Une idée de Phil 85, à  St Jean de Monts, pour les amateurs du club local, venus nombreux : les « Vins étonnants » !
Nous ne sommes pas installés sur la terrasse cette fois, mais dans la cave même ! Le gravier est confortable, la lumière suffisante, les esprits joyeux !
Cap sur le Sud-Ouest, pour l'essentiel :

1- VdP des Côtes de Gascogne – Plaimont – Colombelle Primeur 2003 :

Presque incolore ! Fruits exotiques intenses, façon sauvignon !… Aromatique, mais finit sur de l'amertume ! Verdeur et un côté métallique… Que dire de plus ?…

2- VdP de l'Ile de Beauté – Antoine Aréna – Bianco Gentile 2001 :

Or brillant. Très discrète pointe de gaz ! Le carafage conseillé l'a peut-être un peu fatigué ?… Très légère note oxydative, évoluant sur une tendance miellée. Finit assez court, sur une petite pointe amère et un peu chaude.
Le reste de la bouteille, regoûté le lendemain, montrait une structure plus homogène. Mais, toujours avec ces caractères de fin de bouche…

3- Gaillac – Plageoles – Ondenc sec 2002 :

Or soutenu. Joli nez frais, évoluant sur des notes miellées et cire. Bouche assez « dynamique », malgré une légère trace de SR ( ?). Fin légèrement amère. Léger caractère botrytisé de bon aloi !

4- VdP des Côtes de Tarn – Plageoles – Prunelart 2002 :

Rouge rubis. Joli nez sur la prune et la cerise. Bouche assez vive sans matière imposante. Des tannins assez fermes, sans sécheresse. Assez anecdotique !

5- Gaillac – Plageoles – Duras 2002 :

Joli rouge légèrement violacé. Fruits rouges et noirs, puis poivre. Bouche assez ronde et souple, plutôt agréable. Assez belle expression, évoquant certains Marcillac. Un air de famille ?

6- Gaillac – Causse Marines – Rasdu 2002 :

Rouge profond, reflets violacés. Le premier nez est dominé par un côté réduit ! Puis, évolue sur des sensations de pelage mouillé et toutes les impressions animales. Bouche assez souple évoluant légèrement sur le poivre. Assez belle matière, homogène, droite ! Evoque certaines syrahs ! Avis partagés.

7- Beau Thorey – Christophe Beau à  Carcanne, Gard – L'aramon du Mazet 1998 :

Rouge profond, traces d'évolution. Cerise cuite confiturée, façon clafoutis. La bouche montre des tannins très présents, sans charme. Légère expression fruitée, mais finit sur les fruits à  l'alcool ! Anecdotique également…

8- VdP d'Oc – Condamine Bertrand – Gourmandise 2001 :

100% petit verdot. Elevage en barriques. Rouge cassis, violacé profond ! Nez extravagant de vanille ! Quelque peu écÅ“urant ! Gras, tannins ronds et sèveux. Charmeur, séducteur, mais… Cap à  l'Ouest !…

9- Gaillac doux – Plageoles – Ondenc doux 2002 :

Or brillant. Nez sur les agrumes confits, puis fleurs blanches, façon fleurs de pêchers. Belle attaque élégante. Une jolie alliance de la finesse et du caractère !

10- Gineste – Coulée d'Or 2000 – Vin de paille :

Du chardonnay et du mauzac ! Ambré, orangé ! Façon Cognac ! Nez explosif. Gras, opulent, de la liqueur ! Presque trop… Orange confite, puis nuances évocatrices de paille, de chaume! (suggéré au cerveau?....). Très intense. « Sucrosité » marquée qui ne confère pas un équilibre satisfaisant à  ce vin plutôt exceptionnel et rare.

11- Vin de liqueur – Domaine Laplace – Maydie 2000 :

Noir !! Nez joliment nuancé de noix, de noyau de cerise. Puissant, extravagant, mais diablement séducteur !… Très belle bouche de fruit confituré, gourmand ! Pointe d'amers élégants. Du noyau, sans aucune amertume. A glisser dans une dégustation de Portos, de Banyuls, ou à  déguster pour le plaisir, au calme. Maydie…tentation !

12- Cahors – Clos Triguédina – The New Black Wine – 1998 :

Oh! La belle surprise!… Rouge profond. Joli nez très élégant, complexe et fin. La bouche est racée. De la puissance ! Une sorte de pureté et de minéralité… Grande bouteille qui montre un potentiel de taille à  rivaliser avec nombre de Bordeaux !

Y'a pas ! Les vins à  sensations, c'est bien quand même !…
(bbb)

Oups, je n'avais pas vu ce message! Je n'arrive plus à  tout lire sur LPV. En fait pour la petite histoire, je viens de le lire sur dc! et je commençais à  pester contre ce PhilR qui m'aurait fait ça à  moi! Parler de Gaillac et de Madiran ailleurs qu'ici!!! Le mail était prêt!!! Salé, le mail!! Et puis je me suis dit, quand même ça m'étonne! heureusement que je l'ai retrouvé! excatement le même!

