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Résultats de recherche (Recherche de : Champagne Follet Ramillon)

Réponse de oberlin sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 18 Avr 2024 22:11
CR:
BU ICI
Champagne, Follet Ramillon, Harmonie 2014
Robe légèrement dorée, bulle abondante.
Très beau nez, ouvert, expressif, à la fois classe (on pense à un 100% chardo) et mûr.
La bouche est du même niveau, le vin est tonique, il y a de l’énergie, c’est plein, il tapisse bien la bouche, pomme, mirabelle, beaucoup de fruit sur cette cuvée qui ne déçoit jamais. Superbe longueur et le fond de verre est impressionnant.
Excellent.
Marc
Réponse de oberlin sur le sujet LPV Grenoble "Canal Historique" 12 Avr 2024 22:25 - 12 Avr 2024 22:30
Nouvelle rencontre bachique pour nous autres isérois, sur le thème 2014. Millésime souvent décrié, notamment en rouge.
Il y a quelques absents ce soir, ce qui nous a permis de faire la connaissance de David (Davidna qui nous avait contacté via le forum). Belle rencontre, et bienvenue à lui, j’espère que d’autres occasions se présenteront pour nous réunir à nouveau.

VIN 1
Champagne, Follet Ramillon, Harmonie 2014
Robe légèrement dorée, bulle abondante.
Très beau nez, ouvert, expressif, à la fois classe (on pense à un 100% chardo) et mûr.
La bouche est du même niveau, le vin est tonique, il y a de l’énergie, c’est plein, il tapisse bien la bouche, pomme, mirabelle, beaucoup de fruit sur cette cuvée qui ne déçoit jamais. Superbe longueur et le fond de verre est impressionnant.
Excellent.

SERIE 2
Domaine Stéphane et Benedicte Tissot, La Mailloche, 2014
Robe sans évolution notable. Nez « jurassien » tourbé, fumé, légère réduction.
La bouche commence de manière assez discrète, presque plate (après le champagne qui était sur un registre plus tonique et jeune) puis prend de l’ampleur dans un second temps. L’acidité retend le vin qui fini par s’exprimer sur une grande longueur et un bel équilibre.
Le style Tissot a été vite repéré mais pour ma part je n’ai pas reconnu ce vin que j’ai pourtant bu il y a peu. Sur cette bouteille le vin me semble un peu plus évolué et moins concentré.
Ça reste très bon !!

Domaine Bellotti, A Demua, 2014
Robe rose/orange… un débat commence aussi sec… vin rosé ? macération ? poulsard ?
Nez de fraise, assez explosif mais animal et terni par une volatile bien trop élevée à mon goût. La bouche est bâtie sur une acidité très haute, une aromatique nature trop stéréotypée. Finale tanique assez stricte sans plaisir.

SERIE 3
Domaine du Collier, Saumur, La Charpenterie 2014
Robe dorée, nez sur le coing, la poire, fumé, début d’encaustique.
La bouche n’est pas folle, derrière le vin italien, il manque un peu de peps et la matière semble assez légère. Chenin assez classique mais sans grande ambition.
C’est bon, mais clairement pas au niveau attendu sur cette cuvée.
Une fois de plus un 2014 de Loire qui manque de fond. Ce n’est pas le premier, loin de là.

Crozes Hermitage Blanc, Domaine Sorrel, 2014
Pas de vraiment de souvenir de ce vin si ce n’est qu’il pétrolait pas mal , le fruit ayant déjà disparu, le vin a sans doute perdu la gourmandise qui devait le rendre plus plaisant en jeunesse.
L’équilibre reste abouti, le vin est digeste, mais l’aromatique est un peu terne pour avoir un réel plaisir en l’état. Il faudrait un bel accord de gastronomie pour que le vin (loin d’être mort) donne le plaisir attendu.

Joli tour éclectique sur les blancs, la bulle la mailloche remportent tous les suffrages.

SERIE 4

Domaine de Coulaine, Chinon, La Diablesse 2014
Nez qui poivronne à mort !!! Ah mais là ça fait plaisir d’avoir un cabernet franc qui ne renie pas ses origines ! Fruité, poivron rouge, terreux belle expression sur ce vin encore bien jeune. En bouche il y a encore des tanins, ils sont fins, le vins est déjà accessible mais tout sera fondu dans quelques années. L’aromatique est encore sur la jeunesse, on est pas du tout passé dans le tertiaire.
A titre personnel j’aime bien ce vin !! Il fera fuir les allergiques au cépage

Domaine Guy Bernard, Côte Rôtie, Les Méandres, 2014
Pour moi ce vin a un défaut. Dans la vallée du Rhône… comme dans un WE de chassé croisé, ça bouchonne !
Honnêtement ça ne tue pas complètement le vin qui reste tout à fait lisible dans son registre. Il est d’ailleurs plus pénalisé par un élevage hyper appuyé que par le TCA. C’est mûr, riche et bien boisé, texture hyper soyeuse, c’est très, trop, travaillé.
Un vin fait pour plaire au plus grand nombre mais pas sûr que la matière (qui semble bien présente) puisse un jour absorber cet élevage.
Pour amateur du style, ou, à revoir dans 10 ans

Domaine des Roches Neuves, Saumur Champigny, Les mémoires, 2014
On change de registre sur ce vin, incroyable, la robe est dense, profonde, opaque. Le nez n’est pas très ouvert, on a du fruit mûr, des épices., menthol La bouche est d’une texture d’une délicatesse folle ! quelle élégance ! le vin toujours très concentré, d’un équilibre irréprochable, il n’a pas évolué. Je pars sur une syrah sudiste, d’autres sont plus justes et pensent à Bordeaux.
Concentration et finesse ! Déjà excellent, sans doute plus dans quelques années !

De tous les vins de la soirée c’est celui qui nous semble avoir le plus de potentiel de vieillissement. C’est un bien joli bébé !

Domaine du vieux Donjon, Châteauneuf du Pape, 2014
Robe relativement claire par rapport aux autres vins. Joli nez, qui va encore s’ouvrir au fil de la dégustation, cerise, réglisse, certains ont des marqueur de syrah, c’est très élégant.
La bouche est bien equilibrée entre matière, un alcool présent mais qui enrobe la bouche sans saturer le palais. La aussi le vin est soyeux, rien de dépasse, super texture.
Vin ouvert est expressif qui offre déjà un joli plaisir ! Super !

Les deux derniers vins sont vraiment au dessus du lot en terme de classe et de finesse. Ça ne joue pas dans la même cour.

UNE GOURMANDISE POUR FINIR
Domaine Macle, Côte du Jura, 2014
Le nez ne laisse aucun doute sur la provenance jurassienne du dernier vin (qui est servi avec un comté). Classique, noix fraiche, superbe équilibre, ultra digeste.
Ce n’est pas d’une complexité folle mais, on en boirait des litres sans même s’en apercevoir ! Quelle buvabilité de dingue !
Macle, toujours au top!

une bien belle soirée, avec finalement des rouges de bon niveau, des blanc plus variables. En tout cas il y a vraiement matière à se faire plaisir sur ce millésime.
Marc 
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 09 Avr 2024 22:27
CR: Follet-Ramillon – Champagne – Harmonie – 2009

Fichier attaché :


Bue  ICI

Carafée juste avant service.
La robe est bien dorée.
Très causant, le nez exhale une aromatique qui mêle fruits secs, poire, brioche, léger grillé, mais aussi des notes qui empruntent à la gamme florale et à la gamme épicée. Beau et complexe !
La bouche est gainée par une très belle tension, tout en étant dotée d’une concentration certaine. La finesse aromatique et des bulles ravissent, et la finale persistante toute en raffinement parachèvent ce beau tableau.
Excellent

Jean-Loup
Dégustation éclectique autour du tonneau a été créé par Jean-Loup Guerrin 08 Avr 2024 12:14 - 08 Avr 2024 22:47
Une nouvelle dégustation autour du tonneau, avec les amis berruyers cette fois-ci.
 
 
Les dégustateurs

Le programme est très classique : une bulle, quatre blancs, cinq rouges et un liquoreux.


Follet-Ramillon – Champagne – Harmonie – 2009

 

Carafée juste avant service.
La robe est bien dorée.
Très causant, le nez exhale une aromatique qui mêle fruits secs, poire, brioche, léger grillé, mais aussi des notes qui empruntent à la gamme florale et à la gamme épicée. Beau et complexe !
La bouche est gainée par une très belle tension, tout en étant dotée d’une concentration certaine. La finesse aromatique et des bulles ravissent, et la finale persistante toute en raffinement parachèvent ce beau tableau.
Excellent

 
Gougères maison

L’accord est parfaitement réussi (4 / 5) avec les gougères, celles-ci restant suffisamment neutres pour mettre en valeur ce superbe Champagne.


Domaine Romain Guiberteau – Saumur – Brézé – 2014

 

Bouteille épaulée pendant 2h30 puis carafée pendant une heure supplémentaire.

Le nez très intense est marqué par un grillé prédominant, sans doute trop prédominant. On arrive tout de même à percevoir quelques touches sous-jacentes de fruits jaunes, de citron confit et d’épices.
On retrouve ce grillé en bouche, associé à une formidable minéralité. Le profil est d’un grand volume et la finale très longue profite de l’acidité et de la puissance du vin.
Très Bien + pour ce vin au cépage complètement gommé, mais certainement moins bien apprécié par ceux qui seraient encore plus gênés que moi par ce grillé trop présent. Attendre cinq à dix ans de plus ?

 
Pain de surimi

L’accord est correct (3 / 5) avec le plat, mais le vin domine trop.


Domaine Chevalier – Corton-Charlemagne – 2012

 

Bouteille épaulée pendant 2h30 puis carafée pendant 1h30 supplémentaire.
A l’ouverture de la bouteille, le nez est fortement marqué par la noix de coco : pas bon signe…

La robe arbore un or ambré : pas bon signe non plus…
Le nez de belle intensité se montre riche et exotique, sur le caramel, le beurre salé, la mirabelle et la cire.
La bouche bien joufflue ne manque pas d’acidité mais l’aromatique parait bien évoluée, avec des tendances d’oxydation. L’allonge d’un bon niveau reste dans la même veine.
Très Bien sans plus en raison de cette légère prémox, et en tout cas décevant pour le niveau d’appellation.

Le même pain de surimi l’affine et le revigore (3,5 + / 5).


Clos Saint-Vincent – Bellet blanc – Vino di Gio – 2017

 

Monocépage rolle.
Bouteille épaulée pendant 3h30 puis carafée pendant une heure supplémentaire.
A l’ouverture de la bouteille, le nez présente des arômes balsamiques et de plantes aromatiques, combinés à du grillé : prometteur !

La robe se situe entre paille et or.
Bien généreux, le nez a évolué à l’aération et allie du grillé et du citron, avec une pointe anisée. Il donne aussi une impression minérale voire marine.
La bouche ample montre un caractère sudiste sans en avoir certains travers : matière mûre et serrée, léger gras enveloppant, mais aussi une vivacité dynamisante qui lui apporte un grand équilibre. La finale se déroule sereinement et longuement en élégance.
Très Bien ++

 
Filet de rouget au combawa

Le plat joue bien son rôle en le relançant (3,5 + / 5), grâce au combawa.


Domaine Marcel Deiss – Alsace Grand Cru – Altenberg de Bergheim – 2015

 

Bouteille épaulée pendant quatre heures puis carafée pendant une heure supplémentaire.

La robe est bien ambrée.
Puissant, baroque et lascif, le nez exhale des senteurs de fruits secs, en particulier d’abricot sec, de fruits exotiques et de tourbe.
A la fois riche et pourvu d’une grande acidité, la bouche se fait suave et sensuelle, par son aromatique attirante et sa fine sucrosité, aucunement pâteuse et ressentie bien en-dessous de la réalité. La finale reste gourmande, empreinte de notes muscatées, et gagne en pureté.
Excellent (+)

 
Tartelettes à l’oignon caramélisé et au chèvre

L’accord est fusionnel (4 + / 5) avec le plat, notamment grâce au sucre de l’oignon.


Pour commencer la série des rouges, j’avais prévu un Charmes-Chambertin de David Duband car j‘avais lu sur LPV que cette bouteille avait un style sur la finesse, pour ne pas dire fluet… Je m’étais donc dit que cela ne servait à rien d’attendre…Mais mon classement des bouteilles n’étant pas infaillible, je me suis un peu trompé et c’est seulement en apportant la bouteille aux invités que j’ai vu qu’il s’agissait en fait d’un :

Domaine David Duband – Chambertin – 2014

 

Bouteille épaulée pendant quatre heures puis carafée pendant une heure supplémentaire.

La robe assez claire marque un début d’évolution avec quelques reflets tuilés sur la frange.
Intense et complexe, à la fois avenant par ses arômes de petits fruits rouges, cerise et groseille, et classieux par sa touche de ronce (rafle), le nez est bien engageant.
La bouche a choisi le camp de la finesse et non celui de la puissance d’un Chambertin, mais il est vrai que l’on est sur 2014. La chair juteuse, presque infusée, est parfumée de notes de pot-pourri, de fumé et de fruits acidulés. Une vivacité tonique lui confère un profil droit et longiligne.
Très Bien ++ / Excellent pour ce vin de pdf d’un grand raffinement, mais quand même pas au niveau de son appellation d’après moi.

 
Plat de charcuteries

La charcuterie bien épicée lui apporte un peu plus de complexité (3,5 + / 5).


Château des Tours – Côtes-du-Rhône – Grande Réserve – 2014

 

Il s’agit bien entendu d’un Vacqueyras déclassé.
Bouteille épaulée pendant trois heures puis carafée pendant deux heures supplémentaires.
A l’ouverture de la bouteille, le nez propose une aromatique reynaldienne, sur la fraise et l’écorce d’orange.

La robe assez claire est bien tuilée sur le pourtour, voire au cœur du disque.
Le nez n'a pas trop varié après l'aération, développant avec une grande intensité l’aromatique classique du domaine, réunissant rose fanée, écorce d’orange et petits fruits rouges : c’est addictif et on ne s’en lasse pas !
La bouche se révèle charpentée et un peu capiteuse, mais avec quand même de la fraîcheur. La sapidité sensuelle et la finale de bonne facture ajoutent au plaisir perçu avec ce vin qui, lui et contrairement au précédent, n’est pas pour les pdf.
Très Bien ++

Le plat de charcuterie tempère l’alcool perçu (3,5 + / 5) mais le vin s’apprécie bien aussi pour lui tout seul.


Domaine d’Aupilhac – Languedoc Montpeyroux – La Boda – 2013

 

L’assemblage est fifty – fifty entre syrah et mourvèdre.
Bouteille épaulée pendant quatre heures puis carafée pendant 1h30 supplémentaire.
A l’ouverture de la bouteille, j’ai exceptionnellement pris une gorgée pour juger de l’ordre avec le vin suivant : la bouche est dense et tannique mais je l’ai quand même servi d’abord, craignant une accentuation de ces caractéristiques après un vin plus en finesse.

La robe bien sombre ne fait pas son âge.
Le nez profond livre des arômes fumés, minéraux et de fruits noirs.
Dans la continuité, la bouche montre une certaine austérité, avec ses saveurs de cuir, voire animales et ses tanins denses. On ressent quand même une noblesse indéniable dans la matière séveuse au caractère bien trempé.
Très Bien + mais bien trop jeune ! A revoir dans cinq à dix ans et on en reparlera.

 
Daube à la provençale : tip-top !

Cette superbe daube bien goûteuse vient à son secours en l’arrondissant et en lui apportant du confort et du fruit (4 / 5).


Domaine de la Grange des Pères – Pays d’Hérault – 2013

 

Bouteille épaulée pendant 4h30 puis carafée pendant une 1h30 supplémentaire.

La robe assez sombre ne paraît ni jeune ni évoluée.
D’une belle intensité, le nez virevolte gentiment entre notes fumées, de pivoine, de fruits noirs, de garrigue, avec même une touche balsamique complexifiante.
La bouche jouit d’une harmonie aboutie, s’appuyant sur un fruité léger et avenant, un trait acide fringant et une matière en demi-corps aux tanins soyeux. La finale persistante teintée de légers amers ajoute un côté cistercien à cet ensemble plutôt classieux.
Très Bien ++ / Excellent mais un peu moins appréciée que la bouteille précédente bue en novembre 2023.

On gagne en plaisir en l’associant à la délicieuse daube à la provençale ( 4 / 5).


Domaine Benoît Dorsaz – Valais – Syrah de Fully Quintessence – 2017

 

Bouteille épaulée pendant six heures puis carafée pendant une demi-heure supplémentaire.
A l’ouverture de la bouteille, le nez est axé sur des arômes torréfiés de café.

La robe sombre arbore des reflets bien violacés sur le cordon extérieur du disque.
Le nez expressif embaume un fruité pur tout en faisant défiler une minéralité pierreuse intéressante.
En bouche une chair pleine et mûre, un fruité appétent et nuancé et une vivacité rythmante composent un ensemble équilibré. Les tanins fondus encadrent l’ensemble jusqu’à une finale longue et savoureuse.
Très Bien +(+) et donc déjà à point, avec une belle espérance de vie pour encore plus de complexité.

