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LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

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Réponse de vetshow sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

Ah m...., ça me fait penser que j'avais commencé à écrire le CR, et puis je l'ai laissé en l'état et oublié....

Je vais donc coller ce qui était déjà écrit, et compléter par les quelques souvenirs qui me restent. (encore désolé)

0 Crémant d'Alsace 2005 domaine Stoeffler: C'est sympa, la bulle est moyenne, la bouche correcte. Dans la catégorie, je préfère celui du domaine Mochel par exemple. Goût personnel.
1 Pinot Noir 2003 Obere Hund domaine Bechtold: un pinot apéritif, simple mais correct.
2 Pinot Noir 2005 Elevé en pièce Meyer Fonné (Calcaire) : Il possède un peu plus de tout que son prédécesseur. Plus complet, plus complexe également. Un bon pinot.
3 Pinot Blanc 2008 Emile Seltz et 4 Pinot Blanc 2008 domaine Vincent Stoeffler: pas tellement de souvenir, si ce n'est de vins agréables mais pas passionnants.
5 Gypse Terroir Unique 2007 Domaine Sylvie Spielmann (7 g/l - Gypse) : Tiens, du sucre. Ah non, finalement pas tant que ça. Vin original, mais que j'aimerais sans doute un peu plus sec dans la perception.
Le 6 Sylvaner 2008 Albert Boxler est goûté un peu chaud et en dose homéopathique (ils avaient soif!), mais je retrouve bien ce côté très tendu et "filiforme" sans maigreur que j'ai eu sur les 3 autres bouteilles déjà bues de ce vin. Pour le 7 Sylvaner 2009 Vieilles Vignes domaine Ostertag, c'est en revanche une découverte. Le millésime 2009 a sans doute "engraissé" ce vin, par rapport au 2008 que j'ai pu déguster auparavant, il est plus joufflu, agréable mais ne possède pas la fraîcheur de son ainé d'un an (que j'avais préféré au Boxler 2008). C'est néanmoins d'une belle qualité eu égard à ce qu'on peut rencontrer sur les vins de ce cépage, en moyenne... Il n'est pas encore en place pour ce qui est l'aromatique.
8 Muscat 2007 Fronholz domaine Ostertag et 9 Muscat 2009 Réserve domaine Léon Beyer : Je ne suis pas fan des muscat alsaciens en général (sur les quelques échantillons que j'ai pu rencontrer). ici, nous avons affaire à 2 vins de bonne facture, mais qui ne m'accrochent pas plus que ça, idéalement, il me faudrait le nez du premier sur la bouche du deuxième.
J'en profite pour raccrocher les wagons au train collectif.
10 Riesling Grand Cru Muenchberg 2007 domaine Ostertag et 11 Riesling Grand Cru Sommerberg 2007 Albert Boxler : Nous avons ici deux superbes vins, précis et amples, structurés et longs, vraiment 2 très beaux riesling, avec chacun une aromatique qui lui est propre, qu'on sent encore réservée mais qui a déjà des choses à dire.
Les 2 possèdent un volume important en bouche, la différence structurelle se situant plutôt sur le profil actuel de la finale: Le Muenchberg possède une grande longueur sans discontinuité entre milieu et fin de bouche, finale très progressive, alors que le Sommerberg donne l'impression de s'arrêter brusquement, ce qui n'est pas le cas car il montre également une très belle longueur, mais la transition est brutale entre un moment ou tout le volume envahit la bouche et un instant après où l'on a l'impression que c'est fini, puis l'on se rend compt que non, avec une finale rectiligne mais à la discrétion nettement plus marquée dès le début. Pour finir, je suis amateur des deux vins, et je parie sans aucune hésitation sur un bel avenir pour eux.

Bon, c'est là que se terminait mon début de CR. je vais essayer de transcrire mes quelques impressions à propos de la suite.

