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A la découverte des blancs italiens
- bibi64
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A la découverte des blancs italiens a été créé par bibi64
Nouvelle séance de dégustation avec mon groupe, sur le thème des vins blancs italiens issus de cépages autochtones, (avec l'espoir de découvrir quelques pépites originales
).
Pour commencer, un peu de culture sur les vins italiens.
Si l’on considère la géographie, il y a vingt régions administratives et pratiquement autant de régions viticoles. Avec 7500 km de côtes et deux chaines de montagnes (Les Alpes bordant la frontière Nord et Les Apennins, épine dorsale du pays s’étirant sur 1200 km du Nord au Sud), l’Italie présente une grande diversité topographique et climatique.
Avec autant de régions, on trouve évidemment une grande variété de sols, avec une dominante calcaire au nord favorable aux vins blancs et une dominante volcanique au sud propice aux rouges.
C’est un peu plus simple côté climat, avec 3 grandes tendances :
• au Nord : rude et brumeux l’hiver, plutôt chaud et humide l’été.
• au Centre : climat méditerranéen proche de celui du Languedoc.
• au Sud : climat chaud et sec.
Historiquement, depuis la révolution industrielle l’Italie été plutôt axée sur une production quantitative que qualitative. Malgré La mise en place d'une première législation sur l'organisation des appellations en 1963, à l'instar des A.O.C. françaises, l'Italie produisait de nombreux vins de pays et le Chianti était devenu la boisson nationale, seuls quelques grands crus exceptionnels arrivaient à sortir la tête de cette océan de vin.
C’est dans les années 90, quand la consommation a radicalement chuté, que le vignoble s’est restructuré et qu’une nouvelle organisation des appellations a été mise en place (loi Goria), avec cette fois une vraie optique qualitative.
Avec cette nouvelle organisation des appellations, les vins italiens sont classés en quatre catégories, depuis les vins de table jusqu’aux prestigieuses DOCG:
• Vino Da Tavola (Vin de Table), équivalent du Vin de France
• Indicazione Geografica Tipica (IGT), équivalent de l’IGP française
• Denominazione Di Origine Controllata (DOC) et Denominazione Di Origine Controllata E Garantita (DOCG) (normes plus strictes que les réglementations des DOC), équivalents des AOP françaises.
Côté exploitations et production, on peut citer les chiffres suivants :
• 300 000 domaines; les 2/3 d’entre eux font moins de 2 hectares
• 720 000 hectares (10 % du vignoble mondial)
• 1er rang mondial en volume de production ; exemple en 2019
o Italie: 47,5 millions d’hectolitres
o France: 42,1 millions d’hectolitres
o Espagne: 33,5 millions d'hectolitres
=> ces 3 pays comptabilisent à eux seuls 50 % de la production mondiale
La moitié de la production est destinée à l’export, notamment, par ordre d’importance : Allemagne, USA et Royaume Uni.
Passons maintenant aux cépages. On dénombre environ 400 cépages dont 340 autochtones.
Les principaux cépages autochtones en rouge sont:
• Le Nebbiolo, la star du Piémont
• Le Barbera, cépage autochtone du piémont
• Le Sangiovese, le plus planté en Italie, le cépage de la Toscane
• Le Nero d’Avola, star de la Sicile
Et en blanc:
• La Malvasia, famille des malvoisies du bassin méditerranéen
• Le Trebbiano (dont une variante est l’ugni blanc)
• Le Vermentino, bien connu également en Corse (vermentinu) et en Provence (rolle)
La dégustation du jour nous emmènera dans les régions de Vénitie, Trentin, Abruzzes, Sicile, ile de Salina et Frioul. Nous y goûterons une belle variété de cépages, presque tous autochtones : garganega, trebbiano, manzoni bianco, muscat d’Alexandrie, malvasia, carricante et nosiola.
Il est temps de passer à la dégustation.
Rappel sur mes notations :
0 = raté 1 = médiocre 2 = correct 3 = bon 4 = très bon 5 = excellent
avec des demi points, des + et des – qui permettent d’affiner le juge
La robe est jaune pâle légèrement saumonée.
Le nez est assez ouvert, sur les fruits blancs.
L’attaque est marquée par un fort perlant. La bouche est souple et fraiche, légère, acidulée. La retro est assez peu expressive, on y trouve des fruits blancs et du pomelo. Une fine amertume vient tramer la finale, qui est de longueur moyenne.
Bilan : c’est bon, frais et acidulé. Note 3/5.
La robe est jaune doré.
Le nez est assez discret, sur les fruits blancs et des notes minérales.
L’attaque présente un léger perlant. La bouche est assez ample, fraiche. C’est un vin droit, minéral, assez peu expressif, sur le citron, la poire et la quinine. Belle longueur.