Le poivre dans le duras, c'est bien vu, c'est sa caractéristique.
Le prunélart de Plageoles, mais pas que le sien, ce n'est pas terrible. Franchement, ce n'est pas parce que c'est ancien que c'est bon. C'est un cot à  queue rouge et s'il avait été bon, les anciens l'auraient gardé. Le cot de Cahors est bien meilleur.
L'ondenc, c'est différent, les anciens l'ont écarté parce qu'il est difficile à  travailler: beaucoup de bois, peu de raisins, et sensible à  tout. J'aime bien ce sec: la première fois que je l'ai bu, j'ai trouvé des resemblances avec le chenin. N'as-tu pas remarqué des notes cendrée?
La coulée d'or a été mise au point par Vincent Lailier qui a vendu le domaine de Gineste pour aller bosser en Alsace. C'était un tout bon, ceux qui ont repris ont repris aussi les cuvées, mais ce n'est pas forcément la même griffe: et puis le problème, c'est que le mauzac c'est mou et que le chardonnay très mûr ne vaut guère mieux.
Le Maydie: si tu t'en rappelles, j'en ai parlé sur LPV. Non, il ne passerait pas inaperçu dans une dégustation de Porto ou Banyuls, à  mon avis, par un sucrosité beaucoup plus marquée et surtout des tannins vraiment très marqués, mais après ce que vous avez sifflé, ce n'est pas étonnant de ne pas les avoir vus! Ce vin est une sorte de quintessence de tannat comme le ratafia de Laurens est une quintessence de Mansoi.

A ce sujet, le duras n'a rien à  voir avec le marcillac dont le cépage est le mansoi que l'on retrouve à  Gaillac sous le nom de braucol. Hormis des notes poivrées parfois, la structure des vins ne se ressemble pas tant que ça.

Je me disais aussi...(bbb) Keep quiet, Jérôme!... (aaa) (aaa)

Pour l'ondenc, l'air de famille avec le chenin est assez évident, notamment pour la bouche et la rétro.

Pour Maydie, c'est plus sur le fruit sucré, effectivement, qu'un Porto. A voir avec certains Banyuls.
Je n'ai pas été "interpellé" par ses tannins, mais effectivement, il venait après les doux!

J'ai plus de doutes à  propos du New Black Wine de Triguedina dont on m'a souvent parlé comme d'un vin très tannique! Mais, il s'agit de 1998.
As-tu des notes de dégustation pour ce vin?

PhR

Et puis je me suis dit, quand même ça m'étonne!

Finalement, ça ne m'étonne pas que tu ais été étonné, Jérôme, c'était le titre de l'article!

(aaa)

Olif

Exact, Olivier! C'était ce qu'on appelle un titre à  double détente!...(aaa)

Du coup d'ailleurs, c'était l'étonneur étonné! Je me suis dit :

"Tiens! Les vins du Sud-Ouest, ça n'intéresse pas grand'monde sur LPV!...

(aaa)

Etonnez moi, étonnez moi...

Domaine Courtois, cuvée des Etourneaux, 2001, gamay
Un gamay de sologne vinifié à  l'ancienne sans soufre, fermenté en fût, non ouillé. Carafé et servi un peu rafraîchi.
Un nez sur le pruneau, avec une pointe de grillé, on dirait une négrette! C'est très étonnant. Pour certains cela évoque le pinot.
En bouche, le vin montre une belle structure. C'est un vin très vif et long. C'est vrai que cela fait penser à  un pinot noir. En tout cas, un vin plus qu'intéressant.

Domaine de Clovallon, Pomarède 2000, Pinot noir
Le nez est un peu réduit et animal et s'ouvre sur des notes de griotte et de cacao. Une belle bouche bien structurée, mais aimable et presque gourmande. Une très belle fraîcheur. C'est bien long.

Domaine de Clovallon, Palagret 2001, syrah, pinot (80/20)
La robe est dense. C'est amusant comme le nez prend des accents des deux cépages. Une forte minéralité, des épices et une note de cacao.
Le vin présente du volume. C'est plus strict que le précédent et un peu plus sec.

Domaine Marionnet, Vinifera Cot 2002
La robe est très sombre, presque noire.
Le nez est très puissant et évoque bien le cot avec des notes épicées, de terre et de menthol très marqué. La bouche présente un gras étonnant avec ce côté terrien affirmé. La finale n'est hélas pas en rapport avec ce volume et finit court sur des tannins encore marqués.

