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LPV Paris-Est "Catherine et les garçons": the last but not the least !! direction le Sud du Sud-Ouest.

  • daniel popp
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[size=medium][/size]
[size=medium]Dégustation Sud du Sud-Ouest du 10 Novembre 2011.[/size] [size=x-small]avec un petit clin d'oeil amical à Philippe parti promouvoir ses vins aux States et André pas libre hier soir, ce qui a permis à Rosa de venir nous rejoindre.[/size]

Dernière soirée avec Catherine, Hubert, Jérémie, Benjamin, Cyril, Olivier et Rosa, Dominique et moi, pour ce tour d' horizon bien imparfait,qui en deux sessions + une soirée imprévue avec Eric B, aura permis à notre petit groupe de mener une mini exploration de Garonne aux Pyrénées, totalement passionante, tant au niveau des vins découverts ou redécouverts qu' au niveau des accords qui nous sont apparus souvent comme une condition sine qua non pour mettre ces vins en valeur.

les blancs

[size=medium]Jurançon sec 2007. Domaine Bellauc.[/size]
tartare de loup mariné au pamplemousse, baies roses, vinaigre balsamique blanc, estragon.

[size=medium]Irouleguy Hegoxuri 2001. Domaine Arretxea.[/size]
Saint-Jacques rôties au beurre clarifié + pointe de beurre Bordier au piment d'espelette / lard de Colonnata.

[size=medium]Pacherenc sec Montus 2000. Chateau Montus.[/size]
tatin de fenouil au saumon.

[size=medium]Jurançon Canopée 2007. Domaine Cauhapé.[/size]
terrine de foie-gras de canard mi-cuit sur "Pain des amis" de Christophe Vasseur du " Pain et des Idées".

[size=medium]Jurançon Uroulat 2007. Charles Hours.[/size]
idem avec catalyseurs : pâte de coing / dattes / noix de coco / fruits séchés exotiques.

les rouges

[size=medium]Irouleguy Haitza 1999. Domaine Arretxea.
Madiran Pichard prestige 1990.
Madiran Château Montus 2005.
[/size]
saucisse sèche et saucisson de canard, terrines de canard au poivre vert, de pintade au genièvre, de grouse de Gilles Verot où nous avons également trouvé le lard de Colonnata. Pruneaux secs, confiture de griottes.

[size=medium]Madiran Bouscassé VV 2000.
Madiran Château d' Aydie 2000.
[/size]
cassoulet au confit d' oie.

[size=medium]Madiran Bouscassé VV 98.[/size]
vieux gouda, vieille mimolette, tomme de brebis des Pyrénées de La Fermette de Chloé et Gabriel, rue Montorgueil. 75002.

[size=medium]Jurançon Uroulat 2007. Charles Hours.[/size]
gorgonzola, pain aux abricots secs et aux noix de la boulangerie Julien.

[size=medium]Jurançon "Quintessence du petit manseng. Folie de Janvier" 1999. Domaine Cauhapé.[/size]
ananas au caramel épicé, glace coco selon la recette d' Olivier Poussier.
>:D< mais où est donc passée la glace coco ? >:D<

CR à suivre.....

Daniel
11 Nov 2011 17:46 #1

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en pleine thématique lpvienne ! J'ai hâte de lire les commentaires sur le Jurançon sec vs le Courbu de Pacherenc et ses plus de 10 ans. J'ai toujours beaucoup aimé ce vin de Montus, jusque dans ses excès : grande puissance, élevage très marqué : je me demande comme il a passé la décennie !
petit manseng vs courbu, un jeune vs un vieux ... allez vite !

Jérôme Pérez
11 Nov 2011 18:14 #2

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" allez vite "....pas si simple aprés un we radieux de trois jours de rab d' été indien en Normandie ! Avant que mes camarades ne s' y mettent et avant de regoûter les vins concernés pour faire un cr complet, je te donne déjà un écho à ma façon sur le Pacherenc sec 2000 de Montus dont je me souviendrai longtemps.
Le nez intense et délicat, sur les arômes un peu mûrs d' un demi-sec, m' évoque l' image d' une palette de peintre dont le pinceau inspiré brosserait par touches serrées un paysage aromatique débordant de brassées de fleurs séchées un peu miellées, tirant vers la paille, de fines senteurs de fruits confits au caractère exotique donnant du corps, de la profondeur aux épices ( poivre blanc, canelle) et à l' alcool fait senteurs. On s' y plonge comme dans un tableau, en s' émerveillant de son équilibre, de sa complexité tout en finesse, de sa singularité assz unique auquelle l' age donne comme une assise à l' acidité fondue et aux 14° d' alcool assagi qui n' en restent pas moins dynamiques avec une tension tout en nuances. La bouche semble prolonger le nez tant la matière onctueuse donne une impression de volume, de finesse et de fraicheur grace à cette acidité fondue comme revêtue d' amers sapides en finale, laissant longtemps leur écho entre amande, abricot et raisins de Corinthe. Mais le plus étonnant en bouche repose sur l' accord inouï avec la tatin de fenouil au saumon, tant on a du mal, comme dans tous les grands accords, à savoir ce qui relève du mets et du vin dans le creuset alchimique de notre bouche. [size=x-small]l' image que j' ai déjà utilisée n' est pas nouvelle mais je trouve qu' elle colle bien à cette impression d' unité des beaux accords mets-vins.[/size] :)o

Jérôme, pour faire écho à ce que tu évoques, en regoûtant ce soir ce vin au moelleux résolument sec, je n' ai pas pensé une seule seconde à son élevage trés marqué, dont je suggérerais qu' il est entré en unité au fil des années, avec le fruit, l' acidité et l' alcool si bien équilibrés dans ce vin puissant et fin à la fois ! Je n' ai goûté le Pacherenc sec de Montus que sur trois millésimes, à chaque fois agés de plus de dix ans et sur ce 2000, je retrouve le même étonnement, l' impression de me trouver face à un grand vin de la région. Connais-tu d' autres vins avec un pourcentage aussi important de Petit Courbu (80%) dont j' imagine qu' il participe grandement à la singularité de ce blanc singulier dans l' univers des Pacherenc ?

Daniel
14 Nov 2011 23:57 #3

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Super pré-Cr Daniel ;) . J'avais remarqué la présence de la tatin au fenouil, quelle bonne idée d'essayer différent accord sur le même plat d'une soirée à l'autre! (tu)

JB
15 Nov 2011 08:44 #4

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Daniel, merci pour ce compte rendu très évocateur. Je ne connais pas d'équivalent à Montus blanc dans le Sud ouest. C'est sans doute le vin le plus marquant dans cette couleur qu'il m'ait été donné de boire. J'ai souvent imaginé le carton qu'il ferait dans une dégustation de très grands vins de Chardonnay, mais alors en visant très très haut....

Jérôme Pérez
15 Nov 2011 09:56 #5

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Merci pour vos échos !
Comme je n' ai pas beaucoup de temps en ce moment, et que les copains semblent faire grève 8-), je poste déjà mes cr sur les blancs, le reste viendra plus tard. :)

[size=medium]Jurançon sec 2007.Marie Blanque.Domaine Bellauc[/size].13°gros manseng majoritairement.
tartare de loup mariné au pamplemousse, baies roses, vinaigre balsamique blanc, estragon.

