Markus Molitor - Haus Klosterberg - Riesling 2019

Robe très claire.
Nez fin, agrumes, citron vert surtout. Très frais. 
La bouche est légèrement perlante et acidulée à l'attaque. Les goûts sont citronnés et la texture est enrobée par quelques résiduels très discrets. Il y a une amertume un peu sensible le premier jour mais cela semble s'effacer le lendemain au profit d'une sensation plus acide. 
Je n'ai pas ressenti de notes pétrolées, et je dois dire qu'à l'aveugle, je serais en peine pour situer le vin.
Dans tous les cas, c'est très buvable /digeste et d'un super niveau pour une entrée de gamme à...12 euros

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 Markus Molitor - Haus Klosterberg - Riesling 2019


Inspiré par Arnould (qui ne le serait pas ?) j'ai ouvert ce riesling ce week-end, apprécié sur 2 jours. Par rapport à mon compte-rendu précédent (octobre 2021) le vin est abordable d'emblée, alors qu'il lui avait fallu deux jours à la précédente tentative. On a de jolis arômes d'agrumes légèrement sucrés, floraux, ca donne envie de se servir, et on ne le regrette pas, il y a une très belle acidité (on s'en doutait un peu vu la provenance) qui va de pair avec une minime sucrosité ressentie. Celle-ci ne gêne pas du tout mais renforce l'aromatique et le côté "bonbon" du vin. Le lendemain, le vin est plus tendu, plus long, moins "sucré" étonnamment, donc potentiel de garde sans problème.

Bien + / très bien (autant j'étais sceptique sur la première qui ne me semblait pas au niveau du trocken Dönnhoff autant la c'est équivalent). 

Markus Molitor - Haus Klosterberg - Riesling 2019

Dernière bouteille de ce 2019.
Nez sur la poire, l'abricot, un peu d'agrumes mais moins que dans mon souvenir. C'est vraiment joli.
En bouche, le vin est simple mais super gourmand avec ses notes fruités et minérales, et ce léger SR qui enrobe et densifie la matière.
Super à l'apéro mais pas certain que ça puisse faire face à beaucoup de plats à table.
M'enfin, si tous les vins à 12 eur pouvaient être aussi bons...

Weingut Markus Molitor – Pinot Noir Haus Klosterberg – 2017 :

Robe entre cerise et framboise, assez claire.
Nez fruité, léger, acidité importante, tension. Bouche fine, un peu maigre. Manque de volume, un poil flotteux, sur des arômes de fruits rouges frais, groseille, cerise.
Peu de maturité, le vin est minéral sans y trouver la profondeur suffisante.
Finale fraîche mais mince. AB. 13/20. A revoir.

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Au départ, nous sommes seuls. Mais rapidement la salle va se remplir. Je ne sais pas si l'accoustique a été travaillée, mais le résultat est là : cela ne posait aucun problème d'avoir trente personnes dans la même pièce, alors qu'au rez-de-chaussée de Van Volxem, c'était l'enfer sonore. Le verre  de droite est le verre à eau (plate ou gazeuse, au choix).  Le verre de gauche est un Universel de la marque  Josephinenhütte , maison autrichienne sortie de l'oubli par la famille Zalto.  À part le renflement un peu bizarre à la base du calice, il est d'ailleurs difficile de ne pas faire un rapprochement avec Zalto  : même finesse et même plaisir à utiliser.[/justify] [justify]
Cette carte montre les différents Grosse Lage présentés dans le vaste catalogue de Markus Molitor. Comme Clemens Busch, il a démarré avec une toute petite propriété familiale,mais il est aujourd'hui à la tête de 120  hectares ! J'avais lu dans une interview qu'il y a une vingtaine d'années, les parcelles de vignes s'achetaient pour une bouchée de pain : les petits vignerons avaient du mal à vendre leur vin alors que ça demandait beaucoup de travail, et étaient donc heureux de trouver un repreneur. Mais ce qui est impressionnant dans le cas de Molitor, c'est que le niveau est très élevé malgré le volume très important. [/justify] [justify]
Cette infographie montre bien les différents stades de maturité du riesling correspondant à chaque catégorie du Prädikat. Contrairement à pas mal de confrères, Molitor propose des Kabinett, des Spätlese et des Auslese en sec (capsule blanche). La dégustation à 20 € par personne comprend au minimum 8 vins que vous choisissez dans les 2 pages bien remplies du tarif. En fait, nous allons en avoir presque le double car notre hôtesse nous a gratifié de pas mal de bonus. Le plus ouvent des vins plus onéreux que nous n'avions pas osé demander. Au final, nous avons donc dégusté quinze vins ! 
[/justify] [justify]Nous démarrons par une paire de pinot noirs (plantés en 1988).

