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Catherine et les garçons sortent leurs Beaune nés de Nuits.

  • daniel popp
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[size=large]Dégustation Catherine et les garçons sortent leurs Beaune nés de Nuits. 6 Février 2015.[/size]

Pas vraiment le temps de dormir sur cette nouvelle dégustation consacrée aux blancs de la Côte de Beaune et aux rouges de la Côte de Nuits, mise en scène avec la collaboration amicale de Philippe Barret indisponible ce soir là. Quelques battles en perspective, comme il les aime :

- deux Meursault 2008 de deux domaines phares.
- deux Clos illustres dans les GC de Morey Saint Denis sur le millésime 2002.
- et toujours, des rencontres improbables, à l’aveugle (sauf pour moi) entre grands domaines et d’autres moins connus.

Au passage, un coup de chapeau à Benjamin et Cyril qui, traits tirés et blancs comme des linges, ont bravé la fièvre, les courbatures et la migraine mais pas les miasmes à nous refiler8-) pour nous rejoindre.;)(tu)

à vos plumes, camarades.

blancs
1 - Bourgogne Aligoté Sous Châtelet 2008. Domaine d’Auvenay.
cassolette de coquillages.

2 Meursault Les Tessons 2008. Domaine Pierre Morey.
Saint Jacques juste saisies & lard de Colonnata, compotée d’endives, selon la recette d’Eric B.

3 Meursault Luchets 2008. Domaine Roulot.
Saint Pierre au laurier et aux courgettes selon la recette de Ph Faure-Brac.

4 Corton charlemagne GC 1995. Domaine Rollin.
5 Puligny Montrachet 1er cru les Chalumeaux 2002. Domaine Joseph Matrot

foie gras en terrine.

rouges
6 Charmes-Chambertin 2007. Domaine Castagnier.
7 Gevrey Chambertin 2009. Claude Dugat.

aiguillettes de canard aux petits navets.

8 Vosne Romanée 1er cru Rouge du Dessus 2008. Cécile Tremblay.
9 Clos des Lambrays 2002.
10 Clos de Tart 2002.

côte de bœuf sauce marchand de vins, pommes de terre sautées.

11 Nuit Saint-Georges Les Cailles de Philippe et Vincent Lecheneaut 1999.
fromages (Saint Nectaire fermier, Epoisses)

12 Jurançon Quintessence 2004. Domaine Bru Baché.
sablés au safran, mangues à l’orange, glaces exotiques.
11 Fév 2015 17:53 #1

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Fichtre !
Vivement les CR :)

Olivier
11 Fév 2015 17:56 #2

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Sacré programme !

[size=x-small]Je viens de comprendre leurs beaunes nés de nuits ![/size]

Michel
11 Fév 2015 17:56 #3

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En effet, joli programme! Je suis impatient de lire vos impressions sur les Tessons 2008 de Pierre Morey (que nous avions d'ailleurs bu ensemble avec les gunthards , Daniel), qui m'a toujours beaucoup plu, mais que je n'ai pas goûté depuis quelque temps.

Mathieu
11 Fév 2015 18:26 #4

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Allez, je donne l’exemple en remerciant mes camarades de m’offrir le privilège de regouter parfois longuement les vins toujours un peu vite abordés et pas toujours totalement ouverts lors de nos soirées...
Mathieu, je ne me souvenais pas qu’on avait gouté le Tessons Morey 2008 avec les Gunthard !

blancs
1 Bourgogne Aligoté Sous Châtelet 2008. Domaine d’Auvenay.
cassolette de coquillages.

Au nez, une première impression grillée (noisette, pain grillé) – un fin liseré beaucoup moins réduit et encombrant à l’ouverture que sur l’Auxey Duresse Les Clous gouté il y’a quelques mois – rejointe rapidement par une alliance de fruit (pomme), de fleur (acacia), d’herbes coupées, de champignons, de beurre frais, de brioche : les deux réunies tissant comme une étoffe d’arômes. Une étoffe complexe ornée de mille nuances épicées, subtiles, vraiment attachantes dont on ne sait plus trop, faute de mots, qui de la profondeur troublante ou qui de l’allonge folle, vous touche autant. Maintenant, je comprend l’enthousiasme qui animait les propos d’Alain Chameyrat, de retour d’une dégustation chez Lalou Bize Leroy, disant lors d’un déjeuner, que l’aligoté du domaine témoignait déjà superbement de l’excellence de sa gamme...
La bouche est élégante et tendue ; le crayon d’acidité à la pointe ultra fine, semble dessiner des arabesques où les pleins d’amers finement concentrés, s’enroulent sur eux même comme dans un ressac sans fin sur fond d’écume grillée. Un paradigme de tension animée d’une vibration résolument dynamique, équilibre le vin dont le coté grillé ici plutôt bien fondu, serait un peu le marqueur qui peut déplaire à certains, mais qui transcende pour le moins l’aligoté de soif.

Accord subtil by André, tout simple, assez canon sur les coquillages et leur jus de cuisson que l’on boit goulument discrètement entre deux gorgées de vin.

2 Meursault Les Tessons 2008. Domaine Pierre Morey.
Saint Jacques juste saisies & lard de Colonnata, compotée d’endives, selon la recette d’Eric B.