Ce vin m' a littéralement bluffé! Il venait de ma cave, en concurrence avec deux autres Jurançons : une cuvée Marie 2007 ou 2001 de Charles Hours et un Jurançon sec 2006 d'Yvonne Hegoburu. Comme la cuvée Marie 2007 avait, par son acidité, déchaussé sur LPV, les dents de Frédéric (fgsuperfred) et de Jon,(:D les bouteilles resteront pour l'instant dans ma cave et je trouve que les 2001 qui me restent, goûtés récemment, n'ont pas si bien vieillis que çà, comme si leur acidité décapante avait perdu l'amer fondant leur équilibre.Enfin Yvonne Hegoburu dont le sec semblait à l' époque (2006) moins abouti que ses liquoreux incontournables, a été tellement médiatisée, que cela me semblait sympathique de glisser, parallélement aux stars de l' appellation, le Domaine Bellauc presque inconnu sur LPV alors que ses vins sont encensés par Bett Dess et autres médias ( le domaine est présent au Grand Tasting et à la dégust SO chez Augé). Enfin, le vigneron, Gilles Schefchen , un peu brut de décoffrage, au départ, colle parfaitement avec ses vins chaleureux, pleins, entiers.
Le nez m' évoque ces films dont on sait dés les premières images, qu' ils sont de grands films, dans leur façon de poser le décor, de camper l'ambiance, d'introduire les personnages (je pense à Shutter Island de Scorcese en évoquant cela). Là, les premières effluves annoncent déjà les grands personnage du Jurançon : du fruit exotique en diable, soutenu par deux jumeaux inséparables tant ils sont complémentaires d' un même équilibre, l'acide et l'amer. Alors quoi de plus ? La justesse d'un fruit mûr à souhait, débordant d'arômes de mangue, de coing, de pamplemousse, de touches florales miellées, de citronelle, porté par un équilibre remarquable de précision, de finesse où la tension dramatique, presque noire de Shutter Island est remplacée par une tension lumineuse, vibrante de vie, où en un seul geste tenu et laché, comme un danseur, l'acide tend ce que l'amer relâche en un mouvement incessant, harmonieux.La bouche s' ouvre sur un toucher acide fruité, généreux et plein, résolument sapide. La texture roule ses amers sous la langue, pas come les nuées noires, crépusculaires du film de Scorcese, mais comme un ciel ponctué de nuages que le retour de lumière du soleil tombé sous l' horizon du désert, viendrait embraser de rose et de bleu comme dans les fresques de Giotto de la chapelle Scrovegni à Padoue. Comment mettre en mots cette magie de cette tension tenue relachée que j'adore sur les Jurançons, dont l'acide et l'amer, comme arc-boutés, sont la clé de voûte ? Jérome, j'ai l'impression que tu devrais aimer ce vin, parfait complément de leur liquoreux sensationnel !

[size=medium]Irouleguy Hegoxuri 2001. Domaine Arretxea[/size].13,5°.courbu 10%,gros manseng 55%,petit manseng 35%.
Saint-Jacques rôties au beurre clarifié + pointe de beurre Bordier au piment d'espelette / lard de Colonnata.

Jérémie et Benjamin, c' est génial d'avoir déniché ces Irouleguy un peu mûrs, prouvant que ces vins à l' image un peu rustique, souvent bus trop jeunes, peuvent admirablement vieillir. Beaucoup de finesse et de poésie dans ce nez délicat et précis, trés aromatique, dévoilant ses secrets par petites touches caressantes évoquant plus le fruit de la passion et le litchie arrondis par le coing que la mangue; le tout un peu réglissé , un peu miellé, auquel une touche amère mi fruit mi fleur, donne une profondeur émouvante et un charme fou tissé de légèreté et de fraicheur parfumée, un nez féminin ! Bouche pleine, savoureuse ( impression de moelleux sec !) déroulant son roulis acide amer, totalement craquant et sapide à nouveau. Ces grands blancs du Sud-Ouest me régalent tant leur équilibre tout en tension, semble se décliner à l' infini, d' un vin à l' autre, en fonction de l'encépagement, du millésime, du terroir probablement, de la patte du vigneron. Petit ou gros, le Manseng, par son acidité vive, tranchante, décapante parfois ou adoucie par l' age, a le don de faire chavirer les coeurs !

[size=medium]Pacherenc sec Montus 2000. Chateau Montus.14°Courbu 80%,petit manseng 20%[/size].
tatin de fenouil au saumon.

voir cr plus haut.

[size=medium]Jurançon Canopée 2007. Domaine Cauhapé.[/size]15,5°100% petit manseng.
terrine de foie-gras de canard mi-cuit sur "Pain des amis" de Christophe Vasseur du " Pain et des Idées".

Tout d'abord, les 15,5°d'alcool, indiqués sur l' étiquette, stimulent vraiment la curiosité pour un vin sec ! Le nez étonne par sa charge aromatique puissante, intense, pleine, trés franche, où l' alcool bien que fondu au fruit écrase un peu les nuances en rendant le paysage un peu monolithique. Un coté too much qui vous fascine et vous subjugue par son coté moelleux extraverti autant qu' il pourrait lasser à la longue.Pas par lourdeur ou manque de fraicheur tant l' acidité du petit manseng, à la mesure ici de ce coté exacerbé, jugule cette générosité débordante, mais peut être par fatigue de ce coté un peu ostentatoire qui s'entend pourtant comme larron en foire avec l' amertume épicée et goûteuse du foie gras de canard. Pourtant, en me repenchant sur le verre, je l' avoue : Dieu que ce nez assurément hors norme, est envoûtant ! Le Montus, avec 7 ans de plus, il est vrai, paraitrait presque comme un enfant de choeur à coté. La bouche est...énorme, large, puissante, insolemment grasse et gorgée de fruit, mais l' alcool est décidément trop présent, même fondu à la générosité flamboyante du fruit. C'est trés bon, mais c' est un poil too much à mon goût. J' imagine des alliances canon avec des mets exotiques sucrés salés, de la cuisine thaïlandaise épicée transformant le vin en créature aux yeux de braise, vétue de soie.Le soir de l'ouverture, avec le foie gras, le vin me semblait plus accessible qu'en dégustation pure comme ce soir.

[size=medium]Jurançon Uroulat 2007. Charles Hours.[/size] 12°.100% petit manseng.
idem avec catalyseurs : pâte de coing / dattes / noix de coco / fruits séchés exotiques.

A nouveau, comme sur la dégustation précédente avec Eric B, je voulais servir un sec et un moelleux sur le foie gras. Là les Larmes Célestes 2004 de Cauhapé étaient remplacées par la fameuse cuvée Uroulat qui est un de mes liquoreux préférés, en prenant le risque d' un quasi infanticide tant ce vin s' épanouit vraiment avec l'age. Comme je m' y attendais, le soir de l' ouverture, j' ai été déçu, pas par l'accord vraiment parfait, mais par le vin un peu serré, pas vraiment ouvert, manquant de cette générosité que j'aime tant sur cette cuvée. Hier soir, cinq jours plus tard, le vin rebouché avec un simple bouchon, s' est miraculeusement ouvert. Le nez est d' une finesse craquante, tout en caresses d' arômes de coing, d' abricot, de dattes bien mûres, finement enrobés d' une touche de miel, qui, à un moment donné, s' allient pour ne former qu' une seule caresse, une seule effluve que l'on hume par petites lampées avant d' inspirer, comme si il était important de la laisser monter, s' épanouir dans nos narines. Comme si on ne pouvait l' écouter qu' en la laissant venir d' elle même éclore sa présence en notre absence. C' est fin, subtil, précis, merveilleusement équilibré, follement sensuel, mots avec lesquels je pourrais décrire le Renaissance moelleux de Rotier.La bouche a retrouvé son gras gourmand, son opulence discrète et tissée de fraicheur. Sa texture équilibrée interprète une partition inspirée en notes acides amères de fruit goûteux que la langue sape avec bonheur avant que sa longue rémanence ne joue une bien jolie coda abricotée planant aux quatre coins de notre bouche.

Heu..Catherine et les garçons, une semaine de grève, vous y allez fort ? X(

Daniel
17 Nov 2011 01:02 #6

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Tu le "vends" bien cet Irouleguy Hegoxuri 2001. :)

J'ai bien aprécié le 2009 récemment, mais j'avoue ne pas avoir envisagé d'en faire "vieillir" une ou deux , à priori j'ai eu tort.
2009 est-il favorable pour faire un essai?

JB
17 Nov 2011 09:24 #7

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Bravo Daniel pour ces superbes compte-rendus plein de poésie et de générosité (... et pour les accords très judicieux).

Concernant les vins de Charles Hours, j'aurais tendance à dire que les Jurançons moelleux se boivent très bien jeunes et que les secs gagnent à vieillir: exactement l'inverse des vins du domaine de Souch!!! Par contre, je n'ai pas l'explication de cette différence. Concernant l'Uroulat 2007, je note l'ouverture progressive du vin au fil des jours, même si cela reste très bon après seulement quelques heures d'ouverture. ;)

J'on / Arnaud "LPV92 - Les ptits crachoirs"
17 Nov 2011 16:24 #8

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Daniel...tu nous mets la pression avec des CR pareils !

