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Catherine et les garçons remontent la Loire, hors des chenins battus ! X(

  • daniel popp
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Catherine et les garçons remontent la Loire, hors des chenins battus ! X(

Une superbe soirée avec quelques bouteilles d’anthologie, dont une trilogie assez inoubliable, de rouges 1989 d’une folle jeunesse. Le tout accompagné d’accords tip topCath et les boys se sont dépassés, [size=x-small]tout comme ils ne sauraient manquer de se dépasser dans d’inoubliables comptes-rendus où charette de travail oblige, je risque fort de sortir mon joker !!![/size] ;)

blancs

1 Vin de Pays du Loir et Cher. Plume d’Ange 1998. Claude Courtois.
apéro inattendu apporté par Jérémie

2 Sancerre. les Monts Damnés 2007. Francois Cotat.
mesclun de salades au chèvre rôti (sainte maure) et cru.(crottin de Chavignol bien sec) / andouille, rillons de chez Bernier.

3 Pouilly Fumé "Pur sang" 2005 de Dagueneau.
blini au flétan et au saumon fumé, oeufs de saumon, salade de fenouil.

4 Sancerre "Harmonie" 1996.Domaine Vincent Pinard.
mouclade à la crème et au safran.

5 Asteroïde 2002 de chez Dagueneau.
langouste grillée, huile d’ oilve citronnée, estragon, salade de pamplemousse.

rouges

6 Chinon. Clos des Roches 2002. Lenoir
7 Touraine Vinifera Cot 2002. Henri Marionnet.
8 Bourgueil Les Grands Monts 1996. Domaine Du Bel Air

terrines de chevreuil, de lapin au genièvre, Gilles Vérot / poivrons rouges grillés, marinés avec de l’ail + huile d’olive + tranches pain grillé frottées à l’ail.

9 Saumur Champigny "La Marginale" 1989. Domaine des Roches Neuves.
10 Chinon Les Varennes du Grand Clos 1989. Charles Joguet.
11 Chinon Clos de l’ Echo 1989. Couly Duteil.

tombée de rognons de veau sauce madère aux champignons / riz blanc

12 Saumur Champigny les Grands Clos 2005. Chateau de Villeneuve.
sélection de fromages

liquoreux

13 Coteaux de Saumur Sélection de Grains Nobles. Clos Rougeard 1995.
tarte tatin aux mangues avec une touche de fruits de la Passion et citron vert.
02 Déc 2013 22:50 #1

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  • milleret jean luc
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""Une superbe soirée avec quelques bouteilles d’anthologie, dont une superbe trilogie de rouges 1989 d’une folle jeunesse. ""

Un message pour ceux qui auront la patience d'attendre ces grandes bouteilles sur les grands millésimes de Loire ....2002 2005 2009 2010 ...

Comme à chaque fois , tu vas nous régaler de tes superbes commentaires

...j'ai encore en cave :
10 Chinon Les Varennes du Grand Clos 1989. Charles Joguet.
11 Chinon Clos de l’ Echo 1989. Couly Duteil.
02 Déc 2013 23:05 #2

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  • daniel popp
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juste un mot en écho à Jean-Luc....gardez vos grands rouges de Loire, ou au moins une pour vous rendre compte ! Cela fait bien 10 ans que j'ai terminé mes 89, dont quelques Clos de l' Echo, et autres Varennes du Grand Clos, entre autres. J' ai regouté les trois ce soir, dont une Marginale de Denis Duveau, juste avant que Thierry Germain ne reprenne le domaine, vraiment superbe. Je comprend maintenant pourquoi Charles Joguet est un grand, très grand vigneron. Le Clos de l'Echo est très bon, mais le Varennes du Grand Clos est magique, inoubliable...Les vins sont évolués, mais relativement peu en comparaison des Bordeaux du même millésime que j'ai goûtés récemment. Quelle jeunesse, quelle énergie, quelle fraicheur, quelle gourmandise ! Des vins de joie, d' une folle élégance terrienne...

A bientôt.

Daniel
02 Déc 2013 23:29 #3

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En tous cas sacré repas, félicitations aux cuisiniers !! Si elle ou il était tout seul, alors là c'est encore plus fort...

Arnaud
03 Déc 2013 07:31 #4

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Bon... je commence avec les rouge en reprenant les commentaires partagés par tous en "live" et à l'aveugle. Cela ne pardonne pas (ma crêve non plus).

6 Chinon. Clos des Roches 2002. Lenoir
Le vin est percu comme assez fin, belle matière, poivron cuit, on annonce 2003 pour ce côté bien mur.
A ce côté terrien s'ajoute de belles notes florales, on pense à vin nature. Gagné.
On souligne le rapport prix/plaisir somptueux des vins de Jerome et on se souvient du Chenin 91 bu lors de notre 1ere rencontre.