Nez très enjôleur tout en miels et en fleurs, aux nuances délicates soulignées subtilement d’une touche grillée (beaucoup moins marquée que sur le vin précédent), regroupées en une effluve superbe d’harmonie, de finesse.
La bouche est comme cristalline ; une onde transparente dotée d’un beau corps d’amers au gout de fruit et de pierre dont on mâche la chair toujours et plus. Pourquoi, au juste ? Pour rien, juste pour le plaisir de le faire quand le fruit, la fleur, le miel, la fraicheur exquise, la structure et la longueur nous y invitent passionnément, ce qui est somme toute, assez rare ! Qu’est-ce que c’est bon, pensait-il alors qu’une saveur diabolique de verveine - qui n’est jamais qu’un des noms innombrables de la joie qui prend chair – titillait son palais. ;)

3 Meursault Luchets 2008. Domaine Roulot.
Saint Pierre au laurier et aux courgettes selon la recette de Ph Faure-Brac.

Comme il s’agissait d’une battle entre 2008, reconnaissons que le soir de la dégust’, le Meursault de Morey, si séduisant, semblait toutes voiles dehors, alors que celui de Roulot, était vraiment peu loquace, tout en réserve et discrétion. Je serais plus nuancé, aujourd’hui.

Au nez, les mêmes arômes fondamentaux : acacia / chèvrefeuille, pomme, miel et tant d’autres nuances, s’adossent à une structure et une concentration impressionnantes, bien plus évidentes aujourd’hui. Un nez d’architecte qui semble élever, édifier les arômes en un mouvement vertical ; une colonne vertébrale d’impressions dont l’altitude est à la mesure de leur précision, de leur concentration, de leur profondeur. Ce que le Morey gagne en charme immédiat, le Roulot l’offre en structure, en concentration, sur un terroir qui aux dires d’André est plus long à se révéler, bien qu’en le regoutant, la verticalité évoquée s’orne maintenant de bien jolies nuances.
Le même schéma se répète en bouche : plus de structure, plus d’étoffe, plus de concentration, avec peut être aujourd’hui moins de charme et de finesse, ou disons sur un autre mode, ce que mon palais tapissé d’un fin voile de menthe, persistant, un peu salin, confirme. Pourquoi comparer, les deux sont superbes, mais racontent des histoires différentes...Le Tessons est vraiment épanoui aujourd’hui, le Luchet mérite d’être gardé quelques années de plus en cave.

Plusieurs fois essayée avec succès sur d’autres vins, la recette de FB est un parfait compagnon du Meursault, comme ce dernier le recommande également.

4 Corton charlemagne GC 1995. Domaine Rollin.
foie gras en terrine.

Le nez guère plus ouvert qu’il y’a trois jours – j’avais hésité à le carafer vu son âge – parait tout d’une pièce, un peu impénétrable. Puis le bloc se fissure sur les fruits blancs (poire), le miel, le cuir noble, avec des notes d’herbe sauvage (verveine) ; une complexité élégante un peu monocorde qui manque un peu de finesse et de légèreté subtile, dont les nuances un peu serrées les unes contre les autres, paraissent collées au sol, reliées à un tout trop indistinct, qui ne décolle pas vraiment.
La bouche a l’ampleur d’un grand cru, son fondement s’élargit sur une belle assise d’amers tendus. Le grain est savoureux, souligné d’une jolie trame acide, mais sa profondeur pourtant réelle n’arrive pas à décoller et à vous transporter au ciel. C’est très bon, joliment incarné, impressionnant de jeunesse pour un vin de 20 ans, mais manque à mon gout, de cette finesse, de cette harmonie, de cette évidence impalpable mais bien concrète, qui porte la magie que l’on attend sur un tel vin. Je me trompe peut être, pour moi, c’est plus un problème de constitution - pour ne pas dire de vision - que d’ouverture, surtout au bout de 20 ans, pour faire écho à notre échange de l’autre soir.

5 Puligny Montrachet 1er cru les Chalumeaux 2002. Domaine Joseph Matrot.
id

Le nez animé d’une fine tension, parait riche et frais à la fois, par son joli grain de chèvrefeuille et ses effluves de mousse de chêne, comme appuyés sur un renfort de viennoiserie, de noisette fraiche et de miel. En comparaison du vin précédent, le paysage respire, trouve son espace, par cette belle alliance aérée de profil acide et de plénitude.
La bouche tendue à souhait, très finement acidulée, déroule de beaux volumes qui s’enroulent autour de la langue, tapissent le palais de leurs beaux amers pénétrés de cette saveur indécise, mais si précise, si fraiche, d’un croisement idéal entre fougère, tilleul et citron. Superbe.

Contre toute attente – et surtout celle de Philippe –;) les deux blancs accordent superbement leur acidité et leurs arômes floraux / végétaux, au gras et aux épices de la terrine de foie gras de canard.

à très vite pour les rouges, mais d'ici là, il y'aura bien quelques cr de garçons. :D:S8-)(:D

Daniel
11 Fév 2015 21:03 #5

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Catherine et les garçons sortent leurs Beaune nés de Nuits.

