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verticale Léoville Las Cases

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verticale Léoville Las Cases a été créé par claudius

Verticale Las Cases

je viens de constater avec effarement que mes notes sont restées dans la chambre d'hôtel(ddd) je tente donc un exercice de mémoire....

1ère série
1977 très acide, si vous avez besoin d'un détartreur ou d'un produit pour dérouiller des boulons n'hésitez pas!

1987 bof et re-bof, l'osmoseur inverse n'était pas encore au point

1991 bof....l'osmoseur inverse fonctionne! le résultat n'est pourtant pas magique

1992 assez corsé, mais termine comme un soufflé au fromage raté qui se ratatine tout à  coup (certains l'ont apprécié) en sent qu'il y a plus de matière que dans le 87, mais elle reste amère probablement à  cause d'un certain manque de maturité

1993 égal à  lui-même, je l'ai pers. préféré aux autres de cette série, je lui trouve une certaine harmonie (d'autres l'ont détesté)

1997 voilà  une infusion de café ou plutôt une crème patissière au café....vraiment putassier! rouge à  lèvre écarlate et decolleté plongeant pour cacher les autres défauts? pour moi une caricature ...certains ont apprécié

Série 2
1979 souffre de la comparaison avec le 78 mais procure du plaisir...c'est pas trop tôt!

1978 l'une des grandes surprises de la soirée! vraiment très beau. J'ai beaucoup aimé et la bt était vide en quittant l'oenothèque, signe que les autres l'ont aussi bcp apprécié

1983 voilà  la 1ère bt de la soirée qui m'a fait pensé au bouquet de St Julien typique, malh. bt défectueuse

1994 pas mal du tout malgré la légère pointe de sécheresse des tanins en finale, pas un grand mais un bon en tous les cas. 18h + tard le vin était encore en pleine forme. Pas encore prêt à  mon avis, à  attendre...

1999 un vin au bouquet très sexy sur le caramel, la réglisse, beaucoup plus de classe que le 97 à  mon avis (certains me contrediront), pour le reste je l'ai trouvé fermé, ayant quitté la phase de fruit (là  aussi certains sont d'un autre avis) beaucoup de tanins pas encore expressifs, finale sur les tanins. Belle bt à  attendre

Série 3 ...roulement de tambour.....Fabien se saisit d'un tire-bouchon et avec un doigté extrême fait pénétrer doucement la vrille dans des bouchons septua-sexagénaires...une douce pénétration où il faut sentir, deviner la résistance du materiau et surtout ne pas l'effaroucher. Mission accomplie, bravo Fabien la série des 1934 - 1947 (mise nég.) - 1947 (mise Chateau) - 1948 est prête à  la dégustation

1934 je suis fasciné par ce bouquet qui me transporte dans un autre univers, un vin à  humer longuement...en bouche il n'est pas mort du tout, il montre même encore un certain pep....plutôt que grand il s'agit des vestiges de qqchse de grand. J'ai pers. beaucoup aimé!

1948 surprise et fascination, après un bouquet fabuleux la bouche l'est aussi...exclamation générale (la soirée qui avait commencé dans le silence d'un monastère de moines muets s'anime peu à  peu) un instant magique et merveilleux ...bt vidée jusqu'à  la dernière goutte...très grand!
25 Avr 2004 22:57 #1

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Réponse de claudius sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

47 & 47 deux jumeaux, l'un mise au château (niveau mi épaule) l'autre mise négoce (niveau parfait)
le 47 m.n. est bouchonné!
le 47 m.c. était ok désolé plus de souvenir précis

Série 4
1985 superbe 85 au bouquet parfaitement à  point et expressif relayé par une bouche parfaite! Equilibre et expression maximale, j'ai bcp aimé! Un grand vin

1986 magnum ...nous nous interrogeons, léger gout de bouchon? qqchse n'est pas en ordre, le vin est bancal...

1988 très belle bt mais souffre du voisinage des 89 et 85

1989 grande bt assurément supérieure au 88, encore en devenir, à  attendre

1995 à  nouveau un bouquet sexy et flatteur, à  mon avis en net retrait par rapport au 96, mais extrêmement bien fait. grande bt

1998 élégance mais pas la puissance du 96. grande bt

1996 un vrai monstre! bouche extraordinaire qui ne termine jamais, longueur phénoménale...en phase de gestation!...18 h + tard même Pascal s'exclame! le vin s'est bonnifié, le bouquet s'ouvre sur un cassis dessiné au laser....très grande bt!

Série 5 match Las Cases 2000/ Barton 2000 à  l'aveugle
reconnu d'emblée par tous, pas difficile il faut dire, c'est une femme habillée par un couturier parisien contre une autre qui va nourrir ses poules

dans le premier tout est extrêmement civilisé...trop? les tanins sont d'une finesse caressante; dans le deuxième les tanins sont clairement plus grossiers mais quel tempérament! une explosion, orgie baroque...

Série 6
1961 un 61 un peu décevant, très monocorde, bof

1982&1990 j'ai bcp aimé, grands

Repas: 1973 - 1971 - 1970 - 1975 - 1966 - 1950 - 1955 - 1959

1970 égal à  lui-même pas fabuleux mais très bon tout de même dans son genre

pour le reste demandez aux autres ronronzzzzzzzzzzzzz
25 Avr 2004 23:27 #2

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Tu me parais blase l'artiste, c'est une impression ?(bbb)

Ou dois-je comprendre que ce que nous avions deja avance lors de la verticale Cos s'est repete lors de celle-ci, a savoir que ce genre d'exercice ne rend pas justice aux vins degustes ?

Peut-on, en fait, sortir totalement positif et ebahi d'une telle verticale ou au contraire les deceptions prennent-elles (systematiquement) le dessus ?

Plus je lis de CR de ce type de mega-evenement, plus je me dis que le but meme risque d'aller a l'encontre meme de notre passion.

Anthony
26 Avr 2004 01:37 #3

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Réponse de PhR sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Lors de ce type de dégustation-événement, je ne suis pas certain qu'il faille chercher le nirvana!...

Il me semble aussi qu'il faut la digérer... (bbb) Ecrire à  son propos... (bbb)

Goûter aussi la chance que l'on a. Démythifier sans banaliser.
Déguster plusieurs vins, d'un même château médocain, qui ont plus de cinquante ans ne se produit pas forcément tous les jours, pour un amateur.

Je ne pense pas, et quelque part, j'espère, que les participants ne sortent pas trop blasés d'une telle expérience!... Interpelés quant à  l'aspect éphémère de ce pourquoi nous nous passionnons, peut-être, mais sans doute aussi époustouflés par la tenue de certaines bouteilles!... Et perplexes à  propos des vins les plus récents...

