Ce dimanche, j'étais invité chez Christophe et sa compagne pour goûter quelques flacons, en compagnie de Rémi, Fabrice, Hervé et Greg.
Chacun avait pour consigne de ramener 2 ou 3 flacons, ce qui nous fait un bon nombre de bouteilles !
Je n'ai pris que des notes succintes mais peut-être que Fabrice ou Hervé viendront compléter le tableau.

Ajout du tableau de chasse ! Merci Christophe pour la photo.

Dans l'ordre de service :

(1) Louis Carillon - Puligny-Montrachet 2007

Robe jeune, pâle avec des arômes d'agrumes et de grillé (très présents), une belle tension et une finale légèrement assèchante à mon goût.
JOLI vin, à attendre encore un peu

(2) F.Raveneau - Chablis Premier Cru Monts Mains 2001

Robe pâle, sur la pêche blanche et le citron vert, notamment en finale.
Belle acidité et bonne finale
BEAU vin, ouvert au bon moment

(3) F.Raveneau - Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2001

Robe un peu plus foncée que le précédent, intéressant à comparer avec l'autre, car on sent une maturité plus avancée.
Le premier nez est clairement sur le beurre, puis le miel, fruits blancs
Une belle matière, du gras, un très bel équilibre et belle finale.
TRES BEAU vin, qui en a encore sous la pédale !

(4) P.Overnoy - Arbois-Pupillin 2007 (à-priori savagnin, et non chardonnay)

Robe bien évoluée, légèrement trouble, sur la pomme verte, le cidre, signe d'une légère oxydation et une acidité décapante !
PAS MON STYLE

(5) J.L.Chave - Hermitage 1999

Robe brillante, jeune, sur l'abricot, et d'autres fruits surmûris.
Structure impeccable, légère amertume, avec les arômes du nez différent de la bouche.
Superbe longueur
Un vin SUPERBE

(6) Château Poujeaux 1982

Robe opaque, sur le cuir, l'humus et l'écurie.
De la rondeur mais une forte amertume.
Largement sur le déclin, ASSEZ BIEN

(7) Vieux Château Certan 1990

Reflets orangés, léger tuilé, nez sur la mure, la ronce, encore jeune.
Le vin est fin, fondu, harmonieux, élégant mais il manque un petit peu de corps.
TRES BEAU vin

(8) Mission Haut-Brion 1994

Belle robe aux tons violets, sur le cassis, un élevage luxueux, il est puissant, robuste avec une belle fraîcheur.
Il y a de la matière, mais les tannins demandent encore à se fondre.
TRES BEAU vin également, à boire aujourd'hui ou dans 5 ans.

(9) Château Grand-Puy Lacoste 1990

Robe jeune et dense, un nez luxueux sur le tabac blond, la mûre et le sous-bois.
A parfaite maturité, entre arômes primaires et tertiaires.
La bouche est soyeuse et parfaitement équilibrée
Un vin MAGNIFIQUE

(10) Chateau Léoville Las Cases 1986

Robe de jeunot, du fruit à revendre, la bouche est ronde et tannique, belle longueur
TRES BEAU vin, mais beaucoup trop jeune !

(11) Claude Dugat - Gevrey-Chambertin 2003

Jolie robe, sur les fruits noirs et le grillé, belle structure.
Forte maturité des raisins, typique, il est à point aujourd'hui.
TRES BEAU vin.

(12) Les Bastides d'Alquier - Réserve 1999 - Faugères

Nez sur les épices et fruits noirs, légèrement oxydé.
TROP VIEUX

(13) Peyre-Rose - Clos Syrah-Léone 1996

Une robe dense, sur les fruits noirs et les herbes aromatiques, bouche corsée, belle finale
TRES BON vin, à point, mais peut encore être attendu.

(14) Bonsérine - La Sarrasine 2007 - Côte-Rotie

Le nez est assez léger, très fruité et typé sud, il est souple et glisse tout seul en bouche.
TRES BIEN

(15) J.L. Colombo - Les Ruchets 1999 - Cornas

BOUCHONNE...il en fallait bien un !

(16) Y.Cuilleron - Les Ayguets 2007 - Condrieu

Robe or, brillante, typé viognier à l'ouverture, il a carrément évolué vers des notes muscatées...étonnant !
Du gras et une acidité précise, très bel équilibre.
EXCELLENT

(17) Château La Bouade 1947 - Barsac

Robe acajou, caramel, orange amère, cointreau, résineux, cire...une complexité incroyable !
Il a perdu beaucoup de sucres, l'acidité et l'amertume sont élevées.
SUPERBE vin, mais sur le déclin

(18) Clos Naudin - Vouvray Moelleux Réserve 1997

Robe évoluée, nez peu expressif, sur la coing, la pêche, belle matière, bel équilibre
On l'a probablement ouvert trop tard.
TRES BIEN mais en deça du niveau auquel je l'attendais.

