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Réponse de GILT sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 26 Nov 2023 11:46 - 26 Nov 2023 11:47
CR: Champagne Follet-Ramillon - Harmonie 2006

La robe est d'un beau doré avec des bulles très fines en quantité modérée.
Le nez est intense sur les fruits jaunes , la brioche et la noisette.
La bouche est charnue et ronde.
Les notes pâtissières dominent les fruits jaunes mais le style oxydatif reste présent.
Très bon champagne qui pourrait en remontrer à des champagnes plus coûteux.

Gilles
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 26 Nov 2023 10:05
Ateliers dégustation saison 2023-2024 - 3ème séance "initiation" : Champagne & Beaujolais

CR: Champagne Terroirs (base 2013) du domaine Follet-Ramillon (assemblage pinot meunier, pinot noir, chardonnay ; brut à 6g/L ; dégorgé le 19/9/2019)

Robe jaune dorée, peu de bulles, nez légèrement brioché, plus évolué. Joli champagne, complexe, fine amertume en finale. Mais il a perdu une partie de son éclat le lendemain.
 
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Atelier dégustation - 1ère et 2ème séance 25 Nov 2023 00:26 - 26 Nov 2023 12:05
Ateliers dégustation saison 2023-2024 - 3ème séance "initiation" : Champagne & Beaujolais
Redite de l'année passée ? Pas tout à fait, avec bien plus de crus du Beaujolais.
Deux nouveaux inscrits : un amateur pointu et un étudiant, qui a travaillé dans un restaurant et qui a envie d'en apprendre plus sur le vin. Tellement, qu'ils me posent nombre de questions très intéressantes, mais qui me font oublier le jeu du nez. Tant pis, le plus important, c'est le plaisir d'échanger et d'expliquer.
On attaque la partie Champagne par :
 
Champagne Blanc de blancs de Paul Sugot (100% chardonnay, brut, dosé à environ 6g/L)
Bouteille acquise l'année passée.
Robe jaune pâle. Bulles très fines, cordon très régulier. Nez floral, élégant. Bouche vive, bulles fines. Un peu strict le jour J et devenu vraiment meilleur le lendemain.


Champagne Terroirs (base 2013) du domaine Follet-Ramillon (assemblage pinot meunier, pinot noir, chardonnay ; brut à 6g/L ; dégorgé le 19/9/2019)
Robe jaune dorée, peu de bulles, nez légèrement brioché, plus évolué. Joli champagne, complexe, fine amertume en finale. Mais il a perdu une partie de son éclat le lendemain.


Champagne Blanc de blancs grand cru vieilles vignes du domaine Paul Sugot
Robe jaune dorée, bulles fines, nez évolué, complexe, légèrement brioché, fruits secs.
Bouche bien construite, finement acidulée et amère, beau volume. Champagne de gastronomie.


Champagne Blanc de blancs Table Ronde du domaine Lancelot-Pienne (extra-but, dosage 3.5 g/L, dégorgé en 09/21, vendange de base 2017, complété par un vin de réserve constitué en soléra depuis 2000)

Ce champagne est à la fois plus consensuel, plus "typique" mais aussi d'une très belle qualité. Bulles nombreuses, fines, nez pâtissier et floral, complexe, bouche crémeuse et jolie longueur. 
C'est le champagne universel qui plaît aux néophytes et aux amateurs plus pointus. A ce niveau de prix (environ 35€), difficile de trouver mieux, en particulier pour faire découvrir la Champagne.


Nous avons déjà entamé les pains de la boulangerie Bourg, mais sur les crus du Beaujolais, j'ai la chance que cette boulangerie propose le w.e. du Beaujolais nouveau, des pains au Beaujolais, noisette et rosette. Délicieux et parfait pour cette séance.

Tous les vins rouges ont été ouverts avant le début de séance, au moins 2 heures avant service.
 
PS : le Marrans 2020 a été ouvert lors d'une autre occasion : délicieux !

Beaujolais Lantignié 2021 de Jean-Marc Burgaud
J'avais un peu peur de l'austérité possible, en particulier sur 2021. Je suis rassuré dès l'ouverture. Et même plus.

Robe grenat violacée. Nez sur les fruits rouges, frais et légèrement épicé. Bouche délicate, dans le bon sens du terme. L'acidité est intégrée et le vin s'avère gourmand, charnu et fruité, de longueur moyenne. Vraiment très réussi et les jours suivants, je me suis régalé. Chapeau Jean-Marc Burgaud, vraiment.

J'ai construit la suite de la dégustation en deux mini horizontales : une sur 2022 et l'autre de 2015 avec une cuvée charnière :


Fleurie "Poncié" 2022 de PM Chermette
Robe violacée, profonde. Nez sur le cassis, gourmand, fruits rouges, myrtille.
Les tannins sont doux, bouche très gourmande. Je retrouve la "chermette's touch", par la gourmandise du vin, le côté très fruité. Mais je sais aussi que ce type de vin ne vieillit pas forcément au mieux. Cueillons la rose tant qu'il en est encore temps...


Morgon Corcelette 2022 de Daniel Bouland
Robe violacée, brillante, plus profonde mais un peu moins concentrée.
Nez plus complexe, on est en face d'un vin encore très jeune, à la fois gourmand, frais, appétant et d'une jolie longueur naissante.

Côte de Brouilly "Les sept vignes" 2022 de Château Thivin
Robe un peu plus légère, nez fruité, épicé. La bouche est plus acidulée, plus légère également mais possède suffisamment de chair pour éviter toute maigreur. Mais peine un peu après Chermette et Bouland.

On bascule sur 2015, mais avec la même cuvée pivot :
 
Côte de Brouilly “Les sept vignes” 2015 de Château Thivin
Robe plus évoluée, légèrement trouble. Nez épanoui, sur les fruits rouges, le sous-bois, les épices.
Bouche acidulée, le vin paraît à l'apogée de ce qu'il peut donner, mais je ne pense pas qu'il puisse gagner à vieillir. A boire.


Fleurie "cuvée tardive" du Clos de la Roilette (Alain Coudert)
On change de registre, robe plus profonde, grenat légèrement rubis. Nez épanoui, floral et fruité, pointe de poivre. La bouche possède une acidité typée, mais aussi des tannins charnus et une jolie matière, finale réglissée. Très bon.


Morgon Delys Vieilles Vignes 2015 de Daniel Bouland.On monte en puissance, avec une robe plus concentrée, tous les curseurs de la richesse et de la complexité ont augmenté.
Le nez est fruité, épicé, notes poivrées et de réglisse, cerise, mûre. .
La bouche est charnue, riche, gourmande comme le sont les meilleurs crus du Beaujolais. Très jolie longueur et le vin est encore jeune. Vraiment un très beau Morgon, délicieux et prometteur. Chapeau !

Les participants semblent avoir été conquis par les vins, en particulier le Lancelot-Pienne et par les Beaujolais, Chermette et Bouland en tête. Je suis content de mes choix de cuvées.
 
Réponse de starbuck sur le sujet Choix de Champagne BSA & Rosé 16 Nov 2023 17:35
Pour mes 50 ans, j'avais pris le "Terroir" de Follet-Ramillon sur une base 2016
36 bouteilles et tout le monde était content.
On vient de repasser une commande groupée assez conséquente puisque beaucoup de monde en veut désormais.
On est à la moitié de ton budget.
Une semaine pluvieuse à la campagne... mais on perd pas le nord :) a été créé par Alex 05 Nov 2023 01:34 - 06 Nov 2023 14:07
Allez petit retour sur une semaine passée en famille avec de jolies bouteilles, des rires, des tranches de vie, bref la vie qu’on aime…
Je n’ai que très peu de photos à partager et çà restera relativement sommaire car j’ai peu formalisé de notes très précises, néanmoins le retour me semble légitime :

Château Potensac - Médoc 2009



Robe rubis foncée, très surpris par la jeunesse de ce vin de 14 piges. Des fruits noirs, mûre et cassis, de la race, un côté architectural et un bel élevage soigné.
C’est tout en volume et puissance, même bluffant de fougue pour « un simple bourgeois ».
Ça reste définitivement un excellent rapport qualité/prix bordelais d’autant que ce millésime propose une bouche bien fraîche portée par une acidité bien intégrée. Je conseille toutefois encore 4-5 ans d’attente en cave pour qu’il soit plus harmonieux et affable. Bien.

CDR Domaine Charvin 2021
Robe violine, juvénile. Nez modérément expressif.  Fruits noirs en bouche, de la puissance, de la mâche et des épices en nombre. C’est un peu austère et moins gouleyant que ses deux sœurs de l’année passée mais c’est toujours qualitatif. Je pense simplement que le vin n’est plus sur son accessibilité primaire et que désormais il faudra patienter quelques années pour le retrouver sous un registre différent.
Assez Bien à ce stade mais le futur lui appartient.

Vin de Pays - Domaine des Tours 2016

 

Robe légère, joli nez de fraises et d’épices, de l’allonge en bouche et une nouvelle rencontre sympathique avec les vins de sieur Reynaud.
Ceci dit, je dénote une petite touche d’amertume et d’alcool un peu trop ostensibles (notamment en finale) pour mon palais de pdf en devenir.. 
C’est tout de même fort bon, mon beauf est ravi et je ne parle plus de la qualité dans le verre au regard de l’écot demandé.

Fleurie Clos de la Roilette « Cuvée Tardive » 2019

 

Fichtre, diantre et nom de Diou..
Chaque fois que je bois ce vin je suis ravi. Encore une fois on peut se faire plaisir dans le vignoble français de façon raisonnable.
Typiquement le style de vin frais, avec la jovialité du gamay qui ravira toujours la tablée de part son accessibilité universelle.
On conjugue finesse, floralité et précision, c’est à avoir en cave, non que ce soit phénoménal mais c’est juste toujours en place. TB

Saumur Puy Notre Dame « Manta » - Domaine de l’Austral 2021
Jolie robe, bien nette d’un beau rubis. Nez sur le cabernet, les fruits rouges, de la fraîcheur et ce côté poivronné typique (mais non dérangeant).
Bien sapide en bouche et toute en immédiateté, j’ignore le potentiel d’évolution de ce vin mais l’équilibre est avéré et le vin tout en justesse et franchise.
C’est vraiment un très beau domaine, en rouge comme en blanc (la cuvée Amandiers est superbe) et c’est une valeur sûre de la Loire. Bien ++

 Gevrey Chambertin Domaine Claude Dugat 2016
Assez fan de cette cuvée, je crois relever une certaine déception, voire une déception certaine. Certes la robe est enjôleuse de part sa clarté et le vin se boit avec plaisir mais j’en attendais plus.Ça pinote, c’est propre, c’est du bel ouvrage mais çà pêche par la complexité au regard du pedigree du domaine.
Mix de fruits rouges et noirs, un côte assez minéral mais une longueur qui pêche un peu et une ossature tannique qui développe une certaine rudesse.
Finale assez courte et asséchante. Bref un poil déséquilibré et littéralement explosé par le vin suivant.
Bien sans plus (probablement dans une mauvaise phase). 


 


Château Cantenac-Brown 2004 - Margaux
Un excellent Bordeaux archétype de son appellation et de son millésime.
Belle robe rouge rubis profonde, légèrement évoluée avec des reflets légèrement tuilés.
Au nez, ce vin dégage des arômes subtils de cerise, framboise et nuances de cassis. Quelques notes de sous-bois, de tabac et de réglisse et de fumé liés à l’élevage
En bouche, c’est équilibré et élégant avec des tanins sont soyeux et bien intégrés (texture agréable presque velouté).
Finale persistante et harmonieuse. En bref, du classicisme pur. TB+ 

Côtes de Provence - Domaine Sainte Marie (Blanc) 2021
Un vin d’été et un cépage le rolle qui révèle ces typiques arômes de fleurs blanches.
En bouche on retrouve ces fleurs et les fruits blancs le tout dans un ensemble croquant et très plaisant et désaltérant. Ça ne se prend pas pour ce que ce n’est pas, çà coûte pour ainsi dire que dalle (12e domaine) et c’est plus que correct pour le ressenti à la dégustation.
Un vin qui représente dûment les côtes de Provence bien travaillés.  Bien +   

Côtes du Jura « Savagin Typé 36 mois » domaine Villet 2019
Soyons clairs : Hyper Bon !
Tous les marqueurs des beaux juras comme on les aime quand on est du côté oxydatif de la force.
Le curry, les fruits secs, la noix, sans sombrer dans la caricature avec la légèreté d’une danseuse étoile qui égaye les papilles du dégustateur.
Complètement inconnu de ma part, une découverte probablement d’un caviste angevin mais j’avais noté le prix 30e et c’est carrément plus qu’ok pour ce vin honnêtement assez formidable.
Beaucoup de clarté, de fraîcheur et de vitalité en bouche, on se ressert sans fin… et puis y’en a plus.
-> littéralement picolée en 2/2 avec le beauf en mode apéro planche Jambon cru Italien / Comté  Excellent

Croix de Beaucaillou – Second Vin – Saint Julien 2011
Joli nez expressif sur des pointes de cèdre et de fruits noirs.
La bouche se livre tout en douceur mais çà manque un peu de fond je trouve, tare que je trouve régulièrement (et c’est regrettable) aux seconds vins de (très) grands châteaux Bordelais.
C’est bon, mais voilà c’est bon et çà manque un peu de tout, on manquerait de sombrer dans l’ennui… Assez Bien tout de même (en étant bienveillant).

Domaine de la Renaudie – Pécharmant 2016
Un vin rustique et un peu sévère que ne renierait pas son géniteur sympathique et bourru.
C’est tout de même déséquilibré avec une déficience de fruits vis-à-vis de l’armée tannique, qui évolue en face, et des notes d’élevage à travers des nuancés épicées et boisées trop marquées.
Acidité trop vive, amertume et astringence, bref mauvaise phase – Moyen 

Château Maucaillou Moulis 2015
Robe grenat et au nez, ce vin dégage des notes de fruits noirs, tels que la mûre et la cerise noire.
Élevage un peu surchauffé et chaleureux notamment en bouche.
Tanins présents alors que le vin est moyennement corsé, texture un peu rêche.
Finale modérée voire courte.  Bof / Assez Bien –

Abeille de Fieuzal 2005 (Pessac)
Très étonné par l’évolution de ce vin clairement « oublié » dans la cave des parents.
Une fois de plus Bordeaux démontre sa capacité plus que remarquable à la garde. C’est vraiment abouti, c’est joli un côté terrien, un côté graphite marquée et une souplesse démoniaque.
Le pire c’est que y’a du fruit, et il est net !
C’est assagi en bouche, tout en plénitude. Évidemment c’est un peu fluet ou plutôt étroit mais bravo au château d’avoir sorti çà sur un second dans un grand millésime certes.
Large large au-dessus de Croix de B. Surprenant !

 Chiroubles Domaine Bouland 2020
Belles saveurs de fruits rouges, une belle acidité, et une certaine complexité toujours étonnante pour ce domaine parmi les plus plébiscités en France dans la cave des amateurs.
C’est joliment étoffé pour du gamay, c’est un vin profond, agréable à tout âge sur les fruits rouges et les épices douces.
Beau fond de vin, réussi. Bien +

Champagne Follet Ramillon « Extra Brut » 2013
Suis une bille en CR de champagne mais bigre….. c’est bon ! Voire excellent. 
Découverte via Nicolas B, un caviste rennais fantastique dont je ne cesserai jamais de vanter les mérites.
C’est vif, clinquant, frais, la bulle est fine, il y a des agrumes, mais aussi un début d’évolution tertiaire de champignon.
En bouche c’est long et vineux et la finale est légèrement oxydative mais c’est ultra maîtrisé.
Excellent et coup de cœur ! (Rapport qualité/prix magique)  

Gigondas Domaine Saint Cosme 2015
Toujours eu un peu de mal avec ce domaine qui produit je trouve des vins larges et extraits.
Alors dans ce millésime excessif de part ses attributs, on a un vin sur les fruits noirs, à la limite de la surmaturité avec un côté presque sucrailleux et mou en finale.
Marqué par l’alcool et la puissance, çà pêche dans l’équilibre et la douceur.
On est plus face à un bodybuildé qui fonce tout droit mais qui ne mérite pas que notre regard se détourne. Très Moyen 

Saint Véran « Prélude » Domaine Chagnoleau 2021
Je sais plus vraiment si c’est ma première rencontre ou pas avec ce domaine sous les feux de la rampe.
Plutôt à raison si j’en juge par ce vin à la robe limpide et claire, bien sec sur les fruits blancs (poire) et les agrumes avec un petit côté floral d’acacia et de bourgeons de cassis.
La bouche est pleine et assez charnue pour un blanc, c’est précis et propre, avec un côté traçant et minéral sans grandes émotions non plus mais personne ne trouvera rien à redire.
Ceci dit si çà devient chiant à trouver, mal pricé ou « hype » ce ne sera pas moi le responsable. Assez Bien +  

Domaine de Fondrèche « Il était une fois… » Ventoux 2019
Robe rouge profond et intense.
Un mix d’arômes de fruits rouge (cerise, framboise) et noirs (mûre et cassis) avec une belle touche épicée de poivre noir, de garrigue méditerranéenne et de thym.
Corsé et bien structuré en bouche avec des tanins nombreux et à la limite de l’angulation (pas sûr que ce soit bien français) et en tous cas un côté herbacé viril.
Joli fruit tout de même et un équilibre sauvé par  avec une acidité rafraîchissante et une longueur décente. Bien +

Château Grand Puy Lacoste 2004 - Pauillac
Belle robe classieuse et profonde, typique des vins de Bordeaux de cet âge avec ces reflets plus tuilés sur les bords.
Nez au départ un peu comprimé et poussiéreux puis classique sur les fruits noirs de cerise burlat et de cassis avec ces nuances de cèdre, de tabac, et de cuir le tout porté par un élevage classieux qui commence à être harmonieux et docile.
En bouche, structure solide, médocaine avec des tannins peut-être un peu rugueux et masculins mêmes s’ils se sont probablement déjà adoucis avec le temps, offrant en conclusion un toucher de bouche agréable.
Toujours ce côté minéral « mine de crayon » que j’affectionne tellement sur les beaux rive gauche.
Jolie finale sanguine et encore bien vigoureuse laissant présager que ce vin entame seulement son plateau de maturité, porté par une acidité juste, mesurée mais rafraîchissante.
Belle longueur en bouche.
Archétype lui aussi des Bordeaux bien construits, renommés pour leur aptitude exceptionnelle au vieillissement. Excellent 

Château Chasse Spleen 2000 - Moulis en Médoc - Cru Bourgeois
Pfffffff… que c’est bon les Bordeaux à maturité, je ne cesserai jamais de me le rappeler
Robe rouge profond des reflets pourpres et oranges.
Au nez, c’est complexe et très aromatique. Arômes de fruits noirs, tels que la cerise noire, cassis, et des notes de prunes.
On retrouve aussi du cuir, touche épicée de réglisse et de cèdre apportent une belle complexité à l'ensemble.
C’est d’une suavité admirable en bouche. Les tanins sont parfaitement fondus et soyeux, offrant une texture veloutée. Les saveurs de fruits noirs mûrs se confirment, avec une grande profondeur et une belle concentration. L'ensemble est idéalement équilibré avec une acidité juste.
Belle finale élégante, attention tout de même à ne pas attendre trop pour en profiter. Une très belle expérience de dégustation

Côte Rôtie Domaine Georges Vernay « Blonde du Seigneur » 2018
Un archétype de La Côte Rôtie. Une robe rouge vif, presque noire aux reflets violacés traduisant la jeunesse.
On retrouve de fruits noirs tels (cerise noire, mûre et cassis) avec bien évidemment des nuances florales de violette, typiques de la syrah.
Épices également, poivre noir et réglisse avec cette touche jouissive de bacon fumé. Pointe de chocolat noir amer.
En bouche, c’est tout de même viril et fort puissant. Les tanins sont aujourd’hui trop présent et on retrouve la vivacité du fruit sur ces notes épicées et fumées de viande.
Difficile de le juger à ce stade car il passe après deux vins évolués et harmonieux mais purée… y’a du jus et y’a de l’avenir !!!!! Très bien + 

