Vin carafé et bu à l'aveugle à l'occasion d'une dégustation éclectique du ZWTG.
Corino Barolo Vigna Giachini 1995 (Italie) :
(en carafe)
Robe : avec de grandes traces d’évolution sur un large disque qui me font penser que Claudius m’a ressorti un vieux millésime déniché aux enchères. Néanmoins le cercle central reste dense et sombre.
Nez : de jolies notes tertiaires et fruitées (framboise émoustillante, zan) me laissent croire qu’il a encore beaucoup à exprimer en bouche.
Bouche : le vin est suave, assez digeste aux tanins fondus mais laissant malgré tout un vin encore suffisamment tendu à la chair présente, ce qui me poussent à rajeunir l’âge du nectar précédemment estimé à sa robe. Je penche maintenant pour une fin des années 80. On retrouve les saveurs de petite framboise et de réglisse perçues au nez avec en finale une petite sensation de bois chauffé (je n’ai pas ressenti l’impression légèrement poussiéreuse que Claudius mentionne). Je m’oriente vers la Bourgogne. Mais je suis vraiment, vraiment loin du compte.
Sur les indications de Claudius je creuse, je creuse, et quand il m'indique que le vin n’est pas français j’ai soudain l’illumination. Nebbiolo. Pfffffffffuutttt, il m’en aura fallu du temps.
Ce vin n’est pas le plus beau Barolo que j’ai eu la chance de déguster, et il est certes plutôt évolué (mais très expressif) pour un "gamin" de 12 ans. Il m’a néanmoins beaucoup séduit, me confortant dans le plaisir que j’ai très souvent à boire les vins de cette région au niveau général bien plus élevé à mon goût que beaucoup d’autres terroirs du monde.
Un vin exquis tout simplement.
Cordialement,
dfried