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Clos Joliette : un Jurançon mythique

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Clos Joliette : un Jurançon mythique a été créé par Guest

CLOS JOLIETTE



Clos Joliette
Chemin Joliette
64110 JURANÇON
Tél. : +33 (0)5 59 05 14 66
Fax : +33 (0)5 59 05 47 99
Mail : sudouest@osmin. fr




CR: 1. VERTICALE DU CLOS JOLIETTE - 27 Avril 1998 au Tire-Bouchon - cave Place Dupuy à Toulouse

Ordre de dégustation des 7 vins retenus :
- vin sec : 1971
- vin demi sec : 1965
- vins doux : 1986, 1983, 1978, 1973, 1975 (en tenant compte de l’article de René Brousse, on a considéré qu’il était pertinent de goûter le 75 après le 73)

Le montage de cette dégustation a été inspiré par la lecture d’un article ancien de la revue “ Le Rouge et le Blanc ” (n°29 de Décembre 1991 - Dégustation effectuée en 91, article rédigé par René Brousse). Le lecteur pourra se reporter à cet article pour obtenir des informations techniques détaillées sur le domaine et ses vins ainsi que la consignation des résultats de la dégustation effectuée à cette époque.

Préparation des vins :
Une bonne aération des vins s’avère nécessaire (nous les avons carafé 2 heures avant la dégustation).
La pertinence du carafage a suscité quelques interrogations, vite dissipées, car pour les vins retenus, l’oxygénation s’est révélée bénéfique (intensité, complexité, les vins poursuivant leur ouverture dans le verre - verre INAO de dégustation - au bout de quelques minutes).
La température idéale de service est de 14/15 degrés (on constate sans surprise que la froid entrave l’expression aromatique alors que le chaud augmente la perception alcoolique).
Il n’a pas été nécessaire de décanter les vins (pas de dépôt notable).

Description générale :

Robes :
- une certaine homogénéité de très jolies teintes : vieil or, reflets orangés
- pas d’évolution très marquée (pas de notes brunes)
- brillantes (pas de troubles, décantation inutile malgré une absence de filtration des vins)

Nez :
l’agitation (ainsi que le temps) amplifie et complexifie bien évidemment les perceptions aromatiques, dans la palette suivante :
- agrumes (zeste, orange confite), abricot confit, exotique (ananas, mangue)
- épices (poivre, gingembre, muscade, notes anisées)
- havane
- miel
- notes tertiaires de truffe (plaisamment caricatural sur le 78), de champignons et de sous-bois
- au bout de quelques minutes apparaissent des notes de café

Bouche :
- on retrouve les notes identifiées au nez et des notes d’agrumes (pamplemousse, citron)
- les vins sont assez vifs et francs (ce ne sont pas des vins pommadés)
- les bouches sont amples, présentent une belle acidité et expriment fortement la truffe
- finales fraiches (anis, notes mentholées, eucalyptus)
- taux de sucre faibles (nous l’estimons de l’ordre de 30 à 50 grammes/litre)
- la rétro-olfaction dévoile des notes de caramel, d’épices douces, de gingembre

Synthèse et description de quelques particularités :
Les commentaires des différents participants sont fournis ci-dessous. J’espère en donner ici une synthèse fidèle, car la dégustation étant organisée dans une perspective plus hédoniste que véritablement professionnelle, un secrétariat rigoureux et systématique n’a pas été assuré.
Les notes sont données à titre indicatif (les moyennes n’ont pas été gérées de manière rigoureuse puisqu’il n’était pas convenu que tous les participants attribuent une note aux vins). Elles fournissent une photo (dans un contexte donné : lieu, temps) et ont une valeur relative.
La référence à un barème exprime une volonté de qualifier les vins goûtés selon une classification à vocation plus absolue. Ce barème est une référence qui permet de mieux se comprendre.
Au delà des polémiques infinies qui existent dans le domaine du jugement des vins (tout propos pouvant être démenti), rappelons par ailleurs que dégustation est un exercice instantané, complexe, périlleux et une école de modestie.


> 1975 : vin exceptionnel (18,5/20)

Complexe, persistant. Vin de plaisir très équilibré. C’est le vin qui donne la sensation liquoreuse la plus prononcée (concentration et élégance)

Ce 75 est un vin fin, complexe, fondu, harmonieux, très gourmand.

> 1971 : très bon vin (17/20)
- le nez présente curieusement des notes réduites (notes animales) qui coexistent avec des notes d’oxydation (fruits secs)
- l’expression de champignon se rapproche peut-être plus de la morille fraiche ou du cèpe que de la truffe
- en bouche, le vin rappelle un vin jaune
- la finale est balsamique (bonbon des Vosges) et épicée
- le verre vide dénote des senteurs de cacao, de fruits secs, de café
- ce 71 est de l’avis général un vin étonnant, déroutant, hors norme

La vinification a produit cette année là un vin sec qui s’avère le plus surprenant de tous. Ce 71 apparait comme un vin de race, de classe, voluptueux et très persistant.

