Claudius,
Ce n'est pas moi qui te dirai le contraire alors même :
que je cite souvent la thèse de Brochet sur la cognition du vin
que ma formulation est volontairement explicite
Cela dit, explique moi de ton côté ton propos :
"il n'y a pas d'Eucalyptus à Mendoza"
Qu'affirmes-tu par là ?
Y en aurait-il sur les terres exploitées par Ridge ? en Zinfandel ? en Cabernet ? (j'ai des notes de dégustation précises)
Anthony,
Voici comment nous avions goûté Almaviva (et Apalta), en présence des excellents Didier Sanchez et Pierre Citerne d'IVV :*Concha y Toro-Rothschild Maipo Almaviva Cabernet sauvignon 1996 :
Note moyenne : 16 vers 16,5 - prix : 320 F
• Assemblage bordelais : CS + CF + merlot. Maison liée à Mouton-Rotschild.
• Une cuvée récente et ambitieuse.
• Robe sombre, très dense, mais les bords semblent déjà tuilés.
1er groupe :
• Nez volubile et véritablement racé, déployant un éventail se senteurs articulées (notes herbacées, lard fumé, tabac) sur un fond fruité très mûr.
• Attaque souple, milieu de bouche charnu et noblement parfumé (humus, tabac, fumée, fer, …). La structure ressort en finale, induisant longueur et droiture.
2ème groupe :
• Nez intense, médocain avec de belles notes de poivron noble.
• Bouche nette, racée, équilibrée, plus élégante et fondue que celle du 97.
Concha y Toro-Rothschild Maipo Almaviva Cabernet sauvignon 1997 :
Note moyenne : 16 - prix : 320 F
• Assemblage bordelais : CS + CF + merlot. Maison liée à Mouton-Rotschild.
• Une cuvée récente et ambitieuse.
• Robe tout aussi dense mais sans nuances orangées sur les bords. Intense et brillante.
1er groupe :
• Nez puissant, le fruit est davantage en évidence, peut-être moins complexe que le 96 mais toujours ample et racé, poli par un élevage luxueux et dénué d'agressivité.
• Bouche veloutée, très dense et longue, sapide, rétro-olfaction complexe et harmonieuse d'épices et de tabac. Peut-être un peu de chaleur en finale.
2ème groupe :
• Nez intense, de nouveau très médocain avec des notes de poivron noble, de graphite, d'herbes aromatiques.
• Bouche moins nette, moins accomplie cependant que le 96. On remarque un côté poudreux (de type cacao) et une légère amertume.
Casa Lapostolle Clos Apalta 97 :
Note moyenne : 15,5 vers 16 - prix : 180F
• Maison liée à Grand-Marnier. Tout comme Almaviva, elle constitue une cuvée ambitieuse. Michel Rolland participe à son élaboration.
• Cabernet-sauvignon + merlot + carmenere (proche du cabernet-franc).
• Robe impressionnante, noire d'encre avec une frange violacée, à la fois visqueuse et pleine de vivacité.
1er groupe :
• 1er nez flatteur de café grillé et de fumée, puis émergent un fruité de myrtille écrasée et des notes plus exotiques (goudron, menthol, poivre). Encore assez monolithique aromatiquement, mais l'équilibre bois/fruit semble cohérent.
• Bouche très riche, luxueusement (lourdement) boisée, matière énergique et assez vive en attaque. La finale s'alourdit et semble s'enliser quelque peu dans son sucre résiduel et de lourdes notes de fruits à l'eau de vie et de noix de coco grillée.
2ème groupe :
• Nez profond et déjà assez complexe : mûre, cassis, réglisse, violette, café, tabac, épices. Un côté VDN.
• Bouche massive, fermée, sanguine, tonitruante, opulente, un brin chaleureuse. Un côté soyeux, opulent de merlot bien mûr.
Nous avions fait 2 groupes, pour compliquer un peu la donne !