Nouvelle session avec les compères de LPV B.A.C., la deuxième au au restaurant L’atelier du goût et des saveurs à Montauban.
Thème de la soirée : pas de thème ! Enfin, si, se faire plaisir, chacun amenant 2-3 bouteilles à découvrir à l'aveugle total par la tablée...
Nous sommes en comité restreint puisque cette fois-ci seul Antoine est venu accompagné.
Poggio dei Cipressi - Prosecco Treviso 2015 Extra dry
Couleur très pâle, presque incolore, bulles très très fines.
Nez léger de fleurs et poire.
En bouche, on retrouve des bulles très fines, une attaque droite, vive mais un vin léger. L'aromatique est subtile sur les fruits jaunes et on perçoit un peu de SR qui passent très bien.
Vin très accessible, simple et raffraîchissant, super pour l'apéritif.
Connaissant Raphaël et ayant déjà croisé un bouteille italienne de cette forme, je vise de l'autre côté des Alpes, mais dans l'inconnu total
Château Eugénie - Viognier nature
Une suprise du père Antoine, qu'on ne trouvera nulle part ailleurs.
Couleur paille. Nez de pêche, impression de bonbon.
En bouche c'est rond, frais, avec un joli équilibre. L'aromatique fait très bonbon à la banane. Au réchauffement, on sent la puissance jusqu'ici bien masquée (15° !).
Domaine Jacques Puffeney – Arbois Poulsard 2014
Christophe nous sort sa grenadine qu'il réserve pour l'entrée, car il la dit trop légère pour la volaille. Hmmm, comment ça un vin rouge trop léger pour la volaille ?
Dans le verre, on a effectivement de la grenadine : couleur rouge vif, lumineux.
Nez de fruits rouges, touche d'alcool. Mr Pins aurait-il amené un pinot comme on l'entend à table ? Que nenni, pour moi c'est du grenache
La bouche est à l'unisson, fruitée, fraîche super souple avec une petite pointe de tanins en finale.
Quoi, c'est du poulsard ? Je ne pouvais pas reconnaître, je n'en ai jamais bu
Jolie découverte, un vin qui coule tout seul, super gourmand.
Azienda Vinicola Torrevento - Selezione Pedale - Castel del Monte Riserva 2010
Robe violacée. Bon, là on est redescendu en latitude...
Nez frais, herbacé (menthe, marjolaine).
La bouche continue sur ce que je prend pour de l'eucalyptus qui pour moi prend le dessus sur les autres arômes. C'est assez surprenant et un peu entêtant. Néanmoins la matière est belle, et les tanins encore un peu sensibles donnent envie d'attendre encore un peu.
Je n'aurais pas imaginé ça en Italie, même venant de Raphaël !
Château Preuillac - Médoc cru bourgeois 2005
Bordeaux foncé, encore des reflets violacés !
Nez de violette, de fruits noirs, pointe grillée.
La bouche est pleine, équilibrée bien qu'encore un peu tanique, d'un beau classicisme (médocain dit Raphaël, pourtant c'est une majorité merlot !), sur le poivron rouge grillé au four, encore un peu de violette, un début d'évolution avec du cuir.
L'entrée est un peu légère pour lui, mais il a manifestement encore de longues et belles années devant lui.
Domaine Buisson-Charles – Meursault 1er Cru Les Cras 2013
Robe doré léger.
Nez de brioche au beurre grillée, on a presque l'impression d'en sentir le sucre (qu'il n'y a pas ici).
De la rondeur en bouche, mais une telle vivacité qu'elle s'effacerait presque. On retrouve le côté beurré, grillé du chardonnay bourguignon bien élevé.
C'est excessivement plaisant, mais j'aimerais vraiment le recroiser d'ici quelques années, avec un élevage encore plus fondu.
Le vin de la soirée ?