Il faut noter que ces deux derniers vins des années 70 semblent avoir peu bougé et donnent l’impression que les vins produits à Joliette sont inusables (le 65 viendra contredire plus loin un tel propos, mais il est vrai qu’il affiche déjà un âge respectable).

> 1983 : très bon vin (16,5/20)
- le nez exhale des arômes de café, chicorée, réglisse, camomille, beurre frais

Ce 83 se présente comme un très bon Clos Joliette.

> 1978, 1973 : bons vins (15,5/20)
> 1978 :
- au nez, expression aromatique intense de truffe noire (certains penchent plutôt pour la truffe blanche)
- en bouche, un dégustateur remarque qu’il a l’impression de croquer dans une truffe fraiche
- la rétro-olfaction décèle des notes brulées
> 1973 :
- ressemble à 78 en plus simple et moins intense
- la bouche est moins volumineuse

Pour certains participants, le 78 parait plus complet, plus riche que le 73.

> 1965 : bon vin (14/20)
- vin dissocié
- finale légèrement acétique
- matière en retrait, ce vin nous parait clairement en déclin

Ce 1965 est à boire d’urgence (il aurait du être bu depuis plusieurs années) !
Par rapport au commentaire plutôt flatteur de l’article de René Brousse, plusieurs hypothèses sont plausibles :
- le vin est issu d’un autre barrique (Mme. Migné procédait à des vinifications séparées, sans assemblage final - c’est le côté roulette russe que certains connaisseurs reprochent à ces vins)
- l’origine est la même mais l’évolution du vin est défavorable (on le déguste 12 ans plus tard)
- l’origine du vin est la même mais la conservation de la bouteille n’a pas bénéficié des mêmes conditions

Au vu de la cohérence d’ensemble de nos commentaires avec ceux de René Brousse, on peut pencher pour la 1ère solution, en tenant tout de même compte du fait que cette divergence s’exprime sur le vin le plus vieux.

> 1986 : assez bon vin (13,5/20)
- fermé, bloqué par le soufre (même commentaire que René Brousse)
- hydrocarbure, caoutchouc
- notes liégeuses
- notes variétales du petit manseng : exotique, agrume (on rejoint ici aussi le commentaire de René Brousse, qui estime le vin proche du fruit)
- finale pamplemousse, légèrement amère
- manque de liqueur, de concentration, de charme

Ce 86 est simple, court et décevant. Il est nettement en retrait par rapport aux autres millésimes.
Les vins produits par Mme. Migné subissaient un élevage en barrique (4 ans) puis une conservation en bouteille (5 ans) particulièrement longs.
Ce millésime, dernier millésime produit par Mme. Migné, a-t-il souffert de conditions d’élevage et de conservation défavorables (les vins ayant été prématurément vendus aux enchères) ?

Barème de notation utilisé (club toulousain In Vino Veritas):
0-4,5 : vin à défaut
5-7 : vin médiocre
7,5-9,5 : petit vin
10-11,5 : vin moyen
12-13,5 : assez bon vin
14-15,5 : bon vin
16-17,5 : très bon vin
18-18-5 : vin exceptionnel
19-20 : vin mythique

Description de quelques interrogations :
a- Certains vins présentent des notes liégeuses (ce symptôme est très net sur le 86)
Ces notes sont-elles liées à des types de filtrations particuliers, de type filtration sur torchon ?

b- La perception de soufre vient parfois très discrètement pervertir les sensations du nez. Or, M. Tircazes nous a rappelé que les vins de Joliette n’étaient pas traités au soufre.
Cette présence est-elle liée au traitement sanitaire des barriques par mèches soufrées ?

c- Sur cette dégustation, les années 80 se révèlent moins intéressantes que les années 70.
Y a-t-il eu une évolution dans la gestion de la vigne, dans la fabrication du vin ?
Quelle sera leur évolution (à revoir dans 5 ou 10 ans) ?

d- Le manque de recul rend leur association avec un plat un exercice difficile. Nous les avons en fin de dégustation regoutés sur différents types de fromages (ceci nous a notamment permis d’harmoniser nos commentaires). Pour sa part, Robert Vifian, du restaurant Tan Dinh à Paris, qui reconnait au 71 le titre de vin mythique et prestigieux, recommande dans un article publié dans la revue International Vintage Magazine et consacré aux accords met/vin des piballes cuisinées au gras de jambon ou à la ventrêche.
Je pense que ce sont des vins qui se suffisent à eux-mêmes en début ou en fin de repas, vins de classe et de méditation pour esthètes et épicuriens.

Remarque : Nous ne connaissons pas les vins de Joliette produits à l’heure actuelle par le nouveau propriétaire.
Quel est leur profil, leur qualité moyenne (il est manifeste que le domaine posséde un terroir exceptionnel) ?

