En voyant un reportage ce soir sur certains grands restaurants europeens, il y avait quelques minutes sur un coupe d'un certain age (70) appreciant de belles bouteilles tout au long du repas.
Je me suis alors demande quelle etait l'evolution des sens (odeur, gout en premiers) avec l'age ? Est-ce similaire a l'intelligence emotionnelle (en augmentation jusque tard dans sa vie), la memoire (courbe convexe) ou a la maturite sexuelle (declinant des 25 ans il parait (aaa)).
Je découvre de semaine en semaine et avec plaisir, au cours d'échanges sur LPV ou privés, que nous sommes nombreux sur le site à avoir dépassé 50 ans.
C'est le seuil actuel, au moins en économie si j'ai bien compris, qui fait basculer dans le monde sénior.
Je vais ouvrir le bal avec mes impresions, que je remercie les autres de ma génération de compléter.
Pour moi, en matière de dégustation, c'est comme au boulot:
on peut faire appel à l'expérience et à la mémoire.
L'olfaction dans mon cas est , je pense, moins précise.
Mais, ce n'est peut-être pas le cas des autres, j'ai des problèmes de santé qui peuvent expliquer ce déficit.
Par contre, le nez ou la bouche d'un vin me renvoie à des souvenirs d'expériences antérieures nombreuses, ce qui facilite l'évaluation ou la comparaison.
Le seul problème, c'est qu'à la longue, il faut changer l'aune de son évaluation: avec le temps, la référence aux 70 ou aux 75 ne signifiera plus rien pour la majorité des lecteurs. Même si Trotanoy et Montrose 70 sont de suberbes éléments de comparaison.
tu m'as donné envie!...je vais me mettre à la recherche de ces deux vins du millésimes 70 dans les ventes aux enchères. A propos, existe-t-il déjà une rubrique millésime 1970 dans le forum Bordeaux?
Quant on a la chance de déguster depuis une quarantaine d'années,on fait évidemment appel à l'expérience et à la mémoire, du moins pour les vins des régions que l'on connait le mieux.
Pour ma part, je ne souffre pas de l'altération d'un des sens nécessaires à la dégustation. Ce qui me gênet un peu , c'est la difficulté d'apprécier les longueurs des finales, quant la dégustation dépasse une quinzaine de vins.
Comme vous je pourrai parler de bouteilles anciennes fabuleuses, mais aussi de grosses déceptions( avec pourtant de belles étiquettes!! ).
Je ne suis pas sûr , non plus, d'intéresser les jeunes dégustateurs du site.
Il faut dire que dans les années 60-70, il n'y avait pas la pléthore de revues pour amateurs que l'on trouve aujourdhui, et il faut le dire, le style des Bordeaux n'était pas le même qu'aujourdhui.
Puisque vous avez évoqué( avec Claude )le millésime 1970 à Bordeaux, je me permettrai d'ajouter les 2 vins exceptionnels dégustés avec François Mauss récement : Latour et Petit Village que je n'avais jamais bûs auparavant. Je tenterai d'ailleurs d'en acheter à l'occasion
Latour 70, fin des années 70, se vendait 40 frs à Auchan.
A l'époque, je n'avais pas les moyens de sauter sur l'occasion...
Un des regrets de ma vie d'amateur...
J'avais pris un peu de Yquem, dont personne ne voulait: à l'époque, les jeunes ne le savent pas, les restaurateurs le liquidaient au verre. On n'en voulait plus, ça faisait grossir...