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Repas pré quarantaine.

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Repas pré quarantaine. a été créé par JulienG.

Pour fêter un peu en avance les 40 ans d’un ami, repas organisé en petit comité pour se mettre en chauffe avant une grosse semaine qui s’annonce. Nous sommes deux couples d’amis pour partager deux champagnes, un blanc et un liquoreux.

Nous commençons par un Dom Perignon Plénitude 2 2002. J’avais déjà croisé cette bouteille il y’a peu en préambule d’un repas au domaine de Trevallon, et j’avais été assez déçu. Ça n’est pas cette seconde rencontre qui remontera la côte du domaine à mes yeux.

La robe se présente sous un jaune plutôt clair et terne.
Je retrouve au premier nez des arômes évoquant le terroir chablisien sous des notes iodées et d’agrumes, avant qu’une grillé/toasté n’apparaisse et prenne clairement le dessus.

En bouche, la bulle présente une finesse d’un champagne qui se patine avec l’âge mais n’est pas ni crémeuse ni ultra fine, l’ensemble fait encore très jeune avec un milieu de bouche qui sonne creux et une finalle molle et sucrallieuse qui traduit un dosage trop élevé, ne donnant pas envie de se resservir. Clairement un des champagnes les moins plaisants de ces derniers mois, et quand on voit le prix demandé, on bascule clairement dans l’indécence pour une qualité si médiocre.




Pour rester dans la thématique, nous enchaînons avec un Dom Perignon vintage 1996.

La robe est lumineuse, sur un or prononcé d’une grande brillance.

Au nez, l’aromatique est marquée par des notes oxydatives dominantes tout en gardant une certaine fraîcheur.

Le premier verre est agréable, au travers d’une bulle fine et fugace, donnant un champagne agréable et complexe se terminant par une belle finale. Avec l’aération, la bulle va en revanche vite s’estomper et laisser place à un vin tranquille où l’oxydation prendra le dessus. Sur cette bouteille, on sent un vin qui aurait dû être bu il y’a quelques années mais ça n’en reste pas pour autant inintéressant. Quoi qu’il en soit, ça n’est pas ces deux bouteilles qui redoreront le blason de Dom Perignon à mes yeux .



Nous enchaînons avec un Puligny Montrachet 1er Cru Clavoillon du domaine Leflaive.

Apres une récente expérience réussi, cette bouteille se présentera sur un profil différent.

Robe sur un jaune clair.

Le nez est assez fermé au départ et va demander du temps dans le verre pour exprimer un bouquet racé exprimant des notes d’agrumes frais, de beurre pommade, une pointe de fumée et une sensation de cristallinité.

Bouche a l’unisson bien moins puissante que sur la premier expérience, le vin se présente ici sur un profil très aérien avec une vrai sensation d’eau de roche et une acidité très haute qui porte l’ensemble tout en étant trop marqué. Le vin se révélera vraiment en accord avec un risotto aux salicornes et un filet de dorade, l’acidité cassant parfaitement le crémeux du risotto.

Clairement à attendre ou à carafer, on sent un vin qui se cherche encore mais qui présente cette acidité qui le fera aller loin dans le temps.

 

Pour terminer, ça sera un Jardin de Babylone 2008.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de boire un Babylone sur un millésime avant 2010, et il s’agit ici je crois du dernier millésime avant le décès de Didier Dagueneau. Il mettra tout le monde d’accord.

La robe est absolument superbe, sur un jaune orange opaque et fluorescent d’une grande brillance.

Le nez est immense et embaume littéralement la tablée. Mange, anananas et abricot rôtis, agrumes confits, fruits de la passion, on a des arômes de prunes qui commence à arriver, l’ensemble évoque un jardin luxuriant et nous transporte littéralement.

En bouche, c’est une énorme claque, le vin est d’une finesse remarquable, au travers d’un équilibre parfait où le sucre domaine plus que mes précédents expériences mais toujours avec cette acidité qui est ici moins mordante et propulse le vin sur plusieurs strates. La finale est longue et intense, le toucher de bouche aérien. Accord immense avec un pecorino truffé. Grande émotion pour un très grand vin.