Conclusion :
Beaucoup d’échanges ont animé une dégustation qui nous a procuré de grands plaisirs. Ils traduisent l’intérêt porté à un vin riche et unique, très différent des meilleures cuvées produites à l’heure actuelle dans cette région pyrénéenne. Le très bon niveau d’ensemble, la complexité et la longueur en bouche signent clairement un grand vin.
L’expression de truffe (tant au nez qu’en bouche) est également une signature des vins du clos Joliette.
Les vins produits au Clos Joliette sont des vins d’amateurs passionnés, de puristes à la recherche de perles rares (donc chères - de l’ordre de plusieurs centaines de francs) et confidentielles.
Ils nécessitent une approche attentive, car comme beaucoup de grands vins, ils ne se dévoilent pas facilement, n’ayant rien d’exubérant ou de racoleur.
Ce sont des vins qui excitent la curiosité, des vins racés pour lesquels le terroir l’emporte sur le millésime, des vins bâtis pour la garde.
Cette dégustation a donc confirmé l’opportunité d’un moment rare et privilégié. Les vins goutés ne sont pas tous exceptionnels (le 86 et le 65 nous sont décevants), mais sont dans l’ensemble à la hauteur de leur réputation, une réputation mythique et légendaire que notre article devrait contribuer à entretenir.

***********************
2. Dégustation verticale du Clos Joliette (Jurançon)
16/9/2002

Commentaires de dégustation : Pierre Citerne


Contexte :
- Origine des bouteilles : Principalement Armor Vins plus un caviste Parisien.
- Les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle
- Pas de carafage
- Nombre de dégustateurs : 16

1. 1985
PP14 – DS14? – PC13-14. Note moyenne : 13,8

• Robe dorée dense.
• Nez peu net au premier abord, qui s’épure à l’aération, vers des notes de citron confit et de pain grillé, l’ensemble demeure marqué par des senteurs alliacées et oxydées qui manquent de fraîcheur.
• Matière dense, réglissée, avec un sucre résiduel assez net ; l’acidité est modérée pour Jurançon, l’expression aromatique manque toujours de netteté.

2. 1984
PP15,5 – DS15,5+ – PC(14-15). Note moyenne : 15,2

• Premier nez liégeux, cette impression laisse progressivement place à un bouquet typé et puissant : notes alliacées, un peu de truffe, miel, cire, citron…
• On regrette d’autant plus le soupçon de pollution aromatique (liège, carton mouillé), que la bouche se montre vibrante, portée par une acidité aérienne, avec de beaux amers élégants en finale (pamplemousse, zeste de citron), peu de sucre résiduel perceptible.

3. 1974
PP14,5 – DS15 – PC16+. Note moyenne : 15,2

• Apparition d’une nuance cuivrée dans la belle robe jaune d’or.
• Nez complexe et riche, pur, sans aucun voile aromatique parasite : truffe blanche, épices (safran, muscade), miel.
• Matière parfaitement sèche, campée sur une très puissante colonne vertébrale acide, structure droite et tranchante, finale sur la peau d’orange sanguine. Un vin pur et racé, mais indéniablement austère, trop pour la plupart des dégustateurs.

4. 1971
PP17 – DS16,5>17 – PC16. Note moyenne : 16,6

• Même robe dense que le 74.
• On sent des arômes très passerillés au nez, dans un bouquet ample et puissant mais moins frais (davantage de notes oxydées) que celui du 74 : fruits confits, raisins secs, caramel, malt, vieux meuble ciré, notes alliacées.
• Bouche complète, riche, ample ; un léger sucre résiduel donne une impression de gras qui vient équilibrer la belle acidité, grande rémanence aromatique.

5. 1970 “sec”
PP19 – DS18,5 – PC18. Note moyenne : 18,5

• Couleur dorée très intense, pas de nuance cuivrée.
• Nez ample et expressif, avec encore beaucoup de fruit (mangue confite), un fumet de truffe blanche d’anthologie et des notes très subtiles de praliné et d’hydrocarbure ; expression archétypique de Joliette, puissante, originale, pure et racée.
• Bouche remarquablement fraîche, citronnée, aérienne mais dense, avec une pointe de sucre perceptible, grande richesse de sève et parfaite pureté aromatique. Remarquable.

6. 1979
PP14 – DS14>13,5 – PC13,5-14. Note moyenne : 13,8

• Robe vieil or.
• Nez assez étrange, avec des notes engageantes de bergamote et de fruit confit, mais aussi des relents de carton humide, de serpillère, de fromage…
• Sucre résiduel perceptible, saveur iodée et fumée (avec une pointe animale) ; on note une belle acidité en finale, mais surtout une matière fuyante, manquant de pureté et de densité.

7. 1983
PP15,5 – DS15,5+ – PC(14). Note moyenne : 15

• Robe jaune d’or intense mais un peu voilée.
• Premier nez encombré par des senteurs liégeuses, qui laissent place à des notes de citron confit, de safran, de champignon.
• Peu de sucre en bouche, acidité vive ; le fruit est net (citron, ananas confit), l’allonge est bonne.