Bonnezeaux Domaine de la Petite Croix « Cuvée Prestige » 2017
Belle robe d'un jaune doré intense, la couleur suggère richesse et concentration.
Au nez, des arômes de fruits à chair jaune principalement la pêche et l'abricot ainsi que des notes de coing confit.
Des nuances de miel, de fleurs blanches et d'épices douces viennent compléter ce superbe ensemble.
La bouche est caractérisée par une  douceur délicieuse sur une texture onctueuse et miellée.
On pourra reprocher un côté liquoreux (trop) présent mais la finale tient son rang et finit tout en fraîcheur…
Je ne sais ce que je préfère entre le riesling et le chenin ce type de vins mais les deux sont toujours admirablement rafraîchissants (paradoxalement), digestes et fluides…. 
Un vin doux et séduisant Très bon +

 Domaine Vaillant "Le Malabé" Les Grandes Vignes 2019
Robe trouble et impossible à identifier.
En résumé, nature, pétillant du côté Badoit rouge de la force, pomme à cidre et déviant (avec en plus un bois putassier de beurre et de vanille).
Même après un shampouinage façon Dessange, on comprend un peu l’idée cachée sur le côté (très) épuré de ce magnifique cépage qu’est le chenin.
Faut qu’ils arrêtent de se branler ces faiseurs de trouble.
Ça pour le coup y’a pas d’entrants, mais au final y’a pas bcp de « sortant » non plus  
Plus que Médiocre

 Pic Saint Loup Domaine des Grandes Costes 2018
Rubis foncé intense.
Le nez dévoile des arômes de fruits noirs, tels que la mûre, le cassis et la prune. Nuances épicées de poivre noir et des touches de garrigue.
En bouche c’est corsé et bien structuré avec de belles notes épicées de zan.
Peut-être un petit déficit de fraîcheur et un manque d’acidité, finale mesurée et un peu solaire mais çà reste ok. Bon

Saint Aubin 1er Cru Murgers les Dents de Chiens Domaine F&D Clair 2020

 

D.É.M.O.N.I.A.Q.U.E
Superbe robe jaune pâle, reflets verts, étincelante. Nez phénoménal d’agrumes (citron /citron vert) fruits à chair blanche (pomme verte et poire), petite touche légèrement beurrée, fruit secs (noisettes) et nuances florales. Complexe et ultra cohérent.
Une qualité traçante phénoménale en bouche, c’est à fois agréable et suave en sensation de texture mais c’est porté par un côté salin et minéral de pierre à fusil.
Un vin très sec, ciselé, précis, avec une acidité juste parfaite et une amplitude folle.
Finale superbe longue et portée par des amers parfaits. Goût de reviens-y immédiat, toute la tablée sous le choc.
Une appellation exceptionnelle notamment sur ce climat qui damerait le pion à de bien plus prestigieuses. 
Dantesque et total coup de cœur

Château Lassègue – Saint Emilion Grand Cru Classé 2019  
Très surpris en bien par la qualité et l’accessibilité de ce vin en dépit d’un boisé vanillé un peu inquiétant de prime abord (car il a tendance à maquiller l’ensemble).
Mais en bouche c’est frais, c’est dense mais un vin fruité tout en joyeuseté avec une minéralité certaine et une fraîcheur probablement liées au Cabernet Franc sur un terroir calcaire.
Un vin à la fois suave et serré, intéressant. Belle finale pas très longue mais sur le côté rond du merlot.
Loyal et rassurant. Très bon

Nuits Saint Georges « Papillons de Nuys » - Domaine Chicotot 2019



Belle robe brillante et joli nez de pinot, petit côté terreux, de sous-bois associé à un trait végétal avec des notes de fruits rouges de cerise et de framboise ainsi que des nuances de fruits noirs et une touche épicée douce et évanescente.
C’est subtil et la bouche ne déçoit pas, tout en franchise avec de jolis tannins encore fermes mais de qualité.
Petit trait végétal et une belle amertume qui associés au fruité prégnant donne un vin cohérent, accessible aujourd’hui et probablement meilleur encore demain.
Je retiens de ce vin de la justesse et de l’élégance porté sur la finesse distinctive des jolis nuitons.
Dommage que le domaine nous ait sorti un tarif hors sol en 2023…Très Bien

Pas grand chose à ajouter si ce n'est qu'il faut une certaine passion (et déraison) pour en arriver là

Alex
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 01 Nov 2023 09:09
CR: Champagne Follet-Ramillon – Le Chardonnay – 2014
 
Fichier attaché :


Bue lors d'un  diner fort sympathique

Extra-Brut dosé à 5 g/l, dégorgement le 16/07/20.

Jean-Loup
La robe se présente sous un or clair.
Modérément ouvert, le nez est assez frais, sans marque oxydative comme cela avait été le cas lors de mon expérience précédente. Il s’en dégage un ensemble de fleurs blanches, de notes citronnées et de fruits blancs.
La bouche fait preuve de nettement plus de caractère, avec une aromatique plus intense qui s’incline vers les fruits secs, et une bulle bien présente mais douce. Elle se goûte très sec, avec une tension importante qui lui apporte tranchant et élan dans la longue finale saline et salivante.
Très Bien +
Un très beau Champagne d’apéritif !

Christophe
Le Follet-Ramillon est un champagne bien sec et rafraichissant ; trouvant la bulle fine et serrée, j'ai pensé à un blanc de noirs mais c'est un pur chardonnay, très sec malgré ses 5 gr.

Jean-Loup
Réponse de chrisdu74 sur le sujet Un diner très sympathique grâce à LPV 30 Oct 2023 20:50
Quelques mots sur cette sympathique soirée

Le Follet-Ramillon est un champagne bien sec et rafraichissant; trouvant la bulle fine et serrée, j'ai pensé à un blanc de noirs mais c'est un pur chardonnay, très sec malgré ses 5 gr 

Les Friponnes entame sur une matière assez riche mais la bouche reste fraîche sans être vraiment tendue; avec sa petite note d'élevage en réduction, finement boisé, j'ai beaucoup aimé. "Expert" en vins de Savoie , je soupçonne un chardonnay type chablis de millésime riche ou de style "mûr" (Pico ou l'Enclos par exemple); mes camarades co-champions du monde des perdants à l'aveugle doivent en rigoler, je me rate toujours sur les chablis à l'aveugle même quand ce n'en est pas.

Sur le vin suivant, j'ai aperçu la collerette noire qui signe un Magnien Frédéric ou Michel (on se raccroche à ce qu'on peut ). La matière est riche et souple, aux tannins bien fondus. Le fruité est agréable mais sans grande complexité aromatique. L'ensemble reste assez simple pour ce Morey 1er cru 2009 alors que la matière est belle, probablement à attendre encore un peu ( ou à servir dans un verre adapté ) 

J'étais en charge du dessert, la tarte aux pommes de mon jardin était accompagnée de ce Delesveaux 1997 fraîchement soutiré à l'ami Cornalin (Merci Hervé !) d'un millésime largement commenté sur LPV.
A l'ouverture, le sucre prenait presque le pas sur l'acidité. Après quelques heures et un service à la passette (débris de bouchon), même si le vin reste d'une densité conséquente, la matière est bien étirée par l'acidité, l'aromatique sur les épices et les fruits secs est dominée par le safran d'un botrytis assez marqué; c'est le vin de méditation par excellence, surtout s'il reste un bout de tarte aux pommes 

Un grand merci à Jean-Loup et Nicole pour leur accueil parfait et la cuisine. Le petit chalet avait des faux airs de cave à réunions ce soir.
Réponse de Kiravi sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 28 Oct 2023 18:48
Bu ici: www.lapassionduvin.c...

CR: Champagne Follet-Ramillon - Harmonie 2005
(meunier 50%/pinot noir 25%/chardonnay 25%)

Michel
Un beau champagne, nerveux avec de jolies notes d'herbes fraîches pour terminer.

Marc
Entre sucre et tendre, une bulle dosée (nous lirons 28g sur la contre étiquette) offre un nez pâtissier brioché très agréable et une bouche vive et fruitée (agrumes/fruits jaunes), délicatement rehaussée par la légèreté des bulles. La finale se montre tout aussi fraîche et légère, ce qui fait du bien après les quelques abus précédents. C'est très bon.
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Un diner très sympathique grâce à LPV 27 Oct 2023 09:18 - 27 Oct 2023 15:35
Cette fois-ci, c’est nous qui invitons Christophe et Jacqueline dans notre chalet de poupée. Ils habitent à 3 km, c’est l’occasion de partager de bons vins avec Chrisdu74 !
On va faire simple mais quand même varié : une bulle, un blanc, un rouge et un sucre.
Mais on va aussi faire simple avec les verres, car pas de place pour les ranger : ce seront, quelle horreur , des verres INAO.


Champagne Follet-Ramillon – Le Chardonnay – 2014

 

Extra-Brut dosé à 5 g/l, dégorgement le 16/07/20.
Cette bulle a quand même droit à des flutes…

La robe se présente sous un or clair.
Modérément ouvert, le nez est assez frais, sans marque oxydative comme cela avait été le cas lors de mon expérience précédente. Il s’en dégage un ensemble de fleurs blanches, de notes citronnées et de fruits blancs.
La bouche fait preuve de nettement plus de caractère, avec une aromatique plus intense qui s’incline vers les fruits secs, et une bulle bien présente mais douce. Elle se goûte très sec, avec une tension importante qui lui apporte tranchant et élan dans la longue finale saline et salivante.
Très Bien +
Un très beau Champagne d’apéritif !


Domaine Partagé – Gilles Berlioz – Chignin-Bergeron – Les Friponnes – 2017

 

La robe est parée d’un or soutenu.
Le nez bien expressif explore la gamme des fruits jaunes, avec de la pêche et du coing, où s’entremêlent des touches miellées et épicées.
La bouche dense, au fruité éclatant sur l’abricot, est traversée par une belle acidité, ce qui ne l’empêche pas de dévoiler un beau volume et une pellicule de gras. La finale gourmande et étirée se révèle habillée d’une fine amertume.
C’est un vin qui donne une impression de richesse, mais il est riche en extraits secs car limité à 12,5 °.
Très Bien +(+)

Avec des petits flans de crabe sauce ciboulette, le vin va son chemin, sans être perturbé, ni en bien ni en mal (3 / 5).


Domaine Michel Magnien – Morey-Saint-Denis Premier Cru – Chaffots – 2009
 
Fichier attaché :



Commentaire essentiellement à J+1.

La robe est sombre, en tout cas pour un pinot, et dévoile des reflets tuilés mais pas trop sur la frange.
Le nez intense, de fruits plutôt noirs, cerise et mûre, est teinté d’accents épicés.
La bouche est bien charnue par son grain serré et ses tanins fondus mais elle est loin de manquer de vivacité et de finesse. Elle apparait corsée, et pourtant le vin ne titre que 13 °, certainement grâce à une matière irréprochable et mûre, qui a beaucoup de fond. La belle finale, épurée, nette et persistante, invite à se resservir.
Très Bien ++

Des filets mignons de porc au boursin s’avèrent être un très compagnon de table (3,5 + / 5), en révélant toutes les qualités du vin.


Domaine Philippe Delesvaux – Coteaux du Layon – Sélection de Grains Nobles – 1997

 

La robe est très ambrée, et même acajou.
Puissant et baroque, le nez explose d’un botrytis de grande classe, puis montre une grande complexité avec du coing, du miel, des raisins secs et une touche de rancio noble.
En bouche, la très belle liqueur (> 200 g /l) est parfaitement équilibrée par une grande sapidité et surtout une acidité vertébrale qui l’affine, la tend et la propulse très loin. La magie des grands liquoreux opère, surtout quand il s’agit comme ici d’un vigneron hors pair et d’un millésime d’anthologie ! La finale enlevée et limpide prend des tonalités épicées qui vont s'unir harmonieusement avec le dessert.
Excellent (+)
Avec une tarte aux pommes du jardin et à la cannelle succulente, le mariage est magnifique (4 / 5) sur les aromatiques fruitées et épicées. Mais on se délecte également du vin bu pour lui tout seul !

Merci Christophe pour ces deux desserts, solide et liquide, qui ont clôturé un diner fort sympathique en apothéose.
A bientôt !

Jean-Loup    
Réponse de mgtusi sur le sujet Dégustation LPV-Berges de l’Yvette du 26/03/2023 – Acte 10 16 Oct 2023 08:39 - 16 Oct 2023 09:38
Mes modestes impressions sur cette très belle session, qui n'a malheureusement pas fait le plein de convives.

Le tableau excel de Patrick nous a cruellement manqué, car au final nous manquions d'un vin pour l'apéritif et nous n'avions pas de dessert !

Deux blancs bus en apéritif (gougères et cannelés au comté, baguette aux olives, andouillettes grillées)

Vin 1
Ca goûte sec mais c'est peu expressif. On sent néanmoins une grosse matière
Domaine Brégeon - Muscadet Gorges 2014

Vin 2

Bouteille remontée en catastrophe de la cave et placée dix minutes au congélateur.
Vin d'un style plus riche que la précédent et beaucoup plus ouvert, avec une aromatique type minérale. C'est long.
Pas certain qu'il gagne à vieillir (d'ailleurs c'est mal parti)
Domaine Luneau-Papin - Muscadet Sèvre et Maine - Vera Cruz 2020

Les deux blancs suivants ont accompagné des noix de Saint-Jacques cuites au four avec une pointe de curry.

Vin 3
Superbe nez qui me fait penser à un chardonnay sans bois. Fruits et fleurs blancs, belle matière très pur, j'ai kifé ce vin grave.

Domaine de la Bergerie - Anjou - Zerzilles 2018

Vin 4
Vin qui rappelle le précédent avec peut-être plus de puissance.
Domaine Pierre Ménard Clos des Mailles - Anjou - Le Quart des Noëls 2020

Deux magnifiques chenins !

Les rouges ont été servis avec des viandes cuites au barbecue : épigramme d'agneau et onglet de veau marinés et un faux filet le tout accompagné d'une purée aux deux racines et demi (céleri rave, navet et pomme de terre)

Vin 5
Vin qui a décidé de ne pas se livrer tout de suite mais au bout de dix minutes, c'est magnifique avec un fruit gourmand, de la profondeur et une incroyable fraîcheur.
Un des plus beaux languedocs que j'ai eu l'occasion de boire.
Domaine Montcalmès - Terrasses du Larzac 2017

Vin 6

Le seul vin qui ne m'a pas plu de par son aromatique tertiaire, sous-bois, terre humide, pruneau. Le vin est pourtant bien vivant avec encore de la puissance. J'espérais beaucoup mieux compte tenu du domaine, du cru et du millésime.
Marquis d'Angerville - Volnay Champans 2002

Vin 7
Là on change de registre, on retrouve de la fraîcheur, du fruit éclatant. Très joli vin qui n'a pas une ride.
Domaine Alliet - Chinon - Côteau de Noiré 2010

Vin 8

Cette bouteille a été acquise aux enchères dans un lot de trois partagé avec deux LPViens que je ne citerai pas au cas où ils souhaiteraient servir ce vin à l'aveugle.
J'avais bu ce vin il y a presque vingt ans et mes impressions d'alors furent confirmées dimanche, c'est un vin immense, un monstre de fraîcheur, d'une extrême finesse, absolument délicieux.
Mes compagnons ont cité quasiment tous les cépages et à la fin il ne restait plus que le merlot !

Latour à Pomerol - Pomerol - 1982

Vin 9
L'apporteur du vin ayant omis d'enlever la collerette, j'ai pensé tout de suite à ce cru et la dégustation a confirmé mon hypothèse.
C'est puissant, bien vivant, beaucoup de fruits rouges ; un bordeaux dans la phase que je préfère, celle où le vin est pleinement ouvert, le boisé totalement intégré et sans notes tertiaires, ce qu'on trouve couramment aujourd'hui dans les 2004.
Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande - Pauillac - 2004

Les fromages ont été servis dans le même temps et nous avons omis de ressortir les blancs pour l'occasion.

Les deux derniers vins ont été bus pour eux-même, ce qui n'a posé aucin problème, bien au contraire !

Vin 10
Très joli moelleux que nous avons rapidement placé en Loire mais personne n'a pensé à la bonne AOP.
Un vin d'un style aérien, frais et servi par une belle aromatique fleurs et fruits blancs. Là encore, c'est très bon et d'une grande buvabilité.
Domaine Bablut - Côteaux de l'Aubance - Grandpierre - 2006


Vin 11

Là j'étais dans la valeur sûre, un vin qui confirme encore une fois les dégustations précédentes.
On est dans le chef d'oeuvre du liquoreux avec cette extraordinaire acidité qui amplifie la magnifique aromatique et confère au vin cette fraîcheur,malgré un taux de sucre certainement à trois chiffres, qui donne envie de vider la bouteille.
Le qualificatif de vibrant me semble bien adapté mais est-ce dû à la culture en bio-D, je ne me prononcerai pas sur cette question.
Domaine Josmeyer - Riesling Grand Cru Hengst - SGN 2002


Vin 12
Un beau champagne, nerveux avec de jolies notes d'herbes fraîches pour terminer.
Champagne Follet-Ramillon - Harmonie 2005 (meunier 50%/pinot noir 25%/chardonnay 25%)

Une bien belle rencontre marquée par le plaisir d'être ensemble, au delà de la très grande qualité de tous les vins bus.
L'épisode Liz - Claudia nous a permis de bien rigoler ! (*)

Question vins, je n'aime pas trop faire de classement mais le SGN est tout de même hors concours dans sa catégorie ; j'ai hâte d'en boire une autre.

(*) En effet comparer la grande Liz Taylor à Claudia Cardiale est du plus haut burlesque
 
Réponse de Kiravi sur le sujet Dégustation LPV-Berges de l’Yvette du 26/03/2023 – Acte 10 14 Oct 2023 15:43 - 29 Oct 2023 08:40
                                                                                                              Yvette acte 11, Claudia ou Elizabeth?        

Nous nous retrouvons en assez petit comité chez Michel. Pas de thème défini, sinon le plaisir, pas d'ordre de service savamment agencé sinon celui du doigt mouillé et il faut croire que les planètes étaient bien alignées car tout s'est parfaitement passé, dans les assiettes comme dans les verres.
Tout est bien sûr dégusté à l'aveugle.

