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Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

  • daniel popp
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pour ma part, ayant gouté et acheté beaucoup de bouteilles d'Ostertag depuis pas mal d'années, je ne suis JAMAIS tombé sur une bouteille flinguée, voir déviante. Rien de plus singulier et épuré que ses cuvées, à mille lieux de l'uniformisation évoquée...Pareil pour Deiss ou Zind qui sont en bd. Le problème, c'est de généraliser ou d'argumenter sur la base d'informations de deuxième main qu'il serait prudent de vérifier avant de les affirmer...Si Schueller est conscient, qu'il met des bouteilles déviantes sur le marché, et que notre mésaventure n'est pas isolée, je trouve çà franchement un peu limite. (td)

JB, Enzo ne t'a jamais dit que tous les vins nature se ressemblent, mais qu'ils les a presque toujours reconnus en tant que tel, nuance...

Daniel
21 Déc 2014 16:40 #31

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Si Schueller est conscient, qu'il met des bouteilles déviantes sur le marché, et que notre mésaventure n'est pas isolée, je trouve çà franchement un peu limite.

Je pense qu'il en est au stade où ça ne le dérange même plus - tu finis hélas par t'y habituer - puisqu'il sert des bouteilles franchement déviantes dans les salons nature (et que ça n'a pas l'air de déranger grand monde).

Eric
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21 Déc 2014 16:57 #32

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je maintiens qu'il y a uniformisation et que cela n'a rien à voir avec le type de vinif.

Je maintiens que je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Je bois beaucoup de vin dits "nature" (voir plus bas) et je n'ai jamais l'impression de boire la même chose.
Je ne vois pas bien ou tu veux en venir surtout que tu n'expliques pas en quoi ces vins se ressemblent. J'ai beau chercher, je ne vois pas bien le lien entre un Blanc du Casot de Castex et un Noëls de Montbenault de Leroy pour citer deux vins sans soufre splendides et sans le moindre défaut organoleptique (ça c'est en prévention
de ceux qui répondraient l'oxydation puisque aucun desdits vins n'était oxydé en l'occurrence) bus récemment.

c'est d'autant plus marrant que le résultat de cette idéologie donne des résultats contraires au combat avancé en effet.

Idem

Je parle de ceux qui ne soufrent pas du tout sinon je ne vois pas ce que veux dire "nature".

C'est toujours la même histoire. De mon côté j'associe au "mouvement dit nature" les vignerons qui soufrent peu voire pas du tout. Si on ne considérait comme "nature" que ceux qui ne soufrent pas du tout (ni à la vendange ni à la mise en bouteille) alors il n'y aurait même pas de débat à ce jour parce que la très grande majorité des vignerons qu'on retrouve dans les salons de ce genre (pour en citer quelques uns que j'aime particulièrement: Souhaut, Pfifferling, Laffiitte et Roure... etc etc) protègent à faible dose à la mise en bouteille et ne prendraient pas le risque de laisser une cuve partir en sucette par idéologie.
21 Déc 2014 18:55 #33

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daniel popp écrivait:
> pour ma part, ayant gouté et acheté beaucoup de
> bouteilles d'Ostertag depuis pas mal d'années, je
> ne suis JAMAIS tombé sur une bouteille flinguée,
> voir déviante. Rien de plus singulier et épuré que
> ses cuvées, à mille lieux de l'uniformisation
> évoquée

C'est bien la preuve qu'on peut faire de très jolis vins sans les protéger comme un cochon quand on travaille bien.
Parce qu'Ostertag, niveau soufre, c'est très bas.
21 Déc 2014 18:58 #34

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  • Florian Beck-Hartweg
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Réponse de Florian Beck-Hartweg sur le sujet Re: Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

Bonsoir,
Oui le débat sur le style donné par les vins nature est intéressant, car c'est vrai que de prime abord on peut reconnaitre un style, ce que je comprends bien dans les propos de Laurent. J'ai aussi eu ce sentiment. Cependant, dire qu'ils se ressemblent tous me parait un peu abusif, le fait de pouvoir les reconnaitre ne veut pas dire qu'ils se ressemblent mais simplement qu'ils ont une caractéristique commune: si dans une série tu reconnais ceux qui sont sans soufre, cela veut dire que tu reconnais aussi ceux qui sont sulfités: cela suffit il pour dire que les sulfités se ressemblent tous?
Pour bien comprendre mon idée, je fais souvent la comparaison avec la reconaissance visuelle de personnes d'un autre continent: ceux qui connaissent très peu de personnes asiatiques par exemple peuvent être tentés de se dire "ils se ressemblent tous physiquement", comme un Asiatique débarquant en Europe pour la première fois se dirait sans doute que les français se ressemblent tous. Certes il y a un caractère commun qui nous permet de nous identifier, mais pour autant dire qu'il n'y a pas de différence est eroné et est simplement dû à l'association entre ce caractère certes prononcé, mais qui ne masque pas forcément les différences à l'intérieur du groupe. Mais pour les voir il faut passer outre la première impression et voir en précision et en connaissance. Je pense que l'on peut appliquer au mot près à la comparaison vin avec/vins sans so2. Et ce qui est drôle est que c'est réversible: la personne habituée à goûter uniquement des vins sans SO2 va trouver que tous les vins sulfités se ressemblent à cause de tel ou tel caractère marquant.