8. 1982
PP14 – DS14 – PC14. Note moyenne : 14

• Même couleur que le vin précédent, plus de brillance.
• Même voile aromatique peu net au premier nez, liégeux ou croupi, qui finit par laisser place à un fruit assez discret, épicé et confit (mangue séchée, sucre d’orge).
• Peu de liqueur, on se situe toujours entre un moelleux et un demi-sec, matière assez dense, du fruit (ananas, mangue), nette amertume en finale.

9. 1978
PP16,5 – DS16,5 – PC17. Note moyenne : 16,7

• Or dense, pas de nuance orangée.
• Nez truffé, net, pur, avec un fruit typé et frais évoquant la goyave et le miel d’acacia. Une expression aromatique dont la netteté et le charme contrastent crûment avec les trois vins précédents.
• Bouche cohérente, très élégante, très fraîche, ce n’est pas la plus dense de la dégustation. Saveur fruitée avec de belles notes de viande fumée et de truffe, la longueur est remarquable.

10. 1976
PP15,5 – DS15,5 – PC16. Note moyenne : 15,7

• Très belle robe dorée, beaucoup d’éclat.
• Nez pur mais moins fruité et aérien que celui du 78, des notes mentholées et alliacées sur un fond fruité légèrement confit.
• Matière riche, saveur rôtie, forte acidité, équilibre de demi-sec.

11. 1973 “moelleux”
PP18 – DS17,5 – PC17,5. Note moyenne : 17,7

• Robe visqueuse, vieil or avec une note cuivrée.
• Pour la première fois la truffe, noire, s’impose sans partage au nez ; des notes subtiles d’orange confite, de crème fraîche, de crème de marrons complètent ce puissant bouquet, automnal et pourtant d’une grande fraîcheur.
• Bouche riche, dense, élégante, cohérente et longue. Le sucre résiduel (modéré) est particulièrement bien intégré.

12. 1970 “moelleux”
PP17 – DS18,5 – PC18. Note moyenne : 17,8

• Même robe que le 73, brillante et légèrement cuivrée.
• Grand nez de passerillage, pur et fougueux : figue, raisin sec, notes maltées ; puis arrive la truffe noire (qui était là dès le premier nez dans le 73…) et enfin des notes fruitées pleines de fraîcheur et de séduction (abricot confit, pêche jaune).
• Bouche dense et longue, équilibre parfait, beaucoup de fraîcheur malgré des accents ranciotés plus présents. Remarquable.

Conclusion
• Les bouteilles des millésimes 1985, 1984, 1971, 1983, 1976 avaient leur bouchon d’origine ; les autres étaient manifestement reconditionnées (bouchon pratiquement neuf, estampillé Clos Joliette).
• Tous les vins postérieurs à 1978 présentaient un voile aromatique génant (odeur de bouchon, de carton mouillé, de serpillère), tendant à disparaître à l’aération, alors que les vins antérieurs à 1979 s’exprimaient avec une insigne netteté. A quoi attribuer ce changement ?
• Nous avons eu le sentiment qu’un carafage aurait été bénéfique à l’expression de ces vins.
• Très originaux par leur équilibre, leur profondeur et leur répertoire aromatique, et à la fois emblématiques du génie du petit manseng à Jurançon (acidité aérienne, fruits exotiques et évocation parfois bouleversante de la truffe), les vins du Clos Joliette ont cette faculté rare de surprendre et d’enthousiasmer, qui en fait indiscutablement des grands vins. Le 1973 et les deux 1970 forment un brillant trio de tête, suivi de près par le 1978 et le 1971. A plus de quatre ans d’intervalle, cette dégustation confirme les impressions laissées par la verticale du Clos Joliette du 27 Avril 1998 ; nous renvoyons nos lecteurs au compte-rendu exhaustif et pénétrant rédigé à cette occasion par Laurent Gibet.

******************

3. Jurançon Clos Joliette “sec” 1970 - fév 2003
PC16,5 - DS17 – PP17 - LG16,5 – RT16 – VM16. Note moyenne : 16,5.

Superbe robe sombre mais éclatante, vieil or, avec des reflets verts “topaze brûlée”. Nez assez austère mais expressif et puissant, avec une dominante empyreumatique : café, caramel au beurre, cheminée, champignon ; on sent moins la truffe blanche qu’en d’autres occasions. Bouche riche mais complètement sèche, vertébrée par une acidité remarquable, cohérente, très longue. Nous avons eu toutefois l’occasion de boire des bouteilles de ce vin plus éclatantes, surtout au niveau aromatique.
23 Fév 2007 18:32 #1
Pièces jointes :

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Bonjour Laurent, et merci pour ces commentaires compilés. Comment expliques-tu que ce cru ne soit pas plus connu, car hormis toi, on n'en parle pas beaucoup.

Je suis persuadé que cette apellation donne de grands vins et j'ai tendance à penser que c'est en sec qu'il peuvent atteindre les sommets. Mais sans doute me laissé-je emporter pour mon goût pour les vins sec très vifs. As-tu finalement goûté Canopée?

