômes se dégage du verre : c’est tout d’abord un pot-pourri de fleurs et des fraises compotées qui apparaissent avant de faire la part belle à des épices douces et du bois précieux. On a du mal à s’en départir et à s’occuper des deux autres vins ou même à passer le vin en bouche.
Mais celle-ci est à l’unisson et ne fait pas regretter le nez grâce à son caractère jouissif. Tous les marqueurs du grand vin sont présents : une grâce infinie, une chair très sapide qui, sans être puissante, est d’une superbe densité, un grain sensuel, une vivacité qui la relance sans arrêt pour lui donner une persistance incroyable. La magnifique finale hyper savoureuse et épurée maintient le plaisir et appelle une nouvelle gorgée car naturellement c’est absolument incrachable !
Excellent +, soit la même note que j’ai mise trois jours plus tôt au Rayas 2008. Quelle surprise lorsque l’on apprend ce dont il s’agit ! de très loin le meilleur rapport qualité / prix (phénoménal) jamais bu à ce jour.


Mas Saint-Louis – Châteauneuf-du-Pape – 2011



La robe sombre est assez évoluée.
D’une belle intensité, le nez nous propose des fruits confits et des notes florales délicates qui rappellent des tonalités de type Reynaud.
Bien charnue et même dotée d’une certaine concentration, la bouche prend appui sur un beau fruité et une acidité de bon aloi. De légers tanins se font sentir sans aucune agressivité et laissent à penser que ce vin pourra aller encore plus loin. L’ensemble dégage une impression de finesse, mais sans doute moins que s’il n’avait pas été opposé au monstre qui l’a précédé.
Très Bien ++
Le vin possède des analogies avec la galaxie Reynaud, notamment aromatiques, et certains l’y ont même placé.

La Pialade – Côtes-du-Rhône – 2011



La robe est bien claire et très évoluée, montrant un grand air de ressemblance avec le premier vin de la triplette.
Le nez très intense virevolte entre la fraise écrasée, l’orange sanguine, les épices et la gamme florale. On sait donc dans quel univers on se trouve !
La belle bouche charnue et délicate est encore habillée de tanins doux et d’une acidité apportant une grande allonge ponctuée par une très belle finale sur l’orange amère.
Très Bien ++ / Excellent


Deuxième triplette de rouges

Clos de Trias – Ventoux – Clos de T – 2010



La robe sombre arbore des reflets tuilés.
La puissance du nez, exacerbée par une acidité volatile, se révèle sur des arômes très étonnants de banane. Puis ce sont le rhum (!) et les fruits exotiques qui apparaissent nettement. Philippe nous explique que cela vient d’un élevage très long d’au moins six ans.
La bouche est dans le même registre, avec cette fois le rhum dominant en aromatique, donnant une tonalité sexy. On ressent une bonne acidité mais l’alcool est vraiment trop présent et le vin trop éloigné pour moi, non seulement des canons du Rhône méridional, mais même de l’ensemble des vins rouges que je connais.
Bien ++ / Très Bien

Château des Tours – Côtes-du-Rhône – 2010



La robe sombre est évoluée.
Le nez intense est axé sur les fruits noirs, un fruité pur à peine teinté d’épices et d’arômes floraux.
En bouche la chair développe une aromatique mêlant fraise et orange. Légèrement capiteuse mais d’une bonne finesse, elle fait preuve de plus de droiture en deuxième partie jusque dans la longue finale qui présente un petit côté austère.
Très Bien +
Pour une fois un vin qui a peu de marqueurs Reynaud, notamment pour la robe et le nez.

Domaine Pierre André – Châteauneuf-du-Pape – 2010



La robe très sombre fait presque jeune par ses légers reflets violacés.
Très généreux, le nez engageant fait la part belle aux arômes fruités, avec quelques accents vanillés et épicés.
La bouche impressionne par sa richesse et sa présence alcoolique. Un peu d’acidité peine à combattre la puissance du vin et on se prend à espérer qu’elle y parvienne dans quelques années car une matière bien mûre est là.
Très Bien mais pas pour les pdf.