7 Touraine Vinifera Cot 2002. Henri Marionnet.
Qu'est ce que c'est ? Oui c'est étonnant, normal nous dit Daniel, c'est du côt. Bon ok mais pourquoi 2 personnes demandent s'il n'y auraient pas un léger gout de bouchon.
C'est pas net, je tairai le nom de celi qui évoque des senteurs d'équarisseur...il est dur. Daniel se demande s'il l'a trop carafé.
En fond de verre il devient plus avenant et gourmand. Si Daniel a remis le nez dedans le lendemain, on en saura peut-être plus.

8 Bourgueil Les Grands Monts 1996. Domaine Du Bel Air
C'est un domaine dont on parle trop peu et ses Grands Monts constituent sa plus belle cuvée (même si Mr Gauthier et son fils attend beaucoup de leur Clos Nouveau)
On a la un cabernet franc moderne, légère soire, poivron frais, 2003 2005 entend on, plutôt saumur pour sa fraicheur ?
C'est rond, fruité, pas poivré; un vin bien fait et maitrisé dit Philippe.
Surprise on est en 1996 !

9 Saumur Champigny "La Marginale" 1989. Domaine des Roches Neuves.
On tient là un cabernet franc typique et on monté en âge avec ce vin. Il est fondu, l'acidité reste franche et belle.
Beau vin, le plus intéressant de cette série à mon sens.
C'est Denis Duveau qui a élaboré cette cuvée...Les Roches Neuves lui doivent sans doute beaucoup même si son nom n'est pas cité (a priori) sur leur site web.

10 Chinon Les Varennes du Grand Clos 1989. Charles Joguet.
Oui 10e vin et on est 9 a table. J'ai l'impression qu'on recrache moins que de coutume, c'est bon signe. Tiens !...mes notes se font plus rares.
Deux élements souvent antonimiques frappent les esprits : l'acicité et le vin apparait plus mûr que le précédent.
Le vin est bon, un peu extrait voire lourd a mon goût.
Jean-luc, pas d'affolement, je pense que Daniel sera plus enjoué à propos de ce vin que tu as en cave !

11 Chinon Clos de l’ Echo 1989. Couly Duteil.
C'est minéral et frais, un poil de cuir on s'accorde sur le fait que ce vin est plus évolué mais aussi plus complexe.
Toujours beaucoup de matière. Beau vin. Très apprécié.

12 Saumur Champigny les Grands Clos 2005. Chateau de Villeneuve.
Ah on croit le tenir notre Rougeard. Daniel en joue " Le chameau aboie, la caravane passe"...
Bon c'est très jeune mais c'est super, mais très jeune.
Bon OK, c'est une belle année, 2005, ok ! mais quel domaine ?
Allez Rougeard; il faut bien une bouteille de Rougeard pour cette dégustation et c'est la dernière bouteille de vin rouge.
Et bien non, Catherine et les Garcons n'ont pas de Rougeard prêt à boire en cave, alors ce sera un Ch. De Villeneuve.
Pas grave, il a emporté les suffrages.

Belle surprise que cette série de 89. Ces vins tiennent plus que la route: C'est beau. Le millésime 89 a donné naissance a des vins très frais et très murs...L'accord parfait.
Reste un constat que je crois partagé par plusieurs : Les vins blancs ont encore damé le pion aux rouges lors de cette dégustation. A quand la revanche des vins rouges hein quand ?!
03 Déc 2013 13:36 #5

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Superbe dégustation, j'attends avec impatience le CR sur les blancs. Au passage, je vais devoir enterrer mes préjugés sur les rouges de la Loire et combler mes lacunes sur ces vins.

SISA ou tout simplement Ahmed
03 Déc 2013 15:01 #6

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Une bonne idée Cyril de se répartir le boulot!
J'attaque donc les blancs... (de mémoire)

blancs

1 Vin de Pays du Loir et Cher. Plume d’Ange 1998. Claude Courtois.
apéro inattendu apporté par Jérémie
Nez mûr, floral type médicinal, on part vers le Sud. La bouche est riche, fruitée, mais bien équilibrée par une acidité assez persistante. Il possède un côté "nature" un peu brouillon, mais c'est très bon!

2 Sancerre. les Monts Damnés 2007. Francois Cotat.
mesclun de salades au chèvre rôti (sainte maure) et cru.(crottin de Chavignol bien sec) / andouille, rillons de chez Bernier.
Ouahh... On démarre fort ce soir! Beau nez de sauvignon mûr, complexe. La bouche est franche, on sent beaucoup de maturité, belle longueur, c'est un beau vin.

3 Pouilly Fumé "Pur sang" 2005 de Dagueneau.
blini au flétan et au saumon fumé, oeufs de saumon, salade de fenouil.
On monte d'un cran par rapport au précédent, sur tous les plans. Le nez est plus profond, plus complexe, une touche de grillé/fumé apparait. La bouche est superbe, grande tension, longue sensation de salinité en finale, qui répond superbement au plat, entre le fenouil et le fumé des poissons.

