Enchainer la soirée dégustation Champagne de Lavinia le mercredi, puis le salon "grand Tasting" les vendredi et samedi (visite de certains stands + dégustations Dom Perignon et Bollinger ) permet de faire un tour d'horizon des bulles françaises même s'il manquait à l'appel quelques grands comme Krug, Salon ou Selosse.Mes impressions( je ne parle que des champagnes que j'ai gouté dans de bonnes conditions):

1)4 très grands champagnes difficiles à départager:

Dom Ruinart 1996: une merveille de champagne à la bulle réellement fine, au nez envoutant tel que je n'arretais pas de me dire "mais qu'est ce que ça sent bon!"et quel équilibre en bouche !

Dom Perignon rosé 1996 :ça y est! Je l'ai gouté mon grand champagne rosé!
de la couleur difficile à qualifier d'un seul mot, à la bulle en passant parla délicatesse du toucher de bouche.Inoubliable!

Dom Perignon oenothèque 1992: j'avais gouté le Dom perignon 1992 cuvée normale (si l'on peut dire!) à Jongieux et les quelques faiblesses que nous lui avions trouvées s'expliquent peut être par l'existence parallèle de ce géant.
Extraordinaire. L'egal des plus grands vins tranquilles.

Bollinger RD 1996
Encore un monstre à la bulle fine mais un peu plus agressive que les 3 autres en raison d'une acidité énorme. Grande mineralité,grande vinosité, grande persistance en bouche. Un petit peu moins charmeur que les 3 autres mais le plus grand potentiel tant il parait indestructible pour des décennies !

Dans un style très proche, grands mais un net cran au dessous : Bollinger GA 1999 et 1997
Je considère que c'est un privilège d'avoir pu déguster ces 4 grands vins possedant tous equilibre, complexité,ampleur en bouche et grande longueur.Je les mets directement aux places 2 à 5 de mon top 10 Champagne:)

2)2 bonnes découvertes :

Larmandier Bernier terre de Vertus 2002 non dosé remarquable par son absence d'agressivité due à la maturité des raisins.Un charme indéniable qui interessait visiblement le représentant de la maison Bollinger!
Cedric Bouchard inflorescence BSA 100% pinot noir vineux sans excès, frais ,agréable. A signaler chez ce jeune vigneron une cuvée 100% pinot blanc en préparation !

3)Bons champagnes:

Philipponat Clos des Goisses 1996
Pommery Louise 1998
Gosset grande réserve
Pol Roger
Laurent Perrier grand siècle
Bollinger BSA: s'il garde le caractère de la marque je lui reproche plus que dans le passé des bulles abondantes que l'acidité rend trop agressives au palais . C'est typiquement le BSA à laisser vieillir de 3 à 8ans et plus,ou à carafer !

3)Les déceptions ( hélas habituelles pour certains ):

Laurent perrier brut, veuve Clicquot,Pommery, Moet et Chandon (moins pire que parfois:) )et la plus grosse de toutes "Amour de Deutz"

Merci Raymond,

Je viens d'acquérir qq Dom Ruinart 1996... à prix raisonnable. A boire et surtout à garder qq années ?

Avez-vous une petite idée sur Comtes de Champagne 1996 ?

Bonjour,

Quelqu'un pourrait il m'éclairer sur la différence entre Dom Pérignon 92 et Dom Pérignon Oenothèque 92. Je pensais que c'étais le meme vin mis sur le marché plus tard, s'agit il d'un dégorgement tardif?

merci de vos réponses,

PL

Raymond,

Je crois avoir lu que François Audouze avait aussi trouvé génial Domp rosé 96.
Ma référence absolue (20/20) est pour moi sur le Domp rosé 1992, prodigieux !

Champagne – Deutz – Amour de Deutz BdB 1999 : réveillon 2005
JP16 - LG(16+) – PP16
- Une robe très pâle, presque blanche.
- Nez très jeune, très « blanc de blancs », délivrant des senteurs de brioche, de fleurs, de citron, de poire, de menthol.
- Bouche fine, élégante mais qui s’exprime encore bien peu (avec un trait d’amertume en finale). Elle manque aussi, ce qui est plus ennuyeux, d’une certaine verticalité minérale.

Patience et longueur de temps ...

"Récemment Dégorgé" est une appellation déposée par Bollinger et donc exclusive .
Oenothèque est aussi un dégorgement tardif mais avec un mode de vinification différent (beaucoup trop technique pour moi) supposé garder les avantages du dégorgement tardif plus longtemps !