 

Julien
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18 Mar 2024 07:12 #1
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Réponse de JulienG. sur le sujet Repas de quarantaine.

Vendredi tout est permis. Nous voilà réunis à 3 pour fêter dignement l’entrée dans la quarantaine d’un ami épicurien.

Nous commençons le repas par un verre de Selosse rosé, avant de changer de cap pour ce Krug Collection 1995.


 

Pinot Noir (48 %), Chardonnay (35 %), Meunier (17 %).

Il s’agit de la dernière série dégorgée en 2021, soir 25 ans de vieillissement sur lies. 

La robe est d’un or pâle laissant paraître une bulle quasi éthérée.

Le nez est d’une grande complexité, exprimant des notes de tartes tatin, de biscuits chauds, de pralin et de torréfaction.

En dégustation, la bouche est aux antipodes. Toucher d’une finesse inouïe, l’attaque est une caresse, puis la bulle ultra fine mais bien présente vient finement titiller le palais avant d’exploser littéralement en bouche, vous donnant une énorme secousse au travers d’une acidité autant hors norme qu’inattendue, et qui propulse le vin tel un rayon laser vers une finale saline absolument grandiose, semblant ne plus en finir.

Accord magistral avec un caviar oscietre de la maison Kaviari, la complexité et le profil incisif et salin du champagne créant une véritable sensation umami. Autant je n’aurai pas pensé à une grande cuvée pour accompagner du caviar, autant là le champagne est juste parfait pour sublimer l’ensemble. 

Avec l’aération, le vin ne s’essoufflera absolument pas et va nous marquer par une tension jouissive et une finale vibrante qui ne cessera de s’amplifier.
 
Champagne juste grandiose, d’une jeunesse en bouche absolument indécente et qui semble pouvoir traverser sans sourciller les années à venir. Grand, très grand moment. 

Viendra ensuite cette bouteille de Selosse rosé, dégorgée en 2020.

 


Très belle robe présentant un mélange entre l’œuf de saumon et l’orange confite.

Aromatique sur la pêche, le melon et l’amande fraîche, puis viendront des notes oxydatives qui prendront petit à petit le dessus avec l’aération.

Bouche à l’attaque vive mais fine, la bulle est bien présente mais civilisée, le vin se présente sous un profil ample et large avec une sacré vinosité qui en fait plus un compagnon de table qu’un champagne rosé d’apéritif. Belle finale fraîche et intense, mais il manque ce petit quelque chose pour le faire passer un cap. Il aura peut être juste eu la malchance de passer avant et après un Krug collection qui était sublime.

Pour accompagner une bouillabaisse revisitée, nous avons choisi un Montrachet 2013 du domaine Prieur.

 

Robe d’une grande brillance, exprimant un or vif avec de fins reflets verts.

Aromatique exubérante qui va exprimer une salinité déconcertante, évoquant les embruns maritimes à plein nez associés à d’autres évoquant les fleurs blanches, mais également des notes levurées et un trait végétal.

En bouche, le vin présente une texture finalement huileuse qui enveloppe le palais, l’attaque est fine et très agréable puis le vin se déploie sur un profil moins massif et dense qu’attendue, avec un soupçon de trait végétal toujours présent.  La finale se montre un poil chaleureuse et manquera de longueur pour faire franchir un palier au vin. 
L’accord sera réussi avec le plat.

L’ensemble est très bon et harmonieux, mais on ne retrouve pas ce punch et cette densité qu’on est en droit d’attendre sur ce terroir ( mon ami sommelier penche pour un pet de bouteille, mais je pencherai plus pour un effet millésime.

En accompagnent d’un plateaux de fromages, nous avons choisit un Clos Saint Hilaire 1999.


 

Il s’agit de mon premier clos saint hilaire.
En dépit d’une motivation intense et voulant aller contre vents et marées, je finit par me rendre à l’évidence que le vin est bel et bien oxydé ( oui mon ami sommelier juste à côté me l’avait pourtant soufflé dès l’ouverture.

Afin de ne pas rester sur un échec, ce Louis Salmon 2006 permettra à la maison Billecart de redorer son blason.