Braunberger Klostergarten ** 2017 : la robe est grenat translucidde légère. Le nez est fin, fumé, sur la cerise confite et les épices. La bouche est fine, délicate, aérienne, d'une grande fraîcheur, et en même temps intense aromatiquement. La finale est fraîche et savoureuse, sans la moindre dureté. 

Braunberger Klostergarten *** 2017 : la robe est proche, peut-être un peu plus profonde. Le nez est plus discret. La bouche est plus ample, plus tendue, plus incisive, avec une minéralité qui s'exprime nettement plus. Même si cette cuvée est censée se garder plus longtemps que la précédente, le fruit est plus présent, au profit du bois. Finale classieuse et longue. Du très beau pinot !Arrive un bonus, puisque le vin n'est pas sur le tarif. Les vignes ont été plantées en 1995, mais c'est seulement le deuxième millésime

Chardonnay Wehlener Klosterberg 2019 : la robe est jaune paille. Le nez est frais, légèrement beurré, sur la noisette et la poire. La bouche est fraîche, pure, éclatante, de belle ampleur, avec une matière élégante et aérienne. La finale est toute en finesse, avec une légère mâche, sur le beurre blanc citronné.

Puis deux pinots blancs

Wehlener Klosterberg 2018 *** : La robe est or clair. Le nez est fin, beurré, sur la pomme chaude, la pâte d'amande et une touche épicée. La bouche est fraîche, équilibrée, avec une matière élégante et aérienne. Finale dans la continuité. Manque un peu de caractère. 

Wehlener Klosterberg 2016 *** : la robe est idem. Le nez est  confit /fumé. La bouche est ample et aérienne, avec une matière d'une grande délicatesse et une tension très "schisteuse". La finale prolonge très longuement ces sensations, toute en douceur, avec toujours cette belle tension.  Top ![/justify] [justify]
Nous passons aux rieslings, tout de même !

Alte Reben Mosel 2020 : la robe est or pâle . Le nez est fin, frais, légèrement réduit. La bouche est très fraîche, éclatante, avec une grande tension. La finale est citronnéé, avec une touche de fruit de la passion et des notes salines / épicées. 

Alte Reben Saaar 2020 : la robe est proche. Le nez fait plus riesling, sur la citronnelle, le terpène d'agrume et le citron frais. La bouche est plus élancée, plus aérienne et enrobante, avec un léger perlant qui apporte un supplément de niaque. C'est très bon. Victoire pour la Saar !

Et de nouveau  un bonus

Ürziger Würzgarten Spätlese edition 14 2015 (sec avec 11 % d'alcool) : la robe est or clair. Le nez est fumé, pétrolé, avant que n'arrive la mangue mûre. La bouche est élancée, superbement tendue, déployant une matière mûre, moelleuse, mais malgré tout aérienne. Finale sur les agrumes et la mangue. Très bien !
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Même si ce sont des Auslese, nous sommes toujours sur des vins secs 

Zeltinger Sonnenuhr Auslese ** 2018  : la robe est jaune paille. Le nez à la fois frais et confit, sur les fruits exotiques et la fumée. La bouche est hyper tendue, intense, avec une matière aérienne, délicate.   Finale citronnée franche et nette. 

Zeltinger Sonnenuhr Auslese *** 2011  : la robe est dorée. Le nez est superbe, très expressif, sur les agrumes confits, l'ananas, la fumée... La bouche est tendue par une acidité laser tout en étant très ample, avec une matière quasi impalpable d'une grande intensité aromatique. Finale superbe, avec des notes truffées / fumées qui perdurent. Quel vin ! Bon, on est à 95 € la bouteille. Ça calme un peu...[/justify] [justify]
Nous arrivons dans les "off dry"...

Bernkasteler Badstube Auslese ** 2017 : la robe est or pâle. Le nez est frais, sur le citron, le gingembre confit, la citronnelle. La bouche est pure, éclatante, d'une fraîcheur insolente. La finale est délicieuse, avec un sucre bien intégré. 