Arfff le talent de dégustateur ou de poete ne s'improvise pas...tu me diras peut etre que ca se travaille.
Pour autant je me cantonnerai a des CR "terre a terre", moins analytiques (et bien sur moins imagés)

Jurançon sec 2007. Domaine Bellauc.+
Vin extrêmement plaisant, plein de vie comme tu le dis, pas très précis je trouve mais cela n'a pas d'importance, ses notes exotiques m'ont rappelé l'Anjou blanc de Mosse avec les amers et l'acidité en plus. La vigne, l'air [size=x-small](le gaz)[/size], la vie !

Irouleguy Hegoxuri 2001. Domaine Arretxea. ++
Superbe ! Belle rondeur en entrée de bouche, belle trame acide et permanente, beaucoup de précision gentillement challengée par une petite touche de sucre residuel. Un vin qui me parait encore jeune. Le vin de la soirée à mon sens. Un accord tres fin avec la coquille st jacques sur tranche de lard colonata. J'avoue...j'en aurais bien repris aussi et pas seulement de la coquille...

Pacherenc sec Montus 2000. Chateau Montus.+
Couleur assez foncée, très bonne longueur, note de fenouil, mais un vin qui ne me correspond pas totalement et c'est uniquement une question de goût. Par contre je retiens l' accord profond avec la tarte (pate brisée...) saumon fenouil. Hub la recette?

Jurançon Canopée 2007. Domaine Cauhapé.+
Très riche, aromatique, un vin aux 1000 facettes jouant de nos gouts en changeant ses atours à chaque gorgée et même à chaque mouvement de bouche, exubérant et vivant, bel accord là encore avec le foie gras.

Jurançon Uroulat 2007. Charles Hours.(+)
Un vin bien fait, de toute évidence, bel équilibre, peut etre un signe d'élégance, mais il manque à mon sens d'originalité. Aurait il fallu etre patient? J'aimerais bien savoir s'il gagnera en complexité avec le temps.

Bon je passe le témoin aux autres membres du groupe (je sens qu'ils trépignent d'impatience) non sans lancer une "dédicace" au Madiran Prestige 1990 de Pichard et la " Folie de Janvier" 1999 du Domaine Cauhapé.

Petite note finale : A mon sens, la soirée "Catherine et les garçons" la plus aboutie en matière d'accords mets-vins...une magnifique série de délices !
18 Nov 2011 00:51 #9

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  • daniel popp
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Bonsoir

Allez, je me lance sur les rouges, avec une petite inquiétude à la clé, sur la façon dont ces 6 vins, ouverts depuis une semaine, ont évolué, même protégés sous vacuum. Certains de mes commentaires intègrent donc les impressions échangées entre nous, le soir même. [size=medium]Que cela ne vous[/size] [size=medium]empêche pas de poster vos cr, bande de lâcheurs ![/size] :o Ah Cyril, merci, je commençais à me sentir seul....Tu sais, c'est à moi que je la mets la pression, presque un accouchement !

Première série de trois vins servis sur le même plat, dans trois verres différents, ce qui permet de passer de l'un à l'autre, de revenir plusieurs fois sur chaque vin, le tout à l'aveugle, bien sur.
saucisse sèche et saucisson de canard, terrines de canard au poivre vert, de pintade au genièvre, de grouse de Gilles Verot où nous avons également trouvé le lard de Colonnata. Pruneaux secs, confiture de griottes.

[size=medium]Irouleguy Haitza 1999. Domaine Arretxea.12,5°.70% tannat, 30% cabernet sauvignon.[/size]

"On dirait un Côtes-du Rhône, un Cornas !", s'exclame Benjamin. C' est vrai, ce magnum d' Irouleguy dégage dés son ouverture, le côté un peu animal, un peu cuir, doublé d' une touche florale, de certains CdR septentrionaux. Aujourd' hui, le nez m' apparait soyeux, totalement fondu mais sans aucune mollesse tant le paysage aromatique résolument sec repose sur une vraie charpente superbement équilibrée qui se décline en douces senteurs de fruits noirs (entre cassis et mûre), de figues séchées, d'épices (poivre, réglisse, pointe de céleri) et d' une touche d'encens légèrement poudrée, charpente tissée d' un fil acide trés fin qui apporte une fraicheur inattendue à l' empreinte légèrement animale et sauvage, entre cuir, fourrure et terre mouillée, participant au cachet du vin. C' est fin, complexe, caressant, profond, à mille lieux du nez raide et fermé à double tour du même vin dégusté jeune. Une révélation pour moi. Cette fine acidité nimbée de fraicheur se dépose sur le premier toucher de bouche. La texture pleine, totalement fondue, mais bien structurée par le couple acidité/tannins fins, a un coté aérien trés digeste, infiniment séduisant. J' aime beaucoup son coté sapide, gorgé de fruit et d' épices, même si les tannins du tannat, si féroces dans leur jeunesse, n' ont pu s' empêcher de déposer une légère trace asséchante dont la mâche participe également à l'identité du vin, et que les terrines et catalyseurs d'alliance, s'empressent de dévorer joyeusement ! Autant qu' une parentée d'arômes et de saveurs, je me demande si ce n' est pas le fil acide, l' énergie, la fraicheur qui pourraient rapprocher ce vin de certains CdR septentrionaux.

[size=medium]Madiran Pichard Vigneau 1990.13,5°.70% tannat, 25% cabernet franc, 5% cabernet sauvignon.[/size]

Jérémie m'a proposé de compléter les deux Irouleguy par ce Chateau Pichard, avec certaines réserves, vu l' age du vin. Depuis des années, je voyais ce domaine sur le catalogue des Caves Augé, à coté des incontournables Montus et Bouscassé, au prix angélique (pour Augé) de 7€ pour le 97 ! Puis en fouinant sur Internet, j' ai réalisé quec Pichard Vigneau 90, cuvée prestige du domaine avant qu' il ne change de mains en 2006, était considéré par certains comme un Madiran d'exception, presque culte. Quand nous avons ouvert la bouteille et goûté le vin avec Jérémie, juste avant la soirée, le regard et la mimique que nous avons échangé, prouvaient que c' était une sacrée bonne idée ! " Droit, plein, franc, juste, sans esbrouffe, merveilleusement équilibré et d' une jeunesse folle malgré ses 20 ans", ce vin nous a tous enthousiasmé ! Aujourd' hui, son nez me donne une impression de velours caressant, comme une volute d'encens plein, profond, imprégné de touches empyreumatiques (fumée, chocolat noir amer) et basalmiques (résine) mélées à des notes tertiaires, enveloppant un tissu de fruits noirs tirant vers le fruit sec. Rien d' évanescent tant ce coté caressant est structuré à nouveau par une fine acidité donnant tonicité, fraicheur et un vrai caractère de pureté à ce paysage aromatique sec, mais pas asséchant dont les arômes tertiaires naissant prennent l'aspect de couleurs d'automne vives et nostalgiques. En bouche, vu leur age vénérable, les tannins sont totalement fondus comme si ils ne restaient d' eux sur le palais qu' une caresse évoquant la poudre de cacao, sur un beau jus équilibré, plein, parfaitement juste tant chaque élément est à sa place, dont le coté automnal du nez s' incarne dans de beaux amers entre chococolat, figue séchée et liqueur de cassis, avec une caresse de champignons et de feuilles mortes sur la finale persistante. Vraiment superbe !