C'est comme un repas de famille au cours duquel plusieurs générations se cotoient, parlent ensemble et découvrent qu'elles ont quelque chose à  se dire, des ressentis communs. Certains éprouvent de la nostalgie de ces années révolues et d'autres voudraient revivre leurs jeunes années...

Bon, je m'égare... (bbb)

Laissons-les parler.

PhR
26 Avr 2004 08:26 #4

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Réponse de Olif sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Claudius a dégainé très vite, ce qui correspond à  des impressions à  chaud qui traduisent bien son sentiment de l'instant. Personnellement, j'ai besoin de prendre un peu de recul pour mieux intégrer l'événement (et taper mes notes!), mais il ne faut pas en douter, c'est bien d'un événement dont il s'agit. Gargantuesque, c'est certain, car nous nous sommes pris au jeu de la surenchère pour en faire quelque chose d'exceptionnel. Peut-être qu'une dizaine de petits millésimes en moins auraient moins fatigué Claudius et auraient permis de conclure que LLC est du niveau d'un premier cru classé, comme le souhaite M@nuel, même si pour mieux juger, il faudrait organiser la même verticale avec tous ses pairs.

Cette dégustation-là , c'est certain, dans trente ans, j'en parlerai encore, même au travers de ses excès, et la remémorerai à  mes petits-enfants des larmes dans les yeux!(aaa)

Olif
26 Avr 2004 08:49 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Certains commentaires de non-participants expriment leur surprise par rapport à  la grande verticale de Léoville las Cases, relevant un certain manque d'enthousiasme exprimé dans les premiers CR en direct, ou en léger différé.

STOP !!!

C'était une expérience fabuleuse et unique..! Je suis d'ailleurs certain que tous les participants s'accorderont là -dessus sans problème.

Comme le relève l'excellent résumé de Claudius, il y a eu des sommets extraordinaires - 1978 (une surprise pour tout le monde - quel régal!), 1985 - succulent, 1948 - tout simplement fabuleux, 1947 mise château (la magie opère quand même même s'il paraît un peu essouflé..), 1955 - un monstre de fraîcheur et de jeunesse - incroyable!! 1989, 1995, 1996, 2000 + 2000 Barton. Pour moi, tous ces vins, certes dans des genres différents - car comment comparer la vinification à  l'ancienne des 1947 et 48, à  la technologie un peu mondialiste (1998) des derniers millésimes - flirtaient avec une notion de perfection remarquable. Et puis, respect total pour le "old-timer" de la série - 1934, un paisible retraîté. Malgré un niveau mi-épaule un peu inquiétant, il avait de bien beaux restes, bien qu'il manque logiquement d'un peu de souffle pour courir un 3000m haies.

A côté de ces 10 merveilles qui ont fait l'unanimité autour d'eux, il y avait également de superbes bouteilles de très haut niveau auxquelles il ne manquait finalement qu'une petite pincée de magie pour entrer dans le panthéon dyonisien.. de mémoire je cite 1970, 1975, 1966, 1959, 1998 et 1988 - voire un 1999 de très belle facture. D'aucuns pourrons certainement ajouter un ou deux vins perso dans cette catégorie - par ex. le 1994 qui a été relevé par plusieurs participants, le 1979 qui était plus que plaisant, le 1971 lui-aussi ne manquait pas d'atouts et finalement, même le contreversé 1997 avait aussi ses adeptes.

Donc si on fait le compte, il y avait largement plus de la moitié des flacons qui étaient d'un niveau remarquable à  exceptionnel.

Quelques déceptions cependant - et c'est normal dans ce genre de manifestation.
Les plus criantes d'abord: le 1982 - 100 points de qui vous savez. Un beau vin, certes, mais qui ne génère aucun enthousiasme. Pas de défaut, mais finalement peu de profondeur ni d'émotion. Personnellement, je le met au bénéfice du doute d'une bouteille mal conservée (?), mes souvenirs, certes lointains, ne cadrant pas du tout avec cet échantillon.

Et puis il y a eu ce 1990, légèrement bouchonné - snif parce que normalement c'est grandiose. Egalement un 1986, pourtant en magnum, qui présentait une structure totalement dissociée. Enfin, le 1961... certes une mise négociant, mais quand même. Un vin un peu fluet, sans défaut certes, mais présentant une structure qui n'était clairement pas à  la hauteur de sa réputation. Voilà  peut-être d'où vient ce petit sentiment de déception, car c'est sûr, plusieurs des grandes vedettes attendues n'ont pas répondu présent.

A côté de ça, peu de déceptions finalement - peut-être le 1983 dont personnellement j'attendais beaucoup mieux ainsi que le 1987, plutôt insignifiant. Seuls 1991 et 1992 étaient totalement sans intérêt.

Et puis, la surprise est venue de certains millésimes "off". Certes, il n'y a pas chez eux l'envolée des grandes années, mais au bout du compte, 1977, 1973 et 1993 étaient des vins "propres", offrant bien du plaisir bien qu'il n'y ait bien sûr pas même frisson qu'avec les années nommées précédemment. Certes, après une demi-heure à  l'air, ils avaient un peu tendance à  se déglinguer, mais bus à  la volée et sans attendre, ils racontent encore leur petite histoire.

Bien sûr qu'une telle manifestation n'est pas à  comparer à  un repas hédoniste entre passionnés (ce que nous avons fait le lendemain chez Paski). Il y a avec de telles verticales, une approche plus raisonnée, analytique et c'est vrai un peu moins émotionnelle. Mais que d'enseignements! Personnellement, j'ai enrichi ma mémoire vinesque de quelques chapitres essentiels. Et puis, les discussions le lendemain sur la terrasse devant les sommêts enneigés étaient totalement passionnées et passionnantes - tout le monde ayant dormi sur cette série exceptionnelle de la veille et ayant les idées beaucoup plus claires.

Finalement, cette dégustation, totalement baroque et excessive de par l'ampleur des vins dégustés, n'aura eu que le défaut de sa qualité: sa richesse! Tout le monde s'accordait le lendemain pour dire qu'il y avait une dizaine de vins en trop. Les papilles saturaient sur les derniers vins et le compteur était un peu dans le rouge... Heureusement que ces derniers vins, injustement délaissés pendant le repas (certains avaient hissé le drapeau blanc!), ont finalement pu être re-goûtés à  tête reposée le lendemain chez Paski.

Comme Olif, je vais tranquillement reprendre mes notes précises sur chaque vin et les retranscrire ici, mais après quelques jours de réflexion et de digestion.

..à  suivre..

