ysildur écrit: Je vous ai envoyé un message privé pour organiser cela

j'ai fait de même.

Dégustation prévue le 08 octobre en Belgique, avec un panel de 6 dégustateurs

Le compte rendu suivra.

il n'est pas mauvais que celui qui s'occupe d'agriculture puisse méditer. Par là, il se rend réceptif aux révélations de l'azote. Sa réceptivité aux révélations de l'azote ne cesse d'augmenter. Et l'on en vient à pratiquer l'agriculture dans un tout autre style, dans un tout autre esprit quand on s'est rendu ainsi réceptif aux révélations de l'azote. On sait soudain toutes sortes de choses. Elles surgissent. On connaît alors toutes sortes de choses sur les secrets qui sont à la clé d'un domaine ou d'une ferme.
Prenons un paysan, que le savant tient pour un homme sans instruction ; il parcourt son champ. Oui, l'homme instruit dit que le paysan est bête, mais en réalité ce n'est pas vrai; ce n'est pas vrai, pour la bonne raison que le paysan - pardonnez-moi, il en est ainsi - est en vérité un homme qui médite. L'objet de ses méditations pendant les soirées d'hiver est vaste, extrêmement vaste. c'est déjà une façon d'acquérir la connaissance spirituelle. La seule chose qui lui manque encore, c'est de pouvoir formuler cette connaissance. Ce qu'il y a, c'est qu'elle apparaît tout d'un coup. On marche à travers champs et soudain on sait. On sait d'abord, on essaie ensuite. J'ai éprouvé cela maintes et maintes fois, du moins dans ma jeunesse, lorsque je vivais avec des paysans, il en est ainsi, sans l'ombre d'un doute. Et c'est de choses comme celles-là qu'il faut partir en vérité. C'est l'erreur qu'a commise la science moderne. Elle prétend se servir de concepts intellectuels à mailles grossières pour voir clair dans des choses qui précisément sont d'une texture beaucoup plus fine.
Rudolf Steiner - Cours aux agriculteurs

Bonjour,

comme convenu, j'ai dégusté les vins du domaine. Laurent ayant fait de même, nous postons les comptes-rendus.
Ils se trouvent dans le fil dédié au domaine ( ici ).
Bibi

Tu feras des vins qui se ferment mon fils nooonnn pas mooiiiiiii Corinne !!! envoie les bouteilles a LaPassionduvin avant que les vins se ferment . Trop taaarrrrd . C'est vrai que quand on a goûté nos vins en cuve au printemps avec notre expert comptable, amateur de vin, nous avions de larges sourires même lui il était surpris vu que c'était notre premier vrai millésime et qu'on faisait des vins sans soufre mais ça c'était avant .... vient la mise en bouteille et là il se passe des choses difficilement imaginables enfin en se qui concerne les vins de concentration et les grands vins. C'est là où on fait d'ailleurs la différence entre grands vins / petits vins. Le petit vin ne déçoit jamais, égal à lui même, la mise en bouteille ne change rien, le manque d'air en bouteille n'est pas un problème. Par contre les vins de concentration blancs et rouges, ceux qui ont un potentiel redox comme ci et comme ça, s'amaigrissent, se déséquilibrent, deviennent aussi aromatiques qu'un verre d'eau, bref bien souvent ils semblent ratés, mauvais, bon pour l'égout ... Ausone n'est-il pas le pire Saint-Emilion dans ses jeunes années, et puis 15 ans après on comprend que c'est bien le meilleur .... Quand j'était jeune caviste chez Nicolas, (mais oui je suis des votre les gars ) on me disait ... tu vas vendre un vin très cher, le Château Grillet, mais tu sais il est pas terrible ... Il ont un monopole, le vin se vend sur le prestige de l'étiquette et du coup ils font n'importe quoi, ça doit bien roupiller dans ce domaine Depuis une verticale mémorable d'une trentaine de millésimes sur LPV, le château Grillet est rétablit dans sa dignité, pour l'éternité cette fois. On est toujours confronté au même problème .... C'est une affaire de climat, chaque fois qu'on fait des vins de concentration avec des cépages qui viennent à maturité entre le 15 septembre et début octobre, dans une situation climatique de limite de maturité du cépage, alors la fermeture gustative dans la jeunesse des vins est sévère, et incompréhensible pour le néophyte
Alors que faire ??? le fût de chêne neuf mon fils !!! Il apporte sucrosité, arômes cacaotés, épicés, etc ..., renforcement du fruité, rondeur, longueur en bouche. C'est l'arme absolue mon fils voues toi à Saint Michel Rolland !!! au pâtissier de Vesoul, à tant d'autre en fait ... Rappelles-toi que seuls 2 % des consommateurs de vin sont éduqués. Veux tu travailler pour les 2 % restant seulement ? Mais avec le fût de chêne, je sais plus reconnaitre un sauvignon d'un chardonnay ... les vins n'ont jamais été aussi bons qu'aujourd'hui mais ils se ressemblent tous Je veux rappeler que seuls les vins de France connaissent cette période de fermeture gustative (climat frais) à l'échelle de la planète. Dans les années 70, les "Bordeaux" de la Nappa Valley, climat chaud, qui eux ne connaissent pas de fermeture, toujours bons à boire, mais du coup un peu lassant, ont débarqué en France et étrillé en dégustation comparative, à l'aveugle. les grands vins de Bordeaux qui eux, coup de chance, étaient en pleine phase Bof !!!. récemment le sommet de la bêtise est atteint avec le match "petit Bordeaux" Château Reignac" qui ne se ferme jamais, contre tous les grands vins de Bordeaux en phase ingrate et là on s'extasie sur le dieu Reignac. Bon on a quand même un petit problème de fond et de compréhension je crois
Tout cela pour dire que je présenterai mon millésime 2020 à LPV dès le début du printemps 2021 comme tout le monde et mes vins actuels à la dégustation dans 2 / 3 ans lorsqu'ils seront à nouveau ouverts Merci à Ysildur et Bibi d'avoir accepter de souffrir œnologiquement un peu
Bonne journée. Alexandre