4 Sancerre "Harmonie" 1996.Domaine Vincent Pinard.
mouclade à la crème et au safran.
Nez superlatif, comme rarement rencontré. Au départ, les fruits exotiques se mêlent, la mangue, le litchi entre autres. Puis des notes de truffe blanche apparaissent, c'est magnifique! La bouche est taillée sur une acidité impressionnante, c'est grand! L'accord avec la mouclade curry safran est top!

5 Asteroïde 2002 de chez Dagueneau.
langouste grillée, huile d’ oilve citronnée, estragon, salade de pamplemousse.
Le nez est plus discret, un peu en retenue. On retrouve l'esprit du Pur Sang, mais en moins gourmand. La bouche, notamment, est pure, toute en finesse, mais on y trouve moins de plaisir. Il fait plus jeune.
On se demande tous quel vin Daniel a pu choisir pour passer derrière le précédent. Vu la série, Silex est suggéré... Le 02 bu récemment m'avait semblé plus mûr, et plus évolué. A la découverte de l'étiquette, ns sommes un peu surpris. Jamais goûté auparavant, donc difficile de comparer!
Le plat est excellent, l'accord avec le pamplemousse idéal.

A suivre...

Cdlt
benjamin
03 Déc 2013 18:53 #7

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Vraiment le genre de repas avec breuvage qui donne une pu*ain d' envie, voir de jalousie:) Merci beaucoup pour ce fil, intéressant mais surtout qui fait
se lécher les babines!

milleret jean luc écrivait:
>
>
> Un message pour ceux qui auront la patience
> d'attendre ces grandes bouteilles sur les grands
> millésimes de Loire ....2002 2005 2009 2010 ...
>
> Comme à chaque fois , tu vas nous régaler de tes
> superbes commentaires
>

J' ai quelques clos du Chêne vert et de la Dioterie 96 et 98 et je dois dire qu' à chaque fois que j' en ouvre, je suis aux anges. Des vins qui malgré
qu' ils en aient encore sous la pédale, offrent un mélange d' élégance, de complexité et de buvabilité pour un prix modique. 16 euros il y a 4 ans,
sur la dizaine ouvertes, aucun déchet.

Amicalement,
Paul
03 Déc 2013 21:03 #8

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J'attaque donc les blancs... (de mémoire)

Belle mémoire et bravo pour le CR, on a vraiment le sentiment d'y être. Et on aurait tellement voulu y être.

SISA ou tout simplement Ahmed
03 Déc 2013 21:38 #9

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Allez un premier cr sur les blancs,

"Plume d'ange" 1998 de Cl Courtois
effectivement de prime abord dur de le situer dans la loire, vin riche, quelques notes oxydatives le font placer du côté "nature", gourmand au début; il sera moins à la fête gouté après les autres blancs il va virer sur la pomme.

"Monts Damnés" 2007 de Fr Cotat, après un nez un peu variétal et "vert" le vin se transforme peu après ,fruits mûrs, puissant, rond belle longueur, très beau et prêt à boire, bon accord avec les fromages

"Pur sang" 2005 de D Dagueneau, vin plus droit, belle acidité (un tantinet débordante), grosse tension, complexe, long, un cran au dessus à mon avis, peut largement attendre encore...le vin tient bien face au fumé et au gras du saumon , même si l'accord aromatique est cohérent avec le fenouil, il surfe avec la structure du légume cru que je trouve toujours compliqué a accorder

"Harmonie" 1996 de V Pinard, là autre registre vin riche evolué formidable notes de fruits exotiques (litchis)large et long, mais l'acidité reste là pour soutenir le vin, parfait avec la crème et les epicesde la mouclade

"Astéroide"2002 de D Dagueneau; le nez n'est pas explosif comme le précédent, mais tout est mis en place dans ce vin, une perfection formelle rien ne dépasse mais tout est grand, une espèce de "force tranquille"? gout de pamplemousse evident et une fin sur le gigembre, la langouste,pamplemousse et estragon ont trouvé un parfait compagnon...

suite au prochain épisode...
03 Déc 2013 21:52 #10

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aquablue écrivait:
> En tous cas sacré repas, félicitations aux
> cuisiniers !! Si elle ou il était tout seul, alors
> là c'est encore plus fort...
>
> Arnaud

tu as raison de mettre un s, parce qu'en vérité, les "garçons" et leur queen, sous la bienveillance attentive de Dominique, la maitresse de maison, passent tour à tour en cuisine pour réaliser, qui le plat proposé avec leur vin, qui la suggestion du taulier "metteur en scène", n'ayant souvent aucun rapport avec la bouteille apportée, servie à l'aveugle. Alors que çà pourrait être le bordel complet, çà tourne vraiment, mine de rien, et c'est vraiment sympa de voir les camarades s'éclipser discrètement quand c'est leur tour, parfois avec inquiétude, mais toujours bonne humeur, vu les fantaisies du dirlo, suppôt des catalyseurs de Casamayor et températures ad hoc ;)
La vérité, c'est que chacun aime dénicher de bons produits et les mettre en valeur.L'autre soir, la brigade a fait très fort. Bravo les amis, vous vous êtes surpassés et les vins le méritaient ! >:D<