Edit : par ouvert trop tard, j'entends une aération trop courte probablement (affaire à suivre), et non un vin sur le déclin, vous l'aurez compris.

(19) Clos Naudin - Vouvray Moelleux Réserve 1989

La robe est plus claire que le précédent, le nez est plus riche, sur le coing, le champignon, le miel...
Superbe ampleur et longue finale.
SUPERBE vin, avec un botrytis très présent alors que le 1997 semble passerillé.

(20) Domaine Mondon-Demeuré - Cluya Rouge 2007

C'est un vin de gamay passerillé à l'ancienne, sur la paille.
Robe lumineuse, sur les fruits rouges, de notes muscatées.
Belle matière et bien équilibré, pas trop riche en sucres.
TRES BIEN, belle découverte.

Il y avait également un Macvin de Rolet, ouvert depuis quelques jours, que je n'ai pas goûté mais aux dires de certains, il était un peu alcooleux et semblait dissocié.

Les 2 plus grandes bouteilles, à l'unanimité, ont été l'Hermitage de Chave et Grand-Puy-Lacoste.

L'ordre était plutôt bien choisi, et le niveau de la dégustation très élevé.

Je remercie nos hôtes, Christophe et mary, pour leur gentillesse et leur accueil, et les autres pour leurs apports en flacons.
J'ai passé une très belle journée avec des passionnés, riche en découvertes, avec une très belle série de vins.

Et bien quelle série ! Bravo(tu)
Salutations vineuses,

Christophe

Chez Foreau, 89 est un millésime de passerillage. C'est en 90 qu'on a du botrytis avec plusieurs cuvées dont le goutte d'or.

Denis

Chez Foreau, 89 est un millésime de passerillage

Et pourtant, en mettant face à face les Réserves 89 et 97, le premier était complexe, avec un beau bortytis, alors que 97 semblait très simple sur le coing, tel un vin passerillé !
C'était franchement flagrant !

Belle série gaulthier, et beau CR ([size=small]le jaune pour les noms des blancs est par contre illisible)[/size]

Arnaud

Merci Arnauld,

C'est vrai que ce n'est pas très lisible, j'ai modifié pour une couleur plus marquée avec le fond.

Go6s écrivait:

---

> Chez Foreau, 89 est un millésime de passerillage
>
> Et pourtant, en mettant face à face les Réserves
> 89 et 97, le premier était complexe, avec un beau
> bortytis, alors que 97 semblait très simple sur le
> coing, tel un vin passerillé !
> C'était franchement flagrant !

Mais un vin passerillé n'est pas forcement un vin simple ! Quelle drôle d'idée.
Vouvray est une AOC de passerillage plus que de botrytis.

Denis

Bonsoir Gauthier,

merci pour le compte-rendu : belle dégustation !
Je confirme les propos de Denis : 90 est un millésime qui a produit bien plus de botrytis que 89, ça se voit du demi-sec [size=small](il y a quelques années, Philippe Foreau m'avait sorti le 89 en face du 90 par pédagogie, à l'aveugle )[/size] aux moelleux.
Mais la Réserve 1989 est issue en partie de botrytis, ça ne fait aucun doute pour moi - je pense qu'il y en a sensiblement plus que sur la Réserve 1996 ou 2003, par exemple. Et bien moins que sur la Réserve 1990 sans même évoquer la légendaire Goutte d'Or. Par contre, en quelle proportion ? Jull, connais-tu cette proportion ?
La Réserve 1997 est étonnament et régulièrement décevante, entre les problèmes de bouchon et une matière moins bien définie en comparaison à d'autres millésimes comme 76 ou 1989... dommage car le millésime 1997 est très certainement le plus beau millésime de liquoreux "botrytisés" des années 90 en Loire, après 1990 bien entendu.
Je conserve un secret espoir que 97 s'ouvre un jour, mais je doute...
Je croise les doigts pour qu'on revoie au plus vite un millésime aussi miraculeux que 1947 ou 1990 en Loire. Pourvu que Philippe Foreau en "vive" un autre !

Cordialement,
Phil

Je me suis mal exprimé, je voulais dire que l'aromatique était celle d'un vouvray passerillé, avec le coing qui domine.

Mais quand on compare 2 vins d'un même domaine, il est fréquent que le botrytisé est plus complexe que le passerillé.

Un vin de Constance ou un beau Jurançon ne sont pas simples, bien entendu !