Tout d'abord, j'ai été pas mal dérouté par tous les vins du domaine Zind Humbrecht qui ont été présentés. c'était une première pour ce qui me concerne, et je ne suis pas du tout familiarisé avec les Riesling de ce type, qui présentent une grosse structure avec beaucoup de gras et de volume, une aromatique (sur l'instant) peu expressive et une trame acide peu voire non parceptible. Il me faudra les rencontrer de nouveau, en tout cas pour l'instant je ne suis pas fan de ce style.

Pour ce qui est des vins du domaine Deiss, en tous cas les blancs, je reste sur l'impression que j'avais déjà auparavant au cours de mes précédentes rencontres avec ces vins: On part du principe que c'est le terroir et le millésime qui commandent, donc par définition il est difficile de savoir le degré de maturité, le style de vin que l'on va rencontrer. Il se trouve que je n'accroche pas du tout au style de "demi-secs" que l'on peut trouver au domaine pour un certain nombre de crus, et que j'ai beaucoup de mal à leur trouver une place à table (et encore, je suis plus ouvert à ce style que nombre de personnes de mon entourage, qui ont le mauvais goût d'être parmi ceux avec qui j'aime partager quelques flacons, dans le but que tout le monde prenne du plaisir).Partant de là, et sachant qu'ils sont "vendus" pour être de grands vins de gastronomie, donc plutôt à boire à table, je reste éloigné de ces vins, dont j'ai pourtant eu quelques exemplaires en cave, sur des "couples terroir-millésime" qui m'ont permis de les ouvrir normalement à table et d'en tirer du plaisir.
Manque de lisibilité donc, avec le sentiment (sauf si l'on peut systématiquement goûter avant d'acheter, ce que tout le monde ne peut pas forcément faire) que l'on joue un peu à la loterie avec ces vins quant à l'utilisation qu'on pourra en faire.
EDIT: (précision) Je ne parle ici que des vins blancs que j'attends "secs" pour le domaine Deiss, les VT et autres SGN ont toute mon attention, ainsi que le Burlenberg (rouge)
que j'aime bien aussi
Bonne impression quant au 12 Riesling les Pierrets 2001 domaine Josmeyer même si je me souviens qu'il m'avait semblé un poil mince tout de même.

Souvenir également du plaisir pris à la dégustation du 19 Riesling VT Frédéric Emile 2001 domaine Trimbach, même si j'en attendais un peu plus en terme de complexité, un vin en élégance, dense et frais.

Déception globale concernant les "sucres" en fin de dégustation, notamment sur l'aromatique quasi absente du 22 Pinot Gris Sélection de Grains Nobles 1998 Hugel & fils , dont j'attendais beaucoup plus. J'avoue que je pensais qu'il serait plus ouvert que ça, la bouteille suivante va attendre un certain nombre d'années, car je pense qu'il est fermé et qu'il se montrera plus satisfaisant (beuacoup?) plus tard, car j'ai vraiment eu une impression de compacité en le dégustant.

Voilà (très en retard) mes impressions sur cette belle dégustation, intéressante au possible et joyeuse comme d'habitude. Merci au G.O. Gildas.

Pierre
05 Nov 2010 13:24 #31

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Réponse de Vougeot sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

Aujourd'hui, vendredi 19 novembre, cela fait exactement 61 jours que nous sommes sans nouvelle de Gildas et de son compte-rendu.
Nous ne les oublions pas...
(:P)
Vincent
19 Nov 2010 10:12 #32

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Réponse de Gildas sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

Sal... B) Je m'en doutais de celle-là ! Pour ma défense, je dirai que je ne profite pas d'être au travail pour rédiger mes CR en retard :D

Patience, patience, j'ai déjà celui de Superfred à faire (:P)
19 Nov 2010 10:57 #33

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Réponse de FGsuperfred sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

:D
tu auras ta retraite de bonne heure pour pénibilité ! :D
20 Nov 2010 21:53 #34

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Réponse de Vougeot sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

Aujourd'hui, samedi 11 décembre, nous avons enfin des nouvelles de Gildas. Il peaufine son compte-rendu au Grand Tasting en compagnie de son ami Rzac23.