"A quand la revanche des vins rouges hein quand ?!". Jérémie.

heu, pour moi, c'était ce soir et hier soir ; en un seul mot, ces grands rouges de Loire, c'est de la joie en bouteille ! Non, it's not a teaser.(:D

Daniel
03 Déc 2013 23:44 #11

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Une des plus belle dégustation de Catherine and the boys, et même pas mal après. D'ailleurs le lendemain matin, samedi, les LPViens qui m'ont vu au salon des Vif porte de Versailles ne se sont pas doutés des agapes de la veille terminées tôt le matin. Enfin j'espère....8-)
J'ai donc une excuse pour le CR : J'étais au salon.
J'essaierai de revenir quand même car sans note j'ai encore quelques saveurs en bouche.

Quand tout le monde est d'accord, c'est que personne n'a beaucoup réfléchi.
Philippe Modat, vigneron en Roussillon.
04 Déc 2013 00:35 #12

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Hello,

Brièvement, mes commentaires sur cette superbe soirée, merci aux Popp !

Blancs

Vin de Pays du Loir et Cher- Plume d’Ange 1998 - Les Cailloux du Paradis (Claude Courtois)
Jérémy ayant eu l’excellente idée d’apporter un apéro pour les cuistots, nous avons ouvert le bal en cuisine avec ce surprenant et bon Plume d’Ange qui prouve que les vins « nature » vieillissent bien dans de bonnes conditions de conservation ! Certains partaient vers le sud, d’autres se hasardaient à rester dans la Loire, je ne connaissais pas cette cuvée de Courtois Père pour ma part, ce fut une bonne surprise. Le vin est riche, dense, un peu brouillon comme dit Benjamin, mais il se boit très bien.

Sancerre Les Monts Damnés 2007 - Francois Cotat
Nez curieux, légèrement boisé, sur le champignon. Gras en bouche, avec des notes de tilleul, j’aime beaucoup.

Pouilly Fumé Pur sang 2005 - Domaine Dagueneau
Le nez sauvignonne. La bouche est très droite, tendue mais avec du gras, sur des notes de pomelos, buis et miel tendance bourgeon de sapin (le bonbon, pas le végétal…). Tout le monde est très étonné de ne pas être sur l’appellation Sancerre ! C’est un très joli vin et l’accord avec les blinis et la salade de fenouil est superbe.

Sancerre Harmonie 1996 - Domaine Vincent Pinard
Depuis le temps que j’entends parler des sancerres de Vincent Pinard, enfin j’en découvre un, je ne suis pas déçue ! Le nez est très expressif sur la mangue, le litchi confit. On retrouve le litchi en sirop en bouche, avec une finale sur la mangue. Daniel et Benjamin trouvent de la truffe blanche en finale, pas moi… Daniel nous dit que c’est un grand vin sur une grande année, nous cogiteons, mais ne trouvons pas. C’est un superbe vin, il faut que je boive des millésimes plus récents.

Asteroïde 2002 - Domaine Dagueneau
Un nez de buis, de vanille et d’iode. La bouche est très élégante, avec des notes de pamplemousse, une belle salinité et une pointe de gingembre en finale. La cuvée est-elle issue de vignes franches de pied ? L’accord avec la langouste est évident, plutôt que l’estragon, j’aurais vu une noisette de beurre vanillé sur la langouste, ça aurait été magnifique !

Rouges

Chinon Les Roches 2002 - Jérôme Lenoir
Un nez sur le poivon rouge que l’on retrouve en bouche. J’aime beaucoup son côté floral (violette), c’est très bon.

Touraine Vinifera Cot 2002 - Henri Marionnet
Je lui trouve un nez de cerise à l’eau-de-vie, certains trouvent que ça pinote. La bouche est un peu diluée, assez alcooleuse, curieux… Après aération, la réglisse apparaît dans toute sa splendeur !

Bourgueil Les Grandsmonts 1996 - Domaine Du Bel Air
Voilà un cabernet franc plus moderne que le premier rouge bu ! C’est fruité, acidulé, floral, plus jeune que son millésime ne le laisse présager (Daniel, c'est 1996, pas 1997), mais surtout, c’est bon !

Saumur Champigny "La Marginale" 1989 - Domaine des Roches Neuves
C’est très floral au nez, sur la rose. La bouche est également très avenante, j’aime beaucoup.