J'ai récupéré le reste de la Réserve 97, je vais la regoûter, car il se peut fortement qu'elle se soit améliorée.

Pour ne boire quasi-exclusivement que des liquoreux, je suis absolument certain que c'était un beau botrytis auquel nous avons eu affaire.
C'est beaucoup moins perceptible sur le "simple" moelleux 89.

As-tu goûté les 90 ? Si non, tu devrais être "scotché".
Dire que Philippe Foreau conseillait de ne pas trop tarder à boire la Réserve 89 il ya 3/4 ans. J'en ai mis un peu en "réserve" pour les décénnies à venir

Phil

Je n'ai pas gouté goutte d'or 90 mais sur le reste de la production, je préfère nettement le 89, plus frais, fruité, fringant, équilibré. Les deux millésimes sont de très haut niveau, évidemment :)o.

Denis

Bah, entre Réserve 89 et Réserve 90, mon coeur balance. Avec les moelleux et les demi-secs, il n'y a pas photo à mon goût et je te rejoins complètement (mutatis mutandis, comme 96 versus 97).
Un p'tit match, à l'aveugle entre ces deux vins, ce serait sympa, non ?
Denis, si tu veux goûter la Goutte d'Or, je connais un ami que tu connais plus que bien qui en a chopé une "petite quantité". Mes deux rencontres avec la Goutte d'Or restent parmi mes plus grands moments sucrés
Je prie pour avoir la chance de goûter le 47, un jour...

Phil

Je sais Phil, je surveille le stock de notre ami commun... -

Denis

Bien vu pour le CR Gaultier!

Comme je n'ai pas pris de note, je vais essayer de faire appel à mes souvenirs....

Puligny-Montrachet 2007 Louis Carillon:
Nez sur l'élevage et les agrumes. Bouche tendue. Beau potentiel mais à attendre quelques temps.

Chablis 1er Cru Monts Mains 2001:
peu de souvenir, si ce n'est qu'en aveugle j'étais bien loin d'un Chablis....

Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2001:
ici on franchit un 1er cap! Nez beurré et miellé. Bouche grasse sur les fruits blancs.......Très bon! Un beau Chablis à maturité!

Arbois Pupillin 2007 d'Overnoy:
Nez sur des arômes fermentaires.......impossible à juger en l'état, va falloir regoûter Fabrice

Hermitage blanc 1999 de Chave:
encore un cap de franchi........énorme et impressionnant sur le volume comme sur le plan aromatique. Ajoutez à cela une longueur très appréciable et vous obtenez un SUPERBE vin! Moi qui voulais découvrir ce producteur, je suis comblé! Merci à son heureux donateur

Petite pause repas, avec quelques verrines puis une quiche saumon/poireaux qui nous permet de tenter quelques accords avec les blancs secs.

On commence la série des rouges avec quelques vieux Bordeaux:

Poujeaux 1982:
Robe tuilée, nez sur des notes tertiaires. Amertume assez marquée et tannins asséchants en finale, il aurait dû être bu il y a quelques années...

Vieux Chateau Certan 1990:
La robe ne parait vraiment pas son age! J'ai trouvé le nez sur la finesse, avec une belle fraicheur. En bouche, c'est fondu mais ça manque de matière de l'avis général.

Nota: ce soir, le vin est plus expressif et bien meilleur

Grand Puy Lacoste 1990:
La robe est jeune aussi sur celui-là. Le nez est superbe, mêlant une fin de fruits noirs mûrs, le graphite, le cuir, les sous bois, le tabac blond, un soupçon de bois noble. En bouche, c'est fondu et vraiment vraiment bon! Un très, très beau vin qui devrait être encore à ce niveau quelques années!

Nota: sur le fond de bouteille qu'il restait ce soir, si le nez n'a pas trop bougé, la bouche a encore gagné en volume, ENORME!

Mission Haut Brion 1994:
Peu de souvenirs, j'avoue. Sa place dans la dégustation (après le Grand Puy Lacoste surtout) ne l'a pas servi je pense...je me souviens juste que la maturité nous a semblé très "limite"...

Leoville Las Cases 1986:
Rien ne laisse à penser que ce vin a 25 ans! Le nez est encore sur les fruits. La bouche est élégante, toute en finesse. MAIS, c'est clairement encore trop jeune (ou la bouteille a été "trop bien" conservée ) Je ne sais plus qui est reparti avec, peut-être qu'une plus longue aération lui fait du bien?