Daniel,

Merci pour ce superbe compte-rendu.

Je ne vais écrire que sur un vin: Le Meursault Les Tessons 2008 du Domaine Pierre Morey.
Si tu consultes la rubrique "Pierre Morey" du Forum "Bourgogne", tu dois voir que j'ai découvert ce vin au restaurant et qu'après deux dégustations pendant lesquelles j'ai eu un vrai coup de coeur, j'ai craqué et j'ai commandé un carton de 12 bouteilles avec un autre de Terres Blanches du même millésime au domaine.
Il ne me reste que trois Tessons.
J'ai bu la 9ème bouteille la semaine dernière:
lapassionduvin.com/p...
J'ai été surpris par une différence de fraîcheur, légère mais perceptible, entre les bouteilles du même carton. Les unes, la majorité, sont d'une fraîcheur et d'une élégance remarquables, quelques autres présentent l'ébauche de discrètes rides.
11 Fév 2015 21:23 #6

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  • daniel popp
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Merci de ton écho, Thierry.

J'avais bien sûr remarqué tes cr sur cette cuvée "sauvée" ce soir là par Philippe Barret dont j'ai suivi le conseil de mettre en parallèle les Meursault Tessons et Luchet 2008 de Morey et Roulot.
Comme nous avions déjà gouté il y'a un an et demi, le Perrière 2000 de Morey, dans les bouteilles proposées ou que j'avais sous la main, j'avais pensé à un Tessons 2010 de Patrick Essa - pour voir de quoi il en retourne de ce fameux domaine Buisson Charles ;) - et à un 1er cru Poruzot 2007 du domaine Jobard que j'aime beaucoup, mais l'idée du battle sur le même millésime, était vraiment séduisante.

Sur la bouteille de Vendredi, en comparaison de celle goutée avec les Gunthard en Mai 2012, le Tesson Morey 2008 s'est vraiment ouvert, pour ne pas dire épanoui, sans ressentir le moins du monde, l'amorce d'un déclin tant je l'ai senti encore sur la pente ascendante.

Je suis assez sensible à ces différences d'appréciation que l'on peut avoir sur un même vin, dans le sens où elles m'amènent à relativiser, voir remettre en cause parfois mes propres impressions selon les circonstances. Hier soir, deux jours après la rédaction de mon cr, nous avons terminé le Corton Charlemagne sur des pâtes aux crevettes. Là curieusement les réserves évoquées n'avaient plus de raison d' être, tant "le grain savoureux, souligné d'une jolie trame acide" s'imposait face aux comparaisons, aux hiérarchies fondues au soleil du plaisir ressenti à même son grain. Paradoxalement, je ne le sens pas comme contradictoire, car en redégustation pure, j'émettrais probablement les mêmes réserves que ce petit grain si savoureux, hier soir, pfft.;)

Daniel
12 Fév 2015 14:46 #7

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J'embraye sur Daniel pour les blancs

domaine d'Auvenay aligoté 2008
de belles notes grillées pas trop prégnantes , le vin est rond assez charmeur avec des notes acidulées, Philippe Modat a été géné pa rla dissociation fruit mûr-acidité ça ne m'a pas choqué mais qui reconnaitra un aligoté? "that is the question"...

Meursautl "les Tesson's 2008 Pierre Morey, le nez est vif , très agréable, belle pureté, a l'aération un petit gras noble s'installe qui le fait placer sur Meursault, je pensais a un Roulot par son coté assez tranchant et net, mais on ne vas pas chipoter, le vin est très jeune aucune notes dd'evolution, après je pense que Thiierry a été confronté a des bouteilles plus évoluées, peut on dire défectueuse tant le vin peut être différend d'une bouteille à l'autre?

Meursault "les Luchets" 2008 domaine Roulot nez plus discret, faut aller le chercher , mais l'assise et la structure sont là , je crois que c'est un climat intermédiare entre le charme d'un Tesson et plus terrien d'un Meix chaveau, il reste élegant et minèral,

je suis d'accord pour comparer 2 Tessons, à étudier...

Corton Charlemagne domaine Rollin 1995, difficile d'en parler discret on sent un certain âge par le coté fondu un peu épicé, mais ça n'explose pas, loin s'en faut...

Puligny Montrachet 2002 domaine Matrot "les chalumeaux", pour moi le blanc de la soirée, un cran au dessus expressif, riche et en même temps racé d'une jeunesse insolente...

voilà pour la première tranche...
André
12 Fév 2015 21:43 #8

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J'ai été surpris par une différence de fraîcheur, légère mais perceptible, entre les bouteilles du même carton. Les unes, la majorité, sont d'une fraîcheur et d'une élégance remarquables, quelques autres présentent l'ébauche de discrètes rides.

Bonsoir. J'ai bu au moins 6 ou 7 bouteilles de Tessons 2008 de chez Pierre MOREY et comme Thierry, au moins 2 bouteilles étaient nettement en dessous des précédentes, avec effectivement un soupçon d'évolution non ressenti sur les autres bouteilles...superbes, comme dans votre CR. Et pourtant, même fournisseur pour toutes ces bouteilles.
Mais bon, globalement, la production de Pierre MOREY est d'un excellent niveau et rarement marquée par des défauts.