Domaine de la Coche – Chardonnay – Pays de Retz 2013
Couleur paille soutenue. Nez frais et floral sur la poire, la pomme granny, qui me fait partir sur du chenin. Bon, géographiquement je ne suis pas trop loin, hein...
Fruits et fraîcheur qu'on retrouve en bouche. Plus que de la fraîcheur, c'est même traçant. Finale courte.
Comme je l'ai ramené chez moi, j'ai eu l'occasion de le voir évoluer sur plusieurs jours, et je dois dire que l'aération (et une température un peu élevée, vers 13°C) lui ont fait le plus grand bien : plus dense, plus gras, plus complexe, bref, plus gastronome.
Il avait peut-être aussi souffert de la séquence.
Sébastien Herrbrech – Riesling Cuvée Prestige - Alsace Grand Cru Muenchberg 2013
Robe paille, relativement légère et qui ne laisse pas présager de la richesse du vin.
Je n'avais encore jamais rencontré de riesling pétrolant (petite expérience du cépage, et goûté celui-ci il y a 2 ans, il n'avait pas du tout ce profil), là je suis servi ! C'en est même perturbant. Heureusement, la bouche m'est plus accessible : ronde, tendue, toujours pétrolée, mais aussi des fruits jaunes très mûrs, avec des SR et une belle persistance.
Le meilleur accord des trois avec le plat, notamment la purée au cumin.
Vie Di Romans – Flors Di Uis – Friuli Isonzo 2014
Assemblage cosmopolite de malvoisie istrienne, totaky frioulan et riesling rhénan.
Vin clair, avec un nez de litchi, un peu de volatile/vernis sans que ce soit gênant. La bouche est vive, aromatique à la manière d'un gewurztraminer, mais on sent que ce n'est pas ça... Hmmm, mes notes commencent à être légères !
Raphaël nous refait le coup de l'Italie ? Eh oui ! Décidément, une grande variété de production, et des choses à découvrir.
Clos Troteligotte – K'Or - Cahors 2015
Pourpre violacé.
Au nez du jus de myrtille, de la violette, une touche de poivre. Hmmm, ça sent la belle syrah.
Un jus de fruits frais, dense mais super souple, super gourmand. Une syrah mûre, c'est quand même bon.
Comment ça 100% malbec ? Décidément, ce cépage est plein de ressources ! Avec à la clef une sacrée surprise et une petite claque. Le rouge de la soirée pour moi.
Il était nettement plus plat le lendemain. A profiter sur le coup, donc.
Domaine Gauby – Les Calcinaires – Côtes du Roussillon Villages 2011
Vin sombre, pourpre foncé, un peu trouble.
Nez, comment dire... un peu animal. A l'ouverture, j'hésitais entre le défaut et la réduction. Entre les 2 ? En fait, 1 semaine après il n'a pas bougé, et me fait penser à des bouteilles laissées ouvertes trop longtemps. A la fois dérangeant et pas rédhibitoire.
Bon, on passe sur le perlant qui a disparu... le lendemain. Derrière, il y a quand même du fruit, des épices, une belle matière équilibrée par une jolie fraîcheur. Et pas mal de longueur... mais sur une aromatique borderline.
Bref, pas totalement mauvais, mais pas franchement bon non plus.
En espérant que sa jumelle en cave ne sera pas plus du côté obscur !
Château Montels – Vendanges Tardives - Gaillac Doux 2013
Heureusement, notre petit(!) Antoine nous remet sur la bonne voie avec le sucre final.
Joli doré, vin gras mais bien tendu, riche mais salivant. Un très beau liquoreux, que j'aurais vu un peu plus à l'ouest et qui s'accorde bien avec la tarte, même pas peur de la cannelle !
En conclusion, une super soirée éclectique, avec que des belles découvertes, un menu délicieux bien que pas évident à accorder avec les vins (mais j'ai préféré au précédent) et toujours de la bonne humeur. On a donc hâte d'être à la prochaine !