Pfiou...du mal à suivre, moi...

les vins n'ont jamais été aussi bons qu'aujourd'hui mais ils se ressemblent tous

Les vins natures, oui. Les autres pas du tout.

Je veux rappeler que seuls les vins de France connaissent cette période de fermeture gustative (climat frais) à l'échelle de la planète.
Ah ? Les vins italiens et espagnols se goûtent tous parfaitement bien ? Un barolo de trois ans ?

Il y a beaucoup de clichés...

Il y a effectivement une vraie continuité de terroir et d'esprit entre la France, le nord de l'Espagne et L'Italie. C'est en goûtant les vins du nouveau monde que je me suis rendu compte à quel point il existe une parenté forte entre France, Italie, Espagne, mais en fait il faut ajouter l'Uruguay qui est culturellement et climatiquement proche de la France et bien sûr la Nouvelle Zélande, l'Orégon, etc ... c'est un vaste sujet. Il n'empêche que la France est pour le vin un terroir unique, extraordinaire. Dommage que le Français ne soit bien conscient de ce trésor.

Alexandre

Dommage que le Français ne soit bien conscient de ce trésor

Difficile d'accuser les Français de bouder les vins locaux. S'il y a bien un pays qui a du mal avec les vins venus d'ailleurs, c'est bien la France. Il suffit de voir les rayons misérables qui leur sont consacrés, que ce soit chez les cavistes ou les GMS.

En fait ce que je voulais dire c'est que beaucoup de bons vins connaissent des états gustatifs qui sont intellectuellement incompréhensibles et sur lesquels ont lève un voile de discrétion. On se contente de parler de période d'apogée du vin mais sans parler de ce qui se passe entre jeunesse et apogée. Ainsi un caviste de Tokyo de passage en France m'a parlé de Petrus bouchonné vidé à l'évier. On préfère souvent parler de bouteille défectueuse, de gout de bouchon, de problème de conservation, là où il s'agit en général d'un état normal mais transitoire du vin.

Alexandre

Je pense que l'un n'empêche pas l'autre. Je voulais dire que les français ne sont que très peu conscient du trésor unique que constitue les terroirs de France qui sont d'abord un produit du climat. Le mot terroir n'a pas d'équivalent dans le reste du monde. Cocorico

Alexandre

On se contente de parler de période d'apogée du vin mais sans parler de ce qui se passe entre jeunesse et apogée.

Pourtant on en parle en long en large et en travers sur LPV.