Troisième paire de rouges

Domaine Gallety – Côtes du Vivarais – Cuvée Domaine – 2009



La robe très sombre fait plutôt jeune.
Bien expressif, le nez réussit une belle alliance entre les gammes fruitée et épicée, avec des arômes de cuir noble qui viennent complexifier le tout.
La chair dense de la bouche s’appuie sur une matière irréprochable, enrobée de tanins mûrs et soutenue par une belle vivacité. Un toucher de bouche très fin et une finale persistante et savoureuse forment de beaux atouts à ce vin que j’avais toujours eu envie de confronter à un Châteauneuf-du-Pape.
Très Bien +(+)

Clos du Mont-Olivet – Châteauneuf-du-Pape – 2009



La robe sombre présente des reflets légèrement tuilés.
Le nez intense sans plus propose un fruité simple, plus sur les fruits rouges que les fruits noirs.
La bouche est dotée d’un gros volume et d’une matière très mûre, presque trop par les sensations sucraillonnes et capiteuses qu’elle procure. Cela s’améliore un peu en deuxième partie de bouche car une certaine fraicheur pointe le bout du nez et la finale est bien saline.
Bien ++ / Très Bien


Quatrième paire de rouges

Domaine Roucas Toumba – Vacqueyras – Les Restanques de Cabassole – 2005



Très sombre, la robe montre quand même des traces notables d’évolution.
L’acidité volatile est forte sur ce nez puissant qui exhale des arômes peu engageants de vernis mais en passant derrière cette couche (de vernis ! :cheer: ), on perçoit de la cerise et de la menthe.
La bouche est hors jeu norme, par sa richesse sucrée et sa sensation alcooleuse. Une matière puissante et serrée, sur une aromatique de fruits cuits, laisse difficilement la fraîcheur s’exprimer et même la persistance est bloquée.
Bien + si on n’est pas allergique au « too much ».


Domaine Vieille Julienne – Châteauneuf-du-Pape – 2005



La robe très sombre a perdu ses atours de jeunesse sans gagner ses parements d’évolution.
Le nez puissant et solaire affiche un fruité explosif, sur les fruits noirs et les pruneaux, et de la réglisse.
La bouche est riche, également, mais elle possède suffisamment d’acidité pour trouver un point d’équilibre, à un niveau « haut » comme dit Philippe. J’ai bien apprécié également les tanins gras et la bonne allonge.
Très Bien, mais pas pour les pdf


Un sucre en after

Mas Amiel – Maury – Charles Dupuy – 2008



La robe noire laisse poindre quelques rares reflets roussis.
D’une très belle intensité, le nez développe des arômes de fruits noirs mais surtout une bonne partie de la gamme empyreumatique (fumé, vanille et chocolat).
La bouche est « waouh !!! », dense, très ample, à la liqueur importante mais fondue, d’un grain très soyeux, et d’une longueur extra.
Et l’acidité dans tout cela ? Elle est forcément là, sous-jacente, pour soutenir ce monstre de puissance car il ne manque pas de finesse.
Très Bien ++

Bon, quel est mon verdict ?
Si on tient au match Châteauneuf-du-Pape contre autres vins du Rhône méridional, le résultat est de cinq à trois pour les seconds mais ceux-ci étaient sur-représentés dans les deux triplettes.
Si, pour les rouges seuls, on introduit la troisième catégorie (qui ne concourait que dans trois séries sur six), les vins de Reynaud l’emportent avec trois victoires (donc victoire dans chaque série présente) contre deux aux Châteauneuf-du-Pape et une aux autres vins.

Mais pour moi un très grand vainqueur (en tout cas en 2019) : le millésime 2011 avec une triplette fantastique ! :)

Nous n’avons pas fait de classement de la moyenne des dégustateurs mais je suis intéressé par l’avis des autres.
En tout cas un grand merci à Philippe qui a été royal, comme d’habitude. (tu)

Mais le dessert arrive, avec le jeune chef de ce restaurant « Le Verre Y Table ».


Farandole de desserts


Il nous apprend que le restaurant a été vendu et qu’il va fermer fin novembre…:evil:
Consternation autour de la table car nous y avons fait la totalité de nos dégustations depuis la création du cercle, il y a un peu plus de trois ans ! Et pour moi, comme pour tous je crois à d’extrêmement rares exceptions, je n’ai jamais été déçu par un plat. Au contraire, les saveurs et les associations de textures ont souvent été formidables.
Mais il nous dit aussi qu’il va en ouvrir un autre pas trop loin au printemps prochain. Ouf ! ::turn::


C’était donc notre dernier repas au Verre Y Table et c’est sous des applaudissements bien nourris (et arrosés %tchin ) que le chef prend congé et nous dit à bientôt.


