Je me rends compte que j'ai dû être éduqué de manière très hétérodoxe mais on m'a toujours appris à ne pas me réjouir du malheur des autres, indépendamment de certains traits de caractères et/ou du niveau de fortune de la victime. Ca doit aussi expliquer ma difficulté à identifier aussi facilement que certains ce qui appartient au camp du bien et ce qui appartient au camp du mal: Soit noir, soit blanc, pas de place pour les nuances de gris...
Je crois avoir également reçu une éducation des plus classiques mais je suis tout de même parvenu à me débarrasser de certains enseignements. Il arrive que l'on raconte des conneries aux enfants
Je suis assez impressionné par la facilité avec laquelle certains classent les gens dans des cases sur base d'un documentaire (que je n'ai pas vu, oui oui, enzo) sans que personne ne mentionne que le reportage est peut-être orienté et le montage peut-être destiné justement à présenter ces amateurs comme cupides, naïfs voire idiots. Apparemment, ça suffit pour adhérer à l'idée. Le prétendu scepticisme de certains est finalement à géométrie variable en fonction des sujets.
par contre, sans avoir vu le film, tu es déjà capable de calibrer l'avis des autres en émettant des suppositions! trop fort en terme de facilité!
sinon, entre se réjouir du malheur et ne pas pleurer sur le sors, ton éducation te permet-elle de comprendre la nuance sémantique ou es-tu obligé à chaque intervention de prêter des propos erronés à tes contradicteurs?
Enzo, il ne s'agit pas de lire et comprendre l'autre (c'est pas drôle car on arrêterait bien plus vite le débat), c'est de dire qu'on est pas d'accord et que l'autre est un imbécile (comme ça, on peut passer beaucoup plus de temps en argutie).
En effet, Michel. J'espère un jour atteindre cette maturité et cette sagesse qui me permettront de me débarrasser de ce formatage qui m'empêche de me réjouir du malheur des autres (même s'ils sont riches).
mgtusi écrivait:
> Je crois avoir également reçu une éducation des
> plus classiques mais je suis tout de même parvenu
> à me débarrasser de certains enseignements. Il
> arrive que l'on raconte des conneries aux enfants
>
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"Live and let live"
Mon propos sur l'éducation se voulait généraliste : ce n'est pas parce qu'on t'a martelé certains principes enfant que tu dois les trimbaler toute ta vie !
Quant au malheur des autres, peut-on légitimement employer cette formule dans le cas des faux de Kurniawan ? A-t-il semé le malheur ?
J'avais bien compris le propos d'où le smiley.
Le terme malheur était utilisé dans une acception générale: ne pas se réjouir du malheur des autres, du fait qu'ils se soient fait flouer, qu'ils se soient fait arnaquer, etc...
Cordialement
Julien
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"Live and let live"
Ainsi donc tout acheteur d'une Romanée Conti ou d'un vin d'Egon Müller est un être cupide qui n'achète ce vin que pour épater la galerie.
Et s'il se fait berner, bien fait pour lui.
Je n'imaginais pas que la pensée dominante exprimée sur LPV puisse être aussi désespérément primaire.
Et plus la discussion avance et plus on s'enfonce dans cette distinction du camp du bien et du camp du mal représenté par les odieux capitalistes.
Jérôme,
Il ne vous est pas venu à l'esprit que vous pourriez être passé à côté de vins exceptionnels soit parce que vous ne les avez pas bus, soit parce que vous ne les avez pas compris.
Je suis prêt à ce que nous nous rencontrions, vous avec le vin que vous considérez comme le vin le plus extraordinaire pour vous et moi avec un vin que je considère comme une expression extrême et nous verrons ce qui pourrait se produire.
A noter que j'ai toujours dit que l'écart de sensations n'est en aucun cas corrélé aux écarts de prix souvent insensés. Et je n'ai jamais dit que plus c'est cher meilleur c'est, puisqu'au contraire je défends les vins inconnus comme les Royal Kébir d'Algérie, en prétendant qu'il sont meilleurs que des vins dix fois plus chers.
Ainsi donc tout acheteur d'une Romanée Conti ou d'un vin d'Egon Müller est un être cupide qui n'achète ce vin que pour épater la galerie.
Et s'il se fait berner, bien fait pour lui.
Si le fait de se faire berner ne lui cause pas de troubles financiers pouvant mettre son existence et celle des siens en périls et bien ce n 'est pas grave. Il s'en remettra et la Terre continuera de tourner.