Jérôme Pérez
24 Fév 2007 19:53 #2

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2 petits derniers :

CR: Joliette 1979 sec : 17/20
(c'est écrit sur le bouchon, qui fait foi, mais l'étiquette revendique 74 sec) : sept 2003

Robe superbe, intense, vieil or. Nez typé (cire, champignon, pomme, coing, mangue), évolué comme il se doit. En bouche, on déguste avec plaisir un vin abouti, puissant, équilibré par une acidité idéale, au très beau caractère, long, qui paraît inaltérable (à noter que la vin a été carafé 5 heures à l'avance).

CR: Jurançon – Clos Joliette 1975 : nov 2003
LG16 – PC17 - PP16 – VM16 – JP16 – DS17,5

- Annoncé en doux.
- Nez renversant de fruits exotiques (mangue surtout) et de truffe blanche (notes alliacées) ou noire, archétypal de l’appellation et du domaine.
La bouche partage un peu entre la pureté et l’extrême typicité trouvées par une partie des convives et un manque de fruit et d’acidité regretté par les autres. On est ici au niveau de sucre d’un demi-sec. Un beau vin, peut-être pas tout à fait au niveau des meilleurs de la propriété goûtés en d’autres occasions.

Le Clos Joliette ne court pas les rues (mais a souvent été commenté par Dutournier et les frères Vifian).
Il a périclité depuis.
Je suis allé sur place acheter qq bouteilles.

Il y a de grands variations d'une bouteille à l'autre pour ce vin qui (dans l'esrpit allemand) n'était pas assemblé !

Pas goûté Canopée car pas trouvé (et Mme Ramonteu n'a pas su m'indiquer de caviste).

Voir l'article sur Charles Hours dans la dernière RVF.
26 Fév 2007 09:56 #3

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

DTardivel et François Audouze évoquent le 1974 ...

Par ailleurs, le domaine a été repris et des vins produits par M. Raynaud (caviste à la Nation).

j'avais acheté sur place un Clos Joliette sec 1991 qui ne nous a pas emballés !
26 Fév 2007 16:08 #4

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Réponse de dt sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Oui Laurent, je confirme pour le 74 (bu a 4 reprises) et regulierement tres bien apprecie. J'ai eu aussi une experience avec un sec 1970, moins exceptionnel que ton CR laissait presager. Mais il m'en reste 5 pour confirmer ...

Denis

Denis
27 Fév 2007 00:26 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Denis,

Je rappelle de grosses différences d'un lot à l'autre (confirmées par ceux qui ont approché ce vin).

Dutournier recommande ce 70 sec sur un plat de piballes ...:)
27 Fév 2007 08:44 #6

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Je suis triste, car j'ai appris hier qu'Allain Audry a vendu sa boutique "Ultravins", rue Lacuée, où l'on pouvait trouver des Clos Joliette des années 70, mais aussi des crus de la Loire des années 70 et 80 (superbes Bourgueils et chinon 89), des vins du Rhône (Rayas, etc.). Bref, une caverne d'Ali-Baba qui s'est transformée en magasin de carrelage.

Ma seule rencontre avec Joliette (après en avoir beaucoup entendu parlé sur Iacchos) fut le 74 apporté par Denis : un grand souvenir.
Désormais, je me console avec les vins d'Yvonne Hégoburu :)
11 Mar 2007 11:34 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

P'tiPhilou,

J'ai fait le même constat en m'y pointant le mois dernier à l'improviste ...

Je pensais q'un jeune était en biseau.

J'y avais déniché une cuvée spéciale de Bonneau 1990 à pas cher (façon de parler).
12 Mar 2007 16:45 #8

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Réponse de oenofafa sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Je m'étais posé la même question il ya qqs semaines dans la rubrique de l'acheteur.
Quelqu'un sait-il ce qu'est devenu M Audry?
Et accessoirement qu'a t il fait des trésors qu'il avait en cave?

La disparition de sa cave est pour moi une véritable frustration, car c'était vraiment un endroit unique pour trouver de vieux millésimes, à des prix raisonnables

A force de répéter que ce n'était pas viable, qu'il allait fermer...il l'a fait!!
18 Mar 2007 12:50 #9

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Réponse de milleret jean luc sur le sujet CR: Clos Joliette, Jurançon sec, 1982

CR: Clos Joliette, Jurançon sec, 1982

Première rencontre avec ce vin , hier à Jongieux pour cette magnifique journée . Je tiens à remercier J Philippe ( je suppose qu'il est déjà sur les pentes d'un très beau sommet de notre belle Savoie ...il doit s'attaquer à L'ALBARON ( pour les connaisseurs ) .

Ce vin a terminé une dégustation de toute beauté , et il s'est très bien comportté ..Raymond qui avait l'avantage de ne pas conduire ne s'est pas fait prier pour reprendre un petit verre , quelques minutes avant de quitter ce lieu magique ....Raymond est déjà prêt à attribuer une deuxième étoile à ce jeune chef !!!!!