L’accord avec les fromages (tomme suisse, comté 18 mois et gouda jeune) est correct (3,5 / 5), tous les compères vivant chacun leur vie de leur côté, sans se gêner.


Château Doisy-Daëne – Barsac – 2007

 

Bouteille épaulée pendant 5h30 puis carafée pendant une heure supplémentaire.

La robe est parée d’un or bien ambré.
Très intense et lisible, le nez affiche un botrytis d’école, profond, qui s’enrichit de notes d’écorce d’orange, de fruits exotiques, de miel, et d’une nuance de safran.
La bouche, ample et riche en sucre, développe une farandole d’arômes proches de ceux du nez, très enchanteurs. Une tension vibrante l’allège et permet de la prolonger par une finale déliée.
Excellent et paré pour traverser le temps.
 
Pommé breton

Les saveurs se combinent bien et le dessert affine la sensation sucrée du vin, pour un mariage efficace (3,5 + / 5).

 
Le casting

Au final, une dégustation avec des hauts (Champagne et vins moelleux ou liquoreux, décidément je suis un bec à sucres !), mais aussi des bas sur certains blancs, trop boisés ou avec de la prémox, ou certains rouges très réussis mais en deçà de l’attendu.

A une prochaine, les amis !

Jean-Loup
Réponse de Bug sur le sujet Champagne André Robert - Le Mesnil Sur Oger 01 Mar 2024 16:30 - 01 Mar 2024 16:30
CR: Champagne André Robert - Le Mesnil Sur Oger - Terre du Mesnil grand cru 2013

(bouteille ouverte "sur le pouce" en attendant de partir au restaurant, j'ai oublié de noter le dégorgement ...)

Robe jaune dorée assez claire.
Les bulles sont fines, l'attaque est fraîche mais avec de la rondeur; notes briochées et plus discrètes d'agrumes.
Le vin possède une belle matière, il est vineux et assez complexe; belle allonge.
L'ensemble de la table a beaucoup apprécié le vin, B+ / TB.

Chose amusante, exactement comme pour P'tit Philou plus haut, un de mes convives qui n'apprécie généralement pas les blancs de blancs s'est étonné d'en reprendre (j'avais ouvert également un blanc de noirs de chez Follet & Ramillon) et a trouvé que le vin "ne faisait pas du tout blanc de blancs".

Malheureusement comme évoqué plus haut, la courbe tarifaire n'est pas encourageante...
J'avais acquis la bouteille à 45€ en 2021, ce qui en fait un beau produit dans la "gamme moins de 50€".  L'écart avec le Follet & Ramillon (autour de 30€) était incontestable.
Depuis le 2013 est passé chez mon fournisseur à un peu plus de 50€ (51 pour être précis), mais surtout le 2016 est passé à 68... soit plus de 50% d'augmentation ....
 
Réponse de vinozzy sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 17 Jan 2024 17:49 - 17 Jan 2024 17:57
Bonjour Eric, bonjour à tous,

Tu écrivas : "Honnêtement, j'ai été bluffé par la jeunesse aromatique de cette bouteille. Elle aurait pu tenir encore pas mal d'années ! "

Méa culpa non trop maxima. J'ai depuis sa génèse considéré 2013 comme un millésime mineur, ce qu'il est sans doute "globalement". J'ai été influencé par mes premières vendanges en octobre depuis 20 ans, que je croyais "trop" tardives pour être qualitatives. Et puis en Champagne, plus autant qu'ailleurs, le producteur compte plus que le millésime, on le sait tant...
Donc je re-découvre des 2013 de haut vol deci-delà, à la caractérisque commune : s'ils sont bien nés, c'est à dire récolté assez mûrs, ils nous redonnent l'équilibre des champagnes des années 80/90, plus fins, délicats, rarement très incisifs mais droits, ET avec un fond qui progresse avec la garde. Ce n'est pas le 2013 de la maison Bonnet-Gilmert, ouvert hier, qui vous dira le contraire.
C'est ballot, mais des 2013  je n'en ai pratiquement aucun en cave.

Ceci dit, n'oubliez pas vos devoirs avant d'aller vous coucher. Vous répeterez après moi  "je rentre des 2019 pendant qu'il est temps, c'est le millésime du siècle naissant". Entre autres ceux de Follet Ramillon, soyez patients mais ne les loupez pas
Réponse de DUROCHER sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 17 Jan 2024 17:05
CR: Champagne Follet-Ramillon,Harmonie 2013

Bien jeune mais impatient de goûter, cette Harmonie 2013 montre une robe dorée claire.Les bulles sont fines,pas très nombreuses.

Le nez est bien agréable sur la brioche,le pain grillé,les champignons.

En bouche c'est bien équilibré entre vivacité-tension mais aussi un côté crémeux.

Je trouve des notes de noix-noisettes ainsi qu'une petite sucrosité en finale.

Un bon Champagne déjà assez équilibré mais à attendre pour plus de complexité.Très prometteur je pense.
Cordialement
Bernard
Réponse de LPV sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 15 Jan 2024 18:30 - 15 Jan 2024 18:46
#NoPasaran le DryJanuary


CR: Champagne Follet-Ramillon, Brut Nature



Legui
Une maison bien connue des Lpviens, mais la version non dosée a été peu commentée. Et pour cause...
C'est assez austère tout ça, peu de plaisir pour ma part. A noter que mes congénères ont tellement la gueule en biais que certains l'ont trouvé trop dosé (Euh non c'était tout juste mûr) ou trop conventionnel (c'est vrai que c'est un peu chiant).

POP
La seconde bulle se présente elle aussi avec un nez peu expressif, en bouche le vin est sec, d’intensité aromatique bien plus intéressante (Moyen +), avec des fruits à noyaux, une pointe de végétale et de fleurs. L’acidité est haute et l’alcool moyen, avec un corps moyen également et une bulle un peu « savonneuse ». Je pense que ce vin aurait gagné à être ouvert un peu plus tôt. C’est long, sapide et plutôt consensuel sans vraiment m’éclater. Très bien.

JL75
Ici aromatique plus traditionnelle plutôt légère. En bouche bulle trop présente pour moi, aromatique moyenne , longueur moyenne. Moyen donc.
Réponse de Eric B sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 10 Jan 2024 18:06
Bu ICI

CR: Champagne Follet-Ramillon -  Terroir Extra-Brut (base 2013, dégorgement  2019)

La robe est or clair. Le nez est fin, sur la  brioche  chaude, le citron confit  et la craie humide.
La bouche est fine, éclatante, avec une matière ciselée, très fraîche, délicatement citronnée, et des bulles discrètes et élégantes.

La finale est tonique, soulignée par de  superbes amers sur le  pomelo  et le lemon curd, et une persistance sur des notes crayeuses.  

Honnêtement, j'ai été bluffé par la jeunesse aromatique de cette bouteille. Elle aurait pu tenir encore pas mal d'années !
Réponse de Jl75 sur le sujet Aucun répit ! 08 Jan 2024 15:30
Bon, qui dit aucun répit de soirée dit aucun répit pour les CRs. J'en profite d'être en formation en ce beau lundi neigeux pour livrer quelques impressions complémentaires 

Préchauffe :

Bon j'avais ouvert en attendant les derniers. Résultat peu concluant. Nez beaucoup trop mûr qui donne une impression de maturité trop poussée. Très acide mais trop alccoleux, trop acide pourtant je suis pas sensible. J'aime beaucoup le producteur mais sur 18 pas concluant. 
Vin de France, Michel Autran, Ciel Rouge 2018 

Bulles :

Flo commence par sortir un champagne d'un rosé intense. Intensité légère sur le bonbon anglais. En bouche acidité présente, pas très long et des amers un poil trop présent. C'est pour moi sans vice ni vertu aussitôt bu aussitôt oublié. Par contre loin de l'horrible. Mais au prix demandé je fuis. 

Après 48 heures des petits fruits rouges la bulle est fine les amers absents. C'est un anglore sans bulle. Sympa comme tout mais ça reste un RQP pour le moins discutable.

Champagne Elise Dechannes, rosé de saignée  

Içi aromatique plus traditionelle plutôt légère. En boûche bulle trop présente pour moi, aromatique moyenne , longueur moyenne. Moyen donc.

Champagne Follet-Ramillon, Brut nature 

Ha là c'est un peu mieux, de la poire de la brioche ça sent bon. Je pars sur un blanc de noir. En bouche c'est élégant, grosse matière. C'est très bon. 48 heures après une légère patine oxydative s'ajoute et la bulle est apaisée. Selon mes goûts nous ne sommes pas loin d'un grand champagne. Merci pour la découverte j'ai beaucoup aimé pendant la soirée et adoré par la suite. En chipotant petit manque de longueur.

Champagne André Heucq, Héritage (100% meunier) 

Nez tout de suite expressif et le dosage un peu trop important se fait ressentir. Effectivement 5-6 g. Cela rend le champagne très traditionnel un peu pataud. Décidemment lorsque les champagnes sont dosés je trouve qu'ils gagnent énormément à être attendus même des BSA...

Champagne Bruno Paillard, Première cuvée 

Blancs :

Nez énorme réduction c'est dommage et c'est difficile de passer outre. Bouche batie sur l'acidité et un alcool un peu trop présent. Telle quelle je n'ai pas aimé.

24h plus tard résurrection, nez sur la poire, les fleurs. Jus très pur porté par une acidité tranchant mais gâchée par des légers amers signe du terroir. A laisser vieillir sereinement ou à beaucoup aérer.

Savennières du domaine aux Moines 2020

Içi je sors un prieuré de Bébian pour tester mes hôtes. Pas de doute ça part dans la loiredans le jura avant que l'ami Pierre mentionne le grenache blanc. Réduction au nez mais plus légère, on a une aromatique presque jurassienne. En bouche j'aime beaucoup, jolie aromatique sur la poire, acidité un peu en deça mais légère brulure en finale . Assez joli vin actuellement. Impossible de me projeter si de la garde amènera quelque chose.

Languedoc, Prieuré de Bébian 2020.  

Souvenirs plus lacunaires car j'y ai passé peu de temps . Aromatique très mûre, matière trop importante, alccol très haut. Pas de possible plaisir là dessus.

Collioure du domaine de la Rectorie, Argile 2021

Joli notes briochées sur les fruits jaunes. J'aime beaucoup. En bouche on redescends en alcool je cesse d'être rouge écarlate. Belle matière tapissante et acidité qui allonge longuement le vin. C'est très bon

Chablis grand cru du domaine William Fèvre, Bougros 2015 

A l'ouverture ça sent hyper bon. Par contre avec un peu de réchauffement et l'air de la vanille encore de la vanille. C'est fatigant voir écoeurant. En bouche on ne sent que l'élevage c'est ultra maquillé et en plus l'alcool revient en trombe. Actuellement aucun plaisir possible. Quelle déception à la tombée de la chaussette pour ce superbe millésime à blancs. 

Vougeot 1er cru, domaine de la Vougeraie, le Clos blanc de Vougeot 2014 

Les Rouges

Bouteille ouverte 24 heures à l'avance sur les conseils d'un aimable membre de ce forum qui se reconnaitra peut être.
Nez sur la friase des bois et l'orange sanguine, les épices douces C'est donc ça la pâte reynaud. Plus notable içi je ne sens pas uniquement de l'alcool comme sur mes expériences précédentes. Tanins légèrement présents mais pas accrocheurs. Aromatique similaire au nez. Et c'est long, très long. J'ai adoré.

Promis les copains je retiens les vins de transition ce ne sont pas les vins glouglou mais les vins pas bon (spoiler)

Côtes du Rhône, Chateau Rayas, la Pialade 2019 

Ha bah voilà un vin de transition. Un nez que je perçois initialement comme chocolaté mais suite à la remarque de Romain ce que je perçois c'est de la réglisse et.... c'est tout.
Tanins accrocheurs, attaque riche, volume moyen finale sur une verdeur qui fait grimacer. Pas de doute c'est du gamay et tu ne m'auras pas aujourd'hui.
Un calvaire pour moi. (et promis je n'avais même pas fait exprès de couper la photo.

Moulin-à-vent du domaine Janin, Clos du Tremblay 2009 

BOOM nez exceptionne; La rose séchée, les petits fruits, groseille framboise. Splendide nez de pinot à maturité.
En bouche très bel équilibre tanins très légèrement perceptibles , matière plutôt moyenne et c'est très long ce qui aurait dû nous aiguiller su le grand cru. 
A noter que j'ai trouvé que le nez et la robe faisaient paraître le vin plus évolué que la boûche. Excellent et en pleine maturité

Charmes-Chambertin du domaine Arlaud 2008 

Effectivement le nez semble pas mal de prime abord mais un très léger côté vinaigre déséquilibre.  En bouche c'est plus jeune, très légèrement accrocheur. En gros il a tout de moins que le vin de paire. A revoir seul car là il a été écrasé par l'Arlaud. 

Charmes-Chambertin du domaine Geantet-Pansiot 2013

Nez de cuir de fûmé de fruits noir. Nez classieux de beau Bordeaux. En bouche large volume qui vient emplir la bouche, aromatique un peu en retrait cela reste très austère. C'est très bien fait mais cela manque de 10 ans en cave pour que l'on puisse s'éclater. Aujourd'hui c'est juste très bon et manque sérieusement de gourmandise et d'attrait par rapport à ses voisins.

Pauillac, Chateau Lynch-Bages 1998

Nez ultra gourmand sur la cerise griotte. Très belle acidité qui donne de la vie à ce vin. C'est tout fou, matière présente mise en relief par des tanins élégants présents. Effectivement le côté ultra gourmand s'accompagne d'une finale légèrement sucrailleuse qui alourdit un peu. Néanmoins ne boudons pas notre plaisir j'ai beaucoup aimé.

Gevrey-Chambertin du domaine Sylvie Esmonin, Vieilles Vignes, 2017

Pierre arrive en confiance "j'ai amené un gros canon daubé". Au service la robe est trouble on pourrait croire un gamay auvergnat. Nez de splendide syrah à maturité du cuir de l'olive, légèrement fûmé, des fruits noirs. ça sent drôlement bon cette histoire.
Bouche très classieuse sur une aromatique simialire. Vin un peu décharné porté sur l'acidité mais sympa.

48 heures plus tard révélation. Le vin a pris de l'ampleur, l'acidité s'est intégrée, c'est splendide et très long. Enorme.

Cornas du domaine Alain Voge, Vieilles vignes 1999

Nez sur le coin confit, l'earl grey. J'aime beaucoup. Juste ce qu'il faut de sucre pour moi et porté par une belle acidité. C'est délicieux. On pourrait lui reprocher un léger manque de matière.
.
Vouvray du domaine Huet, Le Haut-Lieu 1990 

C'est ainsi que s'achève cette belle soirée. On peut retenir que les vins méritent d'être ouverts en avance pour qu'ils se présentent sous leurs meilleurs rouges. Et que le gamay c'est vraiment pas bon. 

La bise à tous et à très bientôt pour une suite.

J
Réponse de POP sur le sujet Aucun répit ! 07 Jan 2024 19:07 - 07 Jan 2024 19:12
Chez No Raw on prend des résolutions de bonne année dés la fin de l’année précédente et pour cette année 2024, on a décidé de ne pas se faire déborder par les contraintes professionnelles, les enfants et autres éléments externes et de tenir un bon rythme de dégustations, de bons repas et de soirées (viniques) entre amis pour profiter de la vie.  

Préchauffe :
Julien sachant recevoir, il ne va pas nous laisser nous déshydrater le temps que le 3eme age arrive (ils se reconnaîtront :p ), et nous sort donc un premier blanc en avance de phase. Nez très chaud de fruits murs. En bouche le vin est sec, avec une acidité haute qui n’arrive toutefois pas à équilibrer cette maturité et alcool. Le vin n’est pas équilibré. C’est de qualité acceptable. Je ne pense pas qu’il y ait un problème de bouteille (pas de défaut), juste que ce n’est pas équilibré.
Vin de France, Michel Autran, Ciel Rouge 2018 

Bulles :
On démarre avec 4 bulles parce que ça permet de faire des paires même si on va servir les vins un par un (qui a dit qu’on était dans une course à l’armement ?