Jean-Loup
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21 Nov 2019 16:10 #1

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Merci Jean-Loup ,P

Nous avions testé cela il y a bien 3 ans (février 2017) et le résultat était plutôt différent sans mettre en opposition des C9P à Reynaud , lapassionduvin.com/f...

Heureusement qu'Yves n'était pas présent car vous auriez entendu chanter ramona :dash:

C'est vraiment très spécifique à chaque dégustateur, je vais en causer à Vivien ce soir.

Stéphane
21 Nov 2019 17:22 #2

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Merci pour ce beau CR (tu) pc§

Sinon, Châteauneuf-du-Pape contre autres vins du Rhône septentrional, méridional plutôt non ?

Et je suis surpris que des dégustateurs aussi expérimentés aient eu besoin de cette session pour vérifier que les vins de la galaxie Reynaud sont un monde à part. Ceci dit, c'était bien de le vérifier :)
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21 Nov 2019 17:41 #3

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merci Jean-Loup pour ce Cr.
Belle série d'LPv Versailles !

Notation : Moyen : les vins sans intérêt ; Assez bien : vins à boire pour la curiosité ; Bien : bon vin, à faire découvrir ; Très bien : vin remarquable ; Excellent : vins de très haut niveau, une rare réussite; Splendide : grand vin qui justifie le temps passé ici !
21 Nov 2019 17:53 #4

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Merci pour le CR Jean-Loup.

Je partage ton avis concernant la domination des vins de la galaxie "Reynaud" sur cette dégustation.
Le moins que l'on puisse dire c'est que ses vins ne laisse pas indifférent et ont vite fait de diviser l'assemblée en 2 groupes, ceux qui adhèrent au style et les autres… :-)

Sinon, je n'ai pas été séduit par la première paire de blanc ( Cairanne 2016 Oratoire de St Martin et CNP 2016 Mas St Louis)

Deuxième paire de blancs
Le Château de Beaucastel – Châteauneuf-du-Pape blanc – 2007 était fin, élégant et même subtil ! Joli vin même pour mon pdf.
En revanche, je n'ai pas du tout apprécié le Rasteau blanc 2007 Gourt de Mautens qui avait une grosse matière, puissante, tout en largeur, avec encore beaucoup de gaz, too much pour moi et je me demande comment un tel vin peut bien vieillir...

Première paire de rouges

Domaine Gallety – Côtes du Vivarais – Cuvée Emma – 2015
Aucun intérêt pour moi… Suis peut-être passé à côté de la bouteille car elle m'a profondément ennuyé…

Domaine Les Cailloux – Châteauneuf-du-Pape – 2015
Un infanticide évidemment, un vin qui n'a pas encore ouvert un œil… Matière riche, avec un côté sphérique, ça chauffe un peu en bouche mais je pense qu'il a le potentiel ^pour faire une jolie bouteille dans 15 à 20 ans !

Deuxième paire de rouges

La Pialade – Côtes-du-Rhône – 2012 :
Première claque de la soirée ! Orange sanguine, fraise écrasée, matière évanescente, subtil, long en bouche. Tout ce que j'aime. Excellent !

Clos du Mont-Olivet – Châteauneuf-du-Pape – 2012
Plus structuré que le Pialade 2012, mais des tannins fins et soyeux, arômes de réglisse, et très élégant. Encore très jeune mais toutes les qualités pour une jolie quille dans 15 ans !

Première triplette de rouges

Domaine des Tours – VDP de Vaucluse – 2011
2eme claque de la soirée. Du même niveau que Pialade 2012 avec les mêmes marqueurs aromatiques et un côté luxuriant, superbe !

Mas Saint-Louis – Châteauneuf-du-Pape – 2011
A pâti d'être servi entre Domaine des Tours – VDP de Vaucluse – 2011 et Pialade 2011 d'un bon niveau ( même si inferieur au 2012 pour moi )… Du coup je n'ai pas pris de notes pour ce vin !! :-))

La Pialade – Côtes-du-Rhône – 2011
Proche du Domaine des Tours 2011 mais avec moins d'intensité aromatique mais plus de subtilité.