Arnould.

ArnoulD avec un D comme Dusse
12 Fév 2015 22:07 #9

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Catherine et les garçons sortent leurs Beaune nés de Nuits.

Arnould,

Merci de venir confirmer mon ressenti.
On s'attend à chaque ouverture d'un Tessons 2008 de Pierre Morey à un tel plaisir que, lorsqu'on tombe sur une bouteille "faiblarde", on est perplexe, voire un peu désemparé.
12 Fév 2015 22:15 #10

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  • daniel popp
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[size=x-small]merci André, je me sens moins seul, surtout en l'absence de Philippe B[/size] (tu)

Allez, les rouges...

deux séries de rouges + un, servies dans deux, trois, voire quatre verres différents quand on arrive au fromage. Je suggère un ordre de dégustation, laisse venir les réactions, relance les échanges, les yeux et mouvements des corps en disent autant que les mots ; à l’aveugle, plus d’étiquettes, plus de hiérarchie et l’évidence vraiment ressentie par tous que la Bourgogne, çà vous fend le cœur !! ::o(:P):P

6 Charmes-Chambertin 2007. Domaine Castagnier.
aiguillettes de canard aux petits navets.

Le nez gourmand semble vous ouvrir les bras ; un beau fruit mur, très légèrement confit, comme veiné d’une fine amertume végétale qui n’est pas sans rappeler l’impression que vous avez en marchant sur un sentier traversant un bois de fougères ; un beau grain concentré, encore un peu serré, mais à la présence singulière, harmonieuse, vraiment touchante quand elle prend un caractère floral finement capiteux.
La bouche révèle vraiment la dimension du Grand Cru : une texture concentrée et fine, nimbée de fraicheur, pénétrée de fruit et de petites touches empyreumatiques, élargie sur une belle assise de tannins fins aux amers savoureux, pas totalement épanouis, mais dont les ailes sont déjà à demi déployées sur la persistance.
Vraiment un vin qui a déclenché l’enthousiasme, d’un vigneron peu ou moins connu, qui n’a vraiment pas fait pâle figure à coté de ses voisins prestigieux.

7 Gevrey Chambertin 2009. Claude Dugat.
id

Le nez concentré, profond, caressant est terriblement séducteur par ses arômes de jasmin qui rendent encore plus large le sourire de la framboise recouverte d’un voile d’épices au caractère un peu oriental. Le tout dégage une impression follement sensuelle, moderne par son élevage millimétré, totalement voué au service du fruit et de cette touche florale qu’on ne peut oublier quand elle vous a caressé.;)
La bouche parait dynamique comme en développement ; la chair concentrée, incroyablement gouteuse est comme animée d’une énergie autour de laquelle, comme les rayons d’une roue, le mouvement interne s’organise, devient vivant et s’approche d’une impression d’équilibre, d’harmonie, d’unité assez renversants pour un Gevrey Villages qui malgré son jeune âge, trois jours après ouverture, se goute merveilleusement.

8 Vosne Romanée 1er cru Rouge du Dessus 2008. Cécile Tremblay.
côte de bœuf sauce marchand de vins, pommes de terre sautées.

Nez plein, concentré, un peu comprimé mais harmonieux avec un beau fruit qui aurait mérité un peu de patience, tant je pressentais qu’ouvrir ce vin si jeune, était un infanticide. Mais bon, avec les Clos qui suivaient, servir une belle cuvée de la nouvelle LBZ, comme on le dit dans les guides, semblait un peu équilibrer les apports, ce qui n’est jamais une mince affaire...Même à l’état d’ébauche, les arômes hésitant entre cerise, fraise, un coté un peu racinaire doublé d’un léger fumé, font preuve d’une pureté, d’une franchise assez attachantes, non dénuées de complexité et de profondeur.
La bouche présente un caractère coulant mettant bien en valeur la texture au grain un peu riche mais vraiment savoureux, avec de beaux tannins aux amers fruités réjouissants qui, en regoutant le vin, dégagent une persistance au gout de fraise assez craquante. Mais tout est un peu serré, contrit, encore dans les limbes de ce qui annonce un très beau vin. Si vous avez une bouteille identique en cave, ne l’ouvrez pas avant cinq ans...pour le moins !

9 Clos des Lambrays 2002.
id

Le nez dégage une rare harmonie, une impression d’unité proche de ce qu’un tableau, une musique, un paysage ou un être humain, peuvent parfois révéler, éveiller en nous : une mise aux aguets organique, une attention, une écoute. Une impression de structure et de grain, tant sur ce vin, l’un porte, édifie, est l’autre.Une alliance idéale, caressante et joyeuse, entre fruits rouge (fraise, groseille, cerise), champignons dont la truffe assez prégnante, touches empyreumatiques (café notamment), comme réunis, en communion autour d’un arôme floral entre rose et violette. Comment ne pas sentir ce nez comme profondément amical, intime en vérité, tant il fait voir et raconte ce que nos yeux et nos oreilles ne peuvent ni voir, ni entendre, paradoxalement exprimé dans ce grain merveilleux de beauté, de silence.
La bouche tout aussi accueillante, dégage une impression de pureté confondante. Du grand œuvre de vin où les mots s’échouent, transformés en amers d’anthologie quand l’allonge assez stupéfiante devient émotion. Un parangon de finesse et d’harmonie touchante et gourmande.