Pour revenir sur ce 82 : un premier nez liègeux et certains ont pronnoncé le mot " croupi "..quelques minutes d'aération ont fait le plus grand bien à ce vin. Nous sommes plus sur un registre de demi-sec ...en bouche , on retrouve également toute la finesse du caramel que l'on retrouve dans la préparation du riz au lait de notre grand-mère ....un instant de grand bonheur .

Encore un grand merci au généreux donateur ( le filleul de J P Durand qui tenait à nous faire découvrir cette belle bouteille pour fêter son examen final de son école d'ingénieurs " Sup Elec " ...il est vrai qu'il est à bonne école avec le maitre J P ...j'ai une petite pensée pour eux ce matin ...ils ont certainement emporté le reste de la bouteille de Richebourg 78 sur les pentes de l'ALBARON :P

Et pour terminer ..un grand merci à LPV !
01 Avr 2007 11:58 #10

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Jean-Luc,

Le vins du Clos Joliette ancestral n'étant pas assemblés, ils présentent des variabilités importantes ...
02 Avr 2007 17:24 #11

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Le montage de la première dégustation a été inspiré par la lecture d’un article ancien de la revue “ Le Rouge et le Blanc ” (n°29 de Décembre 1991 - Dégustation effectuée en 91, article rédigé par René Brousse).

Les vins ont été achetés sur place, chez M. Migné.

La seconde a ensuite suivi assez naturellement.
03 Avr 2007 19:36 #12

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Réponse de RaymondM sur le sujet Clos Joliette 1982

Plus de 15 jours après je finis un reste de ce Clos Joliette.
Le fruité est très atténué mais le nez est entièrement dominé par la truffe blanche .
En bouche peu de sucre, acidité tranchante et legère amertume finale.
15 Avr 2007 14:40 #13

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Clos Joliette 1982

Une lignée malheureusement interrompue, Raymond !
16 Avr 2007 19:26 #14

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Clos Joliette 1982

Les vignes ont bien été reprises ?Par quel domaine ?
16 Avr 2007 20:16 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Clos Joliette 1982

A un moment, un certain M. Raynaud, caviste place de la Nation, élaborait du vin.
Goûté un sec 91 pas terrible.

Puis je crois qu'il a été question que des vignerons locaux reprennent.

Cela dit, Dagueneau a ses Terrasses de Babylone et Ramonteu m'a dit à St-Emilion avoir trouvé le terroir idéal pour élaborer son grand Jurançon sec Canopée (pas mal, le 2005, de l'acidité, du fruit, du végétal et pas mal de bois pour le moment).
17 Avr 2007 09:29 #16

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Clos Joliette 1982

[CR: b]Jurançon Clos Joliette 1982 : 15/20 – 25/10/07[/b]
Pas de précision sur l’étiquette donc vin moelleux (ni sec, ni demi-sec). Abord un peu difficile, réduit, herbacé, pour des senteurs intéressantes déparées par des notes de futaille : cire, coing, fruits exotiques, citron vert, gentiane, champignons. En bouche, on a plus affaire à une liqueur assez peu sucrée, presque tannique. Un vin hors mode, attachant à défaut d’être parfait, qui présente les mêmes défauts (manque de netteté aromatique) que lors d’une précédente dégustation.

Petits commentaires "techniques" :
Le nez manque de netteté et le groupe a envie d'associer ce défaut à une manque de netteté des contenants (en lien avec d'autres dégustations et ce que nous savons de l'évolution du domaine dans ces années-là).

Vins fabuleux dans les années 1970.
Le domaine a périclité en 1986.
Echo favorable, par Pierre Citerne, sur le 1992 sec acheté place de la Nation.
26 Oct 2007 11:46 #17

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Clos Joliette 1982

on peut se demander quelle note tu lui aurais accordé s'il n'avait pas eu de défaut. Ton commentaire est peu engageant et ne correspond que peu à la note attribuée. Je ne veux surtout pas exhumer un débat sans fin, mais cela m'interroge néanmoins.

Jérôme Pérez
26 Oct 2007 13:35 #18

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Clos Joliette 1982

Jérôme,

Comme pour les personnes, il y a des profils pas parfaits, un peu bancals ... et pourtant profondément attachants.

C'est vrai aussi, selon moi, pour certains vins de Foreau, moins formellement réussis que d'autres (ex Rotier Renaissance) mais qui réconfortent.

Juste avant, j'avais amené le bandant Marie Kattalyn 2004 (17/20), oenologiquement irréprochable (pour peu que je sache le juger), d'une gourmandise formidable.

La paire Sanchez/citerne, dans une épreuve RVF, l'avait curieusement situé en Loire (ils en revenaient) alors que là le vin est d'une typicité de petit manseng qui cause à tout le monde.
On s'est amusé à le comparer aux jardins de Babylone 2004 et à Suprême de Thou 2004.

Joliette est un vin vraiment à part, qui n'assemblait pas.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu la chance d'en boire.