Deuxième triplette de rouges

Clos de Trias – Ventoux – Clos de T – 2010
Nez envahi par la volatile que l'on retrouve bien en bouche hélas… Je supporte pourtant assez bien la volatile en général mais là too much pour moi… Au suivant !

Château des Tours – Côtes-du-Rhône – 2010 :
le style Reynaud mais avec moins d'intensité aromatique et de subtilité que les autres "Reynaud" et une structure un peu plus affirmée. A attendre encore une dizaine d'année. Bien mais j'en attendais plus ! ( c'était un de mes apports )

Domaine Pierre André – Châteauneuf-du-Pape – 2010
Notes boisées au nez que l'on retrouve en bouche et de façon un peu trop présente pour moi.
Cà manque de nuance à mon goût. Un peu déçu par cette bouteille dont les avis habituellement sont plutôt élogieux.

Troisième et quatrième paire de rouges :
Domaine Gallety – Côtes du Vivarais – Cuvée Domaine – 2009
Clos du Mont-Olivet – Châteauneuf-du-Pape – 2009
Domaine Roucas Toumba – Vacqueyras – Les Restanques de Cabassole – 2005
Domaine Vieille Julienne – Châteauneuf-du-Pape – 2005

Pas d'avis à donner sur ces 2 dernières paires qui ne m'ont pas particulièrement séduit ni marqué…
On va dire que mon pdf commençait à saturer.

Un sucre en after

Mas Amiel – Maury – Charles Dupuy – 2008
En phase avec Jean-Loup sur cette bouteille !

Jolie soirée et merci à Philippe pour cette orchestration

Ludovic
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21 Nov 2019 22:16 #5

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"La bouche est moyennement sombre, bien tuilée sur le pourtour du disque."
Est-ce bien la bouche dont il s'agit ?
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22 Nov 2019 09:56 #6

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Merci à Cris d'U et à Philippe pour leur lecture attentive.
J'ai corrigé les deux fautes d'inattention.

Jean-Loup
22 Nov 2019 10:43 #7

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Étant doté d'un PDF assez marqué et craignant l'alcool et les grosses matières, j’appréhendais un peu cette session ;)

Au final j'ai été plutôt favorablement surpris. Il faut dire que Philippe avait soigné la sélection en évitant les vins trop riches/extraits que je crains habituellement. (tu)

Mes appréciations rejoignent celles de Ludo. La galaxie Reynaud a survolé les débats, faisant d'ailleurs apparaitre certains challenger qu'habituellement j’apprécie comme moins attrayant par effet de contraste.

N'étant pas fan des blancs de la région, j'ai eu peu d'intérêt pour les 4 premiers blancs. Le Château de Beaucastel blanc 2007 était toutefois bon avec un bel élevage, une élégance et une fraîcheur intéressante. Par contre d'accord avec Ludo pour trouver le Gourt de Mautens 2007 trop riche, puissant et peu appétant à mon goût.

De la première paire de rouges, je retiens avoir été un peu déçu par Les Cailloux 2015 qui est un domaine que j'aime bien habituellement. Un peu trop riche et ça chauffe un peu en bouche. Mais c'est 2015! Demande à s'affiner.

Une deuxième paire de rouges de très bon niveau. Des vins proches stylistiquement parlant, sur la finesse et l'élégance. Un surplus de classe pour La Pialade 2012 mais le Clos du Mont-Olivet 2012 était aussi très bon.

Une triplette de 2011 d'excellent niveau! Des vins qu'on boit sans se lasser et en méditant. Une préférence pour Vin de Pays Domaine des Tours 2011 d'une gourmandise absolue. Un Mas Saint-Louis 2011 au style attendu (très Reynaud) plus sombre mais au même notes aromatiques avec une belle profondeur (plus indiqué pour la table) et une Pialade 2011 très belle mais moins bonne que la 2012 ou que le VDP 2011. On en redemande!

Comme pour Ludo, j'ai moins été séduit par les 4 derniers vins. J'ai même été surpris par le Clos du Mont-Olivet 2009 et le Vieille Julienne 2005 que j'ai trouvé riches et austères pour l'image que j'avais de ces 2 domaines.

Par contre j'ai adoré Mas Amiel Charles Dupuy 2008. Une bouteille totalement décadente, marquée par la vanille et le coulis de fruits rouge. C'est certes trop jeune, totalement baroque et excessif mais ultra-gourmant, riche et frais.