Signé: quelqu'un qui produit du sans SO2 et du avec (un peu de) SO2 ;-)

Florian
21 Déc 2014 19:17 #35

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  • Florian Beck-Hartweg
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Réponse de Florian Beck-Hartweg sur le sujet Re: Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

Je rajoute que ce propos s'applique bien sûr pour les nature ou il n'y a pas de défaut tellement important qu'il masque le reste, cela va sans dire...
(et le premier qui dit que tous les vins nature ont un défaut important :X.......!!!!)
21 Déc 2014 19:19 #36

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Je rappelle qu'il y a déjà un débat sur les vins "nature" dans le forum "A propos", le sujet de ce fil devant être réservé aux commentaires sur les vins dégustés.

Luc
21 Déc 2014 19:22 #37

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Je ne vois pas bien ou tu veux en venir surtout que tu n'expliques pas en quoi ces vins se ressemblent.

je l'ai précisé sur le fil dont Daniel a mis un lien. Pour les vins sans déviance (ce qui déjà réduit le panel), je trouve les vins sans soufre (et si je suis littéral, sans soufre, c'est aucun soufre sinon on ne peut pas parler de sans soufre) très souvent sans trame, foufou, explosif, sans lien avec leur origine et quand je les goûte, je sais qu'ils sont sans soufre (qu'ils soient bons ou pas d'ailleurs, là n'est pas le problème).

un Blanc du Casot de Castex et un Noëls de Montbenault de Leroy pour citer deux vins sans soufre splendides et sans le moindre défaut organoleptique

tu es un homme chanceux ou peu sensible aux défauts organoleptiques.

Si on ne considérait comme "nature" que ceux qui ne soufrent pas du tout (ni à la vendange ni à la mise en bouteille) alors il n'y aurait même pas de débat à ce jour parce que la très grande majorité des vignerons qu'on retrouve dans les salons de ce genre (pour en citer quelques uns que j'aime particulièrement: Souhaut, Pfifferling, Laffiitte et Roure... etc etc) protègent à faible dose à la mise en bouteille et ne prendraient pas le risque de laisser une cuve partir en sucette par idéologie.

en ce cas c'est un abus de langage car beaucoup ne se réclament pas de "nature" et pourtant soufrent très peu à la mise (parfois ils ne sont même pas bio)
Si il y a un mouvement "nature", c’est qu'il est 0 intrants, ni en vinif, ni en méchage des fûts, ni à la mise, sinon on parle d'une masse indéfinie de vigneron, certains se réclamant de quelquechose, d'autre de rien, et pourtant ayant des pratiques très proches, donc on parle dans le vide.

edit: vu ton message qu'après Luc, désolé. tu peux déplacer si tu veux.
21 Déc 2014 19:22 #38

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  • daniel popp
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merci Luc, donc soyez sympa de réserver le sujet de ce fil aux commentaires sur les vins dégustés, ou sur le concept d'esprit sec.:)

bon, les garçons, vous pouvez revenir ! :D

daniel
21 Déc 2014 21:10 #39

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

Bon, je suis très, très à la bourre et pas très sûr que ce que je vais ajouter maintenant apporte grand-chose à cette dégustation !

1 Riesling Schieferberg 2012 Catherine Riss
D’emblée j’ai la sensation au nez comme en bouche d’un vin très naturel (j’ai pas dit « nature » ! ;)). Des notes de raisin frais, nez et bouche très purs, ça ne « sent » pas bêtement le riesling (neuf fois sur dix, quand on ne reconnaît pas immédiatement un cépage, c’est plutôt bon signe…). Un vin assez simple, très digeste, facile à boire, mais qui ne transmet pas une sensation de terroir marqué.

2 Riesling Smaragd 2002 FX Pichler (Autriche)
Là, c’est l’inverse : ça sent le pétrole à plein nez ! Donc pour moi, ça commence mal ! ;) En plus, derrière le pétrole, je ressens un soufre bien dosé… Forcément, la bouche est pas mal sucrée. Pas une énorme matière en plus. Pas grand-chose pour le sauver le pauvre !

3 Riesling Fronholz 2008. Ostertag
Ici on a des notes pétrolées, mais très légères, sur un nez globalement très élégant. En bouche, ça trace sur une belle acidité sans aucune perturbation sucrée. Une matière offrant à la fois une belle densité et une digestibilité sans faille. Il n’y a rien d’encombrant. Final très dynamique, vibrante sur le palais. Très beau vin qui a de l’avenir devant lui.