Zeltinger Schlossberg Auslese ** 2005 : la robe est dorée. Le nez est fin, complexe,  évolué, sur le pétrole, l'agrume confit et la truffe. La bouche est d'une pureté totale, avec cette sensation de lame d'acier chatoyante en bouche, tout en étant délicate comme une caresse. La finale est étincelante. Superbe vin (et dont le bouchon a été changé en 2020). 

Pour finir, les goldene Kapsel (GK pour les intimes)

Graacher Himmelreich Auslese **  2007 : la robe est d'un or intense. Le nez est confit, sur la truffe, la marmelade d'orange, l'ananas. La bouche  est longiligne, tout en ne manquant pas de rondeur, avec une matière douce, enveloppante, sachant rester aérienne. La finale est très bien équilibrée. C'est très très bon !

Zeltinger Schlossberg Trockenbeerenauslese 2006 : il fait partie des vins que nous n'aurions pas osé demander car il est tout de même à 152 € les 37.5cl. Il contient 300 g de sucres résiduels par litre, et a nécessité 10 kg de raisins pour cette seule bouteille. La robe très épaisse est cuivrée. Le nez est hyperconcentré, sur les fruits confits, l'écorce d'orange et la truffe. La bouche est riche, intense, d'une concentration exceptionnelle, tout en présentant une grande fraîcheur et de la digestibilité.

Zeltinger Himmelreich Auslese *** 2017 : la robe est nettement plus claire. Le nez est fin, discret, sur le fruit de la passion et le citron confit. La bouche éclatante / étincelante est d'une perfection absolue. Tout est parfaitement en place, semblant figer le temps. La longue finale sur la citronnelle ne gâte rien. Excellent ![/justify] [justify]
Franchement, un grand merci au domaine, car nous avons été gâtés. Le total des bouteilles servies approche les 900 €. Même si nous n'avons dû boire à 7 qu'un tiers de chaque flacon, ça fait tout de même environ 300 €. C'est pas rien. Et notre hôtesse a été vraiment très disponible, nous donnant de nombreuses explications (en anglais). 
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Le midi, nous avons mangé à Bernkastel à la  Doctor Weinstube . Comme la veille, le décor est impressionnant d'authenticité (les serveurs portent carrément ici la culotte de peau). Mais la nourriture reste assez approximative.[/justify] [justify]
À l'image de ce "risotto au citron vert"  qui n'avait pas du tout la texture d'un risotto  (mais qui faisait du bien après notre dégustation de deux heures). Par contre, le sandre qui le surmontait était de bonne qualité. [/justify] [justify]
Histoire de nous changer les idées, nous avons pris un Riesling Ürziger Würzgarten Trocken 2020 du Dr. Pauly Bergweiler.  Il était pas mal du tout, avec une jolie aromatique exotique  (citron vert / citronnelle), une bouche fraîche et tonique qui allait bien avec le "risotto".  [/justify]

Jean-Bernard écrit:

Markus Molitor - Riesling  Ürziger Würzgaten spätlese  2017

AP69
Un nez bien mûr, précis et gourmand exprimant les zests d'agrumes, des notes crayeuses.
Attaque acidulée sur une matière plutôt épaisse.
La bouche se déroule toute en fraîcheur même si elle est un poil sucrée.
Finale intense sur les zests, la craie, des notes d'herbe coupée
Je m'ai régalé! Mais ce n'est pas à proprement parlé ce que j'appellerai un vin sec; erreur de casting d'ailleurs sur quelques huitres et une fondue moitié-moitié.

Mon frère nous propose de belles burrata et je me dis que ce riesling devrait bien le faire.
Au nez le vin me surprend car il fait plus chardo que riesling allemand (très différent de la bouteille précédente).
Fleurs blanches, noisette...
Autre différence, je ne perçois pas de SR!
Sinon on a un  bon vin, frais, droit, et croquant.
J'avais peut-être le palais un peu déréglé ou la bouteille avait peut-être un début d'oxydation?
Très bon accord avec le plat et la famille a beaucoup aimé!