En fait tous les journalistes, les guides, les gros acheteurs de vins, tout ces gens sont très pressés et jugent et achètent les vins au printemps qui suit la vendange. C'est le moment de la grande effervescence. Toutes les notes sur les vins sont données alors que les vins sont en cuve ou en fût. Et c'est effectivement le seul moment où il est possible de juger les qualités, le potentiel d'un vin de façon assez absolue. Dès qu'il est mis en bouteille c'est fini, il ne peut que régresser sur un temps plus ou moins long selon les millésimes. 2003 année de la canicule est très intéressante de ce point de vue à Bordeaux, Cette année-là on a élaboré à Bordeaux autre chose que du Bordeaux. On dit que c'est un bon millésime, mais pas exceptionnel. Par contre les vins apportent un plaisir inhabituel à Bordeaux. Les vins restent buvables après mise en bouteille, ils régressent un peu mais pas comme d'habitude. Les vins restent assez ouverts, plaisants. Du coup on boira 2003 assez vite, ça manque de finesse, c'est un peu lourd, ça ne présente pas d'intérêt à faire vieillir comme c'est le cas habituellement à Bordeaux. Idéalement pour moi il faudrait proposer au consommateur différents type de bouchons, avec des porosités adaptées selon le moment où l'on envisage de boire ses vins de garde afin d'éviter ses innombrables déceptions par méconnaissance

Toutes les notes sur les vins sont données alors que les vins sont en cuve ou en fût. Et c'est effectivement le seul moment où il est possible de juger les qualités, le potentiel d'un vin de façon assez absolue. Dès qu'il est mis en bouteille c'est fini, il ne peut que régresser sur un temps plus ou moins long selon les millésimes

C'est vraiment du grand n'importe quoi.

Charabia XXL

Clos des Capitelles écrit: C'est là où on fait d'ailleurs la différence entre grands vins / petits vins. Le petit vin ne déçoit jamais, égal à lui même, la mise en bouteille ne change rien, le manque d'air en bouteille n'est pas un problème. Par contre les vins de concentration blancs et rouges, ceux qui ont un potentiel redox comme ci et comme ça, s'amaigrissent, se déséquilibrent, deviennent aussi aromatiques qu'un verre d'eau, bref bien souvent ils semblent ratés, mauvais, bon pour l'égout ...

C'est un point de vue qui risque d'amener tôt ou tard ( le plus souvent très tôt ) des déconvenues à l'épreuve des faits, en particulier pour un géniteur de vin.

La mise est un apport d'oxygène, modéré ou fort selon le process, et en un temps très court. Ça peut remuer, si le vin sort de l'inox.
En outre la bouteille n'est pas si réductrice que cela. C'est très relatif, ça dépend du cépage, de comment ça a été fait, élevé, et mis en bouteille.

Il y a un écueil majeur, que l'on rencontre de plus en plus. Et il est hélas porté par une frange croissante de l’œnologie conseil.
Il s'agit d'imaginer qu'à un instant T ou le vin est jugé "bon" dans la cuve on va le mettre en bouteille pour le figer tel quel, en espérant que ses qualités subsistent. Là ou c'est problématique, c'est que cette pensée, ce jugement, se fait de plus en plus sur des vins absolument bruts et encore très instable. Pas de collage, pas de filtration, pas de manipulation, ... Rien.
Un truc instable ne demande qu'à continuer à vivre sa vie, et l'instabilité évolue très vite surtout quand on change de milieu. On ne parle pas donc ici d'évolution, mais de révolution brutale.

Clos des Capitelles écrit: Je pense que l'un n'empêche pas l'autre. Je voulais dire que les français ne sont que très peu conscient du trésor unique que constitue les terroirs de France qui sont d'abord un produit du climat. Le mot terroir n'a pas d'équivalent dans le reste du monde. Cocorico

Alexandre

Typiquement le genre de connerie qui fait bien rigoler. Merci pour ce moment.

En tout cas, il profite de son abonnement notre ami !

je m'incline devant la finesse et la profondeur de ton argumentation. Merci pour la leçon

Alexandre

Tout dépend si on préfère la fine ou l'épaisse.