4 blancs pour commencer:

Vin 1
C'est très sec, pas hyper fruité avec une pointe de fruit plutôt jaunissant. De la vivacité et de la finesse, jolie matière, aromatique discrète, structure essentiellement minérale et un petit air marin qui ne m'apparaît qu' après découverte de l'étiquette. Finale persistante. Ça ne semble pas très jeune mais ça risque pourtant de tous nous enterrer.
Très bon.
Il s'agit d'un vin du Domaine Brégeon - Gorges 2014

Vin 2

Michel ayant subitement peur de manquer, ouvre au débotté une bouteille qui rappelle celle que nous venons de déguster, avec un nez toutefois plus expressif sur la pierre mais assez peu fruité.
La vivacité est belle, équilibrée par une rondeur assez gourmande. Légère amertume bien contrebalancée par l'acidité. On salive un bon moment après la longue finale.
C'est très bon et ça va sans doute le rester longtemps.
Domaine Luneau-Papin - Muscadet Sèvre et Maine - Vera Cruz 2020

Vin 3
Robe colorée, or pâle.
Nez bien ouvert, expressif sur les fruits jaunes, pointe de fumé, caillou.
En bouche, la matière en impose, de même que la tension et le fruit qui encadrent une amertume aussi gourmande que le reste. Du rythme, un peu de rondeur, beaucoup d'allonge, c'est plein de maîtrise et de pureté, bref c'est excellent.
Il s'agit du Domaine de la Bergerie - Anjou - Zerzilles 2018

Vin 4
Le nez dévoile un joli grillé très fin, ne masquant pas un fruit à la fois jaune et blanc au coeur d'une belle matière. Comme pour le vin précédent, il y a de la vivacité, de la délicatesse, un superbe équilibre. La finale est fraîche, longtemps étirée.
C'est excellent, c'est un vin de Pierre Ménard: Clos des Mailles - Anjou - Le Quart des Noëls 2020  

On passe aux rouges:

Vin 5
Servi trop froid, le vin met un peu de temps à révéler toutes ses qualités de fruit généreux mais digeste, plutôt rouge avec une fine acidité, des fragrances d'herbes aromatiques, quelques épices. Beaucoup de finesse, la région n'est pas tout de suite évoquée, les tanins sont légers, mûrs et délicats, la finale court longtemps.
Un régal.
Domaine Montcalmès - Terrasses du Larzac 2017

Vin 6

La robe est brune, évoluée.
Le nez est encore fruité avec des notes d'évolution pas si prononcées que ça. La bouche est à la fois pimpante et profonde avec un je-ne-sais-quoi qui accroche, quelque chose de terreux. Les notes tertiaires sont assez discrètes. Il reste du fruit (à peine cuit selon moi) et quelques tanins, une relative puissance, une bonne acidité et une finale persistante. La bête est bien vivante, le vin est bon.
A noter que la fin de bouteille ramenée à la maison évolue vite et le soir même fait ressortir des notes beaucoup plus nettes de tertiaire (champignon/sous-bois). A J+2, l'encéphalogramme est quasiment plat.
Marquis d'Angerville - Volnay Champans 2002

Vin 7
Une robe sombre, un nez fruité éclatant presque noir, du poivre, une lointaine touche de poivron grillé bien mûr, une pointe de cuir, de la profondeur, c'est très beau et complexe.
La bouche est très fraîche, fruitée, tonique, acidulée, pleine de gourmandise, peu tannique. Finale très persistante sur le fruit. Superbe!
Domaine Alliet - Chinon - Côteau de Noiré 2010

Vin 8

Robe légèrement brunie.
Nez sur le fruit (à peine cuit), épices, poivre. Pas une once de tertiaire, ce que la robe ne laissait pas présager. Sacrée profondeur. Ça va envoyer du lourd.
En bouche, c'est la fraîcheur qui impressionne. On croirait la bouteille sortie du réfrigérateur. De la puissance maîtrisée, du fruit plutôt noir sur le cassis et la mûre, des épices encore, un gros volume, pas le moindre ressenti boisé, quelques tanins parfaitement polis. C'est excellent et se conclut par une interminable finale, joliment acidulée.
On ne donnerait pas ses 41 ans à cet impressionnant Latour à Pomerol - Pomerol - 1982

Vin 9
Du fruit noir éclatant proche du cassis, des épices, du beau bois, la grande classe.
En bouche, le volume est dense, compact et fruité, assez puissant. Le vin porté par une grande fraîcheur respire la maturité. Comme on se doute qu'on a affaire à un très beau Bordeaux, on imagine un vin ni jeune ni vieux, dans la fleur de l'âge, avec de belles années devant lui puisque sans la moindre note d'évolution tertiaire. La finale dévoile une presque imperceptible pointe verte qui marque peut-être la limite du millésime.
C'est très très bon.
Il s'agit d'une bouteille du Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande - Pauillac - 2004

2 sucres:

Vin 10

Des fleurs et du fruit rôti, une grande vivacité. Plein de fraîcheur et de relance, pas la moindre lourdeur vaguement roborative, une finale élancée, c'est excellent.
Domaine Bablut - Côteaux de l'Aubance - Grandpierre - 2006


Vin 11

Nez sur un plein panier de fruit rôti, de la truffe, une bouffée de fraîcheur. En bouche, les agrumes confits sont plus nets et l'acidité, extraordinaire, se met au service d'une très grosse matière qu'elle parvient à alléger de façon incroyable. Le taux de sucre doit être très conséquent mais le vin reste en apesanteur. L'équilibre est tout simplement sublime, la finale kilométrique, les saveurs persistant plusieurs minutes.
C'est probablement le plus grand vin sucré que je n'ai jamais croisé et il n' a pas bougé d'un iota depuis que Michel nous l'avait servi, il y a 5 ans.
Pure merveille, chef d'oeuvre absolu.
Domaine Josmeyer - Riesling - Grand Cru Hengst - SGN 2002

Une bulle pour finir:

Vin 12

Entre sucre et tendre, une bulle dosée (nous lirons 28g sur la contre étiquette) offre un nez pâtissier brioché très agréable et une bouche vive et fruitée (agrumes/fruits jaunes), délicatement rehaussée par la légèreté des bulles. La finale se montre tout aussi fraîche et légère, ce qui fait du bien après les quelques abus précédents. C'est très bon.
Champagne Follet-Ramillon - Harmonie 2005 (meunier 50%/pinot noir 25%/chardonnay 25%)


Il n'est pas si fréquent que toutes les bouteilles se présentent aussi bien. Pas une seule fausse note dans cette dégustation (même si certains ont été un peu déçus par le Volnay).
Je retiendrai la remarquable qualité des 2 Anjou blancs, le très très impressionnant Latour à Pomerol, un gamin de 41 ans qui a des décennies devant lui et l'extraordinaire Hengst de Josmeyer qui entre certainement dans le panthéon des plus grands vins que je n'ai jamais croisés, tous types, couleurs et provenances confondus.

J'allais oublier. Un mot sur le titre tout de même:
Il nous servira bien sûr de repère, plus tard, lorsque nous mélangerons nos souvenirs et au-delà de son incontestable côté putaclic bien dans l'air du temps, c'est un clin d'oeil à une interminable et hilarante digression sur les qualités comparées de Claudia Cardinale et d'Elizabeth Taylor. La légendaire mauvaise foi de Michel a alors donné sa pleine mesure, encore plus impressionnante que le niveau d'ensemble de cette admirable série.

A très bientôt camarades en espérant que nous serons au complet.
 
Réponse de JulienG. sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 24 Aoû 2023 16:18 - 24 Aoû 2023 16:20
CR: Champagne Follet-Ramillon Harmonie 2012

voilà une cuvée que je n’avais pas ouverte depuis un moment, trouvant le vin trop marqué par une acidité dérangeante. Il était donc temps d’en voir l’évolution.

La robe commence à se dorer légèrement, laissant paraître un train de bulle abondant.


Le nez est vif et expressif sur un fruité jaune présentant une belle maturité, on sent également de légères notes de brioches et une pointe oxydative.

En bouche la bulle est vive et va après 30 min d’aération se poser et devenir agréable. Le vin marque par un éclat de fruit et une forte personnalité qui se traduit par une bouche dense, large qui est parfaitement équilibrée par une finale tendue et crayeuse très plaisante. 

Une évolution très satisfaisante sur cette bouteille qui a de belles années devant elle. Patience et persévérance, en Champagne plus qu’ailleurs, le temps est vraiment une donnée immuable.

 
Réponse de vinozzy sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 10 Aoû 2023 19:59 - 13 Aoû 2023 15:04
CR: Champagne Follet-Ramillon, Le Chardonnay 2014

Nez sur un boisé léger et fondu (Vin déjà largement chroniqué sur LPV alors je fais court) : Le gras de la jeunesse s'estompe et laisse place à une vinosité douce et toute en finesse. Ce vin arrive sur son palier de maturité (et pour 3/4 ans). Finale typique du cépage sur le tilleul, la brioche et une quasi rondeur malgré le cépage (1)...un vin assez addictif, é-qui-li-bré au sens noble.

(1) Ne cherchons pas ici la comparaison avec un équilibre élancé, droit, frais, noblement acide au sens organoleptique (rayez les mentions inutiles) des Chardo de la côte de blancs. Ce vin est une partie de l'intérêt comparatif que je donne à ces quelques domaines qui proposent sur le même millésime des purs meunier, pinot et chardonnay (et pourquoi pas autres cépages autorisés, même si seuls ils sont parfois très exclusifs..pour le moins). 
Réponse de vinozzy sur le sujet Champagne Bollinger 05 Aoû 2023 19:44 - 05 Aoû 2023 19:51
Julien mettait KO cette cuvée ainsi :
"Le nez fait renfermé, compact.
La bulle est assez vive et la bouche est d'un déséquilibre majeur sur une amertume prédominante et un ensemble trop lourd
."

Je n'ai jamais été tendre ici avec cette cuvée dans sa jeunesse, à mon sens on peut citer à minima le dosage vraiment appuyé, tout en sachant que cet avis est loin d'être unanime. Je me retrouve pourtant dans cet anti-compliment.
Un gros bémol : après quelques années de garde, c'est souvent un excellent champagne. J'en ai rentré récemment une bouteille avec comme base 2009+ vins de réserve. C'est aujourd'hui presque à point. Pour tout vous dire, nos échanges sur LPv motivèrent ce test réussi.
Enfin, je crois aussi avoir dès mon premier post  (en 2012 !) sur le domaine Follet Ramillon fait ce comparatif osé (environ 2 fois moins cher en effet), amusant qu'il ressorte par hasard ici !
Réponse de JulienG. sur le sujet Champagne Bollinger 02 Aoû 2023 14:19
CR: Champagne Bollinger, Spéciale Cuvée

Voilà un champagne que je réserve généralement à la saison automnale/hivernale, je trouve que les vins de Bollinger ont ce manque de fraicheur pour la saison estivale.
J'ai quand même voulu en boire une récemment, mal m'en a pris.

La robe est sur un jaune clair.
Le nez fait renfermé, compacte.
La bulle est assez vive et la bouche est d'un déséquilibre majeur sur une amertume prédominante et un ensemble trop lourd.

Mon plus mauvais champagne de l'année après le brut sous bois de la maison Billecart, franchement mes Terroirs de chez Follet-Ramillon lui mettent une sacré rouste pour un prix 3 fois moindre.
Réponse de vinozzy sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 05 Juil 2023 12:25
Merci Jean Daniel, décidemment ces jours-ci sur LPV, plus besoin d'écrire car les comptes rendus publiés sont exactement ce que j'en aurai dit...

J'ajoute modestement que j'avais gouté ce vin avec un peu de recul au vu du millésime 2013,  très frais/récolte tardive, pour tout dire globalement moyen en Champagne.  Mais il y a des exceptions comme au domaine Follet, et âgé de 10 ans c'est en effet un régal qui le restera un moment pour cette cuvée. Rapport qualité prix top.
Réponse de jd-krasaki sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 02 Juil 2023 15:05 - 02 Juil 2023 15:12
CR: Champagne Follet-Ramillon, Vintage 2013

Très joli nez beurré et crayeux à la fois, biscuit, poire mûre, légère notes de fruits secs, c'est engageant et net. 
Bulle abondante et fine, qui laisse la place rapidement à une acidité traçante qui met tous les capteurs en alerte, j'adore, c'est salivant en diable, caillouteux. L'ensemble est bien sec, presque un peu sérieux peut être. Mais tellement jouissif. On se ressert très facilement.
Finale très longue, longue, longue, citronnée, persistante sur cette acidité un peu froide (qui me fait souvent apprécier 2013 dans la région).
Excellent.
Le champagne, parfait seul, a aussi assuré sur un repas de fête et enchainé saumon fumé, bar, chorizo et légumes au bbq, fromages de chèvre, en dominant élégamment les débats.
De l'usage du tire-bouchon un soir au fin fond de la campagne a été créé par PtitPhilou 28 Mai 2023 11:11 - 29 Mai 2023 18:42
Depuis quelques années, mes adorables voisins à la campagne, couple toujours aussi amoureux, cumulant plus de 182 ans à eux deux, souhaitaient m'inviter avec un de leurs plus proches amis, Luc A., ancien professeur, et durant une trentaine d'années passionné, courtier et professionnel du vin qui s'avère avoir rencontré et partagé nombre de jolis moments avec beaucoup de grands noms, à l'instar de Michael Broadbent, le père des frères Foucault,  Charles Joguet, Hubert de Montille, Aubert de Villaine, Gaston Huet, Philippe Foreau, etc.
Bref, un homme passionné, qui se consacre à la préservation de la faune désormais et œuvre comme louvetier sur un vaste territoire. Ce qu'il dit des maladies qui frappent le gibier, les oiseaux, les renards, etc. fait froid dans le dos.
Bref, lorsque mes vénérables amis, famille de cœur pastorale, me proposent de venir dîner en leur compagnie et celui de Luc, je ne pouvais résister, laissant mes marmots/ados vaquer aux bêtises de leur âge (ouf, la maison n'est pas retournée à mon retour ! )

On débute, en apéritif, par un champagne que je souhaitais leur faire découvrir :
Cuvée Harmonie 2012 du domaine Follet-Ramillon (dégorgement mai 2021 après huit ans sur lattes) :
Jolie effervescence, malgré la flûte utilisée (pas osé apporter mes verres pour ne pas paraître pédant). Nez légèrement brioché, vineux. Luc pense à un Blanc de noirs, mais il y a 65% de chardonnay. On disserte sur l'autolyse et son influence sur le goût du vin. Nos hôtes écarquillent des yeux, ils ont du mal à suivre,  La bouche est fraîche, élégante, seule une amertume présente en finale signale un vin qui en a encore sous la pédale. Pas un vin d'apéritif. Mais j'imagine une volaille à la crème et Luc acquiesce et nous évoque la beauté d'une perdrix grise à la crème (meilleure, au goût plus intense et naturellement fumée que la rouge).

On enchaîne avec son apport : j'aurais préféré qu'il soit ouvert avec le dessert, mais finalement, c'était un bon choix de commencer par un Vouvray  le Mont (premières tries ?) 1990 du domaine Huet
Les histoires et la verve de Luc sont uniques et c'est avec grand plaisir que je l'écoute.
Bouchon court, mais de qualité. Robe ambrée, qui signe un vin très évolué. Le nez est délicatement parfumé, nous n'avions pas des verres très adaptés, mais le plaisir est là. Le sucre est présent, bouche liquoreuse mais bien contrebalancée par une jolie acidité. J'aime bien, même si le vin n'est pas très long et je pense que le domaine avait progressé depuis. Je pensais au Haut-Lieu et l'acidité et la finesse du vin me faisait hésiter avec le Mont. En scrutant l'étiquette assez moisie, j'arrive à trouver l'identité de la cuvée, mais je ne vois pas la mention Première Trie. Mais il est probable que ce soit cette cuvée Plaisir de goûter ce vin que j'ai eu en cave il y a bien longtemps.

Le fils de mes voisins arrive avec sa compagne et ils choisissent de goûter le champagne qui leur plaît beaucoup. J'en suis ravi. Le Vouvray leur plaît évidemment aussi. On évoque avec Luc la Goutte d'Or 1990 de Foreau. Apparemment, il avait hésité à en ouvrir une bouteille. Pas grave, je connais cette merveille de Philippe Foreau, quoique ce Mont 1990 ne soit pas (et de loin) au niveau de la Goutte d'Or du même millésime.

Sur un assortiment de charcuteries, comprenant celles préparées par Luc (des saucissons et des rillettes de sanglier délicieux) et des pâtés en croûte "Richelieu" de mon boucher/traiteur, nous ouvrons le bal rouge par un Grands-Echezeaux 1998 de sa propre mise : bouchon long de belle facture. Nez sur la croûte de fromage, mais qui s'estompe. Peu disert. Robe rubis, de concentration moyenne. Le vin tient en bouche grâce à une structure alcool/tannins/acide encore solide, mais le vin tombe en finale et aurait dû être bu il y a quelques paires d'années.

On passe à mes deux apports : j'ai prévu justement un pinot noir bourguignon de facture classique, que j'espère très bon et s'avère un peu décevant... Le Nuits Saint-Georges les Cailles 2002 du domaine Bouchard & Fils avait un nez très fruité et très appétant à l'ouverture. 2h plus tard et servi dans un verre peu adapté, la finesse du vin nous échappe. Mais c'est plus la finale aux abonnés absents qui m'agace et me déçoit. L'ensemble est correct mais je me dis qu'avec un autre verre, ce serait déjà mieux, il me semble.

Ah la Bourgogne ! Quelle mystérieuse et capricieuse région. Le pinot noir en est son parangon : inoubliable quand il est grand, traître, fourbe et nous rendant inconsolables quand il est médiocre. On évoque la Tâche et autres grandeurs et on évoque Volnay. Luc me parle avec joie de ses souvenirs avec Hubert de Montille. Mais il ne connaît pas les vins de JP Charlot ! Zou, direction ma cave champêtre et en moins de temps qu'il ne faut pour se remettre d'un pinot raté, j'ouvre (un peu froid) un Volnay Caillerets 2010 du domaine Voillot : le nez est peu disert. Par contre, c'est du taffetas en bouche et la finale ouvre un œil et enfin, je retrouve un début de beauté qui fait tout le prix des beaux pinots noirs. Mes autres 2010 attendront sagement. J'avais pas osé ouvrir un 2008, car Luc aime plutôt les pinots "concentrés" (notamment en couleur).

Sur la fin de charcuterie et le fromage, on passe à d'autres rouges, dont un de mes apports : le Chinon Coteau de Noiré 2012 de Philippe Alliet met toute la tablée d'accord. Qu'est-ce que c'est bon, vigoureux, tout est en place et c'est encore trop fougueux, les tannins puissants, quoique soyeux, quel plaisir !

Notre hôte voulait nous faire goûter à un domaine dont il connaissait bien le propriétaire, par amis interposés. Le Saint Estèphe 1997 du domaine Phélan-Ségur est plutôt une jolie surprise, car il se tient bien en face du Chinon, qui, certes, possède plus de tout, mais le cru médocain est à son apogée, de longueur moyenne, mais confortable et on ne s'ennuie pas avec lui.

Luc nous quitte, il se fait tard, sans oublier de nous combler avec quelques jolies histoires autour de rencontres de beaux personnages, passionnés de vin mais pas seulement.
Même si nos hôtes se demandaient parfois comment on pouvait savoir autant de choses et aller aussi loin dans notre conversation (ah nos souvenirs des vins de Lamé-Delisle-Boucard, en particulier des 69 et 76 me concernant, mais Luc a connu beaucoup plus âgé et a fréquenté beaucoup de grands personnages de la Loire), je crois qu'ils ont vraiment passé un bon moment, car la passion emporte tout.
Dommage, je n'ai pas pu leur faire découvrir un liquoreux de Philippe Delesvaux, mais j'espère revoir Luc dans les années à venir, car ce n'est pas tous les jours qu'on peut partager sa passion pour le vin avec un tel connaisseur.

Quelle chance de connaître ce couple d'amis, devenu une seconde famille, dont l'amour transcende tout, au delà du temps. Que la vie vous permette d'en jouir encore de longues années 
Réponse de tht sur le sujet A la recherche d'un excellent champagne 17 Mai 2023 13:11
Bon allez, on va lui donner le bénéfice du doute et supposer que c'est une vrai question
Je pense que la question est plutôt : un champagne correct à petit prix. Parce que des excellents champagnes, y'en a plein entre 40 et 200€
Donc je suggère à notre ami d'aller regarder sur le forum les messages sur Follet-Ramillon. J'aime bien aussi le brut sans année de Fabrice Pouillon.

Thien
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 05 Mai 2023 16:41
CR: Champagne Follet-Ramillon – Le Chardonnay – 2014
 
Fichier attaché :


Bue avec  LPV Grand Centre

Bouteille ouverte 45 min à l’avance puis carafée juste avant service.

Jean-Loup
La robe se situe entre paille et or, et est animée par une effervescence abondante.
Le nez intense nous offre un panel classique de pomme, citron, noisette et brioche. La touche de truffe est plus inattendue pour un Champagne aussi jeune.
L’aromatique en bouche est moins expressive, peut-être aussi en partie parce que c’est la grosse tension qui l’impacte. On perçoit à nouveau une légère tendance oxydative et la bulle se fait plus douce que l’œil aurait pu le faire craindre. De très beaux amers, parfaitement dosés, viennent se marier à de la pomme dans la belle finale salivante.
Très Bien +(+)

Florian
J'ai bien aimé ce champagne au style élancé, peu dosé et à la grosse trame acidulée longiligne.
Le blanc de blanc fait assez peu de doute, avec ces notes briochées conjugué à un ensemble relativement aérien.
Très bon accord avec les galettes de pomme de terre.

Cédric
Un premier nez un peu fermentaire qui s'ouvre sur un joli panier de fruits blancs avec une touche briochée.
La bouche est joliment fruitée, juteuse, élancée dans un registre sec légèrement oxydatif. Les bulles sont fines et s'effacent rapidement. C'est assez pur et parfaitement tendue par belle acidité qui s'installe à l'aération.
Un très belle bulle qui a plu à l'assemblée.
Très Bien + 

Henri
Je deviens de plus en plus fan de champagne et celui-ci n’a fait que confirmer mon intérêt.
Grosse effervescence au départ mais qui s’estompera rapidement. Un champagne élancé, où se mélangent la pomme, les noisettes et la brioche.
Belle tension et excellent accord avec les galettes de pomme de terre.