Pierre Citerne m'a interpellé en évoquant la qualité du 92 sec.
26 Oct 2007 15:18 #19

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Réponse de Gilles T sur le sujet Re: Clos Joliette 1982

Bonjour,

On s'est amusé à le comparer aux jardins de Babylone 2004 et à Suprême de Thou 2004.
Peux-tu, s'il te plaît, nous en dire un peu plus sur cette comparaison ?

Merci d'avance,
Gilles
26 Oct 2007 17:55 #20

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Clos Joliette, Jurançon sec, 1970

CR: Jurançon : Clos Joliette "sec" 1970 : 16,5/20 - 16/12/07
• Transparence d’arômes réjouissante pour ce Jurançon immémorial, qui propose ces fameuses senteurs de mangue séchée, de truffe, d’orange confite, de réglisse, de thé earl grey, d’épices.
• Bouche parfumée mais relativement austère, sèche (en termes de sucre résiduel), emmenée par une amertume et une acidité fiables. Il lui manque peut-être un peu de longueur.
• Le verre vide transpire le petit manseng ancestral.
20 Déc 2007 11:41 #21

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Réponse de dt sur le sujet CR: Clos Joliette, Jurançon sec, 1970

CR: Clos Joliette, Jurançon sec, 1970
La meme bouteille bue le 14 juillet s'est revelee tout simplement "epoustouflifiante" J'etais pourtant inquiet par le niveau de la bouteille (environ 6cm du bouchon) et surtout par l'odeur de carton humide que j'ai percue juste apres avoir debouche la bouteille. J'ai immediatement carafe le vin et il s'est revele d'un eclat extraordinaire avec des notes de fruits secs (abricot, mangue), de zestes d'agrumes confits, de truffe blanche. Il offre la luxuriance d'un vin liquoreux bien qu'il soit parfaitement sec. En bouche c'est d'un equilibre parfait avec une complexite et une longueur extraordinaires. Bien superieur cette fois ci au meme vin deguste il y a un an. J'espere que mes autres bouteilles seront d'un tel niveau et je suis assez peu presse de les boire tant la tenue a l'air de ce Jurancon est prometteuse.

Denis
22 Juil 2008 14:20 #22

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Réponse de ppezet sur le sujet CR: Clos Joliette, Jurançon sec, 1974

CR: Clos Joliette, Jurançon sec, 1974
robe or dense; nez de miel,cuir,cire d'abeille,gingembre...il met l'eau (et le vin) à la bouche!
Bouche délicieuse avec une "belle" acidité et une finale sèche et..très persistante. Des notes de cacao,de crème de café reviennent au bout de qq secondes.
La bouteille est terminée le lendemain sur du caviar! Le vin est encore plus beau !La colonne vertébrale acide s'est enveloppée d'un manteau de velours!
Et le vin parait plus épais avec plus de volume!
Un vin HORS NORMES sans équivalent. CLOS JOLIETTE bu à 5 reprises (millésimes avant 1975) est l'un des 5+ grands vins bus depuis que j'ai découvert le monde du vin.
Un monument historique inoubliable.
Pas de note ou alors il faut en inventer des spéciales pour ce nectar.(tu)
08 Nov 2009 23:01 #23

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Réponse de Gaeli sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Vos commentaires font plaisir ! J'ai deux flacons de Clos Joliette, l'un de 1970, l'autre de 1974 en cave et quelques difficultés pour me décider à les ouvrir. Selon vous, les bouteilles étaient à maturité ou bien est ce que l'on peut attendre ?
Merçi d'avance :)
Gaël
11 Fév 2010 16:57 #24

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Réponse de dt sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Il faut penser à les boire. C'est vraiment parfait en ce moment...

Denis
11 Fév 2010 17:19 #25

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Réponse de Gaeli sur le sujet Re: Clos Joliette : un Jurançon mythique

Bonjour,
Désolé de répondre si tard à ta réponse qui avait été si rapide. Je tenterai le coup prochainement alors, pourquoi pas à l'arrivée des beaux jours !
Merci :)
Gael
15 Fév 2010 21:47 #26

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Réponse de Jean-Bernard sur le sujet CR: Jurançon 1968 du Clos Joliette .

CR: Jurançon 1968 du Clos Joliette .