[size=medium]Madiran Château Montus 2005.14,5°.80% tannat, 20% cabernet sauvignon.[/size]

Déguster à l'aveugle, trois vins en parallèle, peut être une épreuve redoutable de vérité. Aprés la justesse, la totale sincérité du Pichard, la fraicheur pleine de fougue de l' Irouleguy, le boisé intempestif du Montus a vraiment fait tache. Comme si, aprés ces deux vins si empreints d' authenticité, le troisième était à coté de la plaque, d' autant que l'on pouvait regoûter à souhait les deux vins précédents et revenir au Montus dont j' ai mis un certain temps évidemment, à dévoiler l' identité... [size=x-small]surtout aprés la volée de bois vert envoyée et reçue en retour à propos des vins de Brumont, de nos camarades de LPV92, qui a contribué, je l'avoue, à l' organisation de notre session Sud du Sud-Ouest, afin de comparer nos impressions.[/size] B) Même si j' étais le premier à être choqué par ce boisé envahissant, je me demande aprés coup si cette impression et la comparaison entre les trois vins, n' a pas faussé notre appréciation, d'ou mon envie de regoûter tranquillement ce vin pour lui même, quelques jours plus tard, soit l' équivalent d' un long carafage dont le vin encore jeune manquait peut-être un peu, sur ce grand millésime. Hâtivement, à l' aveugle (car ce vin a quand même 80% de tannat pas vraiment girondin !), le nez pourrait évoquer un Bordeaux. Il y' a du bois, certes, aux arômes plutôt fins et nobles d' ailleurs, mais ce n' est que l' enveloppe d' un fruit bien mûr (cassis que l' acidité tire sur la framboise), comme veiné d' épices (poivre, santal) et marqué d' une empreinte de cuir tirant vers le caramel au lait que l' acidité tient heureusement en laisse sous peine d' être un peu écoeurant à mon goût. Au final, le tout dessine un paysage aromatique équilibré, plutôt plaisant. En bouche la texture est pleine, large, mais encore un peu rêche et asséchante, comme si les éléments n' étaient pas encore à leur place. Mais on sent quand même la potentialité d' un jus superbe au fruit généreux, plombé pour l' instant par ce coté lacté caramélisé évoluant sur des amers un peu brûlés en finale. Un caramel fou qui nous a quasiment sauté à la figure, l'autre soir !! ::o

La deuxième série de rouges permettait de mettre en parallèle sur le cassoulet, deux beaux Madirans du millésime 2000, le Bouscassé VV et le ch d'Aydie, suivis sur le fromage par le Bouscassé VV 98. Chacun d' entre nous disposait de quatres verres et pouvait à nouveau passer de l'un à l'autre, voir regoûter l'un des vins précédents, surtout le Pichard pour beaucoup d' entre nous, toujours à l' aveugle, bien sûr.
cassoulet au confit d' oie.

[size=medium]Madiran Bouscassé VV 2000.14°.100% tannat.[/size]

Même si j' en ai une expérience limitée, j' ai toujours préféré le Bouscassé VV au Montus ( je ne parle pas du Prestige non goûté depuis bien longtemps) à l' élevage plus ambitieux, plus lissé, plus international à mon goût. Nez profond, un peu sauvage par son empreinte animale résolument cuir, mélée à un bel arôme fruité ( fruits noirs) qui vous caresse et vous stimule par le fumet d' épices qui s'en dégage ( poivre, santal). On sent le bois avec ses touches de vanille et de noisette grillée, mais je le trouve plus discret, mieux intégré à la texture aromatique à laquelle il donne du corps et de la rondeur. Une belle énergie s' en dégage avec beaucoup de fraicheur ( toujours le fil acide incontournable ! ) doublées d' une émotion qui me parle et qui se prolonge en bouche. Le vin est maintenant parfaitement à point avec une texture généreuse, gorgée de fruits, bordée de beaux amers auxquels l' alcool, jamais envahissant ( 14°pourtant) donne une puissance, une énergie empreinte de fraicheur qui donne comme une verticalité au vin que je n'ai jamais autant aimé que ce soir. 8 jours aprés ouverture, même sous vacuum, çà semble fou, mais je n'ai senti aucun des vins regoûtés, blancs y compris, décliner depuis une semaine.

[size=medium]Madiran Château d' Aydie 2000.14°.100% tannat.[/size]

Le soir de l' ouverture, j'ai tout de suite ressenti un lien, comme une parenté avec le Pichard, basé sur leur franchise, leur fraicheur, leur totale non esbrouffe et désir de plaire par un élevage prononcé, une forme d' élégance et de pureté, en définitive. Ce qui en a fait mes deux rouges préférés, Jeudi dernier. Ce soir, je regoûte le Bouscassé VV 2000...grosse claque et grande émotion , je l' avoue. Alors Aydie, dont l' encépagement et le degré d' alcool sont rigoureusement identiques ?
Nez fin, presque soyeux, tout en délicatesse sur une colonne vertébrale élégante et racée, un peu moins épicé que le Bouscassé, mais avec un caractère plus minéral (graphite), le tout dégageant une impression de clarté, d' ouverture, de grande fraicheur, beaucoup d' émotion à nouveau. Fraicheur intense sur le premier toucher de bouche qui donne comme une transparence, un coté lumineux à la texture dense, ample et fine à la fois, portée par l' alcool bien intégré au fruit, avant que ses tannins fins mais bien présents sur la finale, invitent à une mâche gourmande auquels la texture du haricot du cassoulet et le gras du confit d'oie servaient vraiment d' écrin aux deux vins, l'autre soir. Alors ??:S..... Allez, je dirais que ce qu' Aydie perd ( trés légèrement !) en densité et en puissance, il le gagne en surcroit de finesse et de fraicheur. Les deux sont assurément de grands vins et ce qui est vraiment sympa, c' est qu'il me reste encore une bouteille de chaque !!

[size=medium]Madiran Bouscassé VV 98.12,5°.100% tannat.[/size]
vieux gouda, vieille mimolette, tomme de brebis des Pyrénées de La Fermette de Chloé et Gabriel, rue Montorgueil. 75002.

Comparer en parallèle le 98 avec le 2000, est passionant. J' utiliserais probablement les mêmes mots pour tenter de décrire les arômes et saveurs des deux vins, mais probablement pas les mêmes adjectifs et les mêmes impressions. 98 est considéré comme une bonne année, 2000 comme une grande année (malheureusement aucun de nous n' avait de 2001 en cave !). J' ai l' impression qu'il en est de même pour les deux vins concernés : 98 est un bon vin que l' on oubliera plus rapidement, 2000 est un grand vin qui suscite l' émotion, un enthousiasme que je ne suis pas prêt d' oublier. A mon sens, bien que la comparaison soit le pire ennemi de la découverte, 98 est moins puissant, moins dense, moins complexe, plus en demi-corps, moins habité par cette énergie dynamique propulsé par le couple degré d' alcool/acidité fraicheur. Mais une fois que l' on aura rangé tous les moins et les plus au placard, et considéré le 98 simplement comme il est, avec ses modestes 12,5° d' alcool, j' avouerai sans torture, qu'il peut donner vraiment beaucoup de plaisir, avec une buvabilité peut-être plus immédiate.

[size=medium]Jurançon Uroulat 2007. Charles Hours.[/size]
gorgonzola, pain aux abricots secs et aux noix de la boulangerie Julien.

voir cr plus haut. Accord intéressant suggéré par Faure-Brac comme deuxième choix (le premier étant un Moscato di Pantelleria) mais pas aussi canon que je l' imaginais.

[size=medium]Jurançon "Quintessence du petit manseng. Folie de Janvier" 1999. Domaine Cauhapé.[/size]
ananas au caramel épicé, glace coco selon la recette d' Olivier Poussier.