Jean-Loup

 
Réponse de Nathenri sur le sujet Vive les monocépages et vive l’amitié à LPV Grand Centre ! 04 Mai 2023 10:53 - 04 Mai 2023 10:55
Bonjour à tous.

A mon tour dé déposer, non pas des notes, car je n’en ai pas pris, mais un ressenti général sur chaque vin.Je ne reviendrai pas sur la qualité de l’accueil de Nicole et Jean-Loup, ni sur la qualité des plats concoctés par Nicole, ni sur les choix judicieux des vins choisis par Jean-Loup. On est tous habitués à ces trois éléments, nous qui avons la double chance annuelle d’être invités à des excellents moments de partages et de convivialité.

C’est donc parti pour mes ressentis :

Champagne Follet-Ramillon Je deviens de plus en plus fan de champagne et celui-ci n’a fait que confirmer mon intérêt. Grosse effervescence au départ mais qui s’estompera rapidement. Un champagne élancé, où se mélangent la pomme, les noisettes et la brioche. Belle tension et excellent accord avec les galettes de pomme de terre.

Domaine Guffens-Heynen Un vin avec une très grosse matière. Des fruits blancs, quelques épices fines et des fruits jaunes murs. Un certain manque de fraîcheur le rend un peu « lourd ».

Domaine François Cotat :  La recherche du cépage va engendrer quelques réflexions. Néanmoins, je pars de suite sur un très très beau sauvignon. J’aurai, comme d’autres, raison. Fruits blancs, pierre à fusil, une touche exotique et d’agrume portent ce superbe vin. C’est long et diablement bon. Pour moi le blanc de la journée.
 
Domaine Richard Leroy : Première fois que je goûtais un vin du domaine. Nez sur la brioche, le miel, les fruits jaunes mais l’ensemble me paraît peu avenant. Difficile de placer la région et peu de plaisir pour moi.

Domaine Camin Larredya : Premier contact surprenant. C'est amer !! On retrouve des fruits secs, le raisin de corinthe, l’orange sanguine. C’est surprenant et pas du tout ma came.

Clos Rougeard : Là, on change de registre et on attaque un vin splendide. Tout va être en place rapidement et le cabernet franc ne fait aucun doute, mais le superbe cabernet franc. La bouche est splendide : fraîche, équilibrée, sensuelle. Framboise et groseille portent l’arrête dorsale du vin. C’est très classe comme vin. J’ai adoré et le rouge de la journée.

Domaine David Duband : Pas excessivement fan des vins du domaine depuis quelques temps, celui-ci ne me ramènera pas à en recommander. Pour moi, un vin à des années lumières de son appellation prestigieuse. Certes, des fruits noirs, une belle fraîcheur et un côté floral mais c’est tout. Grosse déception à la découverte du cru.  

Domaine Robert Michel : De mémoire, je ne pense pas avoir bu beaucoup de Cornas. L’image d’un vin fermé, austère du moins ses premières années. Là, 17 ans ont passé et je trouve un vin, certes masculin et viril, mais plutôt racé. Une superbe Syrah avec des notes de tabac, de chocolat et de violette. Mon jugement du coup se trouve largement modifié.

Château Lagrange : Pas grand fan des vins de Bordeaux en général (très peu de réussite de ce côté-là), je reste sur cette même impression avec ce vin là. Un beau panier de fruits noirs, du tabac, un peu de cuir, de la cendre….. et voilà. Pas d’émotion particulière mais suis-je objectif ?

Domaine Macle : Bon là, ça va être hyper simple. N’aimant absolument pas ces vins là, je n’ai même pas mis un millilitre à la bouche. Donc ……

Domaine François Chidaine : Très présent d’entrée, sur un très beau nez de pomme, poire, coing. Les éléments sont retrouvés au nez avec une fraîcheur et un équilibre parfaits.  Ce vin est digeste, équilibré, long et presque rafraîchissant.

Voilà le condensé de mes impressions sur ces vins dont certains effectivement peuvent être clivant ou du moins engendrer quelques interrogations.Il est maintenant presque 17 heures et, après avoir fait les habituels échanges de commandes dans la rue, nous reprenons la route direction Clermont-Ferrand l’estomac bien rempli, les yeux brillants de plaisir et certains d’avoir encore passé un excellent moment d’amitié, de convivialité, de partage et de rigolade.A la prochaine les amis.

Nathenri    
Réponse de oberlin sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 03 Mai 2023 20:41
CR:
LPV Grenoble
Follet Ramillon, Harmonie, extra brut 2009
Joli nez, délicat, floral, brioché avec un noté oxydative intéressante.
La bouche est encore au dessus, super équilibre,, belle longueur portée par la tension et une sensation crayeuse marquée. Vin complexe et très long et fin.
Très très bon/excellent

Marc
Réponse de Ilroulegalet sur le sujet LPV Grenoble "Canal Historique" 02 Mai 2023 10:33
Merci pour le compte-rendu. Etonnamment, c'est un thème qui revient trop peu souvent mais qui a pas mal de potentiel pour découvrir des vins intéressants.

J'ai deux interrogations à ce propos : 

1) Pourquoi voit-on très peu de méthodes ancestrales et de clairettes de Die (en plus c'est pas trop loin de Grenoble) ? Si je comprends bien que les méthode cuve close ont peu d'intérêt pour les amateurs, il me semble que les méthode traditionnelle n'ont pas pour autant le monopole absolu des effervescents sympas à boire.

2) Alors qu'on est à Grenoble, pas loin de l'Italie avec une forte communauté franco-italienne, c'est dommage de ne pas avoir glissé une Franciacorta pour avoir une bulle étrangère. 

J'aime également les bulles de Tissot même si pour moi sa meilleure est le Blanc de Noirs, vineuse et gourmande sans être sucrailleuse, Indigène étant celle que j'aime le moins. En ce qui concerne Chidaine, j'avais eu la DT de 2007 pour Noël 2021 et le vin avait pris un aspect puissamment oxydatif fascinant mais pas consensuel (ma famille non amatrice avait détesté).

Quant à la conclusion - qui n'est pas fausse dans l'absolu -, il faut bien dire que vous avez assuré le coup avec les représentants sélectionnés (1 coqueluche de LPV - Marguet -, 2 cuvées de "prestige" de vignerons dont 1 coqueluche - Follet-Ramillon & Doyard - et un Jacquesson pour faire bonne mesure) de champagne pour un prix moyen nettement supérieur.

A noter à nouveau que la Savoie ne fait pas un carton plein et qu'il semble exister un hiatus entre la critique et LPV, Belluard en particulier ne semble pas fonctionner auprès de beaucoup.
Réponse de oberlin sur le sujet LPV Grenoble "Canal Historique" 01 Mai 2023 19:17 - 01 Mai 2023 22:06
LPV Grenoble se réuni à nouveau pour  un thème que nous n'avions jamais fait : soirée bulle! (Aucun lien avec la dernière soirée qui était "corse"😉)

Triplette 1

Domaine Belluard. Ayze. Brut. Les perles du Mont Blanc
Robe claire. Nez grillé sans grande expression.
Bouche terne, aromatique sans grand intérêt, avec un amer pas bien élégant.
Vin sans intérêt en l'état

Domaine Belluard, Ayze, Mont Bllanc, 2016.
Robe un peu plus foncée, bulle au départ un peu envahissante. Équilibre très sec, assez frais.
Un peu de fruit en bouche sur ce vin qui n'exprime qd même pas grand chose.
Bof bof bof. On n'atteint pas des sommets!
Grosse déception sur ce vin qui a été bien mieux goûté sur d'autres millésimes par certains

Domaine François Chidaine, Méthode traditionnelle, Brut Nature, 2008 (dégorgement 2021 ou 2022).
Robe foncée, or. Nez puissant , "mûr", qui embaume de manière incroyable la truffe blanche (marqueur très fort de ce millésime chez Chidaine).
Le vin aurait mérité d'être ouvert plus tôt,  il évolue joliement dans le verrre.
Truffe, coing, très légère encaustique. Grosse matière portée par une belle acidité. Super bouteille complexe et gourmande.
Tres très bon.


Triplette 2
Domaine Bailly Lapierre, Crémant de Bourgogne. Vive la joie, 2017
Robe claire nez très simple sur la pomme granny.
Bouche à l'équilibre agréable mais sans complexité ni longueur.
Vin sans vice ni vertu, sans réel intérêt, il sera vite oublié.

Domaine Tissot, Crémant du Jura, BBF.
Robe assez claire,  nez plaisant, grillé laissant place à un joli fuit, il s'ouvre dans le verre et, au réchauffement, apparaît une pointe oxydative maîtrisée.
Belle bouche, grande longueur tonique mais charnue.
On est plusieurs à reconnaître le BBF de Tissot qui reste une belle référence pour les bulles hors Champagne.
Très bon

Champagne Marguet, Ambonnay GC,, 2017.
Nez bien typé nature.
La bouche est un peu déconcertante, une matière énorme, dès l'attaque en bouche vient envahir le palais. C'est gras, puissant, ca retombe un peu puis le vin se relance grâce à sa matière et à une acidité vraiment très élevée.
En l'état ça part dans tout les sens, ça manque clairement de fondu.
On ne reconnaît pas vraiment l'aromatique des champagnes, mais une matière aussi imposante nous fait quand même rester dans cette région.
Bref, vinification nature assez engagée, il faut aimer, mais il faut surtout attendre que tout ce bazar se fonde!
Très prometteur, Rdv dans 5 ans à minima.

Triplette 3
Follet Ramillon, Harmonie, extra brut 2009
Joli nez, délicat, floral, brioché avec un noté oxydative intéressante.
La bouche est encore au dessus, super équilibre,, belle longueur portée par la tension et une sensation crayeuse marquée. Vin complexe et très long et fin.
Très très bon/excellent

Champagne Jaquesson, 745
Robe plus foncée.
La bouche est belle, la matière ultra dense de ce vin n'est pas encore fondue ce qui pénalise ce vin par rapport au précédent qui est plus ouvert. Au fil des minutes, le vin prend de l'ampleur et s'ouvre.
Grande longueur pour ce champ assez large d'épaule.
Trop jeune mais prometteur.

Champagne Doyard. 1995. Cuvée collection de l'an I. Blanc de Blanc.
Robe dorée.
Dès le nez, on sait que l'on a à faire à une grosse quille. Quelle complexité et quelle puissance aromatique!
En bouche le vin dont la bulle est vraiment très discrète se donne pleinement sur une aromatique de fruit, brioche, encaustique (très leger), champignon.
Longueur hallucinante, le vin est interminable.
Superbe, Grand vin sans aucun doute.

Dessert.
Domaine Sadi Malot, rosé de saignée.
Robe rose très très foncée.
Bulle envahissante, ,
La bouche est vraiment en dedans, amer, vineux, fruit rouge et le fond végétal pas engageant empêche tout plaisir.
Aucun plaisir possible.
Surprise à la levée de la chaussette, on ne reconnaît pas le style du domaine qui nous plaît sur d'autres cuvées.

Soirée instructive, au niveau hétérogène. Hors Champagne Tissot et Chidaine sortent vraiment du lot mais restent vraiment en dessous des beaux champ.


Marc
 
Réponse de Cédric42120 sur le sujet Vive les monocépages et vive l’amitié à LPV Grand Centre ! 24 Avr 2023 21:41 - 24 Avr 2023 22:46
Merci de nouveau à Jean-Loup, notre sommelier et Nicole, notre cheffe cuisto pour leur accueil, leur générosité et leur complémentarité mets/ vins. On s'est régalé ! 

Champagne FOLLET-RAMILLON - Le Chardonnay - 2014
Un premier nez un peu fermentaire qui s'ouvre sur un joli panier de fruits blancs avec une touche briochée.
La bouche est joliment fruitée, juteuse, élancée dans un registre sec légèrement oxydatif. Les bulles sont fines et s'effacent rapidement. C'est assez pur et parfaitement tendue par belle acidité qui s'installe à l'aération.
Un très belle bulle qui a plu à l'assemblée.
Très Bien + 

GUFFENS-HEYNEN - Mâcon Pierreclis - Tri de Chavigne 
Un nez plutôt timide à dominance de fruits blancs avec une pomme ambivalente entre fraicheur et maturité et une touche de fruit jaune. L'ensemble est légèrement beurré.
La bouche présente un beau volume de fruit, un léger gras et des notes d'élevage grillées parfaitement intégrées. Très belle longueur mais un peu "pataud", patîssant sans doute de l'effet de séquence du vin précédent à l'acidité mordante. 
Bien /Très Bien 

Domaine François Cotat – Sancerre – Les Monts Damnés – 2013
Un premier nez sur la pierre à fusil puis développant une belle précision de fruits blancs avec une touche exotique et de zeste d'agrume. Un joli fruit net, précis et à la fois complexe.
La bouche est pleine et présente un bel équilibre tout en tension. Belle pureté et complexité de fruit à dominance de fruits blancs avec un joli final sur le citron vert. C'est long, minéral et porté par une belle acidité. A mes sens, on est pas loin de la perfection !
Excellent

Domaine Richard LEROY – Vin de France – Les Noëls de Montbenault – 2018
Premier Nez sur le miel, la brioche, le grillé avec une pointe de volatile qui s'estompera pour laisser place à une belle déclinaison de fruits blancs entre poire et pomme.
La bouche présente un beau volume sur trame oxydative avec un beau fruit tendu par une belle acidité.
Je comprends les réserves émises et ce côté clivant mais ce vin m’a bien parlé et j’ai pris un certain plaisir à ce jeu d’équilibriste .
Très Bien

Domaine Camin Larredya – Vin de France – L’Iranja – 2018
Un nez sur le pain d'épices, les agrumes, les fruits secs .. me rappellant le vin de paille
Léger perlant qui s’effacera. La bouche est longue, tendue et se présente en demi-corps. On retrouve la thèmatique du nez avec les épices et le miel, les fruits secs, le zeste d'orange dans un ensemble en totale sensation de sucrosité sèche. La finale est longue sur le raisin de corinthe et l’orange amère avec une touche d'alcool non chaleureuse.
Un vin de méditation, de fin de soirée ( je sais, pour certains, je suis maso ) un vin qui interroge, on aime, on aime pas, c'est particulier, certes mais j'ai bien aimé. J'ai pas boudé mon plaisir. Le seul bémol étant la taille du contenant, 75 cl peuvent, en effet, être "too mutch" en petit comité.
Très belle accord au passage
Très Bien  

Clos Rougeard – Saumur-Champigny – Les Poyeux – 2009
Un nez explosif sur les fruits noirs avec une touche mentholée et cendrée.
La bouche est assez nette, puissante et maîtrisée. C'est dense mais assez fin et cela reste frais. C'est assez classieux et abouti,  "sans maîtrise la puissance n'est rien". C’est vraiment très beau, très propre,  mais il manque à mon goût (sans doute lié au cépage) dans ces grands cabernets la petite pointe de charme pour me faire entièrement vibrer et basculer dans l'excellence.
Très bien / excellent 

Domaine David Duband – Charmes-Chambertin – 2010
Nez séduisant sur les fruits noirs avec une touche végétale et florale.
La bouche est fruitée, mûre, légèrement saline et poivrée. Cela se boit bien, reste assez fin et soyeux mais manque de complexité et profondeur pour un grand cru. J'imaginais un beau village. 
Très Bien 

Domaine Robert Michel – Cornas – La Geynale – 2006

Nez fruité, mur, cendré avec des notes de chocolat noir et une touche végétale.
La bouche est mûre, intense, charpentée, tannique avec un léger trait vert.
Je suis un peu perdu entre bordeaux et Rhône Nord....arfff à la vue de l'étiquette, je m'en veux de pas y avoir pensé car une syrah qui ”cabernote” à mes sens, c'est en général des marqueurs qui me renvoient à ce domaine. C'est beau, propre, très bien fait, je prend du plaisir mais pour les mêmes raisons de goût personnel que le clos rougeard, je suis moins dithyrambique que mes camarades.
Très Bien + 

Château LAGRANGE  Saint - Julien 2006
Nez séduisant sur les fruits noirs confiturés, cela parait frais, légèrement mentholé avec une sensation de cendre froide.
La bouche est intense, tannique ce qui la rend un poil austère. Il y a de la matière mais cela reste un peu brouillon ou alors, il pâtit de l'effet de séquence.  Un vin qui a, certes, les qualités de sa générosité mais qui semble ne pas être tout à fait en place et qui me paraît ne jamais l'être un jour. On sait pas trop où l’on va...
Bien 

Domaine Macle – Château Chalon – 2003

Un nez qui ne trompe pas sur ses origines: de la noix, de la pomme, du pralin et des épices.
La bouche confirme l'oxydatif où on retrouve les notes présagées au nez avec également le céleri qui a parlé à tous. N'ayant aucun conflit avec la région, je ne boude pas mon plaisir car ce vin présente un bel équilibre mais donne également une sensation de demi-corps où il manque un peu de gras et de volume pour être au summum de sa catégorie.
Très Bien -

Domaine François Chidaine – Montlouis liquoreux – Les Lys – 2009
Un très joli nez, expressif, friand où l'on retrouve les agrumes, les fruits jaunes, l'abricot sec, le coing.... des fruits joliment confits/ rôtis, un peu d’épices.
La bouche est magnifique et présente un joli nectar avec un sucre certes présent mais d'une très belle douceur. Cela reste fin et parfaitement tendu. Une force tranquille. Quelle longueur !
Vraiment un très beau liquoreux à l'expression intense et à la buvabilité redoutable. J'ai adoré !
Excellent
Réponse de Frisette sur le sujet Vive les monocépages et vive l’amitié à LPV Grand Centre ! 19 Avr 2023 22:21 - 20 Avr 2023 06:29
Merci encore Jean Loup et Nicole pour cette nouvelle jeanloupiade...ou on se sera encore une fois bien marré, ce ne sont pas les acolytes m'entourant qui devraient dire le contraire!!! Très beau moment d'amitié et de partage, comme à l'accoutumée, avec un thème pour le moins...original, et clivant, effectivement!
J'y vais de mes petites impressions:

Champagne Follet-Ramillon – Le Chardonnay – 2014J'ai bien aimé ce champagne au style élancé, peu dosé et à la grosse trame acidulée longiligne. Le blanc de blanc fait assez peu de doute, avec ces notes briochées conjugué à un ensemble relativement aérien. Très bon accord avec les galettes de pomme de terre.

Domaine Guffens-Heynen – Macon Pierreclos – Tri de Chavigne – 2009: celui là, je ne l'ai pas reconnu en tant que tel, puisque nous l'avions goûté  ici même il y a 4 ans déjà , bien que le chardonnay ne fasse que peu de doute. En effet, j'étais sur un exemplaire de la côte chalonnaise sur millésime solaire. Mais l'ensemble me semble très (trop?) mûr, très (trop?) gras, très (trop?) pataud. J'y trouve des débuts de note d'évolution, sur la pomme au four, souligné par un caramel un peu envahissant et des notes tourbées. A mon sens, c'est à boire désormais très rapidement car on est sur la ligne de crête, avec la gravité qui commence à tirer sur le côté obscur...Je ne vois pas ce qu'il pourrait encore gagner.

Domaine François Cotat – Sancerre – Les Monts Damnés – 2013Celui-là, je l'ai beaucoup aimé: très vif, citronné, presqu'un peu terpénique, ce qui m'emmène sur un beau riesling, même si la question du sauvignon se pose. (En fait, c'est Didier qui m'a convaincu de l'alsace, même si je ne veux pas balancer, en particulier à cause de l'évocation d'un thème "noms composés" expliqué ci-avant...). Sinon, ce vin est tendu, frais, complexe, exotique. On sent le beau terroir qui s'exprime, l'accord avec les crevettes fonctionne très bien.

Domaine Richard Leroy – Vin de France – Les Noëls de Montbenault – 2018On peut qualifier ce vin de clivant: je ne l'ai pas compris. Je l'ai trouvé brouillon, bordélique en bouche, sans réelle ligne directrice, au-delà même du fait que l'on devine assez aisément une mouvance nature, notamment par une volatile que je trouve conséquente. Je pars effectivement sur un savagnin ouillé du jura de part l'acidité laser mais également troublé par des notes épicées marquées et un peu désordonnées. Je suis néanmoins content de goûter mon premier Leroy à l'aveugle (j'en discutais justement avec Vivien il y a quelques jours à Paris), et surtout content de le laisser à ceux à qui celà plait, car je n'en donnerais pas 15 euros...