Après cette série, pause clope pour les fumeurs, suivi d'un petit pool dont Hervé a profité pour nous faire une démonstration de ses talents de cascadeur :)o (désolé Hervé! )

On repasse à table avec une tourte à la viande et on attaque la série des "non-bordelais"::

Gevrey-Chambertin 2003 de Claude Dugat:
j'en gardais un bon souvenir puisqu'on l'avait goûté il y a 1 an ou 2. Cette fois, le vin me semble vraiment prêt à boire. Sur ce millésime, on a une grosse maturité, mais sans surmaturité pour autant. En l'état, c'est vraiment bon! La bouche est fraiche, avec de beaux arômes de terre et de fruits noirs. A ce niveau de qualité, J'AIME la Bourgogne!

Les Bastides d'Alquier 1999:
Nez madérisé, en bouche........no comment. Bouteille défectueuse? Perso j'opte pour cette option.

Clos Syrah Leone 1996, domaine Peyre Rose:
Robe jeune, aucun signe d'évolution. Nez sur les herbes aromatiques (garrigue, laurier?). Bouche fondue et fraiche. Beau vin prêt à boire.

Côte Rôtie La Sarrazine 2007, domaine Bonserine:
Nez sur la réserve, peu expressif. En bouche c'est frais et assez puissant. Encore jeune mais déjà très bon. Je ne sais pas combien de temps Greg l'a ouvert à l'avance mais sur ce coup-là, ce vin m'a fait bonne impression. Si j'en croise, j'en mettrai en cave sans hésiter!

Cornas Les Ruchets 1999 de Colombo:
dommage, on l'avait goûté il y a 2/3 ans et c'était superbe, mais celle-là est bouchonnée....

Viennent quelques jolis fromages, essentiellement régionaux, sur lesquels nous regoûtons les rouges que nous avons respectivement préféré.

Après le fromage, une tarte poire/frangipane, qui accompagnera très bien les liquoreux:

Condrieu Les Ayguets 2007, Y. Cuilleron:
vin goûté en petit comité avant l'arrivée des autres convives. Belle découverte, mon premier viognier liquoreux! Il est complétement métamorphosé à la fin du repas, l'air lui a fait le plus grand bien. C'est gras, ça tapisse très agréablement le palais. Très beau vin en l'état!

Barsac Château La Bouade 1947:
Encore une première expérience, cette fois sur un aussi vieux Sauternes.....que dire quand on a aucun repère en la matière? Je trouve que Gaultier a très bien résumé cette bouteille. J'ai été réellement surpris par la bouche qui parait vraiment sèche, alors qu'on retrouve quand même des notes liquoreuses évoluées au nez. Très très belle expérience.

Nota: ce soir, le vin n'a pas bougé d'un iota

Ensuite, avec Fabrice, nous voulions comparer 2 vins du Clos Naudin, le Vouvray moelleux Réserve dans les millésimes 1997 et 1989.

Vouvray moelleux Réserve 1997:
Robe vieil or, nez sur le coing (très flagrant). En bouche, ça manque quand même un chouïa de fraicheur. Beau vin, mais la comparaison avec le 89 ne l'a pas servi je pense.

Vouvray moelleux Réserve 1989:
Robe jeune. Nez sur le champignon de Paris, les fruits blancs, le miel. Bouche très fraiche, superbe équilibre! Magnifique bouteille!

Nota:ce soir, il est encore plus ouvert

Cluya rouge 2007, domaine Mondon-Demeuré:
une curiosité amenée par Gaultier. J'ai trouvé le nez assez proche d'un trousseau jurassien, avec une note sucrée en plus. Même impression en bouche, avec un bel équilibre. Sympa.

Pour les plus courageux (surtout ceux qui avaient un chauffeur pour rentrer ), j'avais un Macvin du domaine Rolet ouvert depuis quelques jours, assez marqué par l'alcool il est vrai, mais je pense que le Gamay de paille était, lui, très peu alcoolisé. Gaultier pourra peut-être nous dire combien titrait Cluya 2007

Une très jolie dégustation, plus de 6 heures (c'est passé trop vite!!!) de bonheur et de bonne humeur en votre compagnie, merci les copains!

Vivement la prochaine!

Bonjour à tous,

Je ne vais pas reprendre chaque vin pour en faire le CR complet car nous étions tous globalement sur la même longueur d'onde, cependant, quelques remarques supplémentaires:

1. Pour le Puligny 2007 de Carillon, j'ai cru déceler quelques petites notes herbacées au nez , avec une bouche très nerveuse, une acidité mal domptée par la matière: l'impression globale reste correcte mais la maturité semble un peu limite. Il s'améliorera peut-être au vieillissement
mais je n'en suis pas persuadé ( 13/20 ).

2.Le chablis Monts-Mains 2001 de Raveneau est un vin agréable et vif, avec de belles notes minérales mais de corpulence moyenne, il me semble à boire car il finit un peu mou ( 14/20 ).