Olivier nous a fait un bien beau cadeau en oubliant chez lui la glace coco >:D< apportant cette Folie de Janvier, issu de raisins passerillés vendangés le 23 Janvier 2000, au rendement de 6hl/ha, qu' Henri Ramonteux place au top de l' élite de ses liquoreux. Des grands vins passerillés du domaine Cauhapé, je ne connaissais que Noblesse du temps déjà magnifique, mais là....la robe dorée somptueuse évoque celle du Vin D' Autan de Plageoles, le nez est extraordinaire, d' une complexité affolante, tout en vagues opulentes d' arômes confits dont chacun par sa densité, sa profondeur exprime effectivement la quintessence de l' abricot, de la confiture d' orange, du pralin, des miels les plus fins, le tout profondément pénétré de cette merveilleuse acidité qui donnent des ailes à la quintessence de sucre fondu au fruit. La vague s' allonge en bouche, large , trés grasse, d' une densité et d' une concentration superlative, tonifiée par l' acidité vivifiante du petit manseng qui semble la soulager de toute pesanteur, alors que sa trame amère, d'une longueur époustouflante, semble ne pas avoir de fin. La description est baroque mais juste, mais je demande si je ne ressens pas plus de plaisir avec le Uroulat, plus fin, plus aérien, plus accessible, un peu à l' image du Renaissance de Rotier face au Vin D' Autan de Plageoles. J' aime imaginer que l' absolu se situe plus dans l'immanence des petites choses que dans les monuments.... Ah, je suis partagé, car cette tension fruitée acide amère au goût unique, renversant, si singulier que j' adore dans les Jurançons, a des allures d'énorme lame de fond venant du plus profond sur ce vin d' exception. Belle façon de conclure ces trois sessions superbes consacrées au Sud-Ouest dont la dernière sur le Sud Sud-Ouest ressemble plus que tout à une forme d'éloge de l' acidité, thême tout à fait LPVIEN par les temps qui courent, n' est-ce pas Jérôme ?

Bon we à tous avec un beau thême de méditation sur l' air de ' l' acid tend ce que la mer relache" Je sors.....

Daniel
19 Nov 2011 23:38 #10

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Daniel, je te remercie pour ce CR et pour tes CRs en général. [size=small](Quand on a rédigé, on sait le temps que cela prend)[/size]... Je les lis régulièrement avec attention et ils donnent envie, ce qui est toujours bon signe. Merci de nous faire partager ces vins avec passion.

Une remarque de forme pour le lecteur que je suis: tu gagnerais à espacer tes phrases, ou à souligner quelques éléments, car il faut "s'accrocher" pour bien lire tout le contenu ..

Arnaud
20 Nov 2011 09:44 #11

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Je me joins à Arnaud pour te remercier pour ce beau récit (tu)

Cela fait vraiment plaisir de lire que l'on peut passer des soirées merveilleuses avec des bouteilles accessibles à tous. Je n'en doutais pas vraiment, mais j'ai parfois l'impression d'assister à une surenchère des étiquettes, à tel point que je finissais par douter de la qualité des bouteilles que j'ai en cave.

Ouf, je respire : on peut s'éclater sans sortir une bouteille de Coche-Dury, de Rayas ou de Zind-Humbrecht...

Eric
Mon blog
20 Nov 2011 10:29 #12

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Cela fait vraiment plaisir de lire que l'on peut passer des soirées merveilleuses avec des bouteilles accessibles à tous. Je n'en doutais pas vraiment, mais j'ai parfois l'impression d'assister à une surenchère des étiquettes, à tel point que je finissais par douter de la qualité des bouteilles que j'ai en cave.

Totalement en phase avec Eric ! (tu)
Bravo de savoir organiser des moments aussi remarquables de précision où la qualité de l'instant se joue dans la qualité des accords mets vins et pas seulement dans le partage d'étiquettes de prestige et la course à l'armement, phénomène qui nous touche tous assez directement !

Quant à la qualité de plume de Daniel, elle est tout simplement l'une des plus belles de ce forum selon moi.

Oliv
20 Nov 2011 11:21 #13

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Merci sincèrement. Si les mots qui se déposent sous mon stylo vous touchent autant que les votres me touchent en retour, c' est que le courant qui les anime passe ! Du 100000 volts pour le moins ! X(

Arnaud, je suis d' accord, certaines phrases sont en panne de points, merci de tes conseils !

Jean-Bernard, 2009 étant considéré par la RVF comme une bonne année pour le Sud-Ouest, tente l' expérience si tu as plusieurs bouteilles. Par contre, le guide Bett Dess donne à l' Hegoxuri 2009, une durée de vie jusqu' en 2013, ce qui me semble un peu fantaisiste vu la jeunesse insolente du 2001 que nous venons de goûter !

Eric, Olivier, je suis en résonnance avec ce que vous évoquez, mais il me semble que la qualité et la précision évoquées, tiennent également au nombre de bouteilles dégustées ainsi qu' aux conditions de la dégustation et au nombre des convives. Quand on a l'envie de tendre vers des accords mets-vins sympathiques, avec un accord par vin ou tous les deux vins, on n' a pas d' autre choix que de limiter le nombre de bouteilles dégustées, l' autre soir, 12 bouteilles pour 9 personnes. Sur cette base, quand on est dix maxi, on peut vraiment s'arrêter sur chaque vin, les déguster en parallèle, revenir dessus. Comme on de la place, tous le matos et du temps surtout, les dégust se passent chez nous avec l' immense plaisir pour moi de coordonner sur le thême choisi, les apports et les accords avec la collaboration créative et généreuse de chacun. Les vins ne se succèdent pas au hasard, je tente des rapprochements, des croisements, une ébauche de mise en scène fondant l' unité de la soirée. Si on enquillait 20 bouteilles à la suite, çà serait impossible ! Les grandes étiquettes version Sud-Ouest ont figuré pour certaines sur nos trois dégustations : Vin d' Autan et Vin de Voile, Folie de Janvier qui n'ont pas de valeur spéculative pour l' instant, tout comme le Montus blanc, accessible à tous et qui comme le suggère Jérôme plus haut, ne ferait pas pâle figure, à l'aveugle, face aux plus grands chardonnays bourguignons ou encore Canopée, Extase etc. Ce n' est pas un hasard, si à l' aveugle, donc totalement déhiérarchisée, la qualité fondant leur réputation ressort. Mais dénicher ce Pichard 90 (une perle !) ou ces Irouleguy d'âge mûr tout comme rapprocher l'Aydie et le Bouscassé VV 2000 nous excitent tout autant ! En fait, il faudrait réserver idéalement aux grandes étiquettes, un cadre, un temps et une attention à la mesure de leur exception. Pour moi, sans porter de jugement sur les personnes qui ne bénéficient pas toujours des conditions idéales, il y' a un risque d' irrespect pour le vin, à enquiller trop vite nos plus belles bouteilles à la queue leu leu. C'est une expérience à tenter, que se passerait-il, comment le vin s'apprécierait-il, si nous prenions la décision de ne goûter que dix vins plutôt que vingt ? Un vrai sujet pour LPV !!

Daniel
20 Nov 2011 16:55 #14

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Et dire que je renonce à me faire une toile pour rédiger mon CR... c'est-y pas de l'abnégation, ça ? J'ai cru déceler une certaine "impatience" mêlée d'ironie chez Daniel et Cyril... Dans un style moins lyrique et poétique que celui de Daniel, voici ma prose.

Jurançon sec, Marie Blanque 2007, Domaine Bellauc : je ne connaissais que les jurançons secs du Domaine de Souch, je découvre donc celui-ci, son nez de pomme, sa bouche d'agrumes (pamplemousse et citron) et de pomme, son gras, sa belle acidité qui porte le vin et le mariage superbe avec le tartare de loup au pamplemousse, la chair du loup rencontrant le côté "enrobant" du jurançon et les notes d'agrumes du vin accompagnant parfaitement les dés de pamplemousse, les baies roses apportant le contrepoint épicé à l'acidité du vin. Une belle bouteille et un accord magnifique.

Irouléguy Hegoxuri 2001, Domaine Arretxea : mon premier Irouléguy blanc, je suis toute émue ! Alcooleux, salin, du sucre résiduel qui pourrait faire penser à un moelleux, mais néanmoins une précision et une classe folle, mon blanc préféré de la soirée. Quand je pense que les Irouléguys rouges passent pour rustiques aux papilles de certains (qui les boivent trop jeunes), qu'ils goûtent aux blancs d'Arretxea et ils reverront leurs certitudes ! Quand un vin classieux rencontre un mets qui ne l'est pas moins, c'est une explosion au palais. Nous avons failli tous reprendre de la Saint-Jacques rôties dans sa barde de lard de Colonnata, et du vin, il a vraiment fallu se faire violence pour être raisonnables, l'accord était remarquable.

