Je viens de déguster les 2 produits les plus fréquents de cette distillerie créée en 1897. Dalwhinnie appartient actuellement au groupe Diageo et ses produits font partie de l'offre standard des classic malts dans le but de représenter les Highlands. Bien que proche de la Speyside (moins de 25 km au sud), je ne pense pas qu'il faut la rapprocher des whiskies de cette région même si certains spécialistes considèrent Dalwhinnie comme un Speyside. Dalwhinnie est une petite distillerie, sa production anuelle de 1'300'000 litres est très largement réservée aux blend (Haig, Buchanan). Un faible part est ainsi embouteillée comme single malt. Il est rare de trouver un Dalwhinnie auprès d'embouteilleurs indépendants.

4 produits sont disponibles, un 15 ans, le Distilers Edition et deux éditions limitées de 29 (millésime 1973) et 36 ans, millésime 1966 (toutes deux hors de prix).

Dalwhinnie 15 ans, 43°. Ce malt fait partie des 6 classic malt et est probablement le moins connu de la série, Sur un couleur très clair, ce whisky a de belles senteurs de malt et d'herbes. C'est sur la douceur et la légèreté. La bouche est un peu plus présente, toujours sur l'herbe coupée et légèrement fumé. Il est difficile de dire si des fûts de sherry sont employés pendant la maturation tellement la présencer du bourbon est importante. Le final est léger, un peu court et alcooleux.

Dalwhinnie 1986 Distillers Edition, 43°, veillissement en fût de bouron et deuxième maturation en fûts de sherry oloroso. La couleur est toujours aussi claire, l'oloroso n'a pas marqué sa présence. Le nez est également proche de la version 15 ans classic sans influence du sherry. La bouche est maltée, herbeuse et un peu plate. Le final n'est pas impérissable et sans grande finesse, avec cependant une certaine octuosité supplémentaire en rapport avec son petit frère.

Dalwhinnie 29 ans, distillé en 1973, embouteillé en 2003 à 57.8°. 5250 bouteilles disponibles dans le monde (vendu CHF 340.- pièce en Suisse !!).

Il s'agit de la deuxièmme édition limitée après le 1966. Celle-ci a veilli uiquement en fûts de bourbon de 2ème remplissage.

La couleur est dorée. Le nez est doux, sucré et malté. La bouche est pleine, ronde, équilibrée avec un côté agrumes (citron). Ce whisky a une belle longueur, sans sécheresse, toujours sur la douceur. Il est onctueux, agréable et complexe. Malgré le degré d'alcool important, il est inutile de rajouter de l'eau. Ce produit est bien plus intéressant que la production habituelle de Dalwhinne. Il reste cependant un grand obstacle qui ternit cette dégustation, le prix de la bouteille totalement exagéré.

Dalwhinnie 36 ans Limited Edition (1'500 bouteilles), millésime 1966, 47.2°

Il s'agit du plus vieux Dalwhinnie disponible, résultat de l'assemblage de quelques fûts de 1966.

La couleur est ambrée. Le nez est étrange, légèrement fumé, avec beaucoup d'amertume et des notes d'essence (!). En bouche, c'est un autre monde, tourbé, médicamenteux et une certaine présence épicée (surtout vanille). le final est moyennement long et malté. Un très beau produit qui sort de l'ordinaire, ne pourra qu'étonner ceux qui auront la chance de le déguster (la bouteille coûte plus de CHF 800.-).

Dalwhinnie a produit une troisième édition limitée. Il s'agit d'un whisky plus abordable que les deux précédents, soit un 20 ans d'âge, millésime 1986, titrant à 56.8°. Cet alcool a vieilli en fûts européens de sherry de second remplissage. 4'200 bouteilles sont disponibles.

Bonjour,
mon carrefour preferé propose le 15 ans d'age à 15€......est une vraie bonne affaire? il est proposé un peu partout à minimum 33€.....c'est pourtant bien le même....est ce que je me precipite pour faire des reserves où l'affaire n'a rien d'exceptionnelle?

Merci d'avance.

Avec un peu de retard dû à une absence prolongée, l'affaire me semble en effet très bonne. Je n'ai jamais vu de single malt à moins de 20 euros la bouteille de 70 ou 75 cl.

trop tard, il est repassé à 29€!!!! surement une erreur d'étiquetage. J'aurai du plus en profiter!!!!

Dalwhinnie 15 ans, 43°. Je rejoins en tous points l'analyse de Benoît du 17 avril 2005.