Alain
26 Avr 2004 09:21 #6

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Réponse de claudius sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Olif, ayant égaré mes notes il me fallait rassembler mes souvenirs au plus vite(aaa)

Anthony, blasé pourquoi? je ne pense pas...il est évident pour prendre un exemple que Las Cases 88, une grande bouteille en temps normaux, dégustée après un 85 et juste avant un 89 souffre un peu. La comparaison est inévitable, le nez et le palais sont calibrés par les plus grandes bt de la dégustation et certains vins ne sont donc pas mis en valeur. Marylin Monroe n'a pas le même impact lorsqu'elle apparaît seule à  l'écran ou lorsqu'on l'aperçoit au milieu d'autres charmantes créatures réunies pour le concours de Miss Oklahoma.

j'ai ouvert ce matin le Parker (4ème édition) et suis dans certains cas assez surpris par ce que j'y lis:

1988 : 92
1989 : 90!!
1985 : 94

d'accord pour le 85 avec lequel je me montrerais même un peu plus généreux, pour les 88 et 89 c'est le monde à  l'envers

pour le reste rafale de 100 pts et le 2000 en fait partie...

2000 : 100
1999 : 93
1998 : 93
1997 : 89
1996 : 98+
1995 : 95
1994 : 91
1990 : 97
1986 : 100
1983 : 89
1982 : 100
1981 : 89
1978 : 90
1975 : 92
1970 : disapointing (trop acide pour lui, probably pas assez de matière)
1966 : 89
1962 : 88
1961 : 87 very disapointing for the vintage (d'accord)
1959 : 88

intéressant de comparer ses propres impressions à  celle d'un grand dégustateur. Si j'avais un crédit illimité je n'effectuerais pas les mêmes achats que lui...

Pour terminer et rebondir sur ce que dit Olif, je n'ai malheureusement pas une expérience assez étendue en 1er GCC pour tenter de comparer. Las Cases me semble un chef d'oeuvre architectonique, un vin pensé et construit en virtuose, le 2000 est je crois l'illustration parfaite de ce propos. Plus apollinien que dionysiaque on se surprend à  presque souhaiter un pet de travers, juste un petit défaut. Mais je crois que tout le monde est d'accord pour dire après cette verticale que Las Cases est un tout grand façonné dans un esprit, une philosophie du vin propre au médoc. Autre fait remarquable et que je mets en prespective avec une verticale de Grand Puy Lacoste sur 40 millésimes faite il y a qqs années: toutes les bt de Las Cases avaient de la tenue au nez comme bouche alors que la plupart des GPL de millésimes antérieurs à  1980 s'écrasaient ou au bouquet ou en bouche sauf qqs rares exceptions.

Bonne journée à  tous!
26 Avr 2004 09:53 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Je pense que dans ton tableau parkérien, il faut lire 1961 à  la place de 1967.. (?)

D'accord avec tes commentaires, Claude. J'y ajoute les remarques suivantes par rapport aux notes du "Maître"..:
* les 99 et 94 sont à  mon sens un peu trop généreusement notés par RP.
* le 83 qu'on a eu valait au moins 5 à  7 points de moins que sa note
* idem pour le 82 (90/100 au max.)
* je pousserais un chouia plus haut que lui pour 78 (miam)
* le 70, sans être grandiose était quand même un très beau vin (87-89?).
* le 59 était d'ailleurs un petit peu supérieur au 1970 (90)
* comme tu dis, pour nous, 1989 c'est au moins 5 points de + que ce qu'il met!! (quelle belle matière..) mais 1988 vaut facile deux points de moins.

..enfin ANHA..

(aaa)

Alain
26 Avr 2004 11:35 #8

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Réponse de claudius sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

oui Alain je me suis planté c'est bien du 1961 qu'il s'agit (erreur corigée)
26 Avr 2004 12:30 #9

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Réponse de PhR sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Alain,

As-tu eu le loisir, depuis, de rapprocher le niveau des vins dégustés avec la cote?... Notamment celle du 1959...

PhR
26 Avr 2004 17:19 #10

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Merci Claude pour les premières impressions. J'ai hâte de lire vos CR détaillés de cette dégustation qui restera, je pense, gravée longtemps dans vos mémoires et dans celle de LPV
26 Avr 2004 17:48 #11

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Réponse de Fabien sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases Séries 1/2 & 3

Bien le bonjour à  vous tous,

Rentré à  Paris sans encombres, j'ai essayé de rassembler mes notes afin de donner à  mon tour mon simple avis sur ce moment.

Tout d'abord je voudrais simplement dire merci.

A quoi?

A LPV, qui m'a permis de rencontrer des personnes vraiment très sympathiques, et même plus.
Mettre des visages sur des noms, des pseudos est le but de telles rencontres, mais là  je pense que ce fut quand même exceptionnel.
L'ambiance, les rapports humains furent extraordinaires, ambiance il est vrai bien animée par les duettistes fondateurs qui à  certains moments avaient l'air de jouer un spectacle digne de récompenses aux Molières ou Césars tellement c'était vivant, amical. Humeur et rapports extraordinaires durant 2 jours, personnes et personnalités exceptionnelles, encore merci.

A qui?

A Alain (et son épouse) de m'avoir acceuilli Vendredi chez eux, Pascal family pour cette très bonne raclette avec un vue Mes Aà¯eux! que fais-je à  Paris?, à  Claude et Yves d'avoir si subtilement animé l'ambiance!!, Dominique Fornage, fin dégustateur pour son Sylavaner 1962 et le MT Chappaz 1994, Jérôme pour ci, Olif pour ça, enfin tout le monde est remercié pour le moment partagé.

Pour en revenir à  LCC il est vrai cela a déjà  été relaté mais il y en avait trop, profusion de millésimes, 2 jours auraient plutôt été nécessaires pour tout goûter en prenant plus de plaisir, plaisir il y en a eu mais nous ne sommes pas spécialistes de telles verticales, plus de variétés, diversités, quant à  moi me permettent de pouvoir me « concentrer » plus longtemps, d'être plus "performant", 20 vins max et un repas avec d'autres vignerons me semble être peut-être plus adéquat.

Bon stop aux palabres voici mes quelques avis.