Markus Molitor - Haus Klosterberg - Riesling 2020

Après avoir beaucoup apprécié le 2018 puis le 2019 (petit stock épuisé), j’avais commandé 2 bouteilles de ce 2020 pour compléter un carton (quel c...j’aurais dû en prendre 10 et compléter avec 2 autres bouteilles, forcément plus onéreuses d’ailleurs).

Robe toujours aussi claire et limpide.
Très joli nez, à peine terpénique (et sans doute car je sais que c’est du riesling), mais plus sûrement floral (jasmin / chèvrefeuille, ce qui n’est pas sans rappeler les vins du Clos Vélicane) et agrumes (citron vert). Pour une entrée de gamme, c’est sacrément beau je trouve…
En bouche, il y a toujours ce léger perlant qui titille la langue et rend le vin très frais et digeste malgré un petit enrobage créé par de très discrets SR.
C’est salivant, net, « simple » (dans le bon sens du terme) et ça se gobe boit tout seul.

Une super entrée de gamme d’une grande régularité à la lueur des 3 millésimes dégustés...et qui donne à la fois envie de découvrir le reste de la gamme et d’en rester là car à 10 balles (provenance caviste allemand), comment faire aussi bien !?

Markus Molitor - Haus Klosterberg - 'Pinot Noir Mosel' 2017.

Bouchon liège de qualité marquages propriété et millésime, à peine teinté.

Robe vermillon légèrement orangée en transparence.

Nez chaud et sucré, très fruité, fruits rouges.

La bouche reprend la richesse du nez avec un aspect 'fraise écrasée' bien prononcé. À la fois beaucoup de souplesse et de vivacité, comme une conjonction de parfaite maturité et de rafle. Fruité expressif de grande buvabilité, l'aromatique se passe de corpulence.

Très apprécié avec poulet rôti, enchaud périgourdin, risotto shiitake, légumes et salades, brillat savarin, fruits.
 

Pinot noir et volaille, succès garanti !

Markus Molitor – Mosel - Pinot Noir Haus Klosterberg – 2017 :

Robe claire et lumineuse. Disque terne, tirant sur la framboise, le marron.
Nez cerise kirschée. Bouche fluette, assez acide. Arômes de fruits rouges acidulés, groseille et cerise.
Manque de volume.  AB. 13/20.
Même verdict qu’il y a quelques mois, faible volume, notes de surmaturité, pas conquis.

 Markus Molitor - Mosel - Riesling - Haus Klosterberg 2021

Bon ! c'est pareil que 2108, 2019 et 2020. Avec de la cuisine asiatique, meilleur qu'en apéritif. Redoutable 11,5% qui glisse tout seul. Un vin qui permet de s'hydrater en fin de soirée avant reprendre le volant en pleine forme. (Je décon..). Grosse marge de VAP sur le produit alors que c'est à 9,90n chez IDW ou en Allemagne. Je stocke.

A+. Thierry


 

leteckel écrit:

Markus Molitor - Haus Klosterberg - Riesling 2020

Après avoir beaucoup apprécié le 2018 puis le 2019 (petit stock épuisé), j’avais commandé 2 bouteilles de ce 2020 pour compléter un carton (quel c...j’aurais dû en prendre 10 et compléter avec 2 autres bouteilles, forcément plus onéreuses d’ailleurs).

Robe toujours aussi claire et limpide.
Très joli nez, à peine terpénique (et sans doute car je sais que c’est du riesling), mais plus sûrement floral (jasmin / chèvrefeuille, ce qui n’est pas sans rappeler les vins du Clos Vélicane) et agrumes (citron vert). Pour une entrée de gamme, c’est sacrément beau je trouve…
En bouche, il y a toujours ce léger perlant qui titille la langue et rend le vin très frais et digeste malgré un petit enrobage créé par de très discrets SR.
C’est salivant, net, « simple » (dans le bon sens du terme) et ça se gobe boit tout seul.

Une super entrée de gamme d’une grande régularité à la lueur des 3 millésimes dégustés...et qui donne à la fois envie de découvrir le reste de la gamme et d’en rester là car à 10 balles (provenance caviste allemand), comment faire aussi bien !?


 

Markus Molitor - Haus Klosterberg - Riesling 2021

J'avais griffonné quelques notes mais en relisant mon CR du 2020, ce serait un copié collé pour ce 2021. Et comme le travail déjà fait ne me dérange pas...
En tout cas, je réitère, un super RQP plaisir pour ce vin à ouvrir sans prise de tête (9.90 eur sur IDW) !