4 Riesling GC Schlosberg 2010 Albert Mann
Une grosse matière magnifiquement équilibrée. D’emblée on sent qu’on est sur un gros truc ! La bouche est emplie par cette matière très dense mais superbement étirée en même temps par une acidité de compétition, parfaitement intégrée au vin. Grande longueur sur des notes déjà complexes. Qu’est ce que ce sera quand ce gamin aura une dizaine d’années !!! Superbe et agréablement surpris à la découverte de l’étiquette. Je ne sais pas pourquoi, mais je croyais que je n’aimais pas trop les vins de ce producteur…

5 Domaine Marcel Deiss GC Schoenenbourg 2004
Moi qui suis de moins en moins fan de sucre (voir plus loin), j’ai trouvé ici que le sucre était bien intégré, sans doute grâce à une belle acidité et sans doute aussi grâce au plat (la présence du gingembre neutralisait les sensations sucrées). Belle aromatique assez complexe sur des notes florales variées.

6 Tokay Pinot gris GC Clos Saint Urbain Rangen de Thann 1991 Zind-Humbrecht
Ici je trouve que le sucre se fait plus sentir et qu’il gomme du coup un peu la richesse aromatique du vin. Le pinot gris n’est pas mon cépage favori du tout et ce vin me le confirme malgré sa noble origine (même si en 1991 Zind était à mon avis assez loin de travailler aussi bien qu’aujourd’hui). Le sucre s’atténue un peu avec le plat (gingembre) mais reste un peu marqué pour moi.

7 Pinot noir Excellence 2009. Binner
Une robe très dense qui m’a fait craindre le pire. J’imaginais un vin moderniste, assez extrait mais pas du tout. Matière très juteuse mais pas sur extraite, une petite pointe de volatile agréable au nez et qui, en bouche, allonge le vin, le tient dans une certaine verticalité digeste (malgré la densité du vin) qui me séduit assez. Un vin un peu marqué sans doute par son millésime mais une belle maturité des raisins et pas de lourdeur.

8 Pinot noir Clos de la Faille 2009. Albert Mann
Pour moi, un vin qui ne « décolle » jamais. C’est bien foutu, belle vinification qui donne de jolis tannins très fin, mais je garde la sensation d’un vin très « conduit », très formaté, très œnologique. Bien fait, assez bon, mais un peu ennuyeux. Quand je découvre l’étiquette, je retrouve l’image que j’avais de Mann, mais c’est vrai que cette image n’était fondée que sur une dégustation (à l’aveugle) de leurs rouges.

9 Pinot noir “Chant des Oiseaux” 2011. Schueller
Inutile d’en rajouter. Tordu de chez tordu !

10 Riesling GC VT Altenberg de Bergheim 2002. Marcel Deiss
11 Gewürztraminer Clos Windsbuhl VT 2005. Zind-Humbrecht
12 Tokay Pinot Gris SGN Sonnenglanz 1997. Bott-Geyl
Ce type de vin en fin de repas et de dégustation me sature complètement et je passe peut-être à côté… Mais le VT de Deiss m’a paru curieusement moins riche (en sucre et en tout) que son Schoenenbourg précédent avec en plus des notes iodées peu engageantes. Le Zind est mieux, plus équilibré, pas trop marqué par le gewurztraminer, relativement agréable. Moi qui suis pas ultra fan du pinot gris, sur ces trois vins j’ai pourtant préféré le Bott-Geyl, riche, dense, plein d’arômes assez complexes et globalement équilibré.

En guise de conclusion personnelle :
- je m’en doutais avant, mais cette dégustation me confirme qu’il n’y a essentiellement qu’un type de vin qui me plait en Alsace : les bons rieslings bien secs. Non seulement ça me plait mais (et ce n’est pas une révélation pour les amateurs expérimentés), je trouve que ces vins comptent parmi les tout meilleurs blancs de France. Le sylvaner ça peut être assez bon, mais c’est un vin qui reste toujours assez simple quand même. Le pinot gris je le trouve presque toujours trop large et trop mollasson, le gewurztraminer trop aromatique, bref vive le roi riesling !
- mais pour cela, il faut qu’il soit parfaitement sec. Et pas seulement « d’esprit sec »… ;) Heureusement la plupart des bons producteurs indiquent le niveau de résiduel sur leurs étiquettes. Cela me permet d’éviter ces rieslings qui ont « le cul entre deux chaises » !
- je constate que contrairement à la légende, plus je vieillis, moins j’aime les vins sucrés. Je me débarrasse progressivement de mes quelques sauternes, jurançons ou même vouvrays moelleux. J’en ouvre à la rigueur un par an pour faire plaisir à un amateur de passage qui aime ça, mais je ne me fais plus du tout plaisir avec ce type de bouteilles. Plus ça va, plus j’aime l’acidité et les vins blancs droits et tendus à tendance cristalline. Ceux qui ont la chance comme moi de goûter (et pour moi d’acheter ;)) le riesling Rangen de Thann 2012 de zind-Humbrecht verront de quoi je veux parler !

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Philippe

Philippe
30 Déc 2014 14:12 #40

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