3. Une maturité plus poussée pour le Montée de Tonnerre du même millésime, avec de belles notes mellifères, d'agrumes confits ,
la bouche est plus riche, d'un bel équilibre sur une acidité agréable ( 16.5/20 ).

4. L'Arbois-Pupillin savagnin d'Houillon a été ouvert beaucoup trop tard ( c'est ma faute! ), il est à la limite du buvable tant les notes fermentaires ( bière blanche, cidre ) dominent. En bouche, acidité décapante complètement dissociée de la matière, que l'on pressent tout de même intéressante.
Le lendemain soir : les notes fermentaires se font beaucoup plus discrètes, plus de bière blanche ni de cidre mais la pomme verte et les agrumes. La bouche est plus équilibrée, plus grasse mais avec une acidité encore trop saillante ( 10/20 pour être gentil puis 13/20 le lendemain soir ).
En conclusion, certainement à attendre quelques années ou à ouvrir 48 h à l'avance.

5. Pas grand chose à ajouter pour le Chave blanc 99 , grand vin qui associe finesse et puissance, maturité et fraîcheur, dans un équilibre impeccable où une très fine oxydation vient enrichir la gamme aromatique ( 18/20 ).

6. Le Poujeaux 82 était bien fatigué, sur des notes foxées, poussiérieuses avec une bouche fluide et de l'acidité en finale.
On réussit cependant à apprécier une partie de son registre aromatique tertiaire ( humus) ( 10/20 ).

7. Le Vieux Chateau Certan 90 est un vin au profil féminin, avec un nez sur le bois précieux, la ronce et le tabac, la bouche est élégante, les tanins très fins pour un ensemble frais , j'oserais dire de demi-corps ( 15.5/20 ).

8. La Mission 94 est un vin sérieux avec un beau nez classique sur le poivron, le cassis, la terre, une bouche assez austère et droite,
le fruit est encore présent et les notes tertiaires pointent le bout du nez. Ensemble classique, peut-être pas très érotique ( 16/20 ).

9. Un grand vin que ce Grand Puy Lacoste 90, à parfaite maturité, où tout est en place. Un vin large et long, un régal ( 18/20 ).

10. Robe incroyablement jeune pour le Las Cases 86. Nez classique de cèdre, fruits rouges et sous-bois, la bouche donne la même impression de jeunesse que la robe. L'ensemble est encore austère bien qu'agréable, avec des tanins encore présents.Le temps n'a pas encore poli cette belle matière... ( 16.5/20 ).

11. Le Gevrey 2003 de Dugat est une bombe de fruits rouges frais et compotés , il est doté d'un bel équilibre et d'une belle fraîcheur mais certains y décèlent tout de même une certaine évolution. Bon à boire, mais il paraît tout de même capable d'affronter quelques années de garde ( 16/20 ).

12. Les Bastides d'Alquier 99 n'ont plus grand chose à offrir, le fruit est cuit et la structure décharnée. Dommage car nous avons d'excellents souvenirs de cette cuvée sur 2000 et 2001 ( non noté ).

13. Cette Syrah Léone 96 est très typée fruits noirs et herbes aromatiques, assez sauvage avec un tanin légèrement sec.Il conviendrait de l'accompagner avec des côtes d'agneau grillées. Elle évolue rapidement à l'air vers des notes compotées et évoluées.
A boire ( 15/20 ).

14. La Sarrazine 2007 de Bonserine est un vin plaisant et gourmand sur les notes fruitées typiques de la syrah avec un élevage intégré,
une finale sur le poivre blanc.Déjà très agréable bien que pas très complexe (15.5/20 ).

15. Nous avions un bon souvenir de ce Cornas Les Ruchets 99 de Delas. Hélas nous en sommes restés aux souvenirs...( bouchonnée ).

16. Véritable gourmandise que ce Condrieu les Ayguets 2007, avec un nez surprenant de muscat ( litchi et rose ), une bouche tendre et fraîche, dotée d'une très belle acidité pour le cépage ( 16.5/20 ).

17. Remarquable nouvelle expérience pour moi que ce sauternes 47, avec une complexité aromatique incroyable. Le vin tient encore bien debout ( 17/20 ).

18. Relative déception pour le Vouvray réserve 97 de Foreau au nez simple de coing et de rhubarbe, une bouche équilibrée mais à la complexité limitée, de longueur moyenne. Gauthier doit le regoûter cette semaine, on verra bien ( 15/20 ).