Le premier vin est sur un rosé prononcé, au nez ce n’est pas très causant, l’intensité aromatique étant même Moyen (-). En bouche, c’est sec, avec une bulle peu intégrée, c’est d’acidité haute, d’alcool moyen et de corps moyen. Ce n’est vraiment pas en place avec une acidité et une amertume qui ressortent et une intensité aromatique faible qui ne laisse pas beaucoup de place au plaisir. C’est court car porté sur l’amertume. C’est acceptable en l’état. Un vin qui n’est pas en place (est-ce parce qu’il n’a pas été ouvert assez tôt ou parce qu’il a été trop récemment dégorgé ? Toujours est-il qu’en l’état actuel aucun plaisir possible avec cette bouteille. A revoir dans d’autres circonstances.
Champagne Elise Dechannes, rosé de saignée  

La seconde bulle se présente elle aussi avec un nez peu expressif, en bouche le vin est sec, d’intensité aromatique bien plus intéressante (Moyen +), avec des fruits à noyaux, une pointe de végétale et de fleurs. L’acidité est haute et l’alcool moyen, avec un corps moyen également et une bulle un peu « savonneuse ». Je pense que ce vin aurait gagné à être ouvert un peu plus tôt. C’est long, sapide et plutôt consensuel sans vraiment m’éclater. Très bien.
Champagne Follet-Ramillon, Brut nature 

La troisième bulle est mon apport, après avoir échoué par 2 fois à obtenir du Gui autre chose que des grimaces avec des 100 % meunier – Dehours terre de Meunier trop riche pour le buveur de Cabernet Fourbe et un Stephane Riboulot Singulière 100 % Meunier non dosé trop tranchant pour notre buveur de viogniers, je retente ici avec plus de succès…. Nez élégant faute d’être expressif. En bouche, le vin est sec, d’acidité moyen + et d’alcool moyen. Le corps est assez large (full), l’intensité aromatique est Moyen + et s’exprime entre la pomme, les fruits à noyaux, une pointe florale et un très léger arôme pâtissier.C’est long et complexe, parfait pour l’apéritif maintenant, pas certain que cette cuvée gagne beaucoup à la garde. Excellent
Champagne André Heucq, Héritage (100% meunier) 

Le nez est expressif, en bouche on a un dosage de 5-6g/l qui se fait sentir. L’acidité est haute l’alcool et le corps sont tous les deux moyens, c’est plutôt assez expressif et long mais le dosage n’est pas intégré et rend ce vin pataud et pas très agréable. Bien.
Champagne Bruno Paillard, Première cuvée 

Blancs :

Je partage partiellement le jugement de Guillaume, les blancs ne se sont pas super bien présentés sans toutefois avoir un avis aussi tranché sur certains. Nous passons à un vin visiblement non filtré et non protégé par le soufre. Au nez, il y a une énorme réduction et pas grand-chose d’autre à sentir. En bouche, c’est sec, d’acidité haute, d’alcool moyen, avec un corps assez massif. La bouche reste marquée par cette réduction, même si il y a du fruit bien mur derrière. C’est un style assez chaud qui ne se présente pas au mieux du fait de la réduction. En l’état c’est juste bon. En fin de repas, c’était bien mieux car plus en place. C’est un exercice de style intéressant d’avoir fait cette cuvée sans soufre, mais si c’est pour devoir ouvrir les bouteilles que l’on veut boire 2 jours avant ça tue un peu toute spontanéité. (pas persuadé que la carafe eu pu être d’un grand secours ...)
Savennières du domaine aux Moines 2020

On continue avec un vin également réduit,sec, d’acidité moyenne, d’alcool haut, de corps moyen d’intensité aromatique moyen + et plutôt long. . J’ai trouvé ce vin très chouette, à boire maintenant (dans le sens à ne pas garder) car l’alcool est quand même assez haut et j’ai peur que le fruit n’équilibre plus de la même manière le vin.
Languedoc, Prieuré de Bébian 2020.  

Le vin suivant est d’intensité aromatique moyenne au nez, en bouche, c’est sec, d’acidité Moyen +, d’alcool moyen, de corps Moyen + et de longueur moyenne, tout comme l’intensité aromatique. C’est moyennement long (assez riche et glycériné) et pas vraiment mon style Bien+.
Collioure du domaine de la Rectorie, Argile 2021

On change de région pour la paire suivante : Le vin est sec, d’acidité haute, d’alcool moyen et de corps large, ce n’est toutefois pas marqué par un excès de vanille ou de sensation tannique (ce point aurait dû me permettre de ne pas dire côtes de Beaune…), L’intensité aromatique est prononcée avec des fruits bien murs. C’est long et Excellent. On sent quand même qu’il y a eu de l’élevage.
Chablis grand cru du domaine William Fèvre, Bougros 2015 

En face, on a un vin qui est sur la vanille, (pas bon signe quand c’est le premier marqueur que l’on identifie….
En bouche, le vin est sec, l’alcool est haut, l’acidité est moyen + et le corps moyen +. L’intensité aromatique est moyen +, mais dominée par la vanille et l’amertume ressort sur le final moyen. Acceptable au final parce qu’il y a du jus mais actuellement c’est surtout le jus de planche que l’on goûte. Dommage.
Vougeot 1er cru, domaine de la Vougeraie, le Clos blanc de Vougeot 2014 

Les Rouges

Quand Julien sort un rouge de transition, on ne sait jamais si on va tomber sur le pire (cf Autran) ou le meilleur… On va voir que l’on a été servi.
Nez expressif sur l’orange amère, les fruits rouges, assez distingués. En bouche, le vin est sec, d’acidité moyen +, avec des tannins Moyens +, fins et un peu crayeux, d’alcool haut et de corps moyen + également. L’intensité aromatique est prononcée, très belle portée par les fruits rouges, l’orange sanguine, l’orange amère, c’est complexe et ça se finit tout en longueur (long). C’est vraiment excellent. C’est la première fois que j’accroche vraiment sur un vin d’Emmanuel Reynaud. Là je dis chapeau !
Côtes du Rhône, Chateau Rayas, la Pialade 2019 

L’autre transition aura probablement un peu souffert du vin de transition en face….Le nez est assez fermé, en bouche le vin est sec, d’acidité haute, les tannins sont moyens +, l’alcool est haut, le corps est moyen et l’intensité aromatique est moyen -. La longueur est moyenne car on a un côté asséchant. Je pense que ce n’est pas encore en place et juste bien actuellement. J’étais parti sur un Rhône nord sur cette cuvée tellement les fruits noirs et murs étaient en avant, mais aussi parce que les tannins s’exprimaient. On est un peu plus au nord...
Moulin-à-vent du domaine Janin, Clos du Tremblay 2009 

J’ai amené les vins pour faire une paire, là encore pour répondre à une réflexion « il n’y a rien de bon à boire sur 2008, c’est un millésime à jeter ».  Au nez on est sur la pivoine, les fruits rouges et un côté sous bois d’intensité prononcée. En bouche, c’est sec, d’acidité haute, avec des tannins moyens +, fins et délicats, un alcool moyen et un corps également moyen. L’intensité aromatique est bien là, sur ces arômes de cerises à l’eau de vie, de framboises, pivoines, fleurs séchées. C’est très long sans que le corps aie encore commencé à perdre trop en volume. Pour moi, c’est exceptionnel et à boire sereinement sur les 2 – 3 prochaines années car ça exprime tout ce que peut donner un pinot de belle naissance sur un millésime froid fait par un bon faiseur : du charme et de l’élégance.
Charmes-Chambertin du domaine Arlaud 2008 

Je voulais faire une paire avec un autre millésime frais : 2013 d’un autre faiseur. Le vin s’est comporté de manière assez différente. En terme de structure on est assez proche, je vais plutôt me concentrer sur les différences. Au nez il y a un truc qui ne me plaît pas : pointe acétique ? En bouche on a un peu plus de matière mais surtout de tannins un peu moins fins. C’est moins élégant et moins long. On se contentera d’un très bien sur ce vin.
Charmes-Chambertin du domaine Geantet-Pansiot 2013

Nous enchaînons avec un Bordeaux : Mes notes sont plus limitées, la faute à un stylo récalcitrant, je retiens surtout une belle texture mais un peu en dessous de celle du Château Branaire 1989 goûté la semaine précédente. On sent que cette bouteille en a encore sous la pédale mais pour le moment c’est juste Très bien.
Pauillac, Chateau Lynch-Bages 1998

On retourne ensuite en Bourgogne, avec un jus ultra mur, des arômes de fruits rouges et noirs (pas de fleurs ici), un vin au corps Moyen + bien équilibré par l’acidité avec des tannins moyens très poudrés qui équilibrent bien l’ensemble. Ce serait excellent si une pointe de sucrosité ne venait pas gâcher la finale qui retombe à moyen (de ce fait). Très bien mais à revoir dans 10 ans.
Gevrey-Chambertin du domaine Sylvie Esmonin, Vieilles Vignes, 2017. On est sur un style opposé à celui d’Arlaud, à voir ce que ça donne sur un millésime chaud, je crains la surchauffe…

Quand Pierre nous dit qu’il n’est pas certain d’un vin, c’est en général que la bouteille a passé 2 mois dans le four et que la bouteille est carbonisée, mais là, miracle pour ce cornas. Alors que la limpidité du vin ferait reculer tout non naturiste forcené, la bouche est sur la cerise noire, cuire, olive, le vin est tout en classe et élégance et mérite toute notre attention. Très bien même si difficile à retranscrire.
Cornas du domaine Alain Voge, Vieilles vignes 1999

Puis susucre pour finir
Nez qui ne cache pas ses origines Ligériennes, juste liquoreux en terme de sucre (probablement 60g/l), très élégant, pas hyper concentré en bouche, très digeste.
Vouvray du domaine Huet, Le Haut-Lieu 1990 

Encore une belle soirée et des beaux moments passées ensemble, merci les copains .
   
Aucun répit ! a été créé par legui 05 Jan 2024 11:25 - 08 Jan 2024 10:34
La joyeuse équipe de Quedubon NoRaw n'en finit plus de déboucher des quilles ( #NoPasaran le DryJanuary). A un rythme tellement soutenu qu'elle ne sait même plus comment elle s'appelle... Hier soir c'était donc l'ami Julien qui régalait chez lui. On a bien mangé, bien bu... bien rigolé et bien grimacé aussi - sans vouloir divulgacher la suite !

Allez zou, en piste ! Pas moins de quatre bulles pour commencer - et pour ma part aucun plaisir, disons-le tout net
ça démarre avec le Champagne Elise Dechannes, rosé de saignée. Le site internet du domaine ose parler d'un nez sur la confiture de fraise. J'ai surtout senti une énorme acidité, qui se confirme en bouche. Avec tout de même la prouesse de conjuguer acidité ET amertume. Sans aucun fruit, ni rouge ni noir ni jaune ni vert... Horrible.
On poursuit avec le Champagne Follet-Ramillon, Brut nature. Une maison bien connue des Lpviens, mais la version non dosée a été peu commentée. Et pour cause ;) C'est assez austère tout ça, peu de plaisir pour ma part. A noter que mes congénères ont tellement la gueule en biais que certains l'ont trouvé trop dosé (Euh non c'était tout juste mûr) ou trop conventionnel (c'est vrai que c'est un peu chiant).
Une petite lumière dans la nuit avec ce Champagne André Heucq, Héritage. Un 100% meunier que j'ai pris pour un blanc de blancs, tout va bien. Le nez est (trop) discret, mais la bouche est très chouette, assez onctueuse. J'ai bien aimé.
Quant au dernier, Champagne Bruno Paillard, Première cuvée, il est apparu bien pataud. Sucraillon, ai-je noté avec ce sens de la retenue qui me caractérise. Nez effacé, bulle très abondante et très grossière, et bouche écoeurante. Passons.
 

Le chemin de croix se poursuit avec les premiers blancs.
D'abord, ce Vin de France, Michel Autran, Ciel Rouge 2018. Un Vouvray qui ne dit pas son nom si j'ai bien suivi. Assez horrible dans son genre... Un nez nature pommadé, une bouche passée... Effet millésime sans doute, mais toutes mes expériences avec ce domaine se sont jusque-là soldées par des échecs cuisants.
Echec également, ce Savennières du domaine aux Moines 2020 : énième rencontre avec ce domaine, énième grimace... Un nez sur une serpillière de compétition, paraît que c'est de la réduction... sauf que 3 heures plus tard, la serpillière n'était toujours pas lavée. Si l'on essaire de faire abstraction, l'attaque en bouche est riche, mais la finale ultra-acide provoque une nouvelle grimace. Au secours !
Un peu plus riche, mais toujours aussi peu causant, ce Languedoc, Prieuré de Bébian 2020. Le nez fait assez nature (normal, il paraît que Ganevat est passé par là), la bouche paraît presque diluée, la finale est stricte. Mouais, passons.
Pas plus de succès, ce Collioure du domaine de la Rectorie, Argile 2021. Le nez est atone, la bouche est riche, trop pour moi en tout cas, trop d'alcool en finale.
Allez, enfin du vin ! Chablis grand cru du domaine William Fèvre, Bougros 2015. Autant le dire tout de suite, j'étais plutôt du côté de Beaune, induit en erreur par un élevage généreux et une grosse maturité liée au millésime. Pourtant, la fine acidité citronnée aurait dû me mettre la puce à l'oreille ! J'ai beaucoup aimé.
De plus en plus riche : Vougeot 1er cru, domaine de la Vougeraie, le Clos blanc de Vougeot 2014. Dommage que l'élevage soit si présent, et de plus en plus envahissant au fur et à mesure de l'exposition à l'air. Parce que la vanille, à force, ça écoeure. La bouche est riche, mais du coup assez écoeurante. Etonnant, vu le millésime, qui a produit des blancs très chouettes dans le coin... Dommage.
 

On passe aux rouges, et là, autant le dire tout de suite, ça a été un feu d'artifice.
Présenté comme un rouge de transition, ce Côtes du Rhône, Chateau Rayas, la Pialade 2019, a été un émerveillement... Servi un peu froid, les tannins sont un peu saillants. Mais dès que ça se réchauffe, c'est un festival de soupe de fraise à la menthe, d'orange sanguine... Ouvert paraît-il dans les règles de l'art, 24h avant. Bref, tous les marqueurs Reynaud sont au rendez-vous ; plaisir XXL garanti.
L'autre transition, elle, a soulevé beaucoup moins d'enthousiasme. Moulin-à-vent du domaine Janin, Clos du Tremblay 2009. La grosse cuvée du domaine, pas encore prête à boire. C'est riche, c'est mûr, sur les fruits noirs, limite too much. On verra d'ici 10 ans si ça va mieux... Dommage, mon entreprise de prosélytisme n'a pas encore porté ses fruits. D'ailleurs, le photographe malveillant a coupé la moitié de la bouteille, sabotage !
Changement d'univers, avec ce Charmes-Chambertin du domaine Arlaud 2008. Un univers de délicatesse et de sensualité, un nez délicat de roses séchées, une bouche tout en dentelle sur les petits fruits rouges. C'est très joli. Si l'on chipote un peu, ça manque de concentration, effet millésime sans aucun doute. Mais c'est la première fois que je goûte si bien un 2008 ; jusque-là c'était bien souvent trop végétal... Merci !
Sa soeur jumelle, Charmes-Chambertin du domaine Geantet-Pansiot 2013, a été en quelque sorte l'antithèse. Autant Arlaud est délicat, autant Geantet est brutal. Mal dégrossi, vulgaire. ça ne me fera pas changer d'opinion sur le domaine...
Les joies de l'aveugle, on arrive ensuite à Bordeaux. Pauillac, Chateau Lynch-Bages 1998. Dès le premier nez, géranium et poivron, ça ne trompe pas. La bouche est classe, mais austère... un vin de parpaillot donc. Je m'emmerde...
Petit virage sur la jante, retour en Bourgogne. Avec ce Gevrey-Chambertin du domaine Sylvie Esmonin, Vieilles Vignes, 2017. C'est riche, bien mûr, avec une légère sucrosité finale qui rend l'ensemble diablement gourmand, peut-être même un peu régressif. Certains y ont vu une Grange des pères ! Pas franchement prêt à boire, mais on se fait bien plaisir !
Sauvé par le gong, ce Cornas du domaine Alain Voge, Vieilles vignes 1999. L'apporteur pensait la bouteille flinguée, on a assisté à une belle renaissance. Un nez très classe de vieille syrah, cuir et olive, une bouche encore en forme... Clairement, l'aération lui aura fait le plus grand bien.

Je passe sur le verre de vin jaune, avalé pour faire honneur au joli plateau de fromages. Il paraît que la bouteille était ouverte depuis près d'un an, conservée au frigo... Toujours en forme, ce Vin jaune Arbois du domaine de la Touraize (pas noté le millésime).

Et le sucre pour finir, un très très chouette Vouvray du domaine Huet, Le Haut-Lieu 1990. Très élégant, ce nez, pas hyper concentré en bouche, mais du coup très digeste. En dégustation pure, gros kif ; avec le dessert sucré, l'acidité a tendance à un peu trop ressortir... 
 