10 Clos de Tart 2002.
id

La comparaison entre les 2 Clos, sur un même millésime, est vraiment passionnante. A ce niveau d’excellence, la battle sympathique et ludique, parait un peu dérisoire, mais un peu cruelle pour le Clos de Tart, du moins à mon gout et à la mesure de ces deux bouteilles et d’une expérience limitée de ces vins. La beauté du Clos des Lambrays repose sur une harmonie absolue entre la structure et son grain, en parfaite unité, sur un registre fin, tout en nuances touchant à une forme de perfection. Le Clos de Tart, superbe de puissance, de concentration, de structure, mais plus sur la réserve aujourd’hui, a un caractère plus viril, plus secret, avec un élevage plus prononcé, me semble t’il. Je dirais que le premier penche vers un vin de cœur et le second vers un vin de corps. J’utilise le verbe pencher à dessein, pour laisser le champs ouvert...
Si un seul mot devait caractériser son nez, c’est noblesse, mais une noblesse un peu massive, un peu lisse aujourd’hui, par sa structure monumentale déclinant de beaux arômes qu’il est un peu frustrant de devoir aller cueillir quand on souhaiterait qu’ils nous accueillent. Je force le trait mais le nez superbe manque un peu de générosité, de ce coté amical qui tutoie les anges, si bourguignon.
La bouche a un toucher et une qualité de coulant vraiment fin, précis, remarquable sur une texture aussi pleine, concentrée, parfaitement équilibrée. Qualités de structure qui m’impressionnent, me séduisent et me donnent du plaisir, mais dont le grain n’a pas la capacité de me rendre silencieux et de faire monter un merci en forme de larme au coin de l’œil.
Le vin est-il encore un peu fermé, serré par sa prise de bois, corseté par sa gestion du fruit ? N’ayant bu que trois Clos de Tart dans ma vie, je laisse à d’autres le soin de répondre...

11 Nuit Saint-Georges Les Cailles de Philippe et Vincent Lecheneaut 1999.
fromages (Saint Nectaire fermier, Epoisses)

Le nez séduisant, plein de fraicheur, s’ouvre sur une alliance de fruit et de cuir noble tendant très légèrement vers le caramel ; un grain singulier, un peu lacté, épicé (vanille), finement boisé, avec plein de petites touches empyreumatiques et de notes florales qui vous caressent de leurs nuances ; le tout dessine vraiment un joli paysage.
La bouche gourmande a une belle densité de matière étayée de tannins fins, qui appelle la mâche et le Saint Nectaire pour mêler leurs amers. Correspondance étonnante entre le gout singulier, fruité du Saint Nectaire fermier et le coté fruit et cuir du vin à la vibration joyeuse se fichant bien de ne pas jouer tout à fait dans la même cour que ses voisins. Vraiment une belle découverte !

12 Jurançon Quintessence 2004. Domaine Bru Baché.
sablés au safran, mangues à l’orange, glaces exotiques selon O Poussier.

Pas beaucoup de vins liquoreux en Bourgogne et sur cette recette, le Jurançon invité, paraissait plus adapté que le Crémant.
Le nez présente autant de vivacité que de langueur que je souhaiterais un poil plus tonique, plus vibrant. Un paysage un peu atone, pas si vif que çà en fait, tout en rondeurs et en caresses un peu molles, où les parfums de mangue et de litchi, sont les éclaireurs exotiques d’un convoi de sucreries mêlant le miel, le caramel, les épices ; un peu en demi-corps, avec un petit manque d’étoffe à mon gout, donnant une impression un peu indistincte, sans reliefs ; le vin serait-il passé ?
La bouche rattrape un peu le nez, boostée par ce fil acide si caractéristique du Petit Manseng qui tend la chair, révèle les amers, fait monter le sucre au ciel...mais ici la vibration entre fruit, sucre et acidité, est un peu en panne. Cela a bon gout, s’accorde joliment au sablé au safran, mais son coté fruit surmuri un poil mollasson monocorde, n’en fait pas, loin s’en faut, une Quintessence...
D’autres expériences sur cette cuvée du domaine Bru Baché ?

Merci de m’avoir lu.

Daniel
13 Fév 2015 13:04 #11

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Ouf, on a bien failli retourner à la Loire une 4ème fois, mais la Bourgogne l'a emporté, même en l'absence de son "adorateur", Philippe B., qui n'avait pas noté la date de la soirée, shame on you, Philippe ! (td). Daniel, un rien jaloux de la si belle "battle" vécue il y a peu chez Philippe B., a profité de son absence pour nous en proposer trois, na ! Trève de persiflage, voici mes impressions sur cette superbe soirée, comme d'hab. Et même pas malade, après avoir cotoyé les miasmes de mes petits camarades grippés, rhinopharyngités, et j'en passe...

