Je partageais il y a moins de trois semaines ma frustration lors d'une dégustation dans laquelle un Fonsalette 1994 s'est avéré être bouchonné.

10 jours plus tard, je décide d'ouvrir un Domaine des Tours 2014 qui, au nez, me paraît très suspect. Je me rends donc avec ma bouteille ouverte chez un ami œnologue qui connait bien le domaine pour avoir son avis éclairé. Son verdict: le vin est déviant. Les marqueurs typiques du domaine sont bien là mais il y a très clairement un problème, comme une sorte de pourriture assez légère.



Hier soir, enfin, je suis invité à déguster un Château des Tours, Vacqueyras 2000. Autant vous dire que je décomptais les heures! Le moment de la libération arrive enfin et, à mon grand désarroi, le vin est comme madérisé, c'est tout simplement imbuvable.



Cela fait donc trois bouteilles foutues d'affilée, et bien évidemment trois grandes déceptions. J'ai maintenant très peur pour le Rayas qui me reste en cave... Je tiens par ailleurs à préciser qu'une seule de ces trois bouteilles était issu de ma propre cave, ce n'est donc pas un problème lié à mon stockage.

Avez-vous également rencontré ce type de problèmes avec les vins de Reynaud?

Dommage mauvaise série !
1994 et 2000 : commence à dater tout de même !
après si problème bouchon c’était problématique dès le départ !
Madérisé : problème de stockage.
c’est quoi les problèmes : déviant ou bouchonné ? Ou chaque bouteille differents ?
Achat première main ou seconde main?
bien cordialement 

sylvain

Hello
J'ai gouté il y quelques semaine un Vacqueyras 1999 acheté en janvier au domaine (vente de vieux millésimes)
Ouvert la veille, très bon, pas de problème...
Je l'ai conservé que très peu de temps en cave faut dire :p
A+

Je n'ai pas vérifié mais j'imagine que la littérature sur les problèmes rencontrés avec les vins de Reynaud doit occuper un bon peu d'espace dans les fils de discussion dédiés. Personnellement, et comme toi sur tes 2 dernières expériences, j'ai surtout rencontré des soucis avec les différents "Tours". Les quelques fois où cela s'est produit j'avais parfois un nez pas net, une autre fois une "pointe" oxydative, et il m'est même arrivé de ressentir un truc bizarre mais sur lequel je n'arrivais pas à mettre un nom   Cependant j'ai arrêté de me mettre la rate au court-bouillon avec ça et je continue d'acheter ces vins, non par masochisme, mais ils sont tellement à mon goût que je passe l'éponge sur les quelques bouteilles foireuses. Et puis, au tarif du domaine des Tours départ propriété, la bouteille à l'évier fait moins mal qu'un Pucelles de Leflaive.

Jean

écrit:

Je partageais il y a moins de trois semaines ma frustration lors d'une dégustation dans laquelle un Fonsalette 1994 s'est avéré être bouchonné.

10 jours plus tard, je décide d'ouvrir un Domaine des Tours 2014 qui, au nez, me paraît très suspect. Je me rends donc avec ma bouteille ouverte chez un ami œnologue qui connait bien le domaine pour avoir son avis éclairé. Son verdict: le vin est déviant. Les marqueurs typiques du domaine sont bien là mais il y a très clairement un problème, comme une sorte de pourriture assez légère.

Hier soir, enfin, je suis invité à déguster un Château des Tours, Vacqueyras 2000. Autant vous dire que je décomptais les heures! Le moment de la libération arrive enfin et, à mon grand désarroi, le vin est comme madérisé, c'est tout simplement imbuvable.

Cela fait donc trois bouteilles foutues d'affilée, et bien évidemment trois grandes déceptions. J'ai maintenant très peur pour le Rayas qui me reste en cave... Je tiens par ailleurs à préciser qu'une seule de ces trois bouteilles était issu de ma propre cave, ce n'est donc pas un problème lié à mon stockage.

Avez-vous également rencontré ce type de problèmes avec les vins de Reynaud?

 

Si vous êtes pas sur pour le rayas, on peut se débrouiller Au-dela de la plaisanterie, jamais rencontré de soucis, si ce n'est des pialade 2014 très très légères pour ne pas dire plus..

L'irrégularité chez Reynaud, vaste question qui a déjà fait couler pas mal d'encre si on va chercher dans les entrailles du forum.
Au début j'ai trouvé pas mal d'irrégularités sur les millésimes 98 à 2001 (2002 étant une année magique pour moi). Maintenant ça fait un paquet d'année que je suis le domaine et même si il y a toujours quelques bouteilles qui ne sont pas au niveau (je cite de tête certains merlot-syrah, chateau des tours 09, certains pialade 14 ou 09, quelques fonsalette syrah...), cela reste assez minoritaire sur l'ensemble des bouteilles ouvertes pour ma part.

écrit:

cela reste assez minoritaire sur l'ensemble des bouteilles ouvertes pour ma part.