Domaine Camin Larredya – Vin de France – L’Iranja – 2018: Alors la, comme dirait  Maître Folace , on se risque sur le bizarre...Bon, à la vue, c'est un rosé. En bouche, c'est...bizarre, et directement catégorisé en vin orange. C'est amer, sur la quinine, acidulé, tannique? On ne sait même pas. Impression très déstabilisante et peu plaisante, il faut être honnête. Et là, la magie parle: Jean Loup nous parle de l'accord proposé imposé à la cheftaine, sur une idée de Bibi. Et bien, croyez moi ou non, l'accord est effectivement remarquable et fait décoler le vin et le rend agréable avec le magret sauce bigarade. Néanmoins, je me pose quand même la question de savoir ce qui passe par la tête du vigneron pour faire ce type de vin et surtout, le proposer à un tel tarif...

Clos Rougeard – Saumur-Champigny – Les Poyeux – 2009: On rince les verres et c'est parti pour les rouges, de haut vol pour le premier. On sent vite le cabernet franc, avec une bouche fraîche, équilibrée, au superbe touché de bouche, sur la framboise et groseille, rendant ce vin pinotant. Rapidement est évoqué le Clos Rougeard, on essaie malgré tout d'évoquer d'autres pistes sur cette région, mais tout nous ramène à un vin des Foucault. Gros niveau et toujours un accord évident avec la terrine. Je me rend compte qu'au fil du temps, je me mets à apprécier les vins de ce domaine, après un superbe  Poyeux 2005  bu dans le Forez et un  Poyeux 2008 bu ici-même.

Domaine David Duband – Charmes-Chambertin – 2010Lui, on ne peux pas le qualifier de clivant en tant que tel. En effet, on pars rapidement pinot, même si quelques effluves de fraise et d'agrumes pourraient éventuellement faire évoquer un (petit) Reynaud. Bon...c'est bon...mais c'est tout. Un générique? Pourquoi pas. Et encore, un Roncevie d'Arlaud me semblerait supérieur. Un Grand Cru? Pas possible...Sur 2010??? La vaste blague...Bref, pénalisé par un manque criant de matière et de complexité, impardonnable à ce niveau de cru, à fortiori eu égard à la grille tarifaire dans laquelle il s'inscrit.

Domaine Robert Michel – Cornas – La Geynale – 2006Celui- là, je l'ai bien aimé. Rapidement la syrah est identifiée, mais dans un style racé, presque austère avec ces notes de tabac et de ronce. j'aime bien le touché de bouche, on y retrouve un fond de violette, pour moi c'est assez classe, mais dans un registre sérieux. Je pars en Côte Rôtie, chez Jamet. Evidemment, c'est un vin de gastronomie, et il est impératif d'avoir une belle viande à ces côtés: ça tombe bien, le goulash de boeuf et gnochis (et non spaetzle Jean Loup, si je ne me trompe pas) est un excellent sparring-partner.

Château Lagrange – Saint-Julien – 2006Celui-là aussi, je l'ai bien aimé, quoiqu'un peu moins que le précédent. On est sur un vin tannique, au style un peu extrait (pneu, fond un peu brûlé/torréfié), puissant et à l'aromatique "noire et mûre", d'ailleurs je pars mourvèdre et Bandol. On est la aussi dans un registre pas hyper rigolo mais propre et évidemment, comme c'est un vin de gastronomie, il est impératif d'avoir une belle viande à ces côtés: ça tombe bien, le goulash de boeuf et gnochis (bis repetita)...

Domaine Macle – Château Chalon – 2003Alors là, ce n'est pas tant la qualité intrinsèque du vin qui est clivante que l'appétence personnelle de chaque dégustateur envers les jaunes. En effet, le nez est pour moi saturé d'alcool à brûler et de pomme granny, de façon violente. En bouche, on retrouve une matière ronde, huileuse, mais beaucoup plus douce et bien moins agressive, avec une aromatique de pomme granny et de curry mais clairement dominée par le céleri. Evidement, c'est un vin de gastronomie (bis repetita placent...) et l'accord avec les comtés est fusionnel, avec une préférence pour le plus jeune et plus fruité des comtés pour moi. Je reconnais néanmoins ne pas être un bon client pour ce genre de vin oxydatif, bien que j'arrive désormais à finir mon verre, et même sans déplaisir en prime, chose impossible il y a encore quelques années...

Domaine François Chidaine – Montlouis liquoreux – Les Lys – 2009En préambule et pour répondre à Vinozzy: moyennant un bon rinçage de verre et de palais à l'eau plate, non, ce vin n'a absolument pas souffert de passer après le Macle. Ceci vient probablement de son aromatique puissante, pomme, poire, coing et à l'acidité marquée qui nettoie bien la bouche. Ce vin est digeste malgré une liqueur certaine, très équilibré et long. Gros gros niveau pour ce liquoreux, qu'on classe finalement en chenin, alors même que l'idée d'un jurançon n'était pas déconnante, au vue d'une telle acidité motrice conjugué à un exotisme également marqué. Très beau, vraiment. Et superbe accord avec le dessert à la poire. 


Il est désormais l'heure de prendre la route et de rentrer dans le Forez, non sans remercier encore une fois énormément nos hôtes berrichons, ainsi que l'ensemble des camarades de bonne compagnie présents. A très bientôt pour de nouvelles belles tranches de rigolade!!!
Vive les monocépages et vive l’amitié à LPV Grand Centre ! a été créé par Jean-Loup Guerrin 19 Avr 2023 13:33 - 09 Mai 2023 09:19
La sélection avait été faite longtemps à l’avance mais c’est en préparant la dégustation plus précisément que je me suis aperçu que tous les vins étaient des monocépages, avec une exception … qui confirme la règle !
Une autre thématique aurait pu être « vins clivants » car il y en a eu pas mal, mais pas tous.

Le matin même, je reçois un message de Julien et de Pascal qui ne pouvaient être présents, pour nous souhaiter une bonne dégustation : très sympa ! 

Nous sommes donc dix autour du tonneau, avec un petit nouveau pour LPV Grand Centre. Bon, il est un peu connaisseur, c’est Laurent de Beaujoloire ! 

 
L'assemblée

Allez, c’est parti.

Champagne Follet-Ramillon – Le Chardonnay – 2014

 

Bouteille ouverte 45 min à l’avance puis carafée juste avant service.

La robe se situe entre paille et or, et est animée par une effervescence abondante.
Le nez intense nous offre un panel classique de pomme, citron, noisette et brioche. La touche de truffe est plus inattendue pour un Champagne aussi jeune.
L’aromatique en bouche est moins expressive, peut-être aussi en partie parce que c’est la grosse tension qui l’impacte. On perçoit à nouveau une légère tendance oxydative et la bulle se fait plus douce que l’œil aurait pu le faire craindre. De très beaux amers, parfaitement dosés, viennent se marier à de la pomme dans la belle finale salivante.
Très Bien +(+)

 
Galettes de pomme de terre

L’accord avec les galettes de pomme de terre est toujours aussi réussi (3,5 + / 5), surtout avec un blanc de blancs faiblement dosé.


Domaine Guffens-Heynen – Macon Pierreclos – Tri de Chavigne – 2009

 

Bouteille épaulée pendant trois heures puis carafée pendant une demi-heure supplémentaire.

La robe se présente sous un or clair.
Le nez de belle intensité développe une belle palette d’arômes qui comprennent des fruits blancs très mûres, du massepain et des épices.
Grasse et ample, la bouche est bâtie sur une matière cossue, riche, presque exotique et luxuriante. L’acidité est au minimum syndical (certains l’ont trouvé insuffisante) mais permet de ne pas tomber dans la lourdeur. Elle participe à allonger la finale, bien aidée par l’élan donné par la fougue du milieu de bouche, et à la rendre plus épurée.
Très Bien +(+) mais un peu clivant car il ne faut être un pdf, ni préférer des vins plus jeunes et plus purs.
 
Flan de poisson à l’aneth et au lait de coco

Plat et vin joue un duo très convaincant (4 / 5), se rejoignant en aromatique et le vin gagnant encore un peu plus de volume.


Domaine François Cotat – Sancerre – Les Monts Damnés – 2013

 

Bouteille épaulée pendant trois heures puis carafée pendant une petite heure supplémentaire.

L’or de la robe est très clair et tend même vers la couleur paille.
Très intense et complexe, le nez m’envoie d’abord du côté de Chablis avec ses intonations de croûte de fromage. Puis les fruits exotiques, assez classiques chez Cotat, viennent s’y combiner, avant que d’autres remarquent des accents de Riesling avec des notes pétrolées, de citron vert et de pierre à fusil.
La bouche est pleine et confortable, sans être capiteuse, avec l’aromatique exotique qui l’emporte sur les autres. On a même une impression de sucres résiduels sans que cela soit gênant, d’autant qu’une superbe acidité vient mobiliser l’ensemble et le tenir debout jusque dans la finale très persistante, salivante et aux accents crayeux.
Excellent
 

Lotte, congre et crevettes au safran

Là encore le côté exotique, apporté par le safran, a permis aux deux compagnons d’avancer de concert (3,5 + / 5).


Domaine Richard Leroy – Vin de France – Les Noëls de Montbenault – 2018

 

Bouteille épaulée pendant une heure puis carafée pendant trois heures supplémentaires.

L’or de la robe est clair.
Très expressif, le nez est marqué par une acidité volatile importante. Les arômes de pomme sont prégnants, mais il s’enrichit de notes grillés et de poire, avec quelques touches pierreuses d’un bel effet.
La bouche est puissante, elle allie ampleur et concentration, mais aussi une acidité magnifique , complètement inattendue pour le millésime (sauf pour les lecteurs LPViens qui lisent les avis autorisés de Denis), et qui lui donne du rythme et de l’allant.
Excellent (+) mais encore un vin clivant car très nature. Mais des vins natures comme celui-ci, j’en redemande !

Le même plat de poissons au safran réussit une meilleure symbiose (4 / 5) qu’avec le Cotat : il apaise la fougue du vin sans rien lui faire perdre de ses qualités.


Domaine Camin Larredya – Vin de France – L’Iranja – 2018

 

Bouteille épaulée pendant trois heures puis carafée pendant une heure supplémentaire.

La couleur orange de la robe est très marquée, ce qui permet à tous de trouver à quel type de vin on a affaire.
Le nez puissant et complexe est complètement extraverti et baroque avec ses flagrances de rancio, de coing, de fruits confits, d’épices et de raisins secs … et encore j’ai dû en oublier !
La bouche frappe par sa richesse, en aromatique bien entendu, mais aussi un peu en alcool et même légèrement en sucre. Un très léger perlant et l’acidité intrinsèque au petit manseng permettent d’affiner quelque peu cette bouche hors normes. La finale s’exprime sur l’orange amère, ce qui appelle un plat adéquat.
Très Bien ++ et encore un vin clivant ! Pour moi certainement le plus beau vin orange bu jusqu’à présent.

Olivier (Bibi64)avait signalé un très bel accord de ce vin avec du canard sauce bigarade. D’habitude, nous discutons longuement avec ma chère et tendre des accords possibles, mais cette fois-ci, je l’ai imposé !

 
Magrets de canard sauce bigarade

Le mariage est fusionnel, avec toutes ses composantes : couleurs, aromatique sur l’orange, densité des deux protagonistes ! L’accord est salué de façon unanime et pour moi c’est un des plus beaux expérimentés (4,5 / 5).
La magie de LPV a encore frappé : le partage, même à des centaines de km de distance et à trois mois d’intervalle. Merci Olivier !


On rince les verres car nous allons changer de registre…

Clos Rougeard – Saumur-Champigny – Les Poyeux – 2009

 

Bouteille épaulée pendant trois bonnes heures puis carafée pendant une bonne heure supplémentaire.

La robe assez sombre montre encore quelques reflets de jeunesse !
Le nez généreux se révèle d’un grand raffinement, mariant parfaitement un fruité pur sur la framboise et une touche végétale très noble.
La bouche n’est pas en reste, sur la finesse et de grande classe. Le charnu affiche un grand fruit et toucher soyeux, la vivacité vient apporter sa touche équilibrante et la persistance est superbe, toute en précision et pureté.
Excellent (+)

 
Terrine de porc façon grand-mère

Le plat joue dans le même registre de la finesse et les deux s’allient parfaitement (4 / 5).


Domaine David Duband – Charmes-Chambertin – 2010

 

Bouteille épaulée pendant quatre heures puis carafée pendant une heure supplémentaire.

La robe assez claire a perdu son teint de jeunesse sans prendre encore une seule ride.
Le nez plutôt intense est axé sur une aromatique florale, la gamme fruitée n’étant qu’au deuxième plan. On perçoit tout de même des accents Reynaldiens avec de la fraise et de l’orange.
La bouche possède une certaine ampleur et une chair soyeuse mais peu dense, pour ne pas dire fluette, ce qui est inattendu pour l’appellation. La très belle fraîcheur se poursuit dans la finale longue et épurée, presque trop.
Très Bien + dans l’absolu pour ce vin qui fait très « Charmes » mais pas du tout « Chambertin » et donc une déception en regard du niveau d’appellation, du vigneron et du millésime. Encore un vin clivant, pas entre les dégustateurs, mais par rapport à son appellation.
Nota : il avait ces mêmes caractéristiques à l’ouverture de la bouteille.

Il se comporte bien avec la même terrine (3,5 + / 5), jouant aussi sur l’accord en finesse, mais un peu moins bien que le Poyeux en raison de son manque de densité.


Domaine Robert Michel – Cornas – La Geynale – 2006

 

Bouteille épaulée pendant trois bonnes heures puis carafée pendant deux heures supplémentaires.

La robe sombre paraît à peine évoluée, avec juste quelques reflets tuilés sur le bord du disque.
Très intense et profond, le nez exhale des fruits noirs francs, complétés par une touche lardée et une autre plus chaleureuse de cacao.
La bouche est charpentée et concentrée, elle se déroule avec force, mais une force tranquille et sereine, selon un profil plus long que large. Les tanins fournis et encore vigoureux n’en sont pas moins polissés par le temps et n’induisent aucune aspérité sur le toucher de taffetas. La grande acidité, jusque là au service de la tenue du vin, ressort parfaitement dans la finale de bonne allonge.
Très Bien ++ / Excellent pour ce vin qui n’a pas dit son dernier mot.

 
Goulash de bœuf et gnocchis 

Vin et plat entament une jolie conversation (4 / 5), le vin ne manquant pas de répartie.


Château Lagrange – Saint-Julien – 2006

 

Bouteille épaulée pendant quatre heures et demie puis carafée pendant une heure supplémentaire.

La robe est sombre et encore assez jeune !
Très intense, le nez affiche des arômes bien ancrés dans sa région avec des fruits bien noirs, du graphite, du cuir, de balsamique et une touche boisée.
La bouche est dense mais stricte et austère, combine puissance et acidité mais manque de confort aromatique, les tanins étant fondus et la persistance appréciable.
Très Bien … seulement, alors que le nez était prometteur.

Le même plat vient à son aide en le civilisant quelque peu (3,5 + / 5).


Domaine Macle – Château Chalon – 2003

 

Bouteille ouverte 24h à l’avance puis carafée juste avant service.

La robe est très ambrée.
Le nez puissant propose un mélange subtil de noix, de curry et de céleri mais c’est ce dernier qui domine un peu.
La bouche se déroule toute en élégance, avec la même aromatique en rétro-olfaction. Elle donne une impression de grande douceur, sans aucune agressivité comme dans certains vins jaunes, d’apaisement et de sérénité. Il y a certes une belle vivacité qui concourt à l’équilibre général et la grande persistance.
Très Bien ++ / Excellent et encore un vin clivant, la moitié des dégustateurs n’appréciant pas les vins jaunes…

 
Trois types de comté

Sans surprise, les mariages sont très heureux (4 / 5), certains préférant celui avec tel ou tel affinage.



Domaine François Chidaine – Montlouis liquoreux – Les Lys – 2009

 

Bouteille épaulée pendant cinq heures et demie puis carafée pendant une petite heure supplémentaire.

L’or de la robe est ambré mais peu dense.
Très généreux et flatteur, le nez distille à profusion des arômes de pomme et de coing, nuancés par des touches de caramel et d’épices. C’est beau et on y revient !
La bouche allie concentration et raffinement, avec un équilibre d’anthologie entre aromatique (plus sur les épices), sucre (100 g de SR mais un peu moins en ressenti) et acidité. L’allonge est interminable, ce qui permet d’en profiter pleinement.
Excellent (+) pour cette cuvée extrêmement rare et, pour le coup, non clivante !

 
Gâteau façon Tatin aux poires et aux épices

En revanche, si l’accord se trouve sur l’aromatique, le dessert l’emporte sur le vin en concentration (3,5 / 5).


 
Line-up

Eclectisme (mais en restant en France), quelques vins clivants, quelques raretés, de bons petits plats et surtout de bons échanges et de bonnes rigolades : tous les ingrédients de LPV Grand Centre étaient là !

La dégustation thématique de l’automne devrait porter sur les grands Languedoc 2013…
 Jean-Loup
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 02 Avr 2023 11:02 - 02 Avr 2023 11:03
Les ateliers dégustation de PtitPhilou
CR: Champagne Harmonie 2012 du domaine Follet-Ramillon
Robe à peine plus jaune, claire, signant un champagne encore jeune a priori. Cela se confirme au nez comme en bouche : jolies notes de fleurs, d'acacia, de brioche, fruits jaunes. Jolies bulles, fines, vin frais, moyennement long, très agréable en bouche, il ouvre l'appétit.
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Atelier dégustation - 1ère et 2ème séance 01 Avr 2023 20:37 - 01 Avr 2023 20:52
A côté de mes ateliers pour la MLC, une amie devenue très proche de nous au fil des années et son mari, toujours présents, fidèles quand le bateau tangue fortement et que la tempête fait plus que s'envoler mes derniers cheveux, m'ont proposé d'animer une initiation à la dégustation pour certains de leurs amis, auxquels s'est joint un couple d'amis communs et un autre couple que j'apprécie également beaucoup. Mes amis ne sont pas eux-même spécialement amateurs de vins, mais ont envie de découvrir et faire découvrir aux copains. C'est un honneur et une joie d'essayer de leur faire plaisir.
Donc,13 personnes (non superstitieuses ) autour de la table, au service du vin et de l'amitié.
L'occasion, aussi, de revoir en profondeur et de compléter mon premier atelier de septembre et de préparer un atelier pour mai au boulot.
Après une présentation d'environ 1h qui s'est allongée pour répondre à maintes questions diverses et toujours intéressantes (signe de l'intérêt du groupe au sein duquel tous les participants se sont tout de suite entendus), le jeu des odeurs a permis de rendre cette soirée particulièrement ludique, puis nous avons attaqué la dégustation proprement dite.

Certains regardent bizarrement la table, impressionnés par les deux verres Spiegelau Expert (vins servis par paire) mais surtout intrigués devant l'objet noir posé à côtés d'eux. Dur de recracher, devoir expliquer qu'il ne s'agit pas de gâchis : dans cette soirée, la partie plaisir est associée à la technique de dégustation et donc à un nombre de vins important et donc il vaut mieux recracher au maximum. On commence par une petite démonstration avec de l'eau et une tentative pour grumer le vin. Grosses rigolades qui créent une ambiance particulièrement conviviale entre tous : certains parviennent à grumer et recracher, mais d'autres arrivent seulement à recracher... à l'intérieur !?
Revenons aux vins, que j'ai choisis plutôt classiques, relativement jeunes et accessibles, sans prendre trop de risque :

D'abord;  dégustation pure de deux effervescents :
1/ Champagne Blancs de Blanc du domaine Paul Sugot
Cette cuvée, entrée de gamme du domaine, est un classique d'un 100% chardonnay : robe jaune clair, brillante, bulles moyennes, effervescence qui s'estompe assez rapidement ; notes fruitées, sur la craie, les fleurs. Jolie bouche, toute en fraîcheur. Un vin idéal en apéritif. Longueur moyenne voire courte.

2/ Champagne Harmonie 2012 du domaine Follet-Ramillon
Robe à peine plus jaune, claire, signant un champagne encore jeune a priori. Cela se confirme au nez comme en bouche : jolies notes de fleurs, d'acacia, de brioche, fruits jaunes. Jolies bulles, fines, vin frais, moyennement long, très agréable en bouche, il ouvre l'appétit.