Bourgogne Aligoté Sous Châtelet 2008 - Domaine d’Auvenay : nez grillé, noisette, allumette soufrée, suret d'après Philippe M. La bouche est très minérale, coquille d'huître, une pointe de citron. J'aime beaucoup, mais qu'est-ce donc ? Un aligoté, madame. Nooon ? Je me déçois énormément, je n'ai pas reconnu le cépage, ni l'appellation, que j'adore, et avec laquelle j'ai pratiquement été élevée... Il faut dire qu'il n'avait rien en commun avec ceux que j'avais bus par ailleurs.

1ère battle, même appellation, même millésime, nous dit Daniel. On se creuse les méninges, l'un est plus tranchant, plus pierreux que l'autre, c'est le Meursault Les Tessons 2008 de Pierre Morey. L'autre, le Meursault Les Luchets 2008 du domaine Roulot, est nettement plus opulent, sur le raisin très mûr, des notes florales très plaisantes. Faut-il choisir, élire ? Non, je n'ai pas de préférence, deux propositions, deux styles très différents.

2ème battle annoncée : ce sont deux très grandes appellations. Basta ! Je pense que c'est la première fois que je buvais un Corton-Charlemagne, celui du Domaine Rollin, millésime 1995 était étonnant de fraîcheur. Daniel et André l'ont trouvé très (trop) discret, retenu, sur la réserve, je l'ai préféré au suivant. Il semblerait que le domaine produise des Corton-Charlemagne très classiques de l'appellation, je n'ai pas d'éléments de comparaison.

Passons aux rouges. Le Charmes-Chambertin 2007 du Domaine Castagnier m'a été offert il y a quelques années par un amateur et grand connaisseur des vins bourguignons, Christian, si tu me lis, merci ! Je lui ai trouvé des notes réglissées, d'autres plus végétales, mais aussi la gourmandise de la fraise des bois, un très beau vin d'un domaine qu'un LPVien (Michel, aka. Mgtusi) avait visité en 2010 et beaucoup apprécié l'accueil réservé par Jérôme Castagnier. C'est cette sympathie et attention à l'autre que j'ai perçue dans mes échanges par mail avec le vigneron qui m'a demandé comment nous avons apprécié son Charmes, je l'ai rassuré... :)

Le Gevrey-Chambertin 2009 de Claude Dugat mêlait quant à lui le cuir, le fruit rouge et le poivre, avec de beaux amers et des notes florales assez envoûtantes, après une longue aération.

Je laisserai la parole aux garçons pour les vins suivants, mes notes sont plus que succintes et n'offrent pas d'intérêt.

J'ai un regret quant au vin sur le dessert, je pensais avoir en cave une bouteille du très joli Crémant de Bourgogne de la Cave de Genouilly, cuvée Blanc de noir, mais ce n'était pas le cas, et Daniel a choisi un Jurançon, mais nous aurions pu boire un autre Crémant de Bourgogne. Certes, Dominique aurait dû alors renoncer à son superbe et délicieux dessert, c'eût été dommage, mais la Quintessence de petit manseng, si je l'ai appréciée, ne m'a pas transportée plus que ça.

J'espère lire bientôt les avis de mes compagnons de soirée sur ce superbe dîner, je m'impatiente, même... (:D

Catherine
Une femme, des vins
14 Fév 2015 18:17 #12

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Je me suis fait du mal à lire tout cela... ;)
Quel idiot de ne pas avoir noté la date quand on en a parlé la première fois !
Heureusement visiblement tout le monde a envie de revisiter bientôt la Bourgogne...

Je ne connaissais pas la plupart des vins dégustés (un peu Roulot mais pas cette cuvée ni ce millésime) sauf deux et c'est un peu pourquoi j'avais conseillé à Daniel de faire la "battle".
Il s'agit de Clos des Lambrays 2002 et de Clos de Tart 2002, deux vins que j'ai dégustés à plusieurs reprises à l'aveugle avec toujours la même impression : la supériorité sans faille des Lambrays sur son voisin !
Lambrays c'est le style de pinot que j'adore tout en dentelle et élégance et Clos de Tart m'a toujours paru plus "carré" et d'un élevage plus appuyé avec des accents parfois presque bordelais ;).
Bref je suis ravi que Catherine et les Garçons soient apparemment parvenus aux mêmes conclusions, même sans que je pusse les influencer !

Philippe

Philippe
17 Fév 2015 18:14 #13

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...et bien moi, çà me fait du bien, même que çà me donne envie de chanter Shame, shame, shame [size=x-small]ah, la version de Jimmy[/size] [size=x-small]Reed qui a bercé mon adolescence ![/size] en pensant aux garçons qui ne sont pas foutus d'aligner, ne serait-ce que quelques quelques mots.Y lisent plus LPV ou quoi ? :S8-):o(td). "Modaouté, téoumoda, modatéou, modaouté ??" Allez tous en chœur ! "Modaouté. ..";)

Daniel
17 Fév 2015 19:50 #14

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Philippe, je te rejoins sur le fait d'être plus en résonnance avec le Clos des Lambrays, plus féminin, plus spirituel que le Clos de Tart. Pour moi, çà tient vraiment à une image : il faut vraiment aller cueillir le second, alors que le premier [size=x-small]que je goutais pour la premièe fois, donc cet avis ne vaut que pour cette bouteille[/size] nous accueille ! D'autres avis ? François (Audouze), de tous les millésimes que tu as du gouter, qu'en ressort-il ?