Pacherenc de Vic Bilh Montus 2000, Château Montus : Assez chargé en alcool, plus monolithique et massif que l'Irouléguy, des notes anisées, très long en bouche, s'accordant superbement avec la tatin de fenouil et saumon d'Hubert, encore un très bel accord qui nous régale tous.

Jurançon Canopée 2007, Domaine Cauhapé : un beau nez de truffe blanche, beaucoup de sucre résiduel et d'alcool, trop à mon goût, des notes d'angélique confite et d'abricot sec, j'ai été surprise et assez séduite par ce vin et l'accord avec le foie gras.

Jurançon liquoreux Uroulat 2007, Clos Uroulat : je n'ai noté que "un très beau liquoreux", je me souviens de ses notes de miel, de datte, d'abricot sec, de coing qui répondaient en tout point aux catalyseurs.

Sur les terrines (au fait Daniel, la terrine de grouse était au foie gras, et pas au lard de Colonnata) et autres charcutailles, nous avons dû reconnaître quel était le vin le plus jeune et le plus âgé. Le premier a un nez très animal, fourrure, il est rond, épicé, complexe, il me plaît terriblement, je pense que c'est le plus vieux des trois. Raté, c'est un Irouléguy Haitza 1999 du Domaine Arretxea. J'en reste sur les fesses en constatant ce que peut devenir un Irouléguy de 12 ans ! Superbe ! Le deuxième rouge a un nez végétal sur le bourgeon de cassis, en bouche cassis et toujours cette pointe de végétal qui m'agace... A l'aération, des notes de sous-bois apparaissent. Je pense que c'est le vin le plus jeune, encore raté, c'est le plus vieux, il s'agit du Madiran Prestige 1990 du Domaine Pichard. Il faut rester humble quand on déguste à l'aveugle... Et quand je lis le commentaire de Daniel, je me dis que je suis complètement passée à côté de ce vin, bah, ça arrive ! :S

Le Madiran Montus 2005 du Château Montus, le deuxième madiran, ne me plaît pas : très et trop boisé, extrait, massif, bof bof.

Le cassoulet au confit d'oie est servi, les madirans aussi.

Madiran Bouscassé Vieilles Vignes 2000, Château Bouscassé : sauvage !
Madiran Château d'Aydie 2000 : mon préféré, très soyeux, une belle fraîcheur, un côté zan très plaisant. Un très beau vin.

Sur le plateau de fromages, le Madiran Bouscassé Vieilles Vignes 1998 est avancé, j'ai noté "très bien". C'est un peu court, vous croyez ? (:P)

Le Jurançon Uroulat 2007, Clos Uroulat accompagne le gorgonzola et son pain aux abricots secs et c'est un magnifique accord, à mon sens beaucoup plus subtil que l'alliance avec le foie gras. Dommage que cela arrive en fin de repas. Je vois que Daniel est réservé, moi j'adhère complètement.

Jurançon liquoreux Quintessence du petit manseng - Folie de Janvier 1999, Domaine Cauhapé : énorme, ce liquoreux ! Une très belle bouteille et un accord plus que gourmand avec l'ananas au caramel épicé mitonné par Olivier au péril de ses lèvres...

Je rejoins Cyril sur son appréciation de cette dernière soirée consacrée au Sud-Ouest, la plus aboutie de notre trilogie.

Au fait, j'ai pris des photos de la soirée, mais même en suivant le didacticiel d'Oliv, je n'arrive pas à les publier, elles n'apparaissent pas dans l'aperçu. Tant pis !

Catherine
Une femmes, des vins

Catherine
Une femme, des vins
20 Nov 2011 16:59 #15

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"Cela fait vraiment plaisir de lire que l'on peut passer des soirées merveilleuses avec des bouteilles accessibles à tous. Je n'en doutais pas vraiment, mais j'ai parfois l'impression d'assister à une surenchère des étiquettes, à tel point que je finissais par douter de la qualité des bouteilles que j'ai en cave": je comprends ce qu'écrit Eric.

Pour avoir fait 2 sessions exceptionnelles coup sur coup (avec beaucoup d'étiquettes), je pense que ces sessions doivent restées exceptionnelles, ce qui sera de toute façon le cas, car nous n'avons pas le budget pour avoir beaucoup de ces bouteilles en cave. Ceci dit dans la très grande majorité des cas, la qualité était là..

En ce qui concerne la réflexion de daniel, pour avoir fait 2 sessions avec presque le même nombre de bouteilles: le St Martin où nous étions 16 avec une vingtaine de bouteilles et chez Philippe où nous étions 14 pour 19 bouteilles, je pense qu'au St Martin, nous avons eu plus de temps entre chaque bouteille (je ne sais pas pourquoi), et la série est passée un peu mieux..

Chez philippe, il est possible que certaines aient souffert de passer en fin de dégustation, en tous cas pour moi. Mais il est toujours difficile de freiner les ardeurs de tout le monde, et on parle ici de partage, pas d'étalage..

Nos prochaines sessions seront plus proches du réel, et c'est très bien ainsi..

Arnaud, qui va ouvrir un Blanc d'ardèche ce soir, pour changer ;)
20 Nov 2011 17:19 #16

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N'étant pas un expert en CR, je cède la place à ceux qui le font très bien, désolé.

Juste encore remercier les Popps qui nous ont superbement acceuilli et tous les participants qui font toujours autant d'efforts à dénicher bouteilles et accords parfaits.
Enfin Daniel qui, en chef d'orchestre, met tout celà en place à la perfection !

Bref, la dernière session d'une belle trilogie qui m'a fait découvrir de très belles choses. Car j'avoue qu'à part Plageolles et Arretxea, je ne connaissais pas grand chose du coin.
Cette dernière session m'a quand même surtout émue par ses les blancs. Les rouges restants des vins exclusivement de gastronomie, parfois un poil rudes à mon goût.

Vivement la prochaine session. Il faut déjà se mettre en quête de la bouteille et l'accord !

Jérémy

PS @ Catherine, si tu veux, nous faisons comme l'autre fois pour les photos. A+
20 Nov 2011 18:04 #17

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" Car j'avoue qu'à part Plageolles et Arretxea, je ne connaissais pas grand chose du coin. " Jérémie

peut-être, mais tu nous aura permis avec Benjamin, de goûter deux Irouleguy d' âge mûr de compétition et un Pichard de collection ! (tu)

Daniel
20 Nov 2011 18:22 #18

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Je vous poste bien tardivement (je n'arrivais pas à accéder à LPV ce week-end...) le récit de cette dernière étape de notre pèlerinage, non sur le chemin de Saint-Jacques, bien que nous l’ayons croisé à plusieurs reprises, mais entre les vignobles du Sud-ouest :

Les blancs : Jurançon sec 2007. Domaine Bellauc. Une tarte aux pommes et aux coings, tout juste sortie du four, s’offre au nez. La bouche par contre évoquerait plutôt un couteau qui la débiterait en part généreuses. L’attaque est très franche, tranchante même. La pomme est verte à présent, s’y mêlent des agrumes et une pointe de menthol. Une légère amertume vient clore le tout. Un vin joliment ciselé qui s’accorde à merveille avec l’ensemble des éléments du plat.

Ah cette Saint-Jacques rôtie et son lard de Colonnata, elle en aura fait chavirer des cœurs ce soir-là… Mais c’est la douce chaleur de cet Irouleguy Hegoxuri 2001 du Domaine Arretxea qui l’aura conquise haut la main ! Des pommes bien mûres, des fruits à coque, de la fleur d’oranger, des épices douces… Et quel bel équilibre en bouche.

Pacherenc sec Château Montus 2000. Entre l’or et l’ambre, la robe met sur la piste de matières nobles. Le nez est très épicé, très intense, avec le fenouil, le poivre blanc, l’anis, voire l’anis étoilée, qui ressortent. Très belle attaque, le vin se dilate pour emplir la bouche qui se souviendra longtemps de lui. L’alcool est indéniablement présent (15°), mais la richesse de la palette aromatique et la trame acide viennent l’équilibrer. Accord parfait avec cette Tatin de fenouil au saumon qui est en passe de devenir un best-seller. Recette ICI .

