Merci Michel pour cette très bonne initiative !
En effet cette soirée fut placée sous le signe de la gastronomie et de la bonne humeur.
Je n’ai pris aucune note, voici donc ci-dessous mes quelques commentaires sur les vins qui ont accompagnés la magnifique cuisine d’Anne :
A l’apéritif :
Un trio de blancs :
1. Le vin arrive carafé et dévoile une jolie robe d’un jaune assez foncé. Le nez est sur les fruits exotiques, avec peut-être une petite pointe d’oxydation. La bouche est marquée par une belle acidité qui apporte de la fraicheur. Sympa pour commencer et mettre les papilles en route !
Domaine Burn - Riesling grand cru Goldert - 1992
2. Des bulles ! on a visiblement affaire à un vin pétillant assez évolué, comme le suggèrent la robe dorée et l’effervescence visible dans la carafe. Au nez comme en bouche, difficile de placer l’origine et le millésime… le vin est assez expressif, sur des arômes de fruits, avec un côté un peu brioché, et soutenu par une bulle délicate. J’ai bien aimé.
De Venoge - Champagne blanc de blancs - 1990
3. Bouteille bue étiquette découverte :
Domaine Vincent Dauvissat - Chablis Grand Cru Les Clos – 2000. Nous avons bu un premier verre à l’apéritif puis un second avec le fromage. Le second était clairement plus épanoui, révélant des notes d’agrumes, de miel et de champignon (et de café/moka dans le premier verre). En bouche, la matière est riche, ample (pour plagier Marc) et offre une grande longueur. Un vin à servir pas trop froid et qui peut être encore largement attendu.
Deux blancs sont servis ensuite sur le joli bouillon et raviole(s;)) à la crevette :
4. Vin avec plus de rondeur (et moins d’acidité) que le précédent et des arômes de miel.
Domaine Dupasquier - Marestel – 2004.
5. Jolie surprise avec ce vin ! J’ai trouvé le nez assez énigmatique, mais c’est très beau en bouche, bien équilibré, avec une finale qui s’étire longuement. A l’aveugle, beaucoup de régions françaises ont été citées, mais ce vin vient finalement du Roussillon :
Domaine Matassa - Matassa Blanc - 2008
A noter le bel équilibre du bouillon, à la fois goûtu et aux épices bien dosées. Un voyage express en Asie !
Premier plat : beuf en croute aux champignons, gratin dauphinois. 3 rouges accompagnent ce plat, et je rejoins à nouveau Marc : la qualité de la viande était tout simplement exceptionnelle !
6. Nez assez puissant, avec des notes de terre, de fruit noirs. En bouche, les tannins sont fondus, on sent une matière certaine. Rachid prend un risque et annonce Geantet-Pansiot, 2004 et Gevrey Chambertin ! Verdict :
Domaine Geantet-Pansiot - Charmes Chambertin – 2004 !
7. La robe est légèrement plus claire que celle du vin précédent. Je l’ai trouvé plus délicat, plus floral et avec un fruité plus « croquant ». Un très joli vin à maturité à mon sens, très agréable à boire aujourd’hui.
Domaine JJ Confuron - Vosne Romanée Premier Cru Les Beaumonts - 2000
8. Un beau pinot puissant et structuré que nous avons tous ou presque placé en Bourgogne. Benjamin apporte la bouteille avec un sourire malicieux : c’est australien ! Belle bouteille, assez éloignée de l’idée qu’on peut se faire des vins du « nouveau monde ».
Yering Station - Station Reserve Pinot Noir - 2003 (AUS)
Second plat : gigot de 7 heures (servi à la cuillère comme il se doit), accompagné de 3 purées : céleri, brocoli et carotte. 3 vins sont de nouveau servis :
9. Nez puissant, avec des notes de fruits noirs, d’olive. Il présente un côté un peu fumé également. On change de région. Je situe plutôt ce vin en Rhône Sud, mais il s’agit en fait d’un joli Rhône Nord :
Maison Delas - Hermitage les Bessards - 2001
10. La robe est sombre, aucune trace d’évolution. Le nez est fougueux, dense, sur les fruits noirs et les épices. La bouche est imposante, avec des tannins de grand qualité mais pas encore totalement fondus, et fait preuve d’un très bel équilibre. Il s’agit de :
Maison Guigal - Côte Rôtie La Turque – 2001. Première LaLaLa pour moi, et il me tarde de pouvoir en goûter une à maturité.
11. Vin bu étiquette découverte. A l’aveugle j’aurais été bien incapable de situer ce vin. La robe est plus claire que celle des deux vins précédents. Tout semble en place, fondu, équilibré, et le vin présente une finesse superlative Beaucoup de plaisir pour moi sur ce vin. Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage - 1998
Benji m’a confié en partant un fond des deux Hermitage, je vais regoûter tout cela ce soir, à papilles reposées
!
Après le beau plateau de fromage où figuraient quelques morceaux millésimés, nous passons au dessert : la tarte aux clémentines, véritable morceau de bravoure !
Deux liquoreux sont servis :
12.
Clos Haut Peyraguey 1997, en magnum. La robe tire vers un léger orange. En bouche il affiche une jolie liqueur et les arômes d’agrumes confits se sont très bien mariés avec les clémentines.
13. On termine par un vin servi carafé, la robe est plus claire, à peine dorée. Le vin est puissant et semble plus jeune que le précédent. En réalité il a….11 ans de plus :
! Il s’agit d’un Sauternes :
Rabaud Promis 1986. Le temps semble n’avoir eu presque aucune d’emprise sur ce vin. Je l’avais cependant mieux goûté il y a quelques semaines, il m’avait semblé un peu plus patiné.
En résumé nous avons passé une excellente soirée, avec beaucoup de bonne humeur et une cuisine de haute volée au service de vins souvent magnifiques. Encore merci à tous.
-D
A+
Quentin