Transition en douceur a été créé par Eric B 04 Jan 2024 20:00 - 10 Jan 2024 18:18
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Comme ces trois dernières années, je passe le réveillon avec des amis de Limoges. Je me mets quasiment les pieds sous la table, me contenant d'amener une partie des vins accompagnant le repas. Et ma foi, ce n'est pas désagréable du tout. En pré-apéro, j'ai amené du kéfir maison à base d'agrumes (citron, citron vert, yuzu) et de gingembre. Contrairement  à ce qui se fait souvent, je ne mets pas de figue. Je préfère mettre un peu de sucre plus neutre (et beaucoup plus rapidement transformable : en une journée, c'est quasiment fait !); Tout le monde a bien apprécié, même s'ils imaginaient plus le boire en été, au bord de la piscine. 
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Mon seul apport, flouté à souhait, mais sans gluten. Il ya des tuiles de lin aux fruits secs grillés (amandes, noisette, cacahuète, cajou, tournesol, pavot) et des "tortillons" croustillants au parmesan et à la morille (sur un support d' oblates  hyper fins et légers). 
 Et des tortillons plus classiques au saumon amenés par une des autres invité(es)
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Avec bien sûr un Champagne Tradition de Follet-Ramillon (base 2013, dégorgement 2019). La robe est or clair. Le nez est fin, sur la  brioche  chaude, le citron confit  et la craie humide. La bouche est fine, éclatante, avec une matière ciselée, très fraîche, délicatement citronnée, et des bulles discrètes et élégantes. La finale est tonique, soulignée par de  superbes amers sur le  pomelo  et le lemon curd, et une persistance sur des notes crayeuses.  Honnêtement, j'ai été bluffé par la jeunesse aromatique de cette bouteille. Elle aurait pu tenir encore pas mal d'années ! Pour démarrer le repas préparé par Frédérique et David,  un carpaccio de poires et saint-jacques, avec  citron, noisette et poivre kampot (et des perles à l'abricot qui ne goûtent pas beaucoup l'abricot). 
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Pour cet accord, c'est Stéphane qui s'y collait avec un Sancerre La Moussière 2008 d'Alphonse Mellot.  Sa robe est dorée. Le nez est assez évolué, sur la truffe et la pâte d'amande.  La bouche est ronde, charnue, avec une mâche fraîcheet gourmande, et de beaux amers sur l'écorce de pomelo. La finale tonique nous offre un inattendu  triple A (Acidité / Amertume /Astringence) sur les agrumes, complété par des notes truffées et une pointe de quinquina. Un vin très surprenant, évolué aromatiquement, mais d'une belle jeunesse structurelle.  Nous poursuivons avec un vitello tonato cuit au vermouth, avec une sauce thaï à gauche et une crème d'ail noir à droite.  Je suis content d'avoir laissé Stéphane se débrouiller avec cet accord, pas évident du tout. 
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Il a donc amené deux vins très différents. A  nous de voir lequel on préfère ! D'abord un Côtes du Jura Chardonnay à la Reine 2011 du Château d'Arlay.  Sa robe est jaune paille. Le nez évoque les fruits blancs mûrs et le beurre noisette. La bouche est ronde,  ample,  moelleuse, avec une matière bien mûre, un peu déséquilibrée. La finale chaude et épicée n'arrange pas vraiment les choses. Assez déçu par cette bouteille. Peut-être aurait-on dû la servir avec le plat suivant ?
 
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Et puis un Alsace Alterngarten 2012 de Hubert et Heidi Hausherr (assemblage de Riesling et Gewurz).  Sa robe est dorée. Le nez est intense, sur des notes pâtissières et baroques. La bouche est riche, toute aussi intense,  offrant une matière moelleuse, gourmande sur la pêche au sirop et les fleurs fanées. Mais l'ensemble réussit tout de même être équilibré grâce à une tension et une fraîcheur en arrière-plan. La finale finement mâchue paraît presque liquoreuse, tout en ne laissant pas de sucres en fin de bouche. Bon et étonnant. 
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C'est avec un beurre à l'ail noir et un pain brioché maison  que ce vin se révèle totalement. L'accord est ici superbe. 
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La seule indication qui m'avait été donnée était "pâtisserie-curry".  En fait, c'est une tourte de légumes locaux : en périphérie, un mélange  carotte / échalote / ricotta relevé par le curry "retour des Indes" de Rollinger ; au centre un mélange champignon  / poireaux + un mélange d'épices imaginé par David. Ce qui étonnant, c'est qu'on avait l'impression qu'il y avait de  la viande dedans, alors que pas du tout.  
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Forcément, j'ai pensé à un Vin jaune. Un 2007 des Marnes blanches. Sa robe est d'un or intense. Le nez est expressif, sur le curry et la croûte de vieux comté.  La bouche est vive,  tendue par une acidité laser, avec une matière concentrée réussissant à rester aérienne, et une aromatique très intense sur la noix grillé et le curry. La finale est toute aussi fine, traçante, sur le fenugrec, la liqueur de noix et le café au lait.  L'accord  avec la tourte était parfait grâce au curry. Ce plat est un hommage hybride à deux grands plats de la gastromie française : le lièvre à la royale et le tournedos Rossini. On pourait l'appeler : boeuf à la royale.  La viande a cuit une quinzaine d'heures jusqu'à se décomposer totalement, et est relevée par une touche de chocolat à 70 %. Le foie gras est caché sous la viande qui le garde au chaud. Il n'y a pas la touche giboyeuse du lièvre, le rendant plus accessible à tous les palais.
 
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David m'avait demandé un Saint-Emilion : je me suis exécuté. C'est un Pavie-Macquin 2004.  Sa robe est grenat sombre, peu évoluée. Le nez est confit, mûr, sur la compote de cerise noire, le foie gras poêlé et le cacao.  La bouche est ronde,  ample,  veloutée, avec une matière longuement polie par le temps, et une aromatique décadente, confite, très chocolatée, relevée par une touche épicée. La finale est  onctueuse,  épicée, sur le chocolat, la  cerise noire et des notes des notes sanguines (boudin).  L'accord avec le plat était parfait (et j'ai même pas fait exprès !) Un très sympathique plateau de fromages apportés par Xavier, dont un excellent comté de 40 mois, que je me suis empressé de déguster avec un peu de vin jaune.   En dessert, des agrumes, du mascarpone fouetté rendu régressif par l'ajout de Frizzy Pazzy qui m'a ramené 50 ans en arrière, et des Lemon crinkle préparés par Frédérique Avec les indications données par David, Stéphane avait amené un Jurançon moelleux 2007 du Clos Uroulat. Sa robe est entre l'or et le cuivre. Le nez est riche, sur l'ananas rôti au rhum et le caramel. La bouche est tendue par une fine acidité, et dévoile une matière douce,  onctueuse,  finement amère.  L'acidité et l'amertume montent d'un cran dans une finale tonique sur l'ananas et la truffe.  On ne peut pas dire que l'accord était top (un Riesling Kabinett eût mieux convenu) mais le Jurançon bu tout seul était très bon ! Et pour fêter le passage à la nouvelle année, un "cidre" Txalaparta 2014 de Bordatto.  La robe affiche un beau doré, avec des bulles toujours présentes. Le nez évoque la tarte tatin  avec une pointe de coing et une touche d'épices. La bouche est tonique, d'une jeunesse insolente, avec une pomme plus fraîche qu'au nez, et un perlant bien marqué. La finale est encore plus pétulante que la bouche, avec une persistance sur la pomme rôtie.
 
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J'en profite pour vous signaler que David vient de sortir un nouveau livre,  le Petit guide des villes et des pays imaginaires. Vous en saurez plus en lisant  cet article  et en écoutant ce  podcast

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 Merci à Fred et David pour ce beau moment partagé !
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Champagne Veuve Clicquot 03 Jan 2024 11:00
CR: Champagne Carte Jaune Brut de Veuve Cliquot

Champagne goûté grâce à la générosité de mon chef intérimaire, qui est allé acheter cette bouteille et nous l'a ouverte à la conclusion d'une semaine intense, délais et qualités respectés (pour le dernier point, on verra dans quelques mois).
Il est plutôt amateur de champagnes de grandes maisons, fan en particulier des Comtes de Champagne de Taittinger. Et pourtant, je lui ai fait goûter des Follet-Ramillon et autres Paul Sugot.

Bulles nombreuses, fines, vin crémeux et plutôt doux, sans être pommadé pour autant, court en bouche.
Nez pâtissier, légèrement fruité, sans complexité, mais frais.
C'est bien fait, agréable à boire pour se requinquer, mais évidemment, il y a mieux et moins cher ailleurs.
Ici, c'est le geste qui compte et le partage entre collègues qu'on apprécie. Merci Nicolas !
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 02 Jan 2024 11:54
Bouteille ouverte au réveillon du Nouvel An, pour accompagner du... foie gras !
Cette cuvée exceptionnelle a été élevée plus de 14 ans sur lattes, dégorgée en 2021 (de mémoire), avec une liqueur d'expédition de 28 g/L.
Une hérésie pour certains dégustateurs peut-être, mais franchement, cette cuvée m'avait bluffé il y a 2 ans et j'ai pu acquérir l'une des dernières bouteilles du domaine il y a 3 semaines (la dernière a été ouverte au domaine pour Noël, a priori).
Il m'en reste encore une, je pense qu'elle peut encore vieillir un peu au regard de la bouteille de CR: Champagne Harmonie 2005 "foie gras" du domaine Follet-Ramillon ouverte au réveillon :
Bulles très fines, jolie effervescence, régulière, nez pâtissier mais surtout complexe et frais, notes finement grillées, notes de groseille, moins fruits rouges que celle d'il y a deux ans (dotée d'un nez de framboise stupéfiant), traces de truffe et légère oxydation.
La robe m'a étonné car d'un beau jaune brillant, quasiment aussi jaune et à peine plus doré que le Terroirs 2016 !
La bouche est dynamique, fraîche, le sucre se fait à peine sentir, aucune lourdeur ni de sensation pâteuse, tous les ami(e)s sont conquis, l'accord est parfait avec un beau foie gras mi-cuit.
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 02 Jan 2024 11:41 - 03 Jan 2024 10:46
Bouteille rescapée d'une commande groupée au boulot, ayant été dévalisé des quelques bouteilles que j'avais commandées pour moi. Priorité aux collègues en manque et en recherche de bons champagnes à prix humains.
Une base 2016, élevée sur lattes pendant 6 ans pour 21€, port compris, à ce jour, je ne connais pas mieux. Merci infiniment Vinozzy ! Et au domaine Follet-Ramillon qui permet aux clients un peu anciens (2020) de toujours bénéficier d'un tarif très intéressant, même sur leur dernière bouteille de Harmonie 2005 "foie gras"..

J'ai ouvert après Noël et dégusté sur plusieurs jours entre les fêtes ce CR: Champagne Terroirs extra-brut (2016) du domaine Follet-Ramillon :
La bulle est fine, délicate, à la robe jaune légèrement dorée, la bouche est acidulée, modérément crémeuse, d'un beau volume, tout ce que j'apprécie dans un champagne et c'est la réflexion que je me faisais en terminant mon dernier verre : cette conjonction d'acidité "crayeuse", citronnée, de brioche finement beurrée, à la finale sur l'autolyse/"levurée" et florale, je la rencontre surtout dans cette région et cette cuvée en est un parfait archétype.
Le nez est relativement complexe, sur l'autolyse, notes légères de brioche et de noisette fraîche, fruitée et florale, c'est harmonieux.Très légères notes d'évolution mais l'ensemble est frais et très plaisant.
Pas un grand champagne, mais délicieux, en sus à ce prix idéal, il dépasse allègrement ès qualités des champagnes plus huppés et nettement plus onéreux, comme la Carte Jaune Brut de Veuve Cliquot, pourtant plutôt bon et faisant le job après une semaine d'intense travail, fêtes comprises.
   
 


Je vous souhaite, à tous les LPViens et à vos proches, une très belle année 2024. Buvons bien, buvons bons. Avec les copines et les copains, c'est encore mieux.
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 13 Déc 2023 22:51 - 13 Déc 2023 23:05
CR: Chardonnay 2016 du domaine Follet-Ramillon 

2 bouteilles ouvertes lors du repas de Noël de mon service. 
Les deux sont identiques, conservées depuis un an dans mon bureau...
Aucun défaut, robe jaune, bulles fines.
Nez floral et pâtissier, légèrement brioché, légère évolution, (bon, verres en carton...)
Bouche crémeuse et très agréable. Belle longueur.
Champagne frais, complexe et délicieux.

 
J'aurais aussi tendance à partir sur un champagne, mais il faut qu'il ait à a la fois de la chair, de la vinosité, des bulles très fines et une aromatique complexe avec des notes tertiaires.  Genre un "vieux" Follet-Ramillon si on ne veut pas exploser le budget. 

Un champagne "de base" serait une horreur totale avec les entrées et plats. 

L'idée du Val d'Eléon me parait très bonne aussi, avec le côté rond / fumé du pinot gris et la tension du riesling. 

En tout cas, j'éviterais un vin moelleux français (allemand pourquoi pas, mais il faudrait retravailler les plats pour que ça colle vraiment). 

 
Réponse de GILT sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 26 Nov 2023 11:46 - 26 Nov 2023 11:47
CR: Champagne Follet-Ramillon - Harmonie 2006

La robe est d'un beau doré avec des bulles très fines en quantité modérée.
Le nez est intense sur les fruits jaunes , la brioche et la noisette.
La bouche est charnue et ronde.
Les notes pâtissières dominent les fruits jaunes mais le style oxydatif reste présent.
Très bon champagne qui pourrait en remontrer à des champagnes plus coûteux.

Gilles
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 26 Nov 2023 10:05
Ateliers dégustation saison 2023-2024 - 3ème séance "initiation" : Champagne & Beaujolais

CR: Champagne Terroirs (base 2013) du domaine Follet-Ramillon (assemblage pinot meunier, pinot noir, chardonnay ; brut à 6g/L ; dégorgé le 19/9/2019)

Robe jaune dorée, peu de bulles, nez légèrement brioché, plus évolué. Joli champagne, complexe, fine amertume en finale. Mais il a perdu une partie de son éclat le lendemain.
 
Réponse de PtitPhilou sur le sujet Les ateliers dégustation de Taverny 25 Nov 2023 00:26 - 26 Nov 2023 12:05
Ateliers dégustation saison 2023-2024 - 3ème séance "initiation" : Champagne & Beaujolais
Redite de l'année passée ? Pas tout à fait, avec bien plus de crus du Beaujolais.
Deux nouveaux inscrits : un amateur pointu et un étudiant, qui a travaillé dans un restaurant et qui a envie d'en apprendre plus sur le vin. Tellement, qu'ils me posent nombre de questions très intéressantes, mais qui me font oublier le jeu du nez. Tant pis, le plus important, c'est le plaisir d'échanger et d'expliquer.
On attaque la partie Champagne par :
 
Champagne Blanc de blancs de Paul Sugot (100% chardonnay, brut, dosé à environ 6g/L)
Bouteille acquise l'année passée.
Robe jaune pâle. Bulles très fines, cordon très régulier. Nez floral, élégant. Bouche vive, bulles fines. Un peu strict le jour J et devenu vraiment meilleur le lendemain.


Champagne Terroirs (base 2013) du domaine Follet-Ramillon (assemblage pinot meunier, pinot noir, chardonnay ; brut à 6g/L ; dégorgé le 19/9/2019)
Robe jaune dorée, peu de bulles, nez légèrement brioché, plus évolué. Joli champagne, complexe, fine amertume en finale. Mais il a perdu une partie de son éclat le lendemain.


Champagne Blanc de blancs grand cru vieilles vignes du domaine Paul Sugot
Robe jaune dorée, bulles fines, nez évolué, complexe, légèrement brioché, fruits secs.
Bouche bien construite, finement acidulée et amère, beau volume. Champagne de gastronomie.


Champagne Blanc de blancs Table Ronde du domaine Lancelot-Pienne (extra-but, dosage 3.5 g/L, dégorgé en 09/21, vendange de base 2017, complété par un vin de réserve constitué en soléra depuis 2000)

Ce champagne est à la fois plus consensuel, plus "typique" mais aussi d'une très belle qualité. Bulles nombreuses, fines, nez pâtissier et floral, complexe, bouche crémeuse et jolie longueur. 
C'est le champagne universel qui plaît aux néophytes et aux amateurs plus pointus. A ce niveau de prix (environ 35€), difficile de trouver mieux, en particulier pour faire découvrir la Champagne.


Nous avons déjà entamé les pains de la boulangerie Bourg, mais sur les crus du Beaujolais, j'ai la chance que cette boulangerie propose le w.e. du Beaujolais nouveau, des pains au Beaujolais, noisette et rosette. Délicieux et parfait pour cette séance.

Tous les vins rouges ont été ouverts avant le début de séance, au moins 2 heures avant service.
 
PS : le Marrans 2020 a été ouvert lors d'une autre occasion : délicieux !

Beaujolais Lantignié 2021 de Jean-Marc Burgaud
J'avais un peu peur de l'austérité possible, en particulier sur 2021. Je suis rassuré dès l'ouverture. Et même plus.

Robe grenat violacée. Nez sur les fruits rouges, frais et légèrement épicé. Bouche délicate, dans le bon sens du terme. L'acidité est intégrée et le vin s'avère gourmand, charnu et fruité, de longueur moyenne. Vraiment très réussi et les jours suivants, je me suis régalé. Chapeau Jean-Marc Burgaud, vraiment.

