Nous voici à nouveau réunis en ce début d’année pour partager quelques bouteilles, même si certains n’ont pas pu attendre la fin du mois pour célébrer le dieu Bacchus. Double thématique, comme d’habitude, avec au programme, vins blancs du Jura (non-oxydatifs pour ne pas effrayer Damien) et mourvèdre dans tous ses états.

Duels très instructifs concernant les blancs puisque les mêmes cuvées furent dégustées sur deux millésimes très différents.
Stéphane Tissot, La Mailloche 2002. Le nez est très expressif et explose en arômes de toasts grillés et de fumé. A l’aération, je perçois quelques notes de citron et de noisettes. Mon voisin précise que ce terroir spécifique apporte un nez « d’argile fumée ». N’ayant jamais fumé d’argile, je ne peux que plussoyer. La bouche est grasse avec une acidité qui porte le vin sur une longueur correcte. C'est bien bon.

En parallèle, Ganevat, Les Grandes Teppes 2002. Après le nez très ouvert du vin précédent, je suis d’abord totalement désorienté par celui-ci. Ca ne ressemble à rien. Dans un premier temps, je vais donc préférer La Mailloche, puis petit à petit, mon choix va se porter sur Les Grandes Teppes. Nez sur les fleurs blanches et les fruits exotiques. La bouche est d’une grande précision et finesse. C’est très bon. Très belle découverte pour moi. Je suis content, j’arrête de prendre des notes pour la soirée.

Nouveau duel, sur les mêmes vins dans le millésime 2005. On est dans un registre très différent. Les deux vins me semblent beaucoup plus proches que leurs aînés même si le côté fumé se retrouve sur La Mailloche mais d’une manière bien moins explosive. J’ai largement préféré les deux 2002.

Passons aux rouges… contrairement aux règles du Code de la route !

Mourvèdre dans tous ses états. L’idée de base de cette dégustation était d’apprécier quelques bouteilles de ce cépage typiquement méditerranéen, d’origines et de millésimes très différents.

Domaine Rabasse-Charavin, Vin de pays de la principauté d’Orange, Mourvèdre 1990. Bouteille bouchonnée. J’avais bu le même vin il y a un ou deux mois. Même si la bouteille n’était pas bouchonnée, le vin était un peu fatigué. Nez sur les fruits noirs et le tabac. En bouche, ça retombait assez vite dans un registre de tannins assez durs et asséchants. Et un goût cartonné, sans doute un léger signe de bouchon. A revoir sur un millésime plus récent.

Domaine Tempier, Bandol, Cuvée Cabassaou 1991 (plus de 95% mourvèdre) Lors d’une récente dégustation, nous nous étions penchés sur les Bandol 2001. Les vins m’avaient semblé d’une jeunesse éclatante et, à ce stade, bien peu digestes. Le Domaine Tempier n’avait pas été bu. Voici donc une des sélections parcellaires du domaine avec 10 ans de plus et dans un millésime bien moins coté. J’espère que mes partenaires hydropathes auront quelque chose à dire sur ce vin car il ne m’a laissé aucune impression.

Un des domaines « chouchou » de LPV. Domaine de Montcalmès, Coteaux du Languedoc, Cuvée « M » 2006. Cuvée confidentielle 100% mourvèdre produite seulement certaine année. Selon mon caviste, les vignes auraient été reprises par Pierre Vaïsse dans sa cuvée L’Aphyllante. Bu en duel avec le vin suivant, j’ai trouvé celui-ci assez terne et moyen… Ceci dit, c’est peut-être moi qui fatigue.

Château d’Or et de Gueules, Costières de Nîmes, La Bolida 2007 (90% de mouvèdre, 10% grenache). Voilà pour moi, le mourvèdre de la soirée. Couleur bien plus foncée que celle de son voisin de verre. Nez très fin de fruits noirs avec des notes de caramel. Ca tapisse bien la bouche, belle longueur sur la frangipane. Un très beau mourvèdre sur sa jeunesse.

Domaine de Rancy, Vin de pays des côtes catalanes, Mourvèdre 2009. Belle couleur rubis. Nez sur des fruits noirs bien mûrs. C’est velouté en bouche. Un mourvèdre très agréable mais moins dense que le Costières de Nîmes.