En tout cas la différence entre les 2 Dom Perignon est évidente à la dégustation.

laurentG écrivait:

---

> Raymond,
>
>
> Je crois avoir lu que François Audouze avait aussi
> trouvé génial Domp rosé 96.
> Ma référence absolue (20/20) est pour moi sur le
> Domp rosé 1992, prodigieux !
>
> Champagne – Deutz – Amour de Deutz BdB 1999 :
> réveillon 2005
> JP16 - LG(16+) – PP16- Une robe très pâle, presque
> blanche.
> - Nez très jeune, très « blanc de blancs »,
> délivrant des senteurs de brioche, de fleurs, de
> citron, de poire, de menthol.
> - Bouche fine, élégante mais qui s’exprime encore
> bien peu (avec un trait d’amertume en finale).
> Elle manque aussi, ce qui est plus ennuyeux, d’une
> certaine verticalité minérale.

Laurent,

Dom Perignon rosé 1996 n'est pas loin d'un 20/20 !
Et si je devais en mettre un en tête des 4 ça serait peut être lui justement en raison de ma défiance habituelle envers les rosés.

Les grands champagnes rosés sont des vins d'amoureux, plus particulièrement (le 7ème ciel n'est pas loin, dans certains cas).

charlesv écrivait:

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> Merci Raymond,
>
> Je viens d'acquérir qq Dom Ruinart 1996... à prix
> raisonnable. A boire et surtout à garder qq années
> ?
> yelims1.free.fr/Soif...
> Avez-vous une petite idée sur Comtes de Champagne
> 1996 ?

Charlesv,

Taittinger n'était présent ni au salon ni chez Lavinia.
Je n'aurais pas de soucis en gardant Dom Ruinart 96 !

Ah le rosé BSA de Selosse ! La semaine dernière, une vraie révélation, une merveille que je ne suis pas prêt d'oublier (j'ai encore les fragrances qui me reviennent en mémoire !)

Chez Selosse, c'est la cuvée "substance" que je place à part, hors normes, mais au niveau des grands !

P'titPhilou,

J'ai bu il y a peu le BSA rosé de Selosse (cf archives). Très bon mais pas grand (16/20).

J'avoue ne pas vous rejoindre sur le Dom Pérignon rosé 1996. Peut-être suis-je moins sensible au rosé.
C'était ma première expérience en rosé de prestige, et elle ne m'a pas convaincue.
Attention, bien sûr c'est supérieur à tout ce que j'avais pu boire en rosé, mais la longueur en bouche m'a paru encore bien faible, et je n'ai très simplement pas ressenti d'émotion particulière.
Mon niveau en terme de dégustation est faible (je pense) mais je me permets quand même de dire que pour le même prix, voire moins cher, on peut boire un Oenothèque tout simplement fabuleux.
Je trouve que le prix du DP rosé est une arnaque pure et dure. Bon il se vendra, mais je trouve ça volé.

Plus que pour tout autre vin, à mon avis, la perception du champagne est sensible à la moindre variation de temperature, de bt, d'ambiance ou d'humeur.

Il m'est arrivé très souvent de boire de très bonnes bts de champagne BSA que je n'attendais pas à ce niveau là.

Je ne peux qu'affirmer que le rosé que nous avons dégusté vendredi dernier était très grand.Et je repète que je ne suis pas particulièrement sensible à cette couleur.

Pour ceux qui sont sur Paris, dimanche 3 décembre, les caves Augés (116 bv Haussmann) reçoivent les maisons de champagne suivantes pour une grande dégustation gratuite, de 11h à 19h : Billecart Salmon, Krug, Roedorer, Salon, Veuve Cliquot, Deutz, Pol Roger, Bollinger, Jacquesson et Dom Pérignon

Et dégustation de Champagne aujourd'hui vendredi 1er décembre aux Lafayettes Gourmet (Paris) -D

raymond écrit: > Bollinger BSA: s'il garde le caractère de la
> marque je lui reproche plus que dans le passé des
> bulles abondantes que l'acidité rend trop
> agressives au palais . C'est typiquement le BSA à
> laisser vieillir de 3 à 8ans et plus,ou à carafer !

Tien je ne suis pas seul alors à avoir cru déceler une évolution dans les bulles de Bollinger depuis 7 ou 8 ans.
Il existe un mythe qui dit que le champagne doit avoir beaucoup de bulles fines pour être bon. C'est tout à fait faux, même si il existe une correlation entre la finesse des bulles et le temps passé sur lie et si les bulles participent à diffuser le bouquet. Je crois que Bollinger as essayé de "coller" à l'image du bon champagne, ce qui n'a pas, manifestement, eut de répercution négative sur la qualité mais était inutile. A moins que ce soit involontaire, mais cela coïncide tout de même avec leur grande offensive sur le marché mondial à coup de James Bond, et leur flambée des prix!
Le BSA Bollinger Brut Special Cuvée reste une excellente référence.

Je suis comme vous, ce que j'aime le moins dans le Champagne, ce sont les bulles...
Alors, un bon petit passage en carafe, et hop, elles se font de suite bien plus discrètes.

Luc