Weingut Markus Molitor – Pinot Noir Haus Klosterberg 2016

Jolie robe claire de pinot.
Nez légèrement réduit, un peu de fruit (pas beaucoup quand même) et un côté métallique.
En bouche, c'est l'acidité qui me semble dominer un ensemble un peu fluet, avec une sensation de sous-maturité et toujours ce côté métallique.
Bref, c'est pas l'éclate même si ça reste correct pour le prix (13 € sur cette bouteille).
Autant je reste vraiment emballé par la cuvée de Riesling, autant il me semble falloir monter en gamme sur le pinot (à la lueur de cette bouteille tout au moins).

 Markus Molitor Wehlener Klosterberg Riesling Auslese ** 2015

Joli riesling Allemand, en 1/2 corps, moelleux, souple, parfumé.
Maîtrisé et sans défaut aucun, mais sans complexité ni race particulière non plus en l'état.
Bien

 Markus Molitor - Bernkasteler Badstube Auslese ** - 2017 - (Capsule verte)

La robe est or très pâle. Le nez est très frais, éclatant de pureté, lumineux sur le citron, la citronnelle avec une pointe fumée. Grosse émotion à ce stade. La bouche est très claire salivante, dynamique, d'une fraîcheur insolente puis part sur les épices douces et la pierre avec énergie. La finale enrobe le tout avec une grâce légèrement sucrée et un trait d'acidité. C'est délicieux. Bue sur deux jours. Ayant peu de vécu sur les demi-secs, je suis impressionné par cette cuvée et je continue l'exploration de ce domaine en confiance. Chapeau !

TB pour la pureté et l'équilibre, l'émotion générée.

Markus Molitor - Alte Reben Saar - 2020 

Robe jaune pale et nez frais tendant vers les épices et la fumée. La bouche est précise, plus travaillée et gastronomique qu'un Haus Klostenberg de base, plus fumée que fruitée. Le vin évolue vite à l'aération et au changement de température. A garder en dessous de 15°c à mon sens. C'est bon. Un joli vin polyvalent, huitre, bar au four, feuillé chèvre épinard, cuisine épicée. Tout passe tranquillement en faisant ressortir des arômes très différents. Une autre marche après l'Haus Klostenberg pour découvrir le domaine.

B- pour la polyvalence

Markus Molitor - riesling sekt "Prestige" 2008

Bu le 31/12 sur des huitres.
C'est la 3eme fois que nous buvions ce crémant ensemble.
Je n'ai d'ailleurs pas reconnu le riesling, je suis parti sur un blanc de blanc de chardonnay.
Nez plutôt citronné, à peine florale et fruits à coque.
Bulles fines, bouche croquante et fraiche, matière assez épanouie.
Très bon.
 

Bonjour à tous.


Allemagne - Mosel - Domaine Markus Molitor - Riesling "Haux Klosterberg 2020" - 11,5% - 100% Riesling

Achat effectué sur les conseils de l'ami Christophe (trainfr) et je dois dire que c'est un vrai régal. Il a été servi hier soir, en guise d'apéro, et ce midi pour accompagner des Conchiglioni farcies aux épinards, chèvre, ricotta, parmesan. Un vrai régal.

Bouchon : Capsule à vis, donc aucun souci.

Œil : Le vin se présente sous une couleur jaune paille, très claire, quasi translucide (la photo est trompeuse). Elle présente des reflets dorés très clairs. Quelques larmes fines sont présentes.

Nez : Très présent d'entrée, on est clairement sur du riesling. Ca pétrole très gentiment, sans être hyper dominant, et c'est terriblement floral avec quelques notes d'agrumes, surtout citron, et des fruits blancs C'est frais, fin et très agréable.

Bouche : On a une belle matière, salivante, fraîche, assez tendue où on retrouve ce léger pétrole, ces fleurs, les fruits blancs légers et le citron. Belle fraîcheur très salivante qui rend le vin hyper agréable. 

Belle découverte sur cette "entrée de gamme" je suppose et un vrai plaisir. A voir sur les cuvées plus huppées.

Nathenri. 