Bilan : c’est bon, assez proche du précédent, en un peu mieux. Note 3+/5.
La robe est jaune un peu saumonée.
Le nez est ouvert, très floral, puis litchi et des notes pâtissières.
L’attaque est souple et ronde. La bouche est souple, glycérinée, bien fluide. Equilibre un peu mou. Retro expressive, sur le litchi, l’orange amère, le pomelo et un peu d’eau de rose. La finale voir arriver des arômes de chamallow et de fleur d’oranger. Belle longueur.
Bilan : c’est bon ; un peu mou mais original, différent. Belle découverte. Note 3/5.
La robe est jaune dorée, assez intense.
Le nez est ouvert, sur l’eucalyptus, le menthol et la pomme fraiche. Du basilic apparait au réchauffement.
L’attaque est ample et ronde. La bouche offre une belle matière, ample, bien équilibrée. En retro, on retrouve la pomme, l’eucalyptus, mais aussi du bonbon au citron. La finale est saline et légèrement tannique. Belle longueur.
Bilan : c’est très bon ; un joli vin à mettre à table. Note 4-/5.
La robe est jaune assez pâle.
Le nez est ouvert, très joli, sur du grillé, un fin boisé, des fruits jaunes et du citron confit.
L’attaque est ample et ronde. La bouche est bien équilibrée, avec un bel équilibre et un joli boisé. C’est sapide, sur la vanille, le sésame grillé, le citron confit, la compote de pomme et l’abricot. Belle longueur.
Bilan : c’est très bon à excellent ; superbe boisé sur un joli vin. Note 4,5/5.
La robe est jaune orangé assez intense.
Le nez est exubérant, très joli, sur la marmelade d’orange, le litchi et les épices.
L’attaque est très sèche, fraiche. La bouche présente une belle matière, un équilibre sur la fraicheur et une fine amertume, ainsi que de l’élégance. La retro est expressive, avec du litchi, de la poire, de la pomme, de l’orange amère et de la rose. La finale est finement amère et légèrement tannique. Belle longueur.
Bilan : c’est bon, un vin original, élégant, très expressif, mais avec des arômes pas trop à mon goût. Mais ça doit être superbe pour les amateur de muscat bien sec. Note 3/5.
La robe est jaune paille.
Le nez est ouvert, floral, sur le litchi et le pain frais.
L’attaque est ample et ronde. En bouche, belle matière et bon équilibre. Un côté gras arrive dans un deuxième temps. Retro un peu fade, sur le litchi et el pomelo. Un arôme de banane arrive en finale. Longueur moyenne.
Bilan : c’est bon, mais très cher pour le niveau affiché (32€). Note 3/5.
La robe est jaune doré, intense.
Le nez est ouvert, avec un joli boisé sur un côté finement grillé qui vient enrobé la pêche, l’acacia et la pierre à fusil.
L’attaque est ample et ronde. La bouche présente une belle matière, ronde, avec une bonne tension. Retro sur la vanille, le grillé, la tomate fraiche et le citron. Belle longueur.
Bilan : c’est bon à très bon, ample et original. Note 3,5/5.
La robe est jaune doré, assez pâle.
Le nez est discret, on y décèle un peu de pâte d’amande.
L’attaque est ample et fraiche. En bouche, belle matière, ample, sèche. Retro très fondue, agréable, difficile à décrypter, entre fruits blancs, fruits jaunes et notes minérales.
Finale droite et saline, sur un fond vanillé. Belle longueur.
Bilan : c’est très bon, ample et classieux. Note 4/5.
La robe est jaune-doré, assez pâle.
Le nez est ouvert, avec un joli boisé, de l’abricot et un trait minéral.
L’attaque est ample et fraiche avec un léger perlant. En bouche, belle matière, acidulée et expressive. Retro sur l’abricot, la fleur d’oranger et le citron.
Finale finement tannique de belle longueur.
Bilan : c’est très bon, expressif, ample, frais. Note 4/5.
De mon point de vue, ce fût une belle séance en ce qui concerne la qualité ; tous les vins étaient au minimum bons. L’Italie est plus connue pour ses rouges, mais on y trouve de beaux blancs issus de cépages autochtones qui méritent d’être mis en lumière.
Mon tiercé est le suivant :.
1- Soave Clasico La Rocca 2019, Pieropan (100% garganega)
2- Etna Binaco Santo Spirito 2021, Tenuta Delle Nere (100% carricante)
3- Vigneti delle Dolomiti, Fontanasanta Nosiola 2020, Foradori (100% nosiola)
Pour finir la séance, j’ai demandé à chacun des 13 participants de me donner ses 2 vins préférés. Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Cela confirme mon tiercé, notamment pour les deux premiers se dégagent nettement.