19.Changement de décor avec le 89, qui possède un peu plus de tout. Un nez plus ouvert et plus complexe d'agrumes confits, de champignon, de tarte tatin ,de cire , de coing, beaucoup plus de liqueur en bouche équilibrée par une belle acidité, longue rétro sur les agrumes et le coing.
Pour en revenir à la notion de botrytis et de passerillage pour ce 89: je crois pouvoir dire que le nez évoquait clairement le botrytis, de même que la sensation de liqueur en bouche. Quant à savoir dans quelles proportions...Enfin , nous nous trompons peut-être.

20. Vin très original et gourmand que ce cluya, à la sucrosité modérée et gourmande , à la robe diaphane et une déclinaison de fruits rouges compotés avec une finale épicée.

Encore un très beau moment de partage et le plaisir d'avoir rencontré Gauthier et Rémi.

Bonjour
question "benoite". Qu'avez-vous mangé pour accompagner tous ces vins? Certains comme le Chave sont des vins de gastronomie "pure" si j'ose dire et je ne sais pas pour ma part comment bien les placer.
Sinon content pour vos impressions sur Raveneau et particulièrement ce millésime considéré comme "pourri" à sa sortie. Montée de Tonnerre est presque un grand cru ici!!

Bonne journée et encore bravo.
R

Effectivement l'Hermitage est un vrai vin de gastronomie.
Mais le but étant avant tout une dégustation éclectique, nous avons déguster les vins par types en mangeant entre deux.
Je n'ai pas réellement tenté d'accords, pour ma part en tout cas.

Mais nous aurions bien vu ce dernier sur un poisson de rivière noble, en crème.

ERRATUM,
je voulais faire un petit jeu de mots avec Delas et hélas, mais les Ruchets, c'est Colombo et non Delas...
Avec mes excuses...

à la bourre comme d'habitude,

puligny montrachet carillon 2007;de l'acidité limite mordante et clairement beaucoup trop jeune mais très belle entrée en matière pour éveiller les papilles 15+

poujeaux 82 :on dira qu'il est en train de nous dire au revoir mais il se boit encore malgré l'aspect fluet et l'acidité marquée;sur une viande très saignante à la rigueur...10

Le plus austère:mission haut brion 94;un vin à l'ancienne comme on dit.Mais un peu de tanins marqués dans un vin de cet âge s'accomode bien avec nombre de plats,une belle côte à l'os et c'était superbe.J'aime ce genre de vin très rustique;le lendemain soir il avait encore de la vigueur.17+

Le plus féminin:vieux château certan 90;à l'aveugle on partirait presque à Margaux...inoui pour un pomerol...une viande blanche lui ferait honneur sans le malmener 16,5+;un vin qui semble ne pas subir les effets du temps

Le plus émouvant:la bouade 47,même s'il a mangé son sucre,son acidité lui donne une colonne vertébrale qui lui apporte une longueur sidérante une fois le vin arrivé à température idéale;un vin de grande gastronomie,accord parfait sur un vieux comté 17,5

les plus déroutants:chablis raveneau,quelle richesse de constitution,quel gras(montée de tonnerre),quelle jeunesse pour 2001! pour moi les vins blancs secs de la journée 15,5 et 17

le plus enigmatique:hermitage blanc chave 99;jamais réussi à le goûter réellement,impossible à cerner ce vin qui semble une fois se livrer,une fois se refermer;pour la majorité des convives le vin sec du jour,moi je reste circonspect,je ne lui trouve pas de réel équilibre mais il n'y a que moi;un hommard pour le révéler totalement? 15 tout de même(je vais me faire tuer:D)

la comparaison:clos naudin réserve 89 et 97;autant dire le jour et la nuit....le 89 est immortel;le 97 ne fera pas de (très)vieux os...

Le plus impressionnant:las cases 86 avec sa robe charbon et sa bouche corsée;manque une dizaine d'année de cave pour que toute cette matière s'affine;beaucoup mieux après le billard 17,5+++

Le plus plus...GPL 90 en pleine apogée,un vin de grande noblesse où tout est en place là où il faut;la combinaison de la puissance et de l'élégance;n'est-ce-pas ce qu'on est en droit d'attendre d'un grand bordeaux...il est pour moi moins tertiare et moins gras que lynch bages 90 mais il semble un peu plus corsé(encore de la réserve?) 18,5+? et merci à Jean-Raphael pour nous avoir donné accès et ce petit bijoux

en ce qui concerne les autres vins rouges,j'ai eu un peu de mal à les appréhender;le gevrey de Dugat était évolué au nez mais d'une agréable fraicheur en bouche,manque un poil de matière peut-être 15