Markus Molitor – Pinot Noir Haus Klosterberg – 2017 :
 Robe claire, cerise rubis, disque diaphane.
Le nez est ouvert, pot pourri de fruits rouges, avec un côté surmaturité, compoté,confit, touche de fumée.Attaque fraîche et souple qui titille les papilles. Le milieu de bouche est creux et la finale un peu alcooleuse et évanescente. Manque de concentration, flotteux.
Même sensation sur les 3 bouteilles. Problème sur le millésime ou simplement pas la concentration nécessaire ? Bof 12/20.

Markus Molitor - Riesling Graacher Himmelreich auslese *** 2016 : (collerette blanche donc censé être "sec". AP32 12% vol)
Bu à l'aveugle, couleur dorée, nez léger pétrole résine, zestes, citron vert, miel, on part vite sur un riesling classique. Bouche plutôt esprit demi-sec, très portée zestes avec pas mal d'amertume sur la fin de bouche, végétal noble, résine, citron vert, long, bonne acidité, du volume, une certaine opulence même. Je pars plutôt sur l'Alsace que sur la Moselle allemande sentant un degré d'alcool quand même assez élevé. Bien sûr encore tout jeune avec un gros potentiel de garde TB+.
Un peu surpris à la levée de la chaussette de voir une "collerette blanche" de Molitor avec un peu de sucres. Comme il n'y a nul part écrit "trocken" sur la bouteille je suppose qu'il fait un peu ce qu'il veut. Pour les grosses cuvées il vaut probablement mieux pour lui les sortir en collerette blanche qu'en collerette verte demi-sec ?

Bref comme souvent avec les vins allemands c'est délicieux mais c'est pas simple !
 

De mon humble expérience en vins allemands, je trouve également que leur perception du sec est nettement plus large que la nôtre et le SR ne semble pas l'alpha & l'oméga. Le potentiel en alcool acquis du moût ainsi que la maturité des arômes semblent jouer des rôles importants. J'ai souvent trouvé une corrélation entre arômes de fruits du verger (pêche blanche, mirabelle, reine-claude, fleurs blanche, poire conférence croquante, pomme gala) et "trocken" même si le fruité est très expressif (comme chez Fritz Haag, Stein ou évidemment Markus Molitor).

Par exemple, le Kabinett trocken d'Uli Stein a 5g de SR, 11° et des arômes de fruits du verger super gourmands => un palais français trouverait le vin sucré en raison de l'ostentation du fruité, mais ce n'est pas pour autant sucrailleux. De même pour le Sekt de Richter commenté avant-hier. L'Urziger Würzgarten Spätlese (sans étoile) à capsule blanche de Markus Molitor correspond bien à cette catégorie aussi.

En revanche, quand ça monte en couleur et que l'on bascule sur la mangue, les oranges, l'abricot confit etc... cela entraînera plus souvent des évaluations "Fruchtsüss" ou "Edelsüss" (à partir d'Auslese) et le palais français trouvera ça moins sucré que les Sauternes.

Finalement, mes expériences les plus "sèches" en bouche ont paradoxalement lieu le plus souvent au niveau "feinherb" (souvenir d'un Halenberg "R" d'Emrich-Schönleberg janséniste notamment) mais je pense que c'est lié à un biais d'attentes.

Pour les grosses cuvées il vaut probablement mieux pour lui les sortir en collerette blanche qu'en collerette verte demi-sec ?

WeinArt a cette cuvée en 3 étoiles dans les trois couleurs de capsule, et d'après les commentaires de  Wine Advocate , la verte a environ 30g de SR pour 0,5° de moins sur l'étiquette par rapport à la blanche. A noter que les commentaires de WA sur chacune des cuvées font finalement très génériques et que l'on a du mal à distinguer les différences même si les retours sont dithyrambiques.

Il faudra organiser une fois une matrice de MM : capsules + étoiles sur l'un de ses terroirs (a priori son Lage fétiche est le Zeltinger Sonnenhur).

30gr de SR pour 0,5% d'alcool de moins, ça doit faire du 21,5gr de SR. A vérifier tout de même. C'est jamais simple d'estimer le taux de SR sur ce genre de rieslings, mais j'aurais bien dit autour de 20gr...
Bref, quand tu ouvres un sec à 20gr de SR ça peut être surprenant !