SERIE 1

1977 :La robe est soutenue, encore intense, légèrement tuilée, d'un belle éclat.
Le 1er nez est fin et élégant, s'ouvrant sur des notes d'humus, de sous bois, de torréfaction, café. Nez de belle qualité sans être surpuissant.
L'attaque en bouche est nette, milieu d'ampleur moyenne, finale assez courte sur les épices, les champignons, en retrait par rapport au nez, finale à  l'acidité prononcée.
Typicité d'année pluvieuse, légère, c'est assez déliquescent mais je m'attendais à  pire, reste sympa au total 12/20

1987 : Jolie robe légèrement tuilée, belle intensité.
1er nez peu expressif, ouverture moyenne sur les fruits noirs, le poivron grillé, les épices douces.
Attaque moyenne, milieu assez creux, aqueux, arômatiquement faible, final sur des tanins asséchants.
Vin dissocié, dépassé, n'a pas tenu 6/20

1991 :Robe grenat à  intensité moyenne.
1er nez plaisant, fin de torréfaction, ouverture sur les fruits noirs et les épices, le poivre.
Attaque franche, nette, milieu au volume moyen, soyeux, la finale est légèrement séchante, bonne présence aromatique en bouche, similaire au nez.
Vin simplement agréable, à  boire maintenant sur une viande rouge persillée simplement grillée , une belle côte de bÅ“uf 11/20

1992 :Robe d'une belle intensité, grenat légèrement tuilée.
1er nez assez expressif, belle ouverture sur les épices, les notés fumées, grillées, nez technique d'élevage.
Attaque est franche, d'une belle puissance, le milieu est assez rond et ample, soyeux mais par contre la finale reste dure amère et alcooleuse.
Vin présentant de belles promesses au nez, vin techniquement réalisé, mais la fin de bouche déçoit énormément, le vin n'a pas tenu 8/20

1993 : Robe belle intensité, légèrement tuilée.
1er nez expressif, légèrement viandé, présence d'une petite présence de volatile, à  l'ouverture tout s'évanoui, faiblard
Attaque moyenne, le milieu est d'ampleur moyenne, finale agréable sur la fraîcheur, légèrement tannique mais milieu aromatiquement faible.
Ensemble ½ corps, moyen, moyen 10/20

1997 :Robe intense, reflets violacés, jeune.
1er nez sur les fruits rouges, la fraise, la réglisse, ouverture de belle qualité avec de notes boisées vanillées élégants.
Attaque franche et puissante, concentrée, le milieu est ample et soyeux, joli grain de chair, aromatiquement on retrouve le nez, les fruits, les épices arrivent mais joliment surligné par l'élevage, quoiqu'un peu trop présent.
L'osmose inverse et le quota de fûts neufs se font sentir sur un tel vin très séducteur certainement, voir un peu trop poule de luxe trop maquillée (les parallèles avec la gente féminine ou les voitures furent monnaie courantes, que voulez vous nous étions entre hommes seulement malheureusement). J'en boirai à  table sans problème, vin qui a divisé les dégustateurs 13/20

SERIE 2

1994 :Robe franche d'une belle intensité, grenat.
1ez nez puissant, plaisant sur des notes de torréfactions, de fumé, grillé au côté légèrement lactique, encore sur l'élevage, boisé vanillé.
Attaque franche, nette, plaisante, milieu doté d'une belle ampleur et finesse, belle finale aux tanins de belle qualité malgré un peu de dureté et sècheresse de jeunesse.
Belle typicité d'un vin bordelais sophistiqué, policé, bien maîtrisé techniquement. 13/20

1999 :Très belle robe très intense, colorée, violacée presque noire.
1er nez puissant de fruits rouges et noirs, d'épices, de poivre, ouverture sur la réglisse et le boisé, le développement se fait plutôt dans le sens de fermeture, oxygénation négative.
Attaque est franche nette, puissante, le milieu d'une belle ampleur soyeuse, belle chair et maturité. La finale est marquée par l'élevage et de tanins très présents mais de belle facture.
Vin en phase de fermeture pour l'instant, à  revoir plus tard.14(16)/20

1979 :Robe d'une très belle intensité, brillante aux reflets tuilés.
1er nez expressif, d'humus, de sous bois, champignons, un peu de volatile se fait sentir, c'est très plaisant.
L'attaque est nette, plaisante, d'une belle puissance, le milieu est d'ampleur moyenne avec un toucher délicat légèrement soyeux, frais et élégant, finale tout en souplesse et fraîcheur.
Vin à  maturité sur finesse et élégance. 14.5/20

1978 :très belle robe, d'une belle intensité, rubis.
Nez très expressif, puissant, complexe, où se mêlent des notes de tapenade d'olives noires, de mures, d'épices, des touches réglissées, de boites à  cigares, de cèdre, de fruits à  noyaux, de pruneaux cuits, y'a tout ça c'est très complexe, Magnifique…
Attaque franche, nette, avec une très belle chair, l'ampleur du milieu n'est pas extraordinaire mais de belle qualité, soyeuse, veloutée, onctueuse. La finale est marquée par les tanins présents, de très belle qualité malgré une légère sécheresse qui ne demandera qu'à  être gommée en accompagnement d'un mets ; c'est long et puissant.
Très très belle réussite, très beau vin complexe, d'une grande élégance. Une expression très médocaine typiquement Saint Julien. 17.5/20

1983 :Jolie robe tuilée mais intense.
1er nez puissant, expressif, épicé, de fruits rouges, de cigare, cèdre, ouverture avec une légère acidité volatile, de notes « d'écurie » se font sentir, mais pas désagréablement.
Attaque franche et puissante, milieu d'une belle ampleur, finale encore sur la réserve avec des tanins légèrement secs, mais la chair est là  et s'exprimera dans quelques années.
Quelques années de vieillissement permettront à  ce vin de s'exprimer pleinement, avis partagé de l'assistance. 15/20

SERIE 3

1934 : La robe se présente sous de bons auspices, la couleur tuilée reste encore d'une très belle intensité et bel éclat, sans ce côté terne qui peut caractériser certains vieux millésimes avec des bouteilles au niveau mi-épaule tel celle-ci.
1er nez fin, aux notes d'humus, champignonneuses avec une ouverture sur des touches de cuir, de pruneaux avec une petite pointe de volatile.
Bouche plaisante, attaque sans grande puissante mais milieu avec une belle ampleur, un joli soyeux, finale d'une belle longueur sur des notes de tabac et sous bois.
Vin qui nous, m'a bluffé, cette bouteille avait l'air d'avoir été bien conservée malgré un niveau bas et elle a confirmé sa présentation, 70 ans et encore empreinte de jeunesse relative. Belle découverte, mais 34 était un très beau millésime, c'est confirmé. 17/20

1947 mise négociant Cruse :Robe tuilée intensité moyenne
Nez bouchonné, acide.
Attaque puissante, milieu assez ample, sur le bouchon et finale avec une grosse volatile.7/20

1947 mise Château :robe tuilée d'une très belle intensité, brillante.
Nez très puissant, complexe aux notes de sous-bois, d'épices douces, de tabac.
Attaque en bouche franche, nette, milieu d'une belle ampleur, finement soyeux, finale marquée par des tanins légèrement asséchants, longueur sur des notes métalliques, rafraîchissant las caudalies.
Vin ne possédant pas la puissance de 1947, bouteille, malgré une belle fraîcheur, marquant un peu le pas même si cela reste un très joli moment. 16/20 avec respect.

