Coopérative viticole des Abruzzes, au sein de laquelle certains vignerons travaillent en biodynamie, avec certification Demeter.

Site web : www.lunaria.bio

Lunaria Orsogna, Civitas 2017, IGP Pecorino Terre di Chieti
85% Pecorino, complété d’autres cépages autorisés par l’appellation

Jolie robe paille, assez claire, aux légers reflets verts.

Nez très fruité sur le melon, l’ananas, la poire, avec quelques notes florales, herbacées et minérales.

En bouche, on trouve également une belle matière bien fruitée (sur les mêmes fruits que supra), un peu de foin et d’herbes coupées, du gras, et une finale mêlant épices, minéralité et acidité (agrumes). Longueur vraiment très correcte pour le prix. Un vin aromatique et assez frais.

Joli vin et bon rapport qualité/prix (11 euros) : 15/20 !

Fred

Coste di Moro Montepulciano d'Abruzzo, 2016

Découvert en restaurant sur un risotto, servi légèrement rafraichi : excellent moment !

C'est certainement un des, voire le rouge le plus aromatique que j'ai jamais gouté.
Le nez est une débauche de fruit, extrêmement porté sur le raisin frais, la tarte à la myrtille, la crème de mûre, avec ensuite des nuances de confiserie (fruitella/yaourt framboise, note assez frappante et assez typique à mon expérience, qu'on retrouve aussi assez bien dans des rouges du Douro d'ailleurs), mais surtout, avec le temps, des notes de rose poudrée hyper opulentes (une de mes odeurs préférées !), ainsi qu'un peu de réglisse et un peu de sirop au chocolat. Pas vraiment subtil, d'accord, mais une jolie petite bombe. Meilleur Montepulciano à ce jour. Très bon RQP par ailleurs. Très bon tout court, en fait. 15.5/20

Lunaria Orsogna, Abruzzes, Pinot Grigio "Ramoro"

Servi au verre au restaurant, millésime hélas inconnu.

Ce PG de macération présente une jolie robe saumonée, à mi-chemin entre le rose et l'orange.

La dégustation ne m'a pas 100% convaincu, mais j'avoue que jusqu'ici je n'ai pas encore rencontré de PG italien qui me convaincque ... et même hors Italie, c'est un cépage auquel je suis assez peu réceptif, je l'avoue. Mais il faut faire son éducation !

La force de ce vin réside dans sa structure et sa texture, la macération est bien équilibrée parce qu'on a cette petite touche tanique en bouche qui se marie bien avec une belle empreinte minérale (vraiment une sensation crayeuse) et des petits amers très sympas qui portent le vin assez loin et lui donnent une forme de rigueur assez élégante en bouche. Mais c'est au niveau aromatique qu'on est, comme souvent à mon expérience avec les PG italiens, assez limité... pelures d'orange et de pamplemousse, certes, feuille de laurier sans doute, mais ça ne va pas beaucoup plus loin.

Bien / 14/20 pour lui-même

En revanche il faut avouer que l'accord avec une pizza Napoli de la plus belle facture (avec des anchois de Cetara délicieux) fonctionne parfaitement, le vin reste joliment campé sur sa structure et semble tirer une longueur et une fraicheur supplémentaires de la salinité du plat.

Cantina Orsogna, Montepulciano d'Abruzzo 2019

Robe opaque, saturée, noire violacée. 
Nez très fruité, surtout fruits noirs : ça rappelle les Maury vintage de Fagayra. Mûre, myrtille. L'élevage est à peine perceptible mais apporte une petite touche lactée très légère qui se marie bien à l'ensemble : je me suis posé la question de la volatile sans que cela soit associé à un défaut du vin d'ailleurs, mais pour essayer d'expliquer la puissance aromatique de ce vin.
La bouche est charnue, dense, comme on pouvait s'y attendre : un flot de fruit généreux. Mais ça ne dégouline pas, c'est tenu par une importante masse tanique plus que par de l'acidité qui relaie très vite le volume : mais ce sont des tanins sans sècheresse qui viennent donner le contrepoint, de façon assez saisissante d'ailleurs, à la gourmandise charnue de l'attaque en bouche : c'est tellement gourmand que la question de quelques sucres résiduels est forcément présente. Ne seraient-ce les tanins, le vin est un peu court peut être, ou tout simplement pas en place encore. Le baroque d'un Amarone n'est pas si éloigné finalement. (sans l'oxydation)
C'est bon à très bon mais surtout surprenant.