LPV Beaune #41 : Manger épicé ne réussit pas toujours pour LPV Beaune

Markus Molitor, Zeltinger Sonnenuhr Auslese,**, 2014, Riesling, Mosel

KRABB
Robe cuivrée, nez très élégant sur l'orange amère.
Bouche confortable, avec un équilibre sucre acide de premier ordre et une  belle amertume.
Si la bouche est large, la longueur est relative car il y a quand même un peu d'allonge mais aussi un vin qui s'arrête net comme devant un panneau stop.
On sent une pointe d'évolution.
Est ce l'effet piment?
Le vin réussit quand même à aider le plat ce qui n'était pas gagné d'avance compte tenu de mon assaisonnement.
Un vin agréable à boire je pense.

VVIGNE
Robe dorée plus
Très joli nez fruité, botrytis, légèrement fumé, précis
Matière en 1/2 corps sapide et pleine de charme, savoureuse , finesse et équilibre
Finale sapide encore, fuits jaunes, mangue, de belle fraîcheur
Un bien beau riesling digeste et fruité, comme savent si bien le faire nos voisins germaniques
A boire / A garder

Markus Molitor – Mosel Pinot Noir "Brauneberger Klostergarten**”
16/20 Cette cuvée 2* s'avère moins noble que la 3*, cependant j'ai beaucoup aimé. Belle robe claire et translucide. Le nez propose des effluves de ronce et de framboise, il a un caractère bourguignon, en plus fumé peut-être, un peu de garrigue même !
Bouche juteuse, fine, d'une grande fraîcheur, aux saveurs de groseille et de tomate verte. Un pinot élégant et aérien mais expressif, tendu par une acidité vivifiante. Très typé, d'une minéralité austère, ce n'est pas un vin enveloppant. Finale légèrement asséchante. Parfait sur le chèvre, mais manque un peu de densité pour accompagner la côte de bœuf. Très plaisant dès à présent.

Bu lors de cette soirée.

Markus Molitor – Wehlener Sonnenuhr Riesling Auslese*** 2015
Nez de bonne intensité, précis sur les fruits jaunes, fruits confits, un peu fruits tropicaux. Il y a aussi du massepain, fumé. Touche de zeste de citron. C’est bon, mais je trouve qui manque un peu de contraste dans le fruit. C’est certes jeune, mais les 2010, 2011 et 2012 à ce même stade m’avaient plus enthousiasmé. Surtout les 2010.
La bouche n’est pas très puissante avec pas mal de sucre, mais bien équilibré par une très bonne acidité. Il manque un peu d’éclat quand même si c’est joli. Trait tannique et sensation saline. Longueur très bonne.
Bien. Je n’ai pas eu de magie.

Stand Markus Molitor - Wine Paris 2024

MM était là avec 13 bouteilles (9 rieslings - 3 de chaque couleur de capsule -, 2 PN & les bouteilles de Domäne Serrig).

Pour rappel, MM construit sa gamme de façon singulière pour ses riesling où la quantité de SR est corrélée à la couleur de capsule de la bouteille (Blanc : sec, vert : "feinherb", or : à SR perceptible) auxquelles s'ajoute le Prädikat (Kabinett à TBA) pour son haut de gamme, ainsi que des étoiles pour raffiner encore le niveau de qualité (* à ***).

En capsule blanche, cela a commencé par la QbA Alte Reben pour finir par la Zeltinger Sonnenuhr Auslese***. La première est une belle introduction au style du domaine, avec le fruit en avant à 11.5° en penchant côté Mittelmosel. La *** est l'une des grandes cuvées sèches de la région issue du vignoble originel de la maison ; ce n'était évidemment qu'un bébé avec une très grande longueur tout en finesse et tensions sur un fruit relativement charnu.
Les capsules vertes présentaient un chouïa plus de SR qui les rends moins jansénistes que les capsules blanches. Très bon aussi même si la différence est de l'ordre de la nuance par rapport aux blanches.
Les capsules dorées se distinguent très clairement des deux autres catégories. On ne se refait pas, mon opinion sur les rieslings de la région penchent clairement pour ce style là, même s'il faut les attendre. En l'occurrence, la meilleure bouteille était un vieux millésime de Sarre (Niedermenningen Herrenberg Auslese** 2007), tout ce que j'adore : un saladier de cristal avec des fruits exotiques mûrs mais pas compotés ainsi qu'une tension magnifique, le sucre étant intégré et ne donnant que plus de force et de présence à la palette aromatique sans pourtant prendre le pas sur cette "filigranité" (c'est le terme allemand pour qualifier cette impression propre aux vins de Sarre).

