Château Pont-Cloquet, Pomerol 2004

Bue sur deux jours avec un gigot de mouton en cuisson de six heures, un risotto champignons et safran, des chocolats.
Le vin est aéré six heures. Le bouchon d'excellente facture est imbibé sur trois millimètres. Estampillé "Stéphanie Rousseau" dont le nom est repris sur les etiquettes de la bouteille, propriétaire à Pomerol. La contre-étiquette indique que le vin est "non-filtré" et conseille une decantation "pour une expression aromatique optimale". (Je fais l'économie de cette manipulation, le nez étant droit et expressif).
La robe est pourpre très sombre, le bord du disque à peine tuilé, la larme assez dense pour évoquer les douze années sonnées.
Le nez est sur les fruits noirs en douceur. Servi à température 18-20° environ. En bouche c'est souple avec des tanins parfaitement fondus. Très suave, velouté de fruits rouges. On retrouve le bois totalement intégré à la trame. Pas de truffe ni d'animalité mais un trait mentholé tout en finesse sur la longueur du vin. Du crémeux qui répond bien au chocolat, les 13° d'alcool à peine sensibles. A consommer en se modérant : ça descend tout seul. La plénitude du plateau de maturité bien atteinte, bu jusqu'à la lie et au-delà. A noter qu'au deuxième repas, puissance et persistance du vin sont toujours présents, le fruit s'estompe légèrement sur une rondeur plus simple toujours bien veloutée.