Jurançon Canopée 2007. Domaine Cauhapé. Je suis très gêné par ce vin et en garde le sentiment d’une rencontre manquée. D’abord j’ai du mal à situer le nez, entre bouquet de fleurs blanche et arômes caramélisés. Puis j’ai encore plus de mal à situer la bouche. L’attaque me semble manquer de franchise. Le sucre résiduel se bagarre avec une acidité heureusement assez soutenante, mais on reste dans un entre-deux. L’aiguille de mon baromètre n’arrive pas à se fixer : sec ? demi-sec ? variable ?... Je fatigue un peu, même le foie-gras n’arrive pas donner une direction à ce vin.

Jurançon Uroulat 2007. Charles Hours. L’excellent foie-gras méritait tout de même un compagnon un peu mieux assorti. C’est chose faite avec le Jurançon Uroulat 2007 de Charles Hours. Certes, c’est encore un tout jeune homme, complètement sur la réserve. Mais le sucre est parfaitement assimilé et la trame très équilibrée. Les fruits jaunes, le miel, la cire d’abeille sont bien présents, un potentiel qui s’épanouira très certainement avec les ans.

Autant les blancs peuvent être appréciés seuls, autant la gastronomie me semble une condition sine qua non pour apprécier les rouges du Sud-ouest à leur juste valeur. Et quelle valeur ! A commencer par cet Irouleguy Haitza 1999 du Domaine Arretxea. Le nez est évolué et les arômes tertiaires bien présents. Et pour autant, il se présente avec beaucoup de fraicheur, avec son bouquet d’herbes fraiches, de thym, de fenouil. Autant de végétal nous font évoquer des vendanges entières. L’attaque est franche, et l’acidité apporte une vivacité très élégante.

Madiran Pichard, Prestige 1990. La couleur, bien que trahissant son rang dans l’ordre des millésime, reste étonnamment dense pour un vin de plus de vingt ans. Les arômes tertiaires sont bien présents, ainsi que des fruits à coque (arachides, noix de cajou…). L’attaque en bouche se fait toute en douceur, toute en finesse, pour ensuite se retendre et s’allonger en finale. Un grand vin, indéniablement.

Madiran Château Montus 2005. Le nez est très cacaoté, tendant vers un style plus « bordelais international » (si tant est que cette expression puisse avoir du sens) que Sud-ouest. Mais c’est en bouche qu’il est le plus décevant : son boisé assez sec et violent lui donne un air très vulgaire. Quel manque dramatique de finesse ! Et pourtant… ce vin parce était ressorti comme le plus équilibré et le plus riche lors d’un repas cet été, où Cahors et Madiran se confrontaient à des viandes grillées (en clair : du barbecue !) : un autre contexte et un moindre soin donné aux accords…

Madiran Bouscassé VV 2000. A nouveau un vin parfaitement équilibré. Des arômes tertiaires auxquels se mêlent le cuir et le tabac. Une attaque franche et une matière bien présente lui donnent une belle contenance face au cassoulet.

Madiran Château d'Aydie 2000. Nous restons ici sur le même registre. Je retrouve des arômes évolués et des fruits à cou. LE vin est d’une incroyable légèreté, tout en fraicheur, avec un toucher de bouche très soyeux. Et pourtant, là aussi, quelle présence face au cassoulet ! Non, je dois rectifier, ce n’est pas « face à » mais « avec », tellement vin et plat vont à l’unisson. Une harmonie qui nous fait dire que nous sommes au cœur même du Sud-ouest, voire que nous approchons son intimité, son âme, son inconscient… que sais-je…

Remettons les pieds sur terre avec les fromages, mais gardons la tête dans les étoiles avec le Madiran Bouscassé VV 98. Très proche du 2000, tant au nez qu’en bouche, mais avec un je-ne-sais-quoi de finesse, de délicatesse en plus. Si le précédent avait encore un peu de terre collé aux sabots, celui-ci a enfilé ses mocassins du dimanche.

Jurançon Uroulat 2007. Charles Hours. Revoilà notre jeune homme au foie-gras qui converse plutôt bien avec le gorgonzola, mais qui a un peu de mal à soutenir les arguments des abricots.

Jurançon "Quintessence du petit manseng. Folie de Janvier" 1999. Domaine Cauhapé. Nous quittons le Sud-ouest par la toute grande porte. Une fin en apothéose dont on se souviendra longtemps. Vin et dessert, tous deux magnifiques, entonnent un duo ou chacun renforce l’autre. La robe de ce Jurançon est flamboyante. Le nez offre une palette très riche de fruits exotiques rôtis : ananas, mangue, voire un peu de banane (non la vulgaire et artificielle banane de certains primeurs, mais une banane doigt que l’on aurait délicatement fait revenir et caraméliser dans un peu de beurre salé et de miel). Le sucre résiduel est important, mais parfaitement équilibré par une acidité discrète en bouche, mais bien présente pour structurer superbement l’ensemble.

Symbiose parfaite avec ananas au caramel épicé. En ce qui me concerne, la glace coco ne m’a nullement manqué. Par contre, j’ai le souvenir de délicats effluves d’un vieux rhum… ;)

Hub
Si tu ne sais pas... demande. Si tu sais... partage. Si tu crois savoir... ferme-la et cherche encore.
21 Nov 2011 13:53 #19

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Ah, Hubert, tu nous fais revivre à nouveau nos agapes de bien jolie façon ! Chacun y va de sa représentation, mais on se retrouve souvent à avoir aimé les mêmes vins. De toutes façons, ce soir là, hors Montus rouge bu trop jeune à mon avis, la sélection était vraiment enthousiasmante ' the last, but not the least " :)....enfin the last, pas tout à fait, car je n' ai pu m' empêcher hier soir, lors d' un diner improvisé avec des amis voisins, de vérifier que j' avais vraiment raconté des bétises en confiant plus haut mes hésitations sur le Jurançon sec à servir, car la Cuvée Marie 2001 de Charles Hours est un vin magnifique, passionant de complexité et de finesse "Pas si bien vieilli que çà" ai-je osé dire...8-) cr à venir dans la rubrique concernée.
Goûté également les grandes cuvées blanc 2009 et rouge 2007 " Family réserve" du domaine Pellehaut en Côtes de Gascogne, avec un boisé donnant un vernis vanillé que j' aime moyen, j' ai préféré la franchise, la buvabilité gourmande du Terroir Gascon 2008 du Domaine Chiroulet.
Et comme je n' avais pu de Tanatis ou de Maydie pour la mousse au chocolat de Dominique, j' ai fait des infidélités au Sud-Ouest avec le Rasteau doux 2004 du domaine des Escaravailles aux saveurs délicates de mandarine et de menthe, qu' une une amie m' a fait découvrir.

On se retrouve le 16 Décembre autour des Côtes-du Rhône septentrionaux, gare aux étiquettes !!

Daniel
21 Nov 2011 17:06 #20

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Quelques impressions rapides, tout a été joliment écrit, et je me retrouve plutôt dans vos avis.

Jurançon sec 2007. Domaine Bellauc.
tartare de loup mariné au pamplemousse, baies roses, vinaigre balsamique blanc, estragon.
J'ai beaucoup aimé ce premier vin, un modèle de pureté et d'équilibre, très digeste sur cette acidité qui l'étire.

Irouleguy Hegoxuri 2001. Domaine Arretxea.
Saint-Jacques rôties au beurre clarifié + pointe de beurre Bordier au piment d'espelette / lard de Colonnata.
C'est une très belle bouteille, avec l'évolution qui apporte d'avantage de complexité que le Bellauc. Au nez, après le miel et le coing, je ressens presque de la truffe blanche (est ce le colonnata ou le vin, ou un mélange des 2?), en bouche, encore une fois un bel équilibre tout en délicatesse. Beaucoup de plaisir pour ma part, un beau vin de gastronomie, qui ne rougirait pas devant de grands noms

Pacherenc sec Montus 2000. Chateau Montus.
tatin de fenouil au saumon.
J'ai moins aimé ce vin, dans un tout autre style. Je ressens une maturité très poussée, une richesse en bouche que je trouve un peu écœurante dès la 2eme gorgée. Heureusement, la tarte gourmande me remet dans le droit chemin, contre-balaçant ce qui me dérange dans le vin, et je finis le verre avec plaisir.