Les deux PN était le PN Brauneberger Klostergarten** 2018 ainsi que le Graacher Himmelreich*** 2019. La première bouteille en *** est devenu la nouvelle bouteille du dimanche de Jean F, le cochon truffier de la Bourgogne résident de LPV Paris Est ; la ** est gourmande à l'attaque mais la finale présente une sécheresse un peu râpeuse que j'avais également retrouvée sur une 2012.
Le GH*** est en revanche le joyau de la couronne des PN de Markus Molitor, et la bouteille éclipsait sans difficultés sa camarade et m'a semblait également très supérieure à la *** du Klostergarten. On est sur ce qui me semblerait un profil Vosne/Corton avec une complexité impressionnante autour du minéral (fer, cailloux), vendange entière (ronce), fruits noirs (mûre, groseille, cerise) et quelques fleurs. La rétro m'a particulièrement impressionné par sa puissance et sa persistance, une pression vraiment très forte sur le palais qui ne finit pas. C'est l'un des meilleurs PN que j'ai goûté et une bouteille qui ne craint pas grand chose à l'aveugle.

Enfin les deux bouteilles de Domäne Serrig.

Deux mots sur ce projet : en 2016 Markus Molitor a pu récupérer les vignes de ce terroir mythique mais délaissé. En effet, Serrig est un terroir qui fut mis en production pour le Kaiser à l'époque de la gloire ultime du vin de Sarre (quand celui-ci valait 3x le prix des GC de Bourgogne ou Bordeaux à table). C'est une parcelle à l'exposition parfaite qui donnât des vins immenses à l'époque mais dont les difficultés d'exploitation et la fin de l'Empire justifièrent le délaissement.
Depuis 2016, MM a entrepris un travail de titan dans les vignes ainsi que pour la vinification et a fait son premier lancement commercial en octobre 2023 du millésime 2020. Vendu exclusivement sur la place de Bordeaux, le placement est extrêmement haut de gamme. On peut également subodorer que le Domäne Serrig est un motif supplémentaire pour la venue de MM à Wine Paris.

Le Dömane Serrig a produit un Vogelsang  Kabinett  & une Vogelsand  GL  (les liens renvoient vers Lobenberg avec toutes les critiques in extenso), dont je rejoins les critiques Parker même si à ce stade j'ai préféré le Kabinett. La longueur en bouche en tout cas m'a clairement semblé au niveau d'Egon Müller au Scharzhofberg. C'est un concentré de la filigranité de la Saar et s'il y a un vin qui justifierait l'emploi du mot "minéralité", ce serait bien celui-ci. C'est une tension pétéradante d'énergie, nerveuse, astringente et pourtant d'une finesse inouïe et sapide. Cela m'a fait très plaisir d'avoir pu y goûter parce que c'était des bouteilles sous le comptoir réservées aux acheteurs et membres de la place de Bordeaux. La bouteille de Kabinett que je possède déjà a rejoint ma "Schatzkammer" (littéralement chambre aux trésors, mes joyaux de cave) et en sortira probablement dans 10 ans.

Bonjour Sven, 
le Kabinett Serrig goute il sec/sec (c’est ce que je crois comprendre) ou y’a t’il un peu de sucre résiduel perceptible en bouche ?

Friends écrit:

Bonjour Sven, 
le Kabinett Serrig goute il sec/sec (c’est ce que je crois comprendre) ou y’a t’il un peu de sucre résiduel perceptible en bouche ?

Hello Friends,

10,5° et 18g/L de SR et ça goûte sec/sec. Le GL a encore plus d'intensité et d'ampleur. Les prix sont ce qu'ils sont mais Markus Molitor évalue toujours extrêmement précisément la qualité de ce qu'il produit et aussi absurde que cela puisse paraître, cela me semble presque un prix d'appel  . La prestation du vin était tout à fait similaire aux Kabinett (régulier et VST) d'Egon Müller goûtés cette année à Trèves de mon point de vue qui n'est que celui d'un amateur qui a 4 ans d'œnophilie du riesling et une enchère allemande derrière lui (ce qui est très relatif pour rappel, c'est l'inverse de l'argument d'autorité pour être clair).