Un récent post sur une verticale du Clos Basté m'a donné envie de boire du madiran ; je serai donc ravi si les sachants de l'appellation venaient ici prodiguer leurs conseils.

Je souhaite des vins qui soient abordables jeunes car mon grand âge et mon impatience me détournent des vins à attendre.

Je précise que je n'ai pas un palet palais (merci au fin observateur) de fillette, les tannins saillants ne me font pas peur.

D'avance, merci !

Brumont évidemment!

moins convaincu par Osmin, Peyros et Viella

sans attendre au moins quelques années je n'ai jamais bu de tannat vraiment convaincant

Je ne suis pas sachant, mais j'ose apporter ma petite contribution.

- On trouve assez facilement les vins de Brumont avec quelques années de bouteille chez les cavistes.
- J'ai toujours très bien goûté le second vin d'Aydié en jeunesse (Ode d'Aydié), tout la comme la cuvée tradition de Labranche Laffont.

Bibi64 semble bien connaître la région et devrait pouvoir fournir d'autres pistes intéressantes !

J'adore Labranche Laffont, surtout la petite cuvée, et la grande cuvée "vignes préphylloxériques". Entre les deux, le VV est parfois un peu sur l'élevage. C'est un style assez fin et fruité pour l'appellation.

mgtusi écrit: Je souhaite des vins qui soient abordables jeunes

Les Mets d'Ames !!!
www.lapassionduvin.c...

Sinon plutôt Bouscassé que Montus

Aydie (et Odé d'Aydie) vieillissent admirablement bien, mais il faut être patient car jeune c'est fougueux.
Sinon, comme torsten, labranche laffont, les plus fins, du moins l'entrée de gamme selon le millésime.

Vous m'avez convaincu, j'ai commandé Labranche Laffont 2017 et VV 2016 sur le site Ardoneo.

Le site chezmadiran a des frais de port dissuasifs

Mon domaine préféré est le domaine Brumont.
J'ai pratiqué longtemps Aydie mais j'avoue avoir arrêté suite à un changement de style.
Labranche Laffont évidemment et ne pas oublier le domaine Sergent .

Gilles

j ai réussi a acheter des Bouscassé VV 2001 sur ebay ils sont délicieux

Labranche-Laffont peut être délicieux jeune
Clos les Mets d'Ames (Céline Ouillé)
Et Odé d'Aydie

Tout cela à des prix abordables

Julien

Je te conseille aussi Labranche-Laffont Michel
Au passage prends si tu peux leur moelleux (Pacherenc-du-Vic-Bihl). Il est très bon.

Labranche-Laffont c'est souvent à attendre.
Clos Basté, valeur sûre, parait accessible plus jeune. Chateau d'Aydie, c'est bien; pour boire jeune, le milieu de gamme Odé d'Aydie est l'idéal.
Meilleur RQP, le chateau Barrejat: cuvée Séduction pour un vin "souple" et accessible jeune, cuvée des Vieux ceps à attendre quelques années mais qui est un beau représentant de l'appellation (80% tannat).

Et bien sûr Brumont, avec ses chateaux Montus et Bouscassé, de style différents; je préfère tantôt l'un, tantôt l'autre selon les millésimes. Mais les 2 ont une belle aptitude à vieillir, quelle que soit la cuvée. En jeunesse, c'est très boisé.
L'avantage, c'est qu'on trouve des vieux millésimes à la vente sur Wineandco.

Sinon, une ouverture: gouter l'appellation voisine côtes de St mont, usant des mêmes cépages, avec les vins de la très dynamique coopérative Plaimont.

N'hésite pas à me contacter en MP si tu veux plus de détails.

Bibi

La question et surtout sa réponse réside dans le style.
Pour des Madiran accessibles plus vite : Viella, par exemple.
Plus consensuels : Montus plutôt que Bouscassé, même si les traditionalistes préféreront Bouscassé.
D'accord avec le changement de style de Aydie depuis l'arrivée au domaine de Ducourneau. (autour de 2005 ?)

Mais l'opposition classique Aydie / Montus est avant tout une opposition de terroir : celui de Aydie étant très particulier et finalement assez unique et peu représentatif du reste de l'appellation, d'ailleurs elle-même assez disparate.

Si on a du temps devant soi ou si on tombe sur un trésor ancien, les vins de Berthoumieu valent le détour (2001 par exemple aujourd'hui, il s'en parle parfois sur le forum en ce moment et il semble que ce vin après une entrée dans la vie tonitruante, puis une grosse période d'ingratitude, soit aujourd'hui très en forme). (à l'instar de Bouscassé VV ou Aydie du même fantastique millésime)

Cela appelle une autre proposition : sans doute plus qu'ailleurs en SO, le millésime chez les traditionnels a une importance considérable, un peu à l'image des chenins en Loire.
Mais alors, quand ça rigole comme en 1982, 1990, 2001 (je vous laisse écrire la suite), alors il y a peu d'équivalent en France et Madiran produit de très grands vins.

Une autre opposition dans l'appellation : l'encépagement des cuvées - les années 90, comme à Cahors avec le côt, ont donné le goût du monocépage tannat. ça marche dans les grands millésimes, sur les grandes cuvées élevées : reste à savoir si c'est la tradition et cela reprend assez l'idée qu'une tradition c'est une innovation qui a marché et que l'on a gardé. Il y a pas mal de cabernet, notamment franc sur l'appellation, mais on y trouve aussi une foule d'autres cépages encore ici ou là.

Clos Basté, c'est une belle synthèse de tout cela. Dans un style plus accessible jeune, le Madiran Arbizon de Laougué vaut le détour dans une version moderne, puissante qui a gardé des tanins mais qui ne vous laisse pas des échardes dans la bouche.