1948 :Robe très intense, tuilée mais d'une grande fraîcheur.
Le nez est puissant, complexe, aux notes de fruits cuits, murs, nez douceureux, épicé surligné de notes de foin coupé.
Bouche puissante, complexe, milieu très ample, soyeux, velouté, beaucoup de chair, délicatement évolué, aux notes d'épices, fruits murs, de cuir en fin de bouche qui est d'une très belle longueur aux tanins présent et de très belle qualité.
Vin qui clos en apothéose la série des « vieux vins » sur une jeunesse assez insolente. 1948 à  le désavantage d'être situé entre 1947 et 1949, donc mi sous silence mais il ne faut pas oublier que sans ses voisins prestigieux il serait mis bien mieux en avant. 19/20

la suite probablement demain.

Fabien


Fabien
26 Avr 2004 19:23 #12

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Réponse de M@nuel sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Claude,

Il aurait été plus judicieux d'inviter Parker à  cette verticale, lui servir les vins à  l'aveugle et attendre sa note. (aaa)
Tu le sais bien, on ne peut pas tirer des conclusions définitives sur une seule bouteille.
Peut-être aurait-il été intéressant de rassembler moins de millésimes (une quinzaine maxi) mais avec au moins deux bouteilles de chaque millésime retenu. Là , on peut commencer à  cerner les millésimes ....

Vous n'avez vraiment pas eu de chance ! 82, 86 et 90 n'étaient pas au mieux, dommage .....
J'suis sûr que 82 en pleine forme ça doit être quelque chose ....

Amitiés,
M@nuel.
26 Avr 2004 19:58 #13

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Réponse de Guest sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

D'abord félicitations pour cette grande dégustations que vous nous faites partager.

Quelques remarques :

Quand on lit ce qu'on lit et bien certains journalistes et dégustateurs doivent se faire du souci ( à  eux de rebondir sur le phénomène ) .

Car franchement, j'ai lu vos commentaires et je découvre et intègre vos réactions avec la même confiance que s'il s'agissait de dégustateurs connus et je pense que j'ai bien raison.
Quand on ajoute la somme de dégustations quasiment toujours valides et bien j'avoue que je passe de moins en moins de temps le nez dans les livres des uns et des autres.

Ensuite je note quand même que cela confirme qu'il y a réellement, n'en déplaise à  certains, des grands millésimes et des mauvais, les millésimes sont tous différents mais il y a des grands et des mauvais ( je répète exprès ) et que bien souvent c'est les grands qui sont de garde. Alors je dis à  ceux qui ont un budget limité : n'achetez que des grands millésimes à  Bordeaux.

1978 : grand millésime au jugement rétroactif. Car que de bonnes surprises sur ce millésime tant et si bien que cela n'est plus surprenant.

Les notes de Parker : Cela confirme qu'il faut les prendre par tranche de 3 - 5 surtout pour ceux qui font vieillir les vins ( comme moi ) .

93 ou 96 c'est pareil, la qualité de la bouteille dépendra de tellement de chose. Ce que cela veut dire c'est que c'est un grand vin.

Quant au 89 : je pense que la richesse de ce vin a rendu l'interprétation longtemps hésitante, et il n'y a pas que Parker :

Dubourdieu : 91
RVF : 5 * Grand caractère, racé et presque trop riche à  attendre !! cela sentait le bon coup , j'en ai deux chez moi, j'attends.

Pour renseignement pour ceux qui ont dégusté ( ça pourrait les intéresser ) :
Dubourdieu :
47 : 90 jusqu'en 2015

55 : 90 à  boire

59 : 93 jusqu'en 2005

61 : 86 à  boire

70 : 86 à  boire

75 : 92 jusqu'en 2015

78 : 90 jusqu'en 2010

82 : 96 jusqu'en 2030 vous êtes mal tombé !

83 : 90 jusqu'en 2005

85 : 94 jusqu'en 2012 sûrement un vin proche de l'apogée.

86 : 94 jusqu'en 2025

88 : 92

89 :91 jusqu'en 2025

90 : 96 jusqu'en 2025

91 : 90

92 : 90

93 : 92

94 : 92

Dégustation Spécial Grand jury européen 1997 :

83 : 2 étoiles et demi, 7,80/10

85 : 3 étoiles et demi, 7,63

90 : 5 étoiles , 8,7

Jmm
26 Avr 2004 21:04 #14

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Réponse de Guest sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Ce soir, je suis en train d'écrire ma prose (déjà  deux volées de faites). En passant, je remarque que Fabien m'a devancé. A peu de choses près, nos avis ont l'air plutôt convergents - à  part sur le 83 où je suis beaucoup moins optimiste que lui... et le 94 que j'ai jugé un peu meilleur.

Merci à  tout le monde pour leurs commentaires intéressants. C'est vrai que cette dégustation ne peut finalement être qu'un instantané. Il y a au moins une dizaine de vins dont je voudrais goûter une seconde bouteille.. pour être sûr.

Question à  jmm: il a écrit ça quand, Dubourdieu? Il me semble que les dates de maturité de certains de ces vins ne correspondent plus tout à  fait à  ce que nous avons constaté...

Excellente nuit
Alain
26 Avr 2004 22:59 #15

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Réponse de Fabien sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Salut Alain,

Pas beaucoup travaillé ce Lundi c'est ce qui m'a permis d'avancer plus rapidement.

Sur le 1983 je suis conscient du partage des avis, certains dégustateurs soulevant presque un problème de bouteille, non senti par ma perception.

A demain,

Fabien


Fabien
26 Avr 2004 23:12 #16

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Réponse de Guest sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Pour Alain,

J'ai tiré ces notes du livre de Franck Dubourdieu ' Les grands bordeaux depuis 1945, notations et longévité ' achevé d'imprimer en septembre 2000.
Le dernier millésime noté est le 97.

Jmm
26 Avr 2004 23:25 #17

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Réponse de JérômeM sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

D'abord, merci à  Fabien de nous faire partager ses notes; je me retrouve dans l'ambiance de ce superbe week-end.

Je me contenterai de réagir à  ton post.

Tout d'abord, il y a moyen de prendre du plaisir à  table avec tous les millésimes. Si vous avez de petits millésimes, ne paniquez pas immédiatement à  la vue de certaines notes de Fabien. (aaa)

Sur toutes les séries, on constate que l'intensité des robes a bien tenue, même pour les ancêtres.

Dans la première série, j'ai préféré le 93 aux 4 précédents millésimes pour son nez de fruits murs (pruneau?) et crémeux.

Dans la série 2, j'ai bien sur été séduit par le 78, une des révélations (vous l'aviez compris ? (aaa)). Je me suis pris pour Robert dans ma feuille: je l'ai noté MIAM.

