La législation australienne oblige depuis quelques mois les producteurs à indiquer sur l'étiquette les agents allergènes contenus dans leurs vins : protéines, caséine, isinglass (provenant de vessies natatoires des poissons), les tannins industriels fabriqués avec des lichens qui poussent sur les chataîgners ou les chênes.....
Cela s'applique également aux vins étrangers
qu'en pensez vous ?
Aimeriez-vous disposer de telles informations sur les étiquettes des vins commercialisés dans votre pays ?
Les vins des U.S.A ont déjà des mises en garde concernant la santé sur la contre étiquette.
Pour "l'européen buveur moyen devant travailler le lendemain", il serait utile, je pense, d'avoir une information sur certains constituant dont le soufre.
Toutes les contre-étiquettes de vins chiliens que j'ai lues mentionnent la présence de soufre dans la bouteille. Par contre, nous n'en sommes pas encore à la description détaillée d'ingrédients ....
En principe, je suis pour la transparence vis-à -vis du consomamteur même si j'estime que ce dernier, souvent, ne comprend pas la moitié des termes utilisés pour décrire le contenu de ce qu'il avale.
Il y a quand même un "secret de marque" qu'il faut respecter et même si le vin est avant tout un produit de terroir, la main du vigneron est bien présente. Divulguer le contenu complet de la bouteille, c'est un peu briser le secret du succès.
Demandez à Coca-Cola et Marlboro à combien ils évaluent leur formule de produit ..... des dizaines de milliards de dollars ... Toute comparaison s'arrête là tant il y a de différences entre un produit standard et industrialisé et la magie du terroir et de son vigneron. N'empêche, ne brisons pas le rêve et la magie ....
J'apprécie la démarche australienne dans le sens de plus de transparence. Cela permettra de faire prendre conscience au consommateur que le vin est un véritable produit alaboré à l'aide de substances étrangères...
Cela poussera aussi peut-être les producteurs à rationaliser au maximum l'utilisation de ces produits.
Certains sont certes nécessaires mais quand ils servent à masquer certains défauts du vin, palier à une vendange imparfaite, alors là je dis non !
"que le vin est un véritable produit alaboré à l'aide de substances étrangères..." le vin qu'on trouve sur les linéaires certainement…!!!
Gramenon : "vins de raisins", Première vendanges de Marionnet, Dom. du Mazel, Dom des Vignes du Maynes en bio depuis 1954 : vins sans aucun additif y compris SO2, Muscadet amphibiolite nature, JP Frick en Alsace pas de chaptalisation, aucune correction de l'acidité, pas de collage en fait seul élément exogène le SO2 (excepté une cuvée par an sans SO2)…etc et la liste est de + en + longue
Evitez soigneusement les vignerons qui utilisent des tanins de châtaignier, de la gomme arabique, du sucre en poudre, du Souplane (si si ça existe…)…et toutes les poudres de Perlimpimpim qui servent à palier aux insuffisances originelles du raisin. Résultat plus on fournit de "matériel de sauvetage pharmacologique" aux Å“nologues plus on encourage en amont les viticulteurs à produire des raisins de merde, avec des techniques de merde, et des produits de merde…* car ils font confiance ensuite aux Manie-tout de la CAVE pour tout rattrapper !
A quand une contre-étiquette "boire ou conduire il faut choisir" en lettres grosses et grasses sur une bouteille de Romanée-Conti…!!
Accessoirement : OUI à un affichage pour les vins vendus en grande surface! Et pour les autres on pourrait consulter, si on le souhaite, chez le vigneron ou le caviste une liste des produits utilisés sans transformer la contre-étiquette en formule de chimie…
Mais attention chez certains vignerons cela risque d'être effrayant et même chez certains qui font du "bio" où qui le laisse écrire…!
Je signale tout de même que le nombre de substances différentes présentes dans un vin, même bio(dynamique), est telle que ce n'est pas une contre-étiquette qu'il faudrait, mais quelques pages recto verso. Cela fait un peu beaucoup et les bouteilles auraient du mal à rentrer dans les caisses... :-)
L'allergie (puisque c'est de cela qu'on parle) peut être causée par n'importe laquelle de ces substances, présentes naturellement dans le vin ou ajoutée pendant le processus de vinification.
Par contre, si on parle des éléments qui devraient figurer sur la contre-étiquette, le débat est beaucoup plus large que pour les allergies, et je serais effectivement partisan d'y trouver la quantité de SO2, mais pourquoi pas d'autres informations comme la quantité de sucre résiduel, savoir si oui ou non le vin a été chaptalisé ou acidifié,... la liste pourrait également très vite s'allonger.
Je suis par contre d'accord avec Robert pour dire que la loi est la même pour tous, et je ne vois pas pourquoi les grandes surfaces auraient plus de contraintes que les cavistes ou les vignerons sur ce plan.