Un simple appel téléphonique aura fait vasciller tout le système de défense du Chef d'orchestre de LPV Haute-Normandie, notamment la fameuse "surcharge de travail" qu'il met en avant depuis le 18 septembre.

Dimanche, il nous dira qu'il a mal au coude.8-) Au moins, nous saurons pourquoi... :D

Vincent
11 Déc 2010 17:26 #35

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Réponse de Gildas sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

Mon Rougeot, tu sais que je vais faire ce CR, dès que tu as fait celui-là :D
12 Déc 2010 10:41 #36

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Réponse de Gildas sur le sujet CR: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

[size=x-small]Ce sera toujours moins que 291 jours :D[/size]

CR: Inutile de vous dire qu'une fois ce thème voté et sélectionné, mon cœur n'a fait que battre la chamade ! Une rencontre LPV Haute-Normandie, dans ce qui sera surement notre cantine pour les futures réunions : le Grand Turc à Deville lès Rouen. Une cuisine traditionnelle, propre, goûtue, sans chichis où l'accueil n'a d'égal que la fraîcheur des plats proposés : TOP !

Venons-en au thème. Vous me direz, qu'est-ce qu'un normand peut avoir comme relation avec l'Alsace ? Et bien, quelques liens qui remontent à mon enfance. D'abord, une mère née à Nancy, nous amenait dès mon plus jeune âge à passer des vacances chez ma grand-mère. Et quel est le rapport avec la contrée de la choucroute ? Simple. Nous partions de Nancy vers les Vosges, tout à côté. Nous mangions le traditionnel repas marcaire (palette fumée, lard, pommes de terre) dans les fermes auberges du côté du col de la Schlucht. Puis, pour faire la digestion, nous glissions en voiture vers Munster et les prémices de la route des vins (glisser est bien le terme ! ). Je me souviens de ces pentes douces, des forêts de résineux et des Vosgiens qui vous doublent dans les descentes sans aucunes visibilités. Ah ces Vosgiens, de rares pilotes ! Bien trop jeune pour goûter, mes parents et ma grand-mère s'arrêtaient chez des vignerons pour faire quelques emplettes.

J'ai aussi comme plus ancien souvenir de vacances d'été celles passées avec mes parents dans le Haut-Rhin en été. Je devais avoir 7 ans. La gastronomie (les premières tartes flambées tout gamin, ça vous marque un homme ;-), les fêtes locales, cette rectitude dans les rues, les géraniums aux fenêtres et balcons, les cigognes, le Haut-Koenigsbourg, l'accent des gens... Des souvenirs bien ancrés au fond de ma mémoire de gosse, qui reviennent à l'esprit avec plaisir et délectation dès l'évocation du seul nom d'un village alsacien. Cette région se montre bien présente maintenant grâce à quelques amis qui y demeurent, plus au nord de ce que je connaissais : dans le Bas-Rhin. C'est différent, mais je crois que j'aime encore plus ! J'ai pu y rencontrer des gens comme André Ostertag, Vincent Stoeffler, Albert Seltz, Patrick Meyer... Des gens bien...
Bref, tout ça pour dire que j'aime l'Alsace pour ses formes, ses diversités de paysages poussé à l'extrême, ses gens, sa gastronomie et maintenant pour ses vins. Mais seulement quand ils sont francs, directes et avec un sucre quasi absent ou affirmé (pas entre 2, c'est beurk). Depuis, je tente d'apprendre et d'avoir quelques notions sur ces terroirs mosaïques. Ce qui n'est pas des plus simple ! D'autres week-end à tenter de comprendre les fameux cépages historiques avec l'aide de Jean Boxler, Christophe Ehrhard (Josmeyer), Bruno Schueller et Philippe Bon. Encore des gens bien ! L'apprentissage n'en est qu'au début, mais je vais me soigner.

J'arrête de vous raconter ma vie, place aux vins... Mais avant, quelques trombines...