Chinon Les Varennes du Grand Clos 1989 - Charles Joguet
Il ne s’agit pas de la cuvée issu de vignes franches de pied, c’est la cuvée «normale» des Varennes du Grand Clos. Quand j’ai appelé le domaine pour le service du vin, ils m’ont dit l’avoir goûté, dans ce millésime, un mois auparavant et que le vin était superbe de finesse et fraîcheur. Il m’a un peu déçue, je pensais y trouver des notes d’évolution, de rose fanée, de cuir, il était plutôt très marqué par des notes variétales, curieusement, même âgé de 24 ans ! Cela reste un beau vin, mais pas d’émotion particulière.

Chinon Clos de l’Echo 1989 - Couly-Dutheil
Là encore, pas d’émotion particulière, j’aime bien, sans plus, nez et bouche très cabernet franc.

Saumur Champigny Le Grand Clos 2005 - Chateau de Villeneuve
Un nez un peu torréfié, sur l’eucalyptus et le menthol, une belle fraîcheur, le vin a fait l’unanimité !

Coteaux de Saumur - Sélection de Grains Nobles - Clos Rougeard 1995
Une magnifique robe ambrée, et un superbe accord avec le dessert, l’acidité de la mangue répondant très bien à celle du vin.

Une belle dégustation, une de plus, merci à tous !

Catherine
Une femme, des vins

Catherine
Une femme, des vins
06 Déc 2013 19:29 #13

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Bonjour à tous,
merci beaucoup pour ces CR de dégustations, salivants et instructifs !
une question (et une remarque) :c'est très tôt pour ouvrir les monts damnés 07 (d'où peut être son léger manque d'expressivité que j'en déduis à la lecture des CR courts sur cette bouteille) ; je ne pense pas comme diniminat qu'il soit prêt à boire >> cf les remarques d'Hyllos sur le fil dédié : il a été servi comment ? carafé 3/4 h ?
Merci du retour,

Seb.

Notation : Moyen : les vins sans intérêt ; Assez bien : vins à boire pour la curiosité ; Bien : bon vin, à faire découvrir ; Très bien : vin remarquable ; Excellent : vins de très haut niveau, une rare réussite; Splendide : grand vin qui justifie le temps passé ici !
06 Déc 2013 19:49 #14

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C'est Daniel le grand ordonnateur des carafages, le vin l'a sûrement été, mais combien de temps, je l'ignore. Daniel, ou celui qui a apporté le vin, pourra répondre.

Catherine

Catherine
Une femme, des vins
06 Déc 2013 22:09 #15

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Bonsoir

le vin vient effectivement de ma cave. Je l'ai ouvert à 17h30, en récupérant un demi verre Inao (que je met dans une 37,5cl sous vacuum pour mes cr). Il s'est donc légèrement aéré jusqu'à 19h30 où je l'ai carafé jusqu'à 21 heures quand on l'a dégusté. Tous autant que nous sommes, à commencer par Jérémie qui a pas mal de Cotat dans sa cave et qui m'avait échangé cette bouteille, on ne trouve pas du tout qu' il ait manqué d'expressivité, bien au contraire. Pour nous, sur cette bouteille, il est prêt à boire, mais je reconnais que deux à quatre jours plus tard, ce qui restait de la bouteille, transvasé dans la 37,5 sous vacuum, a atteint une dimension ::o...cr à venir bientôt.

Daniel
07 Déc 2013 00:25 #16

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Après deux jours intenses au Grand Tasting, place aux rouges :

6 Chinon. Clos des Roches 2002.Jérome Lenoir.
terrines de chevreuil, de lapin au genièvre, Gilles Vérot / poivrons rouges grillés, marinés avec de l’ail + huile d’olive + tranches pain grillé frottées à l’ail.

Au nez, un grain aromatique très pur, au caractère vif et acide, portant à un degré de précision et de singularité étonnante, le subtil mélange de fruits noirs et de fraise tirant vers la framboise, mêlés à l’empreinte discrète du poivron ; le tout recouvert d’un voile fumé un peu pain grillé où quelques notes florales ponctuent ce paysage accort, résolument aimable.
La bouche au toucher dessiné au crayon d’acidité, repose sur une trame tannique imposante dont le renfort d’amers tendus, gouteux, fruités, appelle une mâche gourmande.
C’est vraiment bon et d’un rapport qualité-prix étonnant, vraiment inégalé (8€ !)

7 Touraine Vinifera Cot 2002. Henri Marionnet.
idem

Ce vin de cot non greffé, est apparu comme un ovni en comparaison des cabernet franc. Je vous épargne les noms d’oiseaux dont il a été affublé par mes camarades...Défaut, trop carafé ou pas assez, étrange ? Pour une fois, il me reste la moitié de la bouteille pour regouter tranquillement
Le nez un peu confit sur la mure, la myrtille, une empreinte florale marquée passant de la violette au jasmin, le réglisse assez prégnant, forment un paysage singulier ne méritant pas tant d’invectives.
La bouche un peu asséchante est plus étrange ; un beau jus pourtant donc le coté franc et la fraicheur sont parasités par des tannins revêches dont la langue voudrait débarrasser le jeu de saveurs entre fleur, fruit et racine ; de plus les amers en finale manquent un peu d’élégance ! Je suis partagé entre l’impression d’extraire le jus d’un vieux bâton de réglisse ou me laisser aller à une bien belle caresse florale au milieu des tannins, dont la persistance témoigne. Trois heures plus tard, le vin n’est pas sans rappeler un cousinage lointain avec le malbec des Cahors fruités, avec toujours cette impression de réglisse pas bien net. Vingt heures dans un Riedel plus tard, les tannins ont rabattu leur caquet, le vin parait nettement plus confit sur la fleur, le fruit et la réglisse. Pas très concluant...