J'ai construit la suite de la dégustation en deux mini horizontales : une sur 2022 et l'autre de 2015 avec une cuvée charnière :


Fleurie "Poncié" 2022 de PM Chermette
Robe violacée, profonde. Nez sur le cassis, gourmand, fruits rouges, myrtille.
Les tannins sont doux, bouche très gourmande. Je retrouve la "chermette's touch", par la gourmandise du vin, le côté très fruité. Mais je sais aussi que ce type de vin ne vieillit pas forcément au mieux. Cueillons la rose tant qu'il en est encore temps...


Morgon Corcelette 2022 de Daniel Bouland
Robe violacée, brillante, plus profonde mais un peu moins concentrée.
Nez plus complexe, on est en face d'un vin encore très jeune, à la fois gourmand, frais, appétant et d'une jolie longueur naissante.

Côte de Brouilly "Les sept vignes" 2022 de Château Thivin
Robe un peu plus légère, nez fruité, épicé. La bouche est plus acidulée, plus légère également mais possède suffisamment de chair pour éviter toute maigreur. Mais peine un peu après Chermette et Bouland.

On bascule sur 2015, mais avec la même cuvée pivot :
 
Côte de Brouilly “Les sept vignes” 2015 de Château Thivin
Robe plus évoluée, légèrement trouble. Nez épanoui, sur les fruits rouges, le sous-bois, les épices.
Bouche acidulée, le vin paraît à l'apogée de ce qu'il peut donner, mais je ne pense pas qu'il puisse gagner à vieillir. A boire.


Fleurie "cuvée tardive" du Clos de la Roilette (Alain Coudert)
On change de registre, robe plus profonde, grenat légèrement rubis. Nez épanoui, floral et fruité, pointe de poivre. La bouche possède une acidité typée, mais aussi des tannins charnus et une jolie matière, finale réglissée. Très bon.


Morgon Delys Vieilles Vignes 2015 de Daniel Bouland.On monte en puissance, avec une robe plus concentrée, tous les curseurs de la richesse et de la complexité ont augmenté.
Le nez est fruité, épicé, notes poivrées et de réglisse, cerise, mûre. .
La bouche est charnue, riche, gourmande comme le sont les meilleurs crus du Beaujolais. Très jolie longueur et le vin est encore jeune. Vraiment un très beau Morgon, délicieux et prometteur. Chapeau !

Les participants semblent avoir été conquis par les vins, en particulier le Lancelot-Pienne et par les Beaujolais, Chermette et Bouland en tête. Je suis content de mes choix de cuvées.
 
Réponse de starbuck sur le sujet Choix de Champagne BSA & Rosé 16 Nov 2023 17:35
Pour mes 50 ans, j'avais pris le "Terroir" de Follet-Ramillon sur une base 2016
36 bouteilles et tout le monde était content.
On vient de repasser une commande groupée assez conséquente puisque beaucoup de monde en veut désormais.
On est à la moitié de ton budget.
Une semaine pluvieuse à la campagne... mais on perd pas le nord :) a été créé par Alex 05 Nov 2023 01:34 - 06 Nov 2023 14:07
Allez petit retour sur une semaine passée en famille avec de jolies bouteilles, des rires, des tranches de vie, bref la vie qu’on aime…
Je n’ai que très peu de photos à partager et çà restera relativement sommaire car j’ai peu formalisé de notes très précises, néanmoins le retour me semble légitime :

Château Potensac - Médoc 2009



Robe rubis foncée, très surpris par la jeunesse de ce vin de 14 piges. Des fruits noirs, mûre et cassis, de la race, un côté architectural et un bel élevage soigné.
C’est tout en volume et puissance, même bluffant de fougue pour « un simple bourgeois ».
Ça reste définitivement un excellent rapport qualité/prix bordelais d’autant que ce millésime propose une bouche bien fraîche portée par une acidité bien intégrée. Je conseille toutefois encore 4-5 ans d’attente en cave pour qu’il soit plus harmonieux et affable. Bien.

CDR Domaine Charvin 2021
Robe violine, juvénile. Nez modérément expressif.  Fruits noirs en bouche, de la puissance, de la mâche et des épices en nombre. C’est un peu austère et moins gouleyant que ses deux sœurs de l’année passée mais c’est toujours qualitatif. Je pense simplement que le vin n’est plus sur son accessibilité primaire et que désormais il faudra patienter quelques années pour le retrouver sous un registre différent.
Assez Bien à ce stade mais le futur lui appartient.

Vin de Pays - Domaine des Tours 2016

 

Robe légère, joli nez de fraises et d’épices, de l’allonge en bouche et une nouvelle rencontre sympathique avec les vins de sieur Reynaud.
Ceci dit, je dénote une petite touche d’amertume et d’alcool un peu trop ostensibles (notamment en finale) pour mon palais de pdf en devenir.. 
C’est tout de même fort bon, mon beauf est ravi et je ne parle plus de la qualité dans le verre au regard de l’écot demandé.

Fleurie Clos de la Roilette « Cuvée Tardive » 2019

 

Fichtre, diantre et nom de Diou..
Chaque fois que je bois ce vin je suis ravi. Encore une fois on peut se faire plaisir dans le vignoble français de façon raisonnable.
Typiquement le style de vin frais, avec la jovialité du gamay qui ravira toujours la tablée de part son accessibilité universelle.
On conjugue finesse, floralité et précision, c’est à avoir en cave, non que ce soit phénoménal mais c’est juste toujours en place. TB

Saumur Puy Notre Dame « Manta » - Domaine de l’Austral 2021
Jolie robe, bien nette d’un beau rubis. Nez sur le cabernet, les fruits rouges, de la fraîcheur et ce côté poivronné typique (mais non dérangeant).
Bien sapide en bouche et toute en immédiateté, j’ignore le potentiel d’évolution de ce vin mais l’équilibre est avéré et le vin tout en justesse et franchise.
C’est vraiment un très beau domaine, en rouge comme en blanc (la cuvée Amandiers est superbe) et c’est une valeur sûre de la Loire. Bien ++

 Gevrey Chambertin Domaine Claude Dugat 2016
Assez fan de cette cuvée, je crois relever une certaine déception, voire une déception certaine. Certes la robe est enjôleuse de part sa clarté et le vin se boit avec plaisir mais j’en attendais plus.Ça pinote, c’est propre, c’est du bel ouvrage mais çà pêche par la complexité au regard du pedigree du domaine.
Mix de fruits rouges et noirs, un côte assez minéral mais une longueur qui pêche un peu et une ossature tannique qui développe une certaine rudesse.
Finale assez courte et asséchante. Bref un poil déséquilibré et littéralement explosé par le vin suivant.
Bien sans plus (probablement dans une mauvaise phase). 


 


Château Cantenac-Brown 2004 - Margaux
Un excellent Bordeaux archétype de son appellation et de son millésime.
Belle robe rouge rubis profonde, légèrement évoluée avec des reflets légèrement tuilés.
Au nez, ce vin dégage des arômes subtils de cerise, framboise et nuances de cassis. Quelques notes de sous-bois, de tabac et de réglisse et de fumé liés à l’élevage
En bouche, c’est équilibré et élégant avec des tanins sont soyeux et bien intégrés (texture agréable presque velouté).
Finale persistante et harmonieuse. En bref, du classicisme pur. TB+ 

Côtes de Provence - Domaine Sainte Marie (Blanc) 2021
Un vin d’été et un cépage le rolle qui révèle ces typiques arômes de fleurs blanches.
En bouche on retrouve ces fleurs et les fruits blancs le tout dans un ensemble croquant et très plaisant et désaltérant. Ça ne se prend pas pour ce que ce n’est pas, çà coûte pour ainsi dire que dalle (12e domaine) et c’est plus que correct pour le ressenti à la dégustation.
Un vin qui représente dûment les côtes de Provence bien travaillés.  Bien +   

Côtes du Jura « Savagin Typé 36 mois » domaine Villet 2019
Soyons clairs : Hyper Bon !
Tous les marqueurs des beaux juras comme on les aime quand on est du côté oxydatif de la force.
Le curry, les fruits secs, la noix, sans sombrer dans la caricature avec la légèreté d’une danseuse étoile qui égaye les papilles du dégustateur.
Complètement inconnu de ma part, une découverte probablement d’un caviste angevin mais j’avais noté le prix 30e et c’est carrément plus qu’ok pour ce vin honnêtement assez formidable.
Beaucoup de clarté, de fraîcheur et de vitalité en bouche, on se ressert sans fin… et puis y’en a plus.
-> littéralement picolée en 2/2 avec le beauf en mode apéro planche Jambon cru Italien / Comté  Excellent

Croix de Beaucaillou – Second Vin – Saint Julien 2011
Joli nez expressif sur des pointes de cèdre et de fruits noirs.
La bouche se livre tout en douceur mais çà manque un peu de fond je trouve, tare que je trouve régulièrement (et c’est regrettable) aux seconds vins de (très) grands châteaux Bordelais.
C’est bon, mais voilà c’est bon et çà manque un peu de tout, on manquerait de sombrer dans l’ennui… Assez Bien tout de même (en étant bienveillant).

Domaine de la Renaudie – Pécharmant 2016
Un vin rustique et un peu sévère que ne renierait pas son géniteur sympathique et bourru.
C’est tout de même déséquilibré avec une déficience de fruits vis-à-vis de l’armée tannique, qui évolue en face, et des notes d’élevage à travers des nuancés épicées et boisées trop marquées.
Acidité trop vive, amertume et astringence, bref mauvaise phase – Moyen 

Château Maucaillou Moulis 2015
Robe grenat et au nez, ce vin dégage des notes de fruits noirs, tels que la mûre et la cerise noire.
Élevage un peu surchauffé et chaleureux notamment en bouche.
Tanins présents alors que le vin est moyennement corsé, texture un peu rêche.
Finale modérée voire courte.  Bof / Assez Bien –

Abeille de Fieuzal 2005 (Pessac)
Très étonné par l’évolution de ce vin clairement « oublié » dans la cave des parents.
Une fois de plus Bordeaux démontre sa capacité plus que remarquable à la garde. C’est vraiment abouti, c’est joli un côté terrien, un côté graphite marquée et une souplesse démoniaque.
Le pire c’est que y’a du fruit, et il est net !
C’est assagi en bouche, tout en plénitude. Évidemment c’est un peu fluet ou plutôt étroit mais bravo au château d’avoir sorti çà sur un second dans un grand millésime certes.
Large large au-dessus de Croix de B. Surprenant !

 Chiroubles Domaine Bouland 2020
Belles saveurs de fruits rouges, une belle acidité, et une certaine complexité toujours étonnante pour ce domaine parmi les plus plébiscités en France dans la cave des amateurs.
C’est joliment étoffé pour du gamay, c’est un vin profond, agréable à tout âge sur les fruits rouges et les épices douces.
Beau fond de vin, réussi. Bien +

Champagne Follet Ramillon « Extra Brut » 2013
Suis une bille en CR de champagne mais bigre….. c’est bon ! Voire excellent. 
Découverte via Nicolas B, un caviste rennais fantastique dont je ne cesserai jamais de vanter les mérites.
C’est vif, clinquant, frais, la bulle est fine, il y a des agrumes, mais aussi un début d’évolution tertiaire de champignon.
En bouche c’est long et vineux et la finale est légèrement oxydative mais c’est ultra maîtrisé.
Excellent et coup de cœur ! (Rapport qualité/prix magique)  

Gigondas Domaine Saint Cosme 2015
Toujours eu un peu de mal avec ce domaine qui produit je trouve des vins larges et extraits.
Alors dans ce millésime excessif de part ses attributs, on a un vin sur les fruits noirs, à la limite de la surmaturité avec un côté presque sucrailleux et mou en finale.
Marqué par l’alcool et la puissance, çà pêche dans l’équilibre et la douceur.
On est plus face à un bodybuildé qui fonce tout droit mais qui ne mérite pas que notre regard se détourne. Très Moyen 

Saint Véran « Prélude » Domaine Chagnoleau 2021
Je sais plus vraiment si c’est ma première rencontre ou pas avec ce domaine sous les feux de la rampe.
Plutôt à raison si j’en juge par ce vin à la robe limpide et claire, bien sec sur les fruits blancs (poire) et les agrumes avec un petit côté floral d’acacia et de bourgeons de cassis.
La bouche est pleine et assez charnue pour un blanc, c’est précis et propre, avec un côté traçant et minéral sans grandes émotions non plus mais personne ne trouvera rien à redire.
Ceci dit si çà devient chiant à trouver, mal pricé ou « hype » ce ne sera pas moi le responsable. Assez Bien +  

Domaine de Fondrèche « Il était une fois… » Ventoux 2019
Robe rouge profond et intense.
Un mix d’arômes de fruits rouge (cerise, framboise) et noirs (mûre et cassis) avec une belle touche épicée de poivre noir, de garrigue méditerranéenne et de thym.
Corsé et bien structuré en bouche avec des tanins nombreux et à la limite de l’angulation (pas sûr que ce soit bien français) et en tous cas un côté herbacé viril.
Joli fruit tout de même et un équilibre sauvé par  avec une acidité rafraîchissante et une longueur décente. Bien +

Château Grand Puy Lacoste 2004 - Pauillac
Belle robe classieuse et profonde, typique des vins de Bordeaux de cet âge avec ces reflets plus tuilés sur les bords.
Nez au départ un peu comprimé et poussiéreux puis classique sur les fruits noirs de cerise burlat et de cassis avec ces nuances de cèdre, de tabac, et de cuir le tout porté par un élevage classieux qui commence à être harmonieux et docile.
En bouche, structure solide, médocaine avec des tannins peut-être un peu rugueux et masculins mêmes s’ils se sont probablement déjà adoucis avec le temps, offrant en conclusion un toucher de bouche agréable.
Toujours ce côté minéral « mine de crayon » que j’affectionne tellement sur les beaux rive gauche.
Jolie finale sanguine et encore bien vigoureuse laissant présager que ce vin entame seulement son plateau de maturité, porté par une acidité juste, mesurée mais rafraîchissante.
Belle longueur en bouche.
Archétype lui aussi des Bordeaux bien construits, renommés pour leur aptitude exceptionnelle au vieillissement. Excellent 

Château Chasse Spleen 2000 - Moulis en Médoc - Cru Bourgeois
Pfffffff… que c’est bon les Bordeaux à maturité, je ne cesserai jamais de me le rappeler
Robe rouge profond des reflets pourpres et oranges.
Au nez, c’est complexe et très aromatique. Arômes de fruits noirs, tels que la cerise noire, cassis, et des notes de prunes.
On retrouve aussi du cuir, touche épicée de réglisse et de cèdre apportent une belle complexité à l'ensemble.
C’est d’une suavité admirable en bouche. Les tanins sont parfaitement fondus et soyeux, offrant une texture veloutée. Les saveurs de fruits noirs mûrs se confirment, avec une grande profondeur et une belle concentration. L'ensemble est idéalement équilibré avec une acidité juste.
Belle finale élégante, attention tout de même à ne pas attendre trop pour en profiter. Une très belle expérience de dégustation

Côte Rôtie Domaine Georges Vernay « Blonde du Seigneur » 2018
Un archétype de La Côte Rôtie. Une robe rouge vif, presque noire aux reflets violacés traduisant la jeunesse.
On retrouve de fruits noirs tels (cerise noire, mûre et cassis) avec bien évidemment des nuances florales de violette, typiques de la syrah.
Épices également, poivre noir et réglisse avec cette touche jouissive de bacon fumé. Pointe de chocolat noir amer.
En bouche, c’est tout de même viril et fort puissant. Les tanins sont aujourd’hui trop présent et on retrouve la vivacité du fruit sur ces notes épicées et fumées de viande.
Difficile de le juger à ce stade car il passe après deux vins évolués et harmonieux mais purée… y’a du jus et y’a de l’avenir !!!!! Très bien + 

Bonnezeaux Domaine de la Petite Croix « Cuvée Prestige » 2017
Belle robe d'un jaune doré intense, la couleur suggère richesse et concentration.
Au nez, des arômes de fruits à chair jaune principalement la pêche et l'abricot ainsi que des notes de coing confit.
Des nuances de miel, de fleurs blanches et d'épices douces viennent compléter ce superbe ensemble.
La bouche est caractérisée par une  douceur délicieuse sur une texture onctueuse et miellée.
On pourra reprocher un côté liquoreux (trop) présent mais la finale tient son rang et finit tout en fraîcheur…
Je ne sais ce que je préfère entre le riesling et le chenin ce type de vins mais les deux sont toujours admirablement rafraîchissants (paradoxalement), digestes et fluides…. 
Un vin doux et séduisant Très bon +