Daniel
17 Fév 2015 20:13 #15

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Catherine et les garçons sortent leurs Beaune nés de Nuits.

Dans la verticale de Clos de Tart que j'ai faite, le 2002 était l'un des moins inspirés :

"Clos de Tart 2002 : le nez est droit, sans grande expression. Plus amer, avec moins de puissance et de personnalité. Le final est rêche. Le vin n’est pas très excitant."

à l'inverse, le 2002 de Clos des Lambrays m'a plu :

"comparaison du Clos des Lambrays dans ses expressions de 2000, 2001 et 2002. Trois années très différentes : le 2000 est déjà assis, le 2001 promet une belle élégance moins ronde et le 2002 va affirmer une particulière subtilité".

Clos de Tart m'a plu sur le passé très ancien et sur les années les plus récentes faites par Sylvain Pitiot. Pour Clos des Lambrays j'ai beaucoup moins d'expérience, mais la décennie 40 m'a impressionné par sa qualité.

De ce que je ressens, l'écart en faveur du Clos des Lambrays est beaucoup plus important sur 2002 qu'il ne le serait sur d'autres années.


Cordialement,
François Audouze
17 Fév 2015 22:44 #16

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La dernière fois que j'ai bu un clos de Tart 02 c'était à l'aveugle , et j'ai hésité entre un Hermitage et un grand cru Bourguignon du millésime 2003 .....
Un seul mot : sur maturité , et tout ce que je n'aime pas dans un grand pinot . Un si beau millésime .......8-)
A côté , en parallèle , un échezeaux 02 du DRC qui lui a mis une grosse claque . CQFD .
Si tous les grands pinots étaient comme celui là , les Bourguignons n'auraient plus qu'à mettre la clé sous la porte .

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
17 Fév 2015 23:54 #17

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Tout ce qu'il ne faut pas lire comme connerie sur LPV...

Luc
18 Fév 2015 07:47 #18

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Ce n'est pas une connerie , c'est ce que je pense (et je suis très loin d'être le seul à le penser...). Le clos de Tart est un terroir extrêmement solaire , et quand on boit le 02 , comme d'autres millésimes , pas besoin d'être un technicien pour sentir la sur maturité et l'extraction .
Sylvain Pitiot fait les vins que les actionnaires lui demandent de faire .......et ce n'est pas mon goût (et peut être même pas le sien) . C'est un grand connaisseur des terroirs Bourguignons , mais c'est pas pour ça que ça en fait le plus grand vigneron .
C'est mon avis , et ça n'engage que moi .

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
18 Fév 2015 08:14 #19

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Luc étale une fois de plus son intolérance aux goûts différents des siens. Si on ne déteste pas les 2008 bourguignons et qu'on trouve Clos de Tart pas à notre goût, on écrit des conneries !

C'est un peu lassant...

Philippe

Philippe
18 Fév 2015 10:53 #20

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Comme tu le dis toi-même, le Clos de Tart est un terroir extrêmement solaire, il n'est donc pas étonnant qu'il donne naissance à un vin solaire, dont la maturité dénote quelque peu par rapport à la moyenne de la région.
On peut aimer ou pas, chacun ses goûts, le problème n'est pas là, il m'est arrivé aussi de placer le Clos des Lambrays devant à l'aveugle (sur 2001), aucun souci avec ça.
Le prendre pour un Hermitage ou un Grand Cru 2003 à l'aveugle ne me semble par ailleurs pas une infamie.
Par contre, quand je lis que si tous les grands pinots étaient comme celui là , les Bourguignons n'auraient plus qu'à mettre la clé sous la porte, et quand je constate l'océan de merde qui y est produit et qui est malgré tout vendu à prix d'or, je me dis que la clé sous la porte, ce n'est pas pour demain, et que ce n'est certainement pas à Sylvain Pitiot que la Bourgogne le devrait, le cas échéant.

Luc
18 Fév 2015 10:53 #21

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Que Philippe n'ait rien compris et se permette de parler de tolérance (alors qu'il y a des maisons pour ça...) est par ailleurs dans la nature des choses, au moins autant que la production d'un vin mûr au Clos de Tart...

Luc
18 Fév 2015 10:55 #22

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Arnaud comme Luc sont "cohérents" dans la continuité! Arnaud disant haut et fort qu’il n'aimait pas 2009 et pas Clos de Tart. Ce n'est pas un connerie à mon sens mais bon. Il faut éviter les avis trop tranchés et à l'emporte-pièce. Je me souviens d'un blanc de la GDP comparé tristement à un vin du Maconnais "nature" si ma mémoire est bonne!!
Ce que Arnaud aime c'est les pinots de lumière froide et Luc les vins de lumière plus chaude. Rien de très nouveau sous le soleil qui brille pour tous non?!! Laissons du temps aux 2009 pour avoir un avis plus "définitif", les miens m'ont un peu régalé, désormais je les ai oubliés au fond de la cave

Bonne journée

R
18 Fév 2015 11:10 #23

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Je pense avoir écrit clairement ce que je considérais comme une connerie (la phrase est reprise en italique dans le message plus haut), et ce n'est certainement pas les goûts des uns et des autres, qui sont parfaitement respectables.