Alexandre,
je vais prendre un peu de temps, donc.
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé hier, mais à l'ouverture des messages non lus de ce sujet je constate un très important décalage de ton et de contenu avec les messages initiaux.
Des affirmations sur le vin, son évolution, son élevage, des affirmations sur de prétendues évolutions sinusoïdales que l'on pourrait prendre pour des problèmes de bouchon, des affirmations sur une évolution du vin en bouteilles qui ne serait que régressive, des affirmations sur le fait que la France serait le pays où ses habitants n'auraient pas la conscience de la qualité des terroirs, des affirmations sur une certaine suprématie des terroirs hexagonaux, des affirmations sur une certaine parenté entre les terroirs italiens et ceux du sud de la France, des affirmations sur le mot même de terroir n'aurait pas d'équivalent ailleurs qu'en Français, il y en a d'autres du même acabit.
Tu utilises une rubrique commerciale et j'ai personnellement l'impression d'un suicide commercial. Alors, oui, je le concède avec un peu de honte, j'ai ri de tant de conneries débitées, mais j'ai également eu un peu de gêne juste après avoir ri.
Va faire un tour à Tokaj et goûte les vin : reviens me dire ensuite si l'évolution en bouteille n'est que régressive et en passant dit à un hongrois local que son terroir n'est pas à la hauteur et que le climat n'y est pour rien, parce que ça, c'est une spécificité française. Fais de même en Douro, à Barolo et là, dans le village de la Mora, tu débites ta litanie sur les similitudes des terroirs italiens avec les terroirs méditerranéens français. Et si tu me promets de ne pas me faire une vanne du niveau de ta dernière sortie dans ce sujet, je peux même t'accueillir à Jeruzalem, on parlera terroir.

Suicide commercial, c'est le mot.

Frisette écrit: Suicide commercial, c'est le mot.

A ce niveau-là, ça relève de la performance artistique

Bonjour Alexandre,
On ne se connait pas, mais je suis, comme toi, chef d'entreprise.
A ce titre, tu es bien entendu totalement responsable de la communication du Clos des Capitelles, puisque c'est de cela qu'il s'agit, et non de l'expression personnelle de l'opinion d'Alexandre.
Mais si je peux me permettre un conseil bienveillant, (pour reprendre un mot à la mode), relis les échanges et demandes-toi quelle image tu projettes à travers eux, et si tu donnes à tes prospects, qui lisent ces échanges publics, l'envie d'acheter tes vins.
SI c'était moi, je demanderais à Jérôme s'il accepte gentiment d'effacer les messages.

"SI c'était moi, je demanderais à Jérôme s'il accepte gentiment d'effacer les messages. "
Pas mieux.
J'ai trouvé votre communication destructrice de valeur.
Dommage !

Sa communication est catastrophique vis à vis de lecteurs rationnels mais justement ne vise-t-il pas une clientèle totalement irrationnelle ?
Dans ce cas, s'il utilise le forum pour avoir de la visibilité, c'est réussi.
Un lecteur qui n'aurait pas forcément cliqué sur le nom de ce domaine va sans doute finir par le faire en voyant que le sujet revient souvent en tête des derniers messages.

En fait c'est un adepte du retour du vin en vrac...

Je me vois bien aller remplir mon bib à la tirette au château Latour.

Oui bien sûr supprimons dans les échanges tout ce qui porte atteinte à la dignité des personnes. LPV est un site de gentlemen's Parfois viril mais toujours correct.

Alexandre est dans le fil qui lui est réservé,

S'il regrettait quelque chose, il pourrait souhaiter en changer un peu la déco et demander à modifier une part de son fil.
Mais s'il est en accord avec lui-même, ses publications sont le reflet de ce qu'il pense.

* Tant que la politesse règne (ce qui n'empêche pas l'humour à l'exclusion de la grossièreté), et
* Tant qu'il accepte le débat, c'est à dire le fait que des lecteurs peuvent considérer certains de ses arguments comme fallacieux et contre-argumentent,

Il reste adulte et vacciné dans sa vitrine.


NB : Considérer un raisonnement comme ''fallacieux'' n'est pas un gros mot, ni une insulte. C'est un raisonnement, qui semble incorrect aux yeux d'autrui même s'il a une apparence de validité logique (sophisme/syllogisme/paralogisme selon les cas).

Les règles énoncées me conviennent. C'est vrai qu'à partir du moment ou j'ai l'impression d'être traité sèchement "d'âne bâté" sans plus de procès, alors je m'échauffe un peu