8 Bourgueil Les Grands Monts 1997. Domaine Du Bel Air.
idem

Quel beau nez, un de ces jours, je tenterais d’écrire pourquoi ces grands rouges de Loire, sont des vins joyeux, amicaux, qui vous ouvrent les bras ! Un archétype de framboise qui en une seule effluve, contiendrait tous les individus du genre, après une sélection sévère des plus mûrs, des plus définis, des plus enjôleurs, à laquelle la cerise, la violette et le réglisse, participent à la fête. Que resterait-il du nez du vin, sans l’impression singulière qu’il nous donne, prenant dans le meilleur des cas, figure d’émotion, de sentiment inscrit à même son grain ? Grain d’harmonie, grain d’ouverture, grain singulier porteur d’univers sur ce Grands Monts...
En bouche, la fine tension, vive, alerte, animant la chair gouteuse, comme si elle l’éclairait, porte le gout et la gourmandise à des sommets. Ce n’est plus du Bourgueil que l’on boit, c’est de la joie !

9 Saumur Champigny "La Marginale" 1989. Domaine des Roches Neuves.
tombée de rognons de veau sauce madère aux champignons / riz blanc.

Au nez, comment deviner que ce vin a 24 ans, tant il conserve la fringance de sa jeunesse ? L’âge donne un poli velouté au bouquet où se mêlent la mure, la myrtille, la framboise, égayées de notes florales évoquant la violette, d’autres plus végétales évoquant le poivron rouge grillé ; le tout clos sur une note chocolatée un peu grillée, procure l’effet d’une caresse exquise dont on ne se lasse jamais.
La bouche confirme toutes les promesses du nez : une belle assise de tannins fondus où le fruit, la fleur et le bois mêlés, déclinent une harmonie souveraine, sur un jus plein, savoureux, d’une folle gourmandise, sur fond de fraicheur intense et d’élégance toute ligérienne.
Avant que Thierry Germain ne prenne les rênes du domaine, cette bouteille au cachet terrien, confirme que Denis Duveau était déjà un maitre. Chapeau !

10 Chinon Les Varennes du Grand Clos 1989. Charles Joguet.
idem

Il en est des nez du vin, comme des êtres humains, certains vous sont de suite éminemment sympathiques, ouverts, affables. Mais n’est-ce pas inscrit déjà dans cabernet...franc ? Un nez d’une folle jeunesse qui engage la conversation: banquet odorant fabuleux, festin de fruits noirs rehaussés d’une caresse de fraise, veine un peu animale un poil cendrée au cachet un peu canaille ; rédemption du poivron, ce mal aimé, qui est l’autre nom du cabernet franc ; fraicheur un peu opulente, profonde, sensuelle ; folle complexité en vérité qu’ il serait vain de vouloir décrire tant la singularité se sent, se vit avant de se dire ou s’écrire.
Les qualités du nez, descendent en bouche, fidèles à l’équilibre, l’harmonie qui les composent. Entre langue et palais, on découvre le rôle essentiel du fil acide tissant la tension animant cette chair mure, dense, pénétrée de saveurs qui en font un vin inspirant la gaieté, le partage. Superbe !

11 Chinon Clos de l’ Echo 1989. Couly Duteil.
idem

Le soir de la dégustation, ce vin à l’aveugle, se détachait des deux précédents : plus de corps, plus marqué par son coté un peu animal. Mais deux jours plus tard, c’est comme si le Varennes du Grand Clos l’avait rattrapé.
Le nez garde cette qualité de jeunesse des rouges de Loire évolués, un beau fruit tendu par une fine acidité, teinté d’arômes floraux, des notes de sous-bois, le poivron juste comme il faut, de l’équilibre, de l’harmonie: un vrai plaisir auquel il manquerait juste la magie.
Le manque de ce qui fait vraiment décoller de ses bases, le vin précédent, se retrouve en bouche. Rien à reprocher sur l’assise tannique porteuse de cette gourmandise racée, mais résolument terrienne des grands rouges de Loire. C’ est vraiment bon, je me régale mais je ne me sens pas transporté ou disons moins qu’avec le vin de Joguet. Mais cet avis ne vaut que pour le moment précis où l’ange s’envolait de la bouteille... Au final ces trois 89 nous ont vraiment bluffés !
Gardez vos bouteilles ou au moins une, pour vous rendre compte de ce que 25 ans d’âge et de maturité, procurent à ces grand vins.

