Alain Brumont a proposé à tous ses visiteurs qui le souhaitaient, lors des Portes Ouvertes du 18 et 19/11, une verticale intéressante concernant Bouscassé Vieilles Vignes et Montus Prestige. Les millésimes étaient sélectionnés dans une fourchette comprise entre 1990 et 2002.
Cette dégustation se déroulait dans le chai souterrain du Château Bouscassé, la faible luminosité ne nous a pas permis de bien visualiser les robes des vins qui, grosso modo, évoluaient vers des teintes violines à légèrement brunes, et plus ou moins sombres au cœur du verre.
Bouscassé Vieilles Vignes
2002
A l’olfaction, de jolis arômes de fruits noirs mûrs (cassis et myrtilles) pointent, accompagnés de douces épices, et de quelques notes de café, la bouche est élégante, fraîche, très pure, dans ses saveurs, les tannins sont bien maîtrisés quoique toujours un peu fermes dès le milieu de bouche, le finale est élégante, bien dessinée, avec de jolis fruits et d’une bonne tenue. ****
2001
Le nez est riche, intense, net aux arômes variés de fruits bien mûrs : cassis, myrtilles, encre léger goudron, et cannelle. Puissance, richesse et équilibre composent le trio maître de ce vin. C’est gras, charnu et savoureux, les nombreux tannins sont parfaitement polis, avec toujours ce petit relief en milieu de bouche dû au cépage et au sous-sol à dominante argilo ferrugineuse, la très longue finale, intense, épicée est riche en goût et puissante. Un presque *****
2000
Le nez est très animal, la bouche aussi, la maître de chai nous dit qu’il n’y a pas de Brett dans cette bouteille, à l’analyse. Soit, mais la caractère me semble acquis avant la mise
1999
Le nez évoque les fruits noirs variés et les épices, c’est net et sans défaut, mais d’intensité moyenne, la bouche est bien construite, mais manque un peu d’amplitude, les tannins sont bien intégrés, les fruits sont présents en milieu de bouche, mais la chair est un peu maigre, ce qui se ressent dans une finale d’une bonne définition aromatique, mais un peu courte. ***
1994
Le nez d’intensité moyenne délivre des parfums de cerises, et prunes un peu poivrées, et humus et résine. Beaucoup de friandises dans une bouche aux tannins très enveloppés, sans manque de fruits. Et une matière présente en milieu de bouche avec des tannins un peu plus fermes qui le restent dans une finale d’une longueur convenable et assez parfumée. ***(*)
1990
Le nez est riche, d’une bonne intensité, complexe, affriolant : prunes évoluant vers le pruneaux, cerises, résine, fumée, des notes ferrugineuses et épicées. La bouche est riche , profonde , avec des tannins polis, veloutés, ample, complexe, plus en chair qu’en gras en milieu de bouche, la longue finale est très élégante , avec des saveurs luxuriantes, sans astringence et étirée . ****(*)
Montus Prestige
2002
Beaucoup de fraîcheur et d’élégance dans ces parfums de cassis et de myrtilles finement épicés qui s’échappent du verre, une bouche bien proportionnée, à la hauteur de ce millésime, des tannins bien maîtrisés, présents mais sans angle, des fruits croquants et d’une belle pureté dans un milieu de bouche, bien construits, sans exagération et sans extraction poussée, une finale d’une bonne longueur, gourmande, fraîche, et équilibrée. ****
2001
Après une première bouteille, présentant des symptômes d’oxydation, au nez, comme en bouche, la deuxième bouteille est de grande qualité
Le nez est riche et subtil dans sa définition aromatique : cassis, myrtille, goudron, encre, boites à épices. D’une grande puissance et d’une force tannique domptée, ce vin est très savoureux, gras, charnu, et ample, en milieu de bouche, la longue à très longue finale épicée, prolonge, avec une douce vigueur, beaucoup d’intensité et d’éclat, cet opulent milieu de bouche. *****
2000
Le nez est d’abord animal, puis laisse entrevoir des arômes assez évolués, tout ceci se retrouve en bouche, les tannins sont astringents, et la finale, peu intense et courte ; un double problème dans cet échantillon.
1999
Le nez, d’intensité moyenne est classique : petites baies noires et épices douces, la bouche n’est pas d’une vibration extraordinaire, mais tout est en place, sans excès, les fruits sont là, la finale d’une persistance convenable est un peu ferme, mais équilibrée. ***
1995
Encore un vin assez animal tant au nez qu’en bouche. Dommage car derrière, il semble y avoir du vin.
1990
Le nez est expressif et séduisant, d’abord floral (pivoine), puis arrivent les petits fruits variés bien mûrs : cerises, prunes et pruneaux, un peu truffés et épicés, et quelques notes animales, le bouche est pleine, les tannins sont complètement fondus, c’est charnu, d’une bon volume, en milieu de bouche, avec des saveurs évoluant vers des arômes tertiaires, la finale est longue, assez complexe, savoureuse, mais un peu astringente. Un bon ****