 Domaine Vaillant "Le Malabé" Les Grandes Vignes 2019
Robe trouble et impossible à identifier.
En résumé, nature, pétillant du côté Badoit rouge de la force, pomme à cidre et déviant (avec en plus un bois putassier de beurre et de vanille).
Même après un shampouinage façon Dessange, on comprend un peu l’idée cachée sur le côté (très) épuré de ce magnifique cépage qu’est le chenin.
Faut qu’ils arrêtent de se branler ces faiseurs de trouble.
Ça pour le coup y’a pas d’entrants, mais au final y’a pas bcp de « sortant » non plus  
Plus que Médiocre

 Pic Saint Loup Domaine des Grandes Costes 2018
Rubis foncé intense.
Le nez dévoile des arômes de fruits noirs, tels que la mûre, le cassis et la prune. Nuances épicées de poivre noir et des touches de garrigue.
En bouche c’est corsé et bien structuré avec de belles notes épicées de zan.
Peut-être un petit déficit de fraîcheur et un manque d’acidité, finale mesurée et un peu solaire mais çà reste ok. Bon

Saint Aubin 1er Cru Murgers les Dents de Chiens Domaine F&D Clair 2020

 

D.É.M.O.N.I.A.Q.U.E
Superbe robe jaune pâle, reflets verts, étincelante. Nez phénoménal d’agrumes (citron /citron vert) fruits à chair blanche (pomme verte et poire), petite touche légèrement beurrée, fruit secs (noisettes) et nuances florales. Complexe et ultra cohérent.
Une qualité traçante phénoménale en bouche, c’est à fois agréable et suave en sensation de texture mais c’est porté par un côté salin et minéral de pierre à fusil.
Un vin très sec, ciselé, précis, avec une acidité juste parfaite et une amplitude folle.
Finale superbe longue et portée par des amers parfaits. Goût de reviens-y immédiat, toute la tablée sous le choc.
Une appellation exceptionnelle notamment sur ce climat qui damerait le pion à de bien plus prestigieuses. 
Dantesque et total coup de cœur

Château Lassègue – Saint Emilion Grand Cru Classé 2019  
Très surpris en bien par la qualité et l’accessibilité de ce vin en dépit d’un boisé vanillé un peu inquiétant de prime abord (car il a tendance à maquiller l’ensemble).
Mais en bouche c’est frais, c’est dense mais un vin fruité tout en joyeuseté avec une minéralité certaine et une fraîcheur probablement liées au Cabernet Franc sur un terroir calcaire.
Un vin à la fois suave et serré, intéressant. Belle finale pas très longue mais sur le côté rond du merlot.
Loyal et rassurant. Très bon

Nuits Saint Georges « Papillons de Nuys » - Domaine Chicotot 2019



Belle robe brillante et joli nez de pinot, petit côté terreux, de sous-bois associé à un trait végétal avec des notes de fruits rouges de cerise et de framboise ainsi que des nuances de fruits noirs et une touche épicée douce et évanescente.
C’est subtil et la bouche ne déçoit pas, tout en franchise avec de jolis tannins encore fermes mais de qualité.
Petit trait végétal et une belle amertume qui associés au fruité prégnant donne un vin cohérent, accessible aujourd’hui et probablement meilleur encore demain.
Je retiens de ce vin de la justesse et de l’élégance porté sur la finesse distinctive des jolis nuitons.
Dommage que le domaine nous ait sorti un tarif hors sol en 2023…Très Bien

Pas grand chose à ajouter si ce n'est qu'il faut une certaine passion (et déraison) pour en arriver là

Alex
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 01 Nov 2023 09:09
CR: Champagne Follet-Ramillon – Le Chardonnay – 2014
 
Fichier attaché :


Bue lors d'un  diner fort sympathique

Extra-Brut dosé à 5 g/l, dégorgement le 16/07/20.

Jean-Loup
La robe se présente sous un or clair.
Modérément ouvert, le nez est assez frais, sans marque oxydative comme cela avait été le cas lors de mon expérience précédente. Il s’en dégage un ensemble de fleurs blanches, de notes citronnées et de fruits blancs.
La bouche fait preuve de nettement plus de caractère, avec une aromatique plus intense qui s’incline vers les fruits secs, et une bulle bien présente mais douce. Elle se goûte très sec, avec une tension importante qui lui apporte tranchant et élan dans la longue finale saline et salivante.
Très Bien +
Un très beau Champagne d’apéritif !

Christophe
Le Follet-Ramillon est un champagne bien sec et rafraichissant ; trouvant la bulle fine et serrée, j'ai pensé à un blanc de noirs mais c'est un pur chardonnay, très sec malgré ses 5 gr.

Jean-Loup
Réponse de chrisdu74 sur le sujet Un diner très sympathique grâce à LPV 30 Oct 2023 20:50
Quelques mots sur cette sympathique soirée

Le Follet-Ramillon est un champagne bien sec et rafraichissant; trouvant la bulle fine et serrée, j'ai pensé à un blanc de noirs mais c'est un pur chardonnay, très sec malgré ses 5 gr 

Les Friponnes entame sur une matière assez riche mais la bouche reste fraîche sans être vraiment tendue; avec sa petite note d'élevage en réduction, finement boisé, j'ai beaucoup aimé. "Expert" en vins de Savoie , je soupçonne un chardonnay type chablis de millésime riche ou de style "mûr" (Pico ou l'Enclos par exemple); mes camarades co-champions du monde des perdants à l'aveugle doivent en rigoler, je me rate toujours sur les chablis à l'aveugle même quand ce n'en est pas.

Sur le vin suivant, j'ai aperçu la collerette noire qui signe un Magnien Frédéric ou Michel (on se raccroche à ce qu'on peut ). La matière est riche et souple, aux tannins bien fondus. Le fruité est agréable mais sans grande complexité aromatique. L'ensemble reste assez simple pour ce Morey 1er cru 2009 alors que la matière est belle, probablement à attendre encore un peu ( ou à servir dans un verre adapté ) 

J'étais en charge du dessert, la tarte aux pommes de mon jardin était accompagnée de ce Delesveaux 1997 fraîchement soutiré à l'ami Cornalin (Merci Hervé !) d'un millésime largement commenté sur LPV.
A l'ouverture, le sucre prenait presque le pas sur l'acidité. Après quelques heures et un service à la passette (débris de bouchon), même si le vin reste d'une densité conséquente, la matière est bien étirée par l'acidité, l'aromatique sur les épices et les fruits secs est dominée par le safran d'un botrytis assez marqué; c'est le vin de méditation par excellence, surtout s'il reste un bout de tarte aux pommes 

Un grand merci à Jean-Loup et Nicole pour leur accueil parfait et la cuisine. Le petit chalet avait des faux airs de cave à réunions ce soir.
Réponse de Kiravi sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 28 Oct 2023 18:48
Bu ici: www.lapassionduvin.c...

CR: Champagne Follet-Ramillon - Harmonie 2005
(meunier 50%/pinot noir 25%/chardonnay 25%)

Michel
Un beau champagne, nerveux avec de jolies notes d'herbes fraîches pour terminer.

Marc
Entre sucre et tendre, une bulle dosée (nous lirons 28g sur la contre étiquette) offre un nez pâtissier brioché très agréable et une bouche vive et fruitée (agrumes/fruits jaunes), délicatement rehaussée par la légèreté des bulles. La finale se montre tout aussi fraîche et légère, ce qui fait du bien après les quelques abus précédents. C'est très bon.
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Un diner très sympathique grâce à LPV 27 Oct 2023 09:18 - 27 Oct 2023 15:35
Cette fois-ci, c’est nous qui invitons Christophe et Jacqueline dans notre chalet de poupée. Ils habitent à 3 km, c’est l’occasion de partager de bons vins avec Chrisdu74 !
On va faire simple mais quand même varié : une bulle, un blanc, un rouge et un sucre.
Mais on va aussi faire simple avec les verres, car pas de place pour les ranger : ce seront, quelle horreur , des verres INAO.


Champagne Follet-Ramillon – Le Chardonnay – 2014

 

Extra-Brut dosé à 5 g/l, dégorgement le 16/07/20.
Cette bulle a quand même droit à des flutes…

La robe se présente sous un or clair.
Modérément ouvert, le nez est assez frais, sans marque oxydative comme cela avait été le cas lors de mon expérience précédente. Il s’en dégage un ensemble de fleurs blanches, de notes citronnées et de fruits blancs.
La bouche fait preuve de nettement plus de caractère, avec une aromatique plus intense qui s’incline vers les fruits secs, et une bulle bien présente mais douce. Elle se goûte très sec, avec une tension importante qui lui apporte tranchant et élan dans la longue finale saline et salivante.
Très Bien +
Un très beau Champagne d’apéritif !


Domaine Partagé – Gilles Berlioz – Chignin-Bergeron – Les Friponnes – 2017

 

La robe est parée d’un or soutenu.
Le nez bien expressif explore la gamme des fruits jaunes, avec de la pêche et du coing, où s’entremêlent des touches miellées et épicées.
La bouche dense, au fruité éclatant sur l’abricot, est traversée par une belle acidité, ce qui ne l’empêche pas de dévoiler un beau volume et une pellicule de gras. La finale gourmande et étirée se révèle habillée d’une fine amertume.
C’est un vin qui donne une impression de richesse, mais il est riche en extraits secs car limité à 12,5 °.
Très Bien +(+)

Avec des petits flans de crabe sauce ciboulette, le vin va son chemin, sans être perturbé, ni en bien ni en mal (3 / 5).


Domaine Michel Magnien – Morey-Saint-Denis Premier Cru – Chaffots – 2009
 
Fichier attaché :



Commentaire essentiellement à J+1.

La robe est sombre, en tout cas pour un pinot, et dévoile des reflets tuilés mais pas trop sur la frange.
Le nez intense, de fruits plutôt noirs, cerise et mûre, est teinté d’accents épicés.
La bouche est bien charnue par son grain serré et ses tanins fondus mais elle est loin de manquer de vivacité et de finesse. Elle apparait corsée, et pourtant le vin ne titre que 13 °, certainement grâce à une matière irréprochable et mûre, qui a beaucoup de fond. La belle finale, épurée, nette et persistante, invite à se resservir.
Très Bien ++

Des filets mignons de porc au boursin s’avèrent être un très compagnon de table (3,5 + / 5), en révélant toutes les qualités du vin.


Domaine Philippe Delesvaux – Coteaux du Layon – Sélection de Grains Nobles – 1997

 

La robe est très ambrée, et même acajou.
Puissant et baroque, le nez explose d’un botrytis de grande classe, puis montre une grande complexité avec du coing, du miel, des raisins secs et une touche de rancio noble.
En bouche, la très belle liqueur (> 200 g /l) est parfaitement équilibrée par une grande sapidité et surtout une acidité vertébrale qui l’affine, la tend et la propulse très loin. La magie des grands liquoreux opère, surtout quand il s’agit comme ici d’un vigneron hors pair et d’un millésime d’anthologie ! La finale enlevée et limpide prend des tonalités épicées qui vont s'unir harmonieusement avec le dessert.
Excellent (+)
Avec une tarte aux pommes du jardin et à la cannelle succulente, le mariage est magnifique (4 / 5) sur les aromatiques fruitées et épicées. Mais on se délecte également du vin bu pour lui tout seul !

Merci Christophe pour ces deux desserts, solide et liquide, qui ont clôturé un diner fort sympathique en apothéose.
A bientôt !

Jean-Loup    
Réponse de mgtusi sur le sujet Dégustation LPV-Berges de l’Yvette du 26/03/2023 – Acte 10 16 Oct 2023 08:39 - 16 Oct 2023 09:38
Mes modestes impressions sur cette très belle session, qui n'a malheureusement pas fait le plein de convives.

Le tableau excel de Patrick nous a cruellement manqué, car au final nous manquions d'un vin pour l'apéritif et nous n'avions pas de dessert !

Deux blancs bus en apéritif (gougères et cannelés au comté, baguette aux olives, andouillettes grillées)

Vin 1
Ca goûte sec mais c'est peu expressif. On sent néanmoins une grosse matière
Domaine Brégeon - Muscadet Gorges 2014

Vin 2

Bouteille remontée en catastrophe de la cave et placée dix minutes au congélateur.
Vin d'un style plus riche que la précédent et beaucoup plus ouvert, avec une aromatique type minérale. C'est long.
Pas certain qu'il gagne à vieillir (d'ailleurs c'est mal parti)
Domaine Luneau-Papin - Muscadet Sèvre et Maine - Vera Cruz 2020

Les deux blancs suivants ont accompagné des noix de Saint-Jacques cuites au four avec une pointe de curry.

Vin 3
Superbe nez qui me fait penser à un chardonnay sans bois. Fruits et fleurs blancs, belle matière très pur, j'ai kifé ce vin grave.

Domaine de la Bergerie - Anjou - Zerzilles 2018

Vin 4
Vin qui rappelle le précédent avec peut-être plus de puissance.
Domaine Pierre Ménard Clos des Mailles - Anjou - Le Quart des Noëls 2020

Deux magnifiques chenins !

Les rouges ont été servis avec des viandes cuites au barbecue : épigramme d'agneau et onglet de veau marinés et un faux filet le tout accompagné d'une purée aux deux racines et demi (céleri rave, navet et pomme de terre)

Vin 5
Vin qui a décidé de ne pas se livrer tout de suite mais au bout de dix minutes, c'est magnifique avec un fruit gourmand, de la profondeur et une incroyable fraîcheur.
Un des plus beaux languedocs que j'ai eu l'occasion de boire.
Domaine Montcalmès - Terrasses du Larzac 2017

Vin 6

Le seul vin qui ne m'a pas plu de par son aromatique tertiaire, sous-bois, terre humide, pruneau. Le vin est pourtant bien vivant avec encore de la puissance. J'espérais beaucoup mieux compte tenu du domaine, du cru et du millésime.
Marquis d'Angerville - Volnay Champans 2002

Vin 7
Là on change de registre, on retrouve de la fraîcheur, du fruit éclatant. Très joli vin qui n'a pas une ride.
Domaine Alliet - Chinon - Côteau de Noiré 2010

Vin 8

Cette bouteille a été acquise aux enchères dans un lot de trois partagé avec deux LPViens que je ne citerai pas au cas où ils souhaiteraient servir ce vin à l'aveugle.
J'avais bu ce vin il y a presque vingt ans et mes impressions d'alors furent confirmées dimanche, c'est un vin immense, un monstre de fraîcheur, d'une extrême finesse, absolument délicieux.
Mes compagnons ont cité quasiment tous les cépages et à la fin il ne restait plus que le merlot !

Latour à Pomerol - Pomerol - 1982

Vin 9
L'apporteur du vin ayant omis d'enlever la collerette, j'ai pensé tout de suite à ce cru et la dégustation a confirmé mon hypothèse.
C'est puissant, bien vivant, beaucoup de fruits rouges ; un bordeaux dans la phase que je préfère, celle où le vin est pleinement ouvert, le boisé totalement intégré et sans notes tertiaires, ce qu'on trouve couramment aujourd'hui dans les 2004.
Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande - Pauillac - 2004

Les fromages ont été servis dans le même temps et nous avons omis de ressortir les blancs pour l'occasion.

Les deux derniers vins ont été bus pour eux-même, ce qui n'a posé aucin problème, bien au contraire !

Vin 10
Très joli moelleux que nous avons rapidement placé en Loire mais personne n'a pensé à la bonne AOP.
Un vin d'un style aérien, frais et servi par une belle aromatique fleurs et fruits blancs. Là encore, c'est très bon et d'une grande buvabilité.
Domaine Bablut - Côteaux de l'Aubance - Grandpierre - 2006


Vin 11

Là j'étais dans la valeur sûre, un vin qui confirme encore une fois les dégustations précédentes.
On est dans le chef d'oeuvre du liquoreux avec cette extraordinaire acidité qui amplifie la magnifique aromatique et confère au vin cette fraîcheur,malgré un taux de sucre certainement à trois chiffres, qui donne envie de vider la bouteille.
Le qualificatif de vibrant me semble bien adapté mais est-ce dû à la culture en bio-D, je ne me prononcerai pas sur cette question.
Domaine Josmeyer - Riesling Grand Cru Hengst - SGN 2002


Vin 12
Un beau champagne, nerveux avec de jolies notes d'herbes fraîches pour terminer.
Champagne Follet-Ramillon - Harmonie 2005 (meunier 50%/pinot noir 25%/chardonnay 25%)

Une bien belle rencontre marquée par le plaisir d'être ensemble, au delà de la très grande qualité de tous les vins bus.
L'épisode Liz - Claudia nous a permis de bien rigoler ! (*)

Question vins, je n'aime pas trop faire de classement mais le SGN est tout de même hors concours dans sa catégorie ; j'ai hâte d'en boire une autre.

(*) En effet comparer la grande Liz Taylor à Claudia Cardiale est du plus haut burlesque
 
Réponse de Kiravi sur le sujet Dégustation LPV-Berges de l’Yvette du 26/03/2023 – Acte 10 14 Oct 2023 15:43 - 29 Oct 2023 08:40
                                                                                                              Yvette acte 11, Claudia ou Elizabeth?        