Oui bien sûr, c'est également minoritaire chez moi, et heureusement, mais en moyenne c'est tout de même plus que pour n'importe quel autre domaine que j'ai pu faire rentrer depuis quelques décennies.

Je rencontre également plusieurs problèmes avec les vins de M. Reynaud dont je n'ai jamais osé faire part sur le forum mais ce sujet me pousse à le faire...

D'une part, lorsque j'ouvre une bouteille celle-ci est toujours sujette à une évaporation très rapide chimiquement inexplicable et sans que personne ne semble s'en apercevoir.
D'autre part, les bouteilles fermées s'évaporent littéralement de la cave, à peine reçues au bout de quelques semaines déjà la moitié a disparu...
Si quelqu'un veut bien m'aider...

Tu devrais les stocker ailleurs, leur évaporation ou disparition ne viendra pas de toi ou de ton environnement !


tu ne seras donc plus le coupable et ni Reynaud non plus

Pour le moment, aucune bouteille défectueuse en provenance du domaine. 
Les deux seules bouteilles défectueuses bues de monsieur Reynaud (Tours blanc et rouge) provenaient d’un caviste. 

Peut etre 2 Reynaud sur 100 déviant.
Ca fait environ 6 bouteilles déviants en total pour moi. 

Je plussoie sur l'irregularité sur toutes ses cuvées, aux tours ou a Rayas. Les différentes mises doivent y jouer.
pour les bouteilles deviantes ou bouchonnées, ce qui est rigolo c'est de lui signaler...peu importe la cuvée, il s'en tape...en même temps quand on voit la qualité des bouchons de rayas....pas de petites économies...
 

Complètement d'accord avec Quentin et Manu.
Des arômes et un côté déviant sur pas mal de vin des années 94 96 97 99.
Beaucoup de problème pour moi sur les cuvées Merlot et Merlot Syrah à de rares exceptions .
Les 2009 ont été imbuvable (Surtout le CDT/Coca).
La question des mises est importante mais je ne crois pas avoir lu un LPVien apporter une vraie réponse dessus.
(J avoue ne jamais avoir posé la question à "Manu" ;-) )
Mais bon globalement , j'aime le domaine et je continue à suivre.

Karim
 

Karim, j'ai abordé ce problème il y a quelques années, j'ai pris une de ces volée de bois vert...j'ai laissé tomber.....pas toucher au sacro saint....

Vous avez tous certainement mais un pourcentage élevé de bouteilles non conformes fait baisser plus ou moins le fameux rapport Q/P du domaine

Tu as raison michel ça fait passer allègrement le vdp de 10 à 11e. Une somme.

mode taquin : off

Alex 
 

Surtout, ce qui est dérangeant pour moi, c'est qu'on peut tomber sur une bouteille magique et la même cuvée sur le même millésime, quelconque....alors quand c'est un VDP, vu le prix, c'est pas gênant....mais quand c'est le grand frère....même au prix domaine, ça pique...
Rayas 03 me vient tout de suite en tête....parfois magique, parfois beaucoup moins, parfois quelconque.
Encore plus flagrant sur merlot et merlot/syrah....c'est des cuvées que je ne prends plus au domaine de toutes façons.

Expérience similaire pour ma part, cela m'a toujours étonné et je me suis toujours demandé s'il y a des mises différentes.
J'ai surtout constaté une variabilité des vins en fonction de la provenance de la bouteille mais une certaine constance au sein d'un même lot.
Pour moi, l'aromatique est souvent similaire mais certaines bouteilles sont plus denses que d'autres et certaines sont relativement claires jusqu'au fond alors que dans d'autres les 3-4 derniers cm de vins sont complètement troubles et parfois franchement imbuvables. Par exemple, une bouteille de Rayas 2004 bue dans un 3 étoiles Michelin début 2020 avait été absolument grandiose/boulversante avec plus de couleur que ce dont je me souvenais du millésime, de loin le meilleur exemple de 04 que j'aie croisé et l'un des meilleurs Rayas dégusté. Du coup, le samedi suivant j'en ouvre une de ma cave (provenance directe domaine via un ami allocataire historique, conservation parfaite, etc.) en me disant que le millésime devait être parfait à ce moment... Ce fut une déception, avec certes un grand vin mais qui n'avait en rien la densité et la richesse de celui de la semaine d'avant alors qu'il était en tous points conforme aux autres bouteilles bues de ce carton les années précédentes. Assez curieux tout ça... Et les Rayas bus dans les grandes tables m'ont souvent paru meilleurs que les autres.
Honnêtement, ce n'est pas le bout du monde car cela n'est jamais mauvais et quand c'est grand, c'est juste magique. Ce sont mes vins préférés alors je ne suis peut-être pas très objectif mais bon... C'est tout de même assez étrange.

Je te rejoins tout à fait Matthieu. Au-delà du prix, ce qui est réellement frustrant c'est de savoir à quel point ces vins peuvent être absolument magiques, ce qui rend la déception d'autant plus douloureuse. Le premier vin que j'ai bu de Reynaud (Fonsalette 2007) restera gravé dans ma mémoire à tout jamais!