Domaine de l'Arjolle Le Z de l'Arjolle 2002, Zinfandel
Le nez annonce la couleur d'emblée, c'est boisé (beau bois du reste) et fruit rouge.
Voilà  un vin très bien fait, avec du fond, un très beau volume et une structure présente sur un fond de sucrosité qui est souvent de mise avec ce cépage. La longueur laisse cette impression boisée. C'est un très bon exercice de style pour ce vin très représentatif des bons Zinfandels.

Domaine de la tour Pénédes, Counoise 2001
La robe est quasi noire.
Le nez porte sur des notes de cuir et de café
Un beau volume, une belle structure. Vin massif mais équilibré malgré les 15.5 degrés affichés. Pour beaucoup l'un des meilleurs de la soirée. Rapport q/p/plaisir exemplaire.

Domaine de la Tour Pénédes, Tempranillo 2001
Le nez choque par son côté banane séchée. C'est un nez puissant, entêtant.
En bouche, la structure paraît mince et ces saveurs plutôt fatigantes. Nous aimons beaucoup moins.

Domaine de la Condamine Bertrand, Petit Verdot 2002
La robe est très sombre, le vin s'annonce dense dès l'examen visuel.
Le nez évoque le cassis mais est aussi très marqué par le bois.
Du volume en bouche, un côté cassis qui rattache bien ce cépage à  ses cousins cabernets. La structure est bien marquée. Hélas, pour l'instant en tout cas, la finale est trop marqué par ce boisé vanillé qui masque le vin pourtant de qualité derrière. Attendre que cela se fonde.

La Rollière, Brézême 2001, syrah
La robe est médium. Le nez est très typé syrah. Vanille et touche florale. Cela oscille entre la violette et la jonquille (c'est la sason). Le côté vanille évoque aussi les orchidées.
La bouche présente essentiellment des saveur florale. Elle manque un peu d'allonge, mais c'est à  mon avis un vin très typé syrah du Rhône.

Au total, une dégustation très intéressante avec des vins qui devaient et qui ont étonné.
Mention spéciale pour le Zinfandel et la Counoise. Le pinot de Clovallon, dans son style est plus qu'intéressant et de ce point de vue, c'est assez marquant de voir des expressions de cinsault assez semblables.

Bonjour Jérôme,

Tu as raison, il ne faut pas laisser traîner la rédaction des CR (aaa) !

Quelques commentaires sur La cuvée des Etourneaux 2001. C'est un vin qui faut aérer très longtemps pour voir s'épanouir ce nez de fruits cuits. L'évolution est très amusante sans carafage, d'un nez agressif et animal, il évolue vers l'élégance. Les vins de Courtois ne sont jamais bon marché et je préfère largement le rapport prix/plaisir de ce vin par rapport au Racines qui tourne autour des 20 euro à  la vente.

A propos de vins du Domaine de Clovallon, le calcaire dolomitique, l'altitude (300m), l'orientation nord apporte une fraîcheur rare en Languedoc. C'est d'ailleurs pour cette raison que le terroir de Bédarieux a été délaissé. Les cépages pinardiers n'arrivaient pas à  mûrir au pied des monts de l'Orb...

On est bien d'accord sur la finale un peu décevante. On voit quand même bien que la culture en franc de pied apporte une générosité supplémentaire par rapport un vin issu d'un plant greffé, caractéristique commune à  tout les francs de pied.

Le Zinfandel et le Petit Verdot sont encore des bébés dans leurs langes et quelques années de bouteilles. Le Z a été mis en bouteille fin janvier 2004 et le Gourmandise fin octobre 2003 après11 mois de bois neuf à  100% . Je trouve justement que le Petit verdot a déjà  bien mangé son bois. Perso, je carafe ces vins 4h.

Les 15.5° de la Counoise étonnent toujours à  l'aveugle ...

Le Tempranillo a un style "On adore ou on déteste". La RVF et le Guide Hachette lui ont mis respectivement *** et **. Apparemment, c'était pour vous la deuxième (ccc) !

La bouche de La Rolière manque certes un peu de fraîcheur mais c'est justement le côté crémeux qui est apprécié par pas mal de dégustateurs. Compromis entre la puissance des Syrah du Rhône Nord et la générosité des Rhône Sud, il faut dire que le Brézême est un petit vignoble de 24 ha à  coté de Loriol, au milieu des deux...

A propos de commenatires de Phil R, La Colombelle et le Rasdu de viennent pas de chez moi. Le Bianco gentile avait manifestement un pb de bouteille - Je t'en apporterai une nouvelle lors des LPViades- D'accord sur le Prunelart, le Prunelart d'Issaly sur un autre terroir est complètement différent, certes assemblé avec 50% de Fer. As tu carafé d'Aramon ?

Cordialement,

Eric REPPERT

Au sujet du tempranillo et de la counoise du Domaine de La Tour Penedesses est ce des vins à  boire maintenant où peut on envisager une garde de 5à  6 ans ?