On se quitte sur la classique photo de famille :
Bibi
Pour commencer, un peu de culture sur les vins italiens.
Si l’on considère la géographie, il y a vingt régions administratives et pratiquement autant de régions viticoles. Avec 7500 km de côtes et deux chaines de montagnes (Les Alpes bordant la frontière Nord et Les Apennins, épine dorsale du pays s’étirant sur 1200 km du Nord au Sud), l’Italie présente une grande diversité topographique et climatique.
Avec autant de régions, on trouve évidemment une grande variété de sols, avec une dominante calcaire au nord favorable aux vins blancs et une dominante volcanique au sud propice aux rouges.
C’est un peu plus simple côté climat, avec 3 grandes tendances :
• au Nord : rude et brumeux l’hiver, plutôt chaud et humide l’été.
• au Centre : climat méditerranéen proche de celui du Languedoc.
• au Sud : climat chaud et sec.
Historiquement, depuis la révolution industrielle l’Italie été plutôt axée sur une production quantitative que qualitative. Malgré La mise en place d'une première législation sur l'organisation des appellations en 1963, à l'instar des A.O.C. françaises, l'Italie produisait de nombreux vins de pays et le Chianti était devenu la boisson nationale, seuls quelques grands crus exceptionnels arrivaient à sortir la tête de cette océan de vin.
C’est dans les années 90, quand la consommation a radicalement chuté, que le vignoble s’est restructuré et qu’une nouvelle organisation des appellations a été mise en place (loi Goria), avec cette fois une vraie optique qualitative.
Avec cette nouvelle organisation des appellations, les vins italiens sont classés en quatre catégories, depuis les vins de table jusqu’aux prestigieuses DOCG:
• Vino Da Tavola (Vin de Table), équivalent du Vin de France
• Indicazione Geografica Tipica (IGT), équivalent de l’IGP française
• Denominazione Di Origine Controllata (DOC) et Denominazione Di Origine Controllata E Garantita (DOCG) (normes plus strictes que les réglementations des DOC), équivalents des AOP françaises.
Côté exploitations et production, on peut citer les chiffres suivants :
• 300 000 domaines; les 2/3 d’entre eux font moins de 2 hectares
• 720 000 hectares (10 % du vignoble mondial)
• 1er rang mondial en volume de production ; exemple en 2019
o Italie: 47,5 millions d’hectolitres
o France: 42,1 millions d’hectolitres
o Espagne: 33,5 millions d'hectolitres
=> ces 3 pays comptabilisent à eux seuls 50 % de la production mondiale
La moitié de la production est destinée à l’export, notamment, par ordre d’importance : Allemagne, USA et Royaume Uni.
Passons maintenant aux cépages. On dénombre environ 400 cépages dont 340 autochtones.
Les principaux cépages autochtones en rouge sont:
• Le Nebbiolo, la star du Piémont
• Le Barbera, cépage autochtone du piémont
• Le Sangiovese, le plus planté en Italie, le cépage de la Toscane
• Le Nero d’Avola, star de la Sicile
Et en blanc:
• La Malvasia, famille des malvoisies du bassin méditerranéen
• Le Trebbiano (dont une variante est l’ugni blanc)
• Le Vermentino, bien connu également en Corse (vermentinu) et en Provence (rolle)
La dégustation du jour nous emmènera dans les régions de Vénitie, Trentin, Abruzzes, Sicile, ile de Salina et Frioul. Nous y goûterons une belle variété de cépages, presque tous autochtones : garganega, trebbiano, manzoni bianco, muscat d’Alexandrie, malvasia, carricante et nosiola.
Il est temps de passer à la dégustation.
Rappel sur mes notations :
0 = raté 1 = médiocre 2 = correct 3 = bon 4 = très bon 5 = excellent
avec des demi points, des + et des – qui permettent d’affiner le juge
La robe est jaune pâle légèrement saumonée.
Le nez est assez ouvert, sur les fruits blancs.
L’attaque est marquée par un fort perlant. La bouche est souple et fraiche, légère, acidulée. La retro est assez peu expressive, on y trouve des fruits blancs et du pomelo. Une fine amertume vient tramer la finale, qui est de longueur moyenne.
Bilan : c’est bon, frais et acidulé. Note 3/5.
La robe est jaune doré.
Le nez est assez discret, sur les fruits blancs et des notes minérales.
L’attaque présente un léger perlant. La bouche est assez ample, fraiche. C’est un vin droit, minéral, assez peu expressif, sur le citron, la poire et la quinine. Belle longueur.