Dans la série 3, si j'ai vénéré notre doyen (34), ce n'est pas mon style préféré. Un nez qui se rapproche du porto, une bouche confiturée; l'expérience était superbe malgré tout. J'ai trouvé que le qualité du 47 (chateau) était simplement un cran en-dessous du somptueux 48.

>Jmm, 2 réactions

Lors de ce week-end, plusieurs ont fait la réflexion qu'avec la lecture de LPV, leur intérêt des revues sur le vin avait baissé considérablement (voire totalement).

Concernant le 61, merci de nous donner une indication complémentaire par la note de M. Dubourdieu que 1961 n'est pas magique à  LLC. Bob est à  85.

JérômeM

Cordialement
JérômeM
26 Avr 2004 23:35 #18

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Ou presque! Pas exactement une intégrale, mais pourtant, c'était un véritable marathon auquel nous étions conviés à l'Oenothèque de Leytron, à l'initiative d'une poignée de Passionnés qui ne se rendaient pas compte de l'ampleur de la tâche.
Initiée en janvier 2003, cette dégustation orgiaque aura mis 13 mois à se concrétiser, même pas la durée de gestation d'une éléphante!

Retour sur la genèse de l'événement:

16 janvier 2003, 7 heures 48. Un Valaisan bordeauphile lance l'idée d'une petite verticale de Léoville Las Cases avec 8 millésimes présents dans sa cave. 3 de ses compatriotes surenchérissent dans la foulée, apportant 9 millésimes supplémentaires.

7 novembre 2003, 14 heures 27. Le projet, jusque-là en sommeil, refait surface. La vitesse supérieure est enclenchée, mais le moteur tourne encore au ralenti. Un autre Helvète se joint au groupe.

10 décembre 2003, 9 heures 43. Notre Valaisan, trépignant d'impatience, fait jouer de l'accélérateur. Le moteur commence à monter en régime. Un Parisien spécialiste des vieux millésimes se joint au groupe et à partir de là , tout s'emballe. Dans les jours qui suivent, 5 millésimes se rajoutent aux autres pour porter le total à 17 le 15 décembre 2003. Un Jurassien pas encore totalement bordeauphobe fait acte de candidature pendant qu'un autre vieux millésime fait son apparition.

20 décembre 2003, 18 heures 54. La date du samedi 24 avril est arrêtée. La dégustation se déroulera en Valais, à l'origine du projet, dans les locaux de l'Oenothèque de Leytron.

6 janvier 2004, 17 heures 23. La dégustation prend encore plus fière allure par l'apport de 3 millésimes anciens d'anthologie et encore 3 autres qui viennent compléter la série. A la date du 13 janvier, nous en sommes à 24 millésimes différents, allant de 1934 à 2000.

5 avril 2004, 9 heures 18. 10 autres bouteilles sont venues s'ajouter à la longue liste ce qui nous porte à 32 millésimes, dont un 47 en double exemplaire, mise négoce et mise Château.

9 avril 2004, 11 heures 34. Visiblement insatisfaits du nombre de bouteilles, nos amis Helvètes décident d'introduire Léoville-Barton 2000 en pirate pour un face à face avec son homologue.

Dites 33, Monsieur le Marquis! En fait, le compte n'est pas tout à fait bon: 32 millésimes seulement, 33 bouteilles, 1 magnum, 1 intrus, 9 heures de dégustation quasi non-stop! Et ce n'est pas tout! Le lendemain, 5 tubes de dentifrice (celui pour rendre les dents blanches!), 5 boîtes d'Alka-Seltzer, 25 sachets de Bicarbonate de soude! Cette folle journée restera dans les Annales comme celle de tous les records!

17 avril 2004. Toutes les bouteilles sont arrivées saines et sauves à l'Oenothèque de Leytron, dissimulées dans des paquets jaunes de la Poste Helvétique ou dans le coffre de voitures frontalières. Elles ont une semaine pour se remettre du décalage horaire et se présenter sous leur meilleur jour.

C'est parti!

Samedi 24 avril 2004, 12heures 30. Les premiers participants commencent à arriver à l'Oenothèque de Leytron. Les visages sont souriants et détendus, une manière conviviale d'évacuer le stress et la pression. La fébrilité commence à poindre lors de l'installation des bouteilles pour la photo.

- Mets plutôt celle-là ici!
- En ligne droite ou en arc de cercle?
- Et le magnum, il est mieux où? Devant ou derrière?
- T'aurais pas vu la 48?
- Elle est cachée par la 59!


Crépitements des flashes, aucun doute, ce sont des stars! Les bouteilles, pas nous! Et poseuses en plus!

Samedi 24 avril 2004, 13heures 30. Les photos à peine terminées, c'est l'heure d'entamer le débouchage et le carafage de certains exemplaires. Tous les sommeliers présents sont recrutés pour cette tâche, ce qui a finalement occasionné beaucoup de boulot à notre ami Fabien. Enfin, ça y'est! Toutes les bouteilles sont ouvertes, tous les dégustateurs sont là , ouvrez le ban, sonnez trompettes, ça va commencer!

Participent à cette séance, Paski55, Claudius, Yves Zermatten, Alain Winemega, JérômeM, Fabien, Dominique Fornage, un dégustateur Valaisan confirmé et réputé, ainsi qu'un autre Valaisan, ami de longue date de Paski, qui préfèrera sans doute garder l‘anonymat, puisque j'ai complètement oublié son nom:D, et votre serviteur, Olif. Xavier « Oeno.ch » qui met les locaux à notre disposition, ne peut malheureusement se joindre à nous, car réquisitionné par l'Armée Suisse à l'occasion de la célèbre Patrouille des glaciers, mais il réussit tout de même à déserter 5 minutes pour nous faire une petite visite-éclair.

Samedi 24 avril 2004, 12heures 40.Création officielle du Las Cases'Group from Leytron.

Après moult hésitations, les vins sont finalement servis par séries, dans l'ordre initialement prévu, ou presque, séries qui seront pour certaines fractionnées de manière à ne pas avoir trop de verres simultanément.

Première série: celle des petits!

1977: robe grenat encore brillante, légèrement tuilée, nez assez fin, empyreumatique, qui s'étiole assez rapidement. La bouche est un peu mince et manque de consistance.

1987: robe grenat homogène, premier nez pas tout à fait net (champignon moisi?) qui laisse place à des notes « entre deux », pas complètement tertiaires, de cigare et de prune. Attaque franche, mais vin de demi-corps, manquant de longueur. Probablement passé.

1991: robe grenat sombre, nez relativement peu expressif, légèrement moka. Plus corpulent que le précédent, je lui trouve une relativement belle concentration pour le millésime, mais tout est relatif! Pour Dominique Fornage, on sent les progrès réalisés en vinification malgré une matière initiale relativement pauvre.

