Visite en 3 Novembre 2023.
Le domaine possède 115ha en propre et achète à peu près 450ha en raisins. Certifié bio depuis 2016, c’est une page d’histoire que l’on visite puisque c’est ici qu’a été produite le premier millésime de méthode traditionnelle en 1961. C’est donc une page d’histoire de le Franciacorta qui est célébrée ici…. En terme de production, alors que 4 cépages sont autorisées sur l’appellation (Chardonnay, Pinot Noir, Pinot Blanc et Erbamat), seuls les deux premiers sont utilises chez Guido Berlucchi.
Attention, il existe aussi un domaine qui s’appelle Berlucchi Fratelli qui n’a rien à voir avec celui ci.
Guido Berlucchi Saten 61 – Non Vintage dosage à 7 g/l, 100 % Chardonnay, élevage 24 mois sur lattes
Nez d’intensité moyen + sur les fruits blancs et un peu de fruits tropicaux mais sans réels notes florales, les notes pâtissières se font discrètes. En bouche on est moyennement sec, le corps est moyen et l’alcool moyen, la bulle est douce, dans le sens où elle est d’une intensité moyenne, ce qui donne au vin un côté un peu satiné en bouche assez intéressant. L’aromatique est d’intensité moyen +, comme au nez et l’acidité est elle aussi moyen +. Le vin est de longueur moyen + également, ce n’est pas super long ni super complexe mais on a vraiment un vin sur l’équilibre et l’élégance. C’est très bon, mais ça manque un peu d’acidité et de longueur pour être exceptionnel. Un caractère un peu plus prononcé et un peu moins consensuel ne serait pas de trop non plus.
Guido Berlucchi Vintage 2019 – 80 % Chardonnay/20 % Pinot Noir, dosé à 6g/l, élevage 36 mois sur lattes
Le nez est d’intensité prononcée, avec une aromatique de fruits rouges, ce qui est assez surprenant quand on sait que ça ne représente que 20 % de l’assemblage. On a également de l’amende. En bouche le vin paraît pratiquement sec, de corps moyen + pour un vin pétillant, la bulle est plus présente que sur le vin précédent (ce qui est logique car la pression dans la bouteille n’est pas la même, l’alcool est moyen et l’intensité aromatique est prononcée. En terme d’acidité je dirais qu’elle est haute sur ce vin, mais moins marquante que sur les champagnes. Pas d’amertume en fin de bouche et c’est long, c’est très bien +. Là encore, je trouve que le vin manque un peu d’acidité pour équilibrer parfaitement le corps, c’est un peu consensuel et l’aromatique finale finit un peu sur la fraise Tagada ce qui n’est pas vraiment mon aromatique préférée.
Guido Berlucchi ‘61 Brut Nature 2016 – 70 % Chardonnay/30 % Pinot Noir dont 30 % a été élevé en barriques (pas de bois neuf), vignes plantées à haute densité 10 000 pieds à l’hectare comme en Champagne, dosage 0g/l, élevage 60 mois sur lattes
Nez d’intensité prononcée, sur les fruits blancs, le melon et le citron confit. En bouche le vin est sec, de corps moyen + (pour un pétillant), d’alcool moyen. Il y a une légère amertume et un côté légèrement inconfortable dans ce vin, ça reste toutefois assez consensuel. En terme d’acidité, elle est haute mais toujours moins haute qu’en Champagne. C’est très long et excellent. Une fois que la bulle s’est assagie, c’est très joli et plus équilibré entre les arômes de fruits et les notes secondaires d’élevage.
Au final une belle gamme consensuelle avec des très bons vins bien faits sans toutefois m'avoir complètement convaincu. Est-ce du chauvinisme champenois? Probablement... A regoûter à l'aveugle pour vérifier ça.