Bonserine:belle surprise pour ce côte rotie 2007 présentant une très jolie matière sans aucune aspérité;très élégant;même "fondant" sur des notes de petits fruits rouges bien murs 16

peyre rose syrah léone 96:nez sur les herbes de provence;de la puissance mais me semble en train de sécher un peu;pas très équilibré je trouve 14;je commence à fatiguer sur les vins rouges

heureusement voilà les liquoreux

les ayguets bu en avant première était de très belle constitution,belle longueur et surtout belle fraicheur;le vin ne tombe pas dans le registre pataud du viognier récolté à surmaturité;bel équilibre vraiment bien fait 16,5

la bouade 47 voir ci -dessus; même 18 vraiment sidérant pour ce grand-père mais à boire à 15/16° pour percevoir toute sa complexité

cluya:objet vinicole non identifié;style muscat rouge un peu;il m'a fait pensé à un muscattedou de Corse(cépage un peu oublié),un fruité "exubérant" un peu acide et épicé;drôle de vin mais pas mon fort 13

enfin arbois pupillin houlala mais c'est du cidre concentré ma parole;du jus de pomme reinette associé avec des levures un peu dans le style de la bière blanche;nez acide allez je l'ose sur le vomis de nourrisson ;ça décape! mais ça fait deux jours que j'essaye de trouver un plat qui pourrait lui convenir,je vois pas! 12 car c'est tout de même très buvable mais décontenançant.

Comme on dit,il faut de tout pour faire un monde,et bien là rien qu'en France on y perd son Latin;en tous cas c'était une bien belle journée,les plus beaux flacons étaient pour moi les "vieux Bordeaux",le barsac 47,le chablis raveneau(montée du tonnerre).Une dégustation à l'aveugle des Bordeaux aurait pu être aussi interessante et nous réserver des surprises(j'aurai peut-être classé vieux certan en rive gauche...).
Vivement la prochaine;merci à tous les invités et à Marie et Tof pour leur acceuil

Salut Rémi,

Christophe semblait me prendre pour un extra-terrestre quand je lui disais que le barsac serait trop frais à la sortie du frigo
Je n'ai pas eu l'occasion de le regoûter plus tard, vers 15 - 16°, mais je suis convaincu qu'il aurait été plus corpulent et souple à la fois.

Pour ce qui est du Clos Naudin Réserve 97, je viens de finir le flacon ce midi.
Comme nous l'avions présagé avec Christophe, cette "pause sous oxygène" lui aura fait le plus grand bien, et je dément ce que tu dis plus haut, car il a l'avenir devant lui !
Pour faire simple, il a gagné en tout !
En puissance aromatique, en matière et en longueur.
On est toujours sur le coing et la pêche, mais en version surmûrie, voire même compotée, le miel en plus et une belle finale citronnée.
La comparaison lui aura fait du tort, mais quand il aura le même âge, vers 2019, il ne sera certainement pas supérieur au 89 actuel mais il sera à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'un tel vin !
C'est un FORT JOLI vin, 3 jours après son ouverture !

Edit : je précise qu'il a été servi vers 15-16° comme je l'aurais fait avec un vin de 25 ou 30 ans et plus, alors que nous l'avions bu initialement plus frais, vers 10-11°, peut-être.

Salut Gaultier
c'est exactement ça,le barsac 47 était plus corpulent et souple;à l'image d'un moelleux lorsque la température était plus tempérée.C'était vraiment une tuerie,une expérience unique dans ma "jeune" vie d'amateur de vin.
Remarque,sur ce coup là on a tous bien complété notre expérience en la matière;pour bien une par mois ça serait topB)-

ça ne m'étonne pas que le réserve 97 soit plus appréciable après deux jours;même le 89 devait être superbe(j'en ai bu un il y a deux semaines dont le fond de bouteille s'est encore mieux révélé 3 jours plus tard au frigo(domaine Freslier réserve 89,pas aussi riche que le Clos Naudin mais une boueille super sympa aussi));comme tu dis l'aspect miélé ressort beaucoup plus ainsi que la richesse de liqueur;on a l'impression de passer d'un gros moelleux à un pur liquoreux.Ce sont de sacrés vins de garde qui nécessitent un gros carafage au préalable(peut-être plus le 97 que le 89).

Tu vas passer un coup aux halles de Quercamps? J'y serai à partir du 27/09;va falloir que je te fasse goûter un liquoreux de fou après ce que tu nous a fait découvir!

à bientôt

Rémi

Bonjour à tous.

Voici une transcription tardive (trop de travail) et incomplète de mes notes, ayant égaré mon second feuillet.

Tout d'abord, un franc merci à Mary et Christophe pour nous avoir reçu.

Ensuite, je tiens à souligner que cette dégustation s'est déroulé dans la joie et la bonne humeur !