Les vins sont servis à l'aveugle et le plus souvent par paires. Le débat s'installe avant de passant au binôme suivant. Je suis le seul à connaître les matchs qui sont proposés et je dois dire que certains s'annoncent des plus passionnants !

Ouverture des hostilités, sur un Crémant d'Alsace (dosé à 8 g/l, dégorgé après 4 ans sur lattes, sols Marno-calcaire). Des bulles très fines, une richesse et amplitude importante. Très fruits blancs, légèrement briochée, la bouche s'équilibre sur quelques sucres résiduels que j'aimerai un peu moins présents. Finale sur l'amende. Néanmoins, un vin plus que correcte, même plutôt bon que ce Brut 2005 du domaine Stoeffler.

Comme en Bourgogne, ce sont les rouges qui débutent cette dégustation.

Pinot Noir 2003 "Obere Hund" domaine Bechtold (argilo-calcaire) : fruit, rose et bonbon Kréma au nez, intensité moyenne. La bouche est souple et propose une texture agréable sur une petite amertume finale qui retend le vin. Bien loin d'être en bout de cours et surtout, rien à voir avec un quelconque 2003 fatigué.
Pinot Noir 2005 "Elevé en pièce" domaine Meyer-Fonné (coteaux marno-calcaire) : la robe est trouble. Poussiéreux au départ, le nez revient dans le droit chemin grâce à l'aération avec des notes musquées et de paraffine. Même si on sent que le vin n'est pas encore en place, la silhouette est agréable, longue et la complexité aromatique pointe le bout de son nez.
Deux styles radicalement différents. L'un plus simple (le Bechtold) mais vif, l'autre plus complexe mais pas encore prêt. Pour le plaisir immédiat, c'est match nul, mais sur le long terme le Meyer-Fonné tiendra ses promesses !

Pinot Blanc 2008, Emile Seltz (environ 4 g de SR/l, ): le nez est avenant, développé sur une aromatique de fruits blancs. La bouche est ronde, mais soufre d'un léger manque de peps.
Pinot Blanc 2008, domaine Stoeffler (7 g/l) : tout est un peu plus que le Seltz : couleur plus soutenue, nez plus épicé, plus travaillé (lisez plus complexe), plus épais en bouche. Mais plus sucré. Plus représentatif du cépage Pinot Blanc, je préfèrerai encore une fois une équilibre plus sec, surtout sur ce genre de cépage qui peut tomber rapidement dans la lourdeur.

Ce vin est servi seul, car un peu particulier. Très expressif au nez avec ses notes de fenouil, de muscat. La bouche est plus simple, mais présente un certain gras avec une amertume notable et une finale salivante. C'est un vin intéressant qui me plait de part son expression différente de ce que j'ai l'habitude de boire dans ce coin, même si cela manque à mon goût d'un brin de complexité. C'est un Gypse "Terroir Unique" 2007 du domaine Sylvie Spielmann (complantation des 3 Pinots. 7 g/l. 2007 étant la 2ème année de production sur un sol de... Gypse)

Reprise des duos

Voici une manche que j'attendais.
Sylvaner 2008 domaine Albert Boxler (3 g/l, terroir granitique) : métal froid, longue ossature, corps athlétique. Il a perdu un peu de son perlant depuis notre dernière rencontre, ce qui le rend plus posé et terriblement caillouteux. Magnifique tension finale.
Sylvaner 2009 domaine Ostertag (4 g/l, argilo-graveleux) : plus discret au nez mais beaucoup plus riche en bouche. L'allure est un peu plus lourde que le Boxler, mais effet de jeunesse. Encore un 2009 qui confirme que dans cette région, ce n'est pas encore prêt pour le moment. André Ostertag me disait que ses 2009 étaient compliqués et qu'il a du bosser pour les avoir.
Quand le Sylvaner est travaillé de la sorte, je me lève et j'ai envie de crier qu'on a pas le droit de dire que ce cépage est ingrat ! X(