Nico/Whogshrog43: Le nez du troisième vin me fait dire spontanément un WOUACH !!! Des notes des truffes (blanches et noires), d'olive noire "fraiche" et d'abricot au sirop jaillissent du verre avec beaucoup d'intensité. Un nez très complexe avec en sus des notes de lavande, d'olive verte, de liqueur de café, d'épices, de mangue puis d'étonnantes notes de fraises très nettes, de pâtisseries, de bonbon à la réglisse...
La bouche fait sortir un deuxième WOUACH (mais dans la tête celui là pour éviter de cracher sur son voisin de table ) : l'attaque est très large avec une présence de sucre résiduel et un sentiment de grosse matière mais immédiatement une superbe acidité transperce ce sentiment d'opulence et la trame de ce liquoreux est essentiellement sur cette grosse acidité assurant un équilibre et une tension tout simplement EXCEPTIONNELS pour un vin moelleux. La final est superbe sur les notes de bonbon à la réglisse ressenti au nez...
Un immense plaisir pour moi avec ce vin exceptionnel dont on "jouit sans entraves" : 19/20

JB: Le rancio, l'olive noire/la truffe puis l'olive verte puis plein de choses...et enfin le fraisier (la patisserie) omniprésent.
Je reprends l'image que j'ai employé hier spontanément: la bouche se déroule comme une rabanne sur la plage, large et langoureuse.
Le sucre se ressent dès l'attaque mais l'acidité prend le relais et porte le vin sans mollir. Finale sur le pamplemousse, entre autre.
Incapable de donner une note technique à ce vin tant je manque de point de comapraison, mais la note plaisir est très haute.

[size=x-small]Merci Julien ![/size]

JB
21 Avr 2012 11:17 #27

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Réponse de 972chr sur le sujet CR: Clos Joliette, Jurançon sec, 1974

Ce CR: Jurançon 1974 sec du Clos Joliette se révèle une vraie merveille après 3 heures de carafe. Le nez est sur le café, le thé, la crème brulée, les agrumes confits. La bouche est ciselée par l'acidité, conduite par les notes d'agrumes confits, pamplemousse en premier, du miel, café. L'abricot, l'ananas, les champignons (mais pas de truffe) se prolongent loin dans la bouche. La persistance permet de se replonger dans ces jolis parfums. Le sentir longtemps dans le verre une fois vide est un vrai plaisir, notamment les notes de chicorée, de fleurs tubéreuses. Seul reproche, on pourrait le rêver encore plus riche en terme de diversités de parfums.

Un joyeux Noël à tous

Le blog de mon club .
25 Déc 2013 22:11 #28

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Réponse de whogshrog43 sur le sujet CR: Jurançon 1989 demi sec du Clos Joliette.

Bonjour à tous,

bu hier midi au restaurant un CR: Jurançon 1989 demi sec du Clos Joliette, ouvert pour la dégustation (bouchon parfait).

Un premier nez sur le rancio et une pointe de noix qui me fait craindre l'oxydation...mais il s'agit en fait d'une touche de noix verte qui laissera la place à l'air à un festival aromatique...truffe blanche intense (+++), bonbon au miel, abricot au sirop, citron confit, fleurs sucrées, bonbon à la réglisse, pointe de safran...

En bouche c'est juste moelleux, enrobé et dense en attaque, très pur puis la superbe trame acide fait son apparition confortablement installée dans le léger enrobage du sucre, qui rend cette acidité pourtant très vive délicieusement aimable...et c'est cette magnifique acidité qui fait le travail, structure superbement la bouche qui parait du coup précise, tendue, énergique, longue tout en conservant sa gourmandise...la finale retrouve la kaélidoscope aromatique de la bouche et termine le tableau.

Magnifique vin et moment orgasmique avec le plat* : 18,5/20 pour le vin ([size=medium]et 20 pour le moment ;)[/size] )

*Oeuf de poule mollet à la truffe noire, mousseline de topinambours au parmesan, quelques artichauts cuits et crus, mouillette de pain brioché à la Vuletta

Amicalement.
Nico
___________________________
Longue vie aux mangeurs d'étoiles...
20* : les vins de rêve / De 19,5 à 18* : les vins exceptionnels / De 17,5 à 16*: les vins excellents / De 15,5 à 13,5* : les bons vins / De 13 à 11,5* : les vins corrects / 11* et moins : les vins médiocres *A mon goût à l'instant t
02 Mar 2014 16:04 #29

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Réponse de julienbroucaret sur le sujet CR: Jurançon 1971 sec du Clos Joliette

Dégusté lors d'une soirée relatée ICI

CR: Clos Joliette Sec 1971:
Nez est puissant, sur le miel, l'encaustique, la truffe, le tabac blond, un peu le rancio. C'est surprenant, on s'attend à un liquoreux assez vieux mais le vin arrive pourtant en début de dégustation. La bouche est pleine, sapide, droite, une belle acidité est relayée par de chouettes amers en milieu de bouche, c'est interminable et parfaitement en place. La rétro est sur les notes rencontrées au nez mais tout cela virevolte, les arômes sont très changeants.
Deux personnes lancent Jurançon sec, bingo.
On se dit que c'est quand même bizarre d'avoir commencer là-dessus mais (c'était ma bouteille), j'avais dit au tiers que vu l'âge, il faudrait là placer rapido au cas où, erreur.
C'est une bouteille atypique, surtout à l'aveugle et pour des personnes goûtant rarement des vins de ce type, bien que moi même déstabilisé, je trouve ce vin très complexe, très long, très puissant, finalement c'est une bouteille émouvante, grande !

Julien
10 Mar 2014 10:53 #30

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