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Ganesh 13 : repas chez P. Citerne (dont Suronde 97)

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Repas chez Pierre Citerne
Samedi 8 mai 2004

Une production Ganesh Club

Le contexte :
En ce début mai, aux allures de mois de mars, nous nous réunissons dans la tour/presbytère de Marie-Claire Delorme et Pierre Citerne (PC) pour un repas printanier :
• Soupe froide yaourt/oseille, duxelle de concombre et Å“uf, anguille fumée
• Ris d'agneau
• Tartare de bÅ“uf à  l'huile d'olive
• Pain perdu aux fraise poêlées et poivrées, huile d'olive et menthe
Participants : Jacques Prandi (JP), Laurent Gibet (LG), Carole Valette, Thierry Klopp, Jocelyne Puibusque et Pascal Perez (PP).

Les commentaires de dégustation sont synthétisés par Pascal Perez.

Les vins :
1. Savennières Roche Aux Moines - Château de Chamboureau (Soulez) – Cuvée Chevalier Buhard Moelleux 1990 :
PP14,5 – PC14,5 - LG14,5 – JP15
- Les senteurs sont attirantes, mêlant l'ananas, la tisane verveine/camomille, le mousseron et la truffe blanche.
- Malgré une pureté certaine, des saveurs mûres et une touche de pralin, l'ensemble manque de profondeur et de liqueur. Belle finale toute en dentelle.

2. Puligny-Montrachet 1ier Cru Champ Canet – Etienne Sauzet 1993 :
PP14 – PC14,5 - LG14 – JP14,5
- L'élevage est perceptible, accompagné d'anis, de beurre, de vanille et de fleurs blanches.
- La sensation boisée trouve un écho en bouche. Le vin, bien constitué et dense, cache bien son âge mais accuse un déficit de minéralité et d'allant; un peu neutre en un mot.

3. Nahe – Dà¶nnhoff – Niederhà¤user Hermannshà¶hle Riesling Spà¤tlese Trocken 1999 AP Nr 77530100300 :
PP15,5 – PC15,5 - LG15 – JP16
- Des effluves de verveine, de pomelo et, bien plus discrets, de pétrole nous accueillent.
- L'aération lui est profitable, estompant le CO2 résiduel, dissipant le soufre et lui conférant netteté et poids. Le style reste aérien, soutenu par une vivacité sans faille. Notes de minéralité, de mandarine et de citron vert pour ce vin encore en gestation.

4. Alsace – Gérard Schueller - Riesling « Le verre est dans le fruit » 2000 :
PP17 – PC16,5/17 - LG15,5 – JP17
- Le nez est intense, complexe et captivant : cire, miel, épices, cardamome et thym.
- La dégustation confirme. La cire est toujours présente, accompagnée de fruits secs, d'agrumes et de traces de réglisse blanche. Richesse baroque, densité et fraîcheur caractérisent ce vin un peu déroutant mais tellement attachant et prometteur.

5. Arbois Pupillin – Pierre Overnoy – Vin Jaune 1990 :
PP17 – PC18 - LG17,5 – JP17,5
- De l'acidité volatile se manifeste, mais aussi des flaveurs prenantes de jambon rance, de morilles déglacées au Xérès et de raisins secs macérés dans du rhum.
- La première gorgée nous met knock-out : agressivité, violence des arômes, oxydation intense, alcool, tension et volume impressionnant. L'aération lui fait beaucoup de bien. Il retourne la situation à  son avantage en s'assagissant, se dépouillant, tout en conservant sa fraîcheur et son profil herculéen. Il délivre alors des goûts d'orange, d'agrumes, d'iode, de fruits secs, …. Sa longueur est exceptionnelle et sa personnalité hors du commun.

6. Gaillac – Domaine de la Ramaye – Le Vin de l'Oubli 1988 :
PP15,5 – PC15 - LG15 – JP15
- Vin élevé sous voile
- Le nez affiche une personnalité affirmée avec un côté étonnant de fumée blanche et de tourbe, et un autre plus classique de tarte à  la mangue.
- Le corps possède du gras, des notes oxydatives (mais plus timides que celles du stentor précédent) de fruits secs, mais aussi d'orange et de coing. Si sa finale est un peu délétère, passer derrière le vin jaune constitue finalement son tort principal.

7. Barolo – Gianfranco Alessandria – San Giovanni 1996 :
PP16 – PC16 - LG16 – JP15,5
- Les arômes lorgnent du côté de la Valpolicella : sur-maturité, raisins secs, essence et noyaux de fruits noirs (burlat), cuir.
- La bouche est à  l'unisson avec ses tonalités raisinées et de fruits confits (cerise). Les tannins sont très présents mais bien enfouis dans la chair. Elle affiche une belle personnalité en jouant sur le registre de la puissance tout en conservant amabilité et équilibre grâce à  une fraîcheur bienvenue.

8. Madiran – Brumont – Château Montus Cuvée Prestige 1989 :
PP15,5 – PC16 - LG15,5 – JP16
- Les senteurs fumées, animales, de café torréfié et de cerise nous entraînent vers les graves.
- Des tannins et des notes d'élevage sont encore présents qui tissent une toile de fond à  des saveurs fruitées et d'évolution (tabac, cuir) bien dosées. La fraîcheur de l'ensemble est appréciable. Vin à  son apogée.

9. Pomerol – Château Le Gay 1990 :
PP17 – PC17,5 - LG16,5 – JP17
- Le nez, complexe, présente des flaveurs entremêlées de nature primaire (fruits rouges, fleurs, menthe), d'évolution (champignon, humus, résine) et, plus intrigant, de soja.
- Le port est droit, sans esbroufe. La bouche propose la suavité inhérente à  l'appellation et une structure plus inhabituelle. La fraîcheur est admirable pour le millésime. Les tannins, terriens, sont perceptibles mais aucune sécheresse ne les ternit. Une classe certaine pour un style plus rive gauche que droite.

10. Jurançon – Clos Husté Cuvée Spéciale Christelle Petit Manseng 1990 :
PP15 – PC15 - LG14 – JP15
- De la truffe blanche et des fruits exotiques (ananas, mangue) s'échappent du verre.
- On retrouve notre tubercule transalpin favori en bouche ainsi que les fruits exotiques. La liqueur est pure et ample mais sans éclat. L'équilibre global est sauvegardé en dépit d'une acidité un peu déficiente.

11. Quarts de Chaume – Château de Suronde 1997 :
PP15,5 – PC15,5 - LG15 – JP15
- Les flaveurs de mangue, de pralin et de champignons blancs trahissent le botrytis.
- La bouche est très confite (abricot sec), avec une liqueur imposante et elle présente une longueur acceptable. A revoir au regard de ses proportions, même si la lourdeur qui la menace incline à  un pronostic incertain.

12. Malaga – Larios S. A. – Dulce Color (Non Millésimé) :
PP17 – PC17 - LG15,5/16 – JP ?
- La couleur est noire profond avec des reflets fauves.
- Les épices douces (cannelle), la figue, la banane sèche composent un florilège olfactif du genre.
- La concentration est extrême, le sucre imposant, mais une fraîcheur étonnante (miraculeuse) vient les contrebalancer avec efficacité. On retrouve la figue plus du sucre muscovado (réglissé). Des tannins discrets personnalisent la finale de grande allonge.

Laurent Gibet (pour Ganesh)
25 Mai 2004 11:35 #1

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