12 Saumur Champigny les Grands Clos 2005. Château de Villeneuve.
fromages

Le nez semble retenu tout d’abord. Puis dés que l’on relâche l’intention d’aller vers, de vouloir sentir quelque chose de connu et qu’on laisse venir, on réalise à quel point, mine de rien, le nez est soyeux, fin, élégant, superbement équilibré. Son coté contenu, un peu sombre (fruits noirs) porte une plénitude qui ne demande qu’à s’actualiser, mais tout est en place, comme en attente.
C’est en bouche que le grand vin se révèle par son toucher fin, la profondeur de sa chair gouteuse qui étend ses amers comme des racines porteuses de l’ampleur de l’arbre superbe que ce vin deviendra. Et qu’il est déjà totalement en puissance tant sa persistance porte son avenir !

C’est passionnant de gouter cote à cote trois 89, un 97, deux 2002 et un 2005, comme si la plénitude de leur jeunesse se révélait avec l’âge. Cette bouteille vient de ma cave, je n’en avais qu’une, mais j’aurais été heureux de gouter ce Grand Clos avec 25 ans d’âge. C’ était assez touchant de confier aux successeurs de Charles Joguet aujourd’hui au Grand Tasting, que le Varennes du Grand Clos 89, est un vin merveilleux, magique.
07 Déc 2013 23:35 #17

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Merci Daniel pour ces précisions : j'ai mal interprété les CR alors ! Je pense que ce sera une immense bouteille dans 5 ans, mais je ne doute pas que, bien carafée, elle soit déjà une belle bouteille !

Seb.

Notation : Moyen : les vins sans intérêt ; Assez bien : vins à boire pour la curiosité ; Bien : bon vin, à faire découvrir ; Très bien : vin remarquable ; Excellent : vins de très haut niveau, une rare réussite; Splendide : grand vin qui justifie le temps passé ici !
08 Déc 2013 12:25 #18

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  • daniel popp
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allez, les blancs pour terminer...

1 Vin de Pays du Loir et Cher. Plume d’Ange 1998. Claude Courtois.

J’ai un vague souvenir de ce vin que je n’ai pas regouté. Impression d’harmonie, d’équilibre sur une belle chair de fruits blancs et d’abricot, au parfum prenant, défini ; texture pleine, un peu opulente, me faisant pencher par son coté un poil chaud sur un vin plus méridional. Belle découverte à l’aveugle, alors que je n’appréciais pas trop le coté border line des cuvées beaucoup plus jeunes du Domaine Courtois, goutées il y’ a longtemps.

2 Sancerre. les Monts Damnés 2007. François Cotat.
mesclun de salades au chèvre rôti (sainte maure) et cru.(crottin de Chavignol bien sec) / andouille, rillons de chez Bernier.

Au nez, une incroyable prégnance d’agrumes et de fruits blancs bien mûrs, se dégageant sur fond de buis, vous caresse comme un rayon de soleil ; grain limpide enrobé d’un voile de craie, qui vous chatouille l’âme de sa fraicheur subtile entre menthe et résine de pin, où le fruit caracole. A l’ouverture, déjà très avenant, ce sauvignon d’élite, après quelques jours, ouvre grand ses ailes !
En bouche, le ciel prend chair pour s’élever encore plus haut, quand la rampe acide permet au pamplemousse et au citron de hisser leur singularité signée au poinçon d’harmonie et de gourmandise absolue, au sommet du Sauvignon.
Magnifique, mais que vais-je pouvoir dire des géants qui suivent (pas à l’aveugle pour moi) ? Don’t worry, c’est l’égo qui compare, dresse des hiérarchies. Mettre le compteur à 0 et repartir à l’aventure. Sauvi...quoi ? ::o

3 Pouilly Fumé "Pur sang" 2005 de Dagueneau.
blini au flétan et au saumon fumé, œufs de saumon, salade de fenouil.

Au nez, la douce caresse miellée évoquant la fleur de genêt, prend la forme d’un pamplemousse bien mûr, bien rond, enrobé d’un voile un peu fumé transformant le genêt en fougère. Grain d’arômes dont la finesse, la légèreté, le caractère alerte, ouvrent en son sein comme une profondeur ciselée où l’acidité prend figure de modèle par son coté diaphane, presque transparent, aérien, mais toujours résolument incarnée.
La bouche est vive, presque nerveuse, mais cette tension fruitée un peu tranchante, semble faire claquer comme un fouet, les rondeurs du fruit, tanguer les amers, transformer la finale au sourire citron, en comète aux allures de pur sang. (:D