écrit:

Vous avez tous certainement mais un pourcentage élevé de bouteilles non conformes fait baisser plus ou moins le fameux rapport Q/P du domaine

Michel, tu as déjà argumenté dans ce sens et tu as bien le droit mais je ne vois pas les choses ainsi.

Si chez moi les bouteilles de Reynaud non conformes sont une réalité, leur nombre n'est pas élevé, il est juste plus important comparé à tous les autres domaines que j'encave.

Pour prendre un exemple, j'achète chez Charvin depuis le millésime 2003 entre 36 et 48 bt sur chaque millésime, sans exception. Et bien sur ce nombre  je n'ai jamais eu une seule bouteille foireuse. Pas une. Il y a bien certaines bouteilles qui parfois se présentent moins bien que d'autres mais ça, c'est le vin, le millésime, la lune, mon humeur, etc. Alors peut-être ai-je eu de la chance mais Charvin n'est pas le seul exemple. Je crois que pratiquement tout ce que j'ai rentré depuis des années s'est montré propre à l'ouverture de la bouteille. Il existe bien sûr parfois un gros souci sur une bouteille X ou Y mais c'est epsilon. Chez Reynaud c'est plus. C'est tout.

Alors si sur ce que j'achète chez lui je tiens compte des bouteilles daubées, cela fait peut-être grimper le prix par bouteille de 20, 30 ou 40 centimes, je n'en sais trop rien car je ne me suis pas amusé à faire le calcul, mais ce doit être l'ordre d'idée. Et même si c'était 1 euro par bouteille, au prix des cuvées vendues à Sarrians, pour moi c'est négligeable et le rapport Q/P reste très favorable face au plaisir que je prends sur... les bouteilles sans défauts.

Jean

écrit:

Vous avez tous certainement mais un pourcentage élevé de bouteilles non conformes fait baisser plus ou moins le fameux rapport Q/P du domaine
 

Il manque un mot dans ma phrase :

Vous avez tous certainement raison mais un pourcentage élevé de bouteilles non conformes fait baisser plus ou moins le fameux rapport Q/P du domaine

écrit:

écrit:

Vous avez tous certainement mais un pourcentage élevé de bouteilles non conformes fait baisser plus ou moins le fameux rapport Q/P du domaine

 

Il manque un mot dans ma phrase :

Vous avez tous certainement raison mais un pourcentage élevé de bouteilles non conformes fait baisser plus ou moins le fameux rapport Q/P du domaine

Alors justement le pourcentage, chez moi, n'est pas élevé car c'est le domaine que j'ouvre le plus. Ce qui surprend c'est des écarts sur des bouteilles bues assez proche l'une de l'autre.

J'en ouvre beaucoup moins que certains, mais en ce qui me concerne ce qui me frappe depuis le début avec les vins du/des domaine(s), c'est le pourcentage de bouteilles bouchonnées, qui est très élevé (sans doute le domaine où j'ai eu le plus de problèmes, pour ma part) sur les bouteilles que j'ai bues, et cela sur toutes les cuvées.

Mathieu

On parle plus des trains en retard que de ceux qui arrivent à l'heure... Je passe à Sarrians régulièrement depuis une dizaine d'années et je n'ai jamais eu de bouteilles "foireuses". Hier encore j'ai ouvert un CDR rouge 2012 et il était... parfait. Je dois avoir de la chance! Je n'ai jamais eu d'appréhension avant d'ouvrir une bouteille mais en lisant vos expériences ci-dessus peut-être en aurai-je la prochaine fois?

he ben, les langues se délient!
On va bientôt compter plus de bouteilles déviantes chez Reynaud que chez Barral! 

Je dois avouer un certain nombre de bouteilles de ce domaine au compteur mais j'ai rencontré très peu de problèmes de bouchons.
Quelques déviances sur les merlot-syrah.

Gilles

Une histoire connue, c'est le Vacqueyras 1998 refusé à l'agrément et ressorti après sous l'étiquette Côtes-du-Rhône grande Réserve (j'avais les 2 étiquettes). J'ai compris a posteriori le pourquoi du refus à l'agrément, le vin a refermenté en bouteille... (et pas que dans ma cave)
Mis à part cette mésaventure, les vins d'Emmanuel Reynaud sont quand-même très bons et doté d'une personnalité remarquable.
Il faudra faire une comparaison CDR Charvin/Pialade quand on sera déconfinés
David Chapot.

Il est probable que le refus d'agrément ne portait pas sur un risque ( à ce moment là ) de refermentation, ce qui était impalpable.
Par contre l'échantillon d'agrément devait entre trouble, le vin instable, et donc mal gouté pour de bonnes raisons ( sans savoir laquelle )

A contrario le grande réserve 2002 était juste génial et sans exception pour ma part.
Je redis que perso les bouteilles foireuses sont une minorité et les bouchonnées sont exceptionnelles.

Même constat que Quentin.

Et pour Bibi, pour arriver chez Reynaud aux quotas de vins foireux de Barral, il va falloir ne plus boire que des "Tours", jour après jour, et sur pas mal d'années... 

jlj