Repas chez Pascal Perez
Samedi 3 Janvier 2004

Une production Ganesh Club

Le contexte :
En petit comité après “les Fêtes” :
• Parmentier d'huîtres
• Risotto vert aux langoustines et filets de sole
• Comté et Sans-Souci
• Ananas Victoria
Sont présents Marie Claire Delorme, Jocelyne Puibusque, Laurent Gibet (LG), Pierre Citerne (PC) et Pascal Perez (PP).
Synthèse des commentaires de dégustation : Pierre Citerne.

Les vins :
1. C.H. Berres – Riesling Auslese àœrziger Wà¼rzgarten (Moselle) 1994 :
LG14,5/15 - PC14/14,5 – PP15
- Expression aromatique reconnaissable, citronnée, camphrée, minérale, épicée ; le nez est franc et suggestif mais peut-être un peu (trop) évolué (notes de champignon assez insistantes). La bouche présente un caractère aimable et propre, de la cohérence entre le sucre, discret, et l'acidité, bien intégrée ; l'ensemble, agréable et typé, manque de tonicité.

2. M.T. Chappaz – Valais Petite Arvine “Grain Blanc” 2001 :
LG15,5 - PC16 – PP16,5
- Nez surmûr, explosif tout en restant tranchant, propre : ananas, gratte-cul, poivre blanc, fumé… Matière dense, riche, capiteuse (la chaleur alcoolique ressort en finale), beaucoup de personnalité aromatique, mise en relief par une très belle acidité pénétrante, sans agressivité ; finale remarquablement rémanente (“saline” pour Pascal).

3. Vincent Dancer – Chassagne-Montrachet premier cru “La Romanée” 2001 :
LG16 - PC16,5 – PP16,5
- Robe jaune jonquille invitante ; très joli nez, aromatique pour un chardonnay, libre de tout corsetage boisé, un nez “en liberté' qui évoque la noisette fraîche, les fleurs des champs, la poire, avec une pointe de fruits confits. Comme on pouvait l'espérer la bouche est gourmande, fraîche, savoureuse, équilibrée (aucune sensation d'alcool, contrairement à  la petite arvine)… La matière semble très saine, joyeuse, presque trop “facile” pour un vin si jeune…

4. Domaine Ramonet – Bienvenues-Bâtard-Montrachet 1990 (mise Savour Club) :
LG15 ? - PC15,5 – PP15
- La robe est brillante, de teinte soutenue, vieil or avec de profonds reflets orangés. Le nez semble lui aussi évolué ; il livre de belles senteurs évocatrices mais manque de fruit, de fraîcheur : crème brûlée à  l'orange, noisette grillée, pistache, une pointe de truffe noire. La bouche amplifie encore cette impression de vin (prématurément) vieux, trop vite oxydé ; une longue trame acide escorte des saveurs puissantes, assez racées, mais elle apparaît un peu saillante en raison du manque de chair et de fruit. Intrinsèquement, le vin est intéressant, et même bon, mais il ne correspond pas à  ce qu'on attend, à  ce que l'on est en droit d'attendre ; on ressent la même frustration que face au Bâtard 90 de même origine bu cet été.

5. André Ostertag – Pinot Gris grand cru Muenchberg SGN 1994 :
LG16 - PC16 – PP17
- Très joli nez frais et net, pur, intense, fruité : mangue, safran, coing, poivre noir… La matière possède une belle liqueur, sans être imposante, vivifiée par une acidité droite, alerte, la saveur du fruit (toujours la mangue) est remarquablement fraîche. Tous saluent la jeunesse, la franchise et l'harmonie du vin ; deux d'entre nous lui reprochent (gentiment) un manque d'explosivité, de “folie”.

J'avais bu pour la 1e fois l'ete passe la Petite Arvine Grain Blanc 2001 et avais adore ce nez de truffes blanches (ou ce qui me paraissait comme tel) et cette finale seche malgre une pointe de sucres residuels (on se demandait meme si c'etait une impression). Tres beau vin !