Exact Anthony, pour le millésime 1975, présenté comme exceptionnel à l'époque, en 1977/78, lors de la mise sur le marché - ma première période d'achat de vins, avec les salaires de l'époque, j'avais 24 ans - est resté longtemps considéré comme tel, puis il a glissé, glissé sans fin.
89-90 : deux millésimes présentés comme exceptionnels ou très bons; il est cependant assez vite apparu que 90 n'atteignait pas vraiment 89, les vins étant souvent plus souples, plus charmeurs à boire que le millésime précédent, mais du fait de l'acidité plus basse que celle de 89, moins taillé pour la garde.
Les posts récents confirment cette donne, apparemment.
91 & 92 ont de suite été considérés comme des millésimes difficiles, de petite à moyenne année, comme 97 d'ailleurs, ce qui n'a pas empêché les prix de s'envoler.
99 ; de la souplesse, de la matière mais une acidité relativement basse faisant que les vins sont déjà accessibles dès leur diffusion, la contrepartie une aptitude moindre au vieillissement par rapport au 98.
Pour les Bordeaux, c'est l'aptitude au vieillissement, à la garde, et l'équilibre entre matière et fruité, acidité, qui confèrent de la grandeur aux millésimes, me semble-t-il.
Michel.