1992: robe tuilant légèrement, nez marqué par des faux-goûts (pansement, iode, vieux champignon). Demi-corps, longueur correcte, finale acide. Maigrelet!

1993: robe d' un encore bel éclat. Nez évolué qui libère progressivement des notes empyreumatiques agréables, plutôt moka. En bouche, je lui trouve pourtant des tanins sévères et austères. Plus de matière et mieux structuré que les précédents mais pour moi un millésime sans charme.

1997: robe juvénile, mais nez finement torréfié, sur le moka, l'arabica. La bouche est séduisante et fondue, équilibrée, même s'il semble surtout tenir grâce à son bois. Un 97 charmeur, séduisant, assez typique de son millésime, et bien évidemment très controversé. A prendre pour ce qu'il est, un vin de plaisir, sans côté racoleur à mon avis.

Deuxième série: celle des intermédiaires!

1979: robe grenat évoluée, arômes tertiaires empyreumatiques, légèrement cacaotés, structure encore vive et fraîche, finale un peu courte, mais c'est un vin d'une compagnie très agréable. Plutôt une bonne surprise, même s'il ne faut pas l'attendre indéfiniment.

1978: robe brillante, ne faisant pas son âge. Nez un peu sur la réserve, très élégant, se révélant par petites touches encore fruitées (prune). Bouche ample, ronde, harmonieuse, étonnamment concentrée. Une très belle bouteille encore loin du déclin.

1983: robe grenat soutenu, nez intense, sur la réduction (écurie), s'harmonisant à l'agitation. Bouche ample et ronde, bien structurée, finissant sur des tanins un peu amers. Tout à fait correct sans que l'on puisse conclure à un grand vin.

1994: robe sombre, nez sur la réserve, mais la bouche est vive et fraîche, sans verdeur, bien construite, avec une longue finale. Beau vin, encore très jeune, un des meilleurs 94 que j'aie bu.

1999: s'il me fallait qualifier un vin de putassier et grossier, ce serait celui-là ! Le nez est très boisé, toasté. La matière est crémeuse, mais avec impression de dilution ou d'assèchement en milieu de bouche. La rétro se fait sur les tanins du bois. Je n'aime guère!

Troisième série: celle des vénérables anciens!

1934: l'ancêtre! Robe tuilée mais encore soutenue. Le nez est un peu éteint. En bouche, on retrouve pourtant de la vivacité, sur des notes de prune et de cacao. Respect pour l'aà¯eul, de l'âge du beau-père de Fabien!

1947, mise négoce (Cruse): fin septembre, au petit matin, en plein sous-bois à la saison des champignons. Bolet? Tricholome? Non, finalement, liège! Et dire que le bouchon était venu en entier!

1947, mise Château: robe tuilée mais sombre, nez concentré, puissant, un peu empyreumatique. Un peu d'austérité, une acidité encore marquée, beaucoup de tonus en fait, le rendant très agréable à boire, malgré un durcissement rapide à l'air. Loin d'être passé, une bouteille à consommer rapidement après ouverture.

1948: poussière de cacao au nez, mais une fraîcheur réjouissante. La matière est somptueuse, les tanins, quoique légèrement poussiéreux, sont très civilisés et délivrent de belles notes empyreumatiques de chocolat. Longue finale toujours vive. Quelle jeunesse! Un superbe vin!

Quatrième série: celle des robes sombres et denses!

1985: carafé en dernière minute, le nez s'ouvre peu à peu et le vin se révèle par petites touches. Bien fondu, à maturité, c'est une bouteille très agréable dans un registre plutôt élégant.

1986: austère, avec des tanins sévères et séchards, il est soit complètement fermé, soit victime d'un problème de bouteille, pardon de magnum. Une déception!

1988: nez encore fermé, légèrement brûlé, avec un petit côté végétal (poivron) mais bien mûr. Volume imposant, grosse structure et retour du fruit en finale.

1989: nez fin et racé, et pourtant, grosse concentration, tanins un peu massifs, volume imposant, de la mâche en finale. Une bouteille superlative qui fait malgré tout preuve d'un bel équilibre, un grand vin en devenir.

Cinquième série: celle des jeunots!

1995: très fruité (fruits noirs), fine touche boisée, belle structure, plus en élégance qu'en puissance. Classique mais peu expansif.

1998: nez torréfié, sur le cèdre. Gras et opulent, avec des tanins charnus, enveloppant bien la bouche. Trop facile? D'un style international? Peut-être, mais c'est bon et on sent quand même la race!

1996: si le boisé est encore présent, le grain est très fin, les tanins sont serrés et la structure fraîche en bouche. Longueur exceptionnelle! Un monstre, à attendre longtemps!

Sixième série: le match des 2000!

Je n'étais pas favorable à cette petite digression mais finalement, je ne le regrette pas! Elle nous a fait mesurer combien inconsciemment, nous avions appréhendé le style Las Cases, puisque tout le monde (ou presque) a identifié les vins à l'aveugle.

LLC 2000: fruits noirs, crème de fruits, liqueur de fruits! De l'alcool, donc, un peu, mais une texture un peu serrée, presque guindée, légèrement poussiéreuse. Un vin d'aristocrate, à boire le petit doigt en l'air!

LB 2000: gras, riche et opulent, il libère un fruité explosif, sauvage, presque exubérant. Les tanins sont veloutés, d'un soyeux rare. Un côté bohème, débridé, baroque diront certains, qui le rend déjà diablement séducteur. Du fait d'une acidité élevée, il sera considéré comme le plus bourguignon dans l'esprit. Je fonds littéralement!

Septième série: celle des «légendes»!

1961, mise négoce (Nicolas): avec celui-là , la légende en a pris un coup! Robe tuilée, nez dérangeant, iodé, évoquant le varech à marée basse. Quelques notes tertiaires finissent par apparaître par vaguelettes successives. Décevant!

1982: robe sombre, juste évoluée sur les bords. Très beau nez, chocolaté, fruité, puissance et concentration, une grande jeunesse du fait d'une belle acidité. J'aime beaucoup mais c'est un vin très controversé!

1990: si la robe est belle, le nez est désagréable, marqué par des notes iodées et du bouchon. Un rendez-vous manqué!

Samedi 24 avril 2004, 20 heures. Fin de la première manche, départ direction Uvrier, à l'Hôtel des Vignes, pour la dernière série qui sera servie en accompagnement du repas. Cela ne fera pas de mal de se remplir l'estomac avec des choses consistantes.

Petit intermède avec un Johannisberg 1962 de Provins Valais, apporté par Dominique Fornage, une bouteille ayant défié le temps pour livrer une expression étonnamment originale et de toute beauté de ce cépage (le sylvaner) qui a trouvé en Valais une terre d'accueil exceptionnelle.