Les deux Champagnes ont bien plu, dans deux styles différents, mais tous les participants ont loué la fraîcheur et la jovialité de ces Champagnes dont les prix au domaine restent encore sages, malgré les augmentations récentes.

On attaque les diverses quiches sur les blancs, il y a deux paires successives :
Enfin, pas vraiment, car en ouvrant le 3/ Muscat sec 2019 du domaine Olivier Pithon et en montrant comment le bilame fonctionne, j'ai enfoncé trop vite l'outil et le bouchon est tombé dedans. Stupeur, arrosage et franche rigolade !
Pas grave, j'ai prévu justement de verser ce muscat aux jolies notes de ... muscat mais surtout de fleurs et de miel, dans plusieurs verres différents : gobelet métal, Inao, Lehmann Jamesse 36 cL, Schott Zwiesel Beaujolais, Zwiesel vins rouges jeunes : tout le monde a compris l'importance du verre, même si sur les verres  adaptés, l'impression générale est similaire.
Le Muscat sec est bien sec, fruité, floral, pas très long en bouche mais bien équilibré. Pas mal du tout.

Finalement, une seule paire et un vin servi à part... avant les rouges.
4/ Riesling grand cru Hengst 2016 du domaine Josmeyer : ouvert aussi avec le bilame, ben là, je ne me loupe pas et la démonstration est enfin concluante
Belle robe jaune claire, nez pétrollant gentiment, mais des fleurs et fruits blancs, coing notamment, rendent ce vin séducteur. Et la bouche est bien construite, fraîche, sèche mais tout le monde perçoit un peu de sucre résiduel... mais peu marqué. Encore très jeune, ce riesling est fort plaisant à table, par sa droiture et son élégance. Contraste recherché avec l'autre vin, plus jeune, à l'équilibre différent :
5/ Pouilly-Fuissé Les Pierrotes 2020 du domaine Clos des Rocs (Olivier Giroux)
Nez plus tertiaire, sur la vanille, les épices, mais contrebalancé par la poire et l'acacia. Bouche plus puissante, mais équilibrée, ce chardonnay plaît également à l'assemblée.

Le dernier blanc est donc servi à part. Je l'ouvre, j'annonce solennellement que si le vin n'a pas de pet, il devrait beaucoup beaucoup plaire, voire être grand... je l'adore ce 6/ Saumur 2016 du domaine du Collier : robe jaune dorée, nez magnifique sur la poire, le coing, les épices douces, etc., etc. La bouche est magnifiquement équilibrée, le vin long en bouche, le silence se fait. Peu de dire qu'il plaît... et ça me plaît énormément !!! Quel plaisir de voir les conversations s'arrêter et les visages s'illuminer puis les discussions autour de ce vin excellent .

Les quatre rouges ont été ouverts à 10h le matin. Les deux premiers, un peu durs à l'ouverture, ont été carafés 2h puis remis en bouteille, simplement rebouchée.
J'ai choisi le matin de bonne heure le thème des rouges : horizontale de 2017, millésime qui me semble intéressant en ce moment.

7/ Bourgueil Les Marsaules 2017 du domaine Bel Air
Robe grenat, de concentration moyenne. Nez légèrement sur le poivron mais surtout sur le poivre et le cassis et la framboise. Appétant. Bouche avec à la fois des tannins veloutés et une acidité qui apporte de la fraîcheur. Joli vin qui accompagne à merveille les charcuteries délicieuses d'Odillard, le boucher-traiteur que j'adore à Taverny.

8/ Côte de Bourg, Château Falfas 2017
Robe plus foncée, nez de cassis et d'épices, de mûre. Bouche classique d'un bon cru bordelais fort intéressant à table.

J'ai de plus en plus de mal d'attirer l'attention de mes commensaux, les discussions et les rires fusent. Mais quel bonheur !

Allez, on enchaîne sur la seconde paire de rouges, deux découvertes récentes dont je raffole, on change de registre et on part plus à l'est et le sud :

9/ Côtes du Rhône Vieilles Vignes 2017 du domaine St Patrice
Robe grenat, nez fraise/laurier, poivre. Çà ressemble à du Reynaud, mais non, c'est différent. Longueur moyenne, c'est toujours aussi bon, même si un peu plus de complexité et de structure lui confèrerait une grandeur "reynaudienne", alors que cette bouteille reste à terre. Mais à environ 14€, c'est très très bon.

10/ IGP Collines Rhodaniennes "Intuitions" 2017 du domaine Nicolas Badel
Robe un peu plus profonde, grenat aux bords violacés. Nez sur le cassis, je ressens l'olive, le lard, la cerise. Complexe et la bouche est élégante, les tannins sont veloutés et la longueur en bouche bonne. Le vin coule tout seul... Non, faut recracher bien sûr ! Trop tard pour certains... leur crachoir est en grève

Et cela passe bien avec un plateau de fromages de compétition de mes fromagers préférés (j'ai peut-être eu la main lourde sur le coup, Oliv aurait été ravi), complété (soyons fous !) de fromages de chèvre frais de la ferme de Chauvry, on ne peut pas faire plus local. D'ailleurs, plusieurs participant(e)s ont sursauté quand je leur ai dit que les blancs se mariaient généralement mieux avec les blancs. Donc, j'ai invité les participants à goûter plusieurs fromages avec certains blancs (le Saumur et le Pouilly-Fuissé notamment) et de comparer leurs sensations avec les rouges. Très instructif.

Je renonce finalement à un Vouvray 2008 devant les cris d’orfraie de deux amies... 
J'ouvre quand même le 11/ Gaillac doux les Gravels 2009 du domaine Rotier, on va pas tourner à sec, nom di diou
Robe cuivrée, brillante, nez sur l'abricot, les fruits jaunes, épices. L'équilibre se fait sur un moelleux élégant et frais, pas un monstre de puissance, malgré les 90g/L de sucres, mais le vin est presque rafraîchissant et nullement pâteux. Évident sur la salade de fruits délicieuse.

On se finit avant d'aller au lit avec un dernier vin, accompagnant des gâteaux marocains délicieux et gourmands d'une boulangerie d'Argenteuil :
12/ Maury 2017 de Jeff Carrel
Robe grenat, nez magnifique sur la mûre, fruits noirs, cerise à l'eau de vie, le café, le cacao grillé, vin puissant (17%), aux sucres (116 g/L) parfaitement intégrés à une matière mûre. A nouveau, le silence s'installe (bon, la fatigue commence à se faire sentir, surtout pour la jeune retraitée qui vient de faire 200km à vélo dans la journée ). Mais qu'est-ce que c'est bon, c'est régressif, waouh ! Ce Jeff Carrel est d'un talent peu commun. Y'a-t-il une cuvée décevante dans toute sa gamme ? Et à des prix doux en plus. Chapeau bas !

Ça faisait longtemps que je n'avais autant ri. Quand tout s'aligne, les vins, les mets, la qualité des personnes, quel bonheur dont il faut jouir pleinement. Et je crois que l'un des participants semble avoir oublié, au moins le temps de la soirée, sa peine d'un deuil récent. Cette soirée restera à jamais dans ma mémoire comme l'un des moments les plus heureux.
A refaire.
 
Réponse de oliv sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 14 Fév 2023 20:48 - 14 Fév 2023 20:55
Bu chez Legui


CR: Champagne Follet-Ramillon, Brut Nature

 

Robe peu teintée, sur un jaune très léger.
Nez agréable, sur des notes de fleurs blanches finement épicée.
Bouche très austère, sur une acidité froide et une amertume très présente.
L'ensemble est raide à mon goût, sur une bulle bien présente mais une matière qui manque d'enrobage.
L'expression est sans aucun confort, ni de texture ni de complexité aromatique.
Pas fan.
Réponse de Locals sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 02 Fév 2023 09:19
Pour abonder le sujet, ma première expérience sur "les pinots" (2014) m'a marquée. Un nez délicats de petits fruits rouges, une belle présence et un bel équilibre en bouche. J'ai du boire la cuvée à deux reprises depuis sans retrouver la beauté de la première bouteille. Je bois cependant peu de champagnes et j'ai pratiquement découvert le terme "blanc de noirs" avec cette bouteille  ...
Réponse de Brody sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 01 Fév 2023 13:12 - 01 Fév 2023 13:12

Merci Vinozzi pour ton post
(mon prenom c'est marc, pas raphael, mais je te l'accorde mon pseudo prete a confusion !)

en même temps c'est pas évident, je parle que de souvenirs, sans CR precis.
mais j'ai eu ce ressenti sur les x2 bouteilles pour sur, donc je ne sais pas.
Je garde en tête un vin sans vibrance, avec des bulles ultra discretes, et un sentiment monocorde de l'attaque à la finale...

bref...
j'ai une 3e bouteille de ce même lot que j'ai mis en cave, on goutera ca l'an prochain et promis, CR il y aura ;)

Tu n'es pas seul, j'ai aussi trouvé ces Pinots (2014 je crois) bien peu expressifs (mais sans déficit d'effervescence en revanche)... Je garde mon autre bouteille dans la cave pendant quelques années, on verra si le temps lui donne la parole. Mais en l'état je préfère largement les autres cuvées goûtées. Peut-être une histoire de lot ? Bizarre quand même cette différence entre les expériences de chacun. 
Réponse de oliv sur le sujet Quand les Gunthards revisitent la scène de la cuisine chez VolfoLegui ! 31 Jan 2023 20:16 - 31 Jan 2023 20:52
Un samedi soir chez Legui

Champagne Follet-Ramillon, Brut Nature

 

Robe peu teintée, sur un jaune très léger.
Nez agréable, sur des notes de fleurs blanches finement épicée.
Bouche très austère, sur une acidité froide et une amertume très présente.
L'ensemble est raide à mon goût, sur une bulle bien présente mais une matière qui manque d'enrobage.
L'expression est sans aucun confort, ni de texture ni de complexité aromatique.
Pas fan.


Domaine Belluard, Vin de Savoie, Pur Jus, 2019



Robe jaune vert légèrement trouble.
Nez qu'on pourra pudiquement qualifier de "libre", sur des notes d'oeuf dur, de grillé pas très attirant type gaz de ville mais aussi un ensemble plus sympathique, sur les agrumes, entre la mandarine et la fleur d'oranger.
La bouche est citrique à m'en rayer le casque ! Ouch di djiou, la patronne qui se croque des citrons jaunes au petit déjeuner sirote sans ciller. Mais moi, j'ai l'impression que mes dents se dissolvent et commencent à mousser.
Retenté plus tard sur le fromage, ça passe un peu mieux.
Mais c'est quand même pas à mettre entre toutes les bouches !
Quand j'pense que les affreux me qualifient d'amateur de verjus...


Domaine Gérard Boulay, Sancerre, Clos de Beaujeu, 2007



Robe jaune paille quasi sans évolution.
Nez délicat, précis, là encore semblant tout jeune, sur un beau compromis fleurs blanches et fines notes minérales qui m'orientera vers Chablis.
Bouche délicieuse, sur un équilibre remarquable entre une trame acide nerveuse et une maturité gourmande impeccable de tenue.
L'ensemble est brillant d'harmonie, crépitant, scintillant sur le palais, avec une droiture énergique sans une once d’austérité alors que l'aromatique pure semble presque fermée d'expression.
Finale électrique et facile à la fois, d'une persistance plus que respectable mais surtout redoutable de buvabilité.
Accord d'anthologie avec un tartare de maquereau, mangue et citron jaune.
Superbe vin, à l'avenir grand ouvert !


Domaine François Cotat, Sancerre, Les Culs de Beaujeu, 2007



Bouchon parfait.
Robe jaune assez soutenue.
Nez un peu levuraire, sur le pain chaud, la céréale, des notes un peu caoutchouteuses qui tireront sur le végétal le lendemain, avec toutefois un minéral praliné très chablisien d'expression.
Après le bijou de Gérard Boulay, le vin manque de précision, avec du fond et de la concentration mais aussi comme un petit déficit de maturité qui s'exprime sur une amertume assez présente.
Finale avec du punch mais une forme de raideur amère qui crée un point d'austèrité.
Bien.


Domaine Vincent Dauvissat, Chablis 1er cru Montée de Tonnerre, 2014

 

Robe jaune paille.
Beau nez pur, net d'expression, avec une petite croute de fromage classique et de très belles notes florales (fleurs blanches) et minérales.
Bouche pleine et élégante, parfaitement positionnée entre tension et acidité, avec une structure juteuse et des goûts pierreux très classiques d'expression.
Finale énergique et salivante, sur une belle allonge à la fois mûre et fraîche.
Un vin d'un grand classicisme.
Très bien.


Domaine Thibault Liger-Bel Air, Moulin-à-Vent Les Rouchaux, 2011

 

Robe bordeaux avec un peu d'évolution.
Nez capiteux, épicé, un peu viandard, solaire, sur une pointe de sparadrap et une volatile sudiste assez présente. Aucune doute, c'est un Châteauneuf.
La bouche confirme totalement cette certitude, sur une ampleur de corps notable, des tannins encore présents et une aromatique entre deux âges, avec un fruit en train de basculer dans le giboyeux épicé.
La finale est corsée et glycérinée, avec une petite pointe animale et un toucher ferme.
Comment ça, on n'est pas dans le Vaucluse ?
Damned !


Domaine Fontaine-Gagnard, Pommard 1er cru Les Rugiens, 2009



Robe grenat clair tirant sur le rubis.
Nez léger, un peu anodin et faible, sur de minces notes lactées fumées enroulées dans un fruit rouge de pinot.
Bouche fluide et linéaire, sans chair ni volume, avec un côté léger à la limite du dilué dominé par l'acidité.
L'aromatique est faiblarde, avec comme un souvenir de bois qui marche sur ce qu'il reste de fruit.
Finale courte et inconfortable, sur un côté asséchant.
Aucun plaisir.


Domaine de la Grange des Pères, 2012



Bouchon parfait.
Belle robe profonde, sur un bordeaux chatoyant.
Nez étonnant, assez discret à l'ouverture et qui va révéler après 4h d'aération un végétal entre la rafle et le racinaire très présent et que je n'ai jamais rencontré aussi dominant sur la Grange jusqu'ici. L'ensemble s'enroule quand même dans un ensemble fruits noirs, olive, pamplemousse et notes balsamiques. Mais aucun doute que le cabernet semblait très présent ce soir là, sans le côté baroque souvent rencontré sur ce vin.
Bouche au très bel équilibre frais, avec une matière juteuse au corps tapissant sans une once d'aspérité.
L'aromatique est un peu en dedans, comme légèrement fermée, toujours sur ces notes de rafle et d'olive.
Finale plaisante par son équilibre et sa qualité de tannins mais un peu rigide d'expression peut-être.
Ça reste très bon mais cette lecture m'a semblé totalement inhabituelle.

Il est trop fort, mon Gui.
Son amour des fourberies arrive même à me cabernitiser la Grange des Pères !



Domaine Cauhapé, Jurançon, Noblesse du Temps, 2001



Bouchon en bon état.
Robe évoluée, sur l'ambre et l'acajou.
Nez très épicés, sur le chocolat, les agrumes confits, des notes épicés et pâtissières qui tirent sur le médicinal a noix de pécan.
Bouche avec de la liqueur, un petit côté vermouth, une expression aromatique qui me semble trop évoluée.
Finale tenue par des amers d'agrumes confits mais un peu linéaire d'expression, avec un poids d'oxydation qui me dérange.
Bien mais sûrement un peu trop vieux.



Les copains,
Après toutes ces années vécus à vos côtés, je ne sais plus comment trouver les mots pour vous remercier de votre amitié.
Mais des bols d'air et de rigolade comme ce samedi soir permettent de garder la tête hors de l'eau pendant les moments de tempête.



Oliv
Réponse de rafalecjb sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 25 Jan 2023 20:33
Merci Vinozzi pour ton post
(mon prenom c'est marc, pas raphael, mais je te l'accorde mon pseudo prete a confusion !)

en même temps c'est pas évident, je parle que de souvenirs, sans CR precis.
mais j'ai eu ce ressenti sur les x2 bouteilles pour sur, donc je ne sais pas.
Je garde en tête un vin sans vibrance, avec des bulles ultra discretes, et un sentiment monocorde de l'attaque à la finale...

bref...
j'ai une 3e bouteille de ce même lot que j'ai mis en cave, on goutera ca l'an prochain et promis, CR il y aura ;)
Réponse de vinozzy sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 25 Jan 2023 18:23
Bonsoir Raphael,

Ton ressenti sur le "100% Pinot "est surprenant à deux titres.

1/"Dans mon souvenir, la bulle était quasi inexistante (ultra discrete)"
=>Je me souviens pourtant d'échanges sur une effervescence supposée trop élevée sur ces cuvées pour plusieurs LPviens. Pour ma part, compte tenu de la jeunesse de ce vin, et peut etre parceque ce n'est pas un critère qualitatif pour moi, je n'ai rien à ajouter si ce n'est "rien remarqué en 5 ans".

2/"le commercial me la décrit comme la cuvée la plus vineuse, avec de la profondeur"
=>Si par "Commercial" tu entends la personne au domaine Follet avec qui tu as échangé au téléphone, c'est sans doute Nicolas Follet, par ailleurs oenologue sur le domaine. Si c'est la personne qui t'a revendu cette bouteille...hé bien peu importe...c'est que j'aurai écrit aussi ! Par ailleurs ma préférée de la gamme "cépages". C'est un vin beaucoup plus posé que "Terroirs" mais aussi plus "classe", et tout sauf plat !

Bref : comme je ne crois pas du tout à une série de problèmes de bouchons ou autres raretés, je ne m'explique rien. Désolé de ne pas t'avoir avancé...
Réponse de rafalecjb sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 25 Jan 2023 10:28
Bonjour a tous !

question pour ceux qui connaissent bien les cuvées. A noel j'ai fait gouter les "Pinots" pour le repas avec des amis.
J'ai trouvé le champagne assez en dessous de ce que j'attendais, mais j'ai pas fait de CR sur le moment.
Dans mon souvenir, la bulle était quasi inexistante (ultra discrete) et je trouvais le vin assez plat, sans rebond en bouche, et très monotone.
Sensation idem sur les x2 bouteilles ouvertes.

2 jours après, j'ouvrais 2x terroirs (dégorgement Fev 2022) et là c'était l'éclate.

Est ce que mon ressenti sur les pinots parle à quelqu'un ? est ce habituellement comme cela que ca se goute ? (le commercial me la décrit comme la cuvée la plus vineuse, avec de la profondeur, mais là on n'y était pas)

merci pour votre aide ;)
Réponse de Brody sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 24 Jan 2023 12:23 - 24 Jan 2023 12:28
Merci pour l'info sur le tarif anciens clients ! J'avoue ne pas l'avoir vue, je vais aller fouiller dans mes vieux mails... On reste sur des beaux rapports Q/P, mais les cuvées de prestige, limitées en quantités apparement à la commande, ont quand même pris entre 5 et 10 € en 2 ans en tarif officiel. C'est malheureusement une tendance nette en ce début d'année, j'ai reçu les tarifs d'une autre maison que j'aime beaucoup (Serveaux Fils), là aussi aïe... Le millésimé à 50 € départ cave hors port, quand il était autour de 35 € il y a 3 ans... 
Réponse de Jo14 sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 23 Jan 2023 22:20
Clairement et c'est à signaler !
Merci du renseignement 
Réponse de GILT sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 23 Jan 2023 22:09
La réduction est toujours valable : cela fait terroirs à 21 euros.
Cela reste toujours raisonnable.

Gilles
Réponse de Jo14 sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 23 Jan 2023 20:31
24e même pour les bénéficiaires du code ancien client ? De mémoire, nous étions à 20e.

Si ce n'est pas le cas, ça monte vite... 

Jo14
Réponse de vinozzy sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 23 Jan 2023 18:45 - 23 Jan 2023 18:49
Oui Starbuck. Début 2023, les tarifs Franco de Port sont :

24€ pour Terroirs
27€ Brut Nature
et comme tu l'as dit entre 32  et 38 € pour les cuvées les plus rares.