Par contre si cela le met en danger , c'est autre chose
C est comme les joueurs au casino.
Mr X qui gagne le smic claque sa paie aux tables le 2 du mois, c est vraiment triste
Mr Y qui vient à Monte Carlo en Yacht , déboule au casino dans sa VEYRON et perd 1 millions d'euros sur un coup de dé au craps : cela ne m émeut en rien car sa vie n'en sera pas changée. Au pire sa soirée gâchée et encore
Aucun des deux n'est un salaud ou un pourri mais l'impact sur leur vie en sera différent
Mr SMIC est a plaindre et à aider
Mr YACHT : on s'en fout, demain il n y pensera meme plus et refera la même chose à Cannes ou ailleurs ( tout depend de la vitesse du Yacht)
Ludovic
Ainsi donc tout acheteur d'une Romanée Conti ou d'un vin d'Egon Müller est un être cupide qui n'achète ce vin que pour épater la galerie.
Et s'il se fait berner, bien fait pour lui.
Apparemment, les faux réalisés par Rudy Kurniawan portaient sur des références rares et anciennes. Un peu de logique aurait permis de savoir qu'il n'était pas possible de multiplier à l'infini la rareté. Ceux qui se font berner sur un millésime ancien savent qu'ils ont pris un risque (qui s'ajoute aux autres) : ce n'est pas une consolation mais le savoir de base de tout enchérisseur. Sans cette quête de la rareté et ce goût du risque, je doute fort que ces collectionneurs eussent cherché à se procurer de tels vins.
Il ne s'agit pas ici d'une Romanée Conti mais d'une collection complète. Si l'on définit la cupidité comme la passion ardente de possession, on peut dire que les acheteurs des faux montrés dans le film sont animés par elle. Posséder pour montrer sa position sociale des vins que l'on ne boira pas ou peu (cf la cave de M. Koch), posséder pour exister, posséder pour écraser.
Je suis bien plus choqué par les propos de Laurent Ponsot selon lesquels Rudy Kurniawan aurait mérité vingt ans de prison.
Posséder pour montrer sa position sociale des vins que l'on ne boira pas ou peu (cf la cave de M. Koch), posséder pour exister, posséder pour écraser.
Tout amateur de vins qui a une cave ne boira pas sa totalité; ou alors il faut arrêter d'acheter à 50 ans et vivre sur le fond pour être sûr de ne rien laisser...
Et qu'est que cette idée de "posséder pour écraser"...
Ces généralités et ces accusations , dans n'importe quel sens, apportent quoi ???
Ainsi donc tout acheteur d'une Romanée Conti ou d'un vin d'Egon Müller est un être cupide qui n'achète ce vin que pour épater la galerie.
Et s'il se fait berner, bien fait pour lui.
Je n'imaginais pas que la pensée dominante exprimée sur LPV puisse être aussi désespérément primaire.
Et plus la discussion avance et plus on s'enfonce dans cette distinction du camp du bien et du camp du mal représenté par les odieux capitalistes.
Il est quand même bien sympa avec son vieux chat, Luc
si une telle rencontre avait lieu sur la base de la dégustation de deux vins, un pour chacun de nous paroxysmique, cela serait évidemment voué à l'échec. En revanche, une dégustation à l'aveugle de deux ou trois de vos chouchous et de deux ou trois des miens serait sans doute intéressante pour peu que nous puissions juger de vins de millésimes semblables.
Mais j'ai bien peur néanmoins que nous soyons capables, vous et moi de reconnaître nos apports respectifs, ôtant sitôt toute objectivité du jugement.
mais pour info, je suis acheteur occasionnel de vins de Müller, en ai du reste proposé à l'apéritif au sieur Javaux qui l'a apprécié à sa juste valeur, c'est à dire à sa valeur gustative qui était d'un niveau élevé, mais ce jour-là sur ce vin-là pas tout à fait exceptionnelle, il faut bien le reconnaître. (il ne savait pas ce qu'il dégustait, bien sur !)
Maintenant, il se peut comme vous le suggérez que mon niveau de vie ne me permette pas de comprendre ces vins à leur juste valeur.
je note quand même encore de votre part cette stratégie récurrente de résumer ou de déformer les propos tenus par vos opposants pour les rendre caricaturaux.
du reste, si alors que vous entrez en transe devant un verre de DRC, je vous dis comme le type de ce reportage que c'est de la piquette, il est certain que votre jugement sera que je n'y connais rien et le mien sera que vous vous faites mousser à la lecture de l'étiquette, comme devant un verre d'Yquem rouge bouchonné.
désolé de rappeler des souvenirs douloureux.