Nous nous retrouvons en assez petit comité chez Michel. Pas de thème défini, sinon le plaisir, pas d'ordre de service savamment agencé sinon celui du doigt mouillé et il faut croire que les planètes étaient bien alignées car tout s'est parfaitement passé, dans les assiettes comme dans les verres.
Tout est bien sûr dégusté à l'aveugle.

4 blancs pour commencer:

Vin 1
C'est très sec, pas hyper fruité avec une pointe de fruit plutôt jaunissant. De la vivacité et de la finesse, jolie matière, aromatique discrète, structure essentiellement minérale et un petit air marin qui ne m'apparaît qu' après découverte de l'étiquette. Finale persistante. Ça ne semble pas très jeune mais ça risque pourtant de tous nous enterrer.
Très bon.
Il s'agit d'un vin du Domaine Brégeon - Gorges 2014

Vin 2

Michel ayant subitement peur de manquer, ouvre au débotté une bouteille qui rappelle celle que nous venons de déguster, avec un nez toutefois plus expressif sur la pierre mais assez peu fruité.
La vivacité est belle, équilibrée par une rondeur assez gourmande. Légère amertume bien contrebalancée par l'acidité. On salive un bon moment après la longue finale.
C'est très bon et ça va sans doute le rester longtemps.
Domaine Luneau-Papin - Muscadet Sèvre et Maine - Vera Cruz 2020

Vin 3
Robe colorée, or pâle.
Nez bien ouvert, expressif sur les fruits jaunes, pointe de fumé, caillou.
En bouche, la matière en impose, de même que la tension et le fruit qui encadrent une amertume aussi gourmande que le reste. Du rythme, un peu de rondeur, beaucoup d'allonge, c'est plein de maîtrise et de pureté, bref c'est excellent.
Il s'agit du Domaine de la Bergerie - Anjou - Zerzilles 2018

Vin 4
Le nez dévoile un joli grillé très fin, ne masquant pas un fruit à la fois jaune et blanc au coeur d'une belle matière. Comme pour le vin précédent, il y a de la vivacité, de la délicatesse, un superbe équilibre. La finale est fraîche, longtemps étirée.
C'est excellent, c'est un vin de Pierre Ménard: Clos des Mailles - Anjou - Le Quart des Noëls 2020  

On passe aux rouges:

Vin 5
Servi trop froid, le vin met un peu de temps à révéler toutes ses qualités de fruit généreux mais digeste, plutôt rouge avec une fine acidité, des fragrances d'herbes aromatiques, quelques épices. Beaucoup de finesse, la région n'est pas tout de suite évoquée, les tanins sont légers, mûrs et délicats, la finale court longtemps.
Un régal.
Domaine Montcalmès - Terrasses du Larzac 2017

Vin 6

La robe est brune, évoluée.
Le nez est encore fruité avec des notes d'évolution pas si prononcées que ça. La bouche est à la fois pimpante et profonde avec un je-ne-sais-quoi qui accroche, quelque chose de terreux. Les notes tertiaires sont assez discrètes. Il reste du fruit (à peine cuit selon moi) et quelques tanins, une relative puissance, une bonne acidité et une finale persistante. La bête est bien vivante, le vin est bon.
A noter que la fin de bouteille ramenée à la maison évolue vite et le soir même fait ressortir des notes beaucoup plus nettes de tertiaire (champignon/sous-bois). A J+2, l'encéphalogramme est quasiment plat.
Marquis d'Angerville - Volnay Champans 2002

Vin 7
Une robe sombre, un nez fruité éclatant presque noir, du poivre, une lointaine touche de poivron grillé bien mûr, une pointe de cuir, de la profondeur, c'est très beau et complexe.
La bouche est très fraîche, fruitée, tonique, acidulée, pleine de gourmandise, peu tannique. Finale très persistante sur le fruit. Superbe!
Domaine Alliet - Chinon - Côteau de Noiré 2010

Vin 8

Robe légèrement brunie.
Nez sur le fruit (à peine cuit), épices, poivre. Pas une once de tertiaire, ce que la robe ne laissait pas présager. Sacrée profondeur. Ça va envoyer du lourd.
En bouche, c'est la fraîcheur qui impressionne. On croirait la bouteille sortie du réfrigérateur. De la puissance maîtrisée, du fruit plutôt noir sur le cassis et la mûre, des épices encore, un gros volume, pas le moindre ressenti boisé, quelques tanins parfaitement polis. C'est excellent et se conclut par une interminable finale, joliment acidulée.
On ne donnerait pas ses 41 ans à cet impressionnant Latour à Pomerol - Pomerol - 1982

Vin 9
Du fruit noir éclatant proche du cassis, des épices, du beau bois, la grande classe.
En bouche, le volume est dense, compact et fruité, assez puissant. Le vin porté par une grande fraîcheur respire la maturité. Comme on se doute qu'on a affaire à un très beau Bordeaux, on imagine un vin ni jeune ni vieux, dans la fleur de l'âge, avec de belles années devant lui puisque sans la moindre note d'évolution tertiaire. La finale dévoile une presque imperceptible pointe verte qui marque peut-être la limite du millésime.
C'est très très bon.
Il s'agit d'une bouteille du Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande - Pauillac - 2004

2 sucres:

Vin 10

Des fleurs et du fruit rôti, une grande vivacité. Plein de fraîcheur et de relance, pas la moindre lourdeur vaguement roborative, une finale élancée, c'est excellent.
Domaine Bablut - Côteaux de l'Aubance - Grandpierre - 2006


Vin 11

Nez sur un plein panier de fruit rôti, de la truffe, une bouffée de fraîcheur. En bouche, les agrumes confits sont plus nets et l'acidité, extraordinaire, se met au service d'une très grosse matière qu'elle parvient à alléger de façon incroyable. Le taux de sucre doit être très conséquent mais le vin reste en apesanteur. L'équilibre est tout simplement sublime, la finale kilométrique, les saveurs persistant plusieurs minutes.
C'est probablement le plus grand vin sucré que je n'ai jamais croisé et il n' a pas bougé d'un iota depuis que Michel nous l'avait servi, il y a 5 ans.
Pure merveille, chef d'oeuvre absolu.
Domaine Josmeyer - Riesling - Grand Cru Hengst - SGN 2002

Une bulle pour finir:

Vin 12

Entre sucre et tendre, une bulle dosée (nous lirons 28g sur la contre étiquette) offre un nez pâtissier brioché très agréable et une bouche vive et fruitée (agrumes/fruits jaunes), délicatement rehaussée par la légèreté des bulles. La finale se montre tout aussi fraîche et légère, ce qui fait du bien après les quelques abus précédents. C'est très bon.
Champagne Follet-Ramillon - Harmonie 2005 (meunier 50%/pinot noir 25%/chardonnay 25%)


Il n'est pas si fréquent que toutes les bouteilles se présentent aussi bien. Pas une seule fausse note dans cette dégustation (même si certains ont été un peu déçus par le Volnay).
Je retiendrai la remarquable qualité des 2 Anjou blancs, le très très impressionnant Latour à Pomerol, un gamin de 41 ans qui a des décennies devant lui et l'extraordinaire Hengst de Josmeyer qui entre certainement dans le panthéon des plus grands vins que je n'ai jamais croisés, tous types, couleurs et provenances confondus.

J'allais oublier. Un mot sur le titre tout de même:
Il nous servira bien sûr de repère, plus tard, lorsque nous mélangerons nos souvenirs et au-delà de son incontestable côté putaclic bien dans l'air du temps, c'est un clin d'oeil à une interminable et hilarante digression sur les qualités comparées de Claudia Cardinale et d'Elizabeth Taylor. La légendaire mauvaise foi de Michel a alors donné sa pleine mesure, encore plus impressionnante que le niveau d'ensemble de cette admirable série.

A très bientôt camarades en espérant que nous serons au complet.
 
Réponse de JulienG. sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 24 Aoû 2023 16:18 - 24 Aoû 2023 16:20
CR: Champagne Follet-Ramillon Harmonie 2012

voilà une cuvée que je n’avais pas ouverte depuis un moment, trouvant le vin trop marqué par une acidité dérangeante. Il était donc temps d’en voir l’évolution.

La robe commence à se dorer légèrement, laissant paraître un train de bulle abondant.


Le nez est vif et expressif sur un fruité jaune présentant une belle maturité, on sent également de légères notes de brioches et une pointe oxydative.

En bouche la bulle est vive et va après 30 min d’aération se poser et devenir agréable. Le vin marque par un éclat de fruit et une forte personnalité qui se traduit par une bouche dense, large qui est parfaitement équilibrée par une finale tendue et crayeuse très plaisante. 

Une évolution très satisfaisante sur cette bouteille qui a de belles années devant elle. Patience et persévérance, en Champagne plus qu’ailleurs, le temps est vraiment une donnée immuable.

 
Réponse de vinozzy sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 10 Aoû 2023 19:59 - 13 Aoû 2023 15:04
CR: Champagne Follet-Ramillon, Le Chardonnay 2014

Nez sur un boisé léger et fondu (Vin déjà largement chroniqué sur LPV alors je fais court) : Le gras de la jeunesse s'estompe et laisse place à une vinosité douce et toute en finesse. Ce vin arrive sur son palier de maturité (et pour 3/4 ans). Finale typique du cépage sur le tilleul, la brioche et une quasi rondeur malgré le cépage (1)...un vin assez addictif, é-qui-li-bré au sens noble.

(1) Ne cherchons pas ici la comparaison avec un équilibre élancé, droit, frais, noblement acide au sens organoleptique (rayez les mentions inutiles) des Chardo de la côte de blancs. Ce vin est une partie de l'intérêt comparatif que je donne à ces quelques domaines qui proposent sur le même millésime des purs meunier, pinot et chardonnay (et pourquoi pas autres cépages autorisés, même si seuls ils sont parfois très exclusifs..pour le moins). 
Réponse de vinozzy sur le sujet Champagne Bollinger 05 Aoû 2023 19:44 - 05 Aoû 2023 19:51
Julien mettait KO cette cuvée ainsi :
"Le nez fait renfermé, compact.
La bulle est assez vive et la bouche est d'un déséquilibre majeur sur une amertume prédominante et un ensemble trop lourd
."

Je n'ai jamais été tendre ici avec cette cuvée dans sa jeunesse, à mon sens on peut citer à minima le dosage vraiment appuyé, tout en sachant que cet avis est loin d'être unanime. Je me retrouve pourtant dans cet anti-compliment.
Un gros bémol : après quelques années de garde, c'est souvent un excellent champagne. J'en ai rentré récemment une bouteille avec comme base 2009+ vins de réserve. C'est aujourd'hui presque à point. Pour tout vous dire, nos échanges sur LPv motivèrent ce test réussi.
Enfin, je crois aussi avoir dès mon premier post  (en 2012 !) sur le domaine Follet Ramillon fait ce comparatif osé (environ 2 fois moins cher en effet), amusant qu'il ressorte par hasard ici !
Réponse de JulienG. sur le sujet Champagne Bollinger 02 Aoû 2023 14:19
CR: Champagne Bollinger, Spéciale Cuvée

Voilà un champagne que je réserve généralement à la saison automnale/hivernale, je trouve que les vins de Bollinger ont ce manque de fraicheur pour la saison estivale.
J'ai quand même voulu en boire une récemment, mal m'en a pris.

La robe est sur un jaune clair.
Le nez fait renfermé, compacte.
La bulle est assez vive et la bouche est d'un déséquilibre majeur sur une amertume prédominante et un ensemble trop lourd.

Mon plus mauvais champagne de l'année après le brut sous bois de la maison Billecart, franchement mes Terroirs de chez Follet-Ramillon lui mettent une sacré rouste pour un prix 3 fois moindre.
Réponse de vinozzy sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 05 Juil 2023 12:25
Merci Jean Daniel, décidemment ces jours-ci sur LPV, plus besoin d'écrire car les comptes rendus publiés sont exactement ce que j'en aurai dit...

J'ajoute modestement que j'avais gouté ce vin avec un peu de recul au vu du millésime 2013,  très frais/récolte tardive, pour tout dire globalement moyen en Champagne.  Mais il y a des exceptions comme au domaine Follet, et âgé de 10 ans c'est en effet un régal qui le restera un moment pour cette cuvée. Rapport qualité prix top.
Réponse de jd-krasaki sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 02 Juil 2023 15:05 - 02 Juil 2023 15:12
CR: Champagne Follet-Ramillon, Vintage 2013

Très joli nez beurré et crayeux à la fois, biscuit, poire mûre, légère notes de fruits secs, c'est engageant et net. 
Bulle abondante et fine, qui laisse la place rapidement à une acidité traçante qui met tous les capteurs en alerte, j'adore, c'est salivant en diable, caillouteux. L'ensemble est bien sec, presque un peu sérieux peut être. Mais tellement jouissif. On se ressert très facilement.
Finale très longue, longue, longue, citronnée, persistante sur cette acidité un peu froide (qui me fait souvent apprécier 2013 dans la région).
Excellent.
Le champagne, parfait seul, a aussi assuré sur un repas de fête et enchainé saumon fumé, bar, chorizo et légumes au bbq, fromages de chèvre, en dominant élégamment les débats.
De l'usage du tire-bouchon un soir au fin fond de la campagne a été créé par PtitPhilou 28 Mai 2023 11:11 - 29 Mai 2023 18:42
Depuis quelques années, mes adorables voisins à la campagne, couple toujours aussi amoureux, cumulant plus de 182 ans à eux deux, souhaitaient m'inviter avec un de leurs plus proches amis, Luc A., ancien professeur, et durant une trentaine d'années passionné, courtier et professionnel du vin qui s'avère avoir rencontré et partagé nombre de jolis moments avec beaucoup de grands noms, à l'instar de Michael Broadbent, le père des frères Foucault,  Charles Joguet, Hubert de Montille, Aubert de Villaine, Gaston Huet, Philippe Foreau, etc.
Bref, un homme passionné, qui se consacre à la préservation de la faune désormais et œuvre comme louvetier sur un vaste territoire. Ce qu'il dit des maladies qui frappent le gibier, les oiseaux, les renards, etc. fait froid dans le dos.
Bref, lorsque mes vénérables amis, famille de cœur pastorale, me proposent de venir dîner en leur compagnie et celui de Luc, je ne pouvais résister, laissant mes marmots/ados vaquer aux bêtises de leur âge (ouf, la maison n'est pas retournée à mon retour ! )

On débute, en apéritif, par un champagne que je souhaitais leur faire découvrir :
Cuvée Harmonie 2012 du domaine Follet-Ramillon (dégorgement mai 2021 après huit ans sur lattes) :
Jolie effervescence, malgré la flûte utilisée (pas osé apporter mes verres pour ne pas paraître pédant). Nez légèrement brioché, vineux. Luc pense à un Blanc de noirs, mais il y a 65% de chardonnay. On disserte sur l'autolyse et son influence sur le goût du vin. Nos hôtes écarquillent des yeux, ils ont du mal à suivre,  La bouche est fraîche, élégante, seule une amertume présente en finale signale un vin qui en a encore sous la pédale. Pas un vin d'apéritif. Mais j'imagine une volaille à la crème et Luc acquiesce et nous évoque la beauté d'une perdrix grise à la crème (meilleure, au goût plus intense et naturellement fumée que la rouge).

On enchaîne avec son apport : j'aurais préféré qu'il soit ouvert avec le dessert, mais finalement, c'était un bon choix de commencer par un Vouvray  le Mont (premières tries ?) 1990 du domaine Huet
Les histoires et la verve de Luc sont uniques et c'est avec grand plaisir que je l'écoute.
Bouchon court, mais de qualité. Robe ambrée, qui signe un vin très évolué. Le nez est délicatement parfumé, nous n'avions pas des verres très adaptés, mais le plaisir est là. Le sucre est présent, bouche liquoreuse mais bien contrebalancée par une jolie acidité. J'aime bien, même si le vin n'est pas très long et je pense que le domaine avait progressé depuis. Je pensais au Haut-Lieu et l'acidité et la finesse du vin me faisait hésiter avec le Mont. En scrutant l'étiquette assez moisie, j'arrive à trouver l'identité de la cuvée, mais je ne vois pas la mention Première Trie. Mais il est probable que ce soit cette cuvée Plaisir de goûter ce vin que j'ai eu en cave il y a bien longtemps.

Le fils de mes voisins arrive avec sa compagne et ils choisissent de goûter le champagne qui leur plaît beaucoup. J'en suis ravi. Le Vouvray leur plaît évidemment aussi. On évoque avec Luc la Goutte d'Or 1990 de Foreau. Apparemment, il avait hésité à en ouvrir une bouteille. Pas grave, je connais cette merveille de Philippe Foreau, quoique ce Mont 1990 ne soit pas (et de loin) au niveau de la Goutte d'Or du même millésime.

Sur un assortiment de charcuteries, comprenant celles préparées par Luc (des saucissons et des rillettes de sanglier délicieux) et des pâtés en croûte "Richelieu" de mon boucher/traiteur, nous ouvrons le bal rouge par un Grands-Echezeaux 1998 de sa propre mise : bouchon long de belle facture. Nez sur la croûte de fromage, mais qui s'estompe. Peu disert. Robe rubis, de concentration moyenne. Le vin tient en bouche grâce à une structure alcool/tannins/acide encore solide, mais le vin tombe en finale et aurait dû être bu il y a quelques paires d'années.

