Renaissance, c'était le nom que l'on ne devait plus donner à la belle manifestation organisée sous la majestueuse voûte des Greniers St-Jean d'Angers.
Mais non, on dit encore "on se voit à Renaissance..." Et pour se voir, on s'y est vu.
Quasiment toute la "glouglousphère facebookienne" (ainsi qu'une bonne partie de la section Lpvienne) était descendue, ou montée à Angers pour croiser le verre et/ou le couvert. Les "2 piliers" de la Champagne représentée par le duo Boulard/Tarlant. Eva (venue sans la chiasse, c'est rare) et son fan-club de Montreuil, organisant des débats-rencontres autour des crachoirs libres. Trois autres piliers que sont Olif, Pipetteman & Pipettewoman (on l'oublie trop souvent, mais elle est toujours là), mais aussi un caviste vert, un autre qui "Trink", un vigneron d'Isère, un restaurateur voisin, un pharmacien belge et sa team insatiable, une blonde venue du froid. On y aurait même aperçu son blondinet de cousin à l'accent méridional.
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Présents du matin au soir aux Greniers, du soir au matin dans les bistrots, dans les caves et autres "repas vignerons"... C'est plus un salon, c'est un comptoir géant où l'on cause beaucoup (trop) et où l'on ne goûte plus (assez)... On aimerait le contraire, mais les collègues de goulot ont parfois des choses plus intéressantes à nous dire que certaines bouteilles... Et c'est tant mieux !!
Arrivés au milieu de l'après-midi, nous entamons "la tournée des blancs". Je démarre par les belles bulles de Larmandier-Bernier, aux cuvées plus "sphériques" qu'à l'accoutumée. Le millésime 05 des "VV de Cramant", ou encore celui du 1er cru (composé à 60% de 2009) ne semblent pas étrangers à cette rondeur.
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Jull veut goûter les "10" alsaciens. Nous le suivons. Hélas, peu de 10 disponibles. Les 09 dégustés chez Zind-Humbrecht (Le Brand notamment), s'en sortent pas si mal. Ils sont, sans surprise, bien moins tranchants que les 08.
chez Josmeyer, seul le "Kottabé 10" se fait remarquer par une richesse intéressante et une belle acidité.
du côté de chez Zusslin, je note aussi la belle acidité du "Clos Liebenberg 10", ainsi que la remarquable complétude du "Pfingstberg 10".
Pour en finir avec l'Alsace, un petit tour chez Albert Mann avec en point d'orgue, un Schlossberg 2010 tout simplement stupéfiant...
Cap sur la Bourgogne, avec "Quintaine 10" de Guillemot, pour la première fois en appellation Viré-Clessé suite à un assouplissement du cahier des charges de l'AOP. Ce dernier est éclatant de fruit (poire opulente) et de gourmandise.
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Un petit pas sur le côté pour découvrir "les 10 de De Moor". Un bon aligoté, qui laisse la place à un chablis aux amers vifs, puis un massif "Bel Air et Clardy", avant de revenir à la normalité d'un "coteau de Rosette".
Allons sur d'autres coteaux, ceux du Loir (côté Jasnières), plus précisément au domaine de Bellivière. "Rosiers 10" est plus aimable et vif que le "Rosiers 06" dégusté il y a peu. "Prémices 10" ne me donne pas envie d'en savoir plus.
Nous descendons en Anjou et nous plantons devant le taciturne et talentueux Bernaudeau, Stéphane de son prénom. "Sables 10" résonne d'acidité quand "Terres Blanches 10" assomme tous les blancs croisés auparavant. Une largeur, un équilibre et une force herculéenne animent ce grand blanc, relégant même la belle cuvée "Nourissons 10" au rang de "bon vin".
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Nous remontons légèrement jusqu'à Saumur pour "taster" les blancs de Mélaric. "Billes de Roche 10" est lacté, très aérien. Sympathique parallèle entre "Clos de la Cerisaie 09 & 10". Petite préférence pour le 10, à ce stade, plein et déjà bien gaulé.
Petit intermède (Eva sort des chiottes en pleine forme), je retrouve mes collègues de goulot chez P. Delesvaux. Je prend le train avec "Feuille d'Or 08" vif, la version 09 pleine, "Authentique 09" aux sr traînants, mais aux jolis amers puis j'enchaîne avec "les sucres". "Coteaux du Layon 10", "Les Clos 10", et "SGN 09" modèles de fruité, d'équilibre et de tension chez les Delesvaux.
Les prescripteurs locaux nous poussent à faire un tour chez Cyril Fahl. Il propose un "maccabeu 11" plutôt pas si mal, quand les rouges (VV de carignan 11 et les jeunes vignes 11 de grenache) me laissent de marbre.
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Le lendemain matin, j'entame la journée avec le "Bouzeron 10" de chez de Villaine à la matière serrée, tendue d'un bon aligoté. "Rully St-Jacques 10" pète de fruits, puis décline rondeur et opulence. "Les Clous 07" semblent effacés, comme gommés.
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L'Olif et "Phiphi le centaure pansé" (mi-homme, mi-moto convalescente) me conseillent vivement d'aller découvrir les bulles du Champagne Courtin. Madame Moreau me fait découvrir 3 cuvées. "Efflorescence 07" (élevé en fûts) est crémeux, opulent, aux amers tranchants. "Résonnance 09" (pinot noir majoritaire) propose un nez fermentaire, pour une matière vive, là encore crémeuse, crayeuse, opulente et salivante. Quand "Concordance 09" (là aussi pinot noir majoritaire) est un champagne sans soufre, vif, aérien, à la complétude remarquable... presque évidente.
Autant le terret 09 de Barral m'avait scié de part son côté "oxydé-déviant", autant la version 10 m'a paru plus droite, plus nette, juste un poil alcooleuse.
Je chope Richard Leroy (toujours en vadrouille) sur son stand et lui "vole" quelques gorgées de son "Rouliers 10", hélas peu convaincantes ce jour-là.
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Nouvelle découverte (que l'on doit à Barbu of Vendée) que cette Ferme de Montbenault. Un "pet'nat" (pétillant naturel) nommé "Grappes de bulles" sur 10 qui hume et goûte comme le "crayon de l'ardoise" (c'est plus long à écrire que craie, c'est juste pour changer). "Grappes de soleil 11" est un top jus de poires addictif.
Les Blancs, c'est fait... Place aux rouges !!