Bilan : c’est bon, assez proche du précédent, en un peu mieux. Note 3+/5.
La robe est jaune un peu saumonée.
Le nez est ouvert, très floral, puis litchi et des notes pâtissières.
L’attaque est souple et ronde. La bouche est souple, glycérinée, bien fluide. Equilibre un peu mou. Retro expressive, sur le litchi, l’orange amère, le pomelo et un peu d’eau de rose. La finale voir arriver des arômes de chamallow et de fleur d’oranger. Belle longueur.
Bilan : c’est bon ; un peu mou mais original, différent. Belle découverte. Note 3/5.
La robe est jaune dorée, assez intense.
Le nez est ouvert, sur l’eucalyptus, le menthol et la pomme fraiche. Du basilic apparait au réchauffement.
L’attaque est ample et ronde. La bouche offre une belle matière, ample, bien équilibrée. En retro, on retrouve la pomme, l’eucalyptus, mais aussi du bonbon au citron. La finale est saline et légèrement tannique. Belle longueur.
Bilan : c’est très bon ; un joli vin à mettre à table. Note 4-/5.
La robe est jaune assez pâle.
Le nez est ouvert, très joli, sur du grillé, un fin boisé, des fruits jaunes et du citron confit.
L’attaque est ample et ronde. La bouche est bien équilibrée, avec un bel équilibre et un joli boisé. C’est sapide, sur la vanille, le sésame grillé, le citron confit, la compote de pomme et l’abricot. Belle longueur.
Bilan : c’est très bon à excellent ; superbe boisé sur un joli vin. Note 4,5/5.
La robe est jaune orangé assez intense.
Le nez est exubérant, très joli, sur la marmelade d’orange, le litchi et les épices.
L’attaque est très sèche, fraiche. La bouche présente une belle matière, un équilibre sur la fraicheur et une fine amertume, ainsi que de l’élégance. La retro est expressive, avec du litchi, de la poire, de la pomme, de l’orange amère et de la rose. La finale est finement amère et légèrement tannique. Belle longueur.
Bilan : c’est bon, un vin original, élégant, très expressif, mais avec des arômes pas trop à mon goût. Mais ça doit être superbe pour les amateur de muscat bien sec. Note 3/5.
La robe est jaune paille.
Le nez est ouvert, floral, sur le litchi et le pain frais.
L’attaque est ample et ronde. En bouche, belle matière et bon équilibre. Un côté gras arrive dans un deuxième temps. Retro un peu fade, sur le litchi et el pomelo. Un arôme de banane arrive en finale. Longueur moyenne.
Bilan : c’est bon, mais très cher pour le niveau affiché (32€). Note 3/5.
La robe est jaune doré, intense.
Le nez est ouvert, avec un joli boisé sur un côté finement grillé qui vient enrobé la pêche, l’acacia et la pierre à fusil.
L’attaque est ample et ronde. La bouche présente une belle matière, ronde, avec une bonne tension. Retro sur la vanille, le grillé, la tomate fraiche et le citron. Belle longueur.
Bilan : c’est bon à très bon, ample et original. Note 3,5/5.
La robe est jaune doré, assez pâle.
Le nez est discret, on y décèle un peu de pâte d’amande.
L’attaque est ample et fraiche. En bouche, belle matière, ample, sèche. Retro très fondue, agréable, difficile à décrypter, entre fruits blancs, fruits jaunes et notes minérales.
Finale droite et saline, sur un fond vanillé. Belle longueur.
Bilan : c’est très bon, ample et classieux. Note 4/5.
La robe est jaune-doré, assez pâle.
Le nez est ouvert, avec un joli boisé, de l’abricot et un trait minéral.
L’attaque est ample et fraiche avec un léger perlant. En bouche, belle matière, acidulée et expressive. Retro sur l’abricot, la fleur d’oranger et le citron.
Finale finement tannique de belle longueur.
Bilan : c’est très bon, expressif, ample, frais. Note 4/5.
De mon point de vue, ce fût une belle séance en ce qui concerne la qualité ; tous les vins étaient au minimum bons. L’Italie est plus connue pour ses rouges, mais on y trouve de beaux blancs issus de cépages autochtones qui méritent d’être mis en lumière.
Mon tiercé est le suivant :.
1- Soave Clasico La Rocca 2019, Pieropan (100% garganega)
2- Etna Binaco Santo Spirito 2021, Tenuta Delle Nere (100% carricante)
3- Vigneti delle Dolomiti, Fontanasanta Nosiola 2020, Foradori (100% nosiola)
Pour finir la séance, j’ai demandé à chacun des 13 participants de me donner ses 2 vins préférés. Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Cela confirme mon tiercé, notamment pour les deux premiers se dégagent nettement.
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