Château Lagrézette, Cahors, 2016
Alain Dominique Perrin ne tarrissait pas d'éloge sur ce millésime supposément exceptionnel à Cahors. Autant dire que cette bouteille est peut-être ouverte un peu trop tôt, mais finalement ça se goûtera déjà merveilleusement bien !
Robe très intense, pourpre sombre, viscosité et pouvoir colorant importants, ça tapisse le verre.
Très beau nez d'entrée de jeu, qui ne cessera d'évoluer et de proposer différentes versions de lui-même en fonction de la température du vin également.
A l'ouverture de la bouteille ça commence presque comme un Cornas sur des nuances empyreumatiques et animales très marquées avec des notes de gibier, de cuir, de moka et de sang.
Puis les fruits arriveront avec ces fameux fruits noirs macérés aux herbes aromatiques qui sont si typiques de Cahors : prunes et cerises côtoient estragon, réglisse, menthol. L'élevage reste très perceptible via un côté cacaoté assez présent mais pas racoleur non plus.
La bouche présente une superbe soyeux de texture, la structure tannique est bien là et est habilement supportée par les 15% d'alcool qui ne se sentent pas trop (pour peu qu'on ne laisse pas le vin trop monter en température), c'est vraiment une très belle texture. Aromatiquement on retrouve parfaitement l'identité Cahors avec les fruits noirs, le menthol, l'estragon, la réglisse, le cirage, l'eucalyptus, et encore des notes d'élevage confortables et gourmandes qui continueront à se fondre. C'est long et très abouti tactilement parlant.
Un Cahors certes "travaillé" mais dont l'identité est bien décelable, et dont la matière de base est indubitablement pleine de promesses dans ce grand millésime. A boire sur ce côté tourbillonnant ou à attendre.
Très bien + / Excellent - / 17/20