Retour ensuite à nos Moutons, euh…à nos Marquis, pour un délicieux et (trop) copieux repas. Les dernières bouteilles furent les plus difficiles à apprécier à leur juste valeur par bon nombre d'entre nous arrivés à saturation. De pourtant bien grands millésimes qui méritèrent une séance de rattrapage le lendemain midi.

Menu du Samedi 24 avril

Foie gras au torchon servi sur un pain maison aux lardons
Fines tranches de coquille d'agneau fumé accompagnées d'une salade de taboulé
Melon de Cavaillon et jambon de Parme
Salade asiatique aux ailerons de poulet

****

Petit risotto aux morilles et aux pointes d'asperges

***

Magret de canard au Chutney de mangue
Pommes paillasson
Bouquetière avec les légumes du moment

***

Chariot de fromages

***

Fraises marinées à la Dôle et quenelle de glace vanille bourbon


Huitième série: ceux du repas!

1973: robe sombre, évoluée, presque couleur brique. Joli nez tertiaire cacaoté, évoquant les beaux grenaches. Bouche souple et fondue, très agréable. Un vin d'hédoniste!

1971: évolué, il se caractérise par une petite note de verdeur et une acidité marquée, trop pour ce qui reste de matière.

1970: souple et harmonieux, dans un registre superposable aux précédents, il se comporte bien mieux que dans mes souvenirs. L'acidité, également présente, est mieux équilibrée.

1975:encore du fruit (petits fruits à noyaux), une structure droite, rectiligne, avec des tanins encore bien marqués et peut-être un peu d'austérité due au millésime. La matière est belle et la tenue à l'air remarquable (il n'aura pas bougé d'un iota le lendemain midi, il se sera même amplifié). Pour amateur encore patient!

1966: nez tertiaire magnifique, cacao, pruneau, sous-bois. L'harmonie d'un beau Bordeaux à maturité. Une très belle bouteille que j'ai beaucoup appréciée malgré la lassitude qui commençait à s'installer.

1955: encore beaucoup d'allant, de la rectitude presque, même s'il s'exprime moins agréablement que le 66. Il ne dépare pas dans cette ultime série, même si les papilles demandent bientôt grâce!

1959: probablement un des sommets de la soirée et de la journée. Encore très sur le fruit (cerise) avec un petit côté noyau, il est très tonique, presque autant que son conscrit valaisan. Une grande bouteille dans un grand millésime!

Dimanche 25 avril, 0 heure. Les valeureux rescapés de ce marathon décidèrent d'un commun accord de clôturer la soirée. Rude journée qui a vu un des favoris abandonner en cours d'épreuve, au début du 8ème round, pour raison médicale, et où un deuxième a été quasiment porté à bout de bras et de paupières pour arriver à franchir la ligne d'arrivée, terrassé à la fois par un hoquet opiniâtre et un sommeil du juste. Je me demande si pour la prochaine verticale, il ne faudra pas exiger un certificat médical au départ de l'épreuve.(aaa)
A l'heure de se coucher, tout le monde arborait fièrement un sourire estampillé « Las Cases », les dents joliment colorées de tous les tanins de la journée. De quoi faire de beaux rêves au pied des montagnes valaisannes, toujours coiffées de leur blanc bonnet.

Dimanche 25 avril, 0 heure 15.Dissolution officielle du Las Cases'Group from Leytron! C'est la fin d'une belle aventure qui se poursuivra néanmoins jusqu'à la fin d'après-midi, sur une terrasse surplombant la ville de Sion, de quoi réviser encore un peu!

C'est fini!

Si je devais résumer cette verticale en quelques mots, je dirais que le Grand vin du Marquis de Léoville est effectivement un grand vin, qui s'en tire cependant de façon irrégulière suivant les millésimes. Plus grand ou aussi grand que les plus grands, je ne sais, mais pour qui a eu le bonheur de tremper ses lèvres dans un 1947, un 1948, un 1959, un 1966, un 1978, un 1989, un 1996, un 1998, voire un 2000 (même si sur ce coup-là , Barton m'a plus impressionné!), cela ne fait aucun doute! Monsieur le Marquis est bien une légende bordelaise!

Olif
26 Avr 2004 23:45 #19

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

waouhhh! Messieurs, chapeau bas et merci pour la passe d'arme fort bien décrite!

Olif, n'oublie pas de nous apporter les photos pour que nous puissions les visionner aux LPViades à  St Jean de Monts (bbb).
27 Avr 2004 00:22 #20

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Réponse de claudius sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

non seulement Fabien est une personne ultra-sympathique et même bien plus, c'est de plus un régal que de lire ses commentaires sur les vins. Les commentaires d'un poète du vin, d'une grande acuité tout cela avec bcp de délicatesse...chapeau Monsieur!

1982 pers j'ai apprécié ce 82, même si la bt n'était peut-être pas en bonne forme et que le vin manquait de profondeur et de puissance, cela a été pour moi un trrrrrès beau vin.

Il sera aussi intéressant de comparer les avis des uns avec celui des autres...les opinions divergeant parfois considérablement...

la dégustation aussi une leçon de tolérance?
27 Avr 2004 00:31 #21

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Réponse de claudius sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

curieux le superbe CR d'Olif ainsi que qqs messages d'Alain de JMM et de Jéôme sont apparus seulement ce matin sur mon écran ....et de plus qqun avait fermé la discussion

????(eee)
27 Avr 2004 12:30 #22

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Quel talent cet Olif ! (hhh)
Je suis heureux de constater que le 1966 était de bon niveau, cette bouteille étant la seule que je possède de mon année de naissance. Elle sera normalement ouverte en 2006, je l'espère en bonne compagnie...

Luc
27 Avr 2004 12:46 #23

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Olif,

Dans la verticale de Las Cases c'est Barton que tu as préféré.
Le côté fermier de cette bouteille certainement ..... (aaa)(aaa)

Amitiés,
M@nuel.
27 Avr 2004 19:37 #24

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Réponse de claudius sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Olif,

sincères félicitations pour ton superbe post que je viens de lire!

rendez-vous pour la prochaine dégustation
27 Avr 2004 20:27 #25

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Réponse de paski55 sur le sujet Re: verticale Léoville Las Cases

Mes excuses,
Mes excuses pour n'avoir pas eu le temps de remercier tout le monde ayant participé à  la mémorable dégustation de LCC.
Un grand merci pour vos présents du dimanche qui m'ont sincèrement beaucoup touché.
Un vrai moment d'amitié et de passion partagés !!
Et un seul mot : vivement que ça recommence !!!!!!

Pascal


Santé - Pascal
28 Avr 2004 20:42 #26

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