Et pour accompagner le dessert, un Rasteau Vin Doux Naturel, Domaine des Escaravailles 2009. J’aime bien ce Rasteau qui reste assez frais avec une acidité qui contrebalance bien le sucre. Un domaine à recommander pour l’ensemble de sa gamme.

Encore une belle soirée... On en redemande -D

pour le jura ,j'ai eu totalement les mêmes impressions que JP.
je confirme le caractère plus ouvert et séduisant des 2002 à ce stade.
le petit coté fumé de la mailloche...sur 2002 et 2005
grandes teppes VV 2002 était vraiment terrible ...je me dis que je devrais être patient avec les 2007 et 2008 qui dorment en cave...et bientôt le 2009 que j'ai commandé aujourd'hui suite à cette dégustation...
accord terrible avec la salade de chou chinois au saumon et bulot avec les tranche de panais.

coté Mourvèdre
dommage pour le rabasse charavin...que je connaissais pour ses cairannes et autres d'un bon niveau , comme l'accueil au domaine.
le cabassaou de tempier 91...un magnifique équilibre..les arômes tertiaires, l'acidité , l'alcool...il ne faisait pas son âge...mais le temps lui a apporté une légère patine bien agréable..un beau touché de bouche..en ce qui me concerne
le domaine d'or et de gueule à pour moi aussi été le vin de la soirée...le caramel qui peu parfois me gêner un peu était présent au nez mais pas en bouche..très belle découverte !!
le domaine de rancy, j'en parlais à mes camarades...sans savoir que nous en boirions (laboratoire...homéopatique) fatigue...quand tu nous tiens !
j'en achète généralement au SVI mais je les bois immédiatement après achat..dans mon souvenir il pétait plus le fruit !!! que ce soit sur 2009 ou 2010 se refermerait il un ptit poil ?

une belle soirée ...de belle surprise !!
vivement la prochaine !!!!

Laurent

Sympathique moment de détente que cette soirée Lpv, après m'être (bien) battu contre une machine à laver, ce qui explique mon retard.

Du côté des blancs, j'ai apprécié le bon niveau des 2 premiers duels, avec une préférence pour Les Grands Teppes 2002. Les deux Mailloches sont très bien faites mais le côté grillé est trop prononcé pour mes gouts. Les Grands Teppes 05 s'est présenté plus fermé que le 02, et moins gourmand. Malgré tout ces 4 vins sont vraiment bien faits.

Concernant les rouges, le Cabassaou 1991 de Tempier m'a bien plu, avec un nez évolué, viandé et ses notes de sous bois.
Le vin est prêt à être bu. Je l'ai apprécié mais ce n'est pas un coup de coeur non plus.

Montcalmès M 06 a sûrement été défavorisé de se trouver en face de la Bolida 07 du Chateau d'Or et de Gueules de la même année. J'ai trouvé Montcalmès trop jeune, avec des notes d'élevage pas encore digérées. Mais en face j'ai surtout adoré la finesse de la Bolida, à laquelle j'ai trouvé des notes fleuries, d'orange sanguine et de caramel au lait. La texture est fluide, c'est du velours. J'ai trouvé que le vin "pinotait" (avis pas vraiment partagé autour de la table pour être honnête.
Très belle surprise que ce vin. (je reste surpris de la finesse de ce vin face à Montcalmès, j'ai même pensé qu'il y avait confusion sur l'ordre des vins.)

Derrière cela, le Mourvèdre 09 du domaine de Rancy m'est apparu plus lourd, à attendre, mais avec un nez expressif (des notes de poireaux m'ont un peu gêné), et du café en bouche.

Le Rasteau muté du domaine des Escas a conclu de manière fort agréable cette série de rouges, avec un niveau de sucres juste comme il faut et des notes d'orange sanguine là aussi (mais bon à ce stade....avec un crachoir difficilement atteignable...)