4 Sancerre Domaine Vincent Pinard "Harmonie" 1996.
mouclade à la crème et au safran.

Le nez respire effectivement l’harmonie. Son ampleur qui fait reculer l’horizon des narines, la profondeur de son grain ultimement précis, la douceur de ses effluves légèrement moelleuses (mais pas suffisamment pour en faire un demi sec), composent un paysage vraiment émouvant, de ceux qui vous font dire : “tu te souviens ?”. Une ode à la truffe blanche tant son parfum décliné sur un mode délicat d’une ultime finesse, imprègne le citron, le pamplemousse, les fleurs jaune et tant d’autres subtilités aromatiques. L’ harmonie est une émotion, une évidence dont le dégustateur est l’instrument, et le vin: la musique, le tableau, le poème...;)
En bouche, la même harmonie se mesure en terme d’équilibre recomposé par l’âge. La tension s’adoucit sans jamais disparaitre tant elle reste le maitre du bal des saveurs guidées par cette truffe souveraine imbibant les agrumes, dont la persistance a bien du mal à vous quitter devant votre insistance à vouloir la gouter toujours et plus.:P

5 Asteroïde 2002 de chez Dagueneau.
langouste grillée, huile d’ olive citronnée, estragon, salade de pamplemousse.

Au nez, une première impression résolument fumée, teintée de touches de résine de pin ; puis le citron, le pamplemousse, la mangue plus tard, donnent du corps, comme nimbé de ce coté finement balsamique. Un nez vif, à la fois alerte, mais tout en rondeurs subtiles tenues par le fil citronné ; un volume fin et délicat dégageant une harmonie assez confondante au final. Ce nez m’évoque un tableau vivant dont je serais à la fois spectateur et support. L’œuvre est superbe, bien plus à son avantage que l’autre soir où le vin paraissait presque discret en comparaison des trois précédents. Ce soir, il joue dans la même cour, avec plus de subtilité, de finesse, de complexité, comme si la façon dont les arômes s’ordonnent, établissent des synthèses, atteignait une forme de quintessence toute aérienne.
En bouche, la comparaison avec le Pur Sang est passionnante. Chez ce dernier, c’est la dynamique, l’énergie, la fougue combinées à la précision et la subtilité, qui prennent figure d’absolu : un vrai Pur Sang ! Toutes ces qualités se retrouvent sur l’autre vin, avec un surcroit de ce qu’ il est bien difficile de cerner. Harmonie, complexité, finesse, juste définition, subtilité, certes. Mais il y’a plus que cela quand toutes ces qualités s'unissent et dégagent une profondeur telle que dans cet espace ouvert à l'infini, le vin mute et devient astéroide.X(
Pour si bien nommer ses cuvées, Dagueneau devait être un visionnaire nourri à la source des choses, comme les enfants et les poètes.

13 Coteaux de Saumur. Brézé. Sélection de Grains Nobles Clos Rougeard 1995.
tarte tatin aux mangues avec une touche de fruits de la Passion et citron vert.

Le nez se décline sur une trame assez vive, par touches délicates comme dessinées au trait. Un mille feuille d’arômes fins qui se superposent, se complètent, s’interpénètrent, opèrent des synthèses d’une complexité subtile et enchanteresse. Un bouquet d’abricots secs et de coing confit, une impression de crème pâtissière au praliné, la caresse d’un miel un peu brut tirant vers le caramel, un coté épicé rappelant la cannelle, des touches iodées ouvrant comme une profondeur. Tous ces arômes se concentrent en une merveilleuse synthèse évoquant la fragrance d’un grand thé que l’on prend plaisir à humer à grandes bouffées.
La trame aérienne des arômes se dote en bouche d’un gras inattendu comme si elle atterissait. Chair incroyablement gouteuse, qui aux arômes du nez, ajoute des saveurs de mangue, fruit de la passion, liqueur d’orange, dont la vivacité, la tension, la fraicheur, la transparence, posent rapidement une échelle qui vous fait remonter fissa au ciel. La persistance au gout de thé fruité dépose comme un parfum d’éternité. Magique.

Cette dégustation nous a tant enthousiasmés que l' on s'est redonné rendez-vous courant Janvier, pour un chenins et outsiders ligeriens.

Daniel
10 Déc 2013 22:10 #19

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Un Courtois 98 fringuant en début de repas mais qui s’est rapidement essoufflé quand nous avons voulu le re-gouter.
Le MD 07 de Cotat m’a étonné par sa buvabilité. Je le voyais moins prêt à boire sur un millésime qui m’avait paru austère lors des premières dégustations.
Harmonie 96 était très très grand et s’accordait à merveille avec le plat.
La 2ème série de rouges nous a démontré que les grands Loire peuvent très bien vieillir. Denis Duveau était-il un vigneron aussi expert que Thierry Germain ou le terroir, c’est le terroir peu importe qui passe dessus ?

Très belle dégustation ou encore une fois les blancs ont pris le dessus et ce n’est certainement pas avec la prochaine dégustation que ça s’arrangera !
11 Déc 2013 07:54 #20

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