Au final une très belle soirée organisée de main de maître par Philippe. Et une séquence émotion avec l'annonce de la fermeture du Verre Y Table qui nous laisse orphelin d'une excellente adresse gourmande et confortable. Une créativité renouvellée, une exécution remarquable, un service compétent et sans faille pour un RQP superbe.

Christophe
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22 Nov 2019 14:30 #8

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Mes impressions sont assez similaires à celles de Ludo et Christophe.

Concernant les blancs, j'ai bien aimé Beaucastel 2007. Un vin intéressant, complexe, sans lourdeur.
Gourt de Mautens était quant à lui plus massif et manquait peut être de nuances et de finesse mais la maitrise de l'élevage est remarquable. Le reste de gaz apportait de la fraicheur.

Pour les rouges, j'avoue une grosse déception pour les cailloux 2015, très riche, trop...
De même pour Pierre André 2010 qui est pourtant une très grande bouteille habituellement (j'ai dû en boire 6 dont plusieurs fois à l'aveugle). Il faudra regoûter ça prochainement pour confirmer cette mauvaise impression.

Parmi les satisfactions, je retiens Pialade 2012, infiniment supérieur au 2011. Quel bouquet sur le 2012 et quel équilibre ! Une véritable gourmandise...
Le vin de Pays 2011 du domaine des Tours était lui aussi superbe. Un rien moins de complexité mais toujours cette aromatique séduisante et cette bouche d'une finesse superlative.
Le clos du mont olivet 2012 était lui aussi admirable. Un vin séduisant par sa finesse et son accessibilité.
Enfin, Le Mas Saint Louis est une jolie découverte. C'est la première fois que je le goûtais. Il mérite l'enthousiasme qu'on peut lire dans différents CR ici ou ailleurs...

Vivement la réouverture du nouveau Verre y Table.

Denis
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22 Nov 2019 20:38 #9

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De même pour Pierre André 2010 qui est pourtant une très grande bouteille habituellement (j'ai dû en boire 6 dont plusieurs fois à l'aveugle). Il faudra regoûter ça prochainement pour confirmer cette mauvaise impression.


J'en ai croisé une superbe le week end dernier (CR à venir, en 2045) !
22 Nov 2019 21:11 #10

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Belle dégustation ! C'est intéressant de lire votre ressenti sur les Châteauneuf...si vous le pouvez mettez quelques bouteilles de côté et buvez-les à leur majorité, surtout sur les millésimes sortis (je mettrais à part le Mas Saint-Louis 2011).

David
LPV Vaucluse
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23 Nov 2019 07:31 #11

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Pas grand chose à ajouter à ces - excellents ! B) - commentaires précédents, d'autant que je n'étais pas à l'aveugle puisque je coordonnais la soirée. Quelques sensations néanmoins :
- on a beau s'y attendre, le niveau des Reynaud est tout simplement époustouflant. Une aromatique sensuelle envoûtante et une finesse de bouche incomparable en Rhône sud. Ma seule surprise c'est que la cuvée Domaine des Tours soit à un tel niveau… Tout cela conforte mes nombreuses bouteilles “des Tours” que j'ai en cave ! :jump:
- j'ai également été surpris par la qualité du Beaucastel blanc 2007, sa délicatesse et une belle évolution sans aucune trace de fatigue (en général je n'apprécie pas l'aromatique des blancs du Rhône sud au vieillissement). Le Gourt est plus puissant, je dirais plus authentiquement Rhône sud, mais sans excès cependant et j'ai légèrement préféré sa complexité un chouïa supérieure à mon avis au Beaucastel
- Belle surprise également que ce Mas Saint-Louis 2011. Je connais mal ce domaine dont je me méfiais un peu tant il avait été porté au pinacle par un certain Michel B… ;) Tout en finesse et délicatesse, effectivement très inspiré du style Reynaud ! Idem pour Clos du Mont Olivet 2012 que je n'imaginais pas à un aussi bon niveau.
- déception également sur Pierre André 2010 et Vieille Julienne 2005 que j'ai bien mieux goûtés dans d'autres circonstances…

Philippe
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Jean-Loup Guerrin, Kiravi
24 Nov 2019 11:49 #12

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