Voici, dans le désordre, la liste des quelques bouteilles ouvertes entre le réveillon de Noà«l et hier soir où l'on fêtait l'anniversaire de mon aînée. Pas de compte-rendu détaillé pour cette fois, les réunions de famille se prêtant assez mal à la prise de notes, mais un avis succinct suivi d'une note sur 10 reflétant le plaisir actuel que m'ont procuré ces vins. La plupart d'entre eux ont d'ailleurs déjà été commentés en détail ici même.
C'est parti !
Laurent-Perrier Brut Rosé :
Bof... Sans grand intérêt. Peut-être un problème de bouteille. (4/10)
Jacquesson et Fils - Grand Vin Signature 1990 :
Nettement mieux, belle ampleur, mais manque à mon sens ce jour là de la finesse et de la longueur des plus grands. Il m'avait fait une nettement meilleure impression l'an dernier et il n'est pas impossible qu'il ait souffert de la comparaison avec le suivant qui a été dégusté 48 heures plus tôt. (7,5/10)
Veuve Clicquot Ponsardin - La Grande Dame 1995 :
Grand ! Un des plus beaux champagnes que j'ai dégustés à ce jour. Finesse et longueur remarquables, se livre sans retenue dès maintenant. (9,5/10)
Zind-Humbrecht - Riesling GC Brand 2001 :
Superbe, mûr, puissant, minéral, sec, long. Le temps gommera le très léger excès de CO2 encore perceptible à ce stade. (9/10)
Roger Belland - Chassagne Montrachet 1er Cru Morgeot Clos Pitois 2000 :
Conforme à la description faite il y a quelques semaines. Gras, mûr, belle longueur. Lui manque encore la complexité que l'âge lui confèrera sans aucun doute. (8/10)
Guffens-Heynen - Pouilly-Fuissé Les Hauts de Vignes 2000 :
Le plus grand blanc des ces derniers jours et sans doute le meilleur jeune Bourgogne blanc que j'ai dégusté à ce jour. Puissant mais d'une finesse remarquable, bien élevé, mûr et surtout très long. (10/10)
Chapoutier - Hermitage Chante-Alouette 1992 :
Il s'est comporté de la même manière qu'au dernier dîner des Belges en compagnie de Robert Creus, à savoir un nez en même temps exotique et oxydatif et une bouche manquant de gras et de longueur. Néanmoins, il s'est très bien comporté sur une entrée à base de Comté chaud. Deux bouteilles vides pour 7 personnes en est la preuve la plus éclatante... (6,5/10)
Philippe Charlopin - Gevrey-Chambertin VV 2001 :
Cette cuvée est moins impressionnante sur ce millésime que dans les précédents mais semble avoir gagné en finesse. La matière première ne me semble néanmoins pas aussi mûre que dans des millésimes comme 1997 ou 1999 par exemple. Beaucoup de plaisir néanmoins. A attendre. (8/10)
Faiveley - Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Porets Saint Georges 1999 :
Beau nez mais bouche un peu desservie par une extraction à mon sens un peu trop importante de tannins insuffisamment mûrs, conférant un peu de verdeur à l'ensemble. La cuvée Les Chaignots m'est apparue nettement supérieure dans ce millésime, du moins à ce stade. A revoir d'ici quelques années. (7/10)
Bouchard Père et Fils - Volnay 1er Cru Caillerets (Ancienne Cuvée Carnot) 1998 :
Magnifique dans le millésime 1999, cette cuvée est un cran en dessous en 1998, tout en restant un très beau vin fin, très bien équilibré et long, avec simplement une maturité un peu moins aboutie. (8,5/10)
Reignac rouge 1996 :
Il s'agit de la cuvée la plus chère, c'est plus simple pour s'y retrouver... Toujours un peu dominé par son élevage, il laisse néanmoins transparaître un beau fruité mûr. Belle longueur, un peu lourd tout de même. (6,5/10)
Château Canon La Gaffelière 1993 :
Belle réussite dans le contexte du millésime, ce vin me semble à présent à maturité. Lui manque juste un peu de complexité et de longueur. (8/10)
Château Angélus 1993 :
Ce vin magnifique transcende complètement son année de naissance. Puissant, mûr, long, il ne montre aucun signe de fatigue et commence à peine sa période de maturité. (9/10)
Château Ducru-Beaucaillou 1995 :
Le Grand Vin rouge de cette période de fêtes, d'un équilibre somptueux, d'une élégance folle au nez, des tannins d'un soyeux étonnant et une longueur éblouissante. A boire maintenant, dans cinq ans, dans dix ans, dans vingt ans... (10/10)
Couly-Dutheil - Clos de l'Echo 1997 :
Beau vin de belle maturité, un peu léger néanmoins au milieu de calibres plus imposants. (7,5/10)
Daumas Gassac rouge 1998 :
Un peu brut de décoffrage à ce stade, mais la matière et l'équilibre sont là pour faire un beau vin dans cinq ou dix ans. (8/10)
Château de Beaucastel rouge 1988 :
J'attendais beaucoup (sans doute un peu trop) de la dégustation de ce Beaucastel qui fêtait ses 15 ans. La robe et le nez sont à la hauteur de ces espérances, magnifiques, l'équilibre en bouche me semble néanmoins marqué par une acidité un peu gênante. Belle expérience tout de même. (8/10)
Robert Mondavi - Cabernet Sauvignon Réserve 1997 :
Très beau vin, plus fin que puissant, encore un peu marqué par son élevage mais magnifiquement équilibré et long. Devrait être parfait d'ici quelques années. (9/10)
Château Revelette - Or Série 1999 - Moût de raisin partiellement fermenté :
Belle liqueur mais équilibre un peu limite par manque d'acidité. Amertume un peu dérangeante en fin de bouche. (6,5/10)
Chieftain's - distilled at Caperdonich - Speiside Malt 28 years :
Robe claire, nez vanillé, épicé, peu tourbé, longueur et finesse en bouche éblouissantes, sans sensation de chaleur excessive malgré les 46° d'alcool annoncés. (9/10)
Laubade - Bas Armagnac 1965 (mise 10/2000) :
Robe d'un brun assez foncé, nez marqué par le caramel, bouche un peu trop brûlante. (7/10)
Laubade - Bas Armagnac 1967 (mise 11/2002) :
Robe similaire au précédent, nez un peu plus épicé, bouche tout aussi brûlante. (7/10)
Voilà , c'est tout pour l'instant...
Quelques jours de repos pour laisser à mon foie le temps de récupérer et on remet le couvert pour le réveillon de nouvel an !
Bonne fin d'année à tous !
Luc