Muscat Fronholz 2007 domaine Ostertag (1,7 g/l, quartz argilo-marneux) : saveurs muscatées, rose, pierre humide et qui s'étire longuement. C'est un vin totalement sec qui peut dérouter par son absence de sucre. J'aime beaucoup sa fraîcheur, l'assemblée un peu moins.
Muscat Réserve 2009 domaine Léon Beyer (7 g/l, argilo-calcaire) : un peu plus facile et plus flatteur par un indice de sucre plus élevé que le Fronholz. A ce stade, le sucre le dessert, mais il est évident qu'en toute simplicité, seul en apéritif par exemple, j'en ferai une délicieuse victime !

Et voici le match qui sur le papier devait tenir toutes ses promesses. Mais le papier, il n'y a rien de plus improbable. André contre Jean, Ostertag VS Boxler.

Riesling Grand Cru Muenchberg 2007 domaine Ostertag (9 g/l, caillouteux-sableux) : on devine sans peine que le vin est enfermé, mais qu'il suffirait d'une mèche pour que tout explose. Ce détonateur, c'est assurément le temps. D'abord sur le fruit en bouche il déploie une minéralité sous-jacente et une fine acidité qui le rend attirant. Elle est d'une grande richesse, mais d'une sagesse qui confirme que le vin n'est pas dans sa meilleure phase. Cependant, tous les ingrédients sont présents : il lui faut juste quelques années pour en faire une très grande bouteille.
Riesling Grand Cru Sommerberg 2007 domaine Boxler (4 g/l, granitique) : je ne vais pas être très objectif, mais c'est le vin que j'ai apporté et c'est un vrai coup de cœur à chaque ouverture. Il se montre avenant, ouvert, sur un registre légèrement terpénique et ces notes caractéristiques de métal froid (sols granitiques). La bouche est superbe de naturel : fruits jaunes, très longue acidité qui tend le vin vers une finale vibrante et saline. Somptueux !
Léger avantage "plaisir" ce jour au Boxler, mais le Muenchberg aura sa chance un peu plus tard. Promesses tenues dans les verres, la foule jubile et les avis furent partagés !

Riesling les Pierrets 2001 domaine Josmeyer (9 g/l, marno-calcaro-gréseux)/Riesling Grand Cru Rangen de Thann 2001 domaine Zind-Humbrecht (12 g/l, Volcanique) : là aussi gros match sur le papier, qui peut paraître en principe déséquilibré. En principe...

Le Josmeyer affiche des arômes d'évolution. La matière est superbe et la finale citronnée est remarquable. J'aime beaucoup. Face à lui, ce Rangen de Thann a une marque de terroir évidente : cette patte rocailleuse, mais elle ne m'émeut pas plus que ça. Finale salivante. C'est bon, mais la déception est là et ça me paraît en dessous du mythe qu'on peut en tendre. Le point pour "les Pierrets".

Autre match : "le grand écart facial". "L'illuminé contre le biodynamique de luxe".
PG Réserve Bruno Schueller (19 g/l, argiles profondes et calcaires) : précisons que Bruno Schueller a eu quelques petits désagréments avec ce vin et qu'il fut déclassé en Vin de Table (L05). PG pour Pinot Gris qui affole les dégustateurs avec 15 % d'alcool au compteurs. D'accord, c'est puissant, mais l'aspect lardé est préservé avec des notes de raisin de Corinthe et de foin. Belle et longue finale sur le sucre d'orge et de beaux amers.
Pinot Gris Grand Cru Hengst 2001 domaine Josmeyer (31 g/l, marnes calcaires) : muet au nez, entre deux âges en bouche, peu d'expressions aromatiques hormis un sucre qui domine. Pas plus emballé que cela. Pour la défense de ces deux producteurs, je ne suis pas très fan du Pinot Gris en général.

