Je ne connais rien aux vins allemands. Avez-vous des demi-secs à suggérer que l'on puisse trouver à Paris ou RP (de préférence à prix doux : moins de 25€)?

Tu parles donc de vins intitulés : feinherb ou Halbtrocken (Markus Molitor, Grans-Fassian, Mönchhof-Eymaël) ou feinfrüchtig (Müller-Catoir, par ex).

Ne pas confondre avec l'approche spätlese.

Peux-tu expliquer la différence? Je n'y connais rien et ne suis pas germanophone.

Je précise que je m'intéresse qu'aux vins tranquilles.

Des adresses à suggérer?

www.lapassionduvin.c...

Feinherb (ou Halbtrocken) se traduit litteralement par demi-sec.
Les acidites des vins allemands sont toutefois plus importantes. Ainsi ils se goutent plus 'secs'. Un Halbtrocken aura donc quelques sucres residuels apparents dans sa prime jeunesse, mais au bout de 3 ou 4 ans (minimum, selon les cas), il pourra etre considere comme sec.
Certains Kabinetts et Spätleses suivent le meme chemin, mais ont souvent besoin de plus d'annees. Toutefois, et meme jeunes, je trouve qu'ils ressemblent plus a des demi-secs (par exemple ligeriens dans l'equilibre) qu'a des vendanges tardives alsaciennes (raisins surmuris voire botrytises).

Intéressant. Merci.

L'autre jour j'ai acheter un riesling Kabinett Feinherb. Je pensais que kabinett signifiait sec. Si Feinherb signifie demi sec je n'ai rien compris.

feinherb signifie demi-sec, alors que Kabinett est lié au moment de la récolte (vendanges plus ou moins tardive). les kabinett sont les premières récoltes, puis viennent spatlese, auslese, BA et TBA. David j'ai bon?

Merci, il est vrai qu'en Alsace, nous sommes juste habitués à un indice de récolte mais pas de résultat.

Comme je l'avais dit dans mon premier post, feinherb et halbtrocken se traduisent par demi-sec. Ces deux termes peuvent être ajoutés à la catégorie QbA et QmP (dont font partis Kabinett, Spätlese et Auslese).

Feinherb est apparu après halbtrocken. De nombreux producteurs voyaient en effet un point négatif dans halbtrocken : ce terme est difficilement compréhensible et prononçable par les étrangers, et le fait d'avoir 'halb' (demi, moitié) apparaît négatif. D'autre part de nombreux vins produits ces dernières années sont plus riches, en alcool mais aussi en sucres résiduels.

Les meilleurs domaines produisant encore ce style de vins tendent à l'appeler feinherb. Vous en trouverez (en petite quantité) par exemple chez Dönnhoff, Joh Jos Prüm et Willi Schaefer. Grünhaus (Carl Von Schubert) avait encore l'année dernière un seul halbtrocken sur sa liste (du millésime 2002), le reste étant vendu en feinherb. Cette année il n'y a plus que du feinherb. A noter toutefois qu'il inscrit encore dans le titre 'Feinherbe, halbtrockene Maximin Grünhäuser Rieslingweine', sans doute pour que ses clients ne soient pas trop perdus.

Certains producteurs continuent toutefois à produire les deux sortes, et il existe bien une différence entre les termes. Halbtrocken est réservé aux vins ayant entre 9 et 18 g/l de sucre résiduel. Quasiment tout le sucre initial est donc transformé en alcool. Pour le feinherb il y aura en général un peu plus de sucre (donc moins d'alcool acquis), et le vin aura un jeu entre le sucre, l'acidité et l'amertume plus important.

D'une manière générale, et pour ne pas vous faire avoir, regardez toujours le degré alcoolique sur l'étiquette. Au dessus de 12,5°, le vin pourra quasiment toujours être considéré comme sec. En dessous, vous pouvez adapter des règles simples. Par exemple, si vous voyez un Kabinett à 7,5 ou 8°, vous serez qu'il est de style fruité avec du sucre résiduel (et une bonne acidité). Si il a 10,5 ou 11°, il sera de style halbtrocken ou feinherb (même si cela n'est pas revendiqué sur l'étiquette). Egon Müller produit son Scharzhofberger Kabinett dans un esprit plutôt 'Cabinet' (terme d'avant la loi de 1971) avec 10°.
Je rappelle également que les vins allemands, grâce à leur acidité et souvent à leur faible degré alcoolique, se gouttent plus rapidement secs que les vins français (alsaciens ou ligériens). Une agréable Graacher Himmelreich Spätlese Joh Jos Prüm 1994 (7,5°) me l'a encore montré hier soir...

Laurent ton ordre correspond à la richesse en sucre initial à la vendange, pas forcément à l'ordre de la récolte, même si les contre-exemples sont rares. Il s'agit des attaques de botrytis. Lorsqu'il est rapide et parfait, il peut être rentré dans les premières vendanges, à l'image par exemple de certaines crêmes de tête à Bordeaux. Souvent il est de très bonne qualité. Yquem n'a fait qu'un seul passage sur toutes les vignes en 2003. Et le millésime 2001 avait également vu un botrytis très rapide.

Cordialement.
David Rayer.

bon bah voilà tout est dit. l'élève apprends mais le maitre a une longueur d'avance...

Je pense que je vais devoir me présenter à la séance de rattrapage !! Mais c'est plus facile en présence du maître , surtout quand il nous sort de vieilles bouteilles de sa besace !!