Michel a vu juste dès le départ : la question sur Madiran c'est la perception des tanins : la réponse est donc dans
- le millésime
- l'âge
- le style du domaine (et souvent la question de l'extraction, vinification et de l'élevage)
- l'encépagement
- le terroir

Merci à tous pour vos précieux conseils ; je vais aller farfouiller en cave car je dois avoir encore quelques Brumont des années 2000 en cave (Bouscassé 2002 sûr).
Plainmont, je connais un peu. J'ai en cave la cuvée La Madeleine dans le millésime 2014 qui manque singulièrement de fraîcheur (caractéristique que je recherche maintenant presque toujours).

Personnellement j'ai bien les deux Domaine suivants:

- Labranche-Laffont
- Domaine Laougué (qui fait aussi de très bon pacherenc sec).

Elle est pas belle la vie ? (retrouvé dans la cave)

Alors alors ?
J'ai exhumé des 95, mais pas encore goûté ...

On verra dimanche ; reste à dégoter du canard !

Cela appelle une autre proposition : sans doute plus qu'ailleurs en SO, le millésime chez les traditionnels a une importance considérable, un peu à l'image des chenins en Loire.
Mais alors, quand ça rigole comme en 1982, 1990, 2001 (je vous laisse écrire la suite), alors il y a peu d'équivalent en France et Madiran produit de très grands vins.

C'était sans doute le cas avant avec des raisins qui avaient régulièrement du mal à atteindre leur maturité, maintenant comme pour toutes les autres régions c'est le problème inverse avec un enchainement de millésimes ultra chauds

Une autre opposition dans l'appellation : l'encépagement des cuvées - les années 90, comme à Cahors avec le côt, ont donné le goût du monocépage tannat. ça marche dans les grands millésimes, sur les grandes cuvées élevées : reste à savoir si c'est la tradition et cela reprend assez l'idée qu'une tradition c'est une innovation qui a marché et que l'on a gardé. Il y a pas mal de cabernet, notamment franc sur l'appellation, mais on y trouve aussi une foule d'autres cépages encore ici ou là.

Le 100% tannat ça marche aussi sur les entrées de gamme quand le domaine a une bonne maitrise technique : les 2 Vaches d'Aydie par exemple est une cuvée pleine de fruit, le TanNat sans soufre de Capmartin également dans un style plus fin.

Médéric

Je suis d'accord sur le fait que les appellations de piémont comme Marcillac ou Madiran sont les grands gagnants du problème climatique. On fait aujourd'hui des vins blancs très intéressants en Andorre !

Il n'empêche qu'un grand millésime n'est pas qu'un millésime chaud.

Sur Madiran, ses vins et son style de vin, je dis souvent à mes amis grands amateurs de Barolo que s'ils cherchent des vins avec des acidités élevées, des tanins marqués et qui demandent du temps, il y a une belle alternative à Madiran et nous avons promis de faire des essais à l'aveugle. Bon, c'est sûr, il ne faut pas voir les couleurs ...

Lea vieux millésimes du domaine pichard sont très bien aussi .
Château viella en 2001 et 2005 .

Pichard restera pour moi une énigme : seul vin cité jadis par Parker ( ça devait être exporté aux USA), je n’ai pas souvent vu de bouteilles en France et celles que j’ai goûtées n’étaient pas terribles. Du reste dans mon souvenir le vin était un assemblage de plusieurs cépages mais le tannat ne dominait pas.

J ai acheté directement chez le producteur . Il est vrai que la cuvée n est pas 100% tannat mais si je rappelle bien 80% au moins . Monsieur sentilles m avait expliqué quand je l avais rencontré en 2015 vouloir mélanger le tannât et le cabernet franc pour apporter de la fraîcheur au vin .
Le 2009 était magnifique .

Fil très intéressant....
Berthoumieu (Batz 2005 encore très jeune) est effectivement un vin de grande qualité.
Clos Basté représente l’alternative bio « intelligente » et qui a le mérite d’être bon à tout âge...
J’ai souvent croisé les vins de Guy Capmartin (terroir de Maumusson) et ses cuvée du Couvent pour un plaisir toujours au rdv.
Franck.

J'ai eu l'occasion de boire dans un restaurant de Biarritz un vin d'Imanol Garay, La Altannativa. Ce n'est pas un Madiran au sens AOC car le vigneron ajoutant dans cette cuvée environ 5% de cépages blancs du sud-ouest (petit courbu et petit manseng), elle sort en Vin de France. Disons qu'il s'agit d'un vin de la région madiranaise.

Nous sommes sur un vin tendance "naturel". La couleur est plus claire que celle d'un Madiran classique, plutôt pinot que tannat, le nez est net et franc sur un fruité réjouissant, les tannins sont tendres et une acidité fine procure au vin une tension agréable. Le plaisir est immédiat et il n'est sans doute pas nécessaire de l'attendre 10 ans pour le boire. Une autre approche du Madiran.

Imanol Garay produit d'autres cuvées dont Abiatu, un autre Vin de France du madiranais, ainsi que des blancs. Il réalise aussi un Txakoli à partir d'une parcelle située en Espagne et même une cuvée transfrontalière où il assemble des raisins provenant des deux pays.

Malheureusement, comme beaucoup de ces jeunes vignerons qui débarquent chaque année avec leur vision d'un vin "naturel" sur un demi hectare , si c'est bon immédiatement, les prix s'affichent tout aussi immédiatement dans une fourchette haute et il devient encore plus immédiatement impossible de s'en procurer.

Jean