Merci encore pour cette soirée à Jean Pierre et Philippe, grâce à qui lpv Lyon va finir un jour par voir la lumière et devenir inconditionnel du Jura. (d'ici quelques décennies)

Bonsoir,

Demain jeudi une nouvelle dégustation LPV Lyon nous attend et j'ai des devoirs en retard. Donc assez brièvement voici un petit CR sur cette dégustation de fin janvier.
Je me suis occupé des blancs, étant natif de la région, le Jura c'est mon thème de prédilection.
Mon but est de faire découvrir un autre aspect du Jura, les vins ouillés. D'un coté j'ai pas trop le choix, LPV Lyon étant constitué de quelques éléments de constitution fragile, une dégustation d'oxydatifs pourrait clairsemer les rangs.
Donc après les savagnins ouillés l'année dernière voici les chardonnays ouillés.
Les 4 bouteilles ont été carafées 2 petites heures et ce fut bénéfique notamment pour le Ganevat 2002.
Le tout remis en bouteille pour le transport jusqu'au restaurant.

1ere paire : Arbois La Mailloche 2002 de Stéphane Tissot et CdJ les Grandes Teppes VV 2002 de Ganevat
Deux vins très expressifs au nez, La Mailloche avec un coté grillé et fumé et le GT plus sur le fruit (fruit de la passion).
En bouche il ressort plus de puissance pour le 1er, un bel équilibre et de la longueur. Le GT est plus fin, ciselé, plus en longueur.

2e paire : Arbois La Mailloche 2005 de Stéphane Tissot et CdJ les Grandes Teppes VV 2005 de Ganevat
Le but est de revoir les mêmes crus mais avec 3 ans de moins.
Déception sur le GT qui apparaissait réservé et pas très causant mais en bouche la matière et la puissance sont présentes.
Une Mailloche toujours aussi expressive au nez avec son coté grillé. Grosse puissance en bouche avec un coté argileux (pas
forcement fumé ) et une grande longueur.

En bref, 2 terroirs très différents du Jura, argileux sur Mailloche et marneux coté GT sur 2 excellentes années par 2 grands vignerons (BioD).

Laurent nous avait apporté un blanc pour l'apéritif :
Domaine de Cressance, cuvée Rocailles en VdP des Cévennes.
Nez anisé, bouche fine, légère et rafraichissante sur l'anis et les agrumes.
Très bien pour se faire la bouche avant le repas, un excellent rapport qualité/prix il me semble.

Rapidement pour les rouges, mon préféré Château d’Or et de Gueules, Costières de Nîmes, La Bolida 2007, une découverte.

Allez au lit,

Philippe.
LPV Lyon

Bonjour à tous,

Nouveau sur ce forum, mais depuis longtemps lecteur et j'étais membre de feu iacchos...Je suis passionné de vin depuis 1994.

J'habite à Lyon centre.

Comment se passent les réunions à Lyon ? Quel est le fonctionnement ?

A bientôt.
Salutations.

on peut en parler par MP si tu veux...

mais je crains que logistiquement parlant nous soyons en peine d'élargir notre cercle...qui il faut le dire (enfin c'est mon avis) ressemble aujourd'hui plus à un groupe de pote qui se retrouve une fois par mois que à LPV lyon tel que nous l'avons démarré..

mais vu le nombre de personne qui voudrait en être, je pense qu'il faudrait peut être envisager de "fonder" un second LPV Lyon (il ya de la place dans cette grande ville...)

nous nous sommes limité à une douzaine (pour pouvoir gouter suffisement dans chaque verre) et le QG n'est pas extensible...

je n'aime pas ce discours qui fait un peu club privé pas très ouvert d'esprit...mais il faut aussi que nous soyons clair sur les limites de notre organisation.

cordialement
Laurent

Oui, avec un LPV Lyon Bis certains pourraient boire 2 fois plus.
Moi je m'inscris. :)o

glouglou ...
Philippe - LPV Lyon

PS : Merci Laurent C. pour la soirée d'hier, on attend ton CR maintenant.
PS2 : SVI à Eurexpo du 02/03 au 04/03, on en parle en MP

Bon, pour ma part, concernant cette dégustation, il y a un vin qui m'a bluffé c'est Les Grands Teppes 2002 de Ganevat. Il faut dire que c'est vraiment la première fois que je prends mon pied avec un vin du Jura (je n'avais pas goûté Ganevat avant...).
Peut-être le début d'une histoire d'amour... ou pas (c'est la Saint-Valentin, je dois être envahi de bons sentiments).
En tout cas, je vais commencer à m'y intéresser :)o

Cordialement,

Laurent