 

J’avoue ne plus être assez alerte à ce moment du repas pour livrer une analyse pertinente, en bref c’était bon, jolie tension, moins de volume que l’excellent 2008 mais bien meilleur que le moins excellent 2009.

Des éclats de rires et de la complicité, un endroit merveilleux avec une vue époustouflante sur la sainte victoire, une cuisine au niveau et des vins qui m’ont toujours fait rêver auront fait de ce moment un grand moment d’émotion et de partage. A la prochaine !

Julien
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23 Mar 2024 21:45 #2

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Réponse de JulienG. sur le sujet Repas POST quarantaine, soirée champenoise !

Voici quelques impressions succinctes d'une dégustation sur la thématique champenoise, effectuée pour remercier deux compères de leur aide à déménager ma cave à vin, et clôturer les 40 ans de mon ami.
Donc dans l'ordre de dégustation suivant, et à l'aveugle pour les convives.

Bêreche, Le Cran, 1er Cru Ludes, 2014 (dégorgement 2021).

Nez assez frais où le chardonnay domine avec des senteurs de pommes vertes, une pointe oxydative fine qui mène une jolie complexité.
En bouche, le vin se présente sous un profil sapide et droit, avec une belle acidité sous jacente qui rend l'ensemble agréable pour un premier verre. Longueur honorable sans être marquante, mais le vin va assez vite s'essouffler dans le verre.

 


Benoit Marguet, Sapience Oenothèque 2010, dégorgement 2021 (de mémoire), non dosé.

Sans y aller par quatre chemin, voici dés le début de la dégustation le champagne de la soirée à l'unanimité.

Le nez joue sur un profil plutôt floral, d'une belle finesse.
En bouche, bulle d'une grande qualité et d'une finesse remarquable, énorme énergie et sacré capacité de relance, sensation de rondeur et de légère sucrosité évoquant une maturité pleine.

Pour moi cette cuvée représente ce que j'attend d'un dégorgement tardif, à savoir une complexité notable mais associée à une fraicheur persistante et une finesse de bulle. C'est un tout jeune bébé mais quel plaisir.

 

Billecart Salmon, Elisabeth Salmon 2008 (dégorgement 2021).

Robe oeuf de saumon, finement cuivrée.
Bouquet d'arômes évoquant les petits fruits rouges, les agrumes, notes de poivre du Sichuan.
A la dégustation sur cette bouteille, le vin n'est clairement pas en place et pas prêt. 
Bulle trop présente, je ne retrouve pas la finesse et l'élégance de cette cuvée.

 

Egly-Ouriet, Les Crayères (dégorgement 2014).

Aromatique atypique sur la cire, la vieille mimolette, avec un côté poussiéreux sans que cela soit péjoratif.

Ce Crayère d'un dégorgement ancien marque son empreinte par une bulle évanescente, mais est doté d'une puissance en bouche stupéfiante mais parfaitement contrôlée. Longueur admirable sur une fine salinité.
Accord superlatif avec un vieux gouda. Magnifique.

 

Bollinger, Grande Année 2002 (dégorgement 2011).

Première fois que je goûte une grande année à ce niveau, mes expériences précédentes (05, 07) m'ayant laissé sur ma faim avec des vins un peu plat.
Ici, le champagne est fringuant, la bouche évolue sur un profil large et dense, la bulle est vive mais agréable et le champagne fait preuve d'une grosse énergie et en a clairement sous la pédale. Seule la longueur lui fait un peu défaut.

 

Jacques Selosse, Substance (dégorgement 2022).

Une folie pour terminer, et un vin qui placé à ce moment de la soirée n'aura clairement pas pu exprimer tout son potentiel.
Quoiqu'il en soit, ce substance est entre deux eaux, mais aura fait preuve d'une étranger impression de sous maturité/trait végétal (millésime de base non connu, 15?) en dépit des vins de réserve, avec une légère verdeur persistante.
Je retrouve en bouche cette impression d'évolution débutante par strates, mais je vais clairement attendre pour mes autres bouteilles.

 



 

Julien
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25 Avr 2024 16:26 #3

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