Merci.

J'ai également goûté récemment la cuvée des Etourneaux aux Zinzins du Vin, car c'est un de leurs domaines de prédilection. C'est effectivement ...étonnant, même si je me suis abstenu de tout commentaire car la dégustation ne s'est pas faite dans de bonnes conditions (bouteille ouverte sous mes yeux alors qu'elle nécessite vraisemblablement beaucoup d'aération). Entre parenthèses et sans vouloir relancer un débat en sommeil pour l'instant, pour Mr Courtois, le terroir, c'est la levure! Et quasi uniquement ça! On le comprendrait presque, la Sologne n'étant pas principalement réputée pour ses sous-sols d'exception! Un vrai vigneron doit d'abord commencer par élever quelques chevaux, vaches, poules, cochons, couvées,... pour produire son propre engrais naturel et nourrir ses vignes en respectant les levures indigènes. ça peut se discuter mais il y a un grand fond de vérité là -dedans! Vin sans soufre, élevage oxydatif dans des foudres exposés à  des conditions extrêmes! Aucun souci de fragilité dans ces vins-là  qui sont des costauds de chez Costaud!

L'Arjolle produit de très belles choses également, témoin ce somptueux Merlot "Synthèse" encore apprécié ce midi! Le Z, ce sera pour bientôt; Le Seb en ayant déniché une bouteille en Suisse!

La Tour Penedesses (merci d'avoir restitué l'orthographe exact, Terrisse!) vaut également le détour et je serais très curieux de goûter à  cette counoise!

Voilà  pour les quelques commentaires que je voulais faire sur cette dégustation ... étonnante!

Olif

La tour Penedesses sera à  Paris pour le salon des vins une belle occasion pour goûter cette fameuse counoise

Terrisse, Olif,

Alexandre Fouque, fondateur du domaine de la Tour Penedesses conseille une garde jusqu'à  10 ans pour le Tempranillo et 12 ans pour la Counoise Noire mais je le trouve optimiste. Je crois que 5 à  6 ans seraient suffisants car le support acide n'est pas très important et l'alcool pourrait prendre le dessus.

A propos des sols des Cailloux du Paradis de Courtois, il se situe sur un terroir atypique de la Sologne. En effet, il se situe sur des argiles très fines à  silex. Soings-en-Sologneest une butte argileuse entourée d'une "mer" de faluns (sables avec coquillages). Le domaine de Marionnet est d'ailleurs contigu et c'est ce sable qui a sûrement préservé ses romorantins pré-phylloxériques et qui permet à  ses francs de pied (comme son côt) de survivre.

A+
ER

Eric,

Pour les LPViades, as-tu contacté Phil 85 à  Chai Carlina?...
Sinon, je peux t'envoyer le dépliant ad-hoc pour toute réservation...

Cordialement,

PhR

Philippe,

Je n'ai pas encore contacté Phil 85 et tu peux m'envoyer le dépliant...

A+
ER

Vin de pays de la Haute-Marne 2002, Le Muid Montsaugeonnais, Pinot Noir (élevé en fût de chêne).

Un endroit improbable pour faire du vin rouge, dans un département où est seulement produit (à  ma connaissance) un peu de Champagne. Il s'agit en fait d'une vieille terre à  vignes, qui a connu son heure de gloire il y a plusieurs siècles mais qui a fini par disparaître avec la crise du phylloxera. 12 hectares ont été replantés depuis 1988, essentiellement du pinot noir et du chardonnay ainsi qu'un peu d'Auxerrois et de Gamay. Pour plus d'informations, voir le site du producteur, fort complet au demeurant:
muid-online.com/

Le pinot noir « élevé en fut de chêne » est la cuvée supérieure (6 euros environ). Et bien c'est bon. La robe est foncée, voire très foncée. Le nez exhale des arômes de fruits noirs avec un boisé assez insistant. A l'aveugle, je pense que j'oscillerai entre la Bourgogne et le Rhône septentrional. En bouche, c'est frais, c'est souple et rond avec néanmoins une belle acidité, la matière n'est pas d'une densité extraordinaire mais elle tient la route, le bois est par contre trop présent. Ce n'est pas un vin que je qualifierai de pur, c'est même un petit peu caricatural mais c'est loin d'être ridicule par rapport à  certains vins bourguignons.

Un vin agréable, à  boire sans se prendre la tête et qui pourrait s'améliorer au vieillissement. Une cuvée « sans bois » existe, je serais curieux de voir ce que cela donne.

L'accord avec un osso-bucco était intéressant, mais un plat cuisiné au vin rouge, gibier ou autre, me semble plus approprié.

Je suis très souvent passé devant en faisant la route Dijon-NAncy…

Certes on est en Champagne-Ardennes … mais à  qqs kilomètres de la Côte d'Or et à  peine 50 km de Dijon !!