Un petit mot sur le Brut Nature, que j'avoue avoir omis de chroniquer malgré une découverte mi-2022 (jai quand même vérifié..pas de CR trouvé). C'est en base 2016 un vin de garde dont la vinosité et la complexité, si elles ont déjà enthousiasmé Brody,  n'en sont qu'à leurs prémices : 3/4 année de cave chez l'amateur la feront monter d'un cran dans la gamme.
Réponse de starbuck sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 23 Jan 2023 17:57
"Terroirs et ce Brut Nature me semblent encore compétitifs avec le port offert, mais les autres cuvées naviguent entre 35 et 40 € pour la plupart...)"

Le CR est précis mais les tarifs un peu moins 
Sans polémiquer, Vintage est à 32 et Chardonnay et Pinots à 34€
il n'y a que les cuvées Harmonie à plus de 35€
Réponse de Brody sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 23 Jan 2023 15:54 - 23 Jan 2023 22:10
CR: Follet Ramillon Brut Nature

Voici un premier retour sur cette cuvée que je ne crois pas encore avoir vu commentée ici... Et c'est dommage car elle est également très réussie ! 
Je ne sais pas si la sélection des vins est spécifique à cette cuvée, on retrouve en tous cas un assemblage proche de Terroirs avec une nette majorité de meunier. 

    

Bouteille ouverte et dégustée dans la foulée, sans temps d'aération. 
La robe est or moyen, avec une effervescence fine et maitrisée, du classique en somme. Le nez est immédiatement très expressif (j'ai remarqué que moins un champagne est dosé, plus il l'est dès l'ouverture), sur les fruits jaunes et une légère touche patissière, tout en légèreté fruitée. En bouche attaque vive, c'est sans doute sur ce point qu'il se distingue le plus de Terroirs dont j'ai le souvenir d'une rondeur et d'une matière franche dès la mise en bouche. Ce brut Nature assume son "apéritivité", plus vif et moins vineux. Cependant le volume est là, et la bouche est longue, je retrouve la vinosité fruitée qui caractérise sa petite soeur (extra-)brut. Il y a du vin !

Ce champagne m'a semblé d'une très grande cohérence, on y retrouve tout ce que sa fiche technique promet : le fruité du meunier, rafraichi par l'absence de sucre et par le chardonnay, et une maturité aromatique signature de la maison (vins de 5 à 7 ans quand même). Le contraste avec un blanc de blancs 100% chardonnay d'Avize (Franck Bonville) bu quelques jours avant est saisissant, et en ces temps de grands froids me va très bien (on gardera les BdB pour les jours plus chauds). 
Très bon ! 

Je n'avais pris qu'une bouteille pour goûter, ma prochaine commande en comprendra d'autres à coup sûr (par contre les tarifs ont encore pris une claque depuis le début de l'année, ouch l'inflation en 2 ans : Terroirs et ce Brut Nature me semblent encore compétitifs avec le port offert, mais les autres cuvées naviguent entre 35 et 40 € pour la plupart...)
Réponse de mconstant sur le sujet Lutèce voyage dans la stratosphère 21 Jan 2023 12:28 - 21 Jan 2023 12:29
Lutèce voyage dans la stratosphère
Tout d'abord merci JD pour ce compte rendu rédigé à la vitesse de l'éclair. Je le soupçonne d'ailleurs de l'avoir fait exprès car c'est moi d'habitude qui ouvre le bal. La prochaine fois, je ne laisse pas passer et ce sera CR instantané (faut que je me remette à prendre les notes à l'iPad). En termes de ressenti, les coups de coeur sont les mêmes mais pas mes notes : c'est aussi ça les joies de l'aveugle et d'être chacun à un bout de table 

Cela faisait un certain temps que certaines personnes du groupe voulaient refaire la soirée grosses quilles. Et oui, une partie non minoritaire de notre groupe est buveuse d'étiquettes, on ne les refait pas 
Faute d'avoir loué un gîte pour se faire un week-end d'anthologie faute de disponibilité commune, nous avons tout de même réussi à se caler pour cette soirée où nous ne manquerons que d'un membre. 

Les règles sont strictes cette année : 1 bouteille par personne, 1 bulle d'entrée et c'est tout, ma généreuse proposition d'un blanc et rouge étalon ayant été dédaignée

Encore une fois, nous adoptons notre système de joyeux bordel au niveau de l'ordre : pas de MC, faut annoncer et s'avancer devant le jury implacable. C'est que c'est presque le maillon faible cette histoire, si tu te plantes dans l'ordre, on te dit au revoir : on a même une expression : 'faire une Yann"* Heureusement et comme souvent, aucun maillons faibles et que des copains   

Notre restaurant QG est ouvert et c'est super, pour cette soirée on sera en haut dans un espace privatisé donc on aura la place. J'arrive dans l'antre et halte, je découvre que nous sommes finalement au rez-de chaussée avec une belle promiscuité. Cela ne fera que rendre la soirée plus joyeuse et nous ferons profité de notre ambiance gauloise et exclusivement masculine à tous les clients .

Allez c'est parti et on commence par une bulle de mise en jambe aussi appelée bulle d'attente ou mise en bouche. Bref faut se faire le palais à moins de 200 balles. 

Vin 0.1 : Domaine de l'Anglore, Vin de France, Les Caprices, NM
 
Je ne fais habituellement pas de commentaires sur la robe mais celle-ci est trouble de chez trouble. 
Le nez est porté par les levures, un côté très nature avec même de la colle Cléopâtre puis vient un mélange d'agrumes (citron frais, pamplemousse amer) et même des fruits exotiques. Le côté nature domine mais le vin n'est pas simple du tout. 
La bouche est acidulée (presque bonbon acidulé) et laisse cette sensation sur la langue, assez légère avec une bulle fine mais bien présente. Les arômes sont majoritairement sur les agrumes et la finale légèrement épicée. La longueur est moyenne mais l'ensemble se boit très facilement et on a envie de se resservir. 
Le type de vin que l'on a envie de boire par pichets en été tellement l'alcool ne se fait pas sentir et qui pourrait passer pour un jus de fruits naturel. Connaissant l'apporteur et ayant eu l'occasion de croiser cette cuvée une première fois en 2022, je trouve assez rapidement la cuvée. Une mise en bouche idéale. 
On me signale dans l'oreillette que ce vin part pour plus de 200€ sur idealwine. Au prix payé par l'apporteur (plus de 10 fois moins cher), c'est une bouteille que je bois avec plaisir. Au prix de la côte, j'achète une caisse de Follet Ramillon. 

Le dernier arrivé signale qu'il a pris lui aussi une bulle pour les retardataires. Ça commence à dégénérer alors que nous n'avons même pas encore commencé. 

Vin 0.2 : Domaine Bertin-Delatte, Vin de France, 0.29 
 
Le nez me fait partir directement en chenin avec un mélange de coing, un nez avec une fine brioche et un style un peu lacté et même des petites notes caramélisées style pop-corn. Le style est plus classique que le vin précédent mais cela reste nature et je ne le met pas en champagne mais plutôt en Loire dès ce nez. 
En bouche, le vin pâtit d'être servi trop chaud : on a une amertume en attaque, des bulles un peu vives et le milieu de bouche revient avec une acidité assez importante. Longueur moyenne. 
Une bulle sympa, plus classique que l'Anglore et qui a eu le désavantage d'être servie trop chaude. 

Bon c'est bien les bulles d'introduction mais il faudrait quand même passer aux choses sérieuses. 

Vin 1 : Champagne Philipponnat, champagne Clos des Goisses 2000
 
Le champagne est carafé quelques minutes avant le service, bonne excuse pour servir de beaux verres car après il n'y aura plus de bulles.
Le nez présente une belle complexité et est bien présent sur des arômes évolués : je sens majoritairement les épices du curry, du curcuma puis vient des arômes d'abricots secs et de citrons confits. 
La bouche présente une matière dense, presque austère avec des arômes majoritairement sur la noix et une amertume les premières secondes qui est assez présente. La bulle étant presque inexistante (liée au service en carafe ou à l'âge), l'amertume n'est pas gommée sur le palais.  La finale est presque terreuse et l'acidité se révèle et même une certaine rondeur une fois le vin bu/craché. Bonne longueur générale. 
C'est clairement bien fait mais pas de coup de cœur pour ma part. Étiquette découverte, je ne peux qu'avoir une certaine déception étant donné que le 1992 reste l'un de mes panthéons vinique. 

Vin 2 :  Champagne Selosse, Lieux-Dits la Côte Faron, Extra Brut NM
 
Oh là là, quel beau nez que voilà. Une complexité de dingue avec une oxydation maîtrisée avec de la noix mais aussi un mélange de fruits confits avec le citron et l'ananas, des épices avec le poivre blanc et quelques arômes beurrés. Le nez ne cesse de changer et reste tout le temps invitant. 
Que dire de la bouche si ce n'est un juste équilibre entre la délicatesse, une matière multidimensionnelle, un éclat, bref du tout bon. 
Si l'on doit être dans l'analytique on peut dire que l'attaque présente une belle acidité maîtrisée avec les bulles. Et ce c'est que le début, une seconde attaque arrive sur les fruits confits. La matière s'étend sur le palais par vague, laissant au départ une rondeur, puis de nouveau une certaine acidité pour finir sur des arômes de noix et de noisette. Mais le plus impressionnant est que ces différentes vagues reviennent pendant de longues secondes. 
Un champagne rare, d'une complexité affolante et en même temps avec un mélange de finesse et d'ordre (tout est en place et à sa place). Bravo M. Selosse ! 
Chaque rencontre avec ses champagnes sont un voyage dont on ne garde que des souvenirs et la beauté est d'être de nouveau surpris à chaque entrevue. 

Les bulles sont terminées et les blancs doivent maintenant s'avancer. Qui ouvrira le bal après le Selosse ? Le silence se fait (pendant 20 secondes autant dire une éternité. Connaissant mon blanc, je ne dis rien mais heureusement un valeureux présente son vin, non sans appréhension. 

Vin 3 : Domaine Stéphane Bernaudeau, Vin de France, Les Nourrissons, 2013 
 
Je vais choquer mais j'ai trouvé le nez mutique et il le restera pour moi. "Mais non !" me sort un camarade en me mettant mon nez dans son verre et disant que c'est trop sa came. Rien n'y fait et si l'on trouve des notes de beaux Chenins avec un mélange de coing, d'arômes citronnés et un léger parfum de noix/fumé associé à un début de truffe, il faut aller le chercher pour le trouver. 
La bouche en revanche est d'un tout autre acabit, l'une des plus belles de la soirée avec une attaque ronde et grasse et une matière qui emplit le palais. Un vin lourd ? Que nenni, une acidité d'une précision de laser prend place et l'on est sur un mélange complexe de citron confit, de truffe et une finale délicatement fumée. Grosse persistance aussi impressionnante que le Selosse même si plus unidimensionnelle. 
Encore une fois tout est en place et si au début, je notais une légère chaleurosité, elle disparaît au fur et à mesure de la dégustation. 
Que penser de cette bouteille ? Le nez m'a clairement laissé sur ma faim alors que la bouche m'a transporté autant que certains grands vins. Pas facile le vin tout de même mais je reste persuadé que M. Bernaudeau est un grand de Loire.  

Bon il est temps de monter sur le ring et de présenter au conseil impitoyable mon vin. 

Vin 4 : Domaine Marquis d'Angerville, Meursault 1er cru, Les Santenots, 2013
 
Le nez est expressif et présente une belle complexité sur un mélange d'agrumes (citron), des notes florales, un peu de végétal et des arômes de fumé, une légère croûte de fromage et de beurre frais. Ça fait directement très chardonnay et personne ne s'y trompe. 
La bouche présente une matière enveloppante et grasse dès l'attaque et une sensation caillouteuse en milieu de bouche. L'acidité est bien là et donne au vin son équilibre, un mélange de puissance et de délicatesse qui donne une finale légèrement épicée. La persistance est aussi bien présente et donne à l'ensemble un très beau vin puissant et délicat en même temps. 
Deuxième rencontre avec les blancs du domaine après un très bon aligoté, j'aime ce style : un style mur, élevé du chardonnay mais qui le met en valeur sans perdre en délicatesse. Très beau vin. 

Un coup de Trafalgar arrive si vite : le chef signale qu'il a une bouteille bonus, à température en plus, c'était clairement préparé ! Quand je pense à ma proposition de vin étalon qui a été rejetée sans aucun débats

Vin 5 : Maison Louis Latour, Pulligny Montrachet 1er cru, Sous le Puits, 1999
 
Le nez reste très jeune avec un mélange de citron, de léger caramel, du bois noble et même quelques notes de mangue. On reste en chardonnay cela semble certain pour moi mais ces arômes légèrement exotiques font partir certain sur du sauvignon. 
La bouche présente une attaque légèrement chaleureuse et un milieu de bouche sur l'herbe coupée et le citron. Beau gras général avec une amertume qui arrive un peu avant la finale. Finale sur le pamplemousse puis le beurre et longueur plus que correcte. 
Encore une fois un beau vin, que je plaçais en chardonnay sur un millésime chaud du type 2015 ou 2018. Stupeur à la tombée de l'étiquette et même s'il n'a pas la délicatesse du marquis, cela reste un très beau vin.  

Vin 6 : Maison Chapoutier, Ermitage, L'Ermite, 2002 
 
Quel beau nez légèrement évolué sur la cardamome, le zeste d'orange, feuille de citron. C'est d'une superbe complexité et très joli et cela me rappelle certains Porto blancs extra dry. 
En bouche, on retrouve cette complexité avec un mélange gras, une amertume en attaque qui disparaît rapidement pour laisser le vin dérouler sur ces arômes de peau d'agrumes. Belle finale longue et ample. Contrairement aux autres vins, la persistance n'est pas extraordinaire mais laisse justement le palais frais qui donne envie de se resservir. Tout à fait une autre forme de grand vin. 

Trafalgar continue et cette fois-ci c'est une nouvelle bouteille qui est ouverte en dernière minute. Je compte déjà trois bouteilles supplémentaires ! 

Vin 7 : Domaine Les Aurelles, Côteaux du Languedoc, Aurel 2008
 
Le nez présente des arômes totalement différents des vins précédents et le fait penser à un mélange de 5 épices chinoises et de gingembre. Totalement atypique, j'apprécie beaucoup ! L'aération amène même un côté bonbon caramel. 
La bouche est presque bonbon avec une belle puissance,une amertume bien maîtrisée (qui fait dire roussanne) avec des arômes de bouillon de légumes chinois et une finale sur le lilas et la coriandre. Léger pralin à l'aération. 
Une très belle bouteille atypique, peut être moins complexe que d'autres ce soir mais sans avoir à rougir du égard à la préparation de dernière minute. 

Une superbe série de blancs, tous différents les uns des autres et faisant voyager dans plusieurs régions. Sans se concerter, les gaulois sont quand même bien organisés (emoji santé). Place maintenant aux rouges.  

Vin 8 : Château Rayas, Châteauneuf-du-Pape, 2008
 
Boum, dès que le vin est dans le verre, le nez prend directement et je reconnais directement la patte Reynaud avec ce mélange de fraise des bois encore sur pied, l'orange sanguine, le clou de girofle, une petite pointe poivrée et même un léger menthol. C'est d'une superbe complexité, intense et envoûtant. J'adore personnellement et avant de goûter, j'hésitais entre Rayas ou Pignan. 
La bouche est un autre exemple de grand vin avec une matière imposante et éthérée, une puissance contenue avec un superbe équilibre et un touché de bouche envoûtant sur ces arômes d'orange sanguine qui fournit cette acidité permettant au vin de glisser sur le palais. La finale est épicée et la persistance est importante. Juste sublime. 
Deuxième rencontre sur ce rayas 2008 et à chaque fois, je prends une claque. Un superbe vin qui donne déjà beaucoup de plaisir maintenant. Bravo M. Reynaud. 

Vin 9 : Domaine Guigal, Côte Rôtie, La Landonne, 2003
 
Le nez est totalement différent du rayas avec une impression très concentré sur un mélange de fruits noirs, quelques notes de vanille, un petit aspect kirsché et aussi des notes de tabac et feuilles mortes qui fait dire que ce vin n'est plus tout jeune. 
La bouche présente sûrement la matière la plus dense de la soirée, impressionnant de concentration sur les fruits noirs et un côté claquant sur le palais grâce à une acidité présente en milieu de bouche. Finale longue et intense, presque lactée qui laisse cette sensation en fin de palais.
Ma première Landonne sur table, c'est très bon dans un style concentré. J'ai beaucoup apprécié avec ce côté baroque comme le dit JD. 

Vin 10 : Domaine Georges Vernay, Côte Rôtie, Maison Rouge, 2009
 
Le nez est joli et fin sur un mélange de fruits noirs, de poivre, des notes d'anchois, une fine rose fanée. La Syrah est évidente ici. 
La bouche est délicate, droite et fraîche avec une belle acidité qui soutient le tout. Belle longueur sur les épices et les anchois. 
Un beau vin très bien fait mais pas de coups de cœur pour moi, sûrement lié aux vins précédents (et aussi à la fatigue du dégustateur) 

Bon on arrive à la fin des rouges, stupeur au sein de la partie gauche de la table (ceux-là même qui ne voulaient pas de vins complémentaires) et Trafalgar continue. Antony se missionne pour aller chercher une bouteille chez lui et il annonce que ce sera un magnum ! Perfidie, quand tu nous tiens .  

Vin 11 : Château Pontet Canet, Pauillac, 2004
 
Le nez ne trompe pas : on est à Bordeaux mais les beaux bordeaux. C'est très classique sur le cassis, quelques fruits rouges, un petit côté mentholé. Tout est en place, c'est bien fait et l'élevage semble complètement intégré. On n'est pas encore sur des arômes évolués et suggère une certaine jeunesse. 
La bouche est fraîche avec des tannins fins, des petits fruits rouges acidulés et une finale mentholé. Belle longueur. 
Une belle bouteille, qui commence juste à se boire. Je n'avais jamais goûté de Pontet Canet sur ce millésime classique, c'est très bien fait et devrait se maintenir un long moment. 

Vin 12 : Domaine Jacques Puffeney, Arbois, Vin Jaune 2006
 
Le nez est beau pour un vin jaune avec un mélange de noix, de curry mais aussi un côté rocheux et mentholé. 
La bouche présente une attaque fine pour un vin jaune sur ces arômes de noix et une finale sur le café. Belle longueur.
Clairement pas mon style de vin, j'aime bien avec les accords idoines, seul j'ai quand même beaucoup de mal et je ne pense pas discerner un bon vin jaune d'un excellent. Ça reste encore à explorer. 

Vin 13: Château Yquem, Sauternes, 1995
 
Encore un super nez complexe sur de l'ananas rôti, la pomme caramélisée, une touche de mangue. C'est expressif, très ouvert. 
La bouche est elle aussi sublime avec une grosse concentration et en même temps une acidité qui permet à l'ensemble d'être tendu et équilibré. Tout est en place même si ça reste jeune et la finale est sur les fruits exotiques et le caramel avec une longueur impressionnante. 
Encore un coup de coeur. C'est quand même beau Yquem. 

Quelle belle soirée avec les copains ! On n'aurait pas pu commencer 2023 de meilleure façon. J'ai bien compris dans tous les cas la leçon : ne pas écouter ces fourbes de gaulois et ramener le nombre de bouteilles que je souhaites ! 
 
La photo de la soirée
Belle dégustation, 
Matthias 

*Contexte : lors de la première soirée pour ce cher Yann de méthode à la criée, il a placé un sublime Comtes Lafon,Volnay Santenots du Milieu 1998 en deuxième rouge dans une soirée sans chichis. Difficile de passer après ça. 
La Paulée des Turons... édition 2022 ! a été créé par docadn 15 Jan 2023 19:13 - 17 Jan 2023 18:36
Bonsoir/bonjour,

Il y a 1 mois, j'ai été témoin privilégié/invité d'une dégustation tourangelle, organisée par le fameux "Cercle des Turons", dans "l'esprit Paulée" (ne vous emballez pas, c'est "l'esprit" pas une concurrence déloyale/illégale).
3 vignerons (Les Blot Père & Fils, Julien Vedel alias Jull) et 15 autres passionnés ont offert et partagé, à nos badigoinces déshydratées et curieuses, des bouteilles réputées, au nom de notre passion commune.
C'est au sein du "Bistrot des Belles Caves", à Tours, que notre orgie se déroula en ce très froid samedi de décembre

Un "petit" résumé du casting.