1er Cru Schoffweg 2004 "le Sentier des Brebis" domaine Marcel Deiss (21 g/l, calcaire) : ce vin est le résultat de la complantation des 3 Pinots (blanc, noir et gris) et de Riesling. Très beau nez, assez fin mais élégant et complexe, plutôt longiligne. Bouche bien mure, sur une structure encore une fois élancée et vivante. J'aime beaucoup la dynamique de ce vin. Très Bien
Alsace Grand Cru Altenberg de Bergheim 2005 domaine Marcel Deiss (83 g/l, argilo-calcaire) : complantation de Riesling, Gewurzt, Pinot Gris, Muscat, Sylvaner et Pinot Beurot. Au nez, ça annonce le sucre. C'est clairement concentré, trop pour mon petit gosier. Je trouve ce vin un peu lourd, ça n'est pas pour moi, désolé !
Avantage au Schoffweg pour sa tonicité et son caractère vivant.

Riesling Grand Cru Rangen de Thann 1998, domaine Zind-Humbrecht (34 g/l, volcanique) : encore une fois, c'est un cru qui ne me parle pas plus que ça. Les parfums sont agréable et subtils au nez (verveine, orange amère, tilleul). Mais pour ma part, la bouche manque de magie, de folie. Je m'ennuie avec ce vin. Rien à voir avec le Riesling Vendanges Tardives 2001 de Trimbach (50 g/l, marno-calcaro-gréseux) : malgré 50 grammes de SR, il ne s'embête pas avec des formules de politesses. C'est droit, presque tranchant. Cette rectitude me plait et les amers qui raisonnent dans la longue finale sont absolument superbes ! Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Sonnenglanz 2005, domaine Bott-Geyl (58 g/l, marnes calcaires) : nez évoquant le camphre, le sucre roux. La bouche est agréable, l'équilibre en bouche est bon. La longueur n'est pas énorme, mais c'est correcte. Bien
Gewurztraminer Grand Cru Sporen 2008, domaine Meyer-Fonné (42 g/l, argilo-marneux) : loin du litchi et rose caricaturale mais néanmoins typique du cépage, celui-ci offre plutôt des notes de fruits exotiques et plus précisément d'ananas. La liqueur est aérienne, avec une fraîcheur due à l'acidité bienvenue en cette fin de dégustation. Belle complexité d'ensemble pour une belle ouvrage. Très bien

Pinot Gris Sélection de Grains Nobles 1998, Hugel et fils (99 g/l, argilo-marneux) : chez Hugel, point de mention sur l'étiquette concernant le Grand Cru. Mais celui-ci provient du Sporen. Je n'ai rien noté ! Je crois qu'à ce stade de la dégustation, ça parlait dans tous les sens et ça sentait l'écurie ! Moi le premier ;-)

Très belle dégustation, d'un bon niveau d'ensemble. Les grands domaines s'en sortent bien (Boxler, Ostertag, Trimbach) hormis Zind-Humbrecht et ces 2 Rangen de Thann qui me font dire que je préfère investir dans autre chose.

Merci à tous pour cette fête, dans la bonne humeur : ça m'a permis le temps de quelques heures, de passer des vacances dans un endroit que j'aime !

A bientôt pour de nouvelles aventures. Grouik grouik ! [size=x-small](vous voyez ce que j'vois ? ;))[/size]
18 Jan 2011 22:44 #37

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Réponse de oliv sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

Le Gildouille, c'est le champion du monde des remontages de compétition, l'anti mouroir à post, le sauveteur des soirées oubliées !!

Superbe texte (un de plus). (tu)
Oliv
18 Jan 2011 22:49 #38

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Réponse de rzac23 sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

Là il vient de marquer des points face à Vincent...je sens que très vite le LPV Beaune va remonter...


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
19 Jan 2011 00:14 #39

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

Comment fait-on pour ne pas aimer l'Altenberg 2005 de Deiss ?!?! :D

Anthony
19 Jan 2011 19:39 #40

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Réponse de FGsuperfred sur le sujet Re: LPV Haute-Normandie : 360° Alsace Tour

somptueux GIGI !!! (tu)
22 Jan 2011 00:20 #41

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