De plus, ce fut pour moi l'occasion de rencontrer Rémi et Gaultier, aussi passionnés que Christophe, Fabrice, Greg et moi-même.

J'espère que nous aurons l'occasion de partager à nouveau notre passion commune.

A propos de la dégustation proprement dite, le déroulement s'est effectué sur près de sept heures avec quelques "coupures" bienvenues.

Enfin, personnellement, je tiens à remercier tous ceux qui ont apporté d'aussi belles bouteilles de Bordeaux; mes amis savents à quel point je suis plus sensible aux charmes de la Bourgogne et de la Loire.
Merci également à Rémi de m'avoir laissé entrevoir ce que pouvez être un vieux Barsac !

Voici donc mes premières notes :



PULIGNY-MONTRACHET, Louis CARILLON, 2007

Vin vif et nerveux. Citron et pamplemousse avec un côté « grillé ». Une acidité forte se fait sentir. De la tension. A oublier 4 ou 5 ans.

CHABLIS Premier Cru, RAVENEAU, MONTS MAINS 2001

Nez mûr et riche. Sur le citron vert et les fruits blancs (pêche). Légères notes de miel.
En bouche, nous lui trouvons la minéralité d’un Riesling. Sur le citron confit, avec des notes de pétrole. Miel d’acacia en fin de bouche. Bouche « droite ». A boire.

CHABLIS Premier Cru, RAVENEAU, MONTEE DE TONNERRE 2001

Même domaine et même millésime. Mais, ici, dans tous les domaines, le « Montée de Tonnerre » se révèle supérieur au « Monts Mains ».

Robe à l’aspect plus dorée. Nez « frais », plus mature, plus concentré, plus puissant. Sur les agrumes confits et le miel avec un côté beurré.
En bouche, on retrouve les arômes du nez avec également des saveurs de pierre à fusil.
Cette bouche offre un très bel équilibre. En fin de bouche, une belle acidité s’offre encore à nous. Vin harmonieux faisant l’unanimité. A boire, sans se presser.

ARBOIS PUPILLIN, OVERNOY/HOUILLON, SAVAGNIN 2007

Robe trouble. Nez levuré. Arômes fermentaires. Pomme à cidre.
En bouche, une forte acidité, écrasante, ressort.
Vin nous paraissant très dissocié à ce stade. A revoir.

HERMITAGE BLANC, JEAN-LOUIS CHAVE, 1999

Nez sur le miel, les fruits jaunes mûrs avec des notes, disparaissant ensuite à l’aération, de caramel au beurre. On sent le raisin mûr. Certains perçoivent aussi des notes pétrolées mais, ensuite, en bouche, personne ne perçoit alors ces notes pétrolées.
La bouche se montre droite et fraîche, empreinte d’une belle « amertume » et finissant sur une belle acidité. A boire, sans se presser.



MOULIS EN MEDOC, POUJEAUX, 1982

Robe évoluée mais pas autant qu’attendu.
Premier nez d’écurie, foxé, poussiéreux. Puis, humus et feuilles mortes.
Les tanins sont certes fondus mais apparaissent secs.
Plus aucune trace de fruits. La bouche semble manquait de matière. Finale amère.
Vin nous semblant bien fatigué.

POMEROL, VIEUX CHATEAU CERTAN, 1990

Nez frais et élégant. Arômes de bois précieux.
Les tannins s’offrent fondus et élégants. Bouche harmonieuse, « féminine » pour certains. Saveurs de tabacs et de ronces nobles.
Vin vraiment sur la finesse auquel nous reprochons un léger manque de corps pour vraiment nous apparaître très grand.
Le vin gagnera de la profondeur à l’aération.

PESSAC-LEOGNAN, LA MISSION HAUT-BRION 1994

Très belle robe violette.
Nez noble et frais. Sur le cassis, le menthol et le poivron.
Ce vin ne manque pas de corps !. Puissance et saveurs de terre et de graphite. De la fraîcheur en fin de bouche. Là encore, à boire sans se presser.

Cordialement,
Hervé

Même pas un petit mot sur les autres vins, Hervé ?

Les vieux Bordeaux étaient les apports de Christophe et Rémi.
[size=x-small]Le vieux Barsac, c'était moi[/size] ()

hihi;Hervé s'emêle les crayons mais ses commentaires sont rudement précis...(on est quand même un peu frustrés de ne pas avoir la suite)

bon c'est quand la prochaine mais à l'aveugle cette fois-ci qu'on rigole encore plus(va falloir sortir quelques pirates...);du genre sur le las cases on se seraient bien plantés d'année je pense...

Vas-y Hervé,tu te rappelles quand même un peu ce que t'as bu par la suite même sans tes notes!X(