On passe à mes deux apports : j'ai prévu justement un pinot noir bourguignon de facture classique, que j'espère très bon et s'avère un peu décevant... Le Nuits Saint-Georges les Cailles 2002 du domaine Bouchard & Fils avait un nez très fruité et très appétant à l'ouverture. 2h plus tard et servi dans un verre peu adapté, la finesse du vin nous échappe. Mais c'est plus la finale aux abonnés absents qui m'agace et me déçoit. L'ensemble est correct mais je me dis qu'avec un autre verre, ce serait déjà mieux, il me semble.

Ah la Bourgogne ! Quelle mystérieuse et capricieuse région. Le pinot noir en est son parangon : inoubliable quand il est grand, traître, fourbe et nous rendant inconsolables quand il est médiocre. On évoque la Tâche et autres grandeurs et on évoque Volnay. Luc me parle avec joie de ses souvenirs avec Hubert de Montille. Mais il ne connaît pas les vins de JP Charlot ! Zou, direction ma cave champêtre et en moins de temps qu'il ne faut pour se remettre d'un pinot raté, j'ouvre (un peu froid) un Volnay Caillerets 2010 du domaine Voillot : le nez est peu disert. Par contre, c'est du taffetas en bouche et la finale ouvre un œil et enfin, je retrouve un début de beauté qui fait tout le prix des beaux pinots noirs. Mes autres 2010 attendront sagement. J'avais pas osé ouvrir un 2008, car Luc aime plutôt les pinots "concentrés" (notamment en couleur).

Sur la fin de charcuterie et le fromage, on passe à d'autres rouges, dont un de mes apports : le Chinon Coteau de Noiré 2012 de Philippe Alliet met toute la tablée d'accord. Qu'est-ce que c'est bon, vigoureux, tout est en place et c'est encore trop fougueux, les tannins puissants, quoique soyeux, quel plaisir !

Notre hôte voulait nous faire goûter à un domaine dont il connaissait bien le propriétaire, par amis interposés. Le Saint Estèphe 1997 du domaine Phélan-Ségur est plutôt une jolie surprise, car il se tient bien en face du Chinon, qui, certes, possède plus de tout, mais le cru médocain est à son apogée, de longueur moyenne, mais confortable et on ne s'ennuie pas avec lui.

Luc nous quitte, il se fait tard, sans oublier de nous combler avec quelques jolies histoires autour de rencontres de beaux personnages, passionnés de vin mais pas seulement.
Même si nos hôtes se demandaient parfois comment on pouvait savoir autant de choses et aller aussi loin dans notre conversation (ah nos souvenirs des vins de Lamé-Delisle-Boucard, en particulier des 69 et 76 me concernant, mais Luc a connu beaucoup plus âgé et a fréquenté beaucoup de grands personnages de la Loire), je crois qu'ils ont vraiment passé un bon moment, car la passion emporte tout.
Dommage, je n'ai pas pu leur faire découvrir un liquoreux de Philippe Delesvaux, mais j'espère revoir Luc dans les années à venir, car ce n'est pas tous les jours qu'on peut partager sa passion pour le vin avec un tel connaisseur.

Quelle chance de connaître ce couple d'amis, devenu une seconde famille, dont l'amour transcende tout, au delà du temps. Que la vie vous permette d'en jouir encore de longues années 
Réponse de tht sur le sujet A la recherche d'un excellent champagne 17 Mai 2023 13:11
Bon allez, on va lui donner le bénéfice du doute et supposer que c'est une vrai question
Je pense que la question est plutôt : un champagne correct à petit prix. Parce que des excellents champagnes, y'en a plein entre 40 et 200€
Donc je suggère à notre ami d'aller regarder sur le forum les messages sur Follet-Ramillon. J'aime bien aussi le brut sans année de Fabrice Pouillon.

Thien
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 05 Mai 2023 16:41
CR: Champagne Follet-Ramillon – Le Chardonnay – 2014
 
Fichier attaché :


Bue avec  LPV Grand Centre

Bouteille ouverte 45 min à l’avance puis carafée juste avant service.

Jean-Loup
La robe se situe entre paille et or, et est animée par une effervescence abondante.
Le nez intense nous offre un panel classique de pomme, citron, noisette et brioche. La touche de truffe est plus inattendue pour un Champagne aussi jeune.
L’aromatique en bouche est moins expressive, peut-être aussi en partie parce que c’est la grosse tension qui l’impacte. On perçoit à nouveau une légère tendance oxydative et la bulle se fait plus douce que l’œil aurait pu le faire craindre. De très beaux amers, parfaitement dosés, viennent se marier à de la pomme dans la belle finale salivante.
Très Bien +(+)

Florian
J'ai bien aimé ce champagne au style élancé, peu dosé et à la grosse trame acidulée longiligne.
Le blanc de blanc fait assez peu de doute, avec ces notes briochées conjugué à un ensemble relativement aérien.
Très bon accord avec les galettes de pomme de terre.

Cédric
Un premier nez un peu fermentaire qui s'ouvre sur un joli panier de fruits blancs avec une touche briochée.
La bouche est joliment fruitée, juteuse, élancée dans un registre sec légèrement oxydatif. Les bulles sont fines et s'effacent rapidement. C'est assez pur et parfaitement tendue par belle acidité qui s'installe à l'aération.
Un très belle bulle qui a plu à l'assemblée.
Très Bien + 

Henri
Je deviens de plus en plus fan de champagne et celui-ci n’a fait que confirmer mon intérêt.
Grosse effervescence au départ mais qui s’estompera rapidement. Un champagne élancé, où se mélangent la pomme, les noisettes et la brioche.
Belle tension et excellent accord avec les galettes de pomme de terre.

Jean-Loup

 
Réponse de Nathenri sur le sujet Vive les monocépages et vive l’amitié à LPV Grand Centre ! 04 Mai 2023 10:53 - 04 Mai 2023 10:55
Bonjour à tous.

A mon tour dé déposer, non pas des notes, car je n’en ai pas pris, mais un ressenti général sur chaque vin.Je ne reviendrai pas sur la qualité de l’accueil de Nicole et Jean-Loup, ni sur la qualité des plats concoctés par Nicole, ni sur les choix judicieux des vins choisis par Jean-Loup. On est tous habitués à ces trois éléments, nous qui avons la double chance annuelle d’être invités à des excellents moments de partages et de convivialité.

C’est donc parti pour mes ressentis :

Champagne Follet-Ramillon Je deviens de plus en plus fan de champagne et celui-ci n’a fait que confirmer mon intérêt. Grosse effervescence au départ mais qui s’estompera rapidement. Un champagne élancé, où se mélangent la pomme, les noisettes et la brioche. Belle tension et excellent accord avec les galettes de pomme de terre.

Domaine Guffens-Heynen Un vin avec une très grosse matière. Des fruits blancs, quelques épices fines et des fruits jaunes murs. Un certain manque de fraîcheur le rend un peu « lourd ».

Domaine François Cotat :  La recherche du cépage va engendrer quelques réflexions. Néanmoins, je pars de suite sur un très très beau sauvignon. J’aurai, comme d’autres, raison. Fruits blancs, pierre à fusil, une touche exotique et d’agrume portent ce superbe vin. C’est long et diablement bon. Pour moi le blanc de la journée.
 
Domaine Richard Leroy : Première fois que je goûtais un vin du domaine. Nez sur la brioche, le miel, les fruits jaunes mais l’ensemble me paraît peu avenant. Difficile de placer la région et peu de plaisir pour moi.

Domaine Camin Larredya : Premier contact surprenant. C'est amer !! On retrouve des fruits secs, le raisin de corinthe, l’orange sanguine. C’est surprenant et pas du tout ma came.

Clos Rougeard : Là, on change de registre et on attaque un vin splendide. Tout va être en place rapidement et le cabernet franc ne fait aucun doute, mais le superbe cabernet franc. La bouche est splendide : fraîche, équilibrée, sensuelle. Framboise et groseille portent l’arrête dorsale du vin. C’est très classe comme vin. J’ai adoré et le rouge de la journée.

Domaine David Duband : Pas excessivement fan des vins du domaine depuis quelques temps, celui-ci ne me ramènera pas à en recommander. Pour moi, un vin à des années lumières de son appellation prestigieuse. Certes, des fruits noirs, une belle fraîcheur et un côté floral mais c’est tout. Grosse déception à la découverte du cru.  

Domaine Robert Michel : De mémoire, je ne pense pas avoir bu beaucoup de Cornas. L’image d’un vin fermé, austère du moins ses premières années. Là, 17 ans ont passé et je trouve un vin, certes masculin et viril, mais plutôt racé. Une superbe Syrah avec des notes de tabac, de chocolat et de violette. Mon jugement du coup se trouve largement modifié.

Château Lagrange : Pas grand fan des vins de Bordeaux en général (très peu de réussite de ce côté-là), je reste sur cette même impression avec ce vin là. Un beau panier de fruits noirs, du tabac, un peu de cuir, de la cendre….. et voilà. Pas d’émotion particulière mais suis-je objectif ?

Domaine Macle : Bon là, ça va être hyper simple. N’aimant absolument pas ces vins là, je n’ai même pas mis un millilitre à la bouche. Donc ……

Domaine François Chidaine : Très présent d’entrée, sur un très beau nez de pomme, poire, coing. Les éléments sont retrouvés au nez avec une fraîcheur et un équilibre parfaits.  Ce vin est digeste, équilibré, long et presque rafraîchissant.

Voilà le condensé de mes impressions sur ces vins dont certains effectivement peuvent être clivant ou du moins engendrer quelques interrogations.Il est maintenant presque 17 heures et, après avoir fait les habituels échanges de commandes dans la rue, nous reprenons la route direction Clermont-Ferrand l’estomac bien rempli, les yeux brillants de plaisir et certains d’avoir encore passé un excellent moment d’amitié, de convivialité, de partage et de rigolade.A la prochaine les amis.

Nathenri    
Réponse de oberlin sur le sujet Champagne Follet-Ramillon 03 Mai 2023 20:41
CR:
LPV Grenoble
Follet Ramillon, Harmonie, extra brut 2009
Joli nez, délicat, floral, brioché avec un noté oxydative intéressante.
La bouche est encore au dessus, super équilibre,, belle longueur portée par la tension et une sensation crayeuse marquée. Vin complexe et très long et fin.
Très très bon/excellent

Marc
Réponse de Ilroulegalet sur le sujet LPV Grenoble "Canal Historique" 02 Mai 2023 10:33
Merci pour le compte-rendu. Etonnamment, c'est un thème qui revient trop peu souvent mais qui a pas mal de potentiel pour découvrir des vins intéressants.

J'ai deux interrogations à ce propos : 

1) Pourquoi voit-on très peu de méthodes ancestrales et de clairettes de Die (en plus c'est pas trop loin de Grenoble) ? Si je comprends bien que les méthode cuve close ont peu d'intérêt pour les amateurs, il me semble que les méthode traditionnelle n'ont pas pour autant le monopole absolu des effervescents sympas à boire.

2) Alors qu'on est à Grenoble, pas loin de l'Italie avec une forte communauté franco-italienne, c'est dommage de ne pas avoir glissé une Franciacorta pour avoir une bulle étrangère. 

J'aime également les bulles de Tissot même si pour moi sa meilleure est le Blanc de Noirs, vineuse et gourmande sans être sucrailleuse, Indigène étant celle que j'aime le moins. En ce qui concerne Chidaine, j'avais eu la DT de 2007 pour Noël 2021 et le vin avait pris un aspect puissamment oxydatif fascinant mais pas consensuel (ma famille non amatrice avait détesté).

Quant à la conclusion - qui n'est pas fausse dans l'absolu -, il faut bien dire que vous avez assuré le coup avec les représentants sélectionnés (1 coqueluche de LPV - Marguet -, 2 cuvées de "prestige" de vignerons dont 1 coqueluche - Follet-Ramillon & Doyard - et un Jacquesson pour faire bonne mesure) de champagne pour un prix moyen nettement supérieur.

A noter à nouveau que la Savoie ne fait pas un carton plein et qu'il semble exister un hiatus entre la critique et LPV, Belluard en particulier ne semble pas fonctionner auprès de beaucoup.
Réponse de oberlin sur le sujet LPV Grenoble "Canal Historique" 01 Mai 2023 19:17 - 01 Mai 2023 22:06
LPV Grenoble se réuni à nouveau pour  un thème que nous n'avions jamais fait : soirée bulle! (Aucun lien avec la dernière soirée qui était "corse"😉)

Triplette 1

Domaine Belluard. Ayze. Brut. Les perles du Mont Blanc
Robe claire. Nez grillé sans grande expression.
Bouche terne, aromatique sans grand intérêt, avec un amer pas bien élégant.
Vin sans intérêt en l'état

Domaine Belluard, Ayze, Mont Bllanc, 2016.
Robe un peu plus foncée, bulle au départ un peu envahissante. Équilibre très sec, assez frais.
Un peu de fruit en bouche sur ce vin qui n'exprime qd même pas grand chose.
Bof bof bof. On n'atteint pas des sommets!
Grosse déception sur ce vin qui a été bien mieux goûté sur d'autres millésimes par certains

Domaine François Chidaine, Méthode traditionnelle, Brut Nature, 2008 (dégorgement 2021 ou 2022).
Robe foncée, or. Nez puissant , "mûr", qui embaume de manière incroyable la truffe blanche (marqueur très fort de ce millésime chez Chidaine).
Le vin aurait mérité d'être ouvert plus tôt,  il évolue joliement dans le verrre.
Truffe, coing, très légère encaustique. Grosse matière portée par une belle acidité. Super bouteille complexe et gourmande.
Tres très bon.


Triplette 2
Domaine Bailly Lapierre, Crémant de Bourgogne. Vive la joie, 2017
Robe claire nez très simple sur la pomme granny.
Bouche à l'équilibre agréable mais sans complexité ni longueur.
Vin sans vice ni vertu, sans réel intérêt, il sera vite oublié.

Domaine Tissot, Crémant du Jura, BBF.
Robe assez claire,  nez plaisant, grillé laissant place à un joli fuit, il s'ouvre dans le verre et, au réchauffement, apparaît une pointe oxydative maîtrisée.
Belle bouche, grande longueur tonique mais charnue.
On est plusieurs à reconnaître le BBF de Tissot qui reste une belle référence pour les bulles hors Champagne.
Très bon

Champagne Marguet, Ambonnay GC,, 2017.
Nez bien typé nature.
La bouche est un peu déconcertante, une matière énorme, dès l'attaque en bouche vient envahir le palais. C'est gras, puissant, ca retombe un peu puis le vin se relance grâce à sa matière et à une acidité vraiment très élevée.
En l'état ça part dans tout les sens, ça manque clairement de fondu.
On ne reconnaît pas vraiment l'aromatique des champagnes, mais une matière aussi imposante nous fait quand même rester dans cette région.
Bref, vinification nature assez engagée, il faut aimer, mais il faut surtout attendre que tout ce bazar se fonde!
Très prometteur, Rdv dans 5 ans à minima.

Triplette 3
Follet Ramillon, Harmonie, extra brut 2009
Joli nez, délicat, floral, brioché avec un noté oxydative intéressante.
La bouche est encore au dessus, super équilibre,, belle longueur portée par la tension et une sensation crayeuse marquée. Vin complexe et très long et fin.
Très très bon/excellent

Champagne Jaquesson, 745
Robe plus foncée.
La bouche est belle, la matière ultra dense de ce vin n'est pas encore fondue ce qui pénalise ce vin par rapport au précédent qui est plus ouvert. Au fil des minutes, le vin prend de l'ampleur et s'ouvre.
Grande longueur pour ce champ assez large d'épaule.
Trop jeune mais prometteur.

Champagne Doyard. 1995. Cuvée collection de l'an I. Blanc de Blanc.
Robe dorée.
Dès le nez, on sait que l'on a à faire à une grosse quille. Quelle complexité et quelle puissance aromatique!
En bouche le vin dont la bulle est vraiment très discrète se donne pleinement sur une aromatique de fruit, brioche, encaustique (très leger), champignon.
Longueur hallucinante, le vin est interminable.
Superbe, Grand vin sans aucun doute.

Dessert.
Domaine Sadi Malot, rosé de saignée.
Robe rose très très foncée.
Bulle envahissante, ,
La bouche est vraiment en dedans, amer, vineux, fruit rouge et le fond végétal pas engageant empêche tout plaisir.
Aucun plaisir possible.
Surprise à la levée de la chaussette, on ne reconnaît pas le style du domaine qui nous plaît sur d'autres cuvées.

Soirée instructive, au niveau hétérogène. Hors Champagne Tissot et Chidaine sortent vraiment du lot mais restent vraiment en dessous des beaux champ.


Marc
 
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