Pour un petit génie, je trouve que Rudy a tout de même fait de sacrées erreurs de débutants.
Fabriquer des Ponsot 1929 alors qu'il est écrit dans la présentation du domaine qu'ils mettent en bouteille depuis 1934, ce n'est pas très malin.
j'avoue que ceux qui achètent ça sont encore plus naïfs.
Un vrai passionné sait ce genre de chose
Idem pour le magnum de Pétrus alors que Pétrus n'en faisait pas à cette date.
Et que dire des Rothschild 1700 et des brouettes alors qu'ils n'ont acheté Lafite qu'un siècle plus tard.
Il est évident que ceux qui achetaient des faux aussi grotesques ne sont pas des passionnés.
Quand tu es passionné par un groupe de rock, tu connais le nom de tous leurs albums que tu sois smicard ou millionnaire et si on te présente un album sorti avant la constitution du groupe, tu te méfies un peu.
Jean-Luc Javaux. Un mot résume mon message : "le plus". La plus grande cave, les vins les plus rares et les plus chers, dans les plus grands contenants (certes un magnum se conserve mieux qu'une bouteille de 75 ou 73 cl) et assez ironiquement l'affaire la plus médiatisée.Rudy Kurniawan a réussi à flatter la vanité en copiant les us et coutumes de l'entre-soi cher à ses victimes.
Il ne s'agit pas de dire que quiconque possède une cave avec plus de vins qu'il ne peut en consommer est un vaniteux mais qu'ici, le vin constitue un moyen, comme pour d'autres une voiture de sport ou un palais de montrer sa supériorité sociale, d'affirmer sa puissance et la légitimité de sa puissance.
Starbuck, j'ai failli rédiger un message en ce sens : quand on se passionne pour quelque chose, on connaît très étroitement tous les détails qui constituent ce quelque chose et on varie ses sources d'information.
personnellement, ce qui me choque à la lecture de ce débat, plus qu'à la vue de ce documentaire, c'est cette façon de réaction de caste. Qu'est-ce qui fait qu'Audouze se range parmi ces gredins que l'on voit quasi écœurants dans leurs gestes et dans leurs mots : un sentiment d'appartenance à un même monde ?
J'ai quand même eu l'impression de voir une bande de poivrots qui avaient juste la capacité de se bourrer la gueule au premier GC.
Non, François, vous n'êtes pas de ce monde !!!!! -) vous êtes de la race des passionnés, cela ne fait aucun doute, même si on n'a visiblement pas la même passion.
Je ne range pas du tout François Audouze dans la catégorie évoquée dans mes messages précédents. Bien au contraire, je lis ses messages ici et sur son blog avec beaucoup d'intérêt et je lui dois beaucoup. Ce qui différencie ces millionnaires montrés dans le documentaire évoqué dans ce fil et François Audouze se résume en effet ainsi : d'un côté, la vanité, de l'autre, la passion. En regardant ce documentaire, j'ai eu l'impression de lire ou de voir le Satyricon, le talent de Pétrone ou de Fellini en moins.
Je suis prêt à ce que nous nous rencontrions, vous avec le vin que vous considérez comme le vin le plus extraordinaire pour vous et moi avec un vin que je considère comme une expression extrême et nous verrons ce qui pourrait se produire.
Ce qui est tout de même hilarant, c'est cette proposition récurrente faite aux administrateurs mais jamais au LPVien moyen ; un esprit tortueux pourrait y déceler une analogie avec la recherche des grandes étiquettes.
2 blancs secs, 2 rouges et 2 liquoreux chacun. double échantillonnage pour le cas où il y aurait un souci de bouteille
sec catégorie style riesling et style chardonnay
rouge catégorie style cabernet et style pinot
et liquoreux : style qu'est bon ... -)
millésimes à partir de 90 compris.
un panel de dégustateurs représentatif : on peut aller jusqu'à 12, en tout.
dégustation à l'aveugle avec rendu des commentaires avant la découverte des étiquettes.
Il faut affiner le protocole, trouver un lieu et une intendance. Je veux bien essayer d’organiser et faire vérifier le protocole. Il me faut juste du temps.