Domaine La Taille aux Loups - Triple zéro Millésimé  12 :

bulle caressante,tranquille, mais présente, très crayeux en final B+

Champagne Follet-Ramillon - Brut Nature - 2017 + vins de réserve 16-17 - dg 04/22 :

Nez fermentaire et de sureau marqué. Attaque très citronnée, bulle crémeuse, aux amers saillants à mort, relativement court. Bof

Champagne - Shaman 17 - Marguet - dg 07/18 :

Nez fumé, foin, métallique. Attaque délicate, puis se fait sauvage un poil brouillon, pas en place pour mon bec. B-
(dommage, j’aime bien cette cuvée, mais pas le plaisir habituel. En échangeant avec Jacky Blot, je me demande si le dégorgement n’est pas trop récent, mais après vérif’, 4 ans ça va… moyen en l’état, dommage).

Champagne Krug - Brut Grande Cuvée - base 99 (155ème édition) :

Un grillé-toasté très marqué, étonnant, presque « caricatural » à ce niveau !
Elevage que je retrouve très très dominant en tronche. On devine un petit caractère « oxy » pas désagréable, finale sur les fruits secs, mais la forêt de chêne défonce tout le reste.
La bulle très élégante pourrait sauver l’ensemble, mais non, un élevage pareil dans un champ’ j’en ai pas croisé des masses… j’chuis content d’avoir goûté (c'est mon 1er Krug), mais sur cette base, je n’achète pas... merci Coach ! AB


Clos Rougeard - Brézé 06 - Saumur :

Nez splendide, là encore un élevage marqué, mais plus « distingué » que celui de Krug. Matière pleine, charnue, assez énergique pour un « petit millésime ». B++

Dauvissat - La Forest 05 - Chablis 1er Cru :

J’y décèle un caractère très réduit, au fin liège douteux, à l’expression éthérée, voire alcooleuse par moments. Finale vanillée aux amers marqués (et ce liège). NN

Dauvissat - La Forest 01 - Chablis 1er Cru :

Nez très miellé, quand la bouche affiche une insolente jeunesse, jus « claquant », finale sur les champignons. J’en attendais pas grand chose et c’est plutôt une surprise pas trop mauvaise Vs 05 plus prometteur sur le papelard. B+

La cavalerie débarque…

Meursault-Poruzot 1er Cru 18 - Jobard-Morey :

Gros boisé au pif, matière très jeune, élevée, aux amers brouillons, clairement pas en place, trop jeune, trop tôt. AB

et là, les verres se remplissent à vitesse grand V…
on se prend des salves de 2-3 vins en même temps.

Chassagne-Montrachet - 1er Cru En Caillerets 2018 - Morey-Coffinet :

Un vin un peu « mat », jeune, à la vanille débordante et expression courte. AB

On nous sert une triplette qui donnera lieu au 1er débat :

Les Champs Rouges  15 - Labet - Côtes-du-Jura :

enfin un blanc qui pète de fruits ! Vin tonique, classieux, vibrant, aux amers splendides, finale figue. Sacré vin TB++

Grusse en Billat 13 - Ganevat - Côtes-du-Jura :

Là encore, un joli vin, mais moins « dense/énergique » que le Labet. Ça reste très bien gaulé, sapide aux amers prégnants, mais derrière Labet, il morfle « le petiot » !! TB-

Je goûte volontairement en dernier, le savagnin ouillé..

En Beaumont 19 - Croix-Courbet - Côtes-du-Jura :

Grosse matière bien mûre, relativement délicate, à la très jolie finale de curry bien marquée. B++
Ca reste en-dessous de Labet et Ganevat… et seuls "2 connauds, qui n’ont pas de palais", ont donné le tiercé sans mettre Croix-Courbet en second derrière Labet… Jull et mézigue !!
 

Vouvray - Compte Marc 15 - Julien Vedel :

J’ai noté très brièvement « élevage assez perceptible, charnu, en a encore sous la godasse » B++

Coume Ginette 15 - Domaine Gauby - Vin de Pays des Côtes Catalanes :

Un jus qui pétrole à fond (merci les schistes, là c’est transperçant), super frais, fin perlant, super digeste, très jolie quille apportée par Didier TB+

Egon Muller Scharzhofberger Riesling Kabinett 11  : pétrole un poil plus, jus très perlant, assez « neutre » pour 11 piges, pas spectaculairement blanc. B-

Vin de France - Frênésie - Helicon 2019

Nez/jus très mûr, perlant, encore très/trop jeune, aux amers très saillants pas charmeurs pour un sou. AB

Grosse artillerie d’étiquettes à l’horizon :

Bâtard Montrachet GC 13 - Morey-Coffinet :

Matière mûre, immédiatement très fin, épicé, et d’une longueur remarquable et prêt à boire… TB++

Meursault-Charmes 1er Cru 08 - Domaine Roulot :

Notes d’élevage denses, encore super jeune, ciselé, fin, pas aussi tendu qu’attendu… Jacky dit que « ça ne fait pas Charmes », bah moi, je ne suis pas expert en "Meursault-Charmes" mais  je lâche un TB+

Meursault-Caillerets 1er Cru 09 - Domaine Coche-Dury :

le fameux « grillé » qui me fatigue déjà... élevage encore bien soutenu pour 13 balais, jus très fin, extrêmement délicat, c’est vraiment très beau TB++/Exc

Bienvenue Batard Montrachet GC 09 - Ramonet :

Un beau carton mouillé au pif, puis un vin dur, aux amers exacerbés, c’est jeune, serré, et la finale sur l’alcool touch . Bof

Place aux rouges...

On démarre avec un mag’ au profil très alsace (je parle de la forme de la quille).

Bellivière 02 - Hommage à Louis Derré - Coteaux-du-Loir :

Une énorme volat’ au pif, un fumé qui me fait penser à un « Chinato », aux tannins monstrueusement asséchants. Bof

Château des Jacques - Clos de Rochegrès 96 - Moulin-à-Vent - Louis Jadot :

Robe et nez évolués, mais peu disert. Attaque délicate, flatteuse même, mais le pire est à venir… finale cassante, dure, aux amers finaux cinglants. Bof

Egly-Ouriet - Coteaux Champenois - Ambonnay 09 :

Immédiatement fin, précis, à l’acidité sur le fil, juste un poil trop court pour moi au regard de la  grande qualité du jus. TB+

Sylvie Esmonin - Volnay 1er Cru Santenots 14 :

Matière très mûre, au boisé soutenu, corsé mais d’expression un poil « mat ». B-

Chambolle-Musigny - Vieilles Vignes 17 - Thibault Liger-Belair :

Très jeune d’aspect, mais bouche spontanément gourmande, mûre mais superbement équilibrée, déjà prêt, superbe surprise quand le millésime me disait « trop jeune ». TB++


Chambolle-Musigny 1er Cru - Les Gruenchers 17 - Thibault Liger-Belair :

Les VV me paraissent tellement plus affables à côté de ce 1er Cru au boisé plus expressif, strict, mais laissant transpirer un équilibre d’école qui donnera une très belle quille dans 3-4 ans. TB-

Gevrey-Chambertin - Clos Prieur 08 - Marc Roy :

Jus très mûr, mais déroulé asséchant, aux tannins terribles en l’état… aucun plaisir. Bof

Puis on attaque un trio qui fera presque spontanément chuter le niveau de décibels (au jull près)

Echezeaux GC 2014 - Georges Noëllat :

Là encore, un jus qui parait bien mûr, mais qui danse avec grande finesse pour une finale superbe incroyablement épicée. TB+

Chapelle-Chambertin GC 14 - Cécile Tremblay :

Là encore, on sent que les baies sont bien abouties niveau maturité, c’est d’une finesse assez dingue, et tu sens que tu pourrais en boire pendant 02h00 sans te fatiguer le bulbe. TB++

Gevrey-Chambertin 1er Cru - Clos St-Jacques 10 - Armand Rousseau :

Toujours un pinot à maturité et la quintessence de l’immense pinot qui fait bander la terre entière : maturité, légèreté/aérien, ciselé, finesse stratosphérique, juste puissance, équilibre de rêve, juste grandiose TOP (merci les Blot)

Puis on redescend :

Pialade 10 - Côtes-du- Rhône - Château Rayas :

Une des quilles "polémiques", entre bouchonnée, pas bouchonnée… mais dans tous les cas, y’a un truc qui cloche pour moi. NN

Côte- Rôtie - Les Rochains 2009 - P & C Bonnefond :

Nez de bitume, mais matière « fraîche », corsée, sur l’olive-réglisse, encore tellement jeunot. B+

Vin de Pays des Bouches-du-Rhône - Domaine de Trévallon 03 :

Grosse déception immédiate... très mûr, mais gavés de tannins pas intégrés. Bof

Vin de Pays des Bouches-du-Rhône - Domaine de Trévallon 05 :

Grosse déception bis, pour cette seconde bouteille, pas du tout prête en l’état avec là encore des tannins saillants. Bof

Pomerol - Château Gazin 1985 :

Superbe de nez de « tabac-cigare frais », immédiatement sapide, à l’acidité très haute (y’en a encore sous la godasse), mais assez court et une pointe d’austérité par moments. B++


St-Emilion 1er GCC - Figeac 1983 :

Au 1er coup de nez, c’est clairement bouchonné pour moi… voire très très bouchonné, dommage. NN

St-Emilion  GCC - Figeac 2000 :

Le « bordeaux plaie » qui donne envie de mettre à la mode le bordeaux bashing : sec/asséchant, hyper tannique, zéro plaisir. Bof

Foradori - Granato 1999 :

Jus très mûr, épicé, finale sur le cumin très très longue. TB-

IGP Pays d’Hérault 2014 - Domaine de la Grange des Pères :

Le vin spontanément fin, tendu, d’une gourmandise incroyable alors que j’attendais un profil « bordelais plus strict » vu sa relative « jeunesse ». TB++


Châteauneuf-du-Pape - Clos des Papes 1989 :

balsamique/café, mais un fin liège pour moi, jus tannique mais pour moi, y’a un pet au casque. NN

Châteauneuf-du-Pape - Réserve des Célestins 2005 - Henri Bonneau :

Le Père Jacky (qui avoue ne pas avoir de sensibilité aigüe pour le bouchon) semble plus aguerri pour détecter la souris…. et c’est ce qu’il sent sur cette dernière… je ne suis pas ultra-sensible au phénomène mais je sens un truc pas fou dans le « toucher de bouche », d’une cuvée que beaucoup attendent comme le Graal ! Pas de défaut pour moi, mais pas de plaisir. Bof

Place aux « sucres » :

Clemens Busch Riesling Marienburg Fahrlay Terrassen GG 2006 :

Pétrolé à donf, au couple acidité-amers assez diabolique en l’état, mais un poil demi-corps. B++

Sauternes 1989 - Château Gilette - Crème de tête :

Attaque très éthérée (alcool ?!), au safran puissant, digeste, presque « léger ». TB-

Domaine de la Taille aux Loups - Vouvray  - Bretonnière 2003 :

Là aussi un jus immédiatement « digeste/pas lourd », au sucre « light » sur une finale très « datte-figue ». B++

Un Vouvray 59 de Huet écarté par les sommeliers car très très bouchonné.

Harry sorti un PX 72 (ou 74, je ne retrouve pas la photo), moins « magique » que les 2-3 fois où j’ai croisé (et même acheté) cette cuvée. 

Un grand merci aux Turons pour m'avoir invité à cette grande dégustation-marathon et aux Blot Père & fils pour avoir privatisé leur bistrot pour les "malades mentaux" présents !

NB : Vous comprendrez que, vu le nombre de quilles servies, mes notes se sont faites de plus en plus succintes.
Merci pour votre mansuétude.


 
Réponse de Hpesoj sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 05 Jan 2023 09:46
Bu lors de la même soirée que le chardonnay ci-dessus.

CR: Domaine Follet-Ramillon, Champagne, Les pinots 2015
=0.8emPinot noir 67%, pinot meunier 33%, extra-brut (4g/L), vieillissement (sur lattes ?) 6 ans
Couleur intermédiaire. Bulle plutôt fine. Joue aussi dans la discrétion mais plus présent que le chardo. « Classique Champagne » sur des notes de pomme je trouve, un peu yaourt. En bouche, présent mais fin, avec fine amertume et salinité, matière et bulle sympa. J’aime mais je n’adore pas, dans le style et la gamme de prix je préfère le classique familial (Bandock Cuvée des Lys), mais sur cette unique dégustation bien sûr.

Joseph
Réponse de Hpesoj sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 05 Jan 2023 09:45
Bu lors d'un repas-dégustation autour de différentes bulles.

CR: Domaine Follet-Ramillon, Champagne, Le Chardonnay 2015
=0.8em100% chardonnay, extra-brut (dosage 4g/L), vieillissement (sur lattes ?) 6 ans
Plus pâle. Joli cordon de bulles. Très discret, au nez comme en bouche, fin et tendu. En regoûtant, plus sympa avec un côté citron + bien beurré, mais reste dans la finesse et ou la discrétion, pourtant à l’ouverture je l’avais trouvé assez expressif sur ces mêmes notes aromatiques.

Je retiens aussi que ce type de dégustation, qui aligne pas mal de vins mais sans la rigueur d’une véritable dégustation, peut se montrer assez « injuste » et défavorable à certains par effet séquence… d’où potentiellement mes petites déceptions sur les Follet-Ramillon qui je pense avaient autre chose à montrer que ce que j’en ai perçu à l’instant T. Ouverts un peu tôt sûrement aussi, mais bon, le but était aussi de goûter ces vins !

Joseph
Soirée bulles entre amis a été créé par Hpesoj 04 Jan 2023 22:58
Novembre 2021 (tiens, un léger retard de CR à combler ?)

Je prends prétexte de quelques heureux événements de l’année pour inviter quelques amis à découvrir avec moi la variété des effervescents de nos vignobles, autour d’un bon repas. Merci à Eric B qui m’a conseillé pour établir l’ordre de service et les accompagnements des vins.

Stéphane Tissot, Crémant du Jura, BBF
100% chardonnay, élevé majoritairement en fût, dosage extra-brut (brut nature ?), 4 ans sur lattes.
Doré. Bulle un peu présente. Très Jura au nez (fruit jaune + coque), une convive dit « vin jaune », je trouve plutôt que ça rappelle les chardonnays ouillés de la région. Matière ++ un peu tannique. On commence fort avec un très joli vin, de caractère.

Domaine Follet-Ramillon, Champagne, Le Chardonnay 2015
100% chardonnay, extra-brut (dosage 4g/L), vieillissement (sur lattes ?) 6 ans
Plus pâle. Joli cordon de bulles. Très discret, au nez comme en bouche, fin et tendu. En regoûtant, plus sympa avec un côté citron + bien beurré, mais reste dans la finesse et ou la discrétion, pourtant à l’ouverture je l’avais trouvé assez expressif sur ces mêmes notes aromatiques.

Domaine Follet-Ramillon, Champagne, Les pinots 2015
Pinot noir 67%, pinot meunier 33%, extra-brut (4g/L), vieillissement (sur lattes ?) 6 ans
Couleur intermédiaire. Bulle plutôt fine. Joue aussi dans la discrétion mais plus présent que le chardo. « Classique Champagne » sur des notes de pomme je trouve, un peu yaourt. En bouche, présent mais fin, avec fine amertume et salinité, matière et bulle sympa. J’aime mais je n’adore pas, dans le style et la gamme de prix je préfère le classique familial (Bandock Cuvée des Lys), mais sur cette unique dégustation bien sûr.

Alain Voge, Saint Péray, Les Bulles d’Alain 2015
100% marsanne, vinification et élevage en cuve, brut nature, élevage sur lattes >3 ans
Plus doré. La bulle semble plus grosse. Joli nez sur la poire, notes florales. En revanche, en bouche c’est la douche froide, ou plutôt chaude : assez déséquilibré, sur l’amertume et surtout un alcool présent, qui masque même les jolies notes aromatiques du nez. Ça ne s’arrange pas à l’aération. Bon, ça reste buvable et avec certaines qualités aromatiques, mais face aux autres vins l’équilibre semble quand-même moins bon.

François Chidaine, Montlouis Brut Nature 2007
100% chenin, vinification en demi-muids, vieillissement 11 ans sur lattes
Très doré. Très gourmand, coing à fond. En bouche l’effervescence est à la limite du perlé. Sensation de sucrosité (brut nature pourtant ??), c’est très très bon.

Philippe Martin, Champagne, Rosé de saignée
Sur Cumières, 50/50 pinots meunier et noir, récolte 2013 je pense au vu du numéro de lot (je croyais 2014 initialement), dosé à 8g/L
Superbe couleur translucide, rouge-rose saumoné. Fruit rouge, dont la framboise, côté écorce d’orange / clémentine ? Caressant en bouche, entre une bulle un peu dense au début et une matière ronde, sans tanin.

Une soirée très sympathique, avant tout placée sous le signe de la découvert partagée ! Sur les vins, je retiens le Montlouis, quelle gourmandise, un brut nature de 14 ans, vraiment ? Contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là, j’ai trouvé le caractère jurassion du BBF assez affirmé, et même détecté (ou intuité ?) par des amis pourtant à l’aveugle et assez profanes. Je retiens aussi que ce type de dégustation, qui aligne pas mal de vins mais sans la rigueur d’une véritable dégustation, peut se montrer assez « injuste » et défavorable à certains par effet séquence… d’où potentiellement mes petites déceptions sur les Follet-Ramillon qui je pense avaient autre chose à montrer que ce que j’en ai perçu à l’instant T. Ouverts un peu tôt sûrement aussi, mais bon, le but était aussi de goûter ces vins !

Joseph
Réponse de Hpesoj sur le sujet Domaine du Clos Naudin, Vouvray 01 Jan 2023 16:07
CR: Domaine du Clos Naudin, Vouvray réserve 2005 méthode traditionnelle
Bouteille rafraichie au frigo, ouverte au débotté après un Follet-Ramillon Vintage 2013, suite du réveillon du 31/12 sur langouste, lomo, pâtés en croûte (ben oui...), fromages et desserts.

A la couleur, on est déjà dans un autre monde que le Follet-Ramillon : c'est ici bien doré. Les bulles restent pourtant bien présentes visuellement, et la pression à l'ouverture était bonne aussi.

On a clairement un côté oxydatif, de noix, mais pas trop marqué, qui accompagne un fruit bien mûr, pomme ou coing séchés. Ce qui me marque le plus, et c'est une petite déception, c'est une richesse en bouche (alcoolique ? aromatique ? amertume un peu trop marquée ?) qui fait un peu grossière après le Champagne. Le vin a peut-être pâti de l'effet séquence et de l'effet fatigue. La bulle reste fine et agréable ceci dit donne du peps pour ce vin de 17 ans qui reste bon malgré tout.

Je suis un peu déçu car j'avais beaucoup apprécié mon autre bouteille, sur un profil particulier aussi certes, et j'étais content de faire découvrir cela à mes convives du soir. Il m'en reste un ou deux verres, on verra ce soir !

Joseph
 
Réponse de Hpesoj sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 01 Jan 2023 15:45
CR: Champagne Follet-Ramillon - Vintage 2013
Dégorgement 07/2020. Ouvert 1h avant et rafraichi au frigo, bu au réveillon du 31 sur huîtres, oursins, puis langouste simplement bouillie.

Robe claire et brillante, bulles nombreuses mais assez fines. Au nez des arômes un peu beurrés annoncent un bon moment. Très agréable en bouche, arômes plutôt sur un registre mûr (agrumes un peu confits, note de beurre) mais qui restent fins et discrets, l'ensemble restant tendu, la bulle est sans agressivité.

A noter que les huîtres changent complètement le vin, lui donnant un côté assez monolithique sur le citron qui s'accorde bien, puis après un coup d'eau ou sur les autres mets, il reprend sa personnalité.

Plutôt très content car j'avais pu avoir des impressions mitigées (donc avec du bon aussi hein !) sur les cuvées goûtées précédemment, ici c'est sans hésitation très bien et très apprécié de la tablée*.

Joseph

*pas vraiment un CR, mais j'avais offert à une partie de cette tablée un Harmonie 2009 qu'ils ont bu la semaine passée : que des louanges sur cette bouteille, qui présentait visiblement un caractère différent, avec plus de richesse, une évolution plus notable peut-être et une note boisée.
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