Hier l’idée c’était de transformer en copains deux amis que je faisais se rencontrer pour la première fois : Aurélien (Dandy sur LPV) que je connais depuis quelques mois grâce à LPV et Jocelyn ami de longue date et témoin actif de mon parcours vinique (comprendre : avec qui je fais péter le plus de bouteilles !
). Une dégust’ attendue avec enthousiasme donc et pour laquelle chacun devait amener un vin de copain, étiquettes coûteuses interdites !
En intro je sers le reste d’une bouteille ouverte dans la semaine et conservée au frigo. Il s’agit de se faire la bouche et ce vin très frais tant en température que par son équilibre joue bien son rôle. Le nez est discret (mais s’ouvrira sur la fond de verre) fleurs, miel. Une bouche vive donc, qui ne mollit pas, au contraire, finale citronnée et légèrement saline. Avec quelques aiguillages Aurélien trouve le chablis.
Chablis 2008 JP Grossot.
Dégagée aux épaules depuis deux heures environs voici maintenant dans nos verres un vin dont la robe scintille, avec quelques reflets jaunes pâles, presque verts. Le nez s’exprime sur un registre de fruit à coque : ça sent bon ! La bouche n’est pas moins séduisante avec un peu de gras en attaque et une tension qui porte le vin jusqu’en finale. Une impression de classe qui fait se demander à mes comparses si j’ai bien respecter la règle du vin de copain. Sensation cristalline. Finale courte, mais un vrai plaisir. Après un petit doute sur l’alsace tout le monde se retrouve en bourgogne.
Bourgogne 2007 d’Albert Grivault.
On passe au rouge avec une bouteille qui a été ouverte une paire d’heure avant. Le nez est discret c’est pourquoi je décide d’en prendre une gorgée assez vite. La bouche par son côté soyeux et fruité me fait dire que c’est un beaujolais. Tout faux. Je me ravise, la rétro est finement poivrée, je dis syrah du Rhône. C’est mieux. Un vin gourmand aux tanins très bien fondus, qui glisse tout seul.
Saint joseph « Les larmes du père » 2009 d’Alain Paret.
Vin suivant. Aurélien, suivant les consignes du domaine, a carafé le vin suivant une bonne heure. On s’attend à du jeune,du fougueux voir du rugueux. Il n’en est rien. Le vin apparait riche en tannins mais soyeux presque velouté, nullement astringent. Une note animale, du poivre. En bouche cela parait très mûr, crème de cassis, cerises noires. C’est bien bon même si j’apprécierais plus de fraicheur. En tâtonnant on s’accorde sur l’impression d’un vin d’assemblage tel qu’on en trouve dans le sud. Surprise à la découverte du millésime.
Ventoux « Cippus » 2008 de Terre de Solence.
Pour prolonger un peu le plaisir du jeu je sors à nouveau de ma petite cave de service un fond de bouteille qui traine
Je sais que ce vin est solide et résiste bien à l’aération. Le nez est fidèle à lui-même, séduisant et complexe. La bouche est gourmande, en forme, avec des tannins fins et de la fraîcheur au palais. On en dira pas plus car on est un peu fatigué
Châteauneuf-du-Pape 2008 Charvin.
Petit bilan: Mission accomplie, il y a deux copains de plus sur terre...
Et la sensation que dans ce moment aucun vin n'aurait pu mal se goûter. (EDIT: ce qui n'enlève rien aux qualités de ceux que nous avons bu
).
Un petit lien vers les charcuteries du jour, produites par un éleveur-charcutier du 4-3, Denis Chalendard (le friton est vraiment remarquable!) :
Bienvenue aux Freytis!
A bientôt!
JB