Emoustillés par la dégustation de Paris Pinot, nous voici à notre tour lancés dans une série Nuits-Saint-Georges, composée, sur un même millésime, de producteurs et terroirs différents.
Deux bouteilles de chaque vin, pour 11 dégustateurs.
En piste. 

Domaine Robert Chevillon - Nuits-Saint-Georges 1er cru Les Chaignots 2009
Ouvert la veille au soir et rebouché dans la foulée car déjà gourmand et ne montrant aucun signe de déséquilibre, puis double carafé avant dégustation.
Robe qui commence légèrement à tuiler.Très joli nez sur les fruits rouges avec un zeste de fleurs fanées.Bouche soyeuse et gourmande, bonne longueur.
Typiquement un vin à coefficient d’évaporation élevé.
Ca commence très fort.
Merci Oliv pour ces superbes bouteilles.
Au sujet de la préparation qui peut paraitre un peu bizarre, nous ne l’avons double carafé que pour le traiter comme ses compères, et parce qu’il avait les épaules pour le supporter.

Domaine Henri Gouges – Nuits Saint-Georges 1er cru – Les Pruliers 2009
Ouvert la veille au soir et rebouché le matin, puis double carafé avant dégustation.
Raide comme une trique à l’ouverture initiale.
Robe dense et sombre.Nez sur les fruits noirs, un peu monolithique.
Bouche pleine, beaucoup de matière et de longueur, mais avec en fin de bouche une touche de dureté.
Avec de la viande, ça va mieux, mais le profil du vin s'apparente quand même plus au surveillant d’internat qu’au GO du Club Med.
Au final, ça reste de très bon niveau, la malchance du Pruliers étant de s'être trouvé pris en sandwich entre deux vins superbes.
Eût-il fallu le triple carafer ?……. On n’a pas osé.  

Domaine Jacques-Frédéric Mugnier, Nuits-Saint-Georges 1er cru Clos de la Maréchale, 2009
Ouvert la veille au soir et rebouché le matin, puis double carafé avant dégustation.
Maigre et déséquilibré à l’ouverture initiale.
Robe sombre, 
Nez sur les fruits noirs, la griotte, un peu d’humus.
Bouche dense mais suave, mûre sans être cuite, belle matière polie, très belle longueur.
Superbe vin complexe et puissant. 

Tiercé dans l'ordre :
Mugnier Maréchale, le plus complexe
Chevillon Chaignots, le plus gourmand
Gouges Pruliers, le plus euh .... cistercien ? 

Au final, trois rouges de très beau calibre, dans des registres d’expression différents.
Dégustés au débotté, deux auraient sans doute été jugés imbuvables ou porteurs de défauts, ce qui illustre une fois de plus le coté essentiel d’une bonne préparation. 

Domaine Jacques-Frédéric Mugnier, Nuits-Saint-Georges 1er cru Clos de la Maréchale Blanc, 2013
Ouvert la veille au soir et rebouché le matin.
Boisé un peu présent à l’ouverture initiale
Belle robe légèrement dorée.
Nez assez discret, floral, avec une pointe de miel et d’agrumes.
Bouche grasse mais sans mollesse, un peu saline, avec une longueur correcte, ternie par un petit creux en fin de bouche.
Bien, sans être exceptionnel comme parfois.
Désaccord parfaitement réussi avec des fromages bourguignons évolués, qui ont atomisé le vin.