Jurançon Canopée 2007. Domaine Cauhapé.
terrine de foie-gras de canard mi-cuit sur "Pain des amis" de Christophe Vasseur du " Pain et des Idées".
Pas beaucoup de plaisir sur ce vin là non plus, clairement pas en place. Un nez souffré et une bouche dissociée surpassent le reste.

Jurançon Uroulat 2007. Charles Hours.
idem avec catalyseurs : pâte de coing / dattes / noix de coco / fruits séchés exotiques.
Un moelleux vraiment équilibré par son acidité, TBien. Très digeste.

les rouges

Irouleguy Haitza 1999. Domaine Arretxea.
Belle évolution vec un nez complexe, mûr et végétal à la fois, en bouche, c'est à nouveau l'équilibre qui prime, avec beaucoup de fraicheur, des tanins bien intégrés, et une petite touche de rusticité qui me plait. Je me verrais bien à Cornas à l'aveugle, un joli pied de nez pour notre prochaine soirée.

Madiran Pichard prestige 1990.
Beaucoup de plaisir avec cette bouteille, un nez complexe, une bouche fougueuse et des tanins fins, un vin qui n'a rien à envier à beaucoup de beaux Bordeaux du même âge.

Madiran Château Montus 2005.
saucisse sèche et saucisson de canard, terrines de canard au poivre vert, de pintade au genièvre, de grouse de Gilles Verot où nous avons également trouvé le lard de Colonnata. Pruneaux secs, confiture de griottes.
Élevage trop marqué, je passe mon tour.

Madiran Bouscassé VV 2000.
Madiran Château d' Aydie 2000.

cassoulet au confit d' oie.
C'est le Chateau d'Aydie qui me procure le plus de plaisir, un peu plus animal et terrien que le Bouscassé. Les 2 vins sont profonds et denses, leurs tanins soyeux, ils répondent bien au cassoulet.

Madiran Bouscassé VV 98.
vieux gouda, vieille mimolette, tomme de brebis des Pyrénées de La Fermette de Chloé et Gabriel, rue Montorgueil. 75002.
Rien de particulier à rajouter, assez proche du 2000, avec un poil de tension en moins à mon gout.

Jurançon "Quintessence du petit manseng. Folie de Janvier" 1999. Domaine Cauhapé.
ananas au caramel épicé, glace coco selon la recette d' Olivier Poussier.
Superbe liquoreux, une délicatesse et légèreté en bouche, aérien est le mot qui me vient en le goutant. Beaucoup de plaisir pour finir la soirée.

Bref, encore une belle soirée, des belles découvertes et des mets vraiment fins.

Pour répondre à LPV92, aucun vin de Brumont ne m'a franchement emballé. Dommage, nous étions parti dans le but de les contredire...;)

Et enfin, on aurait aussi pu appeler ce groupe Daniel et les catalyseurs, non?
Car, si ces soirées sont toujours réussies, c'est non seulement grâce aux accords suggérés, qui répondent à merveille aux vins que nous amenons, mais aussi grâce à leur séquencement parfait, ce qui est loin d être évident. Un grand MERCI!

Bonne semaine,
Benjamin
21 Nov 2011 18:22 #21

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" Pour répondre à LPV92, aucun vin de Brumont ne m'a franchement emballé. Dommage, nous étions parti dans le but de les contredire... "

Heuu, c' est un avis qui n' engage que toi....(:P)

Daniel
21 Nov 2011 18:38 #22

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Of course Daniel!

Mais simple constat de comparaison sur les vins que j ai préféré en rouge ( arretxea, pichard et aydie) et en blanc ( bellauc et arretxea).
Et c est difficile de passer outre la comparaison sur le moment!

Benjamin
21 Nov 2011 19:36 #23

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Désolé pour la mise en ligne des photos, mais visiblement il y a un truc qui bugue ou un serveur qui rame.
Ca viendrait soit du forum ou de l'hébergeur qui patauge dans la semoule.

Concernant Montus, puisqu'il faut trancher : bien aimé le blanc perso, par contre je ne suis pas du tout fan des rouges. Même si Bouscassé me semble plus accessible que Montus.

Mon trio gagnant : Pichard, Arretxea, Bellauc. (tu)
23 Nov 2011 09:16 #24

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Bouscassé plus accessible que Montus ? Vous parlez du Vieilles Vignes ?
On ne doit pas connaître les mêmes vins. J'adore Bouscassé VV pour son côté très Madiran, justement et qui parfois heurte par son style très viril. Montus au contraire est toujours plus souple, presque Bordelais, dans l'esprit.

Jérôme Pérez
23 Nov 2011 14:12 #25

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Jérôme, je ne crois pas que Jérémie évoque Montus et Bouscassé VV en général, mais uniquement sur les bouteilles que nous avons bues : Montus 2005 et Bouscassé VV 98 ET 2000, goûtées en parallèle de Pichard 90 et d' Aydie 2000, ce qui compte beaucoup dans notre appréciation, à mon avis. Beaucoup d' échanges passionants se recoupent dans la rubrique SO en ce moment, de la dégust de LPV 92 aux trois notres, à propos des vins de Brumont, entre autres, à l' appréciation de chacun sur le couple acidité/amertume des Jurançons secs et de leur capacité à vieillir. J' aimerai vraiment apporter ma modeste contribution sur ces sujets, mais dans quelques jours si tu le permets, le salon des vign indép commence demain matin à Paris, j' ai besoin d' un peu de temps pour préparer mes visites !
A bientôt.

Daniel
23 Nov 2011 19:36 #26

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Originaire du Béarn, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire tous vos récits.

Merci Daniel pour toute cette poésie qui éclabousse chaque compte-rendu que vous nous proposez et provoque une envie immédiate de passer derrière les fourneaux pour imaginer un plat à la hauteur des nectars proposés !

Etant nettement moins connaisseur que vous tous, j'ai malgré tout quelques questions :

Pourquoi avoir ouvert un Montus 2005, mes 2001 commencent à peine à s'ouvrir et la robustesse de l'élevage est d'autant + perceptible sur la jeunesse du vin, non ?

Cauhapé reste une référence (même si la Canopée 2007 ne m'a pas laissé un souvenir impérissable) et la folie de janvier une merveille (que ma bourse m'interdit de compter dans ma cave, mais que j'ai dégustée avec beaucoup de délectation par le passé). Par contre, est-ce volontaire d'avoir omis le domaine de souch ? La cuvée marie kattalin est d'une rare constance et souvent à tomber (2001 en tête, 2005 peut-être, pas encore osé en ouvrir)

Pour finir sur un clin d'oeil, je suis étonné que Benjamin ne vous ait pas ramené un clos joliette, il y tenait pourtant >:D<
26 Nov 2011 02:03 #27

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LPV 92 :

'11 Bouscassé Vieilles vignes, Madiran 2000
Le nez ne change guère par rapport aux vins précédents, il est peut être un peu plus réduit. En bouche c'est encore une fois très tannique, très amer, très astringent et au final très dur à boire. '

Ici : Les 2 vins sont profonds et denses, leurs tanins soyeux, ils répondent bien au cassoulet.

Deux analyses très opposées.

Après ..............

jmm
26 Nov 2011 16:04 #28

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@gazogeme: effectivement le "mythique" clos Joliette aurait eu sa place parmi ces jolies bouteilles!

@jmm: est-ce seulement l'accord avec le cassoulet qui expliquerait ces différences d'appréciation lors des 2 soirées?
Peut être est-ce un peu trop trivial comme explication...

Benjamin
28 Nov 2011 10:26 #29

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Jamais je n'ai dit que c'était le cassoulet qui faisait toute la différence !

La variabilité entre les bouteilles existe, je le sais bien. La variabilité du contexte existe aussi. La variabilité du palais qui déguste aussi ...... c'est bien pour cela qu'il faut être très prudent avant de conclure globalement sur l'ensemble de la production d'un vigneron et plus encore sur la qualité professionnelle du vigneron.

Jmm
28 Nov 2011 10:51 #30

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