Luc
18 Fév 2015 11:18 #24

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Si tous les grands pinots étaient comme celui là , les Bourguignons n'auraient plus qu'à mettre la clé sous la porte .

je pense que c'est plutôt ce genre de sortie généralisante qui est lassante. Exposer ses goûts, pas de problème, mais vouloir en faire une norme, c'est prétentieux, or il n'y pas qu'un style de pinot qui doit signer la grandeur d'un bourgogne, même si certains bourgognophiles ont du mal à l'accepter.
18 Fév 2015 11:21 #25

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Et sinon Daniel (pour en revenir aux vins bus lors de cette belle soirée), avez-vous pu re-goûter au Charmes 07 de Castagnier après le duel Lambrays vs.Tart ? Si oui comment s'est-il comporté ?

Parfois le retour en arrière est difficile sur certains vins pourtant bien appréciés plus tôt dans la dégustation.

Merci à nouveau pour ce joli CR (tu) et A+

Quentin
18 Fév 2015 11:49 #26

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Salut Quentin

Si ta question porte sur ce qui se passe durant nos soirées, une fois que l'on passe à table et sur les rouges ce soir là, les vins carafés ou non, sont à disposition de ceux qui voudraient les regouter. Mais ce qui se vit est si intense sur chacune des séries, que l'on n'a pas toujours envie ou le temps de revenir à la série précédente, surtout dans un cadre d'accords mets-vins qui se succèdent, d'ou l'avantage de pouvoir revenir dessus dans les jours qui suivent.

En général, je regoute les vins dans l'ordre de service : le Charmes, quelques heures ou la veille, je ne sais plus, avant les deux Clos.Ce que j'écris, tente d'exprimer ce que je ressens dans l'instant, mais si il reste du vin, je peux revenir en arrière.En simplifiant à l'extrème, uniquement sur les bouteilles goutées, je dirais que le Charmes est un vin de grand plaisir immédiat, en comparaison du CdL qui serait un vin de pure émotion et du CdT qui serait un vin de corps. Tout à fait conscient de l'influence possible des étiquettes sur mon jugement, je suggèrerais quand même que les Clos ne jouent pas dans la même cour - chacun dans sa catégorie d'expression - que le Charmes. Même si ce dernier a l'avantage de faire partie de ces vins qui vous accueillent grands bras ouverts et dont le plaisir qu'il procure suffit à lui même, sans le besoin de comparer qui vient toujours après. Dans l'ordre de dégustation de la soirée,
c'est plutôt avec le Gevrey de Dugat qu'il a été comparé, qui m'a vraiment ému et que je classerais en 2 après le Clos des Lambrays.;)

Daniel
18 Fév 2015 14:05 #27

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Si je peux en essayant de dépassionner le débat, j'ai pris la phrase d'Arnaud au 2ème degré, car les Pinot Noir plus concentrés de terroirs chauds, il y a la une concurrence plus forte d'autres régions du Monde et que la compétition dans ce cas serait plus importante avec des exploitations plus petites d'où la clé sous la porte. C'est évidemment une image qu'il faut prendre comme telle. Enfin, je pense. La Bourgogne se différentie par des Pinots d'une grande élégance et fraîcheur. Maintenant, il y a des exceptions dans les deux sens partout. C'est bien pour cela que généraliser est difficile.

Pour en revenir au Clos de Tart, Sylvain Pitiot a je pense évolué par la suite dans une recherche de plus de fraîcheur en amenant de la vendange entière à partir de 2005 si mes souvenirs sont bons et jusqu'à 50% sur certains millésimes. Maintenant la recherche de la concentration est un parti pris du Domaine avec 5 grappes par pieds Max. Enfin, cela ne veut pas dire qu'avec le temps cette concentration de donnera pas un beau Pinot Noir, les Pinot Californiens le montrent ou des vins style Dugat-Py.
Après on aime ou pas, ou on est plus sensible ou pas à certains styles, c'est une affaire de goût.

Didier
18 Fév 2015 16:24 #28

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Pour prolonger la réflexion de Daniel sur le Gevrey de Dugat, j'aurais tout de même tendance à conseiller de le garder en cave. IL m'a semblé marqué par la rafle et globalement par une austérité certaine malgré 14h d'ouverture dont 6 de carafage (Daniel l'ayant regouté 3jours plus tard).

Enfin globalement...Que la Bourgogne est belle !!

Bien content d'avoir partagé de telles bouteilles avec vous... et pas mes miasmes !
18 Fév 2015 16:43 #29

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Salut Didier,

Pour les grappes par pied, le domaine Leroy ne me semble pas très généreux non plus, et j'ai déjà lu des choses où on leur reprochait une concentration excessive. Et pourtant...

Pour Dugat-Py, je n'ai jamais bu un vin de chez lui manquant de fraîcheur, j' trouve même souvent une acidité assez haute à